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Les chrétiens doivent s’attendre à être persécutésLa Tour de Garde 1967 | 15 mars
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légères est l’injure. Le but de celle-ci n’est pas seulement de faire reculer le serviteur de Dieu, mais également de corrompre l’esprit des autres personnes afin qu’elles n’écoutent pas la prédication de la bonne nouvelle. Il est évident que l’on n’aime pas être apostrophé en termes injurieux ou entendre dire des mensonges sur son compte. Mais Jésus a dit que ce n’était pas une raison pour nous alarmer, bien au contraire. Il déclara : “Heureux êtes-vous quand on vous outrage et qu’on vous persécute et que l’on dit mensongèrement contre vous toute sorte de mal à cause de moi.” Pourquoi donc devons-nous être heureux de subir un traitement aussi désagréable ? Jésus répond : “Réjouissez-vous et bondissez de joie, puisque votre récompense est grande dans les cieux ; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous.” — Mat. 5:11, 12.
6. Qu’a déclaré Jésus à propos de l’opposition des parents, et comment l’expérience de Job nous aide-t-elle à supporter cette opposition ?
6 L’opposition des parents est une forme de persécution plus subtile et souvent très difficile à supporter. Il arrive parfois que des chrétiens nouvellement convertis s’aperçoivent que des parents qu’ils aimaient tendrement, et avec lesquels ils étaient très intimes, commencent à s’opposer à eux et à les persécuter à cause de leur nouveau mode de vie. Le fidèle Job a dû supporter cela au plus fort de ses souffrances. Après qu’il eut perdu presque tous ses biens, sa femme se tourna contre lui, disant : “Vas-tu encore persévérer dans ton intégrité ? Maudis donc Dieu et meurs !” (Job 2:9, Jé ; 19:17). Job a néanmoins maintenu son intégrité envers Jéhovah malgré sa grande douleur, bien qu’il ait été certainement blessé au vif par cette attaque méchante provenant d’une personne qui aurait dû le réconforter. Nous devons garder la même attitude dans une épreuve semblable, aussi sévère soit-elle. Jésus a annoncé qu’il en serait ainsi, disant : “Car je suis venu causer la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la jeune femme et sa belle-mère. En fait, les ennemis de l’homme seront ceux de sa propre maison.” — Mat. 10:35, 36.
7. Quelle bonne attitude doit adopter celui qui est victime de cette forme de persécution qu’est l’emprisonnement ?
7 L’emprisonnement est une des formes de persécution préférées utilisées par Satan. Il l’a souvent employée après avoir proféré des accusations mensongères, comme ce fut le cas pour Joseph, fils de Jacob, qui a été jeté dans les prisons égyptiennes après qu’on l’eut faussement accusé d’avoir violé la femme de son maître. Il devait être difficile pour Joseph d’endurer cette épreuve alors qu’il savait fort bien qu’il était innocent, cette accusation infâme étant fausse. Qu’a-t-il fait ? A-t-il tenté une évasion afin de se rendre libre et de s’efforcer de se justifier de ces fausses accusations ? Non, bien sûr, Joseph n’a pas agi ainsi. Il a attendu patiemment que Jéhovah le libérât, au moment et de la manière voulus par Dieu. C’est précisément ce qu’a fait Jéhovah, suite à quoi Joseph a été élevé à une haute position, celle qui venait après Pharaon, et, plus tard, il servit à la gloire et à la louange de Jéhovah. Quelle merveilleuse récompense pour Joseph qui avait enduré la persécution avec fidélité !
