fait.’ Frère King réfléchit aussi à Jérémie, prophète de Dieu, qui fut jadis jeté dans la boue d’une citerne par des hommes qui, semble-​t-​il, voulaient le faire mourir (Jér. 38:6). Toutefois, Jérémie sortit de cette situation, bien qu’elle fût apparemment désespérée. Lorsqu’il méditait sur cet ancien exemple de fidélité, Harold King se disait qu’un jour Jéhovah le délivrerait pour lui permettre de retrouver ses frères et de poursuivre librement son service.

Comme Stanley Jones, Harold King s’efforçait de puiser des forces dans la Parole de Dieu en se rappelant le plus grand nombre possible de passages bibliques. Si ces deux chrétiens avaient manqué d’étudier sérieusement et assidûment la Bible lorsqu’ils étaient libres, auraient-​ils pu se rappeler tous ces versets et s’affermir spirituellement?

Il y a également l’exemple de Nancy Yuen qui passa 20 années dans les prisons et les camps de travail chinois. Tout au long de sa longue détention, elle était séparée de sa famille; de plus, on exerçait constamment sur elle des pressions pour l’amener à renoncer à sa foi. Pourtant, elle survécut à cette épreuve longue et pénible en se reposant sur Jéhovah et en recherchant le pouvoir vivifiant de sa Parole. Grâce à l’aide de l’esprit de Dieu, elle était capable de se rappeler des passages bibliques qui semblaient les plus appropriés aux besoins du moment. Elle affirme elle-​même: “À chaque fois que j’avais besoin d’être dirigée et de m’affermir pour affronter une situation, des passages bibliques appropriés me venaient à l’esprit.”

Par exemple, lorsqu’on menaçait sœur Yuen de coups et de mauvais traitements physiques, elle pensait à ces paroles réconfortantes que Jéhovah adressa au prophète Ézéchiel: “N’aie pas peur d’eux; et n’aie pas peur de leurs paroles.” (Ézéch. 2:6). Au moment où la séparation avec sa famille lui était particulièrement douloureuse, ces paroles de Jésus lui venaient à l’esprit: “Celui qui a plus d’affection pour son père ou pour sa mère que pour moi n’est pas digne de moi; et celui qui a plus d’affection pour son fils ou pour sa fille que pour moi n’est pas digne de moi. Et celui qui n’accepte pas son poteau de supplice et ne vient pas à ma suite, n’est pas digne de moi.” (Mat. 10:37, 38). Elle était alors remplie d’une détermination nouvelle à rester intègre, quel qu’en fût le prix.

Lorsqu’on l’humiliait ou qu’on la maltraitait délibérément, sœur Yuen pensait à la réaction des apôtres de Jésus, flagellés pour avoir prêché la “bonne nouvelle”. Elle savait qu’ils “s’en allèrent de devant le Sanhédrin en se réjouissant d’avoir été jugés dignes d’être déshonorés pour le [nom du Christ]”. (Actes 5:40-42.) Sœur Yuen put ainsi supporter joyeusement l’opprobre. Par ailleurs, lorsqu’elle souffrait de privations matérielles, elle se souvenait que ‘l’homme ne vit pas de pain seulement’. — Luc 4:4.

Sœur Yuen pensait aussi à de nombreux serviteurs fidèles de Jéhovah qui sont restés intègres envers Dieu malgré les difficultés et les épreuves. Elle puisait une grande consolation dans les merveilleux exemples de Job et de Daniel, car elle estimait passer par les mêmes épreuves que ces hommes fidèles du passé. Naturellement, l’exemple le plus excellent qui soit, celui de Jésus Christ, était pour elle une source permanente d’encouragement.

Dans de nombreux pays du monde, la foi des serviteurs de Dieu modernes a été longuement et durement éprouvée. Ces hommes et ces femmes qui ont triomphé des épreuves sont des personnes ordinaires, qui ressemblent à chacun d’entre nous. C’est parce qu’ils se sont entièrement appuyés sur Jéhovah qu’ils ont surmonté de très grandes difficultés. Oui, ‘la puissance qui excède la puissance normale est celle de Dieu et non pas celle qui vient de nous’. — II Cor. 4:7.

