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“Ayez du sel en vous-mêmes”La Tour de Garde 1977 | 1er décembre
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et que nous l’utilisions pour assaisonner nos paroles, il nous sera plus facile d’obéir à cette exhortation par laquelle Jésus clôtura l’entretien : “Vivez en paix entre vous.” (Marc 9:50). Si, dans nos paroles comme dans nos actions, nous faisons preuve de tact et d’égards envers autrui et si nous nous montrons purs et modérés, nous favoriserons certainement les relations pacifiques entre nous et les autres disciples du Christ. Il sera alors évident que l’esprit de Dieu est en nous, car “le fruit de l’esprit, c’est l’amour, la joie, la paix”, et “la sagesse d’en haut est d’abord chaste, puis pacifique”. (Gal. 5:22 ; Jacq. 3:17.) C’est donc faire preuve de sagesse que suivre le conseil de Jésus qui nous exhorte à être en paix entre nous. C’est aussi donner la preuve que nous sommes vraiment ses disciples au sein d’un monde divisé et décadent où domine l’esprit de compétition. Ce faisant, nous resterons unis, nous qui formons le peuple organisé de Dieu dont le Chef est Jésus Christ.
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Votre foi est-elle vivante ?La Tour de Garde 1977 | 1er décembre
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Votre foi est-elle vivante ?
LA FOI est une qualité spirituelle très désirable (Jean 3:16 ; II Cor. 5:7 ; Héb. 10:38). Mais la foi est autre chose que la simple croyance. “Mais tiens-tu à savoir, ô homme vain, demande l’écrivain biblique Jacques, que la foi en dehors des œuvres est inactive ?” (Jacq. 2:20). Il ajoute : “En effet, de même que le corps sans esprit est mort, de même aussi la foi sans les œuvres est morte.” (Jacq. 2:26). La foi du chrétien ne peut pas être inerte, mais à l’instar de la végétation qui embellit le sol, elle doit rester vivante et continuer à croître. — II Thess. 1:3.
À ce sujet, on peut tirer une bonne leçon de la manière dont réagit l’ancien Israël quand Dieu promit de lui donner le pays de Canaan. Dieu assura les Israélites de son soutien suprahumain en ces termes :
“Voici que j’envoie un ange en avant de toi pour te garder sur la route et pour te faire entrer dans le lieu que j’ai préparé. Tiens-toi sur tes gardes à cause de lui et obéis à sa voix. Ne te comporte pas en rebelle avec lui, car il ne pardonnera pas votre transgression, parce que mon nom est en lui. Cependant, si tu obéis strictement à sa voix et si tu fais réellement tout ce que je prononcerai, alors je serai assurément hostile à tes ennemis et je harcèlerai ceux qui te harcèlent.” — Ex. 23:20-22.
Israël avait l’obligation de collaborer avec Dieu pour ce qui était d’exterminer les Cananéens. Dieu lui donna cet ordre : “Tu devras les vouer à la destruction, sans faute. Tu ne devras pas conclure d’alliance avec elles, ni leur témoigner de la faveur. Et tu ne devras pas t’allier par mariage avec elles.” — Deut. 7:2, 3.
Après qu’Israël fut entré en Terre promise et eut établi son campement à Guilgal, à l’est de Jéricho, un ange, qui se présenta lui-même comme le “prince de l’armée de Jéhovah”, apparut à Josué. Cet ange révéla que Dieu allait faire s’écrouler miraculeusement les murs de Jéricho. Et ils s’effondrèrent en effet complètement (Josué 5:13 à 6:27). Cela a dû vraiment affermir la foi des Israélites de voir Dieu démontrer ainsi qu’il était effectivement ‘hostile à leurs ennemis’.