8. Quels autres exemples de serviteurs de Jéhovah ayant été emprisonnés peuvent nous servir d’encouragement ?
8 D’autres serviteurs de Dieu, tels que le prophète Jérémie et l’apôtre Paul, ont été jetés en prison parce qu’ils déclaraient avec hardiesse la vérité de la Parole de Dieu, alors que cela leur avait été interdit. C’est toujours la déclaration publique des vérités concernant le dessein divin que l’adversaire souhaite faire cesser. Des milliers de nos frères ont été jetés dans les prisons et les camps de concentration de l’Allemagne dominée par Hitler, à cause de leur fidélité à prêcher la bonne nouvelle en qualité de témoins de Jéhovah. Des milliers d’autres ont souffert une persécution semblable dans les prisons et les camps communistes. Un frère, qui a été libéré récemment, a passé vingt-quatre années dans les prisons nazies et communistes sans avoir fait de compromis. Beaucoup de ceux qui étaient dans les prisons nazies auraient pu obtenir leur libération en renonçant à leur foi, mais jamais cette pensée ne leur est venue à l’esprit. Ils continuaient plutôt de prêcher dans les prisons, et de trouver là beaucoup de “brebis” de Jéhovah. Dans toutes ces épreuves, ils étaient soutenus par la promesse de Dieu contenue dans Révélation 2:10 qui déclare : “N’aie pas peur des choses que tu es sur le point de souffrir. Voici, le Diable continuera de jeter en prison quelques-uns d’entre vous, pour que vous soyez pleinement mis à l’épreuve.” Ils ont été “pleinement mis à l’épreuve” et ils ont acquis la certitude que Jéhovah pouvait les libérer de celle-ci.
9. Comment l’adversaire a-t-il employé la violence comme forme de persécution ?
9 Aux temps bibliques, la persécution ne s’arrêtait pas au simple emprisonnement, mais elle allait souvent jusqu’aux outrages physiques. La Cour suprême des Juifs avait ordonné que les apôtres soient fouettés, afin de les décourager de prêcher la résurrection de Jésus (Actes 5:40). À Philippes, les Juifs ont arraché les vêtements de Paul et de Silas et les ont battus de verges à cause de leur activité chrétienne et missionnaire (Actes 16:22, 23). Plus récemment, quelques centaines de frères d’Afrique ont été rassemblés par des soldats qui les ont frappés cruellement à coups de crosse de fusil pour les contraindre à adorer d’une manière idolâtrique un emblème national.
10. Comment la violence de la foule a-t-elle été utilisée contre les chrétiens ?
10 La violence de la foule est une autre arme de persécution employée par Satan, aussi bien dans les temps bibliques que de nos jours. Les Juifs l’ont utilisée contre Jésus-Christ après que celui-ci leur eut parlé avec franchise dans la synagogue de Nazareth, ville où il demeurait, ce qui avait blessé leur susceptibilité religieuse (Luc 4:28, 29). L’apôtre Paul a été au moins deux fois victime d’une attaque de la foule, à Thessalonique et à Lystres où il fut si sévèrement lapidé que les Juifs le traînèrent hors de la ville et le laissèrent pour mort. Mais Paul reprit connaissance et, avec un courage extraordinaire, il retourna dans la ville pour fortifier les disciples qui s’y trouvaient, les encourageant à demeurer dans la foi ; il leur dit : “Nous devons entrer dans le royaume de Dieu par beaucoup de tribulations.” (Actes 14:19-22 ; 17:5). Des milliers de nos frères des États-Unis et d’autres pays ont enduré l’attaque de la foule au cours des années passées, ce qui a fortifié leur foi.
11. a) Quelle est l’arme ultime employée par les persécuteurs, et quels exemples de fidélité jusqu’à la mort avons-nous ? b) Qu’est-ce qui peut nous aider à demeurer fidèles en face d’une mort violente ?
11 La mort est la dernière arme employée par les persécuteurs. Elle aussi a été largement utilisée par Satan, dans la mesure où cela lui a été permis par Jéhovah. Dans les premiers jours de la jeune congrégation chrétienne, les frères ont été fortifiés par le magnifique exemple d’Étienne, qui fut mis à mort par lapidation par un groupe fanatique de conducteurs religieux juifs. Plus tard, le roi Hérode Agrippa Ier fit mourir par l’épée l’apôtre Jacques (Actes 7:57-60 ; 12:1, 2). Le plus bel exemple de quelqu’un qui est demeuré fidèle dans la persécution jusqu’à la mort est le Seigneur Jésus-Christ. Parlant de lui, Paul dit : “Pour la joie qui lui était proposée, il endura un poteau de torture, méprisant la honte, et s’assit à la droite du trône de Dieu.” (Héb. 12:2). Il faut du courage pour demeurer ferme en face d’une mort certaine. C’est grâce à un tel courage que Jonathan Stark a pu affronter avec calme la mort par pendaison, en automne 1944, au camp de concentration de Sachsenhausen, en Allemagne. Alors que le bourreau, un criminel endurci, hésitait et que le commandant du camp oubliait de crier ses ordres, Jonathan s’exclama : “Pourquoi hésitez-vous ? Prenez position pour Jéhovah et pour Gédéon.” Qu’est-ce qui permet aux chrétiens d’affronter sans trembler la mort violente ? C’est leur espérance certaine en la promesse de Jéhovah de les ressusciter comme il a ressuscité Jésus-Christ. “Montre-toi fidèle même jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie.” (Rév. 2:10). “Et ne redoutez pas ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme.” — Mat. 10:28.
