LA PROMESSE DE BÉNIR TOUTES LES NATIONS

30. Quels trois points importants sont soulignés dans le serment de Jéhovah, celui de bénir toutes les nations par Abraham ?

³⁰ Quelle est au juste la promesse que Dieu fit à Abraham et ne devait-​elle s’étendre qu’aux Juifs de jadis ? Voilà une question intéressante. En fait, Abraham n’était pas seulement le père fondateur de la nation d’Israël mais également l’ancêtre de nombreuses nations gentiles telles que les Ismaélites et les Madianites. De nos jours encore, Abraham est reconnu comme le père de nombreuses nations arabes du Proche-Orient. La Bible rapporte les paroles dites par Jéhovah dans sa promesse avec serment, celle de bénir les gens de toutes les nations : “ Je jure par moi-​même, parole de Yahvé : parce que tu as fait cela, que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta postérité aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable qui est sur le bord de la mer, et ta postérité conquerra la porte de ses ennemis. Par ta postérité se béniront toutes les nations de la terre, en retour de ton obéissance. ” (Gen. 22:16-18, Jé). Notez les trois points importants de cette promesse. Premièrement, qu’une postérité ou descendance au nombre indéfini doit venir d’Abraham. Deuxièmement, que ce groupe de descendants sous la direction de son chef détruira les grands ennemis de Dieu et de l’homme. Troisièmement, que des peuples de toutes les nations se béniront par le moyen de ce groupe de descendants ; ainsi l’espérance de la vie sur la terre s’offre à tous les hommes.

31. a) Quel est le chef qui, selon la promesse, devait descendre d’Abraham ? b) Comment l’ange de Jéhovah, lorsqu’il parla à la mère terrestre de Jésus, montra-​t-​il l’accomplissement de Genèse 49:10 ?

³¹ La Bible révèle-​t-​elle qui est le chef, le descendant principal d’Abraham ? Oui. Juste avant la mort du petit-fils d’Abraham, Jacob sous l’inspiration de Dieu fit la prophétie suivante sur son fils Juda : “ Le sceptre ne s’éloignera point de Juda, ni le bâton souverain d’entre ses pieds, jusqu’à ce que vienne le Schilo, et que les peuples lui obéissent. ” (Gen. 49:10). Dix-sept siècles plus tard, cette prophétie et trois cents autres prédictions commencèrent à se réaliser en la personne du Schilo, c’est-à-dire en Jésus-Christ, et dans ses activités en Palestine. Annonçant sa naissance à Bethléhem de Juda, un ange de Jéhovah dit à sa future mère : “ Tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père (de la tribu de Juda). ” (Luc 1:31-33). Après sa naissance à Bethléhem, des bergers entendirent les anges chanter : “ Gloire dans les hauteurs à Dieu, — et sur terre paix aux hommes de bonne volonté. ” (Luc 2:14, Li). Après son ministère terrestre, où Jésus proclama son futur royaume céleste, et après sa mort, sa résurrection et son retour au ciel, la Bible dit de lui : “ Voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu. ” (Apoc. 5:5). Ainsi Jésus-Christ vint sur la terre pour se qualifier comme le chef destiné à conduire non seulement les Juifs croyants mais toutes les personnes droites de toutes les nations à la vie sur la terre sous la cité-royaume promise à Abraham en accord avec la vraie religion. Il doit achever sa série de victoires en vainquant la mort, la grande ennemie de l’homme, et aussi Satan le Diable.

32. Qui est associé à Jésus-Christ comme élément de la postérité ? Quel en est le nombre ?

³² Qui, à part Jésus-Christ, formera la postérité ou groupe de descendants promis à Abraham ? Quel en sera le nombre ? Dieu avait résolu que le Schilo, le Roi-Chef Jésus-Christ, aurait des associés dans le Royaume comparé à une cité, celle en qui Abraham avait mis son espérance. Pendant son ministère terrestre, il y a dix-neuf siècles, Jésus convia ses disciples voués à se joindre à lui dans le royaume. Il les représenta comme un “ petit troupeau ”. Il leur dit : “ Ne crains point, petit troupeau ; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume. ” (Luc 12:32). Plus tard, la Bible dit aux disciples de ce petit troupeau : “ Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse. ” (Gal. 3:29). Cela confirme le fait que le petit troupeau devient un élément adjoint à Jésus-Christ, l’“ Agneau de Dieu ”, pour former la postérité complète d’Abraham. Mais quel en est le nombre ? Depuis Abraham, cela fut tenu secret pendant des siècles, jusqu’à la composition du dernier livre de la Bible, qui révéla le nombre de ceux qui seront associés à Jésus dans la Sion céleste. L’écrivain du dernier livre dit : “ Je regardai, et voici, l’agneau (Jésus-Christ) se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts (...) Ils suivent l’agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d’entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l’agneau. ”- — Apoc. 14:1, 4.

