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PiétéAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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L’apôtre Paul avertit son jeune compagnon de service Timothée de se méfier des impies qui professaient la piété. Il l’encouragea à bien manier la parole de vérité et à éviter les discours vides qui attentent à ce qui est saint, afin de ne pas risquer d’être détourné de la voie de la piété. Il montra ensuite que certains pratiqueraient toutes sortes de choses mauvaises, ayant hypocritement une forme de piété, mais trahissant sa puissance (II Tim. 2:15, 16; 3:1-5). Jude expliqua également que ces gens n’auraient pas de véritable vénération ou piété pour Dieu, pas de respect ni de reconnaissance pour sa faveur imméritée. Ces gens se serviraient de la piété pour obtenir un gain matériel ou sensuel. Leur hypocrisie serait dévoilée par leur inconduite. — Jude 4.
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PigeonAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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PIGEON
(héb. yônah, gôzal; gr. peristera).
Comme on l’a noté sous la rubrique COLOMBE, le terme hébreu yônah désigne à la fois la colombe et le pigeon. De même en français, la distinction entre les deux oiseaux n’est pas nettement définie, bien que le terme pigeon soit généralement appliqué aux variétés plus grandes, surtout aux variétés domestiques et non migratrices. Comme la colombe, le pigeon a un corps assez gros et des pattes courtes ainsi qu’un plumage lisse et serré.
En règle générale, les traductions de la Bible rendent le mot hébreu yônah par “pigeon” uniquement dans les passages où il est question de sacrifices et où le terme “tourterelle” (hébreu tôr) est aussi régulièrement mentionné. L’expression “pigeons mâles” (“jeunes pigeons”) en hébreu signifie littéralement “fils de colombe”. De même que les tourterelles, les pigeons pouvaient être offerts en holocauste (Lév. 1:14). Ceux qui n’avaient pas les moyens de se procurer un agneau ou un chevreau femelles comme sacrifice de culpabilité pouvaient présenter un couple de pigeons (5:5-7). Un pigeon (ou une tourterelle) devait accompagner, comme sacrifice pour le péché, l’offrande d’un jeune bélier lors des rites de purification d’une femme qui avait enfanté. Si elle n’avait pas les moyens de présenter un bélier, elle pouvait présenter “deux pigeons mâles” (12:6-8), comme ce fut le cas lors de la purification de Marie après la naissance de Jésus (Luc 2:22-24). Une personne qui était redevenue pure après un écoulement devait inclure un couple de pigeons ou de tourterelles dans ses offrandes de purification (Lév. 15:13, 14, 28, 29). Les pigeons étaient aussi acceptables pour la purification d’un naziréen qui s’était souillé. — Nomb. 6:10.
De nombreuses familles juives possédaient sans doute des pigeons. Cependant, la phrase “s’il n’a pas les moyens de se procurer deux tourterelles ou deux pigeons mâles” indique de toute évidence que souvent on achetait ces oiseaux pour les offrir en sacrifice. — Lév. 5:11.
Le fait que la Loi laissait le choix entre des pigeons mâles et des tourterelles était une disposition utile pour les Juifs en Palestine. En effet, la plupart des tourterelles quittaient le pays pendant les mois d’hiver, tandis qu’on pouvait se procurer des pigeons, oiseaux non migrateurs, toute l’année.
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PihahirothAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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PIHAHIROTH
Le dernier endroit où campèrent les Israélites avant de traverser la mer Rouge (Nomb. 33:7, 8). Après avoir campé à “Étham, à la lisière du désert” (Ex. 13:20), Moïse reçut des instructions de Jéhovah Dieu qui lui dit ‘de revenir en arrière et de camper devant Pihahiroth, entre Migdol et la mer, en vue de Baal-Zéphon’. (Ex. 14:1, 2.) Si l’on connaissait aujourd’hui les sites de Migdol et de Baal-Zéphon, il ne serait pas difficile de situer Pihahiroth. Mais ce n’est pas le cas. On a fait diverses tentatives pour identifier ces lieux ainsi que Pihahiroth à certaines localités le long de la frontière orientale de l’Égypte, mais ces tentatives ne sont pas du tout concluantes. Pour se faire une idée plus ou moins exacte de la situation de Pihahiroth, le plus sûr, semble-t-il, est de tenir compte de certaines autres conditions géographiques contenues dans le récit lui-même.
