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  • Les esséniens monastiques

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  • Les esséniens monastiques
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1954
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1954
w54 15/1 p. 29-30

Les esséniens monastiques

AVEZ-​VOUS déjà entendu parler des esséniens ? Non ? Eh bien ! cela n’a rien de surprenant. Bien qu’ils vécussent en Palestine au temps du Christ, ils formaient une secte si petite et si insignifiante que les Écritures n’en parlent pas une seule fois. Ce que nous savons à leur sujet nous a été transmis par Josèphe, Philon et Pline l’Ancien. La fidélité de ces écrivains laissant quelque peu à désirer, il n’est pas surprenant de découvrir parmi les récits des érudits des différences en ce qui concerne les esséniens.

Nous sommes redevables à Josèphe, en particulier, de ce que nous savons sur les esséniens, car il les connaissait très bien. Bien qu’il fût lui-​même pharisien, et que les esséniens ne comptassent que quatre mille membres environ, nous constatons cependant qu’il leur accorde dix fois plus de place qu’aux pharisiens et aux saducéens. Pourquoi leur consacra-​t-​il tant de temps, alors que les écrivains bibliques s’en désintéressèrent complètement ? Parce que ces derniers se préoccupaient uniquement de fournir un récit authentique des événements importants qui se produisaient de leur temps, tandis que Josèphe, Juif vivant au sein d’une Rome imprégnée de culture grecque, s’occupait avant tout de produire une bonne impression sur les Romains, et les esséniens lui semblaient particulièrement utiles dans ce dessein, car ils avaient accepté plus de philosophie grecque que n’importe quelle autre secte juive.

Il est intéressant de noter que les dissidents de la mer Morte, rédacteurs du rouleau d’Ésaïe, dit de la mer Morte, et d’autres rouleaux découverts près de la mer Morte, en 1947, semblent avoir été des esséniens ; car, parmi ces parchemins se trouvait un manuel de leurs coutumes et de leurs activités, qui offre une ressemblance très frappante avec ce que Josèphe a à dire au sujet des esséniens. Là où une différence apparaît, elle s’explique par le fait que Josèphe dénature son récit afin de faire paraître les esséniens plus imprégnés de culture grecque qu’ils ne l’étaient réellement.

Pour quelle raison qualifie-​t-​on les esséniens de monastiques ? Parce qu’ils avaient une “ organisation monastique ”, une organisation “ analogue aux institutions monastiques de date plus récente ”. C’était une secte d’ascètes mystiques, mortifiant durement la chair et donnant aux Écritures une signification mystique ou allégorique. Ils semblent s’être développés peu à peu, leur origine exacte étant inconnue. On parla d’eux, pour la première fois, au temps des Macchabées, vers l’an 150 avant Christ. Leurs vues religieuses étaient nuancées de philosophie grecque ou perse, il ne faut donc pas s’étonner qu’ils crussent à l’immortalité de l’âme et à la prédestination.

Certains, comme l’Encyclopédie de McClintock & Strong, affirment qu’ils étaient bel et bien des pharisiens extrémistes, de ceux qui pratiquaient le célibat, pour la plupart, et qui poussaient les enseignements pharisaïques à leur extrême logique, plutôt que de se servir de sophismes pour adapter leur enseignement à leur convenance, comme c’était le cas des pharisiens en général. Parmi les points communs aux esséniens et aux pharisiens, citons : la considération d’un repas d’amis comme un sacrement ; le fait de se baigner chaque fois avant d’y prendre part ; celui de se baigner, chaque fois, après les évacuations naturelles ; de se couvrir la partie inférieure du corps, d’un petit tablier, pour se baigner ; quatre grades ou classes de pureté dans la secte ; le fait de considérer une assemblée pour l’adoration comme sacrée, si dix personnes, nombre complet, étaient présentes ; de s’abstenir de serments ; le refus de déplacer un vase le jour du sabbat.

COUTUMES DES ESSÉNIENS

Il existe beaucoup de controverses sur les raisons pour lesquelles on qualifia d’“ esséniens ” cette secte de Juifs. En fait, une vingtaine d’explications sont données, ayant rapport avec leurs coutumes particulières, comme celles d’être “ silencieux ”, “ voyants ”, “ pieux ”, “ médecins ”, “ frères ”, “ retirés ou solitaires ”.

Les esséniens vivaient surtout dans des communautés rurales ; leur président remplissait également les fonctions de juge et était élu par tous les membres de la communauté. Ils se livraient à des occupations diverses : travaux de la ferme, culture des céréales, élevage du bétail, des abeilles, etc. ; ils confectionnaient eux-​mêmes leurs vêtements ; le fait de se procurer quelque chose auprès des étrangers les aurait souillés. Ils possédaient tout en commun, étaient hostiles à l’esclavage et à la guerre. N’ayant pas d’enfants à eux, ils adoptaient ceux des autres.