33, 34. a) Quel passage biblique montre que plus de 144 000 personnes bénéficient de la rédemption du Christ ? b) Combien encore recevront le bienfait de la vie ? Où ? Combien de nations sont intéressées par ce bienfait ?

³³ Si seulement 144 000 chrétiens voués et baptisés sont rachetés d’entre les hommes pour rejoindre le Christ au ciel, quelle est l’espérance des autres ? Comme on l’a noté, le passage qui vient d’être cité dit que ce sont les prémices de l’humanité qui vont au ciel. Cependant les Écritures indiquent qu’il y a aussi des derniers fruits d’entre les hommes qui sont rassemblés pour la vie éternelle sur la terre. Jésus parla de ces autres fruits comme étant les “ autres brebis ”. Il dit : “ J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie (du petit troupeau) ; celles-là, il faut que je les amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. ” (Jean 10:16). Ainsi Jésus-Christ, en tant que Roi et Chef, doit rassembler ces autres brebis en une société-troupeau, non au ciel mais sur la terre.

LES BÉNÉDICTIONS DES SUJETS TERRESTRES DU ROYAUME

³⁴ Y a-​t-​il un nombre déterminé de ces autres brebis et d’où viennent-​elles ? La Bible répond par la vision prophétique de l’apôtre Jean : “ Voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient debout devant le trône et devant l’agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. Et ils criaient d’une voix forte, en disant : Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’agneau (...) Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-​ils, et d’où sont-​ils venus ? (...) Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau. ” (Apoc. 7:9, 10, 13, 14). On voit ici que le nombre de ces survivants de la tribulation est grand, indéterminé, et que ces personnes ont revêtu leurs robes d’identification en tant que défenseurs du vrai Dieu Jéhovah et parce qu’elles acceptent la direction de l’Agneau Jésus-Christ. De plus, cette grande foule de croyants vient se ranger du côté de Dieu pendant la grande tribulation des derniers jours du monde de Satan. Et notez que ces hommes viennent de tous les pays de la terre. On voit donc que la seule vraie religion de la Bible est en fait la seule religion universelle de la terre.

35. Quel est le “ sang de l’agneau ” ? La vie est offerte aux conditions de qui ?

³⁵ Quel est le “ sang de l’agneau ” dont il est question ? Jéhovah Dieu a envoyé son Fils du ciel pour qu’il devienne le rédempteur de l’homme, pour qu’il donne son sang humain afin de délivrer du péché et de la mort les multitudes qui croiraient en son sacrifice propitiatoire. Cette immolation eut lieu il y a dix-neuf siècles. En ce temps-​là, le prophète Jean-Baptiste présenta Jésus par ces mots : “ Voici l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. ” (Jean 1:29). La Bible dit encore : “ Car Dieu a tant aimé le monde (des hommes) qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. ” (Jean 3:16). On voit donc que si un homme et sa famille désirent faire partie de cette grande foule de survivants terrestres, il leur faut étudier le divin Livre de la Liberté, la Bible. Il leur faut connaître toute la vérité sur le moyen légal auquel Dieu a pourvu pour leur protection, lequel se rattache à la foi au sang versé par Jésus-Christ. Telles sont les conditions de la vie. Ce n’est pas à nous, hommes déchus et mourants, de poser les conditions. Nous avons le choix d’accepter ou de rejeter cette disposition raisonnable, aimante. Montrons notre appréciation en l’acceptant afin de vivre éternellement dans le bonheur.

36, 37. Y a-​t-​il une espérance pour les morts ? Quand se réalisera-​t-​elle ?

³⁶ Et nos chers disparus ? Y a-​t-​il un espoir qu’ils reviennent sur la terre pour faire partie des “ autres brebis ” sous la conduite de Jésus-Christ ? Oui. La résurrection d’entre les morts est la grande espérance des défunts réformables dans la mémoire de Dieu, et cette possibilité existe également grâce à Jésus-Christ. Les Écritures sont explicites sur ce point : “ Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts. ” (I Cor. 15:20-22). “ Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement. ” — Jean 5:28, 29.

