La foi est nécessaire pour plaire à Dieu

“Sans la foi il est impossible de lui plaire, car celui qui s’approche de Dieu doit croire que Dieu est, et qu’il devient le rémunérateur de ceux qui le cherchent sincèrement.” — Héb. 11:6.

1. a) Selon la Parole de Dieu, la Bible, qu’est-​ce qui devait croître à notre époque, et en conséquence, qu’est-​ce qui diminuerait ? b) Quels événements récents confirment ce fait ?

VOICI ce que la Parole de Dieu, la Bible, nous dit à propos des jours dans lesquels nous vivons : “À cause de l’accroissement de l’iniquité, l’amour du grand nombre se refroidira.” (Mat. 24:12). Nous avons observé l’exactitude de cette déclaration ainsi qu’une diminution de la foi parmi les peuples de la chrétienté. Cela est prouvé par le FBI (Bureau fédéral des recherches criminelles), qui révéla dans ses statistiques pour l’année 1963, que le nombre total des crimes s’était accru de 40 pour cent aux États-Unis depuis 1958, soit cinq fois plus vite que l’accroissement de la population qui est de 8 pour cent. À propos des arrestations dans les banlieues pour des crimes importants, 50,4 pour cent concernent des jeunes de moins de dix-huit ans. J. Edgar Hoover, directeur du FBI, estime le coût de ces crimes commis aux États-Unis à $ 27 000 000 000 (135 000 000 000 de francs français) par ana. En outre, la délinquance juvénile a également augmenté. L’immoralité et les divorces pour des raisons non bibliques ont monté en flèche, non seulement aux États-Unis, mais dans d’autres pays aussi. En Suède, où la religion exerce une grande influence sur l’État, la revue American Weekly rapporte que “sur dix Suédoises mariées, sept ont conçu au moins un enfant avant de se présenter devant l’autel”.

2. Quels avertissements ont été donnés en vue de protéger la foi ?

² Peut-être l’une des plus importantes causes de cet état de choses est la façon dont les hommes de science trompent l’esprit des gens par les propos qu’ils tiennent. Dans une lettre adressée à la congrégation chrétienne de Colosses, l’apôtre chrétien Paul fait allusion à une telle situation, en disant : “Prenez garde : il se peut qu’il y ait quelqu’un qui vous emporte comme sa proie par la philosophie et de vaines tromperies selon la tradition des hommes, selon les choses élémentaires du monde et non selon Christ.” En une autre occasion, le même écrivain déclara à un jeune homme : “Garde ce qui est mis en dépôt chez toi, détourne-​toi des discours vides qui violent ce qui est saint et des contradictions de ce qui est faussement appelé ‘connaissance’. Faisant étalage d’une telle connaissance, certains ont dévié de la foi.” — Col. 2:8 ; I Tim. 6:20, 21.

3. Qu’apprenons-​nous dans II Timothée chapitre 3, quant à ce qui doit se passer à notre époque ?

³ Il est intéressant d’examiner les événements et les conditions qui règnent en ce vingtième siècle à la lumière des révélations prophétiques consignées il y a mille neuf cents ans. La Bible prédit des temps difficiles, où il y aurait une dégradation morale et un relâchement tels que les hommes préféreraient les plaisirs au Dieu Tout-Puissant ; ils violeraient en outre leurs alliances et commettraient encore d’autres méfaits. Voici ce que Paul écrivit au jeune homme Timothée, à propos des conditions qui prévaudraient dans les “derniers jours” : “Mais sache ceci : que dans les derniers jours il y aura des temps critiques, difficiles à affronter. Car les hommes seront amis d’eux-​mêmes, amis de l’argent, présomptueux, hautains, blasphémateurs, désobéissants aux parents, ingrats, déloyaux, sans affection naturelle, fermés à toute entente, calomniateurs, sans maîtrise de soi, cruels, sans amour du bien, traîtres, obstinés, enflés d’orgueil, amis des plaisirs plus qu’amis de Dieu, ayant une forme de pieux dévouement mais reniant ce qui en est la force ; et de ceux-là éloigne-​toi.” Le récit explique ensuite que ceux qui ont la foi et qui vivent avec pieux dévouement seraient persécutés ; puis, confirmant l’accroissement de la méchanceté, il dit que certains seraient abusés : “Tous ceux qui désirent vivre avec pieux dévouement, associés à Christ Jésus, seront aussi persécutés. Mais les hommes méchants et les imposteurs iront de mal en pis, abusant et étant abusés.” — II Tim. 3:1-5, 12, 13.

4. Quelles sont quelques-unes des raisons pour lesquelles les hommes abandonnent la foi en Dieu et en sa Parole ?

⁴ Il en est qui ont abandonné la Bible et perdu la foi en elle, à cause de l’explication dérisoire donnée par la chrétienté à propos de ce que, d’après elle, ce livre contient, comme la doctrine de l’enfer de feu par exemple, et de l’accusation portée contre Dieu pour la méchanceté, les guerres et les inquisitions. D’autre part, certaines personnes s’opposent à la pureté de la loi et à la manière dont la Bible soutient des principes justes, parce qu’elles veulent satisfaire les désirs de leur chair et sont avides d’argent, de puissance, et des plaisirs sensuels. Au lieu de faire ce qui est juste, elles mettent la Bible de côté et suivent leurs propres idées et philosophie de la vie. D’autres trouvent que la Bible souligne trop nettement que les exigences requises pour faire la volonté de Dieu comprennent la fréquentation des ministres qui s’engagent énergiquement dans la prédication de l’Évangile. Cela leur demande trop de temps, aussi préfèrent-​elles suivre la voie du moindre effort et celle qui consiste à se conformer aux mœurs de “ce monde”. La foi n’est pas une qualité que tout le monde possède, pas plus que la majorité ne désire la posséder. — II Thess. 3:2.

