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Abraham et les HéthiensLa Tour de Garde 1955 | 1er août
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“ donne ” et qui se rapporte à l’argent et signifie par conséquent “ vendre ” ou “ payer ”. Éphron ne semble pas avoir été disposé à diviser son domaine et à être responsable du paiement de l’impôt féodal pour le lopin de terre qu’Abraham voulait acheter. Aussi Éphron offre-t-il tout le champ afin qu’Abraham, en qualité de nouveau propriétaire, se charge de toutes les obligations légales relatives aux impôts féodaux.
Abraham est disposé à payer la grande somme exigée pour tout le champ afin de pouvoir y enterrer sa morte bien-aimée (Ge 23 verset 13). Éphron insiste sur la valeur de tout le champ, quatre cents sicles, qui, en réalité, ne représentent qu’un petit montant entre Abraham et lui. Les Écritures indiquent qu’Abraham acheta tout le champ, y compris les arbres et la caverne. On peut en conclure qu’Abraham était d’accord pour assumer toutes les charges que comportait l’achat de ce terrain, c’est-à-dire de verser au roi des Héthiens tous les droits féodaux qui lui étaient dus. — Gen. 23:14-20.
Le récit ne dit pas que lorsque les anciens de la ville autorisèrent le transfert des droits à ce champ à Abraham, celui-ci fut obligé d’accomplir les rites religieux païens, rattachés à un tel achat. Les Héthiens reconnaissant Abraham comme “ un prince de Dieu ”, il se peut qu’ils l’en dispensèrent pour ce motif. — Gen. 23:6.
Le fait que le transfert de la propriété mentionne aussi les arbres prouve sa base légale hittite, car c’est un trait caractéristique des documents hittites que de mentionner le nombre exact des arbres lors de la vente de tout bien-fondsg.
Une fois de plus, l’archéologie biblique atteste la sûreté des informations des saintes Écritures. Le récit contenu dans le 23e chapitre de la Genèse prouve que, pour connaître les lois hittites et ce royaume, le rédacteur de la Genèse a dû vivre longtemps avant l’an 1200 av. J.-C., car cet État, en tant que puissance dominante de l’Orient moyen, cessa d’exister vers 1200 av. J.-C. Les modernistes et les critiques qui ont contesté que Moïse ait été le rédacteur de la Genèse sont une fois de plus convaincus d’une erreur grossière. Il y a cent ans, les critiques ont même ridiculisé la Bible parce qu’elle parle si souvent des Héthiens ; ils prétendaient qu’un tel peuple n’avait jamais existé. Les récits bibliques relatifs aux civilisations anciennes s’avèrent justes et véridiques.
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Conduite théocratique au sein de la familleLa Tour de Garde 1955 | 1er août
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Conduite théocratique au sein de la famille
“ Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. Maris, aimez vos femmes, et ne vous aigrissez pas contre elles. Enfants, obéissez en toutes choses à vos parents, car cela est agréable dans le Seigneur. Pères, n’irritez pas vos enfants, de peur qu’ils ne se découragent. ” — Col. 3:18-21.
1. Quel ordre Jéhovah établit-il au sein de la famille ? Comment Adam échoua-t-il ?
JÉHOVAH est à l’origine de la famille. Il créa la terre, plaça sur elle l’homme, vit qu’il n’était pas bon que l’homme restât seul, lui façonna une femme comme compagne, les rendit aptes à reproduire leur espèce et leur ordonna de procréer afin de remplir la terre. Adam devait donc fonder une famille, c’est-à-dire avoir une femme et des enfants et préserver l’unité de cette famille. Telle était la volonté divine. Pour préserver cette unité et cette harmonie, l’homme reçut la direction de la famille, mais, sous ce rapport, Adam échoua. Ève méconnut son autorité. Elle tomba dans le péché et Adam la suivit. Il eut beau dénoncer la femme, sa faute pesait lourdement sur ses épaules. Il avait failli comme chef de famille. Sa femme n’était pas soumise. Son premier fils fut un meurtrier. Il ne sut empêcher sa famille d’être déchirée par la rébellion, le péché, les récriminations et la mort.
2. Comment faillit-on aujourd’hui à cet égard ?
2 Jusqu’à ce jour, des familles continuent à se briser, pour les mêmes raisons. Hommes et femmes se sont écartés de la conduite que Jéhovah avait prescrite pour la famille ; maris et femmes ont manqué d’assumer leurs responsabilités et leurs obligations. Les maris abusent de leur autorité, les femmes se rebellent contre elle et les enfants la méconnaissent au point de devenir des délinquants. En dépit du nombre croissant de spécialistes des questions relatives au mariage, les troubles au sein de la famille et les divorces prennent des proportions de plus en plus grandes. Rejetant les conseils théocratiques de Jéhovah, les familles sèment avec la sagesse humaine et récoltent sa folie. Le monde est sage à ses propres yeux, mais ses fruits ne proclament-ils pas sa folie ? Le seul remède est d’introduire la conduite théocratique au sein de la famille.
3. Quels modèles concernant le mariage et l’unité donne ce paragraphe ?
3 Pour voir sous leur angle réel les devoirs et les obligations existant parmi les membres de la famille, considérez quelques modèles élevés. Jéhovah emploie le symbole du mariage pour indiquer les liens étroits qui l’unissent à son organisation universelle et se désigne comme l’époux de cette organisation comparée à une femme. L’image du mariage sert encore à illustrer le lien étroit unissant le Christ à son Église : il est l’époux et l’Église son épouse, le mariage est consommé dans les cieux (És. 54:5 ; II Cor. 11:2 ; Apoc. 19:7). En Éden l’homme et la femme furent présentés comme étant une seule chair ; cela s’applique encore aux époux actuels. De même, il y a une unité existant entre Jéhovah et Jésus-Christ, qui a été fait chef de l’organisation universelle. Le Christ et son épouse sont aussi présentés comme étant un. Cependant la Bible prouve que Jéhovah et Jésus ne sont pas un au sein d’une trinité. Le Christ et la classe de l’Église ne sont pas non plus un au sens propre du terme, pas plus que l’homme et sa femme, soit deux personnes, ne deviennent un à la lettre. En aucun de ces cas, il n’y a une unité organique littérale, mais une unité quant au dessein, au but, au désir, à la direction et à l’effort. — Mat. 19:4-6 ; Jean 14:10 ; 17:21-23.
