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Les liens familiaux se relâchentRéveillez-vous ! 1980 | 22 juillet
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Les liens familiaux se relâchent
LA FAMILLE est l’unité la plus ancienne dans la société. C’est aussi la cellule de base, le cadre dans lequel s’élève la jeunesse d’une nation. Pourtant, vous avez certainement vu quantité de familles affronter de graves problèmes.
Que se passe-t-il quand les structures familiales s’affaiblissent et commencent à se dégrader? Dans la revue U.S.News & World Report du 13 mars 1978, on relevait cette remarque:
“La famille est le noyau de la société. Si elle s’effondre, la société aussi s’effondre, à moins que l’on ne découvre une solution de rechange pratique et efficace.”
Mais a-t-on jamais trouvé une solution de rechange à la famille? Quel est votre avis sur ces expériences de substituts de la vie de famille qui ont connu leur heure de vogue il y a quelque temps?
On a vu par exemple surgir des “familles” homosexuelles, dont certaines avaient même adopté des enfants. Il y a eu aussi les ‘mariages de groupes’, dans lesquels tout le monde couchait avec tout le monde et où l’on se partageait ensuite l’éducation des enfants qui étaient le fruit de ces relations. On a aussi essayé le ‘mariage ouvert’, c’est-à-dire un couple classique, mais où chaque conjoint laisse l’autre entretenir des liaisons. Enfin, il y a ces millions de ‘mariages de la main gauche’ où les couples se contentent de vivre en concubinage.
Un coup d’œil sur les conséquences
Quels fruits ont porté ces prétendus substituts de la vie familiale? D’une façon générale, la récolte n’est pas belle à voir. C’est ainsi que le relâchement des mœurs dans la jeunesse s’est accompagné d’une recrudescence des grossesses chez les adolescentes, qui ont coûté des sommes considérables à l’État en soins médicaux et en aide sociale, note que vous, contribuable, devez payer.
Le fait est que ces solutions de rechange traduisent l’effondrement des valeurs traditionnelles. C’est là une question qui nous concerne tous, à plus ou moins brève échéance, comme l’illustre d’une manière frappante cette remarque parue dans l’édition de 1978 de World Book Encyclopedia:
“Des civilisations entières ont subsisté ou se sont effondrées en fonction de la solidité des liens familiaux.”
Est-ce bien vrai?
L’Histoire enseigne que dans la Grèce antique, l’effondrement des mœurs causa la destruction de la famille. Après avoir noté les divers modes de vie des peuples de l’époque, l’historien W. Durant écrit: “Nous avons essayé de le montrer, la conquête romaine de la Grèce ne fut autre que la désintégration interne qui se fit sentir dans la civilisation grecque. (...) Une grande civilisation n’est pas conquise du dehors jusqu’à ce qu’elle se soit détruite elle-même du dedans.”
Il en alla de même avec Rome. L’historien précité mentionne la solidité des familles des premiers temps de Rome et il montre comment cela fortifia le caractère de ce peuple, qui devint une nation forte. Puis, au fil des siècles, la structure familiale se relâcha, et la force de la nation déclina.
À présent, quand ils considèrent notre société contemporaine, certains en arrivent à se demander si l’Histoire n’est pas en train de se répéter à l’échelle du globe. La famille est-elle en voie de désintégration?
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La famille se désagrège — quelles en sont les conséquences?Réveillez-vous ! 1980 | 22 juillet
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La famille se désagrège — quelles en sont les conséquences?
DE PAR le monde, l’institution familiale craque de tous les côtés. Jamais on n’a rencontré tant de difficultés au sein des foyers.
Les statistiques de divorce aux États-Unis et au Canada présentées ci-dessous illustrent la gravité d’un problème qui touche en réalité le monde entier. D’autres pays rencontrent le même phénomène de multiplication des divorces, voire pire.