³⁷ Quand peut-​on s’attendre à la résurrection de ceux qui vivront sur la terre ? L’apôtre Jean dit dans sa vision du monde nouveau : “ Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s’enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux. Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. ” (Apoc. 20:11, 12). Voilà la réponse. Ce n’est pas avant que les systèmes de l’ancien ciel et de l’ancienne terre se soient “ enfuis ” ou aient été détruits comme des ennemis vaincus par le Chef Jésus-Christ, ce n’est pas avant cette époque qu’aura lieu le retour des morts par la résurrection.

“ DE NOUVEAUX CIEUX ET UNE NOUVELLE TERRE ”

38. Quels cieux et quelle terre seront détruits ? Cette ruine est-​elle proche ?

³⁸ Quels sont les cieux et la terre promis à la ruine ? L’apôtre Pierre explique que ce sont des cieux et une terre symboliques. Les cieux symboliques se composent de l’organisation invisible des démons aux ordres de Satan ; la terre symbolique est l’ordre terrestre, visible, des hommes et de leurs chefs qui maintiennent l’humanité dans les ténèbres et la confusion. Parlant des incrédules railleurs de notre temps, Pierre dit : “ Ils veulent ignorer, en effet, que des cieux existèrent autrefois par la parole de Dieu, de même qu’une terre tirée de l’eau et formée au moyen de l’eau, et que par ces choses le monde d’alors périt, submergé par l’eau, tandis que, par la même parole, les cieux et la terre d’à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies. ” (II Pierre 3:5-7). Aujourd’hui, l’accomplissement des autres prophéties bibliques indique que le temps de la ruine des cieux et de la terre d’à présent est imminente, qu’elle aura lieu dans la grande bataille d’Harmaguédon, celle de Dieu. — Apoc. 16:14, 16.

39. D’après le prophète Ésaïe et l’apôtre Pierre, qu’est-​ce qui prendra la place des cieux et de la terre d’à présent ?

³⁹ Si les systèmes des cieux et de la terre d’à présent doivent passer dans la bataille universelle d’Harmaguédon, par quoi seront-​ils remplacés ? Ici encore Pierre nous répond dans la Bible : “ Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera. ” (II Pierre 3:13). Le prophète Ésaïe a reçu une assurance solennelle de Jéhovah à propos des nouveaux cieux et de la nouvelle terre et a dit : “ C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur, (Jéhovah) : (...) Car je vais créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre ; on ne se rappellera plus les choses passées, elles ne reviendront plus à l’esprit. Réjouissez-​vous plutôt et soyez dans l’allégresse, à cause de ce que je vais créer. ” (És. 65:13, 17, 18). Cela est un sujet de grande joie pour tous. Ainsi que le Dieu de l’univers nous en donne l’assurance, ce monde nouveau demeurera éternellement.

40. Qui seront les citoyens de la nouvelle terre ? Comment le savons-​nous ?

⁴⁰ Qui composera la nouvelle terre qui doit subsister à jamais ? Toutes les personnes de bonne volonté, tous les hommes humbles et dociles de toutes les nations, tous ceux qui apprennent maintenant la vérité et prennent position pour une sainte liberté. Vous qui êtes humbles, cherchez à vous réconcilier avec le grand Dieu impartial qui tient ouverte une voie de salut pour les peuples de toutes les nations. Écoutez les paroles de la Bible sur le présent temps de liberté et sur la possibilité de vivre éternellement sur la terre après la furieuse tempête d’Harmaguédon juste devant nous : “ Cherchez Jéhovah, vous tous humbles du pays qui avez pratiqué sa loi ; recherchez la justice, recherchez l’humilité. Peut-être serez-​vous mis à couvert de la colère de Jéhovah. ” (Soph. 2:3, AC). Et la Bible donne encore cette assurance : “ Encore un peu de temps, et le méchant ne sera plus ; tu regarderas la place où il était, et il aura disparu. Mais les humbles posséderont la terre, et ils jouiront d’une grande prospérité. ” (Ps. 37:10, 11, 29, Sy). Alors s’ouvrira la grande ère de la délivrance et de la liberté, celle du Jubilé, qui couvrira la terre d’une paix éternelle. Au sujet du Jubilé préfiguré il y a très longtemps, la Bible dit : “ (Publiez) la liberté dans le pays pour tous ses habitants. ” — Lév. 25:10.

41. Qui constituera les nouveaux cieux ? Pourquoi cette nouvelle cité est-​elle appelée la nouvelle Jérusalem et quelles choses merveilleuses Dieu accomplira-​t-​il par son intermédiaire ?