Pihahiroth était près de la mer Rouge, à un endroit où la seule façon d’échapper aux forces égyptiennes en marche consistait à traverser la mer elle-même. Et à cet endroit, la mer devait aussi être suffisamment profonde pour que les eaux puissent se ‘fendre’, laisser un passage “par le milieu de la mer” et former une “muraille” de chaque côté (Ex. 14:16, 21, 22). Aucun site au nord du golfe de Suez ne remplit ces conditions.
Le site suggéré par les biblistes du siècle passé est toujours celui qui paraît correspondre le mieux au récit biblique. Ils identifient Pihahiroth soit à la plaine qui s’étend entre le djebel Atâkah et le djebel el Galala, soit à l’étroite bande de cette plaine qui longe le versant sud-est du djebel Atâkah à 19 kilomètres environ au sud-est de Suez. Ils supposent que la traversée a commencé au promontoire appelé Râs Atâkah. De là les Israélites auraient traversé le lit de la mer jusqu’au voisinage de l’oasis Ayun Musa, sur la rive opposée. À cet endroit, le lit de la mer descend progressivement à cause des hauts-fonds qui s’avancent sur plus de 3 kilomètres de chaque côté. Au milieu, la profondeur maximum de l’eau est d’environ 15 mètres et la distance d’un rivage à l’autre d’à peu près 10 kilomètres. L’espace était donc amplement suffisant pour que les Israélites, peut-être au nombre de trois millions, puissent traverser le lit de la mer, et que, dans le même temps, l’armée de Pharaon s’engage dans le passage miraculeusement ouvert avec l’espoir de rattraper la foule des Israélites.
Cette façon de voir coïncide d’une façon générale avec la tradition transmise par Josèphe, historien juif du Ier siècle. Selon ce dernier, avant que les Israélites ne traversent, “la mer les enfermait d’un côté et (...) ils l’étaient de l’autre par une montagne inaccessible”. (Histoire ancienne des Juifs, liv. II, chap. VI, pars 2, 3.) Un ‘retour’ de la nation israélite depuis Étham jusqu’au lieu décrit plus haut s’harmonise bien également avec les paroles de Jéhovah qui avait annoncé que Pharaon dirait: “Ils errent, en pleine confusion, dans le pays. Le désert s’est refermé sur eux.” (Ex. 14:3). On ne pourrait guère parler ainsi de lieux au nord de Suez. De plus, la situation de Pihahiroth à proximité du djebel Atâkah permettait aux armées de Pharaon d’avancer rapidement à la poursuite des Israélites fugitifs par la route régulièrement fréquentée qui allait de Memphis (probablement la capitale de l’Égypte à cette époque) à la péninsule du Sinaï. — Ex. 14:4-9.
[Carte, page 1190]
(Voir la publication)
GOLFE de SUEZ où Israël a peut-être traversé
Les chiffres indiquent la profondeur actuelle de l’eau, en mètres.
PÉNINSULE DU SINAÏ
ÉGYPTE
Suez
Djebel Atâkah
Golfe de Suez
Pihahiroth (?)
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PilateAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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PILATE
Gouverneur romain de la Judée pendant le ministère terrestre de Jésus (Luc 3:1). Après qu’Archelaüs, roi de Judée et fils d’Hérode le Grand, fut destitué, l’empereur nomma des gouverneurs provinciaux pour administrer la province. Sans aucun doute Pilate fut le cinquième. Nommé par Tibère en l’an 26, il exerça cette fonction pendant 10 ans.
On connaît peu de choses sur l’histoire personnelle de Ponce Pilate. Selon certains, Ponce (en latin Pontius, de la gens Pontia) indiquerait un lien de parenté avec C. Ponce Telesime, un éminent général du peuple samnite, qui vivait dans le Samnium, région montagneuse de l’Italie centrale. Pilate, son nom de famille, laisserait supposer qu’il descendait d’un militaire, si le nom vient du latin pilum, qui signifie “javelot”. Ou alors il était un esclave affranchi ou descendait d’un affranchi, si le mot vient du latin pileus qui désigne le bonnet dont on coiffait un esclave qu’on affranchissait. L’unique période de sa vie dont parle l’Histoire est celle où il fut gouverneur de Judée. La seule inscription connue qui porte son nom (et celui de Tibère) a été découverte en 1961 à Césarée, siège du gouvernement romain de Judée.