La rupture de la cellule familiale, unité fondamentale de la société, pourrait se comparer à un dysfonctionnement des cellules organiques, unités élémentaires du corps humain. Quand un certain nombre de cellules sont atteintes et se dérèglent, tout l’organisme en subit les conséquences. De même, quand un certain nombre de familles ont éclaté, cela peut conduire à l’effondrement de toute une civilisation.
Notons cet avertissement de M. Elkin, spécialiste des problèmes familiaux: “Nous sommes en train d’élever une génération d’enfants nés dans des foyers brisés, ce qui revient à déclencher le mécanisme d’une bombe à retardement sociale.”
Quelles conséquences au juste entraîne la dégradation de la famille? Eh bien, on lui reconnaît un rôle majeur dans les problèmes suivants:
LA VIOLENCE À L’ÉCOLE
“Vu la détérioration de la famille américaine, il n’est pas étonnant que l’on ait enregistré 70 000 attaques en un an contre des professeurs, 100 assassinats commis dans le périmètre scolaire et un milliard de dollars de dégâts consécutifs au vandalisme dans les écoles”, déclare le docteur H. Roth, psychiatre à la fondation Menninger.
UNE VAGUE DE SUICIDES
Au Japon, il y a en moyenne 16 suicides de jeunes par semaine. En Allemagne de l’Ouest, 1 468 jeunes se sont tués en une seule année. Tous les ans, près de 5 000 jeunes Américains se suicident, soit 13 par jour. “Quantité de gosses ont le sentiment que les soutiens classiques n’existent plus”, explique le docteur A. Froese, directeur d’un service psychiatrique pour adolescents. Il ajoute: “La famille déménage plus que par le passé, de plus en plus de mères travaillent et les grands-parents ne sont pas toujours à deux pas pour préparer à goûter après l’école.”
LA PROSTITUTION D’ENFANTS
Selon un rapport d’une sous-commission de l’ONU sur les droits de l’homme, rien que dans un seul pays d’Amérique du Sud, près de 50 000 enfants se prostituent. Ce phénomène a gagné le monde entier. Quelle en est la raison? “Quantité de ces enfants qui se prostituent proviennent de foyers brisés”, notait l’édition du 16 mai 1978 du Detroit News. Certaines enquêtes ont fait apparaître qu’un quart des prostituées avaient eu des antécédents incestueux.
LA TOXICOMANIE
La toxicomanie s’étend au monde entier, particulièrement parmi les jeunes. Les drogués sont 200 000 en Italie, 2 millions en Grande-Bretagne et 6 millions aux États-Unis. Un célèbre psychiatre souligne que “l’un des facteurs qui se retrouvent régulièrement chez les drogués est l’absence du père pendant toutes les années où se forme le caractère de l’enfant”.
LES SÉVICES
“C’est dans son foyer, de la main d’un proche, que l’on risque le plus d’être tué, blessé ou attaqué”, a déclaré R. Gelles, sociologue. Chaque année, quelque 2 000 enfants américains sont tués par leurs parents et environ un million sont blessés. Il y a également tous les ans 2 000 meurtres dans lesquels la victime a été tuée par son conjoint. C’est là le reflet des conditions qui se détériorent dans la famille.
LES VIEILLARDS AU REBUT
Il est devenu rare de voir trois générations vivre sous le même toit. Plus de 6,5 millions d’Américains vivent seuls. Bien souvent, les parents âgés sont placés en hospice ou mis de côté alors qu’on pourrait l’éviter, avec la solitude qui en découle et, pour beaucoup, une mort prématurée.
LES MALADIES VÉNÉRIENNES
En Italie, sur 1 968 984 jeunes gens appelés au service national, près de 65 000 avaient la syphilis. Les jeunes âgés de 15 à 19 ans représentent 25 pour cent du million de blennorragies recensées chaque année aux États-Unis. Tous les jours, quelque 5 750 lycéennes américaines manquent la classe pour cause de blennorragie. Devant l’accroissement phénoménal de la débauche qui s’observe aujourd’hui, on incrimine principalement l’effondrement de la famille.