5. Pourquoi ne devons-​nous pas nous attendre à ce que la majorité des hommes aient la foi ?

⁵ Il s’entend que la majorité des hommes n’accepteront pas la Bible et ne suivront pas l’exemple de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, en agissant fidèlement, par amour, et en rendant un service sacré au Dieu Tout-Puissant, manifestant de l’amour envers leur prochain. Il est vrai que seule une minorité acceptera les justes décrets tels qu’ils sont consignés dans la Parole de Dieu, la Bible, et les suivra. C’est ce que font ressortir les propres paroles de Jésus qui a dit : “Étroite est la porte, et resserré le chemin qui mène à la vie, et peu nombreux sont ceux qui la trouvent.” Cela ne veut pas dire que le chemin est impraticable, mais plutôt que peu de personnes le recherchent. Établissant un contraste, Jésus ajouta : “Large et spacieux est le chemin qui mène à la destruction, et nombreux sont ceux qui entrent par là.” C’est aller au plus facile que de se conformer au nationalisme et d’occuper son temps et sa vie à d’autres choses, mais c’est perdre son temps et son énergie. — Mat. 7:14, 13.

6. Quels sont ceux qui auront la foi, et pour quelle raison ?

⁶ Seule une minorité d’hommes gardent la foi ; ils sont connus dans le monde sous le nom de témoins de Jéhovah. Ils ont une entière confiance dans la Parole de Dieu et ont voué leur vie à faire la volonté de Dieu, aussi celui-ci a-​t-​il “purifié leur cœur par la foi”. Ceci est en conformité avec les paroles et les déclarations de Jésus, qui recommanda : “Faites de vigoureux efforts pour entrer par la porte étroite, parce que beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer et ne le pourront pas.” Pourquoi cela ? Parce qu’ils n’ont pas mis le Dieu Tout-Puissant et leur amour pour lui à la première place dans leur cœur. — Actes 15:9 ; Luc 13:24.

LA FOI

7. Qu’est-​ce que la foi ?

⁷ Avoir la foi signifie être fidèle et obéissant par suite des promesses de Dieu. La meilleure définition de la foi a été donnée par l’apôtre Paul dans sa lettre aux Hébreux ; nous lisons : “La foi est l’attente confiante des choses qu’on espère, la démonstration évidente de réalités que pourtant on ne voit pas.” La foi doit être réelle, vivante et établie sur la croyance suivant laquelle le vrai Dieu est Jéhovah. Elle produit une confiance entière dans la récompense qu’il a promise à ceux qui le cherchent. — Héb. 11:1.

8, 9. a) La foi est-​elle une qualité inhérente à l’homme ? b) Quelle est la différence entre la foi et la crédulité ? c) De quoi notre foi doit-​elle être exempte ?

⁸ La foi n’est pas une qualité inhérente à l’homme ; elle s’acquiert, et la seule façon de l’obtenir consiste à étudier diligemment la Parole de Dieu, la Bible. À mesure que nous progressons dans l’étude, un profond amour pour la Bible, son Auteur ainsi que le Fils de celui-ci, Jésus-Christ, se développe. Il y a “un seul esprit, (...) un seul Seigneur, une seule foi, (...) un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous et par tous et en tous”. — Éph. 4:4-6.

⁹ Il ne faut pas confondre la foi avec la crédulité qui prévaut actuellement dans le monde. La fidélité du chrétien ne peut être affaiblie par la crédulité, ce qui est le cas des hommes aujourd’hui, qui expriment leur attachement et leur fidélité à différentes organisations religieuses, qu’elles appartiennent au paganisme ou à la chrétienté. Un examen révèle qu’il y a diverses sortes de “foi”, incompatibles les unes avec les autres, outre le fait qu’elles sont en désaccord avec la Parole de Dieu. Ceci montre l’importance et la nécessité de rechercher la véritable foi chrétienne, qui possède un fondement solide, à savoir Jéhovah Dieu, le Créateur de l’univers, et son Fils Jésus-Christ. Paul souligna la même pensée dans sa lettre à la congrégation de Thessalonique, où il montre la nécessité de se défaire de toute crédulité et encourage les frères à prier, afin “que nous soyons délivrés des hommes méchants et malfaisants, car tous ne possèdent pas la foi”. Combien il est donc important d’acquérir la foi et de rejeter les théories et les opinions des hommes et des systèmes établis par la société, lesquelles détruiraient notre foi (II Thess. 3:2) ! Un groupe de chrétiens ne peut édulcorer la foi en acceptant des doctrines contradictoires. Il n’existe qu’une seule foi basée sur les enseignements du vrai Dieu et de son Fils Jésus-Christ. Une organisation dirigée par Jéhovah Dieu possède une telle fidélité non falsifiée ; il s’agit de la société du monde nouveau formée par les témoins de Jéhovah.

10. Quelle unité d’expression rencontrons-​nous chez les témoins de Jéhovah, et pourquoi est-​il si important que nous ne soyons pas divisés en pensée ?

¹⁰ Il arrive souvent qu’au cours de son activité ministérielle, consistant à visiter les gens de porte en porte, un ministre témoin de Jéhovah entende cette remarque : “Oh, vous parlez exactement comme le dernier témoin de Jéhovah qui est passé ici.” Un peu plus loin on lui fera une réflexion semblable : “Vous, les témoins de Jéhovah, vous êtes tous pareils.” Nous en sommes heureux ; c’est un bon signe. Autrement nous ne formerions pas l’organisation qui possède l’esprit de Jéhovah lequel engendre une unité de pensée, de dessein et d’action recommandée dans I Corinthiens 1:10 : “Or je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, pour que vous teniez tous le même langage, et qu’il n’y ait pas de divisions parmi vous, mais que vous soyez bien unis dans le même esprit et dans la même pensée.” Il est donc évident qu’avec une complète unité de pensée et d’expression, une seule foi prévaudra.

11. Pourquoi l’attitude de la chrétienté ne peut-​elle plaire à Dieu ? Quel pourcentage de fidélité est requis ?

¹¹ Dans la chrétienté, la foi dont on fait peu de cas s’est affaiblie, et la loyauté n’est pas exigée de la part de ses membres. En fait, sans une grande foi ou même avec un peu de foi, il est impossible d’obtenir la faveur de Dieu. C’est ce qui ressort des paroles de l’apôtre Paul qui s’adressa en ces termes aux Hébreux : “De plus, sans la foi il est impossible de lui plaire, car celui qui s’approche de Dieu doit croire que Dieu est, et qu’il devient le rémunérateur de ceux qui le cherchent sincèrement.” (Héb. 11:6). En réalité, il n’existe pas certains degrés de foi : cinquante pour cent, soixante pour cent ou même quatre-vingt-quinze pour cent, car il n’est pas permis d’être autre chose que fidèle à cent pour cent, afin de recevoir l’approbation de Dieu. Il est intéressant de noter que de nombreux hommes des temps anciens ont été nommés dans le chapitre onze de la lettre aux Hébreux pour avoir manifesté une telle confiance entière, à cent pour cent.