4. Pourquoi un chef de famille est-il nécessaire ? Quel est-il ?
4 Là où deux ou davantage unissent leurs efforts, il doit y avoir une organisation et une certaine autorité pour imprimer une direction intelligente aux énergies mises en commun. Sur le plan humain, deux têtes valent quelquefois mieux qu’une lorsqu’il s’agit de confronter des idées et d’envisager des lignes de conduite, mais quand il s’agit de la décision finale, une seule tête doit avoir l’autorité de décider pour les deux. Une union sans tête serait incapable de se diriger, tandis que l’union qui se présenterait comme un monstre à deux têtes engendrerait des querelles et finirait par se rompre. N’oublions pas ce fait : Chacun a une tête ou chef au-dessus de lui, sauf Jéhovah qui est le chef de tous. Voici ce qu’il est écrit dans I Corinthiens 11:3 : “ Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ. ” Cet ordre ne fut pas établi par la créature, c’est la loi du Créateur de l’univers. S’y conformer, c’est obéir à Jéhovah, le rejeter, c’est se rebeller contre lui. Les femmes et les enfants théocratiques reconnaissent l’homme comme le chef de la famille.
DEVOIRS ASTREIGNANTS INCOMBANT AUX MARIS
5, 6. Quels exemples soulignent les devoirs astreignants des maris ?
5 Dans certains pays où de nombreuses femmes ont une forte tendance à partager ou à usurper l’autorité dans la famille, on élève de vives objections contre l’exigence divine qui donne l’autorité à l’homme et demande la soumission à la femme. On considère cet ordre comme injuste, comme un fardeau trop lourd à porter. Pourtant, si l’on examine cette question d’un peu plus près, on constatera que c’est le mari qui doit porter le fardeau le plus pesant, assumer la responsabilité la plus lourde. Il doit s’appliquer à imiter l’exemple parfait de Jéhovah, la tête et l’époux de l’organisation universelle. Jéhovah ne créa pas seulement toutes choses, mais il établit aussi des lois et des règles d’action qui devaient les guider et les maintenir. Même concernant ses propres voies et actes, Jéhovah suit des principes justes et gouverne avec justice, sagesse, patience, miséricorde, compassion et surtout avec amour. Les paroles suivantes doivent nous encourager : “ Car il sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière. ” — Ps. 103:14.
6 Le mari a non seulement un exemple à suivre dans la façon dont Jéhovah gouverne son organisation universelle, mais aussi dans la direction que Jésus exerce sur la classe de l’Église. Jésus ne travailla-t-il pas dans l’intérêt des membres de son corps ? Il enseigna, prêcha et pourvut à la nourriture spirituelle qui vaut plus que le pain. Ne manifesta-t-il pas une patience exemplaire, ne fit-il pas preuve de miséricorde dans ses rapports avec ses disciples et ne se montra-t-il pas tolérant pour leurs faiblesses ? Ne supporta-t-il pas la persécution et la souffrance en maintenant son intégrité envers Jéhovah, devenant ainsi un modèle pour ses disciples ? N’alla-t-il pas jusqu’à donner sa vie pour son épouse, la classe de l’Église ? Ainsi dans l’exercice de son autorité sur l’Église, Jésus subvint à ses besoins, se montra compatissant, miséricordieux, compréhensif, plein de sollicitude et son amour se manifesta dans toute sa profondeur lorsqu’il sacrifia sa vie, — un homme ne peut avoir de plus grand amour que cela ! — Jean 15:13.
7. Quelles obligations comporte la qualité de chef ?
7 Que les maris aient les yeux fixés sur ces modèles divins et ces exemples célestes et essaient d’imiter une telle conduite théocratique parfaite au sein de leurs familles. Le mari doit pourvoir à la subsistance de sa femme. Mais ses obligations ne consistent pas seulement à subvenir aux choses matérielles fondamentales (nourriture, vêtements, logis). L’homme en fait autant pour son bétail. L’époux doit pourvoir aux éléments du bonheur de son épouse et prendre en considération son bien-être spirituel, l’aimant comme il s’aime lui-même. Les maris ne devraient pas oublier la sensibilité et les vicissitudes de leurs épouses. “ Vous pareillement les maris, menez la vie commune avec compréhension, comme auprès d’un être plus fragile, la femme ; accordez-lui sa part d’honneur. ” (I Pi. 3:7, Jé). Le mari devrait diriger avec sagesse leurs efforts conjugués en prenant de bonnes décisions, en endossant les responsabilités qui en découlent et en faisant face aux conséquences qu’elles peuvent entraîner. Il devrait s’efforcer de suivre en tout temps de bons principes, d’user de patience, de pratiquer la miséricorde et le pardon, de faire preuve d’égards et de compréhension et surtout de manifester un amour modelé sur celui que Jéhovah porte à son organisation universelle et sur celui que Jésus-Christ porte à la classe de l’Église. Se montrer à la hauteur de telles exigences est certainement plus difficile que de faire preuve de soumission sous la conduite d’un chef juste. Quelle femme raisonnable trouverait pénible de se soumettre à une telle tête ?
MODÈLES POUR LA SOUMISSION FÉMININE
8. Que devraient se rappeler les époux ?
8 Nous nous soumettrions avec joie à une telle autorité, répondront quelques lectrices, mais quel est l’homme capable de l’exercer ? Aucun homme, il est vrai, ne se montre parfaitement à la hauteur de ces règles d’action. Mais avant de se saisir de ce prétexte pour refuser de se soumettre, que les femmes se demandent si elles remplissent parfaitement le rôle que Jéhovah leur a attribué. Tout comme Jéhovah, les époux devraient se rappeler que les humains sont faits de poussière et qu’il faut juger les faiblesses avec miséricorde. Avant de s’accabler de reproches amers, chaque conjoint devrait méditer les paroles suivantes de Jésus : “ Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère. ” — Mat. 7:1-5.
9, 10. Quel exemple de soumission ont les femmes ? Qui n’imiteront-elles pas ?
9 Le principal membre de l’organisation universelle divine ne trouve pas humiliant d’être soumis au grand époux et chef de cette organisation. Jésus-Christ prend plaisir à faire la volonté divine ; il a dit que sa nourriture était de faire cette volonté (Ps. 40:9 40:8, NW ; Héb. 10:7 ; Jean 4:34). Son attachement et son dévouement à Jéhovah lui ont fait endurer la persécution et la mort ; il prouva ainsi son intégrité envers Dieu et contribua fortement à la réhabilitation de son nom et de sa Parole. Jésus manifesta ainsi sa soumission parfaite à Jéhovah, et, dans sa soumission, il trouva une grande joie. Il ne considéra jamais cela comme une tâche ingrate. Il ne chercha jamais à se saisir de l’autorité de Jéhovah ni à y participer, comme son égal : “ Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort (sur un poteau de torture, NW). ” — Phil. 2:5-8.
