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La clé du bonheur familialComment s’assurer une vie de famille heureuse
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Chapitre 1
La clé du bonheur familial
1, 2. Que pouvons-nous trouver au sein d’une famille unie? Quelles questions se posent donc?
LE BONHEUR! N’est-ce pas dans une large mesure au sein de son foyer qu’un homme ou une femme peut le trouver? Oui, c’est au milieu des siens qu’on peut éprouver le sentiment d’être utile, apprécié et aimé, ce à quoi aspire tout être humain. On goûte à ce grand bonheur dans son foyer s’il y règne une chaude ambiance et une atmosphère de confiance, de compréhension et de compassion. Il devient alors un véritable havre de paix où l’on oublie les difficultés et l’agitation du dehors. Quant aux enfants, ils s’y sentent en sécurité et peuvent s’épanouir complètement.
2 Voilà la vie de famille que nous souhaitons connaître. Mais puisque cela ne se fait pas automatiquement, comment pouvons-nous atteindre ce but? Pourquoi, dans de nombreuses parties du globe, la famille est-elle tant menacée? Qu’est-ce qui permet d’être heureux au sein de sa famille? Que faire pour qu’il y règne une ambiance chaleureuse et pour qu’elle soit unie?
3. Que révèle l’Histoire quant à l’importance de la famille?
3 Vous avez tout à fait raison de vous soucier sincèrement du bonheur des vôtres et de désirer réussir votre vie de famille. En effet, une encyclopédie (The World Book Encyclopedia, éd. de 1973) déclare à propos de l’importance du cercle familial:
“La famille est l’institution humaine la plus ancienne et, sous bien des rapports, la plus importante. Elle est la cellule de base de la société. Des civilisations entières ont survécu ou disparu, selon que la cellule familiale était solide ou fragile.”
4, 5. Que constatons-nous malheureusement dans de nombreuses familles?
4 Mais combien de familles sont aujourd’hui étroitement unies grâce à un amour profond? Combien d’entre elles connaissent l’ambiance chaleureuse qui résulte de la bonté, de la gratitude et de la générosité que se témoignent leurs membres? Beaucoup de familles peuvent-elles constater la véracité de cette parole: “Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.”
5 Actuellement, c’est un esprit bien différent qui se répand sur toute la terre. S’il prédomine surtout dans le monde occidental, il pénètre aussi en Orient et dans d’autres régions du monde où la cellule familiale était traditionnellement très stable. On entend souvent des propos de ce genre: “Faites ce que vous voulez, mais n’empêchez pas les autres d’agir à leur guise.” “La correction est démodée; laissez donc vos enfants choisir eux-mêmes leur voie.” “Ne portez aucun jugement sur ce qui est bon ou mauvais.” Le divorce, la délinquance juvénile et l’impureté sexuelle connaissent un accroissement alarmant dans un nombre toujours plus grand de pays. Psychologues, psychiatres, ecclésiastiques et autres conseillers donnent leur avis, mais loin de renforcer l’unité familiale, un grand nombre d’entre eux excusent, voire encouragent l’impureté sexuelle en la présentant comme un moyen d’éviter les frustrations. Les mauvais fruits d’une telle attitude confirment ce principe: “Quoi que l’homme sème, c’est aussi ce qu’il moissonnera.”
L’HISTOIRE PROUVE L’IMPORTANCE DE LA FAMILLE
6. Comment ce qui se produisit dans la Grèce et la Rome antiques montre-t-il l’importance de la famille?
6 L’Histoire a donné sur le rôle important de la famille des leçons qui méritent qu’on y réfléchisse sérieusement. Ainsi, après avoir décrit (dans son livre The Story of Civilization, partie II) la désintégration de la famille dans la Grèce antique, l’historien Will Durant ajoute: “C’est principalement parce que la civilisation grecque s’est désagrégée de l’intérieur que la Grèce fut conquise par Rome.” Cet ouvrage montre que la force de Rome résidait aussi dans ses institutions familiales, mais que, dès lors que celles-ci se désagrégèrent du fait de l’impureté sexuelle, l’empire commença à décliner.
7. Pourquoi certains sujets de l’Empire romain avaient-ils une vie de famille heureuse, alors que d’autres rencontraient de sérieux problèmes?
7 En réalité, l’Histoire confirme cette déclaration très ancienne: “Il n’appartient pas à l’homme qui marche de diriger son pas.” Elle montre aussi qu’il existe une source de sagesse suprahumaine à laquelle on peut puiser des conseils pour assurer le bonheur de sa famille. Les historiens rapportent que, tandis que l’Empire romain était décadent, ‘les Juifs avaient une vie familiale exemplaire et que, à cause de leur piété et de leur décence, les petites communautés chrétiennes dérangeaient le monde païen engagé dans une course folle au plaisir’. (The Story of Civilization, partie III, page 366.) Pourquoi ces familles étaient-elles différentes? Parce qu’elles disposaient d’une source de conseils différente, la Bible. Dans la mesure où elles suivaient ses conseils, considérant qu’il s’agissait de la Parole de Dieu, elles étaient heureuses et paisibles. De tels résultats donnaient un sentiment de culpabilité aux Romains.
8. Pourquoi est-il bon de considérer la Bible pour résoudre des problèmes familiaux (Psaume 119:100-105)?
8 Les sentences citées précédemment sont d’ailleurs tirées de la Bible. C’est Jésus qui a dit qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. Divinement inspiré, l’apôtre Paul écrivit que nous récolterons ce que nous avons semé, et Jérémie, prophète de Dieu, déclara qu’il n’appartient pas à l’homme de diriger ses pas (Actes 20:35; Galates 6:7; Jérémie 10:23). Ces principes bibliques s’étant révélés exacts, Jésus put dire aussi: “La sagesse est apparue juste de par ses œuvres.” (Matthieu 11:19). Puisque les conseils de la Bible permettent vraiment de résoudre les problèmes familiaux, ne méritent-ils pas que nous les examinions avec respect?
9, 10. a) Pourquoi des conseils utiles et l’affection naturelle ne suffisent-ils pas pour mener une vie de famille heureuse? b) De quoi avons-nous également besoin (Révélation 4:11)?
9 Il est vrai qu’on compte aujourd’hui des milliers d’ouvrages sur le mariage et la vie de famille, et que la plupart d’entre eux renferment au moins quelques renseignements utiles. Pourtant, la vie de famille ne cesse de se dégrader. Il faut donc autre chose, quelque chose qui puisse donner la force de résister aux difficultés qui menacent actuellement le cercle familial. Si mari et femme ainsi que parents et enfants se témoignent une affection naturelle, la famille en sera sans doute affermie. Mais pour beaucoup de familles, cela ne suffit pas pour les maintenir unies lorsque surviennent de graves difficultés. Qu’est-ce qui fait donc défaut?
10 Il faut non seulement se sentir responsable vis-à-vis de son conjoint, de ses enfants, de ses parents et leur être très attaché, mais plus encore se sentir responsable vis-à-vis de Celui que la Bible appelle “le Père, à qui toute famille au ciel et sur la terre doit son nom”, oui, vis-à-vis de Jéhovah Dieu, l’Auteur du mariage et de la famille, le Créateur de l’humanité. — Éphésiens 3:14, 15.
DIEU S’INTÉRESSE À LA FAMILLE
11-13. Quel est le dessein de Dieu à l’égard de la terre et de la famille humaine?
11 Jéhovah Dieu donne donc des conseils sur la vie de famille parce qu’il connaît les besoins des hommes et il désire qu’ils soient heureux. Cependant, l’intérêt qu’il porte à la famille reflète chez lui un dessein plus grand, dessein que la Bible nous révèle. Elle montre que la terre n’est pas apparue par hasard, pas plus que nous d’ailleurs, mais que Jéhovah Dieu l’a créée pour qu’elle subsiste éternellement et pour qu’elle soit habitée. Le prophète Ésaïe écrivit: “Lui, celui qui l’a solidement établie, qui ne l’a pas créée pour rien, qui l’a formée pour être habitée.” — Ésaïe 45:18.
12 Pour réaliser ce dessein, Dieu créa le premier couple humain et lui donna l’ordre de fonder une famille: “Il les créa mâle et femelle. En outre, Dieu les bénit et Dieu leur dit: ‘Soyez féconds, et devenez nombreux, et remplissez la terre.’” (Genèse 1:27, 28). Le dessein de Dieu exigeait aussi que le premier couple et leurs descendants lui obéissent et qu’ils prennent soin de la terre. Nous lisons en Genèse 2:15: “Alors Jéhovah Dieu prit l’homme et l’installa dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour en prendre soin.” Avec le temps, les conditions qui existaient dans ce jardin devaient être étendues à toute la terre, et l’entretien de celle-ci et l’utilisation de ses ressources allaient donner aux humains des possibilités illimitées de s’instruire et de goûter au bonheur grâce au bon usage de leurs capacités.
13 Aujourd’hui, il y a plus de quatre milliards d’humains, mais ils n’accomplissent pas le dessein que Jéhovah avait en vue pour la terre. La majorité d’entre eux ne lui obéissent pas et ne prennent pas soin de la terre. Au contraire, ils la saccagent en polluant l’atmosphère, l’eau et le sol. En harmonie avec son dessein originel, Dieu a donc annoncé que non seulement il ferait cesser ce saccage, mais qu’il ‘saccagerait ceux qui saccagent la terre’. — Révélation 11:18.
QUESTIONS QUE NOUS DEVONS NOUS POSER
14. Pourquoi pouvons-nous être sûrs que le dessein de Dieu concernant la famille n’échouera pas?
14 Dieu montra que son dessein concernant la terre et la famille n’échouera pas, en disant: “La parole qui sort de ma bouche (...) ne retournera pas à moi sans résultats, mais, à coup sûr, elle exécutera ce à quoi j’ai pris plaisir.” (Ésaïe 55:11). Non seulement Dieu a institué la famille, mais il a donné des conseils grâce auxquels on peut la rendre heureuse. Un examen de ces conseils nous permettra de répondre aux questions vraiment importantes que nous ne manquons pas de nous poser au sujet de la famille.
15-17. a) Quelles sont, à votre avis, quelques-unes des questions importantes qui se posent à propos de la famille? b) Pourquoi est-il bon de trouver des réponses satisfaisantes à ces questions?
15 Par exemple, comment quelqu’un peut-il trouver le conjoint qui lui convient? Comment deux conjoints peuvent-ils tomber d’accord sur la façon de résoudre des problèmes épineux? Deux têtes valent mieux qu’une, certes, mais après concertation, laquelle des deux prendra la décision? Comment un mari peut-il gagner le respect de sa femme et pourquoi est-ce si important pour lui? Pourquoi une femme a-t-elle besoin de l’amour de son mari et que peut-elle faire pour se l’assurer?
16 Comment considérez-vous les enfants? Pour beaucoup, ils sont le symbole d’une certaine condition, une main-d’œuvre peu coûteuse, une assurance vieillesse ou tout simplement un fardeau. La Bible, elle, en parle comme d’une bénédiction. Qu’est-ce qui détermine si les enfants seront ceci ou cela? Quand faut-il commencer leur éducation? Faut-il les corriger? Si oui, dans quelle mesure et de quelle façon? Y a-t-il forcément un fossé des générations au sein de la famille? Peut-on le combler? Mieux encore, peut-on éviter qu’il se creuse?
17 Si vous trouvez une réponse satisfaisante à ces questions, vous aurez fait beaucoup pour assurer le bonheur de votre famille. Qui plus est, vous acquerrez l’assurance qu’il existe quelqu’un qui possède une force, une bonté et une sagesse incomparables, quelqu’un vers qui vous pourrez vous tourner chaque fois que vous en éprouverez le besoin et qui pourra conduire votre famille au bonheur éternel.
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Un excellent fondement pour votre mariageComment s’assurer une vie de famille heureuse
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Chapitre 2
Un excellent fondement pour votre mariage
1-3. Selon Matthieu 7:24-27, de quoi dépend la réussite de notre vie?
LA QUALITÉ d’une maison, d’une vie ou d’un mariage dépend du fondement sur lequel ils reposent. Dans une de ses illustrations, Jésus parla de deux hommes qui construisirent chacun leur maison, l’un, avisé, sur le roc, et l’autre, stupide, sur le sable. Quand survint une tempête et que des inondations et des vents frappèrent les deux maisons, celle qui était bâtie sur la masse rocheuse tint bon, mais celle qui était fondée sur le sable s’effondra.
2 Jésus ne donna pas cette illustration pour apprendre aux gens à construire une maison, mais pour souligner la nécessité de bâtir sa vie sur un bon fondement. En tant que messager de Dieu, il déclara: “Quiconque donc entend mes paroles et les met en pratique” est semblable à l’homme qui bâtit sur la masse rocheuse. Mais “quiconque entend mes paroles et ne les met pas en pratique” est semblable à celui qui bâtit sur le sable. — Matthieu 7:24-27.
3 Notez que, dans les deux cas, Jésus montre qu’il ne suffit pas d’entendre les sages conseils et de savoir ce qu’il faut faire. C’est la mise en pratique de ces conseils qui fait la différence entre la réussite et l’échec. “Si vous savez ces choses, heureux êtes-vous si vous les faites!” — Jean 13:17.
4. Que pouvons-nous apprendre du mariage du premier couple humain (Genèse 2:22 à 3:19)?
4 Ce principe s’applique assurément au mariage. Si nous lui donnons un fondement solide, il résistera aux difficultés de la vie. Mais où trouver cet excellent fondement? Auprès de Jéhovah Dieu, l’Auteur du mariage, qui unit Adam et Ève, le premier couple humain, en les déclarant mari et femme, après quoi il leur donna de sages directives pour leur bien. S’ils suivaient ces conseils, ils connaîtraient un avenir glorieux et éternel, alors que s’ils les rejetaient, ils n’auraient aucun avenir du tout. L’un et l’autre connaissaient bien les instructions divines, mais malheureusement ils permirent à l’égoïsme de les détourner de la voie de l’obéissance. Ils décidèrent de ne pas tenir compte de l’avertissement, ce qui entraîna la ruine de leur mariage et de leur vie, tout comme la tempête fait s’effondrer une maison bâtie sur le sable.
5-6. Quelle aide Dieu accorde-t-il aux personnes mariées et à celles qui envisagent de se marier?
5 C’est Jéhovah Dieu lui-même qui a uni le premier couple, mais aujourd’hui il laisse aux hommes et aux femmes la responsabilité de choisir leur conjoint. Toutefois, nous disposons toujours de ses sages conseils sur la façon de s’assurer une vie de famille heureuse. Il appartient évidemment à quiconque envisage de se marier de décider pour lui-même s’il suivra ou non ces conseils. En outre, Dieu nous montre dans sa Parole que nous pouvons lui demander de nous aider à prendre de bonnes décisions à ce sujet. — Jacques 1:5, 6.
6 Il est certain que les circonstances varient considérablement d’une région du globe à une autre. Dans de nombreux pays, les hommes et les femmes choisissent eux-mêmes leur conjoint, alors que dans d’autres ce sont les parents qui arrangent le mariage de leurs enfants, parfois par l’intermédiaire d’un “marieur”. Dans certaines régions, les parents ne donnent leur fille en mariage que moyennant un certain prix qui dépasse parfois les moyens du prétendant. Cependant, quelles que soient les circonstances, les conseils que donne la Bible peuvent contribuer à la réussite du mariage.