DES MILLIONS D’ALCOOLIQUES
C’est effectivement par millions que les alcooliques se comptent dans de nombreux pays. L’alcoolisme tue chaque année 40 000 personnes en France. Aux États-Unis, un lycéen sur cinq s’enivre au moins une fois par semaine. À la racine de ce fléau, on retrouve les problèmes familiaux et la tristesse.
LES GROSSESSES D’ENFANTS
Chaque année, près de 30 000 fillettes américaines âgées au maximum de 14 ans se retrouvent enceintes. Le total des adolescentes qui tombent enceintes aux États-Unis s’élève tous les ans à un million. Sur ce chiffre, près de 600 000 garderont leur enfant. Deux fois sur trois, les mères ne sont pas mariées. Au Canada, chaque semaine, plus de 1 000 adolescentes tombent enceintes. En Nouvelle-Zélande, un bébé sur cinq est illégitime. Là encore, l’effritement de la cellule familiale est en cause.
Il est donc clair que la désagrégation de la famille a des conséquences désastreuses et étendues. Il est vraiment effrayant de penser aux centaines de milliers de jeunes mères qui essaient d’élever leur enfant sans le soutien d’un mari. Pourtant, c’est la réalité.
Ajoutons qu’en Angleterre, une mariée âgée de moins de 20 ans sur trois est enceinte le jour de ses noces. Aux États-Unis, près d’un quart des jeunes mariées de moins de 25 ans ont eu un enfant avant le mariage ou étaient enceintes au moment de leur noce. Une telle situation ne peut que faire peser un lourd fardeau financier et affectif sur ces jeunes foyers.
Dans certains pays, la population active comprend aujourd’hui quantité de mères dont les enfants sont d’âge scolaire. La population est supérieure à une sur deux aux États-Unis. Comme le père lui aussi travaille, l’enfant ne reçoit pas la direction dont il a besoin de la part de ses parents. Le professeur U. Bronfenbrenner dit à ce sujet: “S’il existe une situation qui permet de prédire à l’avance les ennuis, c’est bien celle de l’enfant qui rentre chez lui pour trouver la maison vide.”
Comme le divorce, la séparation, l’adultère et l’abandon de famille sont devenus monnaie courante, les sociologues ont émis l’idée que l’institution familiale ne survivrait pas au présent siècle. Certains craignent même que ce cancer qu’est l’éclatement de la cellule familiale n’entraîne l’effondrement de la civilisation proprement dite.
Qu’est-ce qui a conduit à cette situation? Quel remède lui apporter?
[Tableau, page 4]
TOTAL DES DIVORCES
USA Canada
1960 393 000 6 980
1965 479 000 8 974
1970 708 000 29 775
1976 1 083 000 54 207
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Ce qui brise les foyersRéveillez-vous ! 1980 | 22 juillet
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Ce qui brise les foyers
IL Y A quelque 80 ou 90 ans, la plupart des gens vivaient sur une petite exploitation dans une société agricole. Aujourd’hui, la société urbaine, avec toutes ses prouesses techniques, a apporté une modification radicale dans la vie des gens. Existe-t-il un lien entre cette mutation et la désintégration de la famille?
De tout temps la vie dans les grandes villes a été anonyme. On se soucie aujourd’hui encore moins des autres que par le passé, comme l’illustre le fait suivant: À Oklahoma City, un vieillard gisait sur le trottoir, saignant abondamment, la langue pendante. Un journal rapporta ce qui suit:
“Des centaines de piétons ont marché à côté de lui, certains l’ont même enjambé. Des dizaines de voitures sont passées sans s’arrêter.