⁴¹ Voyons maintenant les nouveaux cieux. Que sont ces cieux ? Ils sont formés par le nouveau groupe céleste dirigeant de 144 000 personnes avec Jésus-Christ le Roi, qui est intronisé au ciel depuis 1914, comme l’indiquent les nombreuses prophéties et les faits physiques de notre temps qui en sont l’accomplissement. Ils composent la cité, le royaume des cieux, qu’attendait Abraham. La Bible donne à cette cité le nom de nouvelle Jérusalem, qui dérive de celui de l’ancienne Jérusalem, laquelle fut autrefois la capitale du roi David, qui préfigura le grand Roi davidique, Jésus-Christ. Dans une vision prophétique, la Bible décrit le règne de la nouvelle Jérusalem qui opérera un rétablissement paradisiaque sur la terre et y apportera la beauté et la santé. L’apôtre Jean dit : “ Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu (...) Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux. Et j’entendis du trône une voix forte qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-​même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. ” — Apoc. 21:1-5.

42, 43. Que devrait faire à présent chaque vivant ? Quels bienfaits en résultera-​t-​il maintenant et dans l’avenir ?

⁴² Quelle belle vision du paradis retrouvé ! Cette vision fait partie du thème de clôture du Livre de la Liberté, la Bible. C’est la réponse complète à la grande prière enseignée par Jésus-Christ : “ Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. ” (Mat. 6:10). On n’a ici qu’un faible aperçu du vaste domaine de vérité contenu dans la Bible. Qu’il est grandiose ! Il est impossible d’obtenir toutes ces connaissances de la nature. Le moment est venu où chaque ami de la vie et de la liberté doit se procurer un exemplaire de la Bible et se mettre à en étudier le message de vie. La Bible dit expressément : “ Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. ” — Jean 17:3.

⁴³ Possédez-​vous déjà une Bible ? La lisez-​vous régulièrement ? Non ? Dans ce cas, allez la chercher. Époussetez-​la. Fréquentez-​la quotidiennement et laissez-​vous guider par ses préceptes. Elle aidera votre famille à vivre dès à présent pour le monde nouveau. Voyez le bonheur et l’unité que connaît la société du monde nouveau, celle des témoins de Jéhovah, et cela dans toutes les parties de la terre. Vous aussi, vous pouvez avoir cette joie, cette satisfaction et cette santé spirituelle. Aucun autre livre ou trésor ne peut procurer cette allégresse durable du cœur ni apporter une telle liberté. Pourquoi vous priver de son aide et de ses bienfaits ? Déclarez-​vous pour la vraie religion de la Bible. Apprenez la vérité. Suivez-​la et vous serez affranchi. Assurez-​vous un avenir heureux avec la vie éternelle sur la terre paradisiaque sous le royaume de Dieu.

Comment je poursuis le but de ma vie

Raconté par Hermon Woodard

PUISQUE j’eus le privilège d’être élevé dans la vérité, je me souviens que le premier écrit de la Société Tour de Garde que j’eus en main était le scénario du Photo-Drame de la Création. Chaque fois que j’étais malade, je passais des heures à en regarder les images.

En 1916, ma mère accepta la vérité lorsqu’un témoin de Jéhovah itinérant (alors appelé “ étudiant de la Bible ”) lui montra que la Bible n’enseigne pas l’enfer. Pendant la période d’épreuve de 1918-​1919, elle crut certains mensonges répandus sur les responsables de la Société et, pendant quelque temps, elle s’associa à une partie de ceux qui formaient le mouvement de “ l’esclave méchant ” ; mais elle se rendit bientôt compte qu’ils n’avaient pas l’approbation de Jéhovah, et elle reprit son activité au sein de la Société. C’est en ce temps-​là que je commençai à étudier les Études des Écritures et que je me vouai à Jéhovah. Entre l’âge de onze et treize ans, je lus tous les sept tomes, et je cherchai dans le dictionnaire la signification de tous les mots. Ce travail me rendit un excellent service à l’école.

J’étais peu avancé dans le travail de porte en porte, mais je conduisais la voiture pour d’autres frères. Cependant en 1933, afin de poursuivre le but de ma vie, je commençai à proclamer régulièrement moi-​même.

À cette époque-​là, j’avais un travail extrêmement monotone et épuisant qui faisait vivre mon père, ma mère et moi-​même. Conscient de mes responsabilités à leur égard, je décidai de suivre des cours pour avoir une occupation qui me laisserait un peu plus de temps ; je fréquentai donc l’école minière. Après avoir été diplômé, je me rendis dans l’Arizona pour travailler dans une mine. J’y proclamais pendant le week-end, parcourant en voiture beaucoup de kilomètres dans les montagnes pour atteindre les personnes isolées.