En tant que représentant de l’empereur, le gouverneur exerçait un pouvoir absolu sur la province. Il pouvait imposer la peine de mort. En outre, si, selon ce que certains croient, le Sanhédrin pouvait prononcer la peine capitale, ce tribunal juif devait obtenir la ratification du gouverneur pour que la sentence soit valable (voir Matthieu 26:65, 66; Jean 18:31). Comme la résidence officielle du gouverneur romain était à Césarée (voir Actes 23:23, 24), le gros des troupes y stationnait, alors qu’il n’y avait qu’une garnison plus petite à Jérusalem. Toutefois, le gouverneur résidait habituellement à Jérusalem à l’époque des fêtes (comme la Pâque) et amenait avec lui des troupes de renfort. La femme de Pilate était avec lui en Judée (Mat. 27:19), ce qui était possible parce que quelque temps auparavant Rome avait modifié sa politique gouvernementale envers les gouverneurs en fonction dans des territoires dangereux.
Le mandat de Pilate ne fut pas paisible. Selon l’historien juif Josèphe, les relations de Pilate avec les Juifs commencèrent mal. Il avait fait entrer à Jérusalem, pendant la nuit, des soldats romains portant des étendards à l’effigie de l’empereur, ce qui provoqua la colère des Juifs. Une délégation de Juifs se rendit donc à Césarée pour protester et demander qu’on enlève ces étendards. Après cinq jours de discussion, Pilate tenta d’effrayer les protestataires en les menaçant de les faire exécuter par ses soldats, mais devant leur détermination il accéda à leur requête. — Histoire ancienne des Juifs, liv. XVIII, chap. IV, par. 1.
Philon, écrivain juif du Ier siècle, qui vivait à Alexandrie, en Égypte, parle d’un acte assez semblable qui suscita des protestations. Cette fois il s’agissait de boucliers en or portant les noms de Pilate et de Tibère. Pilate les avait fait placer dans ses quartiers, à Jérusalem. Les Juifs firent appel à l’empereur, à Rome, et Pilate reçut l’ordre de transférer les boucliers à Césarée. — De Legatione ad Gaïum, XXXVIII.
Josèphe mentionne encore autre chose. Pour faire construire un aqueduc qui devait amener de l’eau à Jérusalem depuis une distance de 40 kilomètres, Pilate employa l’argent du trésor du temple. Quand il se rendit dans cette ville, de grandes foules clamèrent leur indignation. Pilate envoya des soldats déguisés se mêler à la multitude et, à un signal, ils attaquèrent les Juifs, tuant et blessant plus d’un (Histoire ancienne des Juifs, liv. XVIII, chap. IV, par. 2; Les guerres des Juifs, liv. II, chap. XIV, par. 2). Apparemment, les travaux furent menés à bonne fin. Beaucoup pensent que c’est de ce conflit qu’il est question en Luc 13:1, où il est dit que ‘Pilate avait mêlé le sang des Galiléens à celui de leurs sacrifices’. Ces paroles semblent indiquer que ces Galiléens ont été massacrés dans l’enceinte même du temple. Il n’y a toutefois aucun moyen de déterminer si cet incident est celui qu’a décrit Josèphe ou si c’est un autre. Cependant, puisque les Galiléens étaient sujets d’Hérode Antipas, chef de district de Galilée, ce massacre a peut-être au moins contribué à l’inimitié entre Pilate et Hérode jusqu’au moment du procès de Jésus. — Luc 23:6-12.
LE PROCÈS DE JÉSUS
Le 14 Nisan de l’an 33, à l’aube, Jésus fut conduit chez Pilate par les chefs juifs. Comme ceux-ci ne voulaient pas entrer dans le palais d’un gouverneur gentil, Pilate sortit et leur demanda quelles étaient les accusations
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