“Un conducteur qui passait par là, maître Henry Nichols, s’arrêta pour administrer les premiers soins à la victime, qui s’avéra être C. Collins, un homme de 77 ans qui habitait Bethany, en banlieue. Pendant qu’il prodiguait des secours, la foule passait sans s’arrêter, sourde aux appels à l’aide qu’il lançait.”
C’est triste, n’est-ce pas? Pourtant, des incidents aussi pénibles sont devenus plus que courants. L’indifférence du public ne peut qu’avoir des répercussions sur les foyers. Pourquoi se soucie-t-on si peu de son prochain?
L’attitude des gens a changé
C’est avant tout la conséquence d’un changement fondamental de l’attitude des gens. La technologie moderne est intervenue pour beaucoup dans cette mutation. En effet, pour vendre de nouveaux produits, on fait croire aux gens que le bonheur dépend de la possession de tel ou tel article. Tous les jours, la réclame répète cette litanie: ‘On ne vit qu’une fois, alors il faut tout avoir MAINTENANT.’
Ainsi, les gens sont incités à penser d’abord à leur propre plaisir et à leur satisfaction, ce qui conduit une société égotiste. Au cours d’une réunion de philosophes éminents, tenue l’été dernier, on s’est beaucoup inquiété des conséquences d’une telle mentalité. Le président de la conférence, Alfred Koenig, a donné l’explication suivante: “Trop de gens ramènent l’avenir à un ou deux ans, sans voir ce qu’il y a après. On ne consacre que très peu d’intérêt ou d’effort à ce qui nous attend ensuite.”
Oui, l’avenir est devenu si incertain que beaucoup ‘vivent pour le présent’, s’efforçant de profiter au maximum de la vie maintenant. Quels effets cette recherche de satisfactions immédiates a-t-elle sur la famille?
Les retombées familiales
La propagande du monde est telle, que quantité de gens qui se marient à l’heure actuelle pensent d’abord et avant tout à leur propre plaisir. Bien souvent, le côté sexuel prend le pas sur tout le reste. Il s’ensuit que les perspectives de bonheur conjugal ne sont pas confirmées par la suite des événements. Les couples divorcent et recherchent d’autres plaisirs dans de nouvelles liaisons.
Même les gens mariés depuis longtemps sont victimes de la mentalité hédoniste de notre société égotiste. Beaucoup en arrivent à croire qu’ils manquent quelque chose et qu’ils connaîtraient vraiment le plaisir avec un autre partenaire sexuel. Auteur prolifique sur ce sujet, le docteur Robert Taylor écrit: “Je crois que la philosophie égotiste intervient dans le taux élevé des divorces que l’on enregistre actuellement.”
Peut-être les plus grandes victimes sont-elles néanmoins les enfants. Soucieux avant tout de se satisfaire eux-mêmes, quantité de parents sont enclins à sacrifier le moins possible d’eux-mêmes pour leurs enfants. Il y a quelques années, le Detroit Free Press avait noté:
“Une mère de famille banlieusarde dont les enfants sont presque adultes a déclaré avoir noté une mutation dans les jeunes couples, ceux qui ont la trentaine. Elle les trouve extrêmement égoïstes. Ils ne s’intéressent qu’à eux. L’argent, la carrière et leur petite personne passent en premier. Les couples ne s’occupent plus de leurs enfants, a-t-elle dit. Ils leur préfèrent des choses matérielles.”
Cette philosophie qui prône l’égotisme a pris son essor grâce à la nouvelle morale selon laquelle “rien n’est mal en soi”. Dès lors, les relations préconjugales sont convenables, de même que l’adultère. Tout dépend des circonstances, dit-on. Mais les conséquences de cette attitude se sont avérées désastreuses, puisqu’elles ont contribué à un véritable éclatement de la famille.
L’origine de la famille
Les merveilleuses inventions qui découlent de la technologie moderne ont permis de jouir de quantité de choses agréables. La nouvelle morale, censée ‘libérer les gens’, devait leur permettre de jouir pleinement de tous les plaisirs. Pourtant, on trouve moins de familles heureuses et satisfaites qu’il y a quelques années, avant l’avènement de la technologie moderne. D’où cela vient-il?