APPRENEZ D’ABORD À VOUS CONNAÎTRE
7-10. a) Quand quelqu’un envisage de se marier, que doit-il connaître de lui-même? Comment est-ce possible? b) Que dit la Bible quant à la valeur des raisons pour lesquelles on se marie?
7 Qu’attendez-vous du mariage? Quels sont vos besoins physiques, affectifs et spirituels? Qu’est-ce qui compte à vos yeux? Quels sont vos objectifs et comment entendez-vous les atteindre? Pour répondre à ces questions, vous devez bien vous connaître, ce qui n’est pas aussi facile qu’on pourrait le penser. Pour être capables de nous examiner nous-mêmes, il faut avoir une certaine maturité affective et, même dans ce cas, nous ne pouvons pas vraiment nous voir tels que nous sommes dans tous les domaines. C’est ce que montra l’apôtre Paul lorsqu’il écrivit en I Corinthiens 4:4: “Je n’ai conscience de rien qui témoigne contre moi. Néanmoins je n’apparais pas juste pour autant, mais celui qui me scrute, c’est Jéhovah.”
8 Un jour que le Créateur voulait faire comprendre à Job certains faits que ce dernier ne discernait pas, il lui dit: “Laisse-moi te questionner, et tu me renseigneras.” (Job 38:3). Quelques questions peuvent en effet nous aider à nous connaître et à découvrir nos mobiles. Interrogez-vous donc sur les raisons pour lesquelles vous désirez vous marier.
9 Souhaitez-vous vous marier pour satisfaire des besoins matériels, tels que la nourriture, le vêtement et le logement? Ce sont là des besoins fondamentaux communs à tous les hommes, comme le fait remarquer la Bible en ces termes: “Si donc nous avons nourriture et vêtement, nous nous contenterons de cela.” Et le désir sexuel? Il est, lui aussi, tout à fait naturel. “Il vaut mieux se marier que de brûler de désir.” (I Timothée 6:8; I Corinthiens 7:9). Ressentez-vous le besoin d’avoir un compagnon ou une compagne? Si Dieu institua le mariage, c’est, entre autres choses, pour cette raison-là et aussi pour que l’homme et la femme coopèrent à la réalisation d’une œuvre commune (Genèse 2:18; 1:26-28). L’accomplissement d’une œuvre excellente est une source de joie et mérite une récompense: “Que tout homme mange, et boive, et voie le bien pour tout son dur travail. C’est le don de Dieu.” — Ecclésiaste 3:13.
10 Les amoureux considèrent depuis très longtemps le cœur comme le symbole de leurs sentiments. Or, la Bible soulève cette question troublante au sujet du cœur: “Qui peut le connaître?” (Jérémie 17:9). Êtes-vous bien sûr de connaître votre cœur?
11. Quels sont les besoins affectifs fondamentaux qui doivent être satisfaits dans le mariage?
11 Bien souvent, l’attirance physique nous fait oublier d’autres besoins, affectifs ceux-là. Aussi, quand vous cherchez un conjoint, accordez-vous suffisamment d’importance à votre désir d’être compris, d’être l’objet de la bonté et de la compassion de celui ou de celle que vous épouserez? Chacun de nous éprouve le besoin d’avoir un compagnon intime à qui nous pouvons nous confier, nous ouvrir sans craindre d’être blessé, un compagnon qui ne nous fermera pas “la porte de ses tendres compassions”. (I Jean 3:17.) Pouvez-vous accorder tout cela à votre conjoint, et vous le rendra-t-il?
12. Pourquoi la satisfaction des besoins physiques et affectifs ne suffit-elle pas pour réussir son mariage?
12 Jésus déclara: “Heureux ceux qui sont conscients de leurs besoins spirituels.” (Matthieu 5:3). Quels sont vos besoins spirituels? Sont-ils liés à la recherche de la réussite professionnelle, de la richesse, des biens matériels? La poursuite de ces choses apporte-t-elle la paix intérieure et le contentement? Ce n’est généralement pas le cas. Il nous faut donc comprendre qu’il existe en chacun de nous une faim spirituelle que la satisfaction de nos besoins matériels n’apaise pas. Notre esprit nous incite à vouloir découvrir qui nous sommes, ce que nous sommes, pourquoi nous vivons sur la terre et où nous allons. Êtes-vous conscient de ces besoins spirituels et savez-vous comment les satisfaire?
LA COMPATIBILITÉ
13. Pour que votre mariage soit heureux, outre vos besoins personnels, que devez-vous également discerner?
13 Peut-être avez-vous compris quels sont les besoins du corps et de l’esprit, mais savez-vous si celui ou celle que vous projetez d’épouser les reconnaît? Pour être heureux, vous ne devez pas seulement être conscient de vos besoins personnels, mais discerner aussi ceux de votre futur conjoint. Vous désirez certainement son bonheur. D’ailleurs, quand un des conjoints est malheureux, l’autre l’est aussi.
14. Pourquoi y a-t-il souvent incompatibilité entre les conjoints?
14 Bien des conjoints ne sont pas heureux ensemble et finissent même par divorcer à cause de leur incompatibilité. Voilà un bien grand mot, mais ce qu’il signifie a une importance plus grande encore dans le mariage. En effet, si un homme et une femme ne sont pas faits pour vivre ensemble, leur vie commune sera très difficile. Cela nous rappelle une disposition miséricordieuse de la Loi mosaïque qui interdisait de mettre sous le même joug deux animaux de taille ou de force différentes, à cause des difficultés qui en résulteraient (Deutéronome 22:10). Il en va de même pour un homme et une femme qui, bien que liés par le mariage, seraient mal assortis. Si des conjoints ne s’intéressent pas aux mêmes choses, s’ils ont des goûts différents pour ce qui est du choix des amis et des distractions et s’ils n’ont rien ou presque en commun, c’est alors que leur union est soumise à rude épreuve.
15, 16. Quelles sont quelques-unes des choses dont doivent discuter les futurs époux avant le mariage, et de quelle façon?
15 La Bible déclare: “Les plans échouent là où il n’y a pas d’entretiens confidentiels.” (Proverbes 15:22). Si vous envisagez le mariage, avez-vous parlé avec votre futur conjoint de certaines questions pratiques? Par exemple, quelles conséquences l’emploi du mari aura-t-il sur la vie du ménage? C’est de son emploi que dépendra votre lieu de résidence ainsi que l’argent dont vous disposerez pour faire face aux besoins quotidiens. Qui tiendra les cordons de la bourse? Faudra-t-il que la femme travaille, et est-ce souhaitable? Quels rapports aurez-vous l’un et l’autre avec votre belle-famille et avec vos beaux-parents en particulier? Que pense chacun des futurs mariés de la sexualité, des enfants et de l’éducation de ces derniers? L’un des conjoints voudra-t-il dominer l’autre, ou vos rapports seront-ils empreints d’une tendre considération l’un pour l’autre?
16 Pouvez-vous discuter ensemble calmement et raisonnablement de toutes ces questions et de bien d’autres encore, et les régler de façon satisfaisante pour l’un comme pour l’autre? Êtes-vous capables d’aborder et de résoudre ensemble les problèmes tout en maintenant toujours libre la ligne de communication entre vous? En effet, une bonne communication est la sauvegarde d’un mariage heureux.
17-19. Pourquoi le milieu familial dont nous sommes issus joue-t-il un rôle dans la compatibilité des deux époux?
17 Il existe généralement une plus grande compatibilité entre deux personnes d’un même milieu. Voici ce que déclare le livre Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible (angl.), à la page 1114, au sujet du mariage dans les temps bibliques:
“Il semble que l’homme avait coutume de choisir sa femme dans sa parenté ou dans sa tribu. C’est ce qui ressort des paroles que Laban adressa à Jacob: ‘Il vaut mieux que je te la donne [ma fille] que de la donner à un autre homme.’ (Gen. 29:19). Ce principe était notamment suivi par les adorateurs de Jéhovah, tel Abraham qui envoya chercher une femme pour son fils Isaac dans son propre pays, parmi les membres de sa parenté, plutôt que de choisir une des filles des Cananéens au milieu desquels il habitait (Gen. 24:3, 4).”
18 Cela ne signifie évidemment pas qu’il serait bon, de nos jours, d’épouser un parent proche, car une telle union pourrait provoquer des problèmes d’ordre génétique et engendrer un enfant anormal. Toutefois, notre milieu familial contribue dans une large mesure à l’édification de notre sens des valeurs. La conduite et les pensées de l’enfant et de l’adolescent sont forcément influencées par l’atmosphère familiale. Quand deux personnes viennent du même milieu, il leur est donc généralement plus facile “de croître dans le même sol et de s’épanouir sous le même climat”. Cela ne veut pas dire qu’il est impossible à deux conjoints d’origines et de milieux différents de s’adapter l’un à l’autre et de réussir leur mariage, surtout s’ils ont atteint tous les deux la maturité affective.
19 Évidemment, il serait utile, non seulement de faire connaissance avec la famille de votre futur conjoint, mais aussi de voir quels rapports celui-ci entretient avec ses parents, ses frères et ses sœurs. En outre, quelle est son attitude envers les personnes âgées? S’intéresse-t-il aux petits enfants?
20, 21. Comment devrait-on considérer les défauts de celui ou de celle qu’on envisage d’épouser?
20 Toutefois, quelles que soient les précautions que vous preniez, rappelez-vous que la compatibilité entre deux personnes n’est jamais parfaite. Chacun a ses défauts, et si certains peuvent être discernés avant le mariage, d’autres ne deviendront évidents qu’après. Alors?
21 Eh bien, ce ne sont pas les défauts par eux-mêmes qui font échouer un mariage, mais la façon dont chaque conjoint réagit aux défauts de l’autre. Êtes-vous capable de reconnaître que les qualités de votre futur conjoint l’emporteront sur ses défauts, ou bien ne voyez-vous que ce qui ne va pas et êtes-vous toujours en train de le ressasser? Êtes-vous assez souple pour accepter de faire des concessions, conscient que vous-même avez besoin qu’on en fasse aussi pour vous? L’apôtre Pierre déclara: “L’amour couvre une multitude de péchés.” (I Pierre 4:8). Éprouvez-vous ce genre d’amour pour celui ou celle que vous projetez d’épouser? Sinon, il est préférable de renoncer à ce mariage.
“JE PEUX LE CHANGER”
22-24. Pourquoi est-il peu sage d’épouser quelqu’un en se fondant sur sa promesse de changer ou en se disant qu’on essaiera de le changer?
22 Peut-être vous dites-vous: “Je peux le [ou la] changer.” Mais de qui êtes-vous amoureux? De la personne telle qu’elle est ou bien telle que vous pensez pouvoir la modeler? Il est déjà bien difficile de changer soi-même, à plus forte raison de changer les autres. Il est vrai que les vérités puissantes de la Parole de Dieu peuvent transformer quelqu’un en l’incitant à se “défaire de la vieille personnalité” et à être renouvelé dans la force qui incline son esprit (Éphésiens 4:22, 23). Toutefois, méfiez-vous de celui ou de celle qui vous promet de changer pour vous du jour au lendemain. S’il est possible de corriger ou d’abandonner de mauvaises habitudes, cela prend généralement des mois, voire des années. Nous ne pouvons pas non plus ignorer le fait que nos traits héréditaires et notre environnement nous ont forgé un certain caractère et nous ont modelés de sorte que nous avons chacun notre propre individualité. L’amour véritable nous incitera à nous aider l’un l’autre à nous améliorer et à surmonter nos faiblesses, mais il ne nous poussera pas à forcer notre conjoint à adopter un comportement artificiel qui étoufferait sa personnalité.
23 Certains se sont fait une idée de la femme ou du mari idéal et chaque fois qu’ils s’éprennent de quelqu’un, ils veulent absolument le faire coïncider avec cette image. Il n’est évidemment pas possible de satisfaire aux exigences d’un tel rêve, mais c’est cependant ce que ces personnes amoureuses s’acharnent à obtenir coûte que coûte de l’être aimé. Quand leur tentative échoue, elles sont déçues et cherchent ailleurs l’âme sœur qu’elles ne trouveront jamais, car elles sont en quête d’un être chimérique qui n’existe que dans leur imagination. De telles personnes ne sont pas des conjoints souhaitables.
24 Comme la plupart d’entre nous, notamment les jeunes gens, vous avez peut-être eu de tels rêves. Mais lorsque nous acquérons une plus grande maturité affective, nous comprenons qu’il faut rejeter ces fantasmes. La réalité et non l’utopie, voilà ce qui compte dans le mariage.
25. Quelle est la différence entre l’amour véritable et la passion éphémère?
25 L’amour véritable n’est pas aussi aveugle que beaucoup le prétendent. S’il couvre une multitude de défauts, il ne les ignore pas. C’est la passion éphémère, et non l’amour, qui est aveugle et qui refuse d’envisager les difficultés que d’autres voient venir. Elle étouffe même les doutes les plus tenaces. Mais, soyez-en sûr, ces derniers resurgiront par la suite. Si vous fermez les yeux sur certaines choses déplaisantes pendant vos fiançailles, vous les retrouverez à coup sûr après le mariage. Nous avons naturellement tendance à nous montrer sous notre meilleur jour à ceux à qui nous aimerions plaire ou que nous voulons séduire, mais à la longue nous nous montrons sous notre jour véritable. Accordez-vous donc suffisamment de temps pour bien connaître celui ou celle que vous projetez d’épouser et ayez l’honnêteté de vous montrer vous-même tel que vous êtes. Le conseil suivant de l’apôtre, consigné en I Corinthiens 14:20, peut aussi s’appliquer à ceux qui désirent se marier: “Ne devenez pas des petits enfants (...); par contre, sous le rapport des facultés de compréhension, devenez des adultes.”
LE MARIAGE EST UN ENGAGEMENT
26. D’après les Écritures, quel genre d’engagement est le mariage (Romains 7:2, 3)?
26 Il faut réfléchir sérieusement aux engagements qui découlent du mariage. Si l’un ou l’autre des époux n’est pas fermement décidé à respecter ses engagements, leur mariage reposera sur un fondement branlant. De nos jours, dans de nombreuses parties du monde, des mariages se défont aussi vite qu’ils se font. Pourquoi? Parce que bien souvent les nouveaux mariés ne se sentent pas moralement engagés, mais se disent que, si ça ne marche pas, ils se sépareront. Dans ces conditions, un mariage est pratiquement voué à l’échec dès le départ et il sera plutôt une source de chagrin que de bonheur. La Bible montre au contraire que ceux qui se marient s’unissent pour la vie. À propos d’Adam et Ève, le premier couple humain, Dieu déclara qu’ils devaient “devenir une seule chair”. (Genèse 2:18, 23, 24.) L’homme ne devait avoir qu’une femme, et la femme un seul mari. Le Fils de Dieu réaffirma ce principe lorsqu’il déclara: “Ils ne sont plus deux, mais une seule chair. En conséquence, ce que Dieu a mis sous le même joug, que l’homme ne le sépare pas!” L’infidélité conjugale serait le seul motif valable pour rompre les liens du mariage. — Matthieu 19:3-9.
27-29. a) Qu’est-ce qu’une femme devrait rechercher chez son futur mari? b) Qu’est-ce qu’un homme ferait bien de rechercher chez sa future femme?