12. a) Par quoi la foi est-​elle affirmée, et comment peut-​elle être affermie ? b) Comment obtenir la foi, et comment la démontrer ?

¹² Afin d’évaluer la profondeur de notre foi et de voir si elle est faible ou forte, basée sur un fondement solide et véritable, nous devons employer la règle qui sert à mesurer la foi, c’est-à-dire la Parole de Dieu, la Bible. Il est essentiel d’obéir et de se conformer aux prescriptions divines. Paul montre comment l’apostolat était affirmé par l’obéissance à la Parole de Dieu et par une démonstration de foi en son Nom. Aux Romains il expliqua l’importance d’“un échange d’encouragement entre vous, chacun par la foi de l’autre, et la vôtre et la mienne”, afin que sa foi ainsi que la leur soient plus fermement établies. Notre foi peut se démontrer par nos paroles, la parole de foi que nous prêchons : “Avec le cœur on exerce la foi pour la justice, mais avec la bouche on fait la déclaration publique pour le salut.” Les paroles que Paul prononça à ce sujet sont vraiment réconfortantes : “Quiconque fonde sa foi sur lui ne sera pas déçu.” La question se pose quant à savoir comment il est possible d’acquérir la foi et de l’établir fermement. “Comment invoqueront-​ils celui en qui ils n’ont pas foi ? Comment, de leur côté, auront-​ils foi en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Comment, de leur côté, entendront-​ils sans quelqu’un qui prêche ?” Ces paroles attirent notre attention sur le fait que la foi peut s’acquérir au début en écoutant un ministre de Dieu. En conséquence, Dieu enverra ses ministres prêcher, afin que les foules puissent édifier leur foi en entendant la Parole de Dieu, la source de la foi. L’un des moyens nous permettant d’évaluer la profondeur de notre foi consiste à nous examiner pour voir dans quelle mesure nous sommes disposés à nous dépenser dans le ministère chrétien, en manifestant notre foi par des œuvres. — Rom. 1:12 ; 10:10, 11, 14 ; Jacq. 2:18.

13. Comment les personnes nouvellement intéressées à la Bible peuvent-​elles édifier leur foi ?

¹³ Les personnes nouvellement intéressées ou celles qui ne font que commencer à prendre part au ministère peuvent se reposer sur ceux qui sont ‘fermes dans la foi’. Ceux qui sont forts, sont capables de “supporter les faiblesses de ceux qui ne sont pas forts”. Allons même plus loin : “Que chacun de nous plaise à son prochain en ce qui est bon pour son édification.” Dans ce cas, il s’agit de la foi. Ce verset démontre également que même ceux qui sont forts doivent rester actifs et continuer de participer à l’œuvre ministérielle s’ils veulent garder une foi inébranlable. Sur quoi peuvent-​ils se reposer pour maintenir leur foi et leur maturité ? Les paroles suivantes répondent à cette question : “Car toutes les choses qui ont été écrites dans le passé le furent pour notre instruction, afin que par notre endurance et par la consolation des Écritures nous ayons l’espérance.” En vérité, Dieu a pourvu au fondement de notre espérance et de notre foi. Ceux qui ont la foi peuvent la garder vivante, suivant les paroles de Paul : “Or moi aussi je suis persuadé à votre égard, mes frères, que vous, vous êtes également remplis de bonté, comme vous avez été remplis de toute connaissance, et que vous pouvez aussi vous exhorter les uns les autres. Cependant je vous écris plus franchement sur quelques points, comme pour vous faire souvenir de nouveau, à cause de la bonté imméritée qui m’a été donnée par Dieu.” En parlant les uns avec les autres de notre foi basée sur la Parole de Dieu, nous nous édifierons et nous nous affermirons pour faire face à nos adversaires qui s’efforcent d’affaiblir notre foi au moyen de pensées contradictoires et en exerçant de fortes pressions. — Rom. 15:1, 2, 4, 14, 15.

14. Pourquoi devrions-​nous permettre à Dieu de nous parler, et quelles restrictions formule-​t-​il à propos des autres sources d’information ?

¹⁴ Il est donc évident que la connaissance de Jéhovah Dieu et de sa Parole est nécessaire pour acquérir une ferme assurance. Afin de connaître Dieu, nous devons lui permettre de nous parler, non pas oralement bien sûr, mais par l’intermédiaire des pages écrites de la Bible. C’est la seule source d’information par laquelle il est possible de connaître Jéhovah. À ce sujet, le psalmiste nous met en garde contre d’autres sources ; il dit en effet : “Ne vous confiez pas aux grands, aux fils de l’homme, qui ne peuvent sauver.” Combien sage est ce conseil, surtout quand nous lisons ceci à propos des hommes : “Leur souffle s’en va, ils rentrent dans la terre, et ce même jour leurs desseins périssent.” Placer sa confiance dans les hommes signifierait finalement périr avec eux et avec leurs enseignements sans fondement. — Ps. 146:3, 4.

EXEMPLES DE FOI

15, 16. a) Quelle sorte de foi Moïse possédait-​il ? b) Citez d’autres hommes qui manifestèrent une foi ferme, d’après le récit biblique.

¹⁵ Il faut garder présent à l’esprit que la foi n’est pas un don, mais que c’est plutôt une qualité qui doit être cultivée. De nombreux hommes des temps anciens manifestèrent une foi exemplaire. Comme nous, c’étaient des hommes ordinaires, aussi leur fallait-​il cultiver la foi et l’établir sur un bon fondement. Moïse ne devait-​il pas avoir une foi profonde pour dire ces paroles courageuses aux Israélites en fuite : “N’ayez point de crainte, restez en place, et regardez le salut que Jéhovah va vous accorder en ce jour ; car les Égyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les reverrez jamais. Jéhovah combattra pour vous, et vous vous tiendrez tranquilles.” (Ex. 14:13, 14, AC). En outre, quelle foi Moïse ne devait-​il pas posséder pour conduire plus de deux millions de personnes à travers un grand désert, où la nourriture et l’eau faisaient défaut pour une aussi grande multitude ! Mais il avait confiance en Jéhovah et exécutait ce qu’il lui avait ordonné.