10 Les femmes chrétiennes devraient avoir les mêmes sentiments et non ceux de nombreuses femmes de ce monde qui veulent être égales à leurs maris et même les dominer. Les femmes qui sont vraiment chrétiennes ne songeront même pas à se saisir, pour des motifs non théocratiques, d’une partie ou de toute l’autorité familiale qui est divinement assignée à leurs maris. Elles se soumettront à l’ordre qui s’établit dans le mariage, comprenant que cet ordre a été établi par Jéhovah et non par l’homme. Se rebeller contre cet ordre, c’est donc se rebeller contre Dieu. Souvenez-vous que ce fut le chérubin protecteur en Éden qui s’obstina et se sentit crispé et opprimé sous la domination de Jéhovah et qui, par la suite, se rebella et devint Satan le Diable. Les femmes qui ne sont pas soumises à leurs maris imitent Satan et non le Christ.
11. Quel exemple ont encore les femmes ? Quelle voie éviteront-elles ?
11 Les femmes peuvent encore trouver un exemple dans la soumission de la classe de l’Église à sa Tête, Jésus-Christ. Les membres de l’épouse du Christ renoncent à leur propre volonté pour marcher sur les traces de Jésus-Christ, pour coopérer avec lui dans l’œuvre qu’il accomplit. Ils acceptent l’obligation de prêcher en conformité de sa volonté et leur obéissance leur vaut quelques persécutions et tribulations dans la chair. Mais les joies qu’ils éprouvent en servant sous l’autorité bienveillante de Jésus sont bien plus grandes que les tribulations dans la chair. Se soumettre à un pareil chef juste n’est pas difficile ni dégradant, bien que tel n’ait pas été l’avis, au cours des siècles, des entêtés et des arrogants qui, en rompant avec le Christ, ont formé, en ces derniers jours, la classe du “ méchant esclave ”. C’est la classe de “ l’esclave fidèle et prudent ” qui puise une joie véritable dans sa soumission au Christ. En refusant de se soumettre à Jésus, la classe du méchant esclave a-t-elle obtenu une liberté qui l’a conduite au bonheur ? Non, elle est allée s’échouer au dehors, parmi les hypocrites, là où sont les pleurs et les grincements de dents (Mat. 24:45-51, Da). Les épouses chrétiennes qui ne se montrent pas soumises à leurs maris imitent l’esclave méchant, et en refusant d’accepter l’ordre établi par Jéhovah, poussées par le désir de conquérir une fausse liberté, elles ne trouveront pas le vrai bonheur ni le contentement, mais des déceptions sentimentales avec un sentiment de culpabilité spirituelle.
CONSEILS PRATIQUES POUR MARI ET FEMME
12. Qu’est-ce qui dément ceux qui disent que les conseils bibliques sont peu pratiques ?
12 Jésus a dit : “ Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. ” La même chose s’applique aux conseils. L’observation de bons conseils produira de bons résultats, tandis que les mauvais conseils conduiront à une fin funeste. La plupart des hommes rejettent les conseils bibliques comme étant peu pratiques et se tournent vers les autorités modernes pour être conseillés sur le mariage, mais la vague de divorces et de méfaits est le résultat qui prouve que les conseils modernes ne sont nullement pratiques. Quand on tenait la Bible en haute estime et suivait ses conseils, les divorces et ses séquelles étaient moins nombreux. Ainsi ceux qui dénoncent les conseils bibliques comme étant peu pratiques voient leur accusation se retourner contre eux devant le témoignage des faits ! — Mat. 7:17, 18.
13. Quelles relations devraient s’établir entre mari et femme ?
13 La Bible montre quelles relations doivent s’établir entre mari et femme : “ Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur. Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle. C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Car jamais personne n’a haï sa propre chair ; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Église, parce que nous sommes membres de son corps. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte (respecte profondément, NW) son mari. ” — Éph. 5:22, 25, 28-31, 33.
14. Que doit faire le mari pour mériter le profond respect de sa femme ?
14 Le mari doit se montrer à la hauteur de sa tâche s’il veut être profondément respecté de sa femme. Il ne suffit pas seulement d’insister sur ses prérogatives de chef, il faut aussi s’en montrer à la hauteur. L’exercice de l’autorité comporte davantage que de prendre la tête en toutes choses et d’avoir le dernier mot. Cela implique une connaissance saine, une bonne compréhension et une maîtrise de soi qui nous feront envisager avec calme, patience et lucidité les situations difficiles. Il est pénible pour une chrétienne de respecter un mari qui néglige ses responsabilités familiales et ses privilèges de ministre, qui mange et boit à l’excès, qui est irréfléchi, rude ou obscène dans ses paroles ou qui montre peu d’égards pour elle alors qu’il est plus qu’aimable avec les autres femmes. Si le mari est superficiel, il ne doit pas s’attendre à ce que sa femme le respecte profondément. Elle se soumettra peut-être pour des raisons morales, physiques, économiques ou théocratiques, mais il lui sera plus facile, et cela sera aussi plus agréable pour le mari, si elle fait preuve de soumission parce qu’elle l’aime et le respecte profondément à cause de sa conduite.
15. Que se produit-il quand la femme se montre insoumise ?
15 D’autre part, il est extrêmement difficile pour l’homme d’aimer et de protéger une femme insoumise, car par son goût pour l’indépendance, elle proclame qu’elle n’a pas besoin de lui. Elle le frustre, le prive de la position qui lui est due. Comment peut-il aimer une telle femme comme sa chair, alors qu’elle n’est pas une seule chair avec lui, mais divisée contre lui, étant plutôt une rivale qu’une compagne ? Pourquoi devrait-il donner abondamment à une rivale insensible ? Il se peut qu’il perde toute initiative et tout ressort et la laisse faire à sa guise pour éviter les querelles, mais la femme qui s’empare ainsi de l’autorité dans le ménage perd l’amour de son mari. Et tous deux perdront l’approbation divine, la femme pour avoir usurpé la position de l’homme et l’homme pour l’avoir laissé faire. Si le mari tolère que sa femme prenne les rênes, celle-ci perdra tout respect pour lui, quant à lui il perdra toute dignité, et le sentiment de sa déchéance fera que son amour pour elle cédera la place au ressentiment. Tous les discours sur l’égalité n’altéreront pas le fait que la joie et le contentement règnent seulement dans les ménages où le mari est un chef digne de ce nom. Si la femme gouverne au foyer, elle le perdra, aux yeux de l’homme comme aux yeux de Dieu.
16. Plutôt que d’être seulement cuisinière et ménagère, quelles obligations rendent varié et intéressant le rôle de l’épouse ?