LA CONDUITE CHRÉTIENNE DANS LES PERSÉCUTIONS
12, 13. a) Sommes-nous surpris lorsque survient la persécution ? Pourquoi répondez-vous ainsi ? b) Quelle doit être notre réaction sous les injures ?
12 Puisqu’il est évident que Jéhovah permet que ses serviteurs soient persécutés afin d’éprouver leur intégrité, nous ne devons pas être surpris lorsque nous voyons la persécution se manifester d’une façon ou d’une autre. À vrai dire, si nous n’avions pas à endurer une épreuve quelconque, nous pourrions nous demander si nous sommes vraiment sur le chemin chrétien. Il est évident que tous n’ont pas à faire face à la mort pour connaître la haine de l’adversaire. Il ne s’agit parfois que d’injures qui, tôt ou tard, sont lancées à la face de tous ceux qui prennent part à l’œuvre chrétienne consistant à prêcher la bonne nouvelle de maison en maison. Dans ce cas, quelle doit être la réaction du prédicateur chrétien ?
13 La meilleure façon de répondre à cette question consiste à se demander ceci : Que ferait Jésus-Christ ? Nous n’avons pas besoin de chercher à deviner la réponse, car elle nous est fournie dans 1 Pierre 2:23, à savoir : “Quand il était injurié, il ne rendait pas l’injure. Quand il souffrait, il ne menaçait pas, mais il s’en remettait sans cesse à celui qui juge avec justice.” Si Jésus avait injurié ceux qui l’avaient calomnié, il se serait abaissé au même niveau qu’eux et il serait devenu semblable au Diable dont le nom signifie “calomniateur”. Il aurait renié le dessein pour lequel il était né, qui consistait à “rendre témoignage à la vérité” et non pas à être un calomniateur de ceux qui le combattraient (Jean 18:37). Jésus savait que toute parole injurieuse prononcée contre lui, l’était seulement parce que son Père le permettait. Il démontra donc une soumission complète à la volonté de Jéhovah en supportant cette persécution en silence. Lorsque nous sommes l’objet de railleries semblables ou d’accusations mensongères, nous pouvons même trouver là l’occasion de répondre avec douceur, comme nous y invite Paul qui déclara : “Quand nous sommes injuriés, nous bénissons ; quand nous sommes persécutés, nous supportons ; quand nous sommes diffamés, nous supplions.” (I Cor. 4:12, 13). Lorsque des paroles cuisantes et coléreuses sont prononcées, une réponse douce peut souvent avoir un effet apaisant. “Une langue douce peut briser des os.” (Prov. 25:15). Il est parfois possible d’adresser une requête par une parole douce à un ennemi aussi inflexible que l’os. — Prov. 15:1.
14. a) Quelle compréhension nous aidera à résister à la persécution ? b) Comment les apôtres ont-ils démontré qu’ils avaient une bonne conception de la persécution ?