¹⁶ On pourrait citer de nombreux récits bibliques relatant les actions d’hommes de foi comme Noé, Abraham, Moïse, David et d’autres. Leur foi était vraiment sincère. C’étaient des hommes de grande foi. — II Pierre 2:5 ; Héb. 11:7, 8, 17, 24-27, 32.

17, 18. a) Pourquoi Jésus ne trouvera-​t-​il pas la foi au sein de la chrétienté ? b) Chez qui la trouvera-​t-​il, et quelle attitude d’esprit ces hommes ont-​ils à propos de la foi ?

¹⁷ Qu’en est-​il aujourd’hui ? Quelle sorte de foi pouvons-​nous nous attendre à trouver dans les “derniers jours” où nous vivons ? “Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-​t-​il réellement la foi sur la terre ?” (Luc 18:8). De toute évidence, nous ne pouvons trouver une foi sincère dans les religions de la chrétienté, en raison de leur association étroite avec les éléments politiques du présent monde, car elles appuient les projets des chefs du monde en faveur de la paix au lieu de placer leur confiance dans le Royaume de Dieu dirigé par Jésus-Christ.

¹⁸ Les hommes qui mettent leur confiance dans les organisations de la chrétienté sont extrêmement lents à se confier dans le Royaume de Dieu. Cependant, la foi dans le Royaume de Dieu et la confiance en son pouvoir de protéger se voient dans la société du monde nouveau formée par les témoins de Jéhovah. Que tous ceux qui aiment Dieu et font sa volonté continuent de cultiver la foi véritable et ne se relâchent pas, afin de la garder ferme. Nous ne devons pas permettre au matérialisme, au nationalisme ou à d’autres intérêts extérieurs de nous influencer au point d’affaiblir notre foi. Nous devrions avoir l’attitude d’esprit exprimée par les disciples de Jésus qui dirent, dans Luc 17:5 : “Donne-​nous plus de foi.”

Ferme dans la foi en dépit de l’opposition

“Ne cessez d’éprouver pour voir si vous êtes dans la foi, ne cessez d’examiner pour voir ce que vous êtes vous-​mêmes.” — II Cor. 13:5.

1. a) Quelles questions pouvons-​nous poser ? b) Comment Paul manifesta-​t-​il sa foi ?

IL EST parfaitement approprié de nous demander si notre foi est semblable à celle de l’humble mais courageux Moïse. Ressemble-​t-​elle à celle de l’homme endurant qu’était Paul ? Considérons le cas de Paul qui fut souvent en danger pour son ministère. Il fut battu, lapidé, fit naufrage, voyagea dans des conditions dangereuses ; il fut en danger dans le désert et sur la mer ; il connut la faim, la soif et le froid. Bien que les chrétiens eussent déjà cultivé une foi ferme, Paul les encouragea en ces termes : “Ne cessez d’éprouver pour voir si vous êtes dans la foi, ne cessez d’examiner pour voir ce que vous êtes vous-​mêmes.” Il montrait ainsi que les chrétiens doivent s’examiner soigneusement, afin de demeurer loyaux envers Dieu. — II Cor. 13:5 ; 11:25-27.

2. À quelles sortes d’épreuves de notre foi pouvons-​nous nous attendre, et de quels exemples de courage disposons-​nous ?

² Lorsque nous considérons le récit biblique, nous voyons que les hommes fidèles des temps préchrétiens, ainsi que ceux de la congrégation chrétienne primitive d’il y a dix-neuf cents ans, rencontrèrent de l’opposition, affrontèrent le nationalisme, furent injustement arrêtés et durent faire face à d’autres situations difficiles. Ils surmontèrent ces épreuves sans crainte et ne firent aucun compromis avec l’adversaire. De fausses accusations étaient souvent portées contre les chrétiens ; certains furent emprisonnés. Par exemple, Joseph passa deux années en prison au pays d’Égypte, accusé d’un crime qu’il n’avait pas commis (Gen. 39:7-20). Pierre, Jean et d’autres apôtres furent arrêtés parce qu’ils continuaient sans cesse de prêcher la parole (Actes chap. 4 et 5). Mais il n’y a pas qu’aux jours de la congrégation chrétienne primitive que ces difficultés ont existé. La foi des véritables chrétiens, les témoins de Jéhovah, a également été mise à l’épreuve de nombreuses façons au cours de ces dernières décades.

EN ESPAGNE

3. Quel exemple de courage nous parvient de l’Espagne, et qu’en résulta-​t-​il pour ce qui est de la prédication ?

³ Un certain jour de l’année 1952, en Espagne, on se mit à surveiller quelques témoins de Jéhovah. Ils conduisaient une étude biblique dans une maison où ils avaient l’habitude de se réunir. Une fois, la police les attendait. Ils furent arrêtés, on perquisitionna chez eux et ils furent mis en prison. Outre le fait qu’ils étaient détenus, on leur infligea de mauvais traitements et on les menaça, puis avec un langage injurieux on les avertit de ce qu’il leur en coûterait s’ils continuaient de prêcher la bonne nouvelle. Ils manifestèrent néanmoins une foi ferme, car à ce moment-​là, 121 témoins de Jéhovah participaient au ministère en Espagne, et ils continuèrent leur prédication. En 1966, ils étaient 4 302 ministres. Oui, ils ont obéi “à Dieu comme chef plutôt qu’aux hommes”. — Actes 5:29.

EN ALLEMAGNE

4. a) À quelle persécution les témoins allemands durent-​ils faire face au cours des années 1920 et au début des années 1930, et comment la persécution fut-​elle surmontée ? b) Quand il vint au pouvoir, quel décret Hitler promulgua-​t-​il contre les témoins de Jéhovah en Allemagne ?