27 Le mariage est donc une chose sérieuse, et la femme qui veut réussir le sien fera bien d’épouser un homme qu’elle puisse respecter, c’est-à-dire un homme stable et équilibré, doté d’un bon jugement, capable d’endosser ses responsabilités et assez mûr pour accepter des remarques constructives. Posez-vous ces questions: Saura-t-il pourvoir aux besoins de notre famille? Sera-t-il un bon père pour les enfants qui naîtront de notre union? A-t-il des principes moraux élevés, de sorte que nous sommes tous les deux fermement résolus à garder le mariage honorable et le lit conjugal sans souillure? Se montre-t-il humble et modeste, ou est-il au contraire orgueilleux, têtu et désireux d’afficher son autorité, s’imaginant qu’il a toujours raison et refusant de discuter raisonnablement des problèmes? Si vous fréquentez un tel garçon suffisamment longtemps avant de vous marier, vous serez en mesure de discerner ce genre de choses, surtout si vous basez votre jugement sur les principes bibliques.
28 De même, l’homme qui a à cœur de réussir son mariage cherchera une femme qu’il puisse aimer comme sa propre chair et qui soit pour lui une aide et une compagne dans son foyer (Genèse 2:18). Une bonne maîtresse de maison doit manifester de nombreuses qualités et assumer diverses responsabilités. Elle doit avoir notamment des talents de cuisinière, de décoratrice, d’économe, de mère et d’enseignante. Son rôle, qui peut être créatif et stimulant, lui offre de nombreuses possibilités de se développer et de se réaliser. Une bonne épouse, comme un mari capable, est travailleuse. “Elle surveille les faits et gestes de sa maisonnée, et elle ne mange pas le pain de la paresse.” — Proverbes 31:27.
29 Oui, le jeune homme comme la jeune fille font bien de réfléchir à ce qu’ils constatent chez la personne qu’ils envisagent d’épouser: Est-elle ou non soignée de sa personne et ordonnée? Est-elle travailleuse ou paresseuse, raisonnable et attentionnée, ou, au contraire, têtue et égoïste? Est-elle économe ou dépensière? Ses facultés intellectuelles permettront-elles d’avoir des conversations intéressantes et de s’enrichir spirituellement, ou bien manifeste-t-elle une paresse mentale qui rendra la vie commune routinière et monotone, avec pour seule occupation la satisfaction des besoins physiques quotidiens?
30, 31. Pourquoi une conduite immorale pendant les fiançailles peut-elle nuire ultérieurement à la réussite d’un mariage?
30 Pour réussir son mariage, il faut, entre autres conditions fondamentales, se respecter sincèrement l’un l’autre. Ce respect doit être manifeste lorsque des jeunes gens échangent des gestes affectueux durant leurs fiançailles. Une familiarité excessive ou une passion incontrôlée peuvent altérer la qualité de leurs rapports avant même leur mariage. Loin d’être un bon fondement pour un mariage, les relations sexuelles avant celui-ci révèlent une indifférence égoïste au bonheur futur de son partenaire. La passion brûlante qui semble pour un temps forger des liens indestructibles peut se refroidir rapidement et, au bout de quelques semaines, voire de quelques jours, réduire un mariage en cendres. — Voyez le récit de la passion d’Amnon pour Tamar rapporté en II Samuel 13:1-19.
31 Quand des fiancés cèdent à la passion, par la suite des doutes peuvent surgir dans leur esprit quant aux mobiles qui ont réellement incité leur conjoint à se marier. Était-ce simplement pour trouver un exutoire à sa passion, ou bien parce qu’il désirait sincèrement partager sa vie avec une personne qu’il appréciait et aimait vraiment? Quiconque manque de maîtrise de soi avant le mariage risque fort d’en manquer également après, ce qui aura pour conséquences l’infidélité et le chagrin (Galates 5:22, 23). Des jeunes mariés qui ont commis la fornication pendant leurs fiançailles peuvent en garder des souvenirs pénibles au point d’être incapables de trouver leur équilibre affectif en tant que couple.
32. Comment une conduite immorale pendant les fiançailles peut-elle nuire à nos relations avec Dieu?
32 Chose plus grave encore, la conduite immorale nuit à nos rapports avec le Créateur, alors que nous avons tant besoin de son aide. “Car ce que Dieu veut, c’est votre sanctification, que vous vous absteniez de la fornication; (...) que personne en cette matière n’aille jusqu’à nuire à son frère [ou, bien sûr, à sa sœur] et à léser ses droits (...). Ainsi donc, celui qui fait peu de cas, ne fait pas peu de cas d’un homme, mais de Dieu, qui met en vous son esprit saint.” — I Thessaloniciens 4:3-8.
UN FONDEMENT SUR LE ROC
33, 34. Lorsqu’il s’agit de choisir un conjoint, quelles qualités, selon les Écritures, sont bien plus importantes que l’apparence physique?
33 Fonderez-vous votre foyer, votre famille, sur le roc ou sur le sable? Cela dépendra dans une certaine mesure de la sagesse avec laquelle vous aurez choisi votre conjoint. La beauté et l’attrait sexuel ne suffisent pas. Ils ne peuvent compenser l’incompatibilité mentale et spirituelle. Par contre, les conseils de la Parole de Dieu vous permettront de donner un fondement solide à votre mariage.
34 La Bible montre que la personnalité profonde d’une personne est plus importante que son apparence. Divinement inspiré, le livre des Proverbes déclare: “Le charme peut être mensonger, et la beauté peut être vaine; mais la femme qui craint Jéhovah, voilà celle qui se procure des louanges.” (Proverbes 31:30). L’apôtre Pierre, qui était marié, dit que “la personne cachée du cœur” et “l’esprit calme et doux” ont “une grande valeur aux yeux de Dieu”. (I Pierre 3:4.) En imitant Dieu, qui ‘ne regarde pas à l’apparence’, nous éviterons de nous laisser exagérément influencer par l’apparence physique d’un conjoint éventuel. — I Samuel 16:7.
35, 36. a) Pourquoi est-il important d’épouser une personne qui croit en Dieu et en sa Parole? b) Dans quelle mesure souhaitez-vous voir votre futur conjoint manifester cette foi?
35 Le sage roi Salomon, qui réfléchit beaucoup sur la vie, arriva à cette conclusion: “Crains le vrai Dieu et garde ses commandements. Car c’est là toute l’obligation de l’homme.” (Ecclésiaste 12:13). Il était expressément interdit aux Israélites, qui s’étaient engagés par une alliance à se soumettre à la Loi de Dieu, de se marier avec des personnes qui ne pratiquaient pas leur culte, de peur qu’elles ne les détournent du vrai Dieu. “Tu ne devras pas t’allier par mariage avec elles. Tu ne devras pas donner ta fille à son fils et tu ne devras pas prendre sa fille pour ton fils. Car il détournera ton fils de ma suite, et ils serviront assurément d’autres dieux.” — Deutéronome 7:3, 4.
36 Pour des raisons similaires, les membres de la congrégation chrétienne, qui sont entrés dans une “nouvelle alliance” avec Dieu, sont exhortés à se marier “dans le Seigneur seulement”. (Jérémie 31:31-33; I Corinthiens 7:39.) Loin de refléter un esprit de bigoterie, ce conseil est en fait dicté par la sagesse et l’amour. En effet, rien ne peut mieux consolider les liens du mariage qu’un attachement commun au Créateur. Si vous épousez quelqu’un qui exerce la foi en Dieu, qui croit en sa Parole et qui la comprend comme vous, alors vous pourrez tous les deux vous tourner vers la même autorité pour recevoir des conseils. Cela ne vous semble peut-être pas de la plus haute importance, pourtant “ne vous laissez pas égarer. Les mauvaises compagnies gâtent les saines habitudes”. (I Corinthiens 15:33.) Même si vous choisissez votre conjoint au sein de la congrégation chrétienne, il serait bon de vous assurer que cette personne sert bien Jéhovah de tout son cœur et qu’elle n’est pas de ceux qui essaient de vivre à la limite du christianisme, tout en étant attirés par la mentalité et les habitudes du monde. On ne peut marcher avec Dieu et courir avec le monde. — Jacques 4:4.
37, 38. a) Pourquoi faut-il éviter de se fréquenter ou de se marier à la hâte? b) Les conseils de qui les candidats au mariage feront-ils bien d’écouter?
37 Jésus posa cette question: “Qui d’entre vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assoit pas d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer? Sinon, il pourrait en poser les fondements mais se trouver incapable de l’achever.” (Luc 14:28, 29). Ce principe peut aussi s’appliquer au mariage. Puisque Dieu considère le mariage comme une union pour la vie, il serait certainement peu sage de choisir hâtivement son conjoint. Soyez bien sûr, vous-même, que vous êtes disposé à achever ce que vous avez entrepris. Même les fréquentations ne doivent pas être considérées à la légère, comme s’il s’agissait d’un divertissement. Jouer avec les sentiments d’une autre personne est un sport cruel qui peut causer du chagrin et des blessures morales durables. — Proverbes 10:23; 13:12.
38 Les jeunes gens réfléchis qui envisagent le mariage feront bien d’écouter les conseils de personnes plus âgées, notamment de celles qui montrent qu’elles se soucient de leur bonheur. Job 12:12 nous rappelle la valeur de ce conseil par la question suivante: “N’est-ce pas chez les hommes d’âge que se trouve la sagesse et dans la longueur des jours l’intelligence?” Écoutez la voix des expérimentés et par-dessus tout ‘confiez-vous en Jéhovah de tout votre cœur et ne vous appuyez pas sur votre propre intelligence. Dans toutes vos voies tenez compte de lui, et lui, il rendra droits vos sentiers’. — Proverbes 3:5, 6.
39. Pourquoi la Bible peut-elle être utile à ceux qui sont déjà mariés?
39 Beaucoup de ceux qui lisent ces paroles sont peut-être mariés. Mais bien qu’ils aient déjà posé dans une certaine mesure les fondements de leur mariage, la Bible peut les aider à apporter des changements utiles là où le besoin s’en fait sentir. Quel que soit l’état de votre mariage, vous pouvez l’améliorer en méditant sur les conseils que nous donne le Créateur pour mener une vie de famille heureuse.
[Illustration, page 12]
Votre mariage résistera-t-il à la tempête?
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Après le jour des nocesComment s’assurer une vie de famille heureuse
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Chapitre 3
Après le jour des noces
1. Comment le genre de coopération décrit en Ecclésiaste 4:9, 10 peut-il être utile dans un mariage?
LE JOUR des noces est maintenant passé. Votre conjoint et vous formez désormais une nouvelle unité familiale, un nouveau foyer. Votre bonheur est-il complet? Vous n’êtes plus seul, car vous avez un conjoint en qui vous pouvez vous confier et avec qui vous pouvez partager vos joies ainsi que vos soucis. Les paroles suivantes consignées en Ecclésiaste 4:9, 10 se vérifient-elles dans votre cas? “Deux valent mieux qu’un, car ils ont un bon salaire pour leur dur travail. Car si l’un d’eux vient à tomber, l’autre peut relever son compagnon. Mais qu’adviendra-t-il de celui qui est seul et qui tombe, quand il n’y a pas de second pour le relever?” Votre union s’épanouit-elle grâce à une telle coopération? Il faut généralement du temps et des efforts pour cela, et malheureusement de nombreux couples ne connaissent jamais ce bonheur.
2, 3. a) À quelles réalités de la vie se trouve-t-on confronté aussitôt après le mariage? b) Pourquoi est-il naturel de s’attendre à devoir opérer certains changements après son mariage?
2 En général, dans les histoires d’amour, toute la difficulté consiste à réunir l’homme et la femme qui s’aiment. Ensuite, ils vivent heureux. Mais, dans la réalité, la vraie gageure consiste à vivre heureux ensemble, jour après jour. Après l’euphorie du jour des noces commence le train-train quotidien: il faut se lever tôt, partir au travail et faire les courses, la cuisine, la vaisselle, le ménage, etc.
3 Le mariage exige des efforts d’adaptation. En effet, le jour des noces vous aviez l’un et l’autre au moins un certain nombre d’aspirations et d’espérances qui n’étaient ni très réalistes ni très réalisables. Si, au bout de quelque temps, elles ne se matérialisent pas, vos espoirs peuvent faire place à une certaine déception. Mais n’oubliez pas que votre vie est complètement changée. Vous ne vivez plus tout seul ou au sein d’une famille avec laquelle vous avez habité toute votre vie. Désormais, vous vivez avec une autre personne et vous vous apercevez peut-être que vous ne la connaissez pas aussi bien que vous le pensiez. Vous avez un nouvel emploi du temps, peut-être un nouveau travail, votre budget n’est plus le même et vous devez vous habituer à de nouveaux amis et à votre belle-famille. La réussite de votre mariage et votre bonheur vont dépendre de la bonne volonté que vous mettrez à vous adapter.
ÊTES-VOUS SOUPLE?
4. Quels principes des Écritures peuvent aider les nouveaux mariés à s’adapter l’un à l’autre (I Corinthiens 10:24; Philippiens 4:5)?
4 D’aucuns ont du mal à se montrer souples parce qu’ils sont orgueilleux. Mais, comme le déclare la Bible, “avant la ruine, il y a l’orgueil, et avant la chute, la présomption”. L’entêtement peut avoir des conséquences désastreuses (Proverbes 16:18, Dhorme). Jésus exhorta ses auditeurs à se plier à la volonté des autres et à leur céder volontiers. Il déclara: “Si quelqu’un veut (...) prendre ton vêtement de dessous, abandonne-lui aussi ton vêtement de dessus; et si quelqu’un (...) te réquisitionne pour un mille, fais deux milles avec lui.” Au lieu de vous disputer avec vos proches, “pourquoi, comme le dit Paul, ne vous laissez-vous pas plutôt faire du tort”? (Matthieu 5:40, 41; I Corinthiens 6:7.) Si les chrétiens sont prêts à faire de tels sacrifices pour rester en paix avec leurs semblables, deux nouveaux mariés, amoureux l’un de l’autre, devraient à plus forte raison être capables d’opérer les changements nécessaires pour que leur nouvelle union soit une réussite.
5. De quelle façon peut-on développer une attitude d’esprit positive ou négative à l’égard de son conjoint?
5 Notre bonheur ou notre malheur dépend souvent de notre attitude. Vos efforts tendront-ils à vous rendre heureux ou malheureux? Allez-vous fixer votre esprit sur le côté positif ou sur le côté négatif des choses? La jeune épouse se dit-elle: “Maintenant que nous sommes mariés, qu’est-il advenu de l’homme sentimental qui m’emmenait souvent dans des endroits intéressants et qui aimait passer du temps avec moi? Il s’est installé dans la routine, et je fais partie du décor. Ce n’est plus l’homme que j’ai connu naguère.” Ou bien comprend-elle avec reconnaissance que maintenant son mari travaille dur pour pourvoir aux besoins de sa famille? Le nouveau marié, pour sa part, remarque-t-il que sa femme est très occupée à faire la cuisine et le ménage, qu’elle est parfois bien fatiguée et qu’elle n’a plus autant de temps pour se pomponner? Ou bien se dit-il: “Qu’est devenue la jolie fille que j’ai épousée? Elle n’est plus la même maintenant qu’elle m’a bien à elle.”
6. Quand un mari et sa femme coopèrent vraiment à la réussite de leur mariage, quel effet cela produit-il sur leurs rapports mutuels?