16 Est-ce à dire que la femme ne doit pas avoir voix au chapitre dans les affaires du ménage ? La femme doit “ diriger la maison ”. Si elle s’acquitte bien de cette tâche, le mari devrait lui laisser prendre l’initiative dans ce domaine. Nombre de femmes s’occupent du budget familial, veillent aux dépenses dans l’intérêt de tous et font des économies. Diriger la maison, c’est aussi faire des dépenses pour l’embellir et l’équiper. Quant à la maison, elle comprend tous les membres de la famille. La femme efficace est une grande force pour le bien de tous, elle veille à ce que tout le monde soit bien nourri et bien vêtu et que son intérieur soit accueillant. Elle est plus qu’une cuisinière ou qu’une ménagère, car dans sa position elle doit faire preuve de sens pratique en prenant soin des intérêts de son mari et de ses enfants. Enfin, elle exerce une influence profonde sur le développement des enfants. Elle peut les aider à marcher sur la bonne voie, leur apprendre de bonnes habitudes et de bons principes et surtout les vérités de Jéhovah. Former une jeune vie, lui donner un bon point de départ est une des responsabilités les plus lourdes et une des plus grandes joies. S’il est difficile à un mari de se montrer à la hauteur de sa tâche de chef, il n’est pas facile non plus à une femme de bien diriger sa maison. Lorsqu’elle s’acquitte convenablement de sa besogne, elle est louée par sa famille dans la communauté et l’homme qui la possède est béni de Jéhovah. — I Tim. 5:14 ; Prov. 18:22 ; 19:14 ; 31:10-31.
17. Quand l’homme doit-il prendre la décision ? Quelle devrait être la réaction de la femme ?
17 Mari et femme ont chacun leur domaine d’obligations et de responsabilités, et chacun devrait permettre à l’autre de porter le fardeau qui lui est assigné. Cela ne veut pas dire que l’un ne peut pas discuter les projets de l’autre, car le bien-être de la famille dépend des obligations du mari et de la femme. Il devrait y avoir coopération et efforts conjugués comme dans une équipe. Tous deux devraient être disposés à faire des concessions, à céder de temps à autre. Cependant s’il est impossible de s’entendre sur une question familiale et qu’une décision doit être prise, c’est à l’homme de la prendre. C’est lui qui doit endosser la responsabilité de ce qui s’ensuivra, que ce soit bien ou mal. Si la décision est mauvaise, c’est à lui de faire face aux conséquences, de réparer les pertes pécuniaires et tout ce qui est impliqué. Quand le mari prend une décision qui n’a pas l’accord de sa femme, celle-ci ne devrait pas bouder ni nourrir un ressentiment, espérant même un échec pour pouvoir dire : “ Je te l’avais bien dit ! ” Elle devrait plutôt se montrer théocratique, c’est-à-dire qu’elle devrait apporter son concours pour que le projet réussisse, cela pour le bien de la famille.
PARENTS ET ENFANTS
18. Quel conseil gouverne les relations entre parents et enfants ?
18 Jéhovah n’oublie pas les enfants au sein de la famille. Ils sont placés sous la surveillance des parents, mais ils ne doivent pas être maltraités ni irrités. La Parole de Dieu donne cette double injonction : “ Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur, car cela est juste. Honore ton père et ta mère (c’est le premier commandement avec une promesse), afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre. Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur. ” Enfants de parents voués à Dieu, si vous voulez vivre longtemps sur la terre, éternellement dans le monde nouveau, vous devez vous soumettre à la correction et à l’instruction selon le Seigneur que vous donnent vos parents. Parents, donnez cette correction et cette instruction avec fermeté et amour et non d’une manière qui irrite ou exaspère. — Éph. 6:1-4.
19. Comment les jeunes se comporteront-ils envers les adultes et les adultes envers les enfants ?
19 Autrefois la jeunesse respectait l’âge, mais dans les derniers jours que nous traversons, elle semble remplacer le respect par le mépris et considérer les personnes âgées comme vieux jeu. Mais la jeunesse théocratique se rappellera qu’il y a une sagesse et une maturité de jugement qui ne viennent qu’avec l’âge, avec les années d’étude et d’expérience. Elle ne suivra pas l’exemple des garnements du temps d’Élisée qui se moquèrent du prophète de Dieu, l’appelant “ Chauve ! ” et qui durent supporter les graves conséquences de leur conduite. Elle se souviendra plutôt du passage suivant : “ Dans les vieillards se trouve la sagesse, et dans une longue vie l’intelligence. ” (Job 12:12 ; II Rois 2:23, 24). D’autre part, les parents ne regarderont pas leurs enfants comme un fardeau, comme quelque chose dont on doit se débarrasser à chaque occasion. Ne croyez pas qu’il ne faut jamais les voir ni les entendre. Laissez-les se développer comme orateurs qui disent les louanges de Jéhovah. Dieu leur a réservé une place dans son service, il a pris des dispositions pour que son organisation les accueille, par exemple à l’école du ministère théocratique, et il a ordonné aux parents de leur enseigner en tout temps les vérités bibliques. Les parents veilleront sur leurs enfants au foyer, aux réunions et dans le service du Royaume ; il est vrai que d’autres peuvent apporter quelquefois leur aide. Les adultes s’occuperont des jeunes avec compréhension, comme Jéhovah agit envers ses fils terrestres, et les enfants devraient se montrer aussi obéissants aux adultes voués que les hommes approuvés au Père céleste.
20. Quels conseils offre ce paragraphe ?
20 Les membres de la famille devraient toujours se respecter mutuellement ; ils ne devraient pas s’humilier l’un l’autre mais accorder à chacun une certaine dignité. S’il est besoin de corriger, appliquez la correction de la manière dont vous aimeriez être corrigé. Aimeriez-vous être repris publiquement, en présence de vos amis ? Alors, n’infligez pas ce traitement à votre conjoint. Aimeriez-vous subir un flot de reproches chaque fois que vous commettez une peccadille ? Alors n’irritez pas ainsi vos enfants. Parents, quand vous corrigez vos enfants, avez-vous l’assentiment l’un de l’autre, ou bien donnez-vous des corrections contradictoires ? Tenez compte des tempéraments, des changements d’humeur ou d’autres bouleversements de cet ordre. Quand un orage sentimental semble se préparer, sachez faire preuve de patience et de maîtrise de soi. Il faut arrêter les querelles avant qu’elles éclatent. Plutôt que de savoir où vous arrêter, sachez ne pas commencer. Le mari devrait être assez homme pour ignorer les vétilles, même si elles irritent quelque peu, et la femme devrait éviter que ses plaintes deviennent un harcèlement. Une femme qui gronde sans cesse est plutôt une entrave qu’une compagne et la Bible compare ses querelles à une gouttière sans fin : “ Et les querelles d’une femme sont une gouttière sans fin. ” “ Une gouttière continue dans un jour de pluie et une femme querelleuse sont choses semblables. Celui qui la retient retient le vent, et sa main saisit de l’huile. ” Soyez raisonnable, logique, conséquent, calmez-vous rapidement et pardonnez tout aussi promptement, soyez prêt à faire des compliments quand les choses sont bien faites. — Prov. 19:13 ; 27:15, 16.
21, 22. Quels guides valent mieux que les règles ? Lequel en particulier ?