Levés tôt le matin, ils commençaient la journée par la prière, tournés vers le soleil, façon d’adorer ce dernier. Aucune conversation profane ne devait être engagée avant le culte du matin. Ensuite, ils vaquaient à leurs occupations. À la cinquième heure, vers onze heures, ils se baignaient, revêtaient des robes blanches et se réunissaient dans leur réfectoire ou salle à manger sacrée pour leur repas, lequel se composait d’une nourriture très simple. Il était présidé par le prêtre et, hormis ce dernier qui rendait grâces au commencement et à la fin du repas, personne ne parlait. Puis ils revêtaient de nouveau leurs habits de travail et travaillaient jusqu’à la fin du jour.

Outre le travail de la ferme et les activités connexes, ils s’intéressaient à l’art de guérir, utilisant surtout les racines pour les remèdes. Ils s’occupaient aussi d’œuvres de charité en faveur des autres. Ayant abandonné toutes leurs ressources au trésor commun, ils étaient souvent dans le besoin quand ils voyageaient et, de ce fait, chaque communauté essénienne avait un intendant qui s’occupait de fournir aux esséniens étrangers et nécessiteux la nourriture et le vêtement.

Le jour du sabbat, ils s’assemblaient dans leurs synagogues pour l’adoration qui consistait premièrement dans la lecture et la discussion des Écritures. Ils étaient assis par rang d’âge ; rire, cracher et parler avant son tour étaient sévèrement punis. Ils observaient le jour du sabbat, déclare Josèphe, “ plus strictement que tous les autres Juifs ”. Non seulement ils refusaient de réchauffer n’importe quelle nourriture ou de soulever un vase quelconque le jour du sabbat, mais ils allaient même si loin qu’ils refusaient d’aller à la selle ou de satisfaire leurs besoins naturels, ce jour-​là.

Les esséniens refusaient de s’oindre, considérant l’onguent ou n’importe quelle huile comme impurs, alors qu’en réalité, à cause de la chaleur, la nécessité s’imposait presque de les utiliser pour rester propre. Ils considéraient comme une bonne chose d’être en sueur ; il était évident que les odeurs corporelles ne les incommodaient pas. Bien que vêtus de blanc, ils ne changeaient pas de vêtements ou de chaussures jusqu’à ce qu’ils soient complètement déchirés ou en pièces.

Quiconque désirait devenir membre des esséniens devait, tout d’abord, donner à la secte toute sa fortune ; il recevait ensuite une petite bêche qu’il utilisait pour creuser un trou lorsqu’il voulait se soulager, un petit tablier qu’il mettait lorsqu’il se baignait, et une robe blanche (Deut. 23:13). Pendant la première année, on l’obligeait à vivre à l’écart de la secte, encore qu’il adhérât strictement à ses règles. Ensuite, il lui était permis de se joindre à elle au moment du bain, mais il ne lui était pas encore permis de manger avec eux avant que deux autres années de noviciat ne se soient écoulées. S’il observait strictement toutes les règles de la secte pendant trois ans, alors, après avoir prêté les “ terribles serments ”, ainsi que les désigne Josèphe, terribles par leurs exigences et par les pénalités qu’elles impliquaient, il était pleinement initié à la secte.

Par ces serments, les seuls qui fussent permis aux esséniens, ils juraient d’être honnêtes, purs, loyaux envers la secte et de garder le secret concernant certaines de ses particularités. Parmi les dernières qui devaient être tenues secrètes figuraient “ les noms des anges ”, lesquels comprenaient le tétragramme (les quatre lettres hébraïques composant le nom de Dieu, rendues en français par Jéhovah) et d’autres noms de Dieu et des anges. La violation de l’une quelconque de ces règles entraînait la privation de nourriture, privation totale en cas d’exclusion. Les esséniens considéraient comme impure toute nourriture non préparée par eux, aussi certains coupables mouraient-​ils de faim à la suite de ces pénalités. S’ils se repentaient, il fallait leur pardonner et les réintégrer dans la communauté pour avoir droit à la nourriture.