Pendant toute cette période, j’avais le désir d’être pionnier, mais je ne voyais pas comment résoudre mon problème financier. Finalement, ma mère me dit que je n’avais pas besoin de me faire de soucis pour elle, que Jéhovah pourvoirait à tout, et qu’il me faudrait aller de l’avant si je voulais devenir pionnier.

Peu après le congrès de 1940, tenu à Detroit, auquel j’assistai, des dispositions furent prises en vue d’envoyer un groupe de pionniers dans l’Arizona pour y travailler rapidement toutes les localités où il y avait eu de la persécution. Je sentis que c’était le moment de devenir pionnier. Comme d’habitude, Satan chercha à me retenir par des offres séduisantes ; on me proposa de l’avancement si je restais à la mine, mais je n’avais pas la conscience tranquille tant que je n’allais pas de l’avant ; je cessai donc le travail à la mine et commençai le service de pionnier le 1^er septembre 1940. Je possédais alors 180 dollars et une voiture modèle 1937. Je me figurais qu’après avoir dépensé cet argent, je reprendrais du travail pour me remettre en fonds. Mes partenaires-pionniers et moi fîmes durer cet argent en restreignant nos dépenses jusqu’à 11 dollars par mois.

Finalement, à l’issue de l’assemblée de Saint-Louis de 1941, il ne me restait plus que 12 centimes américains. J’achetai huit timbres d’un centime et demi pour l’envoi des questionnaires du livre Enfants, et j’allai dans le champ. Je rentrai, ce soir-​là, avec de l’essence dans le réservoir de la voiture et environ un dollar en poche. Jéhovah y avait pourvu.

Puis vint l’activité de pionnier spécial. Dans notre première attribution, on nous arrêtait si souvent que la Société nous transféra dans une autre ville. Notre cas fut rejeté par le tribunal sans avoir été entendu, après la victoire remportée par la Société devant la Cour suprême. Cela arriva juste à temps pour me permettre d’être dans la deuxième classe, à l’École de Galaad.

Pendant six mois, je servis dans le sud des États-Unis, après quoi je fus envoyé comme missionnaire à Anchorage, en Alaska. Je quittai Seattle, le 30 septembre 1944, pour arriver en plein dans le temps hivernal de l’Alaska. Dans chaque port où le bateau faisait escale, il pleuvait. J’avais la tâche de prendre contact avec tous les abonnés à nos périodiques que je pouvais atteindre pendant le voyage de l’aller, et cela était très intéressant. Un témoin isolé, un vieux vétéran, me souhaita la bienvenue, et par le froid d’octobre, je dormis sur le plancher. Comme je n’avais alors pas encore l’habitude des sacs de couchage, je ne trouvai pas cela très chaud. Au petit déjeuner, nous mangeâmes des pommes de terre et des carottes de son silo. De même qu’au dîner et au souper, et nous les trouvions bonnes.

Puis nous nous fixâmes à Anchorage, mon partenaire et moi. Avec des amis qui avaient fait de la proclamation, nous fîmes l’étude de livre en groupe, pendant toute l’année. Nous rencontrâmes un bon intérêt, mais dès le début nous eûmes à faire face au grand problème de l’Alaska — les ouvriers saisonniers — c’est pourquoi il y eut peu d’accroissement pendant plusieurs années.

L’été suivant, nous allâmes à Fairbanks. Un bon petit groupe commença à s’associer et continua à étudier après notre retour à Anchorage. Puis nous reçûmes la nouvelle du congrès de Cleveland, de 1946, et l’assemblée de Fairbanks prit des dispositions pour s’y rendre par l’autoroute de l’Alaska. Nous dénichâmes le corps d’un vieux bus, le plaçâmes sur un camion, fîmes le voyage jusqu’à Cleveland, à Galaad et à New-​York pour rentrer ensuite jusqu’en Alaska.

Vers cette époque, ma santé déclinait et j’avais de forts maux de tête ; aussi je me rendis en traitement dans l’État de Washington. Après le congrès de Los Angeles de 1947, je retournai en Alaska où je rejoignis frère Errichetti, nos deux partenaires s’étant mariés. Nous rendîmes témoignage dans toutes les localités où cela fut possible, entre Ketchikan et Anchorage, jusqu’au printemps de 1948, lorsque nous eûmes notre première assemblée en Alaska, à Juneau, et la visite de frère Knorr.

Alors frère Errichetti fut nommé serviteur de circuit ; je fus chargé de voyager avec lui pour travailler autant de territoire que possible et pour visiter les assemblées.

Les missionnaires de la chrétienté se sont fait une très mauvaise réputation en exploitant les gens. Le fait que nous