21 Bref, faites preuve d’amour et de miséricorde, ne vous prenez pas trop au sérieux, ayez le sens de l’humour et non seulement vous empêcherez les taupinières de devenir des montagnes, mais vous réduirez les montagnes aux dimensions d’une taupinière. On pourrait donner beaucoup de règles, elles finiraient par remplir tout un talmud. Ce n’est pas notre but, en outre cela n’est pas nécessaire et une multitude de règles ne sont aucune garantie. Au lieu de règles, inculquons plutôt des principes comme guides. En matière d’unité familiale, il y a le grand principe de l’amour : Aimez les autres comme vous vous aimez vous-même ; soyez plein d’égards pour autrui, comme vous êtes plein d’égards pour vous ; passez sur leurs défaillances aussi rapidement que vous passez sur les vôtres. Nos nombreuses fautes créent des difficultés à d’autres, de même que les leurs nous créent des difficultés, mais la Bible dit que l’amour couvre une multitude de péchés. L’amour ne garde pas rancune du mal, des péchés et des défaillances, mais il les couvre, même s’ils sont nombreux. Portez-vous un tel amour aux autres, au point de couvrir leurs péchés comme vous-même vous cachez les vôtres ? Un tel amour règne-t-il dans votre famille ? — I Pi. 4:8, Sy.
22 Voyez si votre amour répond à cette description : “ L’amour est patient ; l’amour est plein de bonté. L’amour n’est point envieux ; il n’est pas présomptueux, il ne s’enfle pas d’orgueil. Il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’aigrit pas ; il ne soupçonne point le mal. Il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il met sa joie dans la vérité. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout. L’amour ne périt jamais. ” Ni ne périra le mariage fondé sur un tel amour ! Étant tous deux imparfaits, les époux commettront bien des fautes, mais il n’y a pas de brèches que cet amour ne puisse réparer. — I Cor. 13:4-8, Sy.
23. Montrez que l’amour unit.
23 Avant tout, c’est l’amour commun pour Jéhovah qui unira les familles. Cet amour unit aujourd’hui des centaines de milliers de personnes de nombreuses nations, races, couleurs, langues et civilisations. Sa puissance stupéfait ce monde dont les intrigues politiques et les guerres attestent le lamentable échec. N’est-il pas plus facile d’unir une famille qui compte peu de membres et où il n’y a que peu de différences ? Certes, et si l’amour pour Jéhovah unit des milliers de personnes d’origines différentes, cet amour devrait maintenir l’unité de la famille. Il exerce cet effet sur des dizaines de milliers de familles en de nombreux pays, il unit les familles quand elles étudient la Parole de Dieu, assistent aux réunions et adorent dans le service dans le champ. Le dévouement à Jéhovah cimente une telle unité. La conduite théocratique au sein de la famille est une protection ; cette conduite est décrite en ces termes :
24, 25. Quels conseils sont contenus dans Colossiens 3:13-21, 23, 24 ?
24 “ Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. Mais par-dessus toutes ces choses revêtez-vous de (l’amour), qui est le lien de la perfection. Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos cœurs. Et soyez reconnaissants. Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment ; instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantant à Dieu dans vos cœurs sous l’inspiration de la grâce. Quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père. Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. Maris, aimez vos femmes, et ne vous aigrissez pas contre elles. Enfants, obéissez en toutes choses à vos parents, car cela est agréable dans le Seigneur. Pères, n’irritez pas vos enfants de peur qu’ils ne se découragent. Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur l’héritage pour récompense. Servez Christ, le Seigneur. ” — Col. 3:13-21, 23, 24.
25 Appliquez ces conseils sur le pardon, la paix, l’amour, la soumission, l’obéissance et la tolérance au sein de la famille. Et si parfois cela est difficile, faites-le de bon cœur, comme pour Jéhovah. Si vous le faites comme pour lui, il vous en récompensera, même si les membres de la famille n’apprécient pas tous vos efforts.
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Tact théocratique dans les maisons diviséesLa Tour de Garde 1955 | 1er août
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Tact théocratique dans les maisons divisées
“ Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre ? Non, vous dis-je, mais la division. Car désormais cinq dans une maison seront divisés, trois contre deux, et deux contre trois ; le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. Et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. — Luc 12:51-53 ; Mat. 10:36.
1. Quand la conduite théocratique au sein de la famille est-elle plus difficile à observer ?
DANS une famille où tous les membres sont voués à Jéhovah, la conduite théocratique est possible. La famille reconnaît l’autorité de l’homme et celle des parents, et cette autorité s’exerce dans l’amour. La famille étudie en commun, assiste aux réunions, prêche et s’acquitte de ses obligations au foyer. Et si tous les membres ne sont pas témoins de Jéhovah et n’acceptent pas les principes divins ?
2. Si le mari et non la femme est dans la vérité, quelle est sa responsabilité envers elle ? Quel conseil de Jésus peut-il appliquer ?
2 Si le mari seul est témoin de Jéhovah, que faire ? Cela ne change en rien sa responsabilité de chef de maison. Il doit subvenir aux besoins en nourriture, vêtement et abri. En outre, il doit toujours remplir son rôle d’époux qui consiste à aimer sa femme, à être son compagnon, à veiller à ce qu’elle ait quelques distractions et, quand l’occasion se présente, à l’aider à voir la vérité. Quand Jésus envoya ses apôtres dans la prédication, il leur dit de ne pas essayer d’imposer le message aux foyers, mais de cesser de parler quand la vérité était rejetée. Ils devaient même être “ prudents comme les serpents, et simples comme les colombes ”. (Mat. 10:16.) Ce conseil s’applique aussi au foyer. La vérité ne doit être imposée à personne. Quand se présente un moment opportun, présentez-la avec tact. Elle n’est pas une verge pour battre à coups redoublés votre conjoint. Elle n’est pas une chose qui doit être inculquée de force. Plutôt que d’employer ces méthodes-massues, continuez à semer la vérité avec tact par la prédication sans parole qu’est l’exemple, en laissant votre conduite témoigner en faveur de la vérité.
3-5. Qu’est-il écrit dans I Pierre 3:1-5 ? Quelle en est l’application ?
3 La prédication muette de l’exemple est surtout recommandée aux femmes dont les maris ne sont pas dans la vérité : “ Femmes, soyez de même soumises à vos maris, afin que, si quelques-uns n’obéissent point à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes, en voyant votre manière de vivre chaste et réservée. Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu. Ainsi se paraient autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu, soumises à leurs maris. ” — I Pi. 3:1-5.