Mais ce n’était pas tout ! Sous la direction du prince angélique de Jéhovah, les villes tombèrent les unes après les autres devant Josué et les Israélites (Josué, chaps 6, 10, 11). Le peuple de Dieu avait ainsi de solides raisons d’être zélé pour ce qui était d’accomplir jusqu’au bout l’ordre divin de chasser les Cananéens. Mais obéit-il de manière à garder sa foi vraiment vivante ?
Non, car la Bible mentionne une autre apparition de l’ange de Dieu, mais cette fois avec un sombre message. Nous lisons :
“Alors l’ange de Jéhovah monta de Guilgal à Bochim et dit : ‘Je me suis mis à vous faire monter d’Égypte et à vous faire entrer dans le pays au sujet duquel j’ai juré à vos ancêtres. En outre, j’ai dit : “Jamais je ne romprai mon alliance avec vous. Et vous, vous ne devrez pas conclure d’alliance avec les habitants de ce pays. Vous devrez démolir leurs autels.” Mais vous n’avez pas écouté ma voix. Pourquoi avez-vous fait cela ? Aussi ai-je dit : “Je ne les chasserai pas de devant vous, et ils devront devenir pour vous des pièges, et leurs dieux serviront d’appât pour vous.”’” — Juges 2:1-3.
Montrant comment Israël n’avait “pas écouté” Dieu, les Écritures rapportent que la tribu de Juda négligea de chasser les habitants d’une certaine région au sud de Canaan, “car les habitants avaient des chars de guerre armés de faux de fer”. (Juges 1:19.) Apparemment, ces chars armés de faux effrayèrent la tribu de Juda. Par la suite, les tribus de Benjamin, Manassé, Éphraïm, Zabulon, Aser, Nephtali et Dan manquèrent pareillement d’expulser les habitants cananéens de nombreuses villes et des localités qui en dépendaient. Au contraire, elles consentirent à vivre avec les Cananéens, réduisant certains d’entre eux au “travail forcé”. — Juges 1:21-36.
Bien qu’Israël ait professé ouvertement sa foi en Jéhovah et ait antérieurement accepté d’observer “tout ce qu’a prononcé Jéhovah”, les actes de piété démontrant que sa foi était vivante faisaient souvent défaut (Ex. 19:8 ; 24:3-7). Loin de lui être bénéfique, cette attitude infidèle lui valut des remords. Concernant la réprimande que l’ange adressa aux Israélites à Bochim, la Bible dit : “Et il advint, dès que l’ange de Jéhovah eut dit ces paroles à tous les fils d’Israël, que le peuple éleva la voix et pleura. Aussi appelèrent-ils ce lieu du nom de Bochim [qui signifie “pleureurs”].” — Juges 2:4, 5.
Des conséquences beaucoup plus graves suivirent. Vivant au milieu des Cananéens dépravés, les Israélites tombèrent dans le piège de l’idolâtrie, ils sacrifièrent leurs enfants aux démons et, de plus, répandirent beaucoup de sang innocent. À cause de cela, la colère de Jéhovah s’enflamma contre eux. — Ps. 106:34-42.
Quelle leçon les chrétiens peuvent-ils tirer aujourd’hui de ces événements de l’histoire biblique ? Bien qu’il ne leur soit pas demandé de déposséder des peuples de leur pays, les chrétiens ont une œuvre à accomplir qui est une véritable gageure, car elle les oblige à se séparer de ceux qui n’adorent pas Jéhovah. Jésus, en effet, chargea ses disciples de prêcher la “bonne nouvelle” du Royaume de Dieu sur toute la terre et ‘d’aller et de faire des disciples des gens de toutes les nations’. — Mat. 24:14 ; 28:19, 20.
Obéissez-vous à ce commandement en prêchant le Royaume et en faisant des disciples ? Les Écritures nous assurent que cette œuvre-là aussi a le soutien des anges et sera menée à bon terme, à la satisfaction de Dieu (Rév. 14:6). Comme nous l’avons dit plus haut, l’ancien Israël manqua de foi et de zèle dans l’accomplissement du décret divin qui lui ordonnait d’exterminer les Cananéens. De même aujourd’hui, les chrétiens doivent prendre garde de ne pas laisser refroidir leur zèle pour l’œuvre que Jésus confia à ses disciples.
