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ÉtendueAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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faire l’étendue et à faire une séparation entre les eaux qui devaient être au-dessous et les eaux qui devaient être au-dessus de l’étendue. Et cela se fit ainsi. Et Dieu commença à appeler l’étendue Ciel.” Plus loin, le récit décrit des luminaires qui “apparaissent dans l’étendue des cieux”, puis des créatures volantes qui “volent au-dessus de la terre, sur la face de l’étendue des cieux”. — Gen. 1:14, 15, 17, 20.
La Septante grecque traduit l’hébreu râqîaʽ par le terme stereôma (qui désigne une “structure ferme et solide”), tandis que la Vulgate emploie le latin firmamentum, qui emporte aussi l’idée de solidité et de fermeté. Les versions Fillion, Jérusalem, Osty et beaucoup d’autres suivent cette leçon en traduisant le terme râqîaʽ par “firmament”. Cependant, dans une note en bas de page, Fillion explique que “l’hébreu râqîaʽ exprime plutôt l’expansion, l’étendue, nom qui convient si bien à la voûte céleste, en tant qu’elle embrasse notre atmosphère”. D’autres traductions soutiennent cette option et mettent “espace” (ZK) ou “étendue” (AC; Da; Ostervald; MN; Sg; Sy).
D’aucuns tentent de montrer que les Hébreux, dans leur ancienne conception de l’univers, croyaient la terre dominée par une voûte solide percée de portes d’écluse pour laisser passer la pluie, voûte à l’intérieur de laquelle étaient fixées les étoiles. Certains dictionnaires bibliques et certaines traduction présentent même des schémas de cette explication. À propos de ce point de vue, une encyclopédie (The International Standard Bible Encyclopædia, t. I, pp. 314, 315) fait le commentaire suivant: “Mais, en réalité, cette hypothèse est davantage fondée sur les idées qui avaient cours en Europe pendant le Haut Moyen Âge que sur quelque déclaration nette de l’A[ncien] T[estament].”
S’il est vrai que la racine (râqaʽ) d’où vient le mot râqîaʽ signifie parfois “marteler” une matière solide, que ce soit avec la main, le pied, ou à l’aide d’un instrument quelconque (comparez avec Exode 39:3; Ézéchiel 6:11), on ne peut logiquement en exclure un usage figuré dans certains cas. Ainsi, en Job 37:18, Élihu soulève cette question relative à Dieu: “Peux-tu marteler [tarqîaʽ] avec lui les cieux nuageux, durs comme un miroir de métal fondu?” Il ne s’agissait pas de marteler une voûte solide, car l’expression “cieux nuageux” traduit ici un mot (shaḫaq) qui signifie également “couche de poussière” ou “nuées”. (Comparez avec Psaume 18:11; Ésaïe 40:15.) En raison de la nature nébuleuse de l’objet martelé, il va sans dire que le rédacteur biblique utilise un langage figuré lorsqu’il compare les cieux à un miroir de métal dont la surface polie renvoie un reflet brillant. — Comparez avec Daniel 12:3.
Ainsi en est-il de l’“étendue” faite aux deuxième “jour” de création. Le récit ne décrit pas le martelage d’un solide, mais plutôt la création d’un espace libre ou d’une séparation entre les eaux qui recouvraient la terre et celles qui se trouvaient au-dessus. Il rapporte donc la formation de l’atmosphère qui entoure notre planète, indiquant par là même que cet espace n’existait pas auparavant et que l’ensemble du globe était alors enveloppé de vapeur d’eau. Cette explication s’accorde avec le raisonnement scientifique relatif aux premières étapes de la formation de la terre comme avec l’idée selon laquelle toute l’eau de la planète devait à l’époque être répandue dans l’atmosphère à l’état de vapeur, en raison de la chaleur intense du globe.
Les paroles de Moïse, qui avertit le peuple d’Israël du châtiment qu’il encourait en cas de désobéissance, attestent que les rédacteurs hébreux de la Bible ne s’imaginaient pas que le ciel fût à l’origine constitué de métal poli. “De plus, dit-il, tes cieux qui sont au-dessus de ta tête devront devenir du cuivre et la terre qui est sous toi deviendra du fer.” Par cette métaphore, il décrivait les conséquences fâcheuses qu’entraîneraient une chaleur intense et une grave sécheresse sur les cieux et sur la terre de Palestine. — Deut. 28:23, 24.
Pareillement, les Hébreux de l’Antiquité ne partageaient manifestement pas la conception païenne suivant laquelle des “fenêtres” littérales auraient ouvert dans la voûte céleste un passage à la pluie. Avec la plus grande exactitude scientifique, le rédacteur du livre de Job (36:27, 28) rapporte en ces termes la description qu’Élihu fit de la formation des nuages de pluie pour son brouillard, de sorte que les nuages [sheḫâqîm] ruissellent, ils tombent en gouttes sur les humains, abondamment.” De même donc, l’expression “écluses [ʼarubbôth] des cieux” est évidemment à prendre au sens figuré. — Comparez avec Genèse 7:11; II Rois 7:1, 2, 19; Malachie 3:10; voir aussi Proverbes 3:20; Ésaïe 5:6; 45:8; Jérémie 10:13.
