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  • L’“or noir” de l’Alaska
    Réveillez-vous ! 1970 | 22 octobre
    • de rechange et de la nourriture pour au moins quarante-huit heures.

      Des remorqueurs et des péniches se frayaient un passage vers le nord pour livrer leurs cargaisons. Les uns, qui remontaient la côte occidentale de l’Alaska, bravaient le temps imprévisible et la calotte glaciaire. Les autres, qui empruntaient le Mackensie, devaient se méfier des bas-fonds provoqués par la saison sèche.

      L’évacuation du pétrole

      Cependant, le tout n’était pas d’amener le matériel et de monter les installations. Il fallait encore prévoir l’évacuation du pétrole extrait des entrailles de la terre.

      Certains pensent qu’il serait utile de prolonger d’environ 650 kilomètres le chemin de fer de l’Alaska, ce qui coûterait quelque 500 millions de dollars. On pourrait alors expédier le pétrole brut par voie ferrée jusqu’aux ports d’Anchorage, de Seward et de Whittier, d’où il serait transporté jusqu’aux marchés par des pétroliers. On envisage aussi la possibilité d’établir des routes maritimes directes pour pétroliers et péniches jusqu’à la baie de Prudhoe. La route occidentale par le détroit de Béring et le passage du Nord-Ouest sont à l’étude, bien que tous deux soient bloqués par la glace pendant une grande partie de l’année. Dernièrement, le Manhattan, muni d’une coque blindée, a réussi à franchir le passage du Nord-Ouest malgré les dangers (voir Réveillez-vous ! du 22 mai 1970). Les compagnies pétrolières n’ont pas encore déterminé si ce moyen de transport est rentable.

      Tout semble indiquer que l’oléoduc transalaskien sera le premier moyen employé pour évacuer le pétrole brut. On prévoit en effet la construction d’un oléoduc de 1,20 m de diamètre, capable de transporter de 500 000 à 1 000 000 de barils de pétrole par jour depuis la baie de Prudhoe jusqu’à Valdez, sur le golfe d’Alaska, une distance de 1 300 kilomètres. La réalisation de ce projet coûtera, pense-​t-​on, 900 millions de dollars.

      Les travaux préliminaires sont déjà en cours. La construction de cette conduite gigantesque nécessitera douze stations de pompage, car l’“or noir” doit traverser trois chaînes de montagnes dont certains sommets atteignent près de 1 500 mètres. Une grande partie de l’oléoduc sera enterrée à une profondeur d’au moins 1,20 m dans le sol gelé. Les travaux nécessaires pour faire sauter à la dynamite, creuser et dégeler le sol en vue de préparer un fossé de 1,80 m de large, de 2,40 m de profondeur et de 1 300 kilomètres de long, constituent un véritable défi. On espère néanmoins que la pose de l’oléoduc sera terminée en 1972.

      L’effet sur l’économie

      L’Alaska retire de grands avantages économiques de l’exploitation des gisements de pétrole, qui crée de nombreux emplois. Les compagnies pétrolières ont déjà versé plus de 900 millions de dollars aux caisses de cet État pour le privilège de louer 166 890 hectares de la plaine du Nord. La demande croissante de pétrole et le problème de son importation du Moyen-Orient, toujours en effervescence politique, rendent l’extraction de l’“or noir” de l’Alaska d’autant plus intéressante. Les nations occidentales espèrent que l’exploitation des gisements du Grand Nord aidera à faire face à la demande mondiale d’énergie.

      Cependant, cette exploitation sera onéreuse. Les concessions ont déjà coûté aux compagnies pétrolières plus d’un milliard de dollars. Le prix des premiers forages d’exploration était de deux à quatre millions de dollars chacun. Si l’on tient compte des frais qu’ont entraînés les recherches et du prix de la construction de l’oléoduc, le coût total de l’entreprise s’élèvera à des centaines de millions de dollars.

      Cependant, son prix ne peut être évalué uniquement en dollars. Les partisans de la protection de la nature protestent énergiquement contre la détérioration du terrain et des beautés naturelles. Grâce à des études écologiques, auxquelles les compagnies pétrolières participent, on essaie de trouver un moyen de limiter les dégâts causés à la végétation de la toundra. La mince couche de mousses et de lichens assure l’isolation thermique du pergélisol. Lorsqu’on enlève cette couche protectrice, le dégel qui en résulte peut provoquer l’érosion et l’abaissement du terrain. Là où l’on aura à enlever la végétation de la toundra, il sera indispensable de la remplacer par des graminées et d’autres plantes qui pousseront dans ce climat rude.

      En ce qui concerne la vie animale, on se demande si les milliers de caribous seront toujours libres de traverser la toundra comme ils l’ont fait depuis des siècles. Les lacs et les étangs qui constituent le gîte des oiseaux aquatiques finiront-​ils par être pollués ? Le renard arctique, le grizzli, le loup et l’écureuil pourront-​ils continuer de prendre leurs ébats dans cette région ?

      Les partisans de la protection de la nature réclament aussi l’enlèvement ou la destruction des déchets et des ordures. Actuellement, de vieux tonneaux métalliques, de vieilles pièces de machines et d’autres débris sont éparpillés sur la plaine. L’acier et d’autres matières se détériorent à peine dans ce climat glacial. Les compagnies pétrolières sont de plus en plus conscientes de leur responsabilité sous ce rapport, aussi ont-​elles déjà pris certaines mesures pour protéger le paysage, les animaux et les beautés naturelles. On a mis sur pied des opérations de nettoyage, et des précautions ont été prises en vue de la protection future de la nature.

      L’énorme somme de travail qu’entraîne l’exploitation pétrolière dans cette région septentrionale est impressionnante. Les habitants de l’Alaska se félicitent du fait que bientôt des gens du monde entier utiliseront de l’“or noir” provenant du Grand Nord.

  • Ma vie de polygame
    Réveillez-vous ! 1970 | 22 octobre
    • Ma vie de polygame

      Récit recueilli par notre correspondant au Dahomey

      J’AI grandi dans l’enceinte de mon père au Dahomey. Cette enceinte était très peuplée, car mon père avait douze femmes et, évidemment, beaucoup d’enfants. Pendant notre jeunesse, nous menions une vie heureuse et insouciante, car nous avions de nombreux camarades de jeux dans notre propre famille. En sa qualité de chef de l’enceinte, mon père exigeait le respect de tout le monde.

      Sans doute vous demandez-​vous si la pratique de la polygamie ne pose pas de nombreux problèmes. Eh bien, oui. Je vais d’ailleurs vous en parler puisque je suis devenu moi-​même polygame.

      Pour comprendre notre mode de vie, il vous faut savoir que l’enceinte africaine consiste en un terrain entouré d’un mur fait de terre argileuse rouge cuite au soleil. Dans cette enceinte s’élèvent de nombreuses petites cases construites également avec de la terre ou des blocs de béton. Il n’y a qu’une seule cuisine, généralement un abri n’ayant que deux ou trois murs. Quand il fait beau, on prépare les repas dehors.

      À mesure que le propriétaire de l’enceinte multiplie le nombre de ses femmes,

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