LES HAILLONS SOUILLÉS DE LA PROPRE JUSTICE

Josèphe chante les louanges des esséniens à cause de leur piété et de leur charité et rapporte plusieurs cas où ils sont présentés comme ayant prédit certains événements avec exactitude. Il les loue pour la grande affection qu’ils avaient les uns pour les autres, parce qu’ils rejetaient les plaisirs comme étant mauvais et qu’ils considéraient la continence et la victoire sur la chair comme une grande vertu. “ Retenant la juste indignation, ils sont maîtres de leur caractère, des champions de la fidélité, de véritables ministres de paix. ”

La Parole de Dieu nous dit que notre propre justice ou nos bonnes œuvres sont comme des haillons souillés ou des vêtements sales (És. 64:5 64:6, NW). En fait, c’était seulement dans ces haillons souillés que les esséniens plaçaient toute leur confiance. La loi de Dieu, donnée par Moïse, ne les convainquait pas de leur besoin d’un sacrifice expiatoire. Ils ne tenaient aucun compte de ses dispositions pour la purification typique au moyen d’offrandes pour les péchés et les offenses et du jour des sacrifices d’expiation. Lorsque Jean-Baptiste vint, ils se désintéressèrent pareillement de son message et de l’acte par lequel il opérait une purification symbolique par le moyen de l’immersion dans le Jourdain ; et, quand Jésus-Christ parut, ils ne voulurent pas le reconnaître ainsi que son sacrifice qui, seul, pouvait amener l’homme dans une condition où Dieu le déclarerait juste.

Certains prétendent voir une relation entre les esséniens et la conduite sobre de Jean-Baptiste, qui habitait dans le désert, ne buvait pas de vin et vivait dans le célibat ; mais, en considérant ce qui précède, on peut constater qu’il y a, entre Jean-Baptiste et les esséniens, autant de ressemblance qu’entre un tout petit enfant et une poupée en papier mâché. D’autres voudraient nous faire croire que, lorsque Jésus parla de ceux qui se faisaient eunuques pour la cause du royaume des cieux et que Paul parla du don de célibat, ils avaient à la pensée les esséniens (Mat. 19:11, 12 ; I Cor. 7:37). Une telle conclusion est due à un manque d’appréciation de la différence de but entre la conduite scripturale et celle des esséniens. Les esséniens négligèrent totalement les vérités les plus importantes selon lesquelles l’espérance de l’humanité repose dans le royaume de Dieu et le Messie.

Bien que, parmi les esséniens, il y en eût quelques-uns qui se mariaient, la grande majorité d’entre eux se considéraient comme étant trop justes pour toucher une femme, éprouvant de la répulsion, en particulier, pour ses vicissitudes, et, pour maintenir plus facilement leur conduite contre nature, ils se persuadaient que les femmes les poussaient à la lascivité et qu’aucune d’entre elles ne restait fidèle à un seul homme.

Aux esprits raisonnables, les efforts des esséniens pour être par trop justes doivent paraître ridicules (Eccl. 7:16). Quelle différence cela faisait-​il au Dieu tout-puissant qu’ils prennent ou non un bain chaque fois qu’ils s’étaient soulagés d’un besoin naturel ou qu’ils satisfassent ou non à leurs besoins le jour du sabbat, qu’ils crachent à gauche ou à droite, qu’ils portent ou non leurs vêtements et leurs chaussures jusqu’à ce qu’ils soient entièrement en lambeaux ?

Dieu reconnaissait-​il les subtiles distinctions des quatre classes ou grades existant parmi eux et selon lesquelles une personne d’un grade plus élevé ne pouvait toucher une personne d’une autre classe sans devenir impure ? Considérait-​il aussi tous les esséniens tellement meilleurs que le reste des hommes pour que le fait de toucher un étranger les rendît impurs ? Préférait-​il les voir mourir de faim plutôt que de manger ce qui n’avait pas été préparé par des mains esséniennes et qui était, par conséquent, considéré comme impur ?

Tout cela n’est-​il pas un exemple frappant de ce que Jéhovah condamna en Ésaïe 65:5, 6 : “ Tiens-​toi à distance, disent-​ils, ne me touche pas, je te sanctifierais. Tout cela me remplit les narines de fumée, d’un feu qui brûle toujours. Eh bien, voici la décision prise par devers moi : je ne me tairai pas que je ne leur aie fait expier leurs iniquités avec celles de leurs pères. ” (MM). Ou, selon la version Ostervald : “ Retire-​toi ! ne m’approche pas ! car je suis plus saint que toi. ” Josèphe et d’autres peuvent louer les esséniens, mais les paroles de Jésus aux pharisiens peuvent aussi leur être appliquées surtout parce qu’il est possible qu’ils aient été des pharisiens : “ Vous êtes, vous, ceux qui se font passer pour justes devant les hommes, mais Dieu connaît vos cœurs. Car ce qui est élevé aux yeux des hommes est en abomination devant Dieu. ” — Luc 16:15, Li.

Josèphe avait à peu près cent fois plus de choses à dire sur les esséniens que sur le Christ et sur les chrétiens. Cependant, quelle conduite l’Histoire a-​t-​elle révélée comme étant d’une plus grande importance en ce premier siècle de notre ère, les actions de la secte des esséniens ou ce que le Christ et ses disciples accomplirent ?

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