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ÉternitéAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÉTERNITÉ
Voir TEMPS INDÉFINIS.
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ÉthamAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÉTHAM
{Article non traduit.}
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ÉthanAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÉTHAN
{Article non traduit.}
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ÉthanimAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÉTHANIM
Le septième mois lunaire du calendrier sacré des Israélites, le premier selon le calendrier civil (I Rois 8:2). Il correspondait en partie aux mois de septembre et d’octobre. Après l’exil babylonien, il fut appelé Tischri, nom qui n’apparaît pas dans la Bible, mais que l’on trouve dans des documents postérieurs à l’exil.
On pense que le mot “Éthanim” signifie “écoulement permanent” ou “source intarissable”. En ce mois qui faisait suite à un été long et chaud, seuls les cours d’eau alimentés par des sources n’avaient pas tari.
Si, après l’exode d’Égypte, Abib (ou Nisan) devint le premier mois de l’année selon le calendrier sacré juif, on n’en continua pas mois à considérer Éthanim comme le premier mois au sens profane ou agricole. Quand venait ce mois, toutes les récoltes étaient pour ainsi dire achevées, ce qui marquait la fin de l’année agricole. C’est alors que tombaient les premières pluies qui ramollissaient le sol avant le début des labours. Ceux-ci constituaient le point de départ d’un nouveau cycle agricole. Jéhovah parle d’Éthanim comme du début de l’année lorsqu’il situe la fête de la Récolte “au départ de l’année” ou “au tournant de l’année”. (Ex. 23:16; 34:22.) En outre, il convient de remarquer que le Jubilé ne commençait pas au mois d’Abib, mais d’Éthanim. — Lév. 25:8-12.
Le nom que l’on donna plus tard à ce mois, Tischri, signifie “commencement” ou “ouverture”, et les Juifs observent toujours le premier Tischri comme leur jour de l’An ou Rosh Hashanah (“tête de l’année”).
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EthbaalAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ETHBAAL
(avec Baal).
Roi des Sidoniens et père de Jézabel, femme du roi Achab (I Rois 16:31). En donnant sa fille en mariage à Achab, Ethbaal contracta une alliance politique avec Lui. Ethbaal est de toute évidence l’Ithobal que Josèphe, citant l’historien Ménandre, présente comme le prêtre de la déesse Astarté (Aschtoreth). Ce prêtre avait accédé au trône en assassinant Phélète, descendant d’Hiram, ce roi de Tyr avec qui Salomon avait eu affaire à l’occasion de la construction du temple. Sur les soixante-huit années de sa vie, Ethbaal aurait, dit-on régné trente-deux ans (Contre Apion, liv. I, chap. V, par. 8). Ménandre indique qu’Ethbaal fit construire Auzate, en Libye, ce qui illustre l’essor que connut le commerce à son époque. Ce même historien nous apprend qu’une année de sécheresse survint au cours du règne d’Ethbaal. — Histoire ancienne des Juifs, liv. VIII, chap. VII, par. 4.
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Eth-CazinAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ETH-CAZIN
{Article non traduit.}
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ÉtherAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÉTHER
{Article non traduit.}
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ÉthiopieAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÉTHIOPIE
ÉTHIOPIEN (gr. Aithiopia, c’est-à-dire “région des visages brûlés”).
Les Grecs désignaient sous ce nom la région de l’Afrique qui s’étend au sud de l’Égypte. Il correspondait donc grosso modo avec le terme hébreu “Cusch”, qui, à l’origine, s’appliquait à la foi au Soudan actuel et au nord de l’Éthiopie moderne. Dans les textes égyptiens, cette région est également appelée “Kêsh”. Lorsque les traducteurs de la Septante rencontrèrent le mot “Cusch” dans l’hébreu, ils le rendirent uniformément en grec par “Éthiopie”, sauf en deux passages. — Gen. 10:6-8; I Chron. 1:8-10.
La région qui portait jadis le nom d’Éthiopie comprend aujourd’hui les plaines semi-arides au nord, des savanes et des plateaux au centre, puis une forêt alimentée par la pluie tropicale au sud. Dans l’Antiquité, les capitales de l’Éthiopie furent Napata et Méroé; d’ailleurs, cette dernière était le siège d’une dynastie où la royauté était transmise par la lignée féminine, et non par les hommes. L’héritier recevait donc de la reine mère le droit d’accéder au trône, et celle-ci dans certains cas, pouvait très bien être le véritable chef du pays. D’après des auteurs grecs et latins, plusieurs de ces reines d’Éthiopie portèrent le titre de Candace. La reine mentionnée en Actes 8:27 était vraisemblablement l’une d’entre elles.