⁴ En Allemagne, l’œuvre ministérielle des témoins de Jéhovah rencontra une grande opposition au cours des années 1920 et jusqu’en 1933. Rien qu’en 1931 et en 1932, 2 335 procès ont été intentés contre les témoins de Jéhovah. Grâce à la persévérance, ces derniers surmontèrent la persécution, comme l’attestent les quarante-huit millions de brochures bibliques et les soixante-dix-sept millions d’exemplaires du périodique L’Âge d’Or (aujourd’hui Réveillez-vous !) qui furent diffusés au cours des années 1919 à 1933. Cependant la persécution atteignit son point culminant quand Hitler vint au pouvoir et qu’il déclara : “Ces soi-disant ‘Étudiants de la Bible’ sont des fauteurs de troubles. (...) Je les considère comme des charlatans ; je ne tolère pas que les catholiques allemands soient ainsi souillés. Je dissous les ‘Étudiants de la Bible’ en Allemagne, et leurs biens seront donnés pour le bien-être du peuple ; je confisquerai toutes leurs publications.” L’immeuble de la Société à Magdebourg fut réquisitionné et le gouvernement s’empara de publications, livres et brochures, d’une valeur de plus de 25 000 dollars, et il les brûla. Mais en dépit de toute cette persécution, les fidèles chrétiens continuèrent de prêcher dans la clandestinité.

5. De quelle façon proposa-​t-​on aux chrétiens allemands un compromis comparable à celui offert à Schadrac, Méschac et Abed-Négo ?

⁵ Durant le régime hitlérien, nombreux sont ceux qui se virent proposer de signer un papier spécifiant qu’ils renonçaient à leur position de témoins de Jéhovah, ce qui leur aurait permis d’être libérés et de sauver leur vie. Certains cédèrent, mais la plupart se souvinrent du cas des trois Hébreux qui furent menacés d’être jetés dans la fournaise ardente s’ils ne se prosternaient pas, au son de la musique, devant le gigantesque obélisque que Nébucadnetsar avait fait dresser dans la plaine de Dura. Devant leur refus de prendre part à un culte idolâtrique, la colère du roi s’enflamma contre eux. Ils manifestèrent une foi ferme en répondant au roi : “Nous n’avons pas besoin de te répondre là-dessus. Voici, notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, ô roi. Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as élevée.” Jéhovah les délivra car, même lorsqu’ils furent jetés dans la fournaise surchauffée, le récit biblique rapporte que “le feu n’avait eu aucun pouvoir sur le corps de ces hommes, que les cheveux de leur tête n’avaient pas été brûlés, que leurs caleçons n’étaient point endommagés, et que l’odeur du feu ne les avait pas atteints”. Des efforts semblables déployés par les ennemis en vue de pousser les chrétiens au compromis échouèrent devant la foi inébranlable des fidèles témoins allemands. — Dan. 3:16-18, 27.

AU CANADA

6. Que se produisit-​il au Canada dans les années 1940 ?

⁶ Il n’y a pas qu’en Allemagne que les chrétiens durent faire face à une situation critique. Au début des années 1940, La Tour de Garde fut interdite au Canada, et au cours de la Deuxième Guerre mondiale les chrétiens endurèrent de grandes persécutions et l’emprisonnement. Dans la province du Québec, ils furent injuriés et harcelés, mais avec le temps ils surmontèrent ces difficultés en combattant durement devant les tribunaux et finalement devant la Cour suprême du Canada.

7. Quelles accusations porta-​t-​on contre les témoins au Québec en 1949, et quelle persécution s’ensuivit ?

⁷ À Québec, en 1949, on accusa les témoins de sédition. En plus des faux rapports et des émeutes, on les poursuivit et les traqua dans toute la province ; on les arrêta sous de fausses accusations et ils furent jetés dans des cellules insalubres, infestées par la vermine. Les cautions exigées étaient exorbitantes. Mais de telles assignations en justice ne sont pas inconnues des chrétiens. Paul fut traîné devant la cour de justice sur la base d’une accusation semblable, disant que l’on avait “trouvé que cet homme est une peste et qu’il suscite des séditions chez tous les Juifs”, alors qu’il faisait exactement la même chose que les ministres canadiens, à savoir annoncer à son prochain le Royaume de Dieu. — Actes 24:5.

8. Qu’obtint-​on au Canada par suite de l’endurance à prêcher et à défendre la liberté ?

⁸ Les appels en justice et les persécutions continuèrent au Canada pendant plusieurs années, jusqu’à ce qu’une décision de la Cour suprême adoptée par une majorité de 5 contre 4 fut rendue le 6 octobre 1953. Grâce à cette victoire, huit cents cas furent annulés, car les chrétiens avaient enduré les tourments et l’oppression tout en continuant de prêcher et de défendre la liberté du culte. Tout comme Paul ne fit aucun compromis et ne cessa pas son ministère, il en fut de même des fidèles témoins canadiens, qui maintinrent leur intégrité et vainquirent la persécution par la foi.

AUX ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE

9-11. a) Y eut-​il des persécutions aux États-Unis ? b) Comment cela affecta-​t-​il les enfants des témoins de Jéhovah ? c) Quel résultat les témoins obtinrent-​ils pour avoir refusé de faire des compromis ?

⁹ Dans de nombreux endroits des États-Unis, une grande opposition et une persécution injustifiée s’abattirent sur les témoins de Jéhovah. Au Texas et dans l’Oklahoma on fomenta de violentes émeutes contre eux. Dans les villes de Plainfield et de Jersey City, dans le New Jersey, au sud-ouest de la Pennsylvanie, à Griffin dans la Georgie, pour ne citer que quelques endroits, les témoins furent emprisonnés pour avoir prêché l’Évangile. De longs procès s’ensuivirent et l’opposition fut finalement vaincue, car les témoins gardèrent présente à l’esprit la Parole de Dieu et maintinrent une foi ferme.

¹⁰ Des difficultés surgirent à cause du salut au drapeau, et les enfants des témoins de Jéhovah furent persécutés. Pour avoir gardé leur intégrité envers Jéhovah et refusé de se prosterner devant le drapeau, nombre de ces enfants furent privés de l’enseignement dispensé dans les écoles publiques et en furent expulsés.

¹¹ Il y eut de nombreux procès dans tous les États-Unis, car les municipalités s’employaient à faire appliquer les arrêts relatifs au colportage contre l’œuvre ministérielle des témoins de Jéhovah. Pour tous ces cas et pour le salut au drapeau, on obtint la liberté du culte, en continuant sans relâche de faire appel aux tribunaux des États-Unis, ce qui amena la Cour suprême à prendre des décisions favorables.