4 Même si le mari n’est pas dans la vérité, s’il n’obéit pas à la parole, la femme vouée à Jéhovah doit toujours lui être soumise. Quand le texte parle de la conversion sans parole du mari et des cheveux tressés ainsi que des ornements et des habits, il ne veut pas dire que la femme ne doit jamais parler de la vérité, qu’elle ne doit jamais se coiffer ni porter des bijoux et des vêtements. Le passage en question souligne plutôt ce qui mérite d’abord l’attention, c’est-à-dire que la parure la plus importante est un esprit doux et paisible, une conduite chaste et un profond respect pour son mari. Ce qui est plus important que l’aspect extérieur, c’est la parure intérieure du cœur, c’est-à-dire ce que la femme est intérieurement, dans le cœur. Quels personnalité, motifs et dispositions cache ce cœur ? Cette parure secrète se manifestera par sa conduite, qui l’ornera de bonnes œuvres et de modestie (Rom. 7:22 ; II Cor. 4:16 ; I Tim. 2:9, 10). Ainsi se paraient les saintes femmes de jadis, mais elles portaient aussi des bijoux et de beaux vêtements. Jéhovah a parlé de son peuple sous le symbole d’une femme et il para cette femme de joyaux et de vêtements brodés et d’autres choses précieuses (Gen. 24:22, 53 ; Ex. 3:22 ; 35:22 ; Esther 5:1 ; És. 61:10 ; Ézéch. 16:10-14). Aussi nous ne devrions pas restreindre la signification de ce texte à une interprétation littérale, mais reconnaître qu’il souligne la chose qui est la plus importante.
5 Ainsi la femme vouée à Jéhovah montrera par sa conduite chrétienne le bon effet que la vérité exerce sur elle, et cela peut gagner sans parole son mari non croyant ou avoir plus d’effet que les paroles. Quelquefois des maris sont perdus par des paroles, trop de paroles. La femme lui expliquera naturellement la vérité, lorsque l’occasion se présente, et montrera pourquoi elle assiste aux réunions et sort dans le champ, mais elle ne se fera jamais trop pressante ni n’agira sans tact. Elle veillera surtout à remplir ses obligations de femme : elle fera consciencieusement son ménage, préparera de bons repas, s’occupera des enfants et consacrera quelque temps à son mari comme à un compagnon. Elle arrangera son emploi du temps de sorte que sa prédication entre le moins possible en conflit avec ses devoirs de femme.
6. La non-croyance d’un des époux est-elle un motif de séparation ? Quand peut-on se séparer, avec quelles restrictions ?
6 La non-croyance d’un des époux n’est pas un motif de divorce : “ Si un frère a une femme non-croyante, et qu’elle consente à habiter avec lui, qu’il ne la répudie point ; et si une femme a un mari non-croyant, et qu’il consente à habiter avec elle, qu’elle ne répudie point son mari. ” Le conjoint non croyant peut finalement accepter la vérité en remarquant votre bonne conduite ou en écoutant votre témoignage rendu avec tact : “ Car que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari ? Ou que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme ? ” Cependant si le non-croyant veut se séparer, le croyant n’est pas tenu à l’en empêcher, “ qu’il se sépare ”. Il arrive parfois que le non-croyant rende la vie intolérable, cependant il demeure avec le croyant. Cela peut devenir si pénible que le croyant décide de se séparer, étant incapable de continuer cette vie. Le mari peut recourir à une extrême violence ou ne pas subvenir aux besoins de son épouse ou bien la femme peut s’opposer au service théocratique du mari ou encore mettre en danger de façon ou d’autre son bien-être spirituel et ses perspectives de vie éternelle. Si le croyant décide que tel est le cas de son conjoint, il peut se séparer, mais comme seuls l’adultère et la mort annulent un mariage aux yeux de Jéhovah, le croyant ne peut se remarier, même s’il obtient légalement le divorce : “ (Si elle est séparée, qu’elle demeure sans se marier ou qu’elle se réconcilie avec son mari), et que le mari ne répudie point sa femme ”, sinon il sera lié par les mêmes restrictions. — I Cor. 7:12, 13, 16, 15, 11 ; Mat. 19:9 ; Marc 10:11, 12 ; Rom. 7:2, 3.
7. Que doivent faire les parents dont les enfants ne sont pas dans la vérité ?
7 Dans une famille, il y a souvent division entre parents et enfants. Si les parents se sont voués à Jéhovah mais non leurs enfants, ils s’appliqueront à leur donner instruction, en usant de patience et de tact. Ils devraient leur présenter la vérité de manière qu’elle soit à leur portée. Ils ont aussi l’obligation de les emmener aux réunions du groupe. Quoique dans de nombreuses familles modernes ce ne soit plus le cas, les parents doivent toujours tenir leurs enfants dans la soumission, et si un chef de famille n’y parvient pas, il est considéré comme incompétent pour tout rôle de serviteur spécial au sein de l’assemblée chrétienne. De même que les serviteurs dans le groupe remplissent leurs fonctions avec amour et tact, de même les parents doivent exercer leur autorité avec une fermeté adoucie par l’amour et le tact. Si seul un des époux est dans la vérité, il devrait instruire ses enfants dans la mesure du possible et espérer ainsi les sauver. — I Tim. 3:4, 5 ; I Cor. 7:14.
8. Quel doit être le comportement des enfants envers leurs parents, quand ces derniers ne sont pas dans la vérité ?
8 La situation est plus délicate quand les enfants acceptent la vérité mais non les parents. Les enfants se trouvent toujours sous leur autorité et doivent s’y soumettre, comme Jésus. Cependant ils ne doivent pas oublier le service de Jéhovah, pas plus que ne l’oublia Jésus quand il était enfant. Les enfants essaieront certainement d’expliquer la vérité à leurs parents et de leur faire comprendre qu’ils se sentent obligés d’étudier et de servir. En outre, ce qui est plus important, ils s’appliqueront à montrer par une conduite et un esprit de coopération meilleurs le changement que la vérité a opéré en eux. Il se peut qu’ils gagnent leurs parents. Cela s’est déjà produit. Les parents permettront peut-être à leurs enfants d’inviter des témoins adultes mûrs dans la vérité, pour un témoignage plus complet concernant l’espérance de l’instauration d’un monde nouveau. — Luc 2:48, 49, 51.
9. Quel conseil faut-il particulièrement observer dans les maisons divisées ?
9 Il est particulièrement important de répondre avec tact dans une maison divisée. Voici ce que nous conseille la Parole de Dieu : “ Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun. ” Si ce conseil s’applique à ceux du dehors, il s’appliquera à plus forte raison à ceux du dedans, aux membres de la famille. “ Ne rendez à personne le mal pour le mal ”, cela comprend aussi les mauvaises paroles. Répliquer avec colère peut ne pas être dans l’intérêt du membre non croyant de la famille, mais celui qui aime Jéhovah observera ces conseils : “ Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. ” Refusez de vous fâcher ou de parler fort et comprenez qu’il vaut mieux accepter les injures que d’en dire : “ Que le soleil ne se couche pas sur votre colère. Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent. Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous. ” — Col. 4:6 ; Rom. 12:17 ; Phil. 2:3, 4 ; Éph. 4:26, 29, 31.