Le problème est à la base celui-ci: Grisés par leur sagesse et leurs réalisations, les humains ont caressé l’idée que le mariage et la famille étaient simplement d’origine humaine, qu’ils avaient pour ainsi dire évolué au fil des ans pour remplir un besoin humain. C’est là une grave erreur qui est à l’origine de l’effondrement lamentable de la famille que l’on observe aujourd’hui.
La raison en est que l’amour et le mariage ainsi que la famille et les enfants proviennent d’une source plus élevée. Celui qui a créé le premier homme et la première femme les avait aussi dotés de la faculté de se reproduire, après les voir unis pour qu’ils forment une famille (Gen. 2:21-24; Mat. 19:4-6). Jéhovah Dieu avait pour dessein que cette famille s’étende, donne naissance à bien d’autres familles, jusqu’à ce que la terre soit remplie. — Gen. 1:28.
N’est-il pas logique que l’Auteur de la famille sache mieux que quiconque ce qui contribue au succès de la vie de famille? D’ailleurs, l’une des causes fondamentales de l’échec que connaissent nombre de foyers est que les humains n’ont pas mis en pratique les directives que le Créateur a fait consigner à leur intention dans la Bible. La sagesse ne dicte-t-elle pas de faire l’effort d’examiner les problèmes familiaux à la lumière de ce Livre?
Le rôle d’un ennemi invisible
La Bible avait prédit que notre génération connaîtrait un ‘accroissement considérable du mépris de la loi’ et que les enfants seraient ‘désobéissants à leurs parents’ et “sans affection naturelle”. (Mat. 24:3-12; II Tim. 3:1-5.) Elle mentionnait également une personne puissante, invisible, qui interviendrait pour beaucoup dans cet effritement des liens familiaux. En effet, concernant notre époque, la Bible dit: “Malheur à la terre (...), car le Diable est descendu vers vous, ayant une grande colère, sachant qu’il a une courte période de temps.” — Rév. 12:9-12.
Mais qui est le Diable? Il ne s’agit pas d’un mythe, mais d’un être bien réel, sauf qu’il est invisible, comme Dieu. La Bible montre qu’il exerce une influence sur l’esprit humain et qu’il l’incite à commettre des transgressions. — I Jean 5:19; I Pierre 5:8.
D’aucuns jugeront une telle idée irrecevable. Pourtant, quelle explication proposent-ils pour rendre compte de la conduite inhumaine, souvent diabolique et dépravée qu’ont les gens, bien souvent à l’égard de leur conjoint, de leurs enfants ou de leurs parents? Une conduite aussi épouvantable et contre nature ne trouve d’explication satisfaisante que lorsqu’on fait intervenir l’influence occulte du Diable et des forces spirituelles qui opèrent avec lui.
Jadis, on aurait dit que l’Histoire se répétait, puisqu’une civilisation s’élevait sur les ruines d’une autre, puis connaissait un déclin, la décadence apparaissant clairement dans l’effondrement de la famille. Mais il n’en va plus de même aujourd’hui. La Bible identifie notre époque à celle des “derniers jours”, non pas de la civilisation grecque ou romaine, mais de tout le système de choses actuel. Les activités du Diable et de ses démons vont également prendre fin. Jéhovah Dieu a promis de mettre un terme à toute méchanceté sur notre planète, pour inaugurer un système de choses entièrement neuf. — II Pierre 3:13; I Jean 2:17; Rév. 20:1-3.
Bien qu’il nous faille pour l’instant vivre cette période difficile, que peut-on faire pour connaître une vie de famille heureuse?