Parallèlement au commandement de Dieu de ‘ne pas conclure d’alliance’ avec les Cananéens, les chrétiens ont reçu cet ordre : “Ne formez pas avec les incroyants un attelage mal assorti. (...) ‘C’est pourquoi sortez du milieu d’eux et séparez-vous’, dit Jéhovah, ‘et ne touchez plus à la chose impure.”’ (II Cor. 6:14-17). Démontrez-vous que votre foi est vraiment vivante en vous séparant de toutes les choses impures du monde ?
L’infidélité et la désobéissance à Dieu ont valu à l’ancien Israël un blâme et des pleurs à Bochim. Pareille infidélité peut aujourd’hui nous amener à verser des larmes encore plus amères. Comment cela ?
L’accomplissement à l’échelle mondiale d’un “signe” que Jésus donna indique que depuis l’année 1914 nous vivons au temps de la ‘présence [du Christ] et de la conclusion du [présent] système de choses’. (Mat. 24:3 à 25:46.) C’est donc à propos de la présente génération que Jésus déclara dans une de ses paraboles : “Ainsi en sera-t-il à la conclusion du système de choses : les anges sortiront et sépareront les méchants du milieu des justes, et ils les jetteront dans la fournaise de feu. C’est là qu’il y aura leurs pleurs et leurs grincements de dents.” — Mat. 13:49, 50 ; 24:3, 34.
Selon les Écritures, cette “fournaise de feu” symbolise la “destruction éternelle” des méchants au temps prévu pour faire venir “la vengeance sur ceux qui ne connaissent pas Dieu et sur ceux qui n’obéissent pas à la bonne nouvelle au sujet de notre Seigneur Jésus”. (II Thess. 1:6-10.) Par contre, la vie dans un nouvel ordre de choses juste, voilà ce qui attend ceux qui obéissent à la bonne nouvelle, ceux dont la foi en Dieu et en Jésus Christ brille au travers des œuvres qu’ils accomplissent jour après jour en harmonie avec la Bible (II Pierre 3:13 ; Rév. 21:1-5). Votre foi est-elle aussi vivante ?
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Questions des lecteursLa Tour de Garde 1977 | 1er décembre
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Questions des lecteurs
● Il semble que le texte de Jacques 4:5 contienne une citation de la Bible. Mais quel verset Jacques citait-il, et que voulait-il montrer ?
Jacques 4:5 dit ceci : “Ou bien estimez-vous que ce soit pour rien que la parole de l’Écriture dit : C’est avec des tendances à l’envie que soupire sans cesse l’esprit qui a établi sa demeure en nous’ ?”
En réalité, il n’existe aucun verset biblique dont on puisse dire avec certitude qu’il est cité par le disciple Jacques en cette occasion. Peut-être faisait-il simplement une sorte de résumé d’une idée centrale énoncée par plusieurs textes bibliques.
Se basant sur le fait qu’aucun verset précis des Écritures hébraïques ne correspond exactement aux termes que Jacques utilise, certains commentateurs ont émis l’opinion qu’il citait un texte apocryphe ou des écrits qui auraient été perdus. Toutefois, les rédacteurs inspirés des Écritures grecques chrétiennes utilisaient logiquement l’expression ‘l’Écriture dit’ pour introduire des citations de certaines parties du canon inspiré ou des allusions à celles-ci, que ce soit dans des livres écrits dans la langue hébraïque originale ou dans une traduction grecque (Jean 19:37 ; Rom. 4:3 ; 9:17 ; Gal. 4:30 ; I Tim. 5:18). Ils ne faisaient pas de citations des livres non canoniques appelés Apocryphes.
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