L’EUNUQUE ÉTHIOPIEN
De toute évidence, l’eunuque éthiopien placé ‘au-dessus de tous les trésors’ de la reine Candace et à qui Philippe prêcha était un prosélyte juif circoncis (Actes 8:27-39). On ne le considérait donc pas comme un Gentil, et, sous ce rapport, il n’a pas devancé Corneille, le premier non-Juif incirconcis qui se convertit au christianisme (Actes chap. 10). Pour que cet Éthiopien puisse prendre part au culte rendu au temple de Jérusalem, il fallait au préalable qu’il se soit converti à la religion juive et qu’il ait été circoncis (Ex. 12:48, 49; Lév. 24:22). Puisque la loi de Moïse ne permettait pas aux castrats de faire partie de la congrégation d’Israël (Deut. 23:1), il est évident que cet Éthiopien ne pouvait être eunuque au sens restreint du terme. — Voir EUNUQUE.
L’Éthiopie (Cusch) est l’un des pays dans lesquels les exilés juifs se dispersèrent après que les Babyloniens eurent conquis Juda (És. 11:11). Dès lors, ce haut fonctionnaire éthiopien avait très bien pu entrer en contact avec des Juifs, soit dans son pays, soit en Égypte, où résidaient aussi nombre d’entre eux. Son exemplaire du rouleau d’Ésaïe était probablement une copie de la version grecque des Septante, qui avait été traduite à Alexandrie, en Égypte. Comme l’hellénisation partielle du royaume d’Éthiopie remontait à Ptolémée II (309-246 av. n. è.), il n’y avait rien d’étonnant à ce que ce haut fonctionnaire sache lire le grec. Sa conversion au judaïsme, en tant que prosélyte, puis au christianisme accomplissait Psaume 68:31.
LA LANGUE ÉTHIOPIENNE
On ne sait pas exactement quelle langue était parlée à l’origine en Éthiopie. Vers la fin du huitième siècle avant notre ère, les inscriptions officielles éthiopiennes se composaient de hiéroglyphes égyptiens. À partir du siècle qui a précédé notre ère et pendant quelques siècles encore, on y parlait et on y écrivait une langue indigène, dite méroïtique. Le guèze ou éthiopien classique devint la langue vernaculaire à partir du début de notre ère et le resta jusqu’à XIVe siècle. Il s’agissait d’une langue sémitique, tout comme l’éthiopien moderne, l’amharique. l’Encyclopédie américaine (éd. de 1956, t. X, p. 547) montre que sous l’administration romaine quantité d’Arabes affluèrent dans cette région, si bien que depuis le IVe siècle la population est en majeure partie arabe.
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ÉthnanAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÉTHNAN
{Article non traduit.}
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EthniAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ETHNI
{Article non traduit.}
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ÉtienneAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÉTIENNE
(couronne, guirlande).
Le premier martyr chrétien. Bien que son nom fût grec, il faisait partie du fidèle reste de Juifs qui accepta et suivit le Messie. — Actes 7:2.
NOMMÉ POUR UN MINISTÈRE SPÉCIAL
Le nom d’Étienne apparaît pour la première fois dans le récit biblique qui rapporte la nomination de certains hommes pour un service spécial dans la congrégation chrétienne de Jérusalem (Actes 6:1-4). Peut-être était-il déjà un “ancien” ou “surveillant”, comme les six autres chrétiens qui durent superviser la distribution des vivres. Ces hommes étaient “pleins d’esprit et de sagesse”, ce qui était indispensable pour faire face à la situation. En effet, leur tâche ne consistait pas simplement à distribuer directement la nourriture (peut-être des céréales ou d’autres denrées de base), mais il s’agissait aussi d’une fonction administrative. Peut-être ont-ils dû s’occuper des achats, tenir des registres, etc. Dès lors, bien que ce genre de travail, sur une petite échelle ou d’autres circonstances, aurait pu être confié à un diakonos ou “serviteur ministériel” et non à un “surveillant” ou “ancien”, la situation était délicate, puisque des problèmes et des désaccords s’étaient déjà manifestés dans la congrégation. Il fallait donc des hommes connus pour leur bon jugement, leur discernement, leur intelligence et leur expérience. La défense qu’Étienne présenta devant le Sanhédrin montre qu’il remplissait bien ces conditions requises.
Tout en assumant ses fonctions ministérielles, Étienne continua de prêcher énergiquement le christianisme. L’historien Luc rapporte qu’Étienne, “plein de charme et de puissance”, qui “opérait parmi le peuple de grands présages et de grands signes”, rencontra l’opposition violente des Juifs de la synagogue dite des Affranchis, ainsi que d’autres hommes d’Asie et d’Afrique. Mais ceux-ci ne purent tenir tête à la sagesse et à l’esprit avec lesquels il parlait. Comme dans le cas
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