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Une vie de famille heureuseRéveillez-vous ! 1980 | 22 juillet
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Une vie de famille heureuse
UNE bonne recette, si on la suit attentivement, permet de réussir n’importe quel plat. De même, le bonheur familial tient pour beaucoup à une bonne recette.
EN toute logique, on pourrait s’attendre à ce que le Créateur de la famille y ait pourvu. Or, c’est effectivement ce qu’il a fait. Il a énoncé dans la Bible les directives et les instructions qui permettent de faire de la vie de famille un succès.
Certains formuleront l’objection suivante: “Dans les pays dits ‘chrétiens’, les gens ont toujours eu la Bible, et cela n’a pas résolu leurs problèmes familiaux. Les taux de divorce y sont bien souvent parmi les plus élevés.”
C’est un fait. Il y a des millions de familles malheureuses qui possèdent la Bible. Mais l’ont-elles lue? Plus important encore, en ont-elles appliqué les principes dans leur vie? Il est notoire que la plupart des gens qui possèdent une Bible ne la lisent pas et n’appliquent ni ses lois ni ses principes.
D’autres diront: “Il y a des familles heureuses qui ne se sont jamais servies de la Bible comme guide et où personne ne croit en Dieu.”
C’est également vrai. D’où vient donc ce bonheur? Il provient de ce que, sans le savoir, les membres de ces familles-là suivent en réalité des principes identiques à ceux qui sont énoncés dans la Bible. L’homme a été créé par Dieu avec une conscience morale, et, à leur insu, certaines personnes adoptent une vie qui suit étroitement les lois et les principes de Dieu sur la vie de famille. — Rom. 2:14, 15.
Quels sont ces lois et ces principes que Dieu a donnés? Vous pouvez les examiner tout au long des pages qui suivent. Voyez si leur mise en pratique ne contribuerait pas à rendre votre vie de famille heureuse.
AIMEZ VOTRE FEMME
La Bible, pleine de sagesse divine, déclare: “Les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps.” (Éph. 5:28-30). L’expérience a démontré à maintes reprises que pour être heureuse, une femme doit se sentir aimée. Cela veut dire qu’un mari devrait avoir des égards particuliers pour sa femme, notamment de la tendresse, de la compréhension et des encouragements. Il doit lui ‘assigner de l’honneur’, pour paraphraser la Bible, tenir compte d’elle dans tout ce qu’il fait. C’est ainsi qu’il s’attirera son respect. — I Pierre 3:7.
RESPECTEZ VOTRE MARI
Que dit la Bible pour les femmes? “La femme doit avoir un profond respect pour son mari.” (Éph. 5:33). C’est parce que leur femme ne suit pas ce principe que tant de maris éprouvent du ressentiment à leur égard. Une femme montre son respect en soutenant les décisions de son mari, en collaborant de tout son être avec lui pour atteindre le but que le couple s’est fixé. Dans la mesure où elle remplit son rôle d’‘aide et de complément’, tel qu’il est défini dans la Bible, son mari se sent plus enclin à l’aimer. — Gen. 2:18.
SOYEZ FIDÈLES L’UN À L’AUTRE
La Bible dit: “Que les époux soient fidèles l’un à l’autre.” Au mari elle déclare: “Réjouis-toi toujours de vivre avec celle que tu as choisie dans ta jeunesse et rends-la heureuse. (...) Pourquoi aurais-tu envie de la femme d’un autre; pourquoi chercherais-tu le plaisir auprès d’une femme qui n’est pas la tienne?” — Héb. 13:4; Prov. 5:18-20, Bible en français courant.
Les ‘mariages de groupe’, ‘mariages ouverts’ et autres substituts du couple et de la famille, qui sont en réalité de l’adultère, ne conduisent pas au véritable bonheur. De l’avis d’un chercheur, “l’infidélité ne marche pas. Des quantités de gens croient qu’une liaison mettrait un peu de piment dans leur mariage, mais l’adultère reflète toujours un grave problème”.