10. Quand doivent cesser compromis et concessions ? Pourquoi ne faut-il pas se décourager quand échouent nos efforts pour gagner les membres de notre famille ?
10 Les croyants dans une maison divisée devraient faire beaucoup de concessions pour préserver la paix et peut-être gagner les non-croyants, mais il est un point où on ne peut faire de compromis, c’est lorsque notre intégrité envers Jéhovah est en jeu. L’étude, l’assistance aux réunions et le service peuvent être réduits, mais ils ne doivent jamais cesser. Nous pouvons céder sur de nombreux points, mais renoncer à l’intégrité, c’est renoncer à tout, y compris à la vie. Si la question est poussée jusqu’au bout, même avec les membres de la famille, “ il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ”. Cela peut être une épreuve très pénible. Pierre écrivit : “ Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver. ” La fournaise est à coup sûr ardente, quand il nous faut supporter les injures de nos bien-aimés, quand nos ennemis sont dans notre propre famille, mais nous ne devrions pas en être surpris comme d’une chose étrange qui nous arrive. Jésus lui-même nous a prémunis en ces termes : “ Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre ? Non, vous dis-je, mais la division. Car désormais cinq dans une maison seront divisés, trois contre deux, et deux contre trois ; le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. L’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. ” Aussi, si tous nos efforts pour gagner les non-croyants de notre famille subissent un échec, nous ne devrions pas nous laisser aller au découragement. Cela accomplit les paroles de Jésus. La Bible dit que le léopard ne peut changer ses taches, de même nous ne pouvons nous attendre à changer un bouc en brebis, et une brebis ne devrait pas agir comme un bouc ; restez brebis. — Actes 5:29 ; I Pi. 4:12 ; Luc 12:51-53 ; Mat. 10:36.
INTÉGRITÉ EXEMPLAIRE AU SEIN DE LA FAMILLE
11. Comment une jeune fille fit-elle face à l’opposition de sa famille ? Quel en fut le résultat ?
11 Voici quelques-uns parmi les milliers de cas où les ennemis sont les gens de sa maison. Une jeune fille de seize ans reçut un jour le témoignage chez elle. Des visites complémentaires suivirent, et une étude biblique fut finalement entamée. L’opposition de la famille grandit. Ses parents finirent par la mettre en demeure, soit de renoncer à sa nouvelle religion, soit de quitter la maison. Comme elle refusait de renier la vérité, ils la chassèrent sans même lui donner le temps de prendre ses vêtements. En la voyant aller habiter chez d’autres témoins, ses parents entrèrent dans une telle colère qu’ils allèrent porter plainte devant un tribunal pour enfants. Pendant la comparution, ils portèrent de nombreuses fausses accusations contre elle et l’organisation. La balance semblait pencher en leur faveur, mais Jéhovah donna la victoire et libéra la jeune fille de leur tutelle. Aujourd’hui elle est mariée à un témoin et élève ses enfants selon la vérité. Signalons encore que son frère, révolté par la conduite de ses parents, se rangea du côté de sa sœur, comme témoin de Jéhovah. Il fut placé dans un orphelinat. Quand, ayant atteint l’âge requis, il quitta cette institution, il se mit à témoigner, entra dans le service à temps complet et aujourd’hui il est un membre de la famille du Béthel de Brooklyn.
12, 13. Quelle épreuve dut subir un jeune homme ? Comment y fit-il face ? Qu’en résulta-t-il finalement ?
12 Considérez l’épreuve de la foi d’un jeune homme en train d’apprendre la vérité. Toute sa famille lui fit opposition. Quand il lisait les publications et parlait de la vérité, son père, sa mère, son frère et sa sœur le traitaient de fou. Il dut cesser de leur parler de la vérité pour éviter des conflits continuels. Après qu’il eut assisté à sa première réunion à la Salle du Royaume, son père fit un effort désespéré pour détacher son fils de la vérité. Il y eut une discussion de famille : on voulait qu’il renonce à la vérité, à cette nouvelle religion haïe et méprisée. Il tint tête à toute la famille et, en présence de son père et de sa mère, il refusa d’abandonner la lecture des publications et d’interrompre toute relation avec les témoins de Jéhovah. Quand il dit sa résolution, son père, qui était un agent de police, sortit son pistolet et, l’appuyant entre les yeux du jeune homme, lui dit : “ Ou bien tu renonces à cette religion de pacotille ou bien je te fais sauter la cervelle ! ” Mettant sa confiance en Jéhovah, le fils répliqua : “ Non, je n’y renoncerai pas et si tu as le courage d’appuyer sur la gâchette, vas-y, appuie ! ” Le père n’eut pas ce courage. Il remit le pistolet dans son étui et sortit de la pièce en jurant.
13 Le jeune homme se fit baptiser un peu plus tard, devint proclamateur, puis serviteur dans le groupe local et aujourd’hui il est au Béthel. Mais les épreuves n’étaient pas finies. Quand il s’engagea dans le service à temps complet, sa femme le quitta et entama contre lui une procédure en divorce parce qu’il avait choisi de servir Jéhovah de tout son cœur, de toutes ses pensées, de toute son âme et de toutes ses forces. Job n’est pas le seul homme qui entendît sa femme lui dire de maudire Dieu et de mourir et il n’est pas le seul qui refusât, préférant garder son intégrité jusqu’à la mort ! (Job 2:9 ; 27:5). Entre-temps, sa mère fut impressionnée par la conduite de son fils, et quand le père divorça d’avec elle, la laissant sans soutien, elle prit position pour Jéhovah, entra dans les rangs des pionniers et mourut fidèle dans le service. Le fils est toujours au Béthel.
14, 15. Quelle preuve d’intégrité nous transporte d’allégresse ? Quel autre combat pour la foi ne nous faut-il pas oublier cependant ?
14 Nous entendons souvent parler des épreuves des fidèles témoins derrière le rideau de fer, dans les camps de travail et de concentration où ils souffrent du froid et de la faim et doivent faire face aux tortures et aux pelotons d’exécution. Nous sommes saisis d’un frisson en entendant le récit de leurs épreuves et nous nous réjouissons de les savoir intègres, courageux et zélés dans toutes leurs tribulations. Nous sommes aussi transportés d’allégresse en voyant la part qu’ils prennent dans la réhabilitation de Jéhovah et prions pour qu’ils continuent à faire face avec courage à la torture et à la mort. Souvenons-nous aussi d’autres chrétiens derrière le rideau de fer ou sous des régimes dictatoriaux. Outre le danger de souffrir de telles choses, ceux-ci sont cruellement éprouvés d’autres manières. Que dire de ceux dont la famille est divisée ? Les volontés s’y heurtent constamment, elle est devenue le champ de bataille d’une guerre des nerfs et d’usure où le danger d’être trahi au gouvernement est une menace constante. Une telle vie est-elle facile ? N’est-ce pas une épreuve cruelle que d’aimer un époux et de le voir se tourner contre soi, s’opposer à Jéhovah et marcher à la ruine ? Il se peut que les enfants se tournent contre les parents, leur causant une vive douleur. Combien est atroce la douleur que provoquent les plaies infligées par des créatures aimées !