14 Pour être capables de résister à une persécution violente sur une longue période de temps, nous devons comprendre pourquoi elle est permise. Lorsque nous avons étudié la Bible et appris l’origine de la méchanceté, nous avons compris que Satan s’est engagé à détruire la foi de tous ceux qui servent Dieu. Nous savons qu’avant que Jéhovah nous bénisse et nous accorde la vie éternelle dans son nouvel ordre de choses, nous devons d’abord démontrer que nous en sommes dignes. Notre intégrité et notre fermeté doivent être éprouvées. Jéhovah nous a révélé que c’est dans ce but qu’il permettrait à Satan de nous persécuter, et également pour que nous puissions justifier son grand nom par notre endurance fidèle. Sachant cela, nous pouvons même nous réjouir dans la persécution, comme le firent les apôtres. Le livre des Actes des Apôtres nous rapporte d’une façon saisissante comment la foi de ce petit groupe de chrétiens a été mise à l’épreuve. Ils avaient été mis en prison et, après que l’ange de Dieu les eut miraculeusement libérés, ils se remirent aussitôt à prêcher avec hardiesse. Ils furent conduits une nouvelle fois devant la Cour suprême des Juifs. Alors qu’il leur était ordonné de cesser de prêcher Jésus ressuscité, ils répondirent courageusement : “Nous devons obéir à Dieu comme chef plutôt qu’aux hommes.” (Actes 5:29). Cette fois, ils furent frappés de verges et les Juifs leur interdirent de prêcher. Cela les a-t-il finalement rendus silencieux ? La sévérité accrue de la persécution les a-t-elle effrayés et incités à se cacher ? Lisez la réponse que l’on trouve dans Actes 5:41, 42 : “Eux donc s’en allèrent de devant le Sanhédrin, se réjouissant de ce qu’ils avaient été jugés dignes d’être déshonorés pour son nom. Et chaque jour dans le temple et de maison en maison ils continuaient sans relâche d’enseigner et de déclarer la bonne nouvelle sur le Christ, Jésus.” Ils étaient heureux que Jéhovah leur eût donné l’occasion de démontrer l’amour ardent qu’ils lui portaient. C’est là la bonne conception de la persécution.
15. Quelle doit être notre attitude à l’égard de ceux qui nous persécutent ? Donnez des exemples.
15 Mais quelle doit être notre attitude à l’égard des hommes qui nous persécutent ? Jésus a donné une réponse simple : “Continuez d’aimer vos ennemis et de prier pour ceux qui vous persécutent.” (Mat. 5:44). Est-ce humainement possible ? Nos frères d’Allemagne pouvaient-ils ressentir de l’amour pour leurs persécuteurs nazis qui les frappaient brutalement à coups de matraque jusqu’à ce qu’ils perdent connaissance, qui obligeaient les prisonniers âgés à effectuer de durs travaux et à porter de lourdes charges jusqu’à ce qu’ils s’écroulent, et qui les privaient de nourriture au point que beaucoup devinrent si faibles qu’ils étaient incapables de résister aux rats qui les rongeaient jusqu’à la mort ? Pouvaient-ils encore aimer ces hommes qui les traitaient d’une manière aussi inhumaine ? Cela dépend du genre d’amour dont il s’agit. Ils ne pouvaient évidemment pas leur porter une affection fraternelle, ce qu’implique le mot grec philia. Mais que penser de l’amour désintéressé, basé sur des principes, et désigné chez les Grecs par le terme agapê ? Ils pouvaient manifester ce genre d’amour et ils le démontrèrent. En continuant de prêcher à leurs persécuteurs et en appliquant les principes chrétiens dans leurs relations avec eux, ils manifestèrent cet amour au point que certains de leurs persécuteurs devinrent même témoins de Jéhovah.
16. Qu’est-ce qui nous aidera à manifester de l’amour à l’égard de nos persécuteurs ?
16 C’est cependant par ignorance que certains persécuteurs infligent de mauvais traitements aux chrétiens. Beaucoup ont les yeux fermés à la vérité de la Parole de Dieu par Satan qui se fait passer pour un ange de lumière (II Cor. 4:4 ; 11:14). Le fait de savoir que Satan est le premier et le principal ennemi des serviteurs de Dieu et que les hommes ne sont que ses instruments, nous aide à manifester davantage d’amour envers nos persécuteurs humains. Étienne voyait les choses de cette manière et, alors qu’il était mourant, il s’écria : “Jéhovah, ne leur impute pas ce péché.” — Actes 7:60.