RECHERCHEZ LE PLAISIR DE VOTRE CONJOINT
La Bible enseigne que le bonheur ne découle pas du plaisir sexuel en soi, mais plutôt de ce que l’on recherche ce qui plaît à son conjoint. Elle dit: “Que le mari rende à la femme son dû; mais que la femme aussi agisse de même envers son mari.” Ce qui compte, c’est donc de rendre, de donner. Celui qui donne éprouve en retour du plaisir, comme l’a indiqué Jésus lorsqu’il a déclaré: “Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.” — I Cor. 7:3; Actes 20:35.
DONNEZ DE VOTRE PERSONNE À VOS ENFANTS
Un élève de cours élémentaire a écrit: “Papa travaille tout le temps. Il n’est jamais à la maison. Il me donne de l’argent et plein de jouets, mais je le vois à peine. Je l’aime et je voudrais qu’il ne travaille pas tout le temps, pour pouvoir le voir plus.”
Une telle situation, c’est triste à dire, se retrouve dans quantité de foyers et entraîne des conséquences désastreuses. Quelle différence quand les parents suivent le conseil biblique qui les enjoint d’enseigner leurs enfants ‘quand ils sont dans leur maison, quand ils marchent sur la route, quand ils se couchent et quand ils se lèvent’! Donner de sa personne à ses enfants, passer avec eux des moments agréables, contribue assurément au bonheur familial. — Deut. 11:19.
ADMINISTREZ LA DISCIPLINE À BON ESCIENT
Il est possible que la majorité des enfants souhaitent que leurs parents les laissent faire leurs quatre volontés. Mais un jeune qui ne recevait aucune discipline de la part de ses parents s’est plaint en ces termes: “À vrai dire, ce n’est pas drôle. Je me sens coupable et mal à l’aise. Un de ces jours, j’ai bien peur de faire une grosse bêtise.”
Consciente de ce besoin, la Bible dit: “Vous, pères, (...) continuez à les élever [vos enfants] dans la discipline et l’éducation mentale de Jéhovah.” La discipline, même si elle inclut une fessée ou une punition, montre à l’enfant que ses parents l’aiment. “C’est celui qui l’aime [son fils] qui le cherche avec discipline.” — Éph. 6:4; Prov. 13:24; 22:15; 23:13, 14.
JEUNES — RÉSISTEZ AUX PRESSIONS
Le monde incite les jeunes à faire ce dont ils ont envie et à se rebeller contre l’autorité. Pourtant, comme la Bible le dit, “la sottise est liée au cœur du garçon”. (Prov. 22:15.) Faire le bien suppose donc une véritable lutte.
La Bible ne dit-elle pas: “Enfants, c’est votre devoir devant le Seigneur d’obéir à vos parents, car cela est juste.” Cette attitude n’a que des avantages. Faites donc preuve de sagesse et suivez le conseil suivant: “Pendant que tu es jeune, n’oublie pas celui qui t’a créé.” Résistez donc aux pressions qui vous incitent à prendre de la drogue, à vous enivrer, à commettre la fornication ou à transgresser d’autres lois de Dieu. — Éph. 6:1-4; Eccl. 12:1, Bible en français courant.
ÉTUDIEZ LA BIBLE ENSEMBLE
Si un membre de la famille étudie les principes de la Bible et les met en pratique, il contribuera au bonheur de tous les siens. Mais si tout le monde le fait, aussi bien le mari que la femme et les enfants, quelle vie de famille ce sera! Chaque membre entretiendra des relations étroites et chaleureuses avec les autres, tout en s’efforçant de les aider à servir Jéhovah Dieu. Prenez donc l’habitude d’étudier la Bible en famille.
Quand une recette donne toute satisfaction, n’est-il pas indiqué de la suivre? Si une carte routière a conduit des voyageurs à leur destination, ne peut-on pas lui faire confiance pour parvenir au même but? La Bible contient précisément la bonne recette, les directives qui conduisent au bonheur familial.
Déjà, lorsqu’il était président des États-Unis, Thomas Jefferson avait dit: “La lecture réfléchie du Livre Sacré fera de meilleurs citoyens, de meilleurs pères, de meilleurs maris (...). La Bible fait les meilleurs habitants du monde.” Elle façonne le type de gens que l’on aime avoir autour de soi, ceux qui font les familles unies et chaleureuses.
Mais existe-t-il des preuves que la mise en pratique des conseils bibliques contribue aujourd’hui au bonheur de la famille? Eh bien oui. Les Témoins de Jéhovah sont convaincus que la Bible est inspirée de Dieu, aussi se laissent-ils guider par elle. Un journaliste qui assurait le reportage d’un congrès que les Témoins tenaient en Europe écrivit: “La Bible, ils la connaissent par cœur, à damer le pion au théologien le plus scrupuleux. C’est leur livre de chevet, sinon leur unique livre.” — Journal d’Europe du 14 août 1973.
Quel effet la mise en pratique des conseils de la Bible a-t-elle eu sur la vie de famille? Les résultats apparaissent clairement lors des congrès des Témoins: de Jéhovah. Voici ce que l’on pouvait lire dans le Press-Gazette de Green Bay (États-Unis) à l’occasion d’un reportage sur l’un de ces congrès tenu en 1976:
“Les familles sont la règle plutôt que l’exception. La présence de tous ces enfants, qui vont du nourrisson à l’adolescent, ne perturbe en rien la tranquillité et le recueillement des autres Témoins.
“Au contraire, cela ajoute une note d’unité, le sérieux n’excluant pas la gaieté, à l’ambiance qui se dégage de la foule rassemblée dans la salle du Mémorial des anciens combattants de Brown County.”
La mise en pratique des lois et des principes de la Bible contribue bel et bien au bonheur familial. Les conjoints sont unis par l’amour, les enfants reçoivent une discipline équilibrée et le montrent par leur respect. Avec le temps, la terre sera remplie de familles heureuses qui mettront toutes en pratique les lois de Dieu. Qu’est-ce qui nous permet d’en être si sûrs?
Une vie de famille heureuse par toute la terre
Notre certitude provient de ce que Jéhovah Dieu lui-même est l’Auteur de la famille. C’est lui qui a marié nos premiers parents et leur a confié ce mandat: “Multipliez-vous, peuplez toute la terre et mettez-la en valeur.” — Gen. 1:28, Bible en français courant.
Dieu avait pour dessein que toutes les familles soient heureuses sur la terre. Les enfants ne devaient pas tomber malade, et les adultes ne devaient pas vieillir puis mourir. Dieu avait conçu au départ le projet que les humains vivent éternellement dans la perfection et qu’avec le temps, toute la terre soit cultivée pour devenir un ravissant paradis.
Ce dessein originel de Dieu va se réaliser. Conformément à la prière dans laquelle on demande à Dieu que son Royaume vienne et que sa volonté soit faite sur la terre comme elle l’est au ciel, le gouvernement céleste de Dieu va bientôt prendre des mesures pour éliminer tous les régimes actuels de la terre avec leur corruption (Mat. 6:9, 10; Dan. 2:44). La Bible ne renferme-t-elle pas cette promesse: “Dieu lui-même sera avec eux [les humains]. Et il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus (...). Les choses anciennes ont disparu.” — Rév. 21:3, 4.
Désirez-vous vraiment connaître une vie de famille heureuse? Les Témoins de Jéhovah se consacrent à aider les gens à mieux connaître l’enseignement de la Bible. Ils se feront un plaisir d’examiner avec vous d’autres détails que renferme la Bible sur la manière de réussir sa vie de famille. Il vous suffit d’écrire aux éditeurs de ce périodique ou de prendre contact avec les Témoins de Jéhovah de votre localité.
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