12. À quelle persécution les jeunes ministres ayant atteint l’âge du service militaire durent-​ils faire face ?

¹² Au cours des années 1940 à 1946, années englobant la Seconde Guerre mondiale, quelque 4 300 jeunes ministres américains furent arrêtés, incarcérés et condamnés à des peines allant jusqu’à cinq ans de prison parce qu’ils s’efforçaient de maintenir leur position de ministres. Le Service de recrutement américain exempt précisément les ministres de la religion du service militaire, mais ces fidèles ministres témoins de Jéhovah se virent refuser cette exemption. Nombre d’entre eux, après avoir purgé une peine et avoir été relâchés, furent arrêtés de nouveau et renvoyés en prison pour une autre peine. Néanmoins ces jeunes ministres maintinrent leur intégrité et profitèrent de leur emprisonnement pour suivre un programme d’étude biblique, fortifiant sans cesse leur foi en qualité de ministres. Oui, ils prêchaient même, quand l’occasion se présentait, aux gardes et aux autres personnes avec lesquelles ils entraient en contact.

AUTRES ÉPREUVES

13. a) Où encore la persécution fit-​elle son apparition ? b) Décrivez la conduite fidèle d’une sœur derrière le rideau de fer, et à quels exemple et conseil bibliques se conforma-​t-​elle ?

¹³ De sévères persécutions et des interdictions se déclenchèrent en Italie, en Grèce, aux îles Philippines et dans d’autres pays encore. Dans tous les cas, les adversaires s’efforcèrent d’intimider les témoins de Jéhovah, essayant de briser leur soumission et leur fidélité à Jéhovah. Un excellent exemple de fidélité fut donné par une sœur, qui avait été amenée devant un tribunal populaire derrière le rideau de fer. Le fonctionnaire qui le présidait acheva sa menace et les femmes présentes crièrent : “Ces ennemies du peuple devraient être jetées à la mer !” Cette condamnation ne découragea pas la sœur un seul instant, car elle répondit immédiatement : “Je me suis vouée au service de Dieu, qui gouverne l’univers. Je ne le renierai pas, en aucun cas. Si vous le voulez vous pouvez me frapper à mort, mais je n’abandonnerai pas ma foi et je ne ferai aucun compromis en ce qui concerne la foi.” Peut-être se souvenait-​elle des paroles de Paul : “Car je suis convaincu que ni mort, ni vie, (...) ni gouvernements, (...) ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu.” (Rom. 8:38, 39). Nous voyons donc que même dans des circonstances difficiles, il faut être digne de confiance ; il ne fait pas de doute que la bénédiction de Jéhovah reposa sur cette sœur qui n’avait pas été “dans la crainte de celui qui peut détruire le corps”. — Mat. 10:28.

14. Comment les occasions de faire des compromis peuvent-​elles se présenter d’elles-​mêmes en ce qui concerne les transfusions sanguines, et quel conseil faut-​il suivre ?

¹⁴ La foi et la fermeté des témoins de Jéhovah sont souvent mises à l’épreuve pour ce qui est des transfusions sanguines. Il arrive souvent que des parents ou amis, qui ne comprennent pas les commandements de Dieu, exercent de fortes pressions pour inciter le témoin malade ou blessé à perdre la foi dans la Parole de Dieu et en son commandement prescrivant de s’abstenir du sang. Cependant, un témoin de Jéhovah s’attachera fermement au conseil renfermé dans Actes 15:29, où nous lisons : “Vous garder exempts des choses sacrifiées aux idoles et du sang et des choses étouffées et de la fornication. Si vous vous gardez soigneusement de ces choses, vous prospérerez. Portez-​vous bien !” Les chrétiens obéissants ne feront aucun compromis sur cette question, même si des parents ou amis les ridiculisent et se moquent d’eux.

15. Pourquoi ne convient-​il pas qu’un chrétien occupe un emploi qui a un rapport avec l’organisation de la Babylone moderne ?

¹⁵ Les chrétiens qui désirent se tenir à l’écart de Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion, verront peut-être leur foi mise à l’épreuve. Il se peut que le travail profane d’un chrétien l’amène à entrer dans les églises de la chrétienté, soit parce qu’il est entrepreneur ou qu’il travaille pour une entreprise dont la tâche consiste principalement à bâtir des églises, ou bien encore sera-​t-​il employé comme concierge dans un tel édifice. Quelle ironie pour un chrétien qui lance à ses semblables l’invitation renfermée dans Révélation 18:4, où il est dit : “Sortez d’elle, mon peuple, si vous ne voulez pas participer avec elle à ses péchés, et si vous ne voulez pas recevoir de ses fléaux.” Et lui-​même en ferait partie à cause de son emploi !

16. Quels autres problèmes peuvent se présenter en rapport avec l’emploi, et que devrait faire le chrétien dans ces cas-​là ?

¹⁶ Si un chrétien travaillait à la fabrication de matériel de guerre ou s’il était employé dans une maison produisant principalement de l’armement, il mettrait sa position de chrétien en péril. Il est reconnu que dans une telle situation le témoin suivrait obligatoirement une ligne de conduite contraire à la Parole de Dieu, qui conseille aux chrétiens de ne pas prendre de sang ou de ne le répandre d’aucune façon. S’il ne fait pas de compromis, le chrétien sera peut-être ridiculisé par ses compagnons de travail ou par son employeur, ou encore perdra-​t-​il son emploi ; néanmoins, il se souviendra toujours qu’il ne doit prendre aucune part aux guerres ou aux efforts déployés par les nations en vue de la guerre. Jésus dit : “Tu ne dois pas assassiner.” (Mat. 5:21). En outre, appuyant ce principe, Paul déclare dans II Corinthiens 6:14-17 que nous ne pouvons pas nous mettre sous un joug inégal en suivant de telles pratiques, qui font absolument partie du présent monde inique. Si un chrétien se trouve dans une situation semblable, il fera preuve de sagesse en changeant de travail.

17. a) Dans quelle situation se trouvaient Pierre et Jean quand les autorités leur enjoignirent de s’abstenir de prêcher ? b) Que devraient faire les ministres du vingtième siècle ?