17. Indiquez deux bons résultats de la persécution.
17 La persécution ne doit donc pas toujours être regardée comme une mauvaise chose. Elle a souvent de bons résultats si elle est endurée fidèlement. Premièrement, elle nous fortifie personnellement, pourvu que nous sachions ce qu’elle signifie et pourquoi Jéhovah la permet. Un chrétien qui subit la persécution à cause de sa foi et qui en sort victorieux grâce au soutien de l’esprit saint de Jéhovah, éprouve un sentiment de joie inexprimable. Il est reconnaissant envers Jéhovah de lui avoir permis de démontrer sa fidélité et de lui avoir donné la force d’endurer l’épreuve. Il est davantage porté vers Jéhovah. Deuxièmement, notre fidélité dans l’opposition donne souvent de la force à nos compagnons croyants. L’endurance fidèle que Paul manifestait alors qu’il était en prison, et la hardiesse avec laquelle il continuait de prêcher la bonne nouvelle dans ces conditions, ont réellement fortifié de nombreux chrétiens romains. “Mes liens de prisonnier sont devenus notoires, associés au Christ, parmi la garde prétorienne et tous les autres ; et la plupart des frères dans le Seigneur, rendus confiants en raison de mes liens de prisonnier, se montrent d’autant plus courageux à parler sans crainte de la parole de Dieu.” — Phil. 1:13, 14.
18. Quel autre bon résultat l’endurance fidèle dans la persécution peut-elle produire ?
18 Un troisième bon résultat dû à l’endurance fidèle dans l’épreuve est l’honneur rendu au nom de Jéhovah. “Car si quelqu’un, par motif de conscience envers Dieu, ne se laisse pas abattre par des choses pénibles et souffre injustement, c’est là une chose agréable. Car quel mérite y a-t-il si, souffletés pour avoir péché, vous l’endurez ? Mais si, en faisant le bien, vous souffrez, et que vous l’enduriez, c’est là une chose agréable auprès de Dieu.” (I Pierre 2:19, 20). Jéhovah est toujours heureux lorsque nous suivons une voie sage et droite. Il dit : “Mon fils, sois sage, et réjouis mon cœur, et je pourrai répondre à celui qui m’outrage.” (Prov. 27:11). Satan a outragé Jéhovah depuis la chute d’Adam. Si nous n’endurons pas dans la persécution, nous donnerons précisément à Satan une raison supplémentaire d’injurier Dieu. Mais si nous nous fortifions grâce à la Parole de Dieu et à son esprit saint et que nous résistions à toute forme d’opposition, nous permettons à Jéhovah de donner une réponse vivante à celui qui l’outrage. Satan devra alors se détourner sans avoir obtenu satisfaction. Nous désirons réjouir Jéhovah. Nous serons donc joyeux et heureux de supporter la honte à cause de son nom incomparable.
19. Pourquoi ne devons-nous pas être honteux lorsque nous sommes persécutés à cause de notre service pour Jéhovah ?
19 Nous ne serons jamais honteux si nous considérons la persécution de cette manière. Bien que nous soyons des “objets de haine pour tous” à cause du nom de Christ et que nous soyons considérés comme “l’ordure du monde, le rebut de toutes choses”, nous n’avons aucune raison de nous alarmer (Mat. 10:22 ; I Cor. 4:13). C’était le sentiment de Paul lorsqu’il déclara à Timothée : “Aussi n’aie pas honte du témoignage sur le Seigneur, ni de moi, prisonnier pour lui (...). C’est pourquoi aussi je souffre ces choses, mais je n’en ai pas honte.” (II Tim. 1:8, 12). L’apôtre Pierre, partageant cette pensée, écrivit : “Mais s’il souffre comme chrétien, qu’il n’éprouve pas de honte, mais qu’il ne cesse de glorifier Dieu dans ce nom.” (I Pierre 4:16). Si nous sommes convaincus que nos croyances sont justes et que nous accomplissons la volonté de Dieu, tous les traitements honteux, toutes les injures ainsi que la persécution que nous devrons endurer ne nous décourageront pas et ne nous feront pas abandonner le service de Jéhovah. Cela s’est avéré exact pour les témoins de Jéhovah du Portugal, à notre époque. Bien qu’une congrégation entière ait été récemment arrêtée, traduite en justice et condamnée injustement, les témoins de Jéhovah de ce pays n’ont pas pour autant abandonné le service de leur Dieu.