La Parole de Dieu est “vivante et fait sentir son action”

Il est vrai que les adorateurs de Jéhovah n’ont pas tous à endurer des épreuves aussi pénibles que l’incarcération pour leur foi. Cependant, la foi de tous doit être, d’une manière ou d’une autre, éprouvée à fond. Les épreuves peuvent se présenter sous la forme d’une opposition familiale, de l’immoralité, de pressions venant de compagnons et visant à nous faire suivre une voie condamnée par les Écritures, des inquiétudes de la vie, de la maladie, de problèmes personnels, etc. Néanmoins, quelle que soit la difficulté de l’épreuve, soyons assurés que la consolation et la force que nous retirons de la Parole de Dieu nous seront d’une valeur inestimable au temps de la détresse; elles nous permettront de rester fermes et de garder notre foi en Dieu. — Rom. 15:4.

Des milliers de Témoins de Jéhovah peuvent témoigner du pouvoir vivifiant de la Parole de Dieu. Ils ont été capables d’endurer pendant des années l’opposition inlassable des membres de leur famille; ils sont parvenus à préserver une excellente conduite chrétienne dans un monde de plus en plus immoral et déréglé, et leur foi est ferme en dépit des railleries et du mépris d’une société incroyante. Ces exemples actuels et vivants attestent que la Parole de Dieu est “vivante et fait sentir son action”. (Héb. 4:12.) On peut la comparer à une épée dont le rôle est à la fois défensif et offensif. Mais de quelle utilité est une épée si elle est maniée par quelqu’un qui n’a jamais appris à s’en servir? De la même manière, on ne retire que peu de profit de la Parole de Dieu si on ne la connaît pas suffisamment ou si on ignore comment l’appliquer dans sa vie. — Éph. 6:17.

La Parole de Dieu est le produit de l’esprit saint de Jéhovah, qui est la force la plus puissante qui existe dans l’univers. Pour bien la comprendre, il faut l’étudier dans la prière, avec l’aide de l’esprit de Dieu et en étant uni à la congrégation de son peuple (Mat. 24:45-47; Actes 8:30-35; I Cor. 2:10). Ainsi, alors que le monde traverse une période de désordres et de difficultés sans précédent, qui se traduisent par des conditions très éprouvantes, nous pouvons puiser de la force dans les Écritures. C’est maintenant plus que jamais le temps d’étudier assidûment la Parole de Dieu pour tirer pleinement profit de son merveilleux pouvoir vivifiant.

“Une parole dite en son temps, oh! combien elle est bonne!”

“UNE PAROLE dite en son temps, oh! combien elle est bonne!” s’exclama le sage rédacteur d’un proverbe biblique (Prov. 15:23). Et rien n’est plus vrai.

Dans un pays d’Europe de l’Est, deux Témoins de Jéhovah qui passaient dans un parc engagèrent la conversation avec un jeune homme qui se promenait là avec son enfant, et l’un des Témoins l’invita finalement chez lui. L’homme se présenta avec sa femme, on lui fit part du message de la Bible, et ce couple, ainsi que la mère du mari, accepta la vérité renfermée dans la Parole de Dieu.

Fait intéressant, le jour où le jeune homme avait rencontré les Témoins pour la première fois, il s’était arrêté dans une chapelle du parc et avait prié ainsi: ‘Dieu, si tu existes, fais-​le-​moi savoir.’ Cela faisait trois ans que cet homme allait régulièrement se promener dans le parc, mais, ce jour-​là, il rencontra les deux Témoins de Jéhovah. Quel bonheur que ceux-ci aient eu le vif désir de communiquer la “bonne nouvelle”! Le jeune homme estima que Dieu venait d’exaucer sa prière.