¹⁷ De telles difficultés peuvent surgir pour ce qui est de l’œuvre ministérielle du chrétien. Par exemple, si César leur interdit de prêcher cette bonne nouvelle du Royaume, les chrétiens seront tout aussi résolus que le furent les apôtres il y a dix-neuf cents ans, lorsqu’ils durent faire face au décret des autorités dirigeantes influencées par les conducteurs religieux, décret qui leur ordonnait de cesser de parler sur la base du nom de Jésus. Songez un peu ! Cela se passait après qu’ils eurent été flagellés et qu’on leur eut donné l’ordre de cesser de prêcher et de partir. Mais ils maintinrent fermement leur intégrité. Quand tous les apôtres quittèrent le Sanhédrin, ils étaient réjouis “de ce qu’ils avaient été jugés dignes d’être déshonorés pour son nom. Et chaque jour dans le temple et de maison en maison ils continuaient sans relâche d’enseigner et de déclarer la bonne nouvelle sur le Christ Jésus”. En agissant de la sorte ils ne défiaient pas les dirigeants, mais ils obéissaient avec dévouement au commandement de Jésus leur ordonnant de déclarer la bonne nouvelle du Royaume dans le monde entier en témoignage à toutes les nations, reconnaissant qu’une fois cette prédication achevée, la fin viendrait (Actes 5:41, 42 ; Mat. 24:14). De nombreux chrétiens ont perdu leur emploi à cause de la ferme position qu’ils avaient prise en faveur de la prédication de cette bonne nouvelle, lorsqu’on les avait arrêtés à tort et mis en prison. En conséquence, les chrétiens du vingtième siècle doivent maintenir fermement leur intégrité, en donnant à César les choses qui lui appartiennent mais en ne faisant pas de compromis pour ce qui est de leur fidélité à Dieu et en continuant de prêcher dans le monde. En fait, ils sont tout aussi déterminés que les apôtres, quelle que soit la nation à laquelle ils appartiennent, à continuer de prêcher même si leur œuvre est interdite, oui, même si cela signifie pour eux la prison et de cruels sévices.

RÉSOLUTIONS ADOPTÉES POUR UN SERVICE FIDÈLE

18. Combien de résolutions adopta-​t-​on au cours des années 1922 à 1928, contre qui furent-​elles dirigées, et où furent-​elles diffusées ?

¹⁸ Au cours des années 1922 à 1928, sept courageuses résolutions furent adoptées et diffusées dans la plus grande partie du monde, révélant que les jugements représentés par les sept fléaux décrits dans le seizième chapitre du livre de la Révélation Rév 16 étaient proclamés contre Babylone la Grande des temps modernes et s’abattaient sur elle, ainsi que sur les éléments politiques qu’elle soutient.

19. a) Quelle résolution fut adoptée en 1963, par combien de personnes, et quelles déclarations comprenait-​elle ? b) Pourquoi une telle position nécessite-​t-​elle du courage ?

¹⁹ Plus près de nous, en 1963, une puissante résolution fut adoptée par 454 977 témoins de Jéhovah réunis à l’occasion d’une chaîne de congrès tenus dans le monde, et portant le titre d’assemblées de la “bonne nouvelle éternelle”. Après avoir inclus dans leur résolution les sept fléaux mentionnés précédemment, les congressistes résolurent avec fermeté de rester inébranlablement attachés au Royaume messianique de Jéhovah Dieu, de cultiver les fruits de l’esprit, de continuer de pratiquer le culte pur et sans tache, et de combattre “contre les forces spirituelles mauvaises qui sont dans les lieux célestes”, jusqu’à ce que “le chef satanique de ce monde” et ses démons soient jetés dans l’abîme. Cette résolution stipulait encore : “Nous continuerons à annoncer à tous les hommes sans distinction la ‘bonne nouvelle éternelle’ concernant le Royaume messianique de Dieu. Nous annoncerons aussi les jugements divins, qui sont comme des fléaux pour les ennemis de Dieu, mais dont l’exécution affranchira tous les hommes désireux de rendre au Créateur, avec l’esprit et la vérité, un culte qui lui soit agréable.” Il faut du courage et de la hardiesse pour adopter une position aussi ferme contre le culte nationaliste de l’État politique, et contre le culte rendu à des organisations internationales pour la paix et la sécurité du monde comme les Nations unies, qui comptent 119 membres. Une prise de position aussi courageuse exige une foi indéfectible semblable à celle manifestée par Pierre et Jean, ainsi que par bien d’autres premiers chrétiens. — Actes 4:18-21.

20. a) S’ils suivent une ligne de conduite fidèle, à quoi peuvent s’attendre les chrétiens ? b) Quelles sont quelques-unes des choses qui peuvent mettre la foi en péril ?

²⁰ Il est évident que la foi des apôtres et des autres chrétiens a été sévèrement mise à l’épreuve, allant jusqu’à l’emprisonnement et même jusqu’à la mort. De nos jours, les véritables ministres chrétiens devraient avoir la même confiance et l’assurance que Jéhovah les protégera. Certes, il en est qui n’ont pas mené un dur combat pour la foi et qui sont tombés victimes des menaces proférées par les organisations politiques, par leurs parents et amis, ou ont succombé au piège du matérialisme.

EMPIÈTEMENT SUR LA FOI

21. Quelles choses subtiles peuvent troubler la foi ?

²¹ Un premier pas sur la voie de l’infidélité consiste à commencer à se dérober. Ce recul peut se produire d’une manière très subtile, ce qui le rend extrêmement dangereux. Il peut s’agir d’un ralentissement ou d’un refus d’admettre de nouvelles vérités. Cela peut avoir pour cause la paresse ou un manque d’abnégation de soi. Un avertissement spécial fut donné à propos de l’infidélité due au fait de se laisser abuser par ceux qui se reposent sur leurs propres jugements et qui négligent de se confier entièrement et exclusivement en Jéhovah. Jude, disciple et frère de Jésus, fait particulièrement allusion à de telles personnes : “Certains hommes se sont glissés parmi vous, qui, il y a longtemps, ont été établis par les Écritures pour ce jugement, des hommes impies, qui changent la bonté imméritée de notre Dieu en excuse pour se conduire de manière dissolue et qui trahissent notre seul Propriétaire et Seigneur, Jésus-Christ.” (Jude 4). Ces paroles, ainsi que celles annonçant que des loups à l’apparence de brebis s’introduiraient dans le troupeau, constituent une mise en garde (Mat. 7:15). Tout en considérant que ces avertissements étaient valables il y a dix-neuf siècles, nous savons qu’ils revêtent un sens prophétique, prédisant des circonstances qui prévaudraient dans les “derniers jours”.