20. Comment pouvons-nous être certains qu’il est possible d’endurer la persécution, même quand on est seul ?
20 Notre confiance en Jéhovah nous rendra capables, si besoin est, de tenir seul dans la persécution. Le fidèle Job a subi une épreuve semblable, sans l’aide et le réconfort de personne, mais Dieu l’a soutenu avec bonté. “Vous avez entendu parler de l’endurance de Job et vous avez vu l’issue que Jéhovah a donnée, que Jéhovah est très tendre dans l’affection et miséricordieux.” (Jacq. 5:11). Paul a dû, lui aussi, maintenir seul une position semblable alors qu’il était à Rome, et il est sorti victorieux de l’épreuve. Il écrivit : “Dans ma première défense, personne n’est venu à mes côtés, mais tous se sont mis à m’abandonner — que cela ne leur soit pas compté — mais le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a donné de la force, afin que par moi la prédication soit entièrement accomplie et que toutes les nations l’entendent ; et j’ai été délivré de la gueule du lion. Le Seigneur me délivrera de toute œuvre mauvaise et me sauvera en vue de son royaume céleste.” (II Tim. 4:16-18). À notre époque, nous avons vu les exemples de fermeté de frères tels que Stanley Jones et Harold King qui ont subi respectivement sept et cinq années de détention cellulaire dans les prisons de la Chine communiste. Jéhovah n’abandonne certainement pas ceux qui se confient entièrement en lui. “Jéhovah est mon secours ; je n’aurai pas peur. Que peut me faire l’homme ?” — Héb. 13:6.
21. Pourquoi pouvons-nous envisager l’avenir avec une confiance totale, même si la persécution est certaine ?
21 Si nous gardons présentes à l’esprit les sûres promesses de Jéhovah et si nous nous rappelons les exemples de fidélité dans la persécution que nos frères nous ont donnés, nous n’aurons pas à craindre l’avenir quand bien même nous devrions subir toute la colère ardente de Satan, voire même les affres de la mort. Nous savons que Jéhovah permet que nous subissions une épreuve pour que nous puissions démontrer notre foi et que son grand nom soit justifié. Nous savons également que “Dieu est fidèle, et il ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de ce que vous pouvez supporter, mais avec la tentation, il ménagera aussi la sortie, afin que vous puissiez l’endurer”. (I Cor. 10:13.) Pour cette raison, nous affronterons l’avenir avec une foi totale et une entière confiance, certains que nous pourrons “éteindre les projectiles brûlants du mauvais”. (Éph. 6:16.) Et nous serons finalement en mesure de nous écrier joyeusement : “Grâces à Dieu, car il nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ !” — I Cor. 15:57.
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Servant avec la vie éternelle en vueLa Tour de Garde 1967 | 15 mars
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Servant avec la vie éternelle en vue
“Par de l’endurance de votre part, vous acquerrez vos âmes.” — Luc 21:19.
1. Comment les personnes normales considèrent-elles la vie ?
AUCUNE personne normale ne désire mourir. Qu’elle soit jeune ou âgée, riche ou pauvre, en bonne santé ou malade, elle tient fermement à la vie. Cela est vrai, non seulement dans les pays riches du monde où la vie est plus aisée et le confort plus grand, mais également dans les pays sous-développés où la vie est souvent très misérable, difficile et incertaine. Au milieu des difficultés et des problèmes, le dicton suivant demeure toujours valable : “Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.”
2. Comment les chrétiens doivent-ils considérer la vie éternelle ?
2 S’il est vrai que même dans de telles conditions les hommes ont l’ardent désir de vivre et font de sérieux efforts en ce sens, à combien plus forte raison le chrétien doit-il être diligent et résolu à saisir fermement la vie éternelle ! La raison qui nous pousse à rechercher la vie éternelle doit certainement être plus puissante que l’instinct naturel qui nous incite à nous accrocher à la vie présente qui ne dure pas même cent ans. Celui qui lit la promesse biblique selon laquelle “le don que Dieu donne, c’est la vie éternelle par Christ Jésus notre Seigneur” et y croit, a certainement l’espérance la plus grande pour l’avenir qu’aucun homme ne puisse désirer ou concevoir. — Rom. 6:23.
3. Comment Jésus a-t-il décrit la réaction des humains devant les promesses divines de vie éternelle ?
3 Lorsque nous lisons attentivement la Bible et y trouvons les merveilleuses descriptions concernant la vie éternelle sur une terre paradisiaque où la maladie et les conflits n’existeront plus, nous nous étonnons de ce que certains ne croient pas en ces promesses et ne mettent pas leur confiance en Jéhovah, le Donateur de la vie. Jésus a cependant annoncé que très peu de personnes accepteraient les promesses de Jéhovah et emprunteraient le chemin qui mène à la vie éternelle. Il déclara : “Entrez par la porte étroite ; car large et spacieux est le chemin qui mène à la destruction, et nombreux sont ceux qui entrent par là ; mais étroite est la porte, et resserré le chemin qui mène à la vie, et peu nombreux sont ceux qui la trouvent.” — Mat. 7:13, 14.
4. a) Comment les serviteurs de Dieu préchrétiens considéraient-ils les promesses divines de vie éternelle ? b) Pourquoi notre reconnaissance doit-elle être même supérieure à celle de ces hommes ?
4 Si nous faisons vraiment grand cas de la vie éternelle sur une terre paradisiaque et de toutes les bénédictions qui s’y rattachent, nous serons fermement décidés à ce que rien ne nous fasse quitter le “chemin qui mène à la vie” que nous avons trouvé. Nous considérons la vie éternelle comme un but qui mérite que nous fassions des efforts, comme un objectif à atteindre. Nous comprenons que, durant notre marche vers ce but, nous sommes comme les fidèles du temps passé, Abraham, Isaac et Jacob, qui ont vu de loin les promesses de Dieu. Ils n’ont pas “obtenu l’accomplissement des promesses, mais ils les ont vues de loin et accueillies avec joie et déclaré publiquement qu’ils étaient étrangers et résidents temporaires dans le pays. Car ceux qui disent de telles choses font voir clairement qu’ils cherchent sincèrement un lieu qui soit à eux”. (Héb. 11:13, 14.) Ces hommes fidèles avaient de l’endurance. À leur époque, ils savaient qu’ils devaient mourir et attendre la résurrection promise par Dieu avant de pouvoir connaître l’accomplissement des promesses. Mais nous sommes aujourd’hui dans une condition beaucoup plus heureuse. Nous voyons autour de nous la preuve que le Royaume de Dieu a reçu l’autorité pour régner et que, dans cette génération, il mettra un terme à la domination de Satan et introduira une “nouvelle terre” qui apportera la vie éternelle (II Pierre 3:13). Si donc jusqu’à la mort les hommes fidèles des temps anciens étaient désireux et capables de persévérer sur le chemin de la vie, à combien plus forte raison sommes-nous en mesure de persévérer, nous qui sommes au seuil du nouvel ordre de choses de Dieu !
5. Imagez l’importance qu’il y a de demeurer sur le chemin qui mène à la vie.
5 Avant toute autre chose, nous désirons marcher sans cesse sur le chemin resserré qui mène à la vie et que peu de personnes empruntent. Alors que nous suivons ce chemin, nous pouvons nous comparer à des voyageurs dans un pays étranger. Voyant notre but à l’horizon, nous devons garder les yeux fixés sur lui et nous diriger vers lui. Si nous perdons de vue le but, nous nous écarterons du chemin et nous nous égarerons. Nous ne nous détournerons pas si notre espérance en la vie est très ferme. Paul compare cette espérance à une ancre quand, dans Hébreux 6:19, il déclare : “Cette espérance, nous l’avons comme une ancre pour l’âme, à la fois sûre et ferme.” Tout comme une ancre maintient en sécurité un grand navire, et l’empêche de dériver vers des écueils où il pourrait se briser, de même cette espérance en la vie éternelle nous maintient fermement attachés à Jéhovah Dieu et nous empêche de dériver loin du chemin qui mène à la vie. Mais quand l’ancre commence à traîner, le bateau est perdu. Nous devons donc
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