15 S’il n’est pas facile d’endurer la torture physique, il n’est pas facile non plus de supporter l’angoisse morale. C’est une véritable épreuve que de faire face à un peloton d’exécution, c’est aussi une épreuve que de subir sur le front familial un feu de barrage quotidien qui se prolonge année après année, d’être exclu du sein de la famille et de ses affaires parce qu’on sert Jéhovah. En de nombreux cas, on peut sortir de cette situation plus facilement que d’un camp de concentration ou d’une prison. Cependant n’oublions pas la guerre froide qui sévit dans les familles où les uns sont dans la vérité et les autres non, où un conflit de vingt-quatre heures par jour se déroule pour la foi. N’oublions pas les conséquences d’une telle lutte dans le cours des années. Si elles ne sont pas aussi spectaculaires, de telles épreuves et persécutions sont très cruelles. Les traits les plus acérés qui puissent être enfoncés dans le cœur de l’homme sont ceux lancés par des créatures chères dans le sein de la famille, mais ces souffrances ne réussissent pas à détourner les serviteurs voués de Jéhovah de son fidèle service !
16. Quelle consolation s’offre à ceux qui ont perdu leurs familles à cause de leur position pour la vérité ?
16 Quelques-uns de nos lecteurs ont-ils perdu leurs familles à cause de la vérité, comme dans les deux cas mentionnés plus haut ? Êtes-vous comme eux ? Croyez-vous avoir perdu une famille ? Regardez plutôt autour de vous et voyez les nouveaux frères et les nouvelles sœurs de la société du Monde Nouveau unis avec vous dans le service de Jéhovah et comprenez que vous connaissez l’accomplissement de cette promesse de Jésus : “ Il n’est personne qui, ayant quitté, à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, sa maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants, ou ses terres, ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants, et des terres, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle. ” (Marc 10:29, 30). Ce n’est pas seulement une dizaine ou une centaine de frères et de sœurs de votre groupe local que vous avez obtenus. Non, il y en a des centaines de milliers dans toute la terre, qui sont prêts à vous accueillir à bras ouverts et surtout d’un cœur sincère. Toute cette grande famille théocratique ne sera pas disloquée par les querelles, les luttes, la révolte et l’impiété, car c’est une famille unie sous le règne de Jéhovah Dieu et de Jésus-Christ et chacun de ses membres est désireux de tenir une conduite théocratique en son sein. Que Jéhovah nous aide à toujours nous conduire de la sorte !
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6e partie : 1914 : date confirméeLa Tour de Garde 1955 | 1er août
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Histoire moderne des Témoins de Jéhovah
6e partie : 1914 : date confirmée
PENDANT les premiers mois de 1914, les membres du clergé et d’autres couvrirent de ridicule C. T. Russell et la Watch Tower Society parce que rien ne se produisait pour les nations gentiles. Mais ces moqueries cessèrent complètement lorsque nation après nation, royaume après royaume entrèrent l’un après l’autre dans ce qu’on appelle aujourd’hui la Première Guerre mondiale. Du 27 juillet à août de cette année-là, ce fut un temps de surprises qui ébranlèrent le monde. Le 30 août 1914, un des principaux journaux de la ville de New-York, The World, publia la réaction caractéristique de la presse à la situation. “ La fin de tous les royaumes en 1914 ”, telle fut la manchette impressionnante d’un long article paru dans l’édition du dimanche de ce journal (pages 4 et 17), dont nous citons l’extrait suivant :
“ Selon les calculs du Pasteur Russell ou des Étudiants de la Bible, voici le “ temps de trouble ” dont parle le prophète Daniel, l’année 1914, prédite dans le livre “ Le temps est proche ” dont quatre millions d’exemplaires ont été vendus, comme étant la date de l’écroulement des royaumes de la terre.
Quand l’épouvantable guerre éclata en Europe, une prophétie extraordinaire s’accomplit. Depuis un quart de siècle, au moyen de prédicateurs et de la presse, les “ Étudiants internationaux de la Bible ”, mieux connus sous le nom d’“ Auroristes du Millénium ”, ont proclamé au monde que le Jour de la Colère annoncé dans la Bible commencerait en 1914. “ Prenez garde à 1914 ! ” tel a été le cri de centaines d’évangélistes itinérants qui, représentant cette étrange croyance, ont parcouru le pays proclamant la doctrine que “ le Royaume de Dieu est proche ”... Bien que des millions de gens aient dû entendre ces évangélistes,... et bien que leur propagande ait été poursuivie au moyen de publications religieuses et de la presse séculière comprenant des centaines de journaux du pays, ainsi que par des discours, des débats, des classes d’étude et même au moyen du cinéma, l’homme moyen ne sait pas qu’un mouvement comme l’“ Aurore du Millénium ” existe... Le Pasteur Charles T. Russell est l’homme qui expose cette interprétation des Écritures depuis 1874... “ Eu égard à cette puissante preuve biblique ”, écrivit le Pasteur Russell en 1889, “ nous tenons pour une vérité bien établie que la fin définitive des royaumes de ce monde et l’établissement complet du Royaume de Dieu s’accompliront à la fin de 1914 ”... Mais dire que la détresse doit atteindre son plus haut point en 1914, voilà qui est singulier. Pour quelque raison étrange, peut-être parce que le Pasteur Russell a une manière d’écrire très posée, un style de mathématiques spéciales plutôt qu’un maniérisme flamboyant de harangueur, en général, le monde ne l’a guère pris en considération. Les étudiants de son “ Tabernacle de Brooklyn ” disent qu’on devait s’y attendre, que le monde n’écoutait jamais les avertissements divins et ne les écoutera jamais, jusqu’à ce que les jours de détresse soient passés... Et, en 1914, la guerre éclate, la guerre que chacun redoutait mais à laquelle personne ne s’attendait réellement. Le Pasteur Russell ne dit pas : “ Je vous l’ai dit ” ; et il ne modifie pas les prophéties pour les adapter à l’histoire contemporaine. Ses étudiants et lui se contentent d’attendre, d’attendre jusqu’en octobre qu’ils croient être la fin réelle de 1914. ”
Il s’avéra donc que, vers le 1er octobre 1914, les 2 520 ans de la patience divine à l’égard de la prétendue souveraineté des nations gentiles arrivèrent à une fin légale, comme nous le voyons bien maintenant d’après les Écritures et les faitsa.
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