22. De quelle façon nos lectures peuvent-​elles nous faire perdre la foi ?

²² En outre, notre foi peut s’affaiblir à cause de nos lectures et de ce que notre esprit absorbe, comme la critique rationaliste et les philosophies de ce monde. Nous ne devons pas oublier que lorsque nous lisons un livre, celui qui en est l’auteur devient notre enseignant, aussi nous faut-​il choisir avec soin nos lectures. Quand nous avons affaire à des renseignements provenant de personnes qui n’appartiennent pas à l’organisation de Jéhovah ou d’individus qui s’introduisent au sein de l’organisation dans de mauvais desseins, il conviendra alors de suivre le conseil que Paul donna au jeune homme Timothée, quand il lui dit : “Toi, cependant, demeure dans les choses que tu as apprises et dont tu as été convaincu, sachant de quelles personnes tu les as apprises et que, depuis ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est relative à Christ Jésus.” (II Tim. 3:14-16). Si les hommes ou les affaires de ce vieux système de choses empiètent, ne serait-​ce qu’un tout petit peu, sur votre foi, chassez ces obstacles de votre esprit et souvenez-​vous toujours que vos enseignants sont Jéhovah, le vrai Dieu, et Jésus-Christ, son Fils.

LA FOI QUI EST REQUISE

23. Dans sa lettre aux Thessaloniciens, quel conseil Paul donne-​t-​il en ce qui concerne la foi ?

²³ Si nous sommes fermes et inébranlables dans l’accomplissement de la volonté de Jéhovah, notre foi restera forte. Paul nous donne ce conseil : “Tenez ferme et retenez les traditions qui vous ont été enseignées, soit par un message verbal, soit par une lettre de notre part. De plus, que notre Seigneur Jésus-Christ lui-​même et Dieu, notre Père, qui nous a aimés et nous a donné un réconfort éternel et une bonne espérance, au moyen de la bonté imméritée, réconfortent vos cœurs et vous affermissent en toute bonne action et parole.” Ces paroles vivantes données à la congrégation il y a dix-neuf cents ans sont tout aussi valables et appropriées pour nous aujourd’hui. “Mais le Seigneur est fidèle, et il vous affermira et vous gardera du méchant. (...) Que le Seigneur continue de diriger vos cœurs avec succès dans l’amour de Dieu.” (II Thess. 2:15-17 ; 3:3-5). Tout comme il y a dix-neuf siècles il était important pour le chrétien de rester attaché à l’organisation de Jéhovah, il en est de même aujourd’hui. Pourquoi cela ?

24. À quoi devrions-​nous être occupés maintenant, et qu’est-​ce qui est nécessaire pour plaire à Dieu ?

²⁴ Si nous sommes occupés à prêcher la bonne nouvelle, nous acquerrons de la force et du courage. Voici ce que nous lisons dans I Corinthiens 15:58 : “Mes frères bien-aimés, devenez fermes, inébranlables, ayant toujours beaucoup à faire dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas en vain relativement au Seigneur.” Si nous travaillons à l’œuvre ministérielle et exerçons la qualité d’amour envers nos compagnons chrétiens, notre foi grandira et notre intégrité s’affermira. Nous comprenons aisément qu’une telle foi, à savoir la foi en Jéhovah donnera la force de résister aux menaces et aux intimidations des forces ennemies. Gardons donc toujours présent à l’esprit que “sans la foi il est impossible de lui plaire, car celui qui s’approche de Dieu doit croire que Dieu est, et qu’il devient le rémunérateur de ceux qui le cherchent”. — Héb. 11:6.

Le service à plein temps apporte de vraies richesses

Raconté par Ernest J. Guiver

JE ME revois, il y a plus de cinquante-cinq ans, debout devant la devanture d’un magasin, dans une rue du quartier nord-ouest de Londres. De nombreux livres et brochures sur la Bible étaient exposés dans cette vitrine, mais ce qui attirait surtout mon regard, c’était une brochure intitulée L’Enfer : ce que dit l’Écriture sainte au sujet de “l’Enfer”.

J’avais une raison particulière de désirer cette brochure. La veille, alors qu’il se rendait à son travail, mon frère avait reçu un tract intitulé Le salaire du péché, c’est la mort et non les tourments éternels. Plus tard, dans cette même journée, il m’avait remis ce tract qui offrait un intérêt tout particulier du fait que durant les deux années précédentes, nous avions été membres de la Mission évangélique du quartier nord-ouest de Londres, et nous avions passé nos week-ends à prêcher en plein air et dans les salles de la Mission. Le thème de notre message ? “À moins qu’il ne soit sauvé maintenant, l’incroyant passera l’éternité dans les tourments éternels !”

Voilà pourquoi j’étais si pressé de lire cette brochure que je voyais exposée derrière la vitre ! Levant les yeux au-dessus de la vitrine, j’ai aperçu l’inscription “Watch Tower Bible and Tract Society”, et j’ai compris pour la première fois que je me trouvais devant le siège londonien de la société qui avait édité le tract remis à mon frère. J’avais fait les premiers pas sur le chemin qui allait me conduire vers des trésors de connaissances incomparables fondées sur le livre de vérité, la sainte Bible.

Je n’ai pas tardé à être convaincu de la nécessité de me vouer à Dieu. Ainsi donc, en 1910, en même temps que quarante autres candidats, j’ai été baptisé pour le don de ma personne à Dieu afin de faire sa volonté.

Dès les premiers jours qui ont suivi le don de ma personne à Dieu, j’ai éprouvé le désir de servir les frères dans la foi. Comme j’ai été heureux le jour où, au cours de l’une de ses visites, C. T. Russell, le premier président de la Société Watch Tower, a lu à haute voix les noms, dont le mien, des frères qui étaient recommandés pour les fonctions d’“anciens” et de “diacres” au Tabernacle de Londres où nous tenions nos réunions ! J’allais désormais posséder des privilèges de service au milieu de mes frères spirituels. Je les