6 Les deux époux devraient être assez mûrs pour comprendre que ni l’un ni l’autre n’ont assez de temps ni de force pour faire tout ce qu’ils faisaient avant leur mariage. C’est maintenant le moment de se montrer souple et d’endosser sa part de responsabilité dans la bonne marche du ménage, attitude qui vous procurera une satisfaction profonde. Rappelez-vous que si un seul conjoint peut faire échouer un mariage, il faut être deux pour le mener à bien. Réussir son mariage est un exploit, ce qui signifie accomplir quelque chose en dépit des difficultés. Lorsque vous participez tous les deux à cette entreprise, chacun de vous est associé à sa réussite. Vos efforts combinés pour atteindre un but commun vous lient l’un à l’autre; ils vous rapprochent, si bien que vous ne faites plus qu’un. Avec le temps, vos efforts créeront un lien d’amour qui surpassera tout ce que vous avez pu imaginer avant votre mariage. Quand on connaît un tel bonheur unificateur, c’est avec plaisir que l’on s’adapte au caractère de son conjoint.
7. Quand est-il bon de céder lorsqu’il faut faire un choix?
7 L’orgueil s’estompe dans la mesure où l’amour grandit, et on trouve du bonheur non seulement à donner, mais aussi à céder ou à renoncer à quelque chose dans la mesure évidemment où il n’est pas question de principes, mais de préférences personnelles touchant, par exemple, l’achat d’un objet pour la maison ou vos projets de vacances. Quand chacun montre qu’il s’intéresse au bonheur de l’autre, le couple commence à refléter l’état d’esprit défini en ces termes par l’apôtre Paul: “Veillant non seulement par intérêt personnel à vos affaires à vous, mais encore, par intérêt personnel, à celles des autres.” — Philippiens 2:4.
UNE ATTITUDE RAISONNABLE À L’ÉGARD DE LA SEXUALITÉ
8, 9. Quel est le point de vue des Écritures sur les relations sexuelles?
8 La Bible parle des relations sexuelles sans pudibonderie. En termes poétiques, elle décrit le ravissement qu’elles devraient procurer aux deux conjoints, tout en insistant sur le fait qu’elles doivent se limiter aux seuls couples mariés. Voici ce que nous lisons en Proverbes 5:15-21:
“Bois l’eau de ta propre citerne, et celles qui ruissellent du milieu de ton propre puits. Tes fontaines se disperseraient-elles au-dehors, et sur les places publiques tes ruisseaux d’eau? Qu’ils soient pour toi seul, et non pour des étrangers avec toi! Que ta source d’eau soit bénie, et réjouis-toi avec l’épouse de ta jeunesse, biche aimable et charmante chèvre des montagnes. Que ses seins t’enivrent en tout temps! Sois constamment grisé par son amour. Pourquoi donc, mon fils, serais-tu grisé par une femme étrangère et étreindrais-tu le sein d’une étrangère? Car les voies de l’homme sont devant les yeux de Jéhovah, et il considère toutes ses pistes.”
9 Toutefois, on aurait tort d’exagérer l’importance des rapports charnels au point de considérer que la réussite d’un mariage dépend essentiellement de la vie sexuelle du couple, ou que celle-ci peut compenser de graves manquements dans d’autres domaines de la vie conjugale. L’immense quantité de livres et de films ainsi que l’énorme publicité qui exaltent le sexe, le plus souvent dans le but d’éveiller des désirs érotiques, laissent entendre que la sexualité a une importance capitale. Toutefois, ce n’est pas le point de vue de la Parole de Dieu qui recommande la maîtrise de soi dans tous les domaines de la vie. Même à l’intérieur du mariage, un usage effréné des facultés sexuelles peut mener à certaines pratiques qui nuiraient à la qualité des relations conjugales. — Galates 5:22, 23; Hébreux 13:4.
10. Quelles choses est-il bon de considérer pour parvenir à une bonne entente sexuelle?
10 Il est souvent difficile de parvenir à une bonne entente sexuelle, et cela peut demander du temps aux nouveaux mariés. C’est le plus souvent à cause du manque d’expérience et de discernement quant aux besoins de son partenaire. Il peut donc être utile, avant le mariage, d’avoir une conversation à ce sujet avec une personne mariée digne de confiance. Sachez que si l’homme et la femme sont différents physiquement, ils le sont aussi sur le plan affectif. Il est important de se rappeler qu’une femme a besoin de tendresse. D’autre part, il ne faudrait pas adopter une attitude négative à l’égard des rapports sexuels par excès de pudeur ou par pruderie ni penser qu’ils ont quelque chose de honteux. L’homme ne doit pas non plus agir en conquérant, comme cela arrive quelquefois. “Que le mari rende à la femme son dû”, déclare la Bible, et “que la femme aussi agisse de même envers son mari”. Ce faisant, il convient de mettre en pratique le principe biblique suivant: “Que chacun continue à chercher, non pas son avantage personnel, mais celui d’autrui.” Si les deux conjoints se témoignent un tel amour et ont le désir de se plaire l’un à l’autre, ils parviendront à une bonne entente dans leurs rapports sexuels. — I Corinthiens 7:3; 10:24.
NE VOUS MONTREZ PAS DÉSAGRÉABLE, MÊME SI VOUS N’ÊTES PAS D’ACCORD
11-13. Que faut-il se rappeler pour éviter que des désaccords aboutissent à la rupture?
11 Il n’existe pas sur la terre deux individus qui soient absolument identiques. Nous sommes tous nettement différents les uns des autres, ce qui signifie qu’il n’y a pas deux personnes qui puissent toujours être d’accord sur tout. Si la plupart des désaccords sont sans importance, quelques-uns peuvent être néanmoins très graves. Dans certains foyers, les discordes provoquent rapidement des cris, des bousculades et des coups, quand on ne se lance pas des objets à la figure. Parfois l’un ou l’autre des conjoints doit quitter le foyer pour quelques jours ou pour quelques semaines, ou alors les époux cessent de s’adresser la parole. En réalité, on peut très bien ne pas être d’accord sans en arriver là. Comment? En considérant en face une vérité fondamentale.
12 Nous sommes tous imparfaits; nous avons tous des défauts qui, malgré nos meilleures intentions, finissent toujours par se manifester. Voici ce que l’apôtre Paul constata concernant sa propre personne: “Le bien que je souhaite je ne le fais pas, mais le mal que je ne souhaite pas, voilà ce que je pratique.” (Romains 7:19). Nos premiers parents nous ayant transmis le péché, la perfection est hors de notre portée. Alors, “qui peut dire: ‘J’ai purifié mon cœur, je suis devenu pur de mon péché.’” — Proverbes 20:9; Psaume 51:5; Romains 5:12.
13 Nous acceptons et nous excusons nos propres défauts. Alors, ne pouvons-nous pas agir de même envers notre conjoint? Nous reconnaissons sans peine que nous sommes pécheurs, mais sommes-nous réticents lorsqu’il s’agit de reconnaître une faute en particulier? Avons-nous assez de discernement pour comprendre que ce peu d’empressement à admettre ses torts est le propre de tous les humains, donc de notre conjoint, et cela nous rend-il plus compréhensif à son égard? Le livre des Proverbes déclare: “La perspicacité d’un homme ralentit assurément sa colère, et c’est une beauté chez lui que de passer sur la transgression.” Vous souscrivez certainement, comme pratiquement tout le monde, à la “règle d’or” que Jésus énonça en ces termes dans son célèbre Sermon sur la montagne: “Donc, tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, vous devez, vous aussi, le faire de même pour eux.” La plupart des gens louent ces paroles, mais bien peu les mettent en pratique. Pourtant, l’application sincère de cette “règle d’or” permettrait de résoudre les problèmes des relations humaines, y compris ceux des couples. — Proverbes 19:11; Matthieu 7:12.
14, 15. a) Que risque-t-il d’arriver si on compare, à son désavantage, son conjoint à une autre personne? b) Au sujet de quoi fait-on parfois ces comparaisons inconsidérées?
14 Chacun de nous désire être considéré et traité comme un individu à part entière. Ainsi, comment réagissons-nous quand on nous compare, à notre désavantage, à quelqu’un d’autre qui est meilleur ou plus capable que nous? Généralement, cela nous blesse ou nous éprouvons un certain ressentiment. Nous nous disons en quelque sorte: “Mais MOI, je ne suis pas un tel.” En règle générale, de telles comparaisons ont sur nous un effet négatif parce que nous désirons être traités avec compréhension.
15 Illustrons notre propos. Maris, félicitez-vous votre femme pour le repas qu’elle a préparé, ou vous plaignez-vous qu’elle ne cuisine pas aussi bien que votre mère? Mais savez-vous seulement comment votre mère cuisinait quand elle était jeune mariée? Votre femme s’y prend peut-être mieux qu’elle à son âge. Laissez-lui le temps de se familiariser avec ses nouvelles tâches et de devenir habile. Et vous, femmes, reprochez-vous à votre mari de ne pas gagner autant d’argent que votre père? Mais que gagnait ce dernier au début de son mariage? D’ailleurs, cela n’a pas d’importance. Ce qui compte, c’est l’aide que vous apportez à votre mari. Vous levez-vous le matin pour lui préparer son petit déjeuner avant qu’il parte au travail, afin de lui montrer que vous appréciez et soutenez ses efforts? L’un ou l’autre d’entre vous est-il toujours en train de critiquer la famille de son conjoint ou n’est-il jamais d’accord sur le choix des amis ou des distractions? De tels motifs de discorde peuvent se présenter. Que ferez-vous alors?
16. Pourquoi la théorie selon laquelle les querelles violentes aident à résoudre certains problèmes est-elle dangereuse?
16 Selon certains psychologues modernes, les querelles aident à résoudre les problèmes. Voici leur théorie: les frustrations s’accumulent et créent une tension telle qu’elles finissent par provoquer une violente querelle. Dans la chaleur de la dispute, on ressort des rancunes longtemps contenues, ce qui est un bon moyen de s’en débarrasser. Il s’agit donc, toujours d’après ces psychologues, de laisser mijoter les frustrations en nous-mêmes jusqu’au moment où elles débordent. Toutefois, il y a de fortes chances qu’une telle explosion soudaine vous fasse dire des choses que vous ne pensez pas vraiment, ce qui infligera des blessures incurables à votre conjoint. Le mal que vous pouvez lui faire peut être si profond qu’il créera entre vous une barrière infranchissable. Proverbes 18:19 nous donne cet avertissement: “Un frère contre qui l’on a transgressé est plus qu’une ville forte; et il y a des disputes qui sont comme la barre d’une tour d’habitation.” La Bible, elle, nous donne ce bon conseil: “Avant que la querelle n’éclate, prends congé.” — Proverbes 17:14.
COMMUNIQUEZ ENTRE VOUS
17. Comment peut-on éviter que des sujets de discorde prennent une telle importance qu’on finisse par se mettre en colère?
17 Plutôt que de laisser les sujets de discorde s’accumuler dans votre cœur jusqu’à ce que vous vous mettiez en colère, il est préférable d’en parler dès qu’ils se présentent. À force de ressasser le tort qu’on a pu nous faire, nous finissons presque toujours par en exagérer les proportions. Discutez-en donc aussitôt ou n’y pensez plus. N’était-ce qu’une remarque en passant? N’y prêtez pas attention. Vaut-il la peine d’en parler? Votre conjoint a-t-il fait quelque chose qui vous tracasse? Ne le condamnez pas brutalement, mais essayez plutôt d’aborder le problème par une question ou par une suggestion qui permettra d’en discuter. Vous pourriez dire, par exemple: “Chéri, il y a quelque chose que je ne comprends pas. Peux-tu m’aider?” Puis, écoutez votre conjoint et essayez de comprendre son point de vue. Tenez compte de l’avertissement donné en Proverbes 18:13, savoir: “Quand quelqu’un répond à une chose avant de l’avoir entendue, c’est une sottise de sa part et une humiliation.” Personne n’aime qu’on tire hâtivement une conclusion erronée à son sujet. Aussi ne réagissez pas vous-même trop promptement, mais essayez de discerner les intentions et les mobiles qui ont poussé votre conjoint à agir ainsi. Écoutez cette exhortation consignée en Proverbes 20:5: “Le conseil dans le cœur d’un homme est comme des eaux profondes, mais c’est l’homme de discernement qui y puisera.”
18. Qu’est-ce qui peut nous aider à rejeter l’humeur noire?
18 Êtes-vous d’humeur changeante? Il n’est pas facile de vivre avec une personne lunatique. Certains prétendent que notre humeur ne dépend pas de nous, mais de certains éléments chimiques localisés dans le cerveau. Quoi qu’il en soit, les sentiments sont contagieux. Ceux qui nous entourent peuvent nous rendre joyeux ou nous déprimer. La musique ou des récits éveillent en nous différentes sortes d’émotions. Nos pensées aussi influent sur notre humeur. Si vous ruminez des idées négatives, vous serez déprimé, mais avec de la volonté vous pouvez forcer votre esprit à entretenir des pensées positives et optimistes. Tournez votre esprit vers de telles pensées (Philippiens 4:8). Si vous avez du mal à y parvenir, efforcez-vous d’accomplir une activité physique, même pénible, telle que sarcler les mauvaises herbes ou frotter un plancher. Sortez de chez vous, promenez-vous ou courez dans les bois. Mieux encore, faites quelque chose d’utile pour les autres. Autrement dit, faites n’importe quoi pour détourner votre attention et votre énergie de toute pensée négative. Il vaut mieux nourrir la bonne humeur que d’entretenir la mauvaise. C’est tellement plus agréable pour vous et, bien sûr, pour votre conjoint!
19. Comment pouvons-nous nous montrer compréhensifs envers notre conjoint quand il est d’humeur maussade?
19 Cependant, il peut arriver que des événements vous causent un profond chagrin ou que vous soyez affligé d’une grave et douloureuse maladie. D’autre part, chez la femme, la menstruation et la grossesse font varier considérablement la sécrétion d’hormones très puissantes qui influent sur son système nerveux et sur ses émotions. Une femme peut être plus nerveuse juste avant ses règles sans qu’elle s’en rende compte. C’est un facteur important qu’un mari doit considérer, afin d’agir avec discernement au lieu de s’irriter de l’attitude de sa femme. Dans ces moments particuliers, le mari et la femme devraient tous les deux reconnaître la cause de ce changement d’humeur et se prodiguer des encouragements. “Le cœur du sage fait que sa bouche se montre perspicace, et à ses lèvres il ajoute la force de persuasion.” En outre, “un vrai compagnon aime en tout temps et est un frère né pour quand il y a de la détresse”. — Proverbes 16:23; 17:17.
20-22. a) Pourquoi devrait-on éviter d’être jaloux sans cause? b) Que peut-on faire pour rassurer son conjoint?
20 Votre conjoint est-il jaloux? Il est naturel de tenir jalousement à sa réputation ainsi qu’à son mariage. De même que l’adrénaline stimule un cœur qui a cessé de battre, de même la jalousie incite l’âme à défendre quelque chose qui lui est cher. Le contraire de la jalousie est l’indifférence. Or, nous ne devrions pas être indifférents à l’égard de notre mariage.
21 Cependant, il existe une autre forme de jalousie, issue de l’insécurité et nourrie par l’imagination. Cette jalousie irraisonnée et excessivement possessive transforme le mariage en une sinistre prison où la confiance et l’amour véritable ne peuvent survivre. “L’amour n’est pas jaloux” de cette façon-là, et la jalousie obsessionnelle “est de la pourriture pour les os”. — I Corinthiens 13:4; Proverbes 14:30.
22 Si votre conjoint a certaines raisons d’être jaloux, éliminez tout de suite ce qui en est la cause. Si, par contre, il n’a aucune raison de l’être, faites tout ce qui est en votre pouvoir pour gagner sa confiance par vos paroles mais surtout par vos actions. Efforcez-vous de toucher son cœur.
23. Qu’est-il bien de considérer quand on est enclin à rechercher l’aide d’un tiers pour résoudre ses problèmes conjugaux?
23 Une tierce personne peut-elle aider deux conjoints à régler leurs désaccords? Peut-être, mais elle ne devrait intervenir que dans la mesure où les deux époux sont d’accord pour lui demander son aide. D’abord, “plaide ta cause avec ton semblable, et ne révèle pas les propos confidentiels d’autrui”. (Proverbes 25:9.) Il est particulièrement délicat de demander l’arbitrage des membres de sa belle-famille; ils risquent fort de n’être pas impartiaux. La Bible déclare avec sagesse: “L’homme quittera son père et sa mère, et il devra s’attacher à sa femme.” (Genèse 2:24). Bien entendu, cette règle s’applique aussi à la femme. Plutôt que de choisir pour arbitres des parents ou des beaux-parents qui prendraient parti pour l’un ou pour l’autre, les conjoints feront mieux de s’unir et de reconnaître qu’il s’agit de leurs problèmes à eux et qu’ils doivent les résoudre entre eux. Celui qui fait appel à un tiers sans le consentement de son conjoint se rabaisse et rabaisse son conjoint aux yeux des autres. Si vous acceptez de communiquer franchement, sincèrement et avec amour, il n’y a aucune raison pour que vous ne puissiez pas résoudre vos problèmes vous-mêmes. Vous pouvez demander l’avis d’autres personnes mûres, mais c’est à vous deux, en définitive, de prendre la décision finale.
24, 25. Que pouvons-nous faire si l’orgueil nous empêche de résoudre un problème conjugal?
24 “Ne soyez pas vaniteux et n’ayez pas une trop haute opinion de vous-même.” Voilà ce que nous conseille l’apôtre Paul (Romains 12:3, New English Bible). Puis il ajoute: “Pour ce qui est de vous honorer les uns les autres, donnez l’exemple.” (Romains 12:10). S’il arrive que notre orgueil soit froissé, il est utile de nous rappeler que nous sommes vraiment peu de chose. Nous ne sommes certainement pas bien grands par rapport à la terre, et la terre elle-même est bien petite dans le système solaire qui est lui-même un point minuscule dans l’univers. Aux yeux de Jéhovah, “toutes les nations sont (...) comme quelque chose d’inexistant; elles sont considérées par lui comme du néant et une chimère”. (Ésaïe 40:17.) De telles pensées nous aident à voir les choses sous leur vrai jour et à comprendre qu’après tout nos désaccords n’ont pas une importance capitale.
25 Le sens de l’humour nous aidera parfois aussi à ne pas nous prendre trop au sérieux. Quand nous sommes capables de rire de nous-mêmes, nous montrons que nous sommes mûrs, et cela contribue à atténuer bien des difficultés de la vie.
“ENVOIE TON PAIN SUR LA SURFACE DES EAUX”
26, 27. Quels principes bibliques faut-il mettre en pratique lorsque notre conjoint reste indifférent à nos efforts pour régler nos désaccords dans la paix, et pourquoi?
26 Que faire si votre conjoint reste indifférent aux efforts que vous faites pour régler vos désaccords dans la paix? Suivez ce conseil biblique: “Ne rendez à personne le mal pour le mal.” Imitez Jésus, notre modèle: “Quand il était insulté, il ne rendait pas l’insulte.” Il est courant chez les gens de rendre la pareille, mais si vous agissez ainsi vous laissez aux autres le soin de façonner votre caractère, donc de vous modeler à leur image. Cela reviendrait à vous renier vous-même, c’est-à-dire à renoncer à votre vraie personnalité et aux principes qui vous sont chers. Imitez plutôt Jésus qui resta fidèle à lui-même malgré les défauts de ceux qui l’entouraient. “Si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même.” — Romains 12:17; I Pierre 2:23; II Timothée 2:13.
27 Si vous êtes assez fort pour briser le cercle vicieux qui consiste à rendre le mal pour le mal, vous amorcerez peut-être un nouveau cycle, celui qui rend le bien pour le bien. “Une réponse, quand elle est douce, détourne la fureur.” (Proverbes 15:1). Une réponse douce n’est pas une marque de faiblesse, mais de force, et votre conjoint s’en rendra compte. Puisque tant de personnes rendent la pareille, en agissant avec bonté vous pouvez changer le cycle du mal en celui du bien. C’est ce qu’indiquent certains passages des Écritures, comme ceux-ci: “Celui qui arrose libéralement autrui sera, lui aussi, libéralement arrosé.” “De la mesure dont vous mesurez on mesurera pour vous en retour.” “Envoie ton pain sur la surface des eaux, car dans le cours de bien des jours tu le retrouveras.” (Proverbes 11:25; Luc 6:38; Ecclésiaste 11:1). Il faudra peut-être du temps pour que votre bienveillance produise en retour des marques de bonté de la part de votre conjoint. Mais on ne récolte pas aujourd’hui ce qu’on a semé seulement hier. De toute façon, “quoi que l’homme sème, c’est aussi ce qu’il moissonnera (...). Ne renonçons donc pas à faire ce qui est excellent, car nous moissonnerons en temps voulu, si nous ne nous lassons pas”. — Galates 6:7-9.
28. Quels sont quelques-uns des excellents principes, contenus dans le livre biblique des Proverbes, qui peuvent nous aider à réussir notre mariage, et comment nous aident-ils?
28 Vous trouverez ci-dessous quelques textes bibliques accompagnés de questions que nous invitons les couples à examiner:
Proverbes 14:29: “Celui qui est lent à la colère est abondant en discernement, mais celui qui est impatient exalte la sottise.” Si vous prenez le temps de réfléchir, ne trouverez-vous pas la plupart du temps qu’il n’y a pas de quoi se mettre en colère?
Proverbes 17:27: “Quiconque retient ses paroles possède de la connaissance, et un homme de discernement est calme d’esprit.” Restez-vous calme et vous abstenez-vous de prononcer des paroles qui pourraient irriter votre conjoint?
Proverbes 25:11: “Comme des pommes d’or dans des ciselures d’argent, telle est une parole dite en son temps.” Une parole appropriée à un certain moment ne l’est peut-être pas à un autre. Avez-vous assez de perspicacité pour dire ce qu’il faut quand il le faut?
Proverbes 12:18: “Il y a celui qui parle inconsidérément comme à coups d’épée, mais la langue des sages est guérison.” Réfléchissez-vous avant de parler à l’effet que produiront vos paroles sur votre conjoint?
Proverbes 10:19: “Dans l’abondance des paroles la transgression ne manque pas, mais celui qui retient ses lèvres se montre avisé.” Sous le coup de l’émotion, nos paroles vont parfois au-delà de nos pensées, ce que nous regrettons ensuite. Veillez-vous à ce qu’il n’en soit pas ainsi?
Proverbes 20:3: “C’est une gloire pour l’homme que de renoncer à la contestation, mais quiconque est sot éclate en pareille circonstance.” Il faut être deux pour se disputer. Avez-vous assez de maturité pour être celui qui renonce à la querelle?
Proverbes 10:12: “La haine, voilà ce qui excite les disputes, mais l’amour couvre toutes les transgressions.” Revenez-vous constamment sur de vieilles querelles, ou aimez-vous suffisamment votre conjoint pour les oublier?
Proverbes 14:9, “New English Bible”: “Le sot est trop arrogant pour réparer ses torts; les hommes droits savent ce qu’est la réconciliation.” Êtes-vous trop orgueilleux pour faire des concessions et rechercher la paix dans votre foyer?
Proverbes 26:20: “Où il n’y a pas de bois, le feu s’éteint.” Savez-vous mettre fin à la querelle, ou faut-il que vous ayez toujours le dernier mot?
Éphésiens 4:26: “Que le soleil ne se couche pas sur votre irritation.” Vous appesantissez-vous sur vos désaccords, prolongeant ainsi votre peine et celle de votre conjoint?
29. Quels principes fondamentaux devrait-on garder présents à l’esprit quand on cherche à préserver son bonheur conjugal?
29 Les bons conseils ne sont utiles que s’ils sont mis en pratique. Essayez donc de les suivre ainsi que les suggestions que peut vous faire votre conjoint. Vous verrez bien s’ils sont valables. Quand les choses vont mal, le plus important n’est pas de savoir qui en est responsable, mais plutôt de les arranger. Soyez souple, discutez avec votre conjoint de vos désaccords éventuels et ne vous prenez pas trop au sérieux. Communiquez l’un avec l’autre. Si vous ‘aimez votre conjoint comme vous-même’, il ne vous sera pas trop difficile d’établir de bonnes relations conjugales et de rendre ainsi votre mariage heureux. — Matthieu 19:19.
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Un mari digne d’un profond respectComment s’assurer une vie de famille heureuse
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Chapitre 4
Un mari digne d’un profond respect
1, 2. Comment gagne-t-on le respect d’autrui, et comment le cas de Jésus illustre-t-il bien ce point?
LE RESPECT ne s’impose pas. Il se gagne. Oui, il se mérite par nos paroles, nos actions et notre personnalité.
2 Le cas de Jésus Christ illustre bien ce point. Il fut un enseignant respecté à cause de sa manière d’enseigner. Après son Sermon sur la montagne “les foules restèrent ébahies de sa manière d’enseigner”. Pourquoi lui témoigna-t-on un tel respect? Parce qu’il s’appuyait sur la Parole de Dieu, la Bible, et non sur des opinions humaines. L’unique source de son enseignement était Jéhovah Dieu et sa Parole de vérité. Le respect que lui accordèrent aussi bien ses amis que ses ennemis était donc mérité. — Matthieu 7:28, 29; 15:1-9; Jean 7:32, 45, 46.
3. Selon Éphésiens 5:33, quelle obligation une femme a-t-elle envers son mari, et qu’est-ce que cela exige de la part de celui-ci?
3 En Éphésiens 5:33, nous trouvons ce principe: “La femme doit avoir un profond respect pour son mari.” Certes, mais ce dernier doit faire des efforts pour le mériter, sinon sa femme aura beaucoup de mal à obéir à ce commandement. Comment un mari peut-il donc assumer son rôle, tel qu’il est défini dans la Bible, de manière à gagner le respect de sa femme?
IL ASSUME SON RÔLE DE CHEF
4. Quel rôle la Bible assigne-t-elle au mari?
4 La Bible assigne à l’homme le rôle de chef dans le mariage. Elle déclare: “Que les femmes soient soumises à leurs maris comme au Seigneur, parce que le mari est chef de sa femme, tout comme le Christ est chef de la congrégation, lui, le sauveur de ce corps. Oui, comme la congrégation est soumise au Christ, qu’ainsi les femmes le soient aussi en tout à leurs maris.” (Éphésiens 5:22-24). Cette disposition divine contribue-t-elle vraiment au bonheur du foyer? Certaines femmes s’élèvent contre ce qu’elles appellent le “chauvinisme masculin”, c’est-à-dire la conception vaniteuse ou excessive qu’ont certains hommes de leur position vis-à-vis des femmes. Mais disons tout de suite que les enseignements de la Bible n’appuient pas du tout ce “chauvinisme masculin”.
5. Que doit reconnaître le mari au sujet de l’autorité, et quels exemples suivra-t-il?
5 La Bible insiste sur le fait que l’homme, comme la femme, a un chef. En effet, voici ce que l’apôtre Paul écrivit dans sa première lettre aux Corinthiens, chapitre 11, verset 3: “Je veux cependant que vous sachiez que le chef de tout homme, c’est le Christ; et que le chef de la femme, c’est l’homme; et que le chef du Christ, c’est Dieu.” L’homme, qui a le Christ pour chef, apprendra donc à exercer son autorité en imitant Dieu et le Christ et en suivant leur enseignement.
6. Qu’est-ce que les maris peuvent apprendre de la façon dont Jéhovah Dieu et Jésus Christ exercent leur autorité?
6 Jéhovah exerça son autorité sur le Christ avec bonté, ce qui incita ce dernier à dire: “J’ai pris plaisir, ô mon Dieu, à faire ta volonté.” (Psaume 40:8; Hébreux 10:7). L’autorité de Jésus Christ est, elle aussi, empreinte d’amour. À ceux qui allaient devenir ses disciples, il déclara: “Je suis doux de caractère et humble de cœur, et vous trouverez du réconfort pour vos âmes.” (Matthieu 11:29). Les membres de sa congrégation, que les Écritures comparent à une épouse, ont vraiment trouvé du réconfort sous sa direction. Loin de les exploiter, il leur a, au contraire, témoigné un amour allant jusqu’au sacrifice de sa vie. C’est ainsi que le mari doit assumer son rôle de chef sur la femme: “Maris, continuez à aimer vos femmes, tout comme le Christ a aimé la congrégation et s’est livré lui-même pour elle. (...) C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes, comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même, car jamais personne n’a haï sa propre chair; au contraire, il la nourrit et l’entoure de soins, tout comme le Christ fait pour la congrégation. (...) Que chacun de vous, pour sa part, aime ainsi sa femme, comme soi-même; de son côté, la femme doit avoir un profond respect pour son mari.” (Éphésiens 5:25-29, 33). Si vous donnez l’exemple en vous soumettant à l’autorité du Christ, votre femme n’aura sans doute aucun mal à vous respecter profondément en tant que chef. Elle le fera même avec plaisir.
7, 8. Dites comment certains maris n’exercent pas convenablement leur autorité.
7 Le problème, c’est qu’à cause de leur imperfection et de leur égoïsme inné, les maris, tout en désirant se faire respecter comme chefs de leur famille, ne témoignent pas toujours à leurs femmes l’amour et la considération qu’il faudrait. On entend souvent des femmes déclarer qu’elles ont le sentiment de ne pas être aimées par leur mari et que celui-ci ne recherche que son propre plaisir et la satisfaction de ses désirs. Certaines se plaignent aussi que leur mari est autoritaire. Cela vient parfois de ce que la femme a cherché à usurper l’autorité de son mari et que celui-ci s’y est opposé. Il se peut aussi que l’homme ait grandi dans un milieu où beaucoup de maris sont arrogants et despotiques. Quelle qu’en soit la cause, l’homme qui abuse de son autorité ne gagne le respect de personne.
8 En revanche, loin d’abuser de leur autorité, certains maris y renoncent purement et simplement, laissant à leur femme le soin de prendre toutes les décisions. Ou bien encore, tout en priant leur femme de “ne pas les bousculer”, ils laissent traîner les choses en longueur au point que les intérêts de la famille en souffrent. Sans être paresseux ou inactifs, s’ils ne font pas l’effort mental nécessaire, ils risquent d’aboutir à un résultat identique à celui que décrit Proverbes 24:33, 34 en ces termes: “Un peu dormir, un peu sommeiller, un peu croiser les mains pour se coucher, et la pauvreté viendra assurément comme un voleur de grand chemin, et ton indigence comme un homme armé.”
9, 10. Lorsqu’il prend des décisions qui touchent la famille, l’opinion de qui le mari doit-il considérer?
9 Votre femme vous respectera donc si vous vous montrez ferme, fort et capable de prendre des décisions. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas consulter les autres membres de votre foyer ni prendre en considération l’opinion de votre femme, sous prétexte que son point de vue est différent du vôtre. Vers le début du récit biblique, nous apprenons qu’Abraham et Sara eurent un sérieux problème au sujet de leur fils Isaac et de celui d’Agar, leur servante. Sara proposa une solution, mais Abraham n’était pas de son avis. Pourtant, Dieu déclara à ce dernier: “Écoute sa voix.” — Genèse 21:9-12.
10 Il ne faudrait pas en conclure qu’un mari doit toujours accéder aux désirs de sa femme. Mais il peut être utile de discuter avec elle des décisions à prendre au sujet de la famille et de l’encourager à exprimer librement son opinion et ses sentiments à ce sujet. Veillez à toujours communiquer entre vous. Soyez abordable et considérez attentivement les préférences de votre femme avant de prendre une décision. Acquittez-vous de votre rôle de chef sans vous montrer autoritaire ou tyrannique, mais avec humilité. Comme vous n’êtes pas parfait, vous commettrez des erreurs. Vous souhaiterez alors que votre femme se montre compréhensive. Dans un tel cas, la femme dont le mari est humble respectera plus facilement sa position de chef que celle dont le mari est orgueilleux.
IL SUBVIENT CONVENABLEMENT AUX BESOINS DE SA FAMILLE
11, 12. a) Quelle est la responsabilité du mari pour ce qui est de pourvoir aux besoins matériels de sa famille? b) Pourquoi peut-on dire qu’en réalité sa femme coopère avec lui dans ce domaine?
11 Le mari a la responsabilité de pourvoir aux besoins de sa famille. Nous lisons en effet en I Timothée 5:8: “Oui, si quelqu’un ne prend pas soin des siens et, en particulier, des membres de sa maison, il a renié la foi et il est pire qu’un homme sans foi.” Dans de nombreux pays, il faut aujourd’hui beaucoup d’argent pour vivre et c’est à vous, le mari, de décider comment les besoins de la famille seront satisfaits. Comme vous le constaterez sans doute, il ne suffit pas d’apporter votre salaire à la maison, mais vous devez vous entendre avec votre femme pour établir un budget. Autrement dit, vous devez prendre des dispositions pour contrôler vos dépenses. Il vous sera ainsi plus facile de vivre selon vos moyens, ce qui permettra d’éviter le genre de disputes qui éclatent parfois quand on se trouve à court d’argent avant même la nouvelle paye.
12 Bien que dans la plupart des cas ce soit le mari qui fournisse l’argent nécessaire aux besoins de la famille, il faut se rappeler qu’il est gagné grâce à un effort commun. Le mari qui s’imagine être le seul à gagner l’argent du ménage ferait bien de réfléchir un instant et de calculer ce qu’il lui en coûterait s’il devait payer quelqu’un pour faire les courses, la cuisine, la vaisselle et le ménage, pour décorer la maison, pour garder les enfants, etc. En général, votre femme vous évite ces dépenses en faisant elle-même ce travail, ce qui représente évidemment sa part en tant que partenaire dans le foyer. Si elle tient en plus un relevé des dépenses du ménage, vous pouvez encore ajouter le travail de comptable à la liste ci-dessus. Combien sont donc vraies ces paroles consignées en Proverbes 18:22: “A-t-on trouvé une bonne épouse? On a trouvé une bonne chose.”
13. Quelle attitude envers les biens matériels le couple doit-il rejeter, et quels bienfaits en résultera-t-il?
13 Les efforts que vous faites pour pourvoir aux besoins matériels de votre famille présentent toutefois un danger constant, pour vous et votre femme: celui d’adopter progressivement un point de vue matérialiste sur la vie. Peu de choses sapent autant le fondement du bonheur familial que cet état d’esprit. Paul, un des rédacteurs de la Bible, écrivit: “Nous n’avons rien apporté dans le monde, et nous n’en pouvons non plus rien emporter. Si donc nous avons nourriture et vêtement, nous nous contenterons de cela. Mais ceux qui sont résolus à être riches tombent dans la tentation, dans un piège et dans beaucoup de désirs insensés et funestes, qui plongent les hommes dans la destruction et la ruine. Car l’amour de l’argent est la racine de toutes sortes de choses mauvaises, et quelques-uns, en aspirant à cet amour, se sont égarés loin de la foi et se sont eux-mêmes transpercés partout de beaucoup de douleurs.” Quels que soient les biens qu’une vie matérialiste puisse nous procurer, ils ne pourront jamais compenser le chagrin qu’on éprouve quand les liens familiaux s’affaiblissent et se brisent. Les pertes spirituelles et affectives l’emportent largement sur les gains matériels. — I Timothée 6:7-10.
14. Qu’est-ce qui permet de déterminer si les choses matérielles tiennent une trop grande place dans la vie d’une personne?
14 Le matérialisme n’est pas la possession mais l’amour des biens matériels. Quelqu’un peut être pauvre et matérialiste, alors qu’on peut être riche mais attaché aux valeurs spirituelles. Tout dépend où est notre cœur. Jésus déclara: “Cessez de vous amasser des trésors sur la terre, où la mite et la rouille rongent, et où les voleurs percent et dérobent. Amassez-vous plutôt des trésors dans le ciel, où ni la mite ni la rouille ne rongent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.” — Matthieu 6:19-21.
15, 16. Outre pourvoir convenablement aux besoins matériels des siens, que doit encore faire un mari pour assurer le bonheur de sa famille?
15 Un bon mari fera bien de méditer sur ces conseils bibliques et, tout en procurant à sa famille les nécessités de la vie, il prendra aussi le temps de subvenir à ses besoins spirituels. À quoi bon consacrer beaucoup de temps à votre travail profane pour procurer les choses matérielles dont a besoin votre famille, si vous n’avez plus le temps ni la force de l’édifier spirituellement? Pour que les vôtres acquièrent la sagesse nécessaire pour résoudre les problèmes de la vie, vous devez leur accorder du temps et développer en eux un attachement solide aux principes justes. Vous y parviendrez si vous vous réservez du temps pour lire et commenter la Parole de Dieu et pour prier avec eux. C’est à vous, le mari et chef de famille, de prendre l’initiative dans ce domaine. Les bienfaits qui en découleront l’emporteront largement sur le temps et les efforts que cela vous aura coûtés. La promesse suivante de Dieu ne manquera pas de se réaliser: “Dans toutes tes voies tiens compte de lui, et lui, il rendra droits tes sentiers.” — Proverbes 3:6.
16 Le mari qui se laisse diriger par le Créateur appréciera ce conseil parfaitement raisonnable consigné en Ecclésiaste 7:12: “Car la sagesse sert à la protection comme l’argent sert à la protection; mais l’avantage de la connaissance c’est que la sagesse garde en vie ses possesseurs.” S’il travaille dur pour subvenir aux besoins matériels de sa famille, il ne fonde toutefois pas ses espoirs “sur des richesses incertaines, mais sur Dieu”. Il donne l’exemple en accordant la première place aux choses spirituelles, afin que sa femme et lui “se saisissent résolument de la vie véritable”. (I Timothée 6:17-19.) Si un mari fait des efforts pour satisfaire les besoins matériels et spirituels des siens, il gagnera le respect de sa femme qui craint Dieu.
IL LUI TÉMOIGNE DE L’HONNEUR
17-19. Comment le conseil biblique disant d’assigner “de l’honneur” à sa femme s’applique-t-il dans le domaine des rapports sexuels?
17 S’adressant aux maris, l’apôtre Pierre leur demande d’assigner à leurs femmes “de l’honneur comme à un vase plus faible, le vase féminin”. (I Pierre 3:7.) Dans ce même verset, Pierre fait remarquer que les maris qui demeurent avec leurs femmes doivent leur assigner cet honneur “selon la connaissance”.
18 Ce conseil est sans aucun doute très valable dans le domaine des relations sexuelles. La frigidité chez les femmes provient souvent de ce que les maris ne tiennent pas compte de la nature physique et affective de celles-ci. “Que le mari rende à la femme son dû”, conseille la Parole de Dieu, mais qu’il le fasse “selon la connaissance, leur assignant de l’honneur comme à un vase plus faible”. (I Corinthiens 7:3.) Si vraiment vous ‘assignez de l’honneur’ à votre femme, vous éviterez de vous montrer rude ou exigeant au point d’insister pour assouvir vos propres désirs, même si votre femme est très fatiguée ou au moment de ses ennuis périodiques (comparez avec Lévitique 20:18). Dans vos relations avec votre femme, ne cherchez pas uniquement votre plaisir, au risque d’oublier le sien. Dans ce domaine, la femme réagit généralement plus lentement que l’homme et elle a particulièrement besoin de tendresse et d’affection. Quand la Bible dit à l’homme de ‘rendre à la femme son dû’, elle insiste sur la nécessité de donner plutôt que sur le fait de recevoir.
19 Un mari doit évidemment limiter ce genre de don à sa femme. Il est vrai que de nos jours beaucoup d’hommes ont des “aventures” avec d’autres femmes. Mais qu’y gagnent-ils en définitive? Ils ne font que saper le bonheur de leur propre foyer. Faute d’‘assigner de l’honneur’ à leurs épouses, ils ne donnent pas à ces dernières de raisons valables de les respecter. Qui plus est, ils déshonorent le mariage lui-même dont Dieu est l’Auteur. Étant donné les douleurs que provoque l’infidélité, on comprend pourquoi Hébreux 13:4 fait cette exhortation: “Que le mariage soit honoré chez tous et le lit conjugal sans souillure, car Dieu jugera les fornicateurs et les adultères.”
20. D’après Éphésiens 5:28, dans quels autres domaines le mari doit-il témoigner de l’honneur à sa femme?
20 Un homme ne témoignera pas de l’honneur à sa femme uniquement dans le domaine sexuel. Le mari qui est vraiment respecté par sa femme prouve qu’il a beaucoup de considération pour elle dans bien d’autres domaines. Cela ne veut pas dire qu’il la met sur un piédestal et qu’il devient son esclave. Non, mais comme nous l’avons lu précédemment en Éphésiens 5:28, “les maris doivent aimer leurs femmes, comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même’’. L’homme qui agit ainsi ne va probablement pas traiter sa femme comme si elle était un être inférieur. À table, il n’estimera pas que son corps à lui mérite les meilleurs morceaux et que celui de sa femme peut se contenter des restes. Certainement pas, s’il aime sa femme ‘comme son propre corps’. Il ne se souciera pas que de sa propre apparence, mais il aura encore plus à cœur celle de sa femme et, par exemple, il fera tout ce qu’il pourra pour qu’elle puisse porter des vêtements qui lui plaisent. Un homme ne se frappe pas lui-même lorsqu’il ne réussit pas quelque chose aussi bien qu’il l’aurait souhaité. De même, un mari chrétien ne battra pas sa femme parce qu’elle ne fait pas toujours les choses comme il l’aurait souhaité. Au contraire, si quelqu’un la traite avec dureté, il se montrera fidèle et lui viendra en aide. Il l’aime comme son propre corps.
21, 22. Que peut faire un mari pour que sa femme s’acquitte avec joie de sa tâche?
21 Pour ‘assigner de l’honneur’ à votre femme, il vous faut non seulement reconnaître les domaines dans lesquels vos besoins sont les mêmes, mais aussi comprendre les différences psychologiques qui existent entre elle et vous. En règle générale, les femmes aiment travailler sous l’autorité d’un homme, à condition toutefois que celle-ci s’exerce de la bonne manière. Jéhovah Dieu les a créées ainsi. La femme a été faite dans le but d’être ‘une aide et un complément pour l’homme’. (Genèse 2:18.) Cependant, si la surveillance est trop étroite, si on ne lui laisse aucune possibilité de prendre des initiatives personnelles ou de faire usage de ses talents, une femme finira par avoir l’impression d’être frustrée de la joie de vivre et par éprouver du ressentiment.
22 Un autre facteur essentiel dont il faut tenir compte est le désir naturel de la femme de se sentir utile. La plupart des femmes apprécient un mari attentionné, mais celui qui met son épouse de côté pour prendre toutes les choses en main s’apercevra peut-être que son zèle fait plus de mal que de bien. Vous ferez beaucoup pour vous assurer le soutien fidèle de votre femme non seulement en lui témoignant de la bonté et de la gratitude, mais aussi en lui montrant que vous avez besoin d’elle, que vous lui assignez de l’honneur et que vous faites équipe avec elle, par exemple en disant “nous” et “notre”, plutôt que “moi” et “toi” ou “le mien” et “le tien”. Montrez-vous vraiment à votre femme à quel point vous l’appréciez et avez besoin d’elle? Ce n’est pas en lui payant un salaire que vous le lui montrerez, mais de bien d’autres manières.
APPRÉCIEZ SES QUALITÉS FÉMININES
23. En règle générale, quelle différence y a-t-il entre les réactions émotives des hommes et des femmes?
23 Une psychologue a écrit: “Fondamentalement, les femmes sentent tandis que les hommes pensent.” Le fait de penser n’est pas en soi meilleur que celui de sentir, et vice versa. Ces deux actions sont tout simplement différentes. Nous n’aimons guère les gens insensibles, pas plus d’ailleurs que ceux qui sont irréfléchis. Les femmes sont, bien entendu, tout aussi capables de sentir que de penser, et les hommes aussi. Cependant, chez la femme, les émotions auront tendance à l’emporter, alors que l’homme, lui, est plus enclin à s’efforcer de maîtriser ses sentiments en faveur de ce qu’il pense être une façon logique de voir les choses. Bien qu’il existe évidemment des exceptions, cette différence supplémentaire fait que l’homme et la femme se complètent l’un l’autre. Outre sa nature fondamentalement plus émotive, le vif intérêt qu’elle porte aux autres incite la femme à parler davantage que l’homme. Mais elle désire aussi avoir un interlocuteur. Dans ce domaine, le comportement de bien des maris laisse à désirer.
24. Pourquoi est-il important qu’un mari écoute sa femme et lui parle?
24 Parlez-vous à votre femme, non pas de votre travail à vous seulement, mais aussi du sien? Vous y intéressez-vous et le lui montrez-vous? Comment sa journée s’est-elle passée? Comment les enfants se sont-ils conduits? À peine arrivé à la maison, ne demandez pas aussitôt: “Que mangeons-nous ce soir?” Le repas achevé, ne vous plongez pas dans la lecture de votre journal en ne répondant que par un grognement aux tentatives de votre femme pour engager la conversation. Intéressez-vous à elle, à ses pensées, à ses activités et à ses sentiments. Encouragez-la dans ce qu’elle entreprend et félicitez-la pour ses réussites. Si vous la complimentez sur ce qu’elle a accompli, elle se mettra peut-être à faire d’autres choses qu’elle a négligées jusqu’à présent. Les critiques peuvent être un poison subtil et avoir un effet déprimant, alors que des compliments sincères donnés à bon escient sont un remède et un stimulant qui remontent merveilleusement le moral. — Proverbes 12:18; 16:24.
25, 26. a) Quelle signification une femme donne-t-elle au cadeau que lui fait son mari? b) Quelle sorte de don compte le plus pour elle?
25 Lui faites-vous un cadeau de temps à autre? Il n’a pas besoin d’être coûteux; il suffit d’une petite chose par laquelle vous lui dites en quelque sorte: “J’ai pensé à toi.” Le faites-vous spontanément, tout simplement parce que vous en avez envie et non pas uniquement pour marquer certaines occasions? Les bonnes surprises sont toujours agréables. N’êtes-vous pas content quand votre femme vous sert à l’improviste un plat que vous aimez particulièrement? Faites-lui aussi une surprise. Faites-lui plaisir. Les petits présents offerts par amour comptent plus que les cadeaux coûteux faits par obligation, voire à contrecœur. “Dieu aime celui qui donne avec joie.” (II Corinthiens 9:7). Les femmes aussi. Même si vos repas sont simples, souvenez-vous que “mieux vaut un plat de légumes là où il y a de l’amour, qu’un taureau engraissé à la crèche et de la haine avec”. — Proverbes 15:17.
26 Toutefois, le plus beau don que vous puissiez faire à votre femme est celui de votre personne, c’est-à-dire en lui donnant de votre temps et de vos forces, en lui accordant votre attention et en partageant avec elle vos pensées, surtout celles qui vous tiennent le plus à cœur. Certains hommes y parviennent difficilement. Il leur semble qu’un geste de tendresse trahirait une sentimentalité ridicule et peu virile. Cependant, si vous aimez votre femme, pensez qu’elle attache une grande importance à un regard, à un geste ou à un mot. L’en priver risque de la rendre de mauvaise humeur, lasse et malheureuse. Suivez donc l’exemple que nous donne le livre biblique du Cantique des cantiques. En outre, celui qui témoigne aux autres de la considération et de l’affection en retire lui-même des bienfaits. Nous sommes attirés irrésistiblement vers les gens chaleureux. Or, qu’est-ce qu’une personne chaleureuse? N’est-ce pas celle qui exprime ses sentiments et son enthousiasme à ceux qui lui sont chers? Une telle chaleur est contagieuse, et celui qui la dispense sera traité chaleureusement en retour. — Cantique des cantiques 1:2, 15; Luc 6:38.
27, 28. a) Quelles questions les maris peuvent-ils se poser pour déterminer s’ils exercent convenablement leur autorité? b) Pourquoi est-il bien de se préoccuper de ces choses?
27 Maris, posez-vous ces questions: Est-il facile pour ma femme de respecter mon autorité? Est-ce que je l’aime comme moi-même, ou est-ce que je cherche d’abord mon plaisir et à satisfaire mes besoins? Dans quelle mesure est-ce que je tiens compte de ses besoins? Avant de prendre une décision qui concerne la famille, est-ce que je lui demande son avis et est-ce que je tiens compte de ses désirs? Est-ce que je prends mes décisions en pensant à son bonheur? Est-ce que je lui assigne de l’honneur comme à un vase plus faible, le vase féminin? Est-ce que je communique avec elle et lui ouvre mon cœur?
28 Il vous sera impossible de faire tout cela parfaitement. Mais si, humblement, vous faites des efforts constants dans ce sens, vous pouvez être sûr que cela contribuera beaucoup à faire de vous un mari profondément respecté par sa femme et approuvé par Dieu.
[Illustration, page 49]
Des petites choses qui ont de la valeur.
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Une épouse tendrement aiméeComment s’assurer une vie de famille heureuse
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Chapitre 5
Une épouse tendrement aimée
1-4. De quoi les femmes se plaignent-elles parfois quant à la façon dont leurs maris les assurent de leur amour?
UNE femme disait un jour à une amie en se plaignant: “Je sais bien que mon mari m’aime, mais il ne me le dit jamais. Oh! ça lui arrive de temps en temps, mais il faut que je lui arrache les mots de la bouche. J’aimerais tellement mieux qu’il me le dise de lui-même, sans que je le lui demande.”
2 “Eh oui, répondit l’autre femme. Les hommes sont ainsi. Un jour que je demandais à mon mari s’il m’aimait, il m’a répondu: ‘Ne t’ai-je pas épousée? Je pourvois à tes besoins et je vis avec toi. Le ferais-je si je ne t’aimais pas?’”
3 Après une pause, elle ajouta: “Pourtant, l’autre soir il s’est passé quelque chose qui m’a beaucoup touchée. Dans la journée, j’ai nettoyé son bureau et dans un des tiroirs j’ai découvert une photo. Auparavant, elle était dans un vieil album que je lui avais montré un jour. C’est moi en maillot de bain à l’âge de sept ans. Il l’avait enlevée de l’album pour la mettre dans le tiroir de son bureau.”
4 Ce souvenir la fit sourire. Puis, regardant son amie, elle poursuivit: “Je lui ai fait part de ma découverte le soir même, lorsqu’il est rentré du travail. Il a pris la photo, a souri et m’a dit: ‘Je chéris cette petite fille.’ Puis, ayant pris mon visage dans ses mains il a ajouté: ‘Je chéris aussi ce qu’elle est devenue.’ Alors il m’a embrassée tendrement. J’en ai eu les larmes aux yeux.”
5. Comment une femme doit-elle se conduire pour être tendrement aimée de son mari?
5 Quand une femme se sait tendrement aimée par son mari, elle éprouve une joie très profonde et un sentiment de sécurité. C’est ainsi que, selon la Parole de Dieu, les hommes doivent aimer leurs femmes. “Les maris doivent aimer leurs femmes, comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même, car jamais personne n’a haï sa propre chair; au contraire, il la nourrit et l’entoure de soins (...), et les deux deviendront une seule chair.” (Éphésiens 5:28, 29, 31). Comme nous l’avons vu précédemment, la femme doit avoir un profond respect pour son mari, mais il faut que ce dernier se conduise de façon à le mériter. De même, femmes, si la Bible encourage votre mari à vous aimer, à vous chérir, vous devez vous-mêmes agir de manière à ce qu’il vous aime de tout son cœur.
LUI APPORTEZ-VOUS VOTRE SOUTIEN?
6, 7. a) D’après Genèse 2:18, pour quel rôle Jéhovah a-t-il créé la femme? b) Que doit faire une femme pour être vraiment une aide pour son mari?
6 Pour être tendrement aimée, la femme ne doit pas seulement se soumettre à l’autorité de son mari. En effet, celui-ci peut très bien dresser un cheval ou un chien qui lui sera tout dévoué. Dans le jardin d’Éden, Adam était entouré d’animaux qui lui étaient soumis, mais il était seul de son espèce. Il avait besoin d’une compagne humaine intelligente, qui soit son complément et qui l’aide dans son travail. “Il n’est pas bon que l’homme reste seul, dit alors Jéhovah Dieu. Je vais lui faire une aide qui soit son complément.” — Genèse 2:18.
7 Un mari a besoin d’une femme qui non seulement l’aime et le respecte, mais qui soit aussi pour lui une aide véritable et qui le soutienne quand il prend une décision. Cela n’est pas difficile quand tous deux tombent d’accord sur la décision à prendre après en avoir discuté ensemble. En revanche, une femme peut avoir du mal à accorder son soutien à son mari si celui-ci ne l’a pas consultée ou si elle désapprouve sa décision. Dans ce cas, soutiendriez-vous fidèlement votre mari en faisant de votre mieux pour que sa décision s’avère bonne, à condition bien sûr qu’il ne s’agisse pas d’une activité illégale ou contraire aux principes bibliques? Ou bien, au contraire, auriez-vous tendance à lui refuser avec obstination votre collaboration dans l’espoir qu’il échouera, afin de pouvoir lui dire: “Je te l’avais bien dit!” Ne pensez-vous pas que s’il remarque que, malgré vos doutes, vous vous efforcez de contribuer à la réussite de son projet, votre soutien fidèle l’incitera à vous aimer davantage encore?
8. Comment une femme peut-elle encourager son mari à exercer convenablement son autorité?
8 Surtout, n’essayez pas d’usurper sa position de chef, car votre mari cesserait alors de vous plaire. Vous ne lui plairiez plus non plus, et lui ne se plairait pas non plus à lui-même. Il ne prend peut-être pas la tête comme il le devrait. Dans ce cas, ne pourriez-vous pas l’encourager à le faire? Lui exprimez-vous votre satisfaction lorsqu’il fait des efforts pour assumer la direction du foyer? Coopérez-vous avec lui et l’encouragez-vous quand il prend quelque initiative, ou lui dites-vous qu’il se trompe et que son projet ne réussira pas? Quand un mari n’assume pas son rôle de chef, sa femme en est parfois en partie responsable si, par exemple, elle critique ses idées, contrecarre ses efforts ou lui répète: “Je t’avais dit que ça ne marcherait pas” chaque fois qu’un de ses projets ne réussit pas parfaitement. Pareille attitude peut à la longue rendre un mari indécis et peu sûr de lui. Par contre, si vous le soutenez fidèlement et si vous lui faites confiance, il en sera affermi, et cela l’aidera à réussir ce qu’il entreprend.
“UNE ÉPOUSE CAPABLE”
9. Que dit Proverbes 31:10 au sujet de la femme capable?
9 Pour être tendrement chérie, une épouse doit aussi assumer convenablement ses responsabilités au foyer. La Bible déclare au sujet d’une telle femme: “Sa valeur est bien plus grande que celle des coraux.” (Proverbes 31:10). Êtes-vous une bonne épouse? Souhaitez-vous devenir une excellente épouse?
10, 11. Comment une épouse peut-elle montrer qu’elle correspond bien à la description donnée en Proverbes 31:15?
10 Décrivant “l’épouse capable”, le livre des Proverbes dit: “Elle se lève quand il fait encore nuit, et elle donne la nourriture à sa maisonnée.” (Proverbes 31:15). Bien des jeunes femmes commencent leur vie d’épouses avec un handicap parce que leurs mères ne leur ont pas appris à faire la cuisine. Mais si elles sont avisées, elles peuvent combler cette lacune en apprenant à bien cuisiner, ce qui est un art. Un repas bien préparé ne fait pas que satisfaire l’estomac; il touche aussi le cœur.
11 Il y a beaucoup à apprendre sur la façon de préparer les repas. Quelques notions de diététique vous seront utiles pour protéger la santé de votre famille, mais rappelez-vous qu’il ne suffit pas de présenter un plat nourrissant à votre mari pour recevoir des compliments. La Bible nous dit que Rébecca, la femme d’Isaac, savait préparer des plats “savoureux” qui régalaient son mari (Genèse 27:14). Bien des femmes gagneraient à suivre son exemple.
12. Que peut faire une femme qui agit en harmonie avec Proverbes 31:14?
12 Dans certaines régions, les femmes vont au marché tous les jours. Ailleurs, elles font leurs courses environ une fois par semaine et conservent les denrées périssables dans leur réfrigérateur. Dans un cas comme dans l’autre, les maris ne peuvent qu’apprécier la femme qui dépense sagement l’argent du ménage et qui ne sort pas des limites du budget familial. Si elle apprend à reconnaître la nourriture et les vêtements de bonne qualité et à en apprécier la valeur, elle n’achètera pas la première chose qui lui tombe sous la main, mais, comme le déclare Proverbes 31:14, “elle est pareille aux navires d’un marchand. Elle fait venir de loin sa nourriture”.
13. Selon Proverbes 31:27, qu’attend-on d’une épouse capable en ce qui concerne l’entretien de sa maison?
13 Ce même souci d’accomplir consciencieusement son travail devrait aussi se voir dans la façon dont elle tient sa maison. Proverbes 31:27 mentionne un autre trait caractéristique de l’épouse capable. Il déclare: “Elle surveille les faits et gestes de sa maisonnée, et elle ne mange pas le pain de la paresse.” Elle n’est pas de celles qui prennent l’habitude de se lever tard ou de passer beaucoup de temps à bavarder avec leurs voisines. Bien que la maladie ou des circonstances imprévues puissent parfois la mettre en retard dans ses travaux ménagers, sa maison sera généralement propre et en ordre. Son mari pourra être sûr que si des amis arrivent à l’improviste, il n’aura pas honte de l’aspect de son foyer.
14, 15. Quels conseils relatifs à la tenue et à la parure la Bible donne-t-elle aux femmes?
14 La plupart des femmes n’ont pas besoin qu’on leur dise qu’il est important de soigner leur apparence, mais il est nécessaire de le rappeler à quelques-unes. On n’est pas attiré par une femme dont l’aspect montre qu’elle ne se respecte guère. La Bible recommande que “les femmes, dans une tenue bien arrangée, se parent de modestie et de bon sens”. Mais elle conseille aussi de ne pas accorder trop d’importance aux coiffures élaborées, aux bijoux et aux vêtements très coûteux qui attirent trop l’attention sur celles qui les portent. — I Timothée 2:9.
15 Chez une femme, le caractère a beaucoup plus de valeur que n’importe quelle parure. Ainsi l’apôtre Pierre dit-il aux femmes chrétiennes qu’un “esprit calme et doux (...) est d’une grande valeur aux yeux de Dieu”. (I Pierre 3:3, 4.) Dans sa description de l’épouse capable, le livre des Proverbes ajoute qu’elle “a avancé les mains vers le pauvre” et que “la loi de la bonté de cœur est sur sa langue”. Loin d’être égoïste et méchante, elle est au contraire généreuse et bonne (Proverbes 31:20, 26). Le rédacteur biblique dit encore: “Le charme peut être mensonger, et la beauté peut être vaine; mais la femme qui craint Jéhovah, voilà celle qui se procure des louanges.” — Proverbes 31:30.
16. Quels sentiments le mari d’une femme capable éprouve-t-il?
16 Une telle femme sera sans aucun doute tendrement aimée par son mari qui partage le point de vue du Créateur sur ce sujet. Il éprouvera pour sa femme des sentiments semblables à ceux qu’exprime en ces termes le rédacteur des Proverbes: “Il y a beaucoup de filles qui se sont montrées capables, mais toi tu es montée au-dessus d’elles toutes.” (Proverbes 31:28, 29). Et, sans qu’il soit besoin de le solliciter, il aura de lui-même le désir de faire savoir à sa femme à quel point il l’aime.
VOTRE ATTITUDE ENVERS LA SEXUALITÉ EST IMPORTANTE
17, 18. Comment l’attitude de la femme à l’égard des relations sexuelles peut-elle influer sur les sentiments de son mari envers elle?
17 L’insatisfaction sexuelle est la base de bien des problèmes conjugaux. Dans certains cas, le manque d’égards du mari ou sa méconnaissance des besoins physiques et affectifs de sa femme en sont la cause. Mais les difficultés peuvent aussi venir de la femme si elle ne participe pas physiquement et affectivement à l’acte sexuel. Quand le mari et la femme se donnent l’un à l’autre spontanément et chaleureusement, l’acte sexuel est alors la manifestation intime de leur amour.
18 Si la frigidité chez la femme peut être due au manque d’égards de son mari, en revanche, celui-ci peut être blessé par l’indifférence de sa femme. Quant à celle qui manifeste un certain dégoût pour l’acte sexuel, elle peut rendre son conjoint impuissant et même l’inciter à désirer une autre femme. Si la femme adopte une attitude soumise tout en laissant voir qu’elle n’y prend aucun plaisir, le mari risque d’interpréter cela comme la preuve qu’elle ne l’aime pas. Les réactions sexuelles sont régies par les émotions, et la femme qui reste froide ferait bien de réexaminer son attitude à ce sujet.
19. a) Comment la Bible montre-t-elle qu’il serait mal de se refuser à son conjoint pour de longues périodes de temps? b) Pourquoi ne devrait-il pas être nécessaire de demander à une tierce personne de décider pour un couple si telle conduite est décente ou non dans le domaine sexuel?
19 À propos des rapports sexuels, la Bible conseille au mari et à la femme de ‘ne pas s’en priver l’un l’autre’. La Parole de Dieu condamne celui ou celle qui se servirait des relations intimes pour punir son conjoint ou pour lui témoigner son ressentiment, comme pourrait le faire une femme en se refusant à son mari pendant des semaines, voire des mois. “Que le mari rende à la femme son dû”, mais, ajoute-t-elle, “que la femme aussi agisse de même envers son mari”. (I Corinthiens 7:3-5.) Cela ne veut pas dire que la femme doit se soumettre à des actes contre nature qui répugnent à sa conscience. Un mari qui aime et respecte sa femme n’exigera pas cela d’elle. “L’amour (...) ne se conduit pas avec indécence.” (I Corinthiens 13:4, 5). Point n’est besoin qu’un tiers décide pour un couple de ce qui est décent et de ce qui ne l’est pas. En I Corinthiens 6:9-11, la Bible énumère clairement les pratiques que les adorateurs de Jéhovah Dieu doivent rejeter: la fornication, l’adultère et l’homosexualité (comparez avec Lévitique 18:1-23). Parmi les défenseurs de la liberté des mœurs ou de la “nouvelle morale” (en réalité l’absence de toute morale), il en est qui manifestent pour faire accepter certaines de ces pratiques sexuelles prohibées, alors que d’autres, rigoristes à l’excès, allongeraient la liste de ces interdictions. La Bible, quant à elle, exprime un avis raisonnable. En général, si deux conjoints entretiennent dans tous les autres domaines de la vie de bons rapports empreints d’amour et de respect, s’ils communiquent entre eux et se comprennent bien, leurs relations intimes ne leur poseront aucun problème.
20. Si une femme fait du sexe un objet de marchandage, qu’en résultera-t-il?
20 Une femme tendrement aimée ne va pas faire du sexe un objet de marchandage. Si toutes les femmes n’agissent évidemment pas ainsi, il en est qui adoptent cette attitude. De façon parfois subtile, elles se servent des relations intimes pour obtenir certaines concessions de la part de leurs maris. Qu’en résulte-t-il? Eh bien, de même que vous n’éprouvez certainement pas une tendre affection pour celui qui vous vend un vêtement, de même le mari n’aura pas non plus une tendre affection pour sa femme si elle n’a des rapports avec lui que pour en retirer un avantage. La femme qui agit de cette façon y gagne peut-être matériellement, mais elle est terriblement perdante sur les plans affectif et spirituel.
LES PLEURNICHEUSES ET LES QUERELLEUSES
21-23. Comme le montre le cas de Samson, comment les larmes et les querelles d’une femme peuvent-elles détruire le bonheur d’un couple?
21 Samson était un homme fort, mais il ne put résister à deux femmes qui versèrent des larmes et le harcelèrent pour arriver à leurs fins. Une première fois, celle qui devait devenir sa femme versa un torrent de larmes pour obtenir ce qu’elle désirait. Selon Juges 14:16, 17, elle “se mit à pleurer sur lui et à dire: ‘Tu ne fais que me haïr et tu ne m’aimes pas. Tu as proposé une énigme aux fils de mon peuple, mais à moi tu ne l’as pas expliquée.’ Alors il lui dit: ‘Voici que je ne l’ai pas expliquée à mon propre père ni à ma propre mère, et à toi je te l’expliquerais?’” Les efforts de Samson pour la raisonner n’aboutirent à rien, comme c’est généralement le cas avec quelqu’un qui donne libre cours à ses émotions. “Elle pleura sur lui pendant les sept jours que dura pour eux le banquet, et il advint, le septième jour, que, finalement, il lui expliqua, car elle l’avait harcelé. Alors elle expliqua l’énigme aux fils de son peuple.”
22 Ne pensez pas que votre mari ne vous aime pas pour la simple raison qu’il n’accède pas toujours à vos désirs. La future femme de Samson l’accusa de ne pas l’aimer alors qu’en fait, c’est elle qui ne l’aimait pas. Elle le harcela jusqu’à ce qu’il cède. Dès qu’il lui eut expliqué l’énigme, elle trompa sa confiance et courut révéler son secret à ses ennemis. En fin de compte, elle devint la femme d’un autre homme.
23 Plus tard, Samson fut attiré par une autre femme, Dalila. Elle était peut-être belle, mais se montra-t-elle digne d’être tendrement aimée? Pour enjôler Samson dans le but d’obtenir des renseignements qui serviraient ses intérêts égoïstes, Dalila l’accabla de récriminations incessantes. Le récit déclare: “Et il advint, comme elle le harcelait tout le temps par ses paroles et le pressait, que son âme s’impatienta à en mourir.” Les conséquences finales furent tragiques. — Juges 16:16.
24-27. a) Que dit le livre des Proverbes à propos des femmes querelleuses? b) Pourquoi adresse-t-il ce conseil particulièrement aux femmes? c) Qu’est-ce qui a le plus de chances d’inciter un mari à être agréable à sa femme?
24 Une femme querelleuse ou qui se lamente constamment n’est pas sage. Elle nuit à son mariage et éloigne son mari. La Bible nous met en garde contre une telle attitude. Voici ce qu’on peut y lire (selon la Bible d’Osty): “Qui répète une chose sépare les intimes.” “Les querelles d’une femme sont une gouttière qui coule sans cesse.” “Mieux vaut habiter dans un pays désert que d’avoir une femme querelleuse et chagrine.” “Gouttière qui coule sans cesse un jour de pluie et femme querelleuse se ressemblent; qui la retient, retient du vent et sa main droite rencontre de l’huile.” — Proverbes 17:9; 19:13; 21:19; 27:15, 16.
25 Pourquoi les Saintes Écritures donnent-elles ce conseil particulièrement aux femmes? Sans doute parce qu’elles sont généralement plus émotives et plus sujettes à donner libre cours à leurs sentiments, surtout si quelque chose les tracasse. Peut-être croient-elles aussi que c’est leur seule arme. Étant le chef de famille, le mari peut agir arbitrairement à sa guise. Sa femme pensera alors qu’elle doit le harceler par de telles démonstrations émotionnelles pour obtenir ce qu’elle désire. Femmes, ne recourez pas à ce genre de tactique, et vous, maris, ne donnez pas à vos épouses l’impression qu’elles sont obligées d’agir ainsi.
26 Il est vrai qu’il arrive parfois, quand elle ne se sent pas bien, qu’une femme ne puisse s’empêcher de pleurer. Mais c’est tout autre chose que de faire une scène à votre mari, à grand renfort de larmes, pour arriver à vos fins.
27 La plupart des maris qui aiment vraiment leurs femmes chercheront à leur plaire plutôt qu’à se plaire à eux-mêmes lorsqu’il s’agit de préférences personnelles. Si vous vous efforcez de faire plaisir à votre mari, il y a de bonnes chances pour qu’il s’efforce lui aussi de vous être agréable.
“UN TEMPS POUR SE TAIRE ET UN TEMPS POUR PARLER”
28-35. a) Quelles sont, en matière de conversation, quelques habitudes qui peuvent décourager un mari de parler avec sa femme? b) Que peut faire une femme pour faciliter les conversations avec son mari?
28 Il est fréquent d’entendre une femme se plaindre que son mari ne lui parle jamais. Peut-être est-ce de sa faute. Cependant, il arrive souvent qu’un mari désire parler à sa femme, mais que cette dernière ne lui facilite pas la tâche. Comment cela? Certes, les femmes ne sont pas toutes semblables. Toutefois, demandez-vous si vous ne ressemblez pas à l’une des femmes décrites ci-dessous:
29 Il y a la femme qui n’a aucune difficulté à converser avec ses voisines. Mais comment la conversation se déroule-t-elle? Dès que son interlocutrice marque une pause, elle prend la parole. Elle posera peut-être quelques questions, à moins qu’elle change complètement de sujet. Puis, celle qui a été interrompue lui coupe la parole à son tour et relance la conversation. Ni l’une ni l’autre ne semblent gênées par ce dialogue à bâtons rompus.
30 C’est maintenant l’heure à laquelle le mari rentre à la maison. Il a une nouvelle à annoncer à sa femme. À peine est-il entré qu’il s’exclame: “Tu ne devineras jamais ce qui est arrivé au bureau...” Il ne pourra aller plus loin, car sa femme l’interrompt aussitôt: “Comment as-tu fait cette tache à ta veste? Attention où tu marches, je viens juste de nettoyer le parquet.” Après cela, il hésitera sans doute à reprendre son récit.
31 Ou bien encore, au cours d’une conversation entre amis, il se met à raconter une histoire. Comme il oublie certains détails ou qu’il ne la raconte pas exactement comme il faudrait, sa femme l’interrompt, d’abord pour corriger ses erreurs, puis pour ajouter les détails manquants. Avant longtemps, il dira avec un soupir: “Pourquoi ne la racontes-tu pas toi-même?”
32 Il y a aussi la femme qui cherche à faire parler son mari. Sur un ton détaché, mais brûlante de curiosité, elle demande: “Où étais-tu?” “Qui était avec toi?” “Que s’est-il passé?” Ce qui l’intéresse, ce ne sont pas les choses courantes de la vie, mais les détails confidentiels. Elle rassemble les miettes de renseignements qu’elle peut glaner et complète ce qui manque avec un peu d’imagination. Peut-être son mari n’aurait-il pas dû divulguer certains détails. D’autres, qui pouvaient lui être révélés, devaient rester confidentiels. Si elle les répète, elle perdra la confiance de son mari. Proverbes 25:9 nous donne ce conseil: “Ne révèle pas les propos confidentiels d’autrui.” Si elle ne le suit pas, une femme peut causer des problèmes. En outre, son mari aura-t-il envie de parler librement avec elle à l’avenir?
33 Enfin, il y a la femme qui est peu bavarde. Elle s’acquitte bien de ses travaux ménagers, mais sa conversation va rarement au-delà de quelques paroles. Quiconque désire s’entretenir avec elle doit soutenir seul la conversation. Peut-être est-elle timide, à moins qu’elle n’ait pas eu la possibilité de beaucoup s’instruire durant son enfance. Quoi qu’il en soit, toute tentative de conversation se révèle vaine.
34 Une telle femme peut changer et apprendre à tenir une conversation. Si, après avoir effectué ses travaux ménagers, elle lit de bons livres et fait du bien autour d’elle, elle aura des choses intéressantes à dire à son mari. Une bonne conversation exige un échange d’idées ainsi que du respect, oui, suffisamment de respect pour laisser son interlocuteur finir ce qu’il est en train de dire, pour lui permettre de s’exprimer à sa façon et pour discerner quand on doit garder pour soi une confidence. Comme le déclare Ecclésiaste 3:7, il y a “un temps pour se taire et un temps pour parler”.
35 Par conséquent, au lieu de vous plaindre que votre mari ne vous adresse presque pas la parole, pourquoi ne pas essayer de faire en sorte qu’il éprouve du plaisir à converser avec vous? Intéressez-vous aux choses qu’il vous raconte. Écoutez-le attentivement quand il parle. Que votre réponse reflète l’amour chaleureux et le profond respect que vous avez pour lui. Assurez-vous que vos sujets de conversation sont essentiellement positifs et encourageants. Vous ne tarderez probablement pas à découvrir que vous prenez tous les deux plaisir à la conversation.
“GAGNÉS SANS PAROLE”
36-38. Que peut faire une femme pour toucher le cœur de son mari qui ne partage pas sa foi?
36 Parfois, les actions parlent mieux que les paroles, surtout lorsque les maris ne partagent pas la foi de leurs femmes en la Parole de Dieu. L’apôtre Pierre déclara à leur sujet: “[Qu’]ils soient gagnés, sans parole, par la conduite de leurs femmes, ayant été témoins oculaires de votre conduite chaste accompagnée d’un profond respect.” (I Pierre 3:1, 2). Plus d’un mari non croyant, irrité, s’est plaint que sa femme ne cessait de lui “prêcher” la Bible. En revanche, d’autres sont devenus croyants quand ils ont constaté les changements que la vérité de la Parole de Dieu avait opérés chez leurs femmes. Les gens sont souvent plus impressionnés par les heureux effets d’un sermon que par le sermon lui-même.
37 Quand vous vous adressez à votre mari non croyant, “que votre parole soit toujours exprimée avec charme”, de bon goût ou, comme le disent les Écritures, “assaisonnée de sel”! Il y a un temps pour parler. “Comme des pommes d’or dans des ciselures d’argent, dit la Bible, telle est une parole dite en son temps.” Votre mari est-il découragé pour une raison ou pour une autre? Peut-être a-t-il eu des problèmes au travail. C’est alors que quelques paroles bienveillantes lui sembleront très précieuses. “Des paroles agréables sont un rayon de miel, doux pour l’âme et guérison pour les os.” (Colossiens 4:6; Proverbes 25:11; 16:24). Ou bien si, dans certaines circonstances, vous glissez simplement votre main dans la sienne, il comprendra que vous voulez lui dire: “Je comprends; je suis avec toi, je t’aiderai si je le peux.”
38 Même s’il ne partage pas votre foi, la Parole de Dieu montre que vous n’en êtes pas moins tenue de lui rester soumise. Avec le temps, vous le gagnerez peut-être grâce à votre bonne conduite et il finira par adopter votre foi. Quel beau jour ce sera alors! Si cela se produit, il se rendra compte qu’il a encore plus de raisons de vous aimer qu’il ne l’avait jamais pensé, car votre dévouement ajouté à votre fermeté pour ce que vous saviez être la vérité l’auront aidé à se saisir de la “vie véritable”. — I Corinthiens 7:13-16; I Timothée 6:19.
39, 40. Quelles qualités mentionnées en Tite 2:4, 5 rendent une femme précieuse, non seulement à son mari, mais aussi à Jéhovah?
39 Les Écritures demandent aux femmes chrétiennes, que leur conjoint soit croyant ou non, “d’aimer leur mari, d’aimer leurs enfants, d’être de bon sens, chastes, occupées dans la maison, bonnes, d’être des épouses qui se soumettent à leur mari, pour qu’on ne parle pas en mal de la parole de Dieu”. — Tite 2:4, 5.
40 Si vous faites cela au mieux de vos possibilités, vous serez tendrement aimée non seulement de votre mari, mais aussi de Jéhovah Dieu.
[Illustrations, page 57]
“Une épouse capable, (...) sa valeur est bien plus grande que celle des coraux.” — Proverbes 31:10.
[Illustration, page 64]
Les femmes et Samson.
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L’amour, “un parfait lien d’union”Comment s’assurer une vie de famille heureuse
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Chapitre 6
L’amour, “un parfait lien d’union”
1-6. a) Que se passe-t-il quand des conjoints ne maîtrisent pas leurs émotions? b) En suivant quels principes bibliques peut-on empêcher une querelle de s’envenimer?
“POURQUOI ne peut-on jamais dîner à l’heure?”, demanda sèchement son mari, las d’attendre et éreinté après une rude journée de travail.
2 “Cesse de te lamenter, c’est presque prêt”, rétorqua-t-elle. Pour elle non plus, tout n’avait pas été rose ce jour-là.
3 “Tu es toujours en retard. Pourquoi ne peux-tu jamais être