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  • Quand la mort frappe un être aimé...
    Réveillez-vous ! 1985 | 22 juillet
    • Quand la mort frappe un être aimé...

      Richard et Marie-Anne avaient été heureux en ménage pendant 18 ans. Ils avaient un enfant. Seule ombre au tableau, depuis environ un an Richard se plaignait d’une douleur à l’épaule. En été 1981, son état s’était sérieusement aggravé: son corps se paralysait peu à peu. Au cours d’une intervention chirurgicale d’urgence, on lui a trouvé une tumeur maligne dans le haut de la colonne vertébrale. Quelques mois plus tard, le 2 février 1982, Richard mourait à l’âge de 48 ans. “Il m’a été très difficile de me rendre à l’évidence, avoue Marie-Anne. Longtemps après je m’attendais encore à le voir rentrer à la maison d’un instant à l’autre.”

      AVEZ-​VOUS déjà éprouvé ce genre de sentiments? Ou bien cela est-​il arrivé à l’un de vos amis? De fait, quand la mort nous touche de près, nous nous découvrons parfois des réactions et des émotions qui ne s’étaient jamais manifestées auparavant. Si vous êtes en train de vivre un tel cauchemar, vous vous demandez peut-être si vous retrouverez un jour votre état normal. À l’instar de Marie-Anne, il est également possible que vous ayez du mal à regarder la réalité en face, même après quelque temps.

      Pourtant, vous pouvez vous remettre. Pas oublier, bien sûr, mais vous remettre. ‘Comment cela?’ direz-​vous. Avant de répondre à cette question, il n’est pas inutile de parler un peu plus des émotions qui envahissent un homme, une femme ou un enfant lorsqu’un de ses proches s’en va. Réveillez-vous! s’est entretenu récemment avec un certain nombre de personnes qui ont perdu un être cher. Leurs remarques sont citées tout au long de cette série d’articles. Sans doute trouverez-​vous du réconfort à savoir que d’autres ont déjà ressenti ce que vous ressentez en ce moment. Qui plus est, vous pourrez vraisemblablement tirer de bonnes leçons de la manière dont ils ont fait face à leur douleur.

      Marie-Anne se souvient de ce qu’elle a éprouvé juste après le décès de Richard: “Je n’arrêtais pas de parler de lui. Pour moi, c’était une façon de le maintenir en vie. Pendant la première année, je suis demeurée sous le choc. Il y a tant de choses à faire pour réorganiser son existence! On est tellement pris par toutes ces questions-​là qu’on n’a même pas le temps de remettre de l’ordre dans ses sentiments.

      “Je me suis finalement retrouvée dans un hôpital où j’ai été soignée pour hypertension. C’est là, loin des pressions du foyer et de la vie quotidienne, que j’ai enfin réussi à prendre pleinement conscience de ce qui m’était arrivé. Pour la première fois je me suis vraiment dit: ‘Et maintenant, qu’est-​ce que je vais faire?’”

      Réaction anormale? Pas tant que ça. La nouvelle du décès d’un être aimé provoque habituellement un choc émotif. Parmi ceux qui sont passés par là, quelques-uns ont décrit ce phénomène comme suit: “Vous entendez ce qu’on vous dit, et cependant vous n’entendez pas tout. Votre esprit est en partie en prise sur la réalité et en partie ailleurs.”

      Ce choc fait en quelque sorte office d’anesthésique. Le livre Mort et douleur dans une famille (angl.) explique: “C’est une forme de protection qui vous empêche d’appréhender d’un seul coup toute l’énormité de ce qui vous arrive.” Cette réaction contribue à amortir l’impact du drame. Au dire de Stella, qui a perdu son mari, “on est tellement abasourdi qu’on ne sent plus rien”.

      “Ce n’est pas possible!”

      Parallèlement à cette espèce de torpeur initiale, il n’est pas rare de passer par divers types de refus. “Ce n’est pas possible!” s’écrie-​t-​on souvent sur le coup de la nouvelle. Nombre de gens ont peine à croire que celui qu’ils aimaient a disparu, surtout s’ils n’étaient pas à ses côtés au moment où cela s’est produit. Stella raconte: “Je n’ai pas vu mon mari mourir. Il a expiré à l’hôpital. C’est pourquoi j’ai eu beaucoup de mal à me convaincre qu’il était vraiment mort. Il était allé au magasin ce jour-​là, et j’avais toujours l’impression qu’il allait rentrer comme si de rien n’était.”

      Même si vous savez pertinemment que l’un des vôtres est mort, il se peut que vos habitudes et vos souvenirs vous fassent nier l’évidence. Voici ce que Lynn Caine écrivait à ce sujet dans son livre Veuve (angl.): “Quand survenait quelque chose de drôle, je me disais: ‘J’ai hâte de raconter ça à Martin! Il n’en reviendra pas!’ À mon travail, il m’arrivait de décrocher le téléphone pour faire un brin de causette avec lui. Mais la réalité s’interposait toujours avant que je compose le numéro.”

      Beaucoup présentent des symptômes analogues. Ils se trompent régulièrement dans le nombre d’assiettes à mettre pour le dîner, ou ils se surprennent à choisir les plats favoris du défunt en faisant leurs courses. Certains verront la personne décédée dans des rêves d’une extraordinaire netteté, quand ils ne s’imagineront pas l’avoir aperçu dans la rue. Il n’est pas rare que les survivants aient l’impression de devenir fous. Pourtant, ce sont là des réactions courantes devant un bouleversement aussi radical de toute une existence.

      Malgré tout, la douleur finit généralement par se déclarer dans toute son acuité. Mais il se peut aussi qu’elle entraîne avec elle d’autres sentiments inattendus.

      “Il nous a abandonnés!”

      “Les enfants étaient tellement désemparés qu’ils s’écriaient: ‘Il nous a abandonnés!’” raconte Corinne, dont le mari est mort il y a à peine deux ans. “Je leur répondais: ‘Non, il ne vous a pas abandonnés. Ce n’est pas de sa faute s’il n’est plus là.’ Et pourtant, alors même que j’essayais de les raisonner, je me rendais compte que je pensais comme eux.” Oui, si étonnant que cela puisse paraître, la peine s’accompagne souvent de colère.

      Peut-être vous en prendrez-​vous aux médecins et aux infirmières, croyant qu’ils auraient pu faire quelque chose de plus pour sauver celui que vous aimiez. Ou bien vous éprouverez du ressentiment à l’égard de vos amis ou de vos parents qui, selon vous, n’ont pas parlé ou agi comme ils l’auraient dû. Certains s’irritent même contre le défunt en l’accusant d’avoir négligé sa santé. Stella déclare: “Je me souviens que j’en ai voulu à mon mari, car je savais que sa mort n’était pas une fatalité. Il avait été très malade et il avait passé outre aux mises en garde des médecins.”

      Parfois, le survivant a tendance à rendre le défunt responsable des fardeaux que sa mort lui occasionne. Corinne reconnaît: “Je n’ai pas l’habitude d’assumer toute seule la responsabilité d’une maison et d’une famille. Et je ne peux pas être sans arrêt en train de quémander. C’est pour ça qu’il m’arrive de me mettre en colère.”

      Mais la colère est souvent suivie de près par un autre fléau: le sentiment de culpabilité.

      “Si seulement...”

      Certains se sentent coupables à cause de leur colère. Ils se blâment de leur propre irritation. D’autres s’accusent même de la mort de celui qu’ils aimaient. “Il ne serait pas mort, se lamentent-​ils, si je l’avais convaincu plus tôt d’aller chez le médecin”, “si je lui avais fait consulter un autre spécialiste”, ou “si je l’avais encouragé à se préoccuper davantage de sa santé”.

      Dans d’autres cas, ce processus d’autoaccusation va plus loin encore. Ainsi en est-​il notamment quand une personne meurt subitement, d’une manière tout à fait inattendue. Alors ses proches commencent souvent à se rappeler les moments où ils se sont disputés avec elle. Ils se persuadent qu’ils n’ont pas toujours eu la bonne attitude à son égard, et ils sont constamment tourmentés par des “J’aurais dû faire ceci” ou des “Je n’aurais jamais dû faire cela”.

      Michel, un jeune homme d’une vingtaine d’années, se souvient: “Je n’ai jamais eu de bonnes relations avec mon père. En fait, il n’y avait pas longtemps que je m’étais vraiment mis à communiquer avec lui. Maintenant [depuis sa mort], il y a tant de choses que je regrette de ne pas avoir dites ou faites!” Et comme il est désormais trop tard pour réparer ses erreurs, le sentiment d’impuissance et de culpabilité qui en résulte n’en est que plus cruel.

      Si déchirante que soit la mort d’un mari, d’une femme, d’un père, d’une mère, d’un frère ou d’une sœur, nombre de gens estiment que la perte la plus terrible est encore celle d’un enfant.

  • Et si c’était votre enfant...
    Réveillez-vous ! 1985 | 22 juillet
    • Et si c’était votre enfant...

      GENEVIÈVE avait emmené ses cinq filles et son fils Jimmy en vacances chez des amis, dans une région montagneuse de l’État de New York. Un beau jour, les filles ont décidé d’aller en ville. Quant à Jimmy, il a demandé la permission de partir pour une randonnée à pied avec un autre garçon. On leur a recommandé de se montrer très prudents et de rentrer dès le début de l’après-midi.

      À la fin de la journée, les garçons n’étaient toujours pas de retour. “Plus le temps passait, plus j’étais inquiète, se rappelle Geneviève. Je pensais que l’un d’eux avait dû se blesser et que l’autre n’avait pas voulu l’abandonner.” On les a recherchés toute la nuit, pour ne les retrouver que le lendemain, à l’aube. Les pires craintes étaient fondées: les deux enfants avaient fait une chute mortelle. Bien que dix ans se soient écoulés depuis, Geneviève déclare encore: “Je n’oublierai jamais l’instant où le policier a franchi le seuil. Il était d’une pâleur livide. Je savais ce qu’il allait me dire avant même qu’il ait eu le temps d’articuler un mot.”

      Quels ont été les sentiments de Geneviève? Ils ont été plus vifs que ceux qui accompagnent généralement le décès d’un être cher. Geneviève se l’explique ainsi: “C’est moi qui ai donné le jour à Jimmy. Il n’avait que 12 ans quand il s’est tué. Il avait toute la vie devant lui. J’avais déjà perdu des gens que j’aimais beaucoup, mais c’est tout autre chose de voir disparaître son propre fils.”

      Dans le même ordre d’idées, la mort d’un enfant a été décrite comme “la perte suprême”, comme “le deuil le plus accablant qui soit”. Pourquoi? Voici ce qu’en dit le livre Mort et douleur dans une famille: “La mort d’un enfant est par nature inattendue. C’est un événement anormal, monstrueux (...). Les parents espèrent toujours s’occuper de leurs enfants, les protéger et les élever de telle façon qu’ils deviennent des adultes normaux et équilibrés. Quand un enfant meurt, c’est toute leur raison de vivre qui s’effondre.”

      Sous certains rapports, cette tragédie est particulièrement déchirante pour une mère. En effet, comme le soulignait Geneviève, c’est d’elle qu’est sorti l’être qui a perdu la vie. La Bible elle-​même témoigne de l’amertume qu’une femme peut ressentir en pareil cas (II Rois 4:27). Bien sûr, il s’agit également d’une épreuve cruelle pour le père (voir Genèse 42:36-38 et II Samuel 18:33). Toutefois, même s’il est profondément meurtri, celui-ci se retiendra souvent d’exprimer son chagrin de peur de paraître faible. Par voie de conséquence, il devra peut-être aussi supporter la peine supplémentaire de voir son entourage se soucier plus volontiers des sentiments de sa femme que des siens.

      Il arrive que des parents endeuillés éprouvent un sentiment de culpabilité particulièrement aigu. Quelques-uns seront hantés par des pensées telles que: ‘J’aurais peut-être pu le chérir davantage.’ ‘Est-​ce que je lui ai dit assez souvent que je l’aimais?’ ‘J’aurais dû le cajoler plus tendrement.’ Geneviève, par exemple, soupirait: “Je regrette de ne pas avoir consacré plus de temps à Jimmy.”

      Les parents se sentant naturellement responsables de leur enfant, il se peut qu’ils s’accusent de ne pas avoir fait tout ce qu’ils auraient pu pour éviter le drame. Ainsi, la Bible nous décrit la réaction que le patriarche Jacob a eue quand on lui a fait croire que Joseph, son fils, avait été dévoré par une bête sauvage. C’était lui qui avait envoyé Joseph s’enquérir de ses frères. Dès lors, peut-être était-​il porté à se culpabiliser en se demandant: ‘Mais pourquoi est-​ce que je l’ai envoyé là-bas tout seul? Comment ai-​je donc pu le laisser partir dans cette région infestée de bêtes sauvages?’ Toujours est-​il que “tous ses fils et toutes ses filles se levaient pour le consoler, mais il refusait de se consoler”. — Genèse 37:33-35.

      Et comme si la mort d’un enfant n’était pas suffisante, certains ont remarqué qu’elle s’accompagnait d’une autre perte: celle de leurs amis. En effet, dans un tel cas ceux-ci ont parfois tendance à se tenir à l’écart. Pourquoi? Si l’on en croit Geneviève, “beaucoup répugnent à venir vous voir parce qu’ils ne savent pas quoi vous dire”.

      Quand il s’agit d’un nouveau-né

      Juanita sait ce que c’est que de perdre un bébé. À un peu plus de 20 ans, elle avait déjà fait cinq fausses couches, et voilà qu’elle était à nouveau enceinte. Vous imaginerez sans peine l’angoisse qui l’a étreinte lorsqu’elle a dû être hospitalisée à la suite d’un accident de voiture. Deux semaines plus tard elle avait ses premières contractions — prématurément. Peu après, Vanessa était née. Elle pesait à peine plus de neuf cents grammes. “J’étais tellement émue! se souvient Juanita. J’avais enfin un enfant!”

      Cependant, son bonheur devait être de courte durée, car Vanessa est morte quatre jours plus tard. Juanita nous livre ainsi ses sentiments: “Je me sentais affreusement vide. On m’avait arraché ma dignité de mère. Il me manquait quelque chose. Une fois rentrée à la maison, c’était un véritable supplice de retrouver la chambre que nous avions préparée pour elle et de revoir la layette que je lui avais achetée. Pendant les deux mois qui ont suivi, mon esprit est resté fixé sur le jour de sa naissance. Je ne voulais plus voir personne.”

      Les sentiments de Juanita paraîtront peut-être excessifs à la plupart des gens. Néanmoins, les femmes qui ont fait cette pénible expérience reconnaissent qu’elles ont été tout aussi affligées par la perte de leur bébé qu’elles l’auraient été par la mort d’un membre de leur famille ayant vécu plus longtemps. En effet, un enfant est aimé de ses parents bien avant sa naissance. De ce fait, quand il meurt, c’est une personne à part entière qui s’en va. Les parents voient d’un seul coup s’évanouir tous leurs espoirs de prendre soin de ce petit être qui remuait déjà dans le ventre de sa mère.

      Celles qui ont subi une telle épreuve, on le comprend, ne se sentent guère à l’aise auprès des femmes enceintes et des mères de famille entourées de leurs enfants. Juanita avoue: “Je ne supportais plus la vue d’une femme enceinte. Il m’est arrivé de quitter précipitamment le magasin où je faisais mes courses pour la seule raison que j’en avais aperçu une.”

      Il faut encore compter avec d’autres sentiments: la crainte (‘Est-​ce que j’aurai un jour un enfant normal?’), la gêne (‘Comment est-​ce que je vais m’y prendre pour expliquer ça à mes amis et à ma famille?’) ou la colère. Bonnie, dont la petite fille n’a vécu que deux jours et demi, se souvient: “Parfois je me demandais: ‘Pourquoi moi? Pourquoi mon enfant?’” Sur tout cela vient quelquefois se greffer un sentiment d’humiliation. Juanita l’évoque en ces termes: “Je voyais des femmes quitter la maternité avec leur enfant dans les bras, tandis que moi, je repartais avec l’ours en peluche que mon mari venait de lui acheter. J’étais profondément humiliée.”

      Si vous venez de perdre quelqu’un que vous aimiez, il vous sera sans doute utile de savoir que ce que vous ressentez n’a rien d’anormal, que d’autres sont passés par les mêmes souffrances et qu’ils ont éprouvé les mêmes sentiments que vous.

      [Illustration, page 7]

      Aux yeux de beaucoup, la mort d’un enfant est “la perte suprême”.

  • Ce que les autres peuvent faire
    Réveillez-vous ! 1985 | 22 juillet
    • Ce que les autres peuvent faire

      “SI JE peux faire quelque chose pour toi, n’hésite surtout pas à me le dire.” Sans doute avons-​nous déjà parlé de la sorte à un ami ou à un parent qui venait de perdre un être cher. Oh, bien sûr, nous étions sincères. Nous aurions fait n’importe quoi pour lui porter secours.

      Mais la personne endeuillée est-​elle ensuite venue nous dire: ‘Tu sais, j’ai réfléchi à ce que tu m’as proposé; voici comment tu pourrais m’aider’? Force est de reconnaître que cela ne se produit pas souvent. De toute évidence, il est donc nécessaire de prendre des initiatives si l’on veut réellement apporter du réconfort à celui qui pleure un des siens.

      Il est un proverbe de la Bible qui déclare: “Comme des pommes d’or dans des ciselures d’argent, telle est une parole dite en son temps.” (Proverbes 25:11; 15:23). Évidemment, il faut de la sagesse pour discerner ce qu’il convient de dire et ce qu’il est préférable de ne pas dire, ce qu’il est judicieux de faire et ce qu’il vaut mieux éviter. Les quelques suggestions qui suivent sont tirées des remarques que des hommes et des femmes ont confiées à Réveillez-vous! après avoir passé par cette épreuve.

      Ce qu’ils vous recommandent:

      Écoutez: L’une des choses les plus utiles que vous puissiez faire consiste à partager la douleur de votre ami ou de votre parent en l’écoutant. Demandez-​lui franchement: “Voudrais-​tu qu’on en discute ensemble?” et laissez-​lui le choix. Après la mort de son père, Thierry se souvient: “Quand d’autres sont venus s’enquérir de ce qui s’était passé et qu’ils ont vraiment pris le temps de m’écouter, cela m’a fait beaucoup de bien.” Alors, écoutez patiemment et montrez-​vous compatissant. La Bible nous conseille de ‘pleurer avec ceux qui pleurent’. — Romains 12:15; Jacques 1:19.

      Rassurez: Montrez-​lui qu’il a fait tout ce qui était en son pouvoir (ou formulez d’autres remarques positives, à condition qu’elles soient aussi fondées). Expliquez-​lui que ses sentiments n’ont rien d’anormal. Parlez-​lui des gens de votre connaissance qui ont réussi à se remettre après une épreuve semblable. — Proverbes 16:24; I Thessaloniciens 5:11, 14.

      Montrez-​vous disponible: Ne lui offrez pas seulement votre aide les premiers jours, quand beaucoup d’amis et de parents sont là pour l’entourer, mais efforcez-​vous de rester généreux de votre temps pendant des mois, lorsque les autres seront retournés à leurs occupations. “Nos amis ont toujours veillé à ce que nos soirées soient bien remplies, à ce que nous n’ayons pas trop de temps à passer tout seuls à la maison”, explique Thérèse, dont la fille est morte dans un accident de voiture. “Cela nous a aidés à lutter contre la sensation de vide qui nous avait envahis.” — Voir Actes 28:15.

      Prenez des initiatives: “Beaucoup ont pris l’initiative de m’aider de diverses manières, se rappelle Cindy. Ils ne se sont pas bornés à me demander en quoi ils pouvaient m’être utiles.” Vous aussi, faites le premier pas. Au lieu de dire à la personne affligée qu’elle peut venir chez vous “n’importe quand”, fixez une date et une heure précises. Si elle décline votre invitation, n’abandonnez pas trop facilement la partie. Imitez l’hospitalité de Lydie, une femme dont la Bible nous trace le portrait. À son sujet le disciple Luc, qui a lui-​même été son hôte, fait ce commentaire: “Elle nous y a obligés.” — Actes 16:15.

      Escomptez des réactions négatives: Ne vous laissez pas décontenancer par la première réaction d’une personne éplorée. N’oubliez pas que ce qui lui est arrivé a pu éveiller en elle de la colère ou un sentiment de culpabilité. Si c’est vous qui êtes victime de ses explosions, il vous faudra faire preuve de discernement et de compassion pour ne pas répondre du tac au tac. — Colossiens 3:12, 13.

      Écrivez: On méconnaît souvent la valeur des lettres de condoléances. À quoi peuvent-​elles bien servir? Jugez-​en d’après ces paroles de Cindy: “L’une de mes amies m’a écrit une très gentille lettre. Celle-ci m’a été extrêmement précieuse, parce que je pouvais la relire souvent.” Une telle lettre n’a pas besoin d’être longue, mais elle doit venir du fond du cœur.

      Priez: Ne sous-estimez pas la valeur des prières que vous prononcerez avec les proches du défunt ou en leur faveur. La Bible dit: “La supplication d’un juste (...) a beaucoup de force.” (Jacques 5:16). Le simple fait de vous entendre prier pour eux peut déjà les aider à surmonter un éventuel sentiment de culpabilité. — Voir Jacques 5:13-15.

      Ce qu’ils vous déconseillent:

      Ne pressez pas quelqu’un de sécher ses pleurs: “Allons, allons, ne pleure plus!” aurions-​nous peut-être tendance à dire. Pourtant, il est parfois préférable de laisser l’affligé donner libre cours à ses larmes: “Je pense qu’il est important de permettre à celui qui vient de perdre un être cher d’exprimer ses sentiments et de vider toute sa tristesse.” Telle est la conclusion à laquelle Catherine est arrivée après la mort de son mari. — Romains 12:15.

      Ne dites pas: ‘Tu peux encore avoir un autre enfant’: “Je n’aimais pas du tout qu’on essaie de me réconforter en me faisant remarquer que je pourrais avoir un autre enfant”, explique Thérèse. Ceux qui parlent ainsi le font sans doute avec les meilleures intentions du monde. Toutefois, l’idée même de substituer quelqu’un à l’enfant disparu peut être perçue comme un véritable ‘coup d’épée’ par un père ou une mère (Proverbes 12:18). En réalité, un enfant n’en remplace jamais un autre.

      Ne refusez pas systématiquement de parler du défunt: “Quantité de gens évitaient soigneusement de prononcer le nom de Jimmy ou de parler de lui, raconte Geneviève. Je dois dire que cela me faisait de la peine.” Par conséquent, ne détournez pas systématiquement la conversation. Demandez à votre interlocuteur s’il ressent le besoin de parler de son cher disparu. En pareil cas, certains sont heureux d’entendre des amis leur décrire les qualités qu’ils ont particulièrement appréciées chez le défunt.

      Ne soyez pas trop prompt à dire: ‘Au fond, c’est peut-être mieux ainsi’: Il n’est pas toujours bon de vouloir à tout prix trouver quelque chose de consolant dans la mort de quelqu’un. Cindy explique: “On me disait parfois: ‘Au moins, elle ne souffre pas’, ou: ‘Maintenant elle repose en paix.’ Je ne supportais pas d’entendre des choses pareilles.”

      Il n’est pas toujours judicieux d’affirmer: ‘Je sais ce que tu ressens’: En effet, connaissez-​vous vraiment les sentiments de votre interlocuteur? Par exemple, comment pourriez-​vous savoir ce qui se passe dans le cœur d’un père ou d’une mère qui vient de perdre son enfant si cela ne vous est jamais arrivé? Quand bien même vous auriez traversé une épreuve analogue, n’oubliez pas que tout le monde n’éprouve pas forcément les mêmes sentiments que vous. — Voir Lamentations 1:12.

      Celui qui veut aider une personne endeuillée doit donc faire preuve de compassion, de discernement et de beaucoup d’amour. N’attendez pas qu’on vous demande de l’aide. Ne vous contentez pas d’un évasif “si je peux faire quelque chose pour toi...”. Prenez l’initiative de faire quelque chose d’utile.

      Mais une question subsiste: Comment les affligés peuvent-​ils eux-​mêmes faire face à leurs émotions? Oui, comment peuvent-​ils apprendre à mieux assumer la perte qu’ils viennent de subir?

  • Réagir: comment?
    Réveillez-vous ! 1985 | 22 juillet
    • Réagir: comment?

      “ON M’A souvent fait comprendre que je devais contenir mes émotions.” Voilà ce dont Michel se souvient quand il repense à l’époque où son père est mort. Depuis, il a su en dégager la leçon. En effet, comment a-​t-​il réagi lorsqu’un de ses amis a perdu son grand-père? “Il y a deux ans, répond-​il, je lui aurais mis la main sur l’épaule et je l’aurais exhorté à ‘se comporter en homme’. Là, par contre, je lui ai pris le bras et je lui ai dit: ‘N’aie pas honte de ce que tu ressens. Ça t’aidera à faire face. Si tu veux que je m’en aille, je m’en vais. Si tu veux que je reste, je reste. Mais n’aie surtout pas peur de tes sentiments.’”

      Marie-Anne, elle aussi, s’est crue obligée de refouler son émotion après le décès de son mari. “Je tenais tellement à donner le bon exemple, explique-​t-​elle, que je ne me permettais même pas d’éprouver les sentiments que tout le monde éprouve en pareille circonstance. Je pensais que mon entourage s’attendait à me voir adopter une telle attitude. Toutefois, avec le temps je me suis aperçue qu’il ne servait à rien de vouloir à tout prix rester ferme comme le roc à cause des autres. Je me suis donc mise à regarder la situation en face et je me suis dit: ‘Maintenant, réagis. Ça fait assez longtemps que tu t’apitoies sur ton sort. Pleure si tu ressens le besoin de pleurer. N’essaie pas d’être plus forte que tu ne l’es. Donne libre cours à ton chagrin.’”

      Ainsi, Michel et Marie-Anne s’accordent pour vous faire cette recommandation: Allez jusqu’au bout de votre peine. Les médecins sont également de cet avis. Par exemple, le livre Mort et douleur dans une famille déclare: “La première chose à faire quand on est triste, c’est d’accepter sa tristesse et de se résoudre à passer par toutes les étapes du processus de guérison.” Pourquoi?

      “C’est une soupape de sûreté, nous disait un psychologue. En libérant ses émotions, on apaise les tensions auxquelles on est soumis.” Un autre spécialiste ajoutait: “Quand elle est reçue avec intelligence par des gens qui sont vraiment au courant de la situation, l’expression naturelle des sentiments a pour effet de remettre ces derniers à leur juste place.”

      Évidemment, tout le monde ne manifeste pas son chagrin de la même manière. De plus, divers facteurs objectifs peuvent influer sur les sentiments de quelqu’un. Ainsi, celui qui a perdu subitement un être cher ne réagira généralement pas comme celui qui l’a vu s’éteindre au terme d’une longue maladie. En tout état de cause, un point paraît hors de doute: sur les plans physique et affectif, il est dangereux de réprimer ses émotions. Par conséquent, ne craignez pas de donner libre cours à votre douleur. Mais comment pouvez-​vous vous y prendre?

      Comment extérioriser sa douleur

      Le simple fait de parler peut s’avérer très bénéfique. Dans Macbeth, Shakespeare écrivait: “Donnez la parole à la douleur: le chagrin qui ne parle pas murmure au cœur gonflé l’injonction de se briser.” Dès lors, si vous vous confiez à un “vrai compagnon” susceptible de vous écouter avec patience et compassion, vous trouverez certainement du soulagement (Proverbes 17:17). Qui plus est, si votre confident est lui-​même passé par cette épreuve et qu’il a su la surmonter, il pourra sans doute vous offrir des suggestions pratiques qui vous seront utiles.

      La communication vous permettra également de dissiper les malentendus. Thérèse raconte: “Nous savions que des couples avaient divorcé après la mort d’un enfant, et nous ne voulions pas que cela nous arrive. Par conséquent, chaque fois que nous sentions l’irritation nous gagner et que nous avions tendance à nous rejeter mutuellement la faute, nous abordions ouvertement la question. Je crois qu’en agissant de la sorte nous nous sommes rapprochés l’un de l’autre.” De fait, si vous épanchez ainsi vos sentiments, cela vous aidera vraisemblablement à comprendre que vos proches souffrent aussi, à leur manière.

      Cindy s’est rendu compte que des conversations à cœur ouvert avec une amie intime l’avaient aidée à supporter la mort de sa mère. Elle nous fait part de ses souvenirs en ces termes: “Mon amie était toujours à mes côtés quand j’avais besoin d’elle. Elle était là pour parler et pour pleurer avec moi. Je n’avais rien à lui cacher, et cela comptait beaucoup pour moi. Je n’avais pas honte de pleurer devant elle.”

      Cindy touche du doigt un autre phénomène qui peut faciliter l’épanchement: les larmes. Dans de nombreux cas, celles-ci viennent automatiquement. Pourtant, dans certaines civilisations les gens se privent souvent de ce précieux exutoire. Pourquoi? Le livre Fureur et chagrin (angl.) nous l’explique: “La société considère comme inférieur celui qui verse des larmes quand il est triste, seul ou en colère. La médaille revient aux stoïques, en dépit de tous les maux qui les rongent de l’intérieur.”

      Les hommes, en particulier, éprouvent fréquemment le besoin de retenir leurs larmes. Ne leur dit-​on pas depuis toujours qu’on ne pleure pas quand on est un homme? Cependant, cette conception est-​elle saine? Le livre Après la perte d’un enfant (angl.) répond: “La réaction viscérale qui consiste à purifier son âme par les larmes est comparable au drainage d’une plaie. L’homme, tout autant que la femme, a le droit de se purger ainsi de son chagrin.”

      La Bible confirme ce point de vue. Par exemple, nous lisons qu’“Abraham entra pour se lamenter sur Sara [sa femme] et la pleurer”. David et ses hommes, eux aussi, “se lamentèrent, et pleurèrent” après la mort du roi Saül et de son fils Jonathan (Genèse 23:2; II Samuel 1:11, 12). Et que dire de Jésus Christ, l’“homme” par excellence? À la mort de son ami Lazare, il “gémit dans l’esprit et se troubla”. Peu après, il “se laissa aller aux larmes”. (Jean 11:33, 35.) Est-​ce donc vraiment être faible que de verser des pleurs?

      Comment vaincre le sentiment de culpabilité

      Comme nous l’avons montré dans les articles précédents, bien des gens se culpabilisent après la perte d’un être aimé. Le simple fait de savoir que cette réaction est somme toute assez normale n’est déjà pas inutile. De plus, là encore il est préférable de ne pas tout garder pour soi. C’est peut-être en parlant à quelqu’un d’autre de votre sentiment de culpabilité que vous trouverez le soulagement dont vous avez besoin.

      Si vous pensez avoir contribué par négligence à la mort d’une personne que vous aimiez, rappelez-​vous ceci: Malgré toute l’affection que vous éprouviez pour elle, vous n’aviez aucun pouvoir sur sa vie. Vous ne pouviez empêcher “temps et événements imprévus” de survenir (Ecclésiaste 9:11). Par ailleurs, il ne fait pas de doute que vos motivations n’étaient pas mauvaises. Par exemple, si vous avez tardé à prendre un rendez-vous chez le médecin pour l’un de vos proches, souhaitiez-​vous qu’il tombe malade et qu’il meure? Bien sûr que non. Alors, raisonnablement, êtes-​vous vraiment responsable de son décès?

      Thérèse a appris à lutter contre le sentiment de culpabilité après l’accident de la route dans lequel sa fille a trouvé la mort. Laissons-​la nous expliquer comment: “Je me sentais coupable de lui avoir demandé de sortir ce jour-​là. Mais j’ai fini par me rendre compte que cela ne tenait pas debout. Il n’y avait rien de mal à l’envoyer faire des courses avec son père. C’était un terrible accident, voilà tout.”

      ‘Mais il y a tant de choses que j’aurais dû dire ou faire pour lui!’ protesterez-​vous peut-être. Sans doute, mais qui oserait se vanter d’avoir été un père, une mère, une fille ou un fils irréprochable? La Bible nous présente ce rappel opportun: “Tous, nous trébuchons bien des fois. Si quelqu’un ne trébuche pas en parole, celui-là est un homme parfait.” (Jacques 3:2; Romains 5:12). Acceptez donc votre imperfection. Il ne sert plus à rien de ressasser continuellement des “si seulement”. Cela ne peut que retarder votre rétablissement.

      Si toutefois vous persistez à croire que votre culpabilité est réelle, et non imaginaire, alors prenez en considération un élément prépondérant en la matière: le pardon divin. La Bible nous rassure par ces mots: “Si tu gardais le compte de nos fautes, Seigneur, Éternel, qui pourrait subsister devant toi? Voici que le pardon se trouve auprès de toi afin que l’on t’adore.” (Psaume 130:3, 4, Louanges pour notre temps). Certes, il est impossible de revenir sur le passé pour changer le cours des événements. En revanche, il ne tient qu’à vous d’implorer Dieu pour qu’il vous pardonne les fautes que vous avez commises. Et après? Honnêtement, si le Créateur lui-​même vous promet de passer l’éponge, ne devriez-​vous pas en faire autant de votre côté? — Proverbes 28:13; I Jean 1:9.

      Comment maîtriser sa colère

      Vous arrive-​t-​il d’en vouloir aux médecins, aux infirmières ou aux amis du défunt, si ce n’est au défunt lui-​même? Dans ce cas, dites-​vous bien qu’il s’agit aussi d’une réaction courante devant l’épreuve que vous traversez. Un psychologue en définit la raison comme suit: “La douleur et la colère vont de pair. Quand on est blessé, on a naturellement tendance à sortir de ses gonds. La colère est une réaction défensive, une protection.”

      Posez-​vous donc la question: ‘Quelle est la cause véritable de mon irritation?’ Si vous ne trouvez aucune réponse satisfaisante, c’est sans doute qu’il s’agit tout simplement d’une conséquence de votre chagrin. Dans ce cas, il est utile de le reconnaître. Le livre Fureur et chagrin (angl.) déclare en effet: “C’est uniquement en prenant conscience de votre colère — non pas en essayant de la réprimer, mais en vous bornant à l’admettre — que vous parviendrez à vous affranchir de ses effets destructeurs.”

      Il est parfois utile d’exprimer sa colère. Mais comment? Certainement pas par des accès de fureur incontrôlés. Par ailleurs, la Bible nous met en garde contre les dangers d’une colère prolongée (Proverbes 14:29, 30). Néanmoins, certains ont jugé bon d’extérioriser leur contrariété en écrivant. Une veuve raconte qu’elle avait l’habitude de jeter ses sentiments sur le papier et de se relire quelques jours plus tard. Cela lui faisait beaucoup de bien. D’autres se défoulent par un exercice physique. Peut-être trouverez-​vous aussi du réconfort en vous abandonnant à un ami compréhensif.

      Il est donc nécessaire d’être honnête avec soi-​même et d’extérioriser ses sentiments. Toutefois, une précaution s’impose. Le livre La perte suprême (angl.) la formule ainsi: “Exprimer [sa colère ou son dépit] ne signifie pas se les lancer à la figure (...). Il nous faut bien faire comprendre aux autres que si nous cherchons à exorciser nos émotions, nous ne les accusons pas pour autant d’en être la cause.” Par conséquent, il importe que vous vous efforciez d’exprimer vos sentiments sans agressivité. — Proverbes 18:21.

      Outre ces suggestions, il est autre chose qui peut vous aider à surmonter votre peine. Quoi donca?

      L’aide de Dieu

      La Bible nous donne cette assurance: “Jéhovah est proche de ceux qui ont le cœur brisé; et il sauve ceux qui ont l’esprit écrasé.” (Psaume 34:18). Oui, plus que toute autre chose, ce sont vos relations avec Dieu qui vous donneront la force d’assumer votre perte. Comment cela?

      En premier lieu, ces relations vous aideront à surmonter votre chagrin dès maintenant. Une bonne partie des suggestions pratiques que nous avons énoncées jusqu’ici sont fondées sur la Parole de Dieu, la Bible. Si vous appliquez ces principes, il vous sera certainement plus facile de vous tirer d’affaire.

      En outre, ne sous-estimez pas la valeur de la prière. La Bible nous lance cette invitation: “Décharge-​toi sur Jéhovah de ton fardeau, et lui, il te soutiendra.” (Psaume 55:22). S’il est bon de se confier à un ami compatissant, comme nous l’avons déjà noté, il est plus bénéfique encore d’ouvrir son cœur au “Dieu de toute consolation”. — II Corinthiens 1:3, 4.

      Nous ne voulons pas dire que les bienfaits de la prière soient seulement psychologiques. En effet, ‘Celui qui entend la prière’ a promis d’accorder sa force agissante, l’esprit saint, à ses serviteurs qui la lui demandent en toute sincérité (Psaume 65:2; Luc 11:13). Or c’est là que vous pourrez puiser une “puissance qui excède la puissance normale”, celle-là même dont vous avez besoin pour porter votre fardeau jour après jour (II Corinthiens 4:7). Souvenez-​vous qu’il n’est pas de problème trop grave pour que Dieu puisse aider ses serviteurs fidèles à y faire face. — Voir I Corinthiens 10:13.

      Un deuxième point: Vos relations avec Dieu vous aideront à supporter votre chagrin en ce qu’elles vous insuffleront de l’espoir. Pensez un peu: Quels seraient vos sentiments si vous saviez qu’il vous sera bientôt possible de retrouver votre cher disparu ici même, sur la terre, dans un monde juste? Ce serait là une perspective enthousiasmante, n’est-​ce pas? Mais est-​il bien raisonnable de le croire? Jésus lui-​même a affirmé: “L’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs entendront sa voix et sortiront.” — Jean 5:28, 29; Révélation 20:13; 21:3, 4.

      Peut-​on vraiment ajouter foi à cette promesse? Réfléchissez: Si Jéhovah a créé la vie à l’origine, pourquoi ne serait-​il pas capable de la rendre à quelqu’un qui a déjà existé? De plus, puisque “Dieu, qui ne peut mentir”, s’est engagé à agir ainsi, ne peut-​on pas être certain qu’il tiendra parole? — Tite 1:2; Ésaïe 55:10, 11.

      Michel en est convaincu. Sa foi en la résurrection l’a amené à cette résolution: “Il me faut désormais penser à faire le nécessaire pour plaire à Dieu, si je veux être là pour accueillir papa quand il ressuscitera.”

      Les Témoins de Jéhovah se feront une joie de vous renseigner davantage sur cette espérance extraordinaire. Celle-ci peut changer votre vie du tout au tout. Elle n’effacera pas aussitôt votre douleur, mais elle vous aidera à la supporter. Bien sûr, vous n’allez pas sécher vos larmes du jour au lendemain, ni oublier celui ou celle qui vous a quitté. En revanche, ce qui est sûr, c’est que vous parviendrez à vous rétablir. Cela fait, l’expérience par laquelle vous serez passé vous permettra sans aucun doute d’aider avec plus de compréhension et de compassion ceux qui traversent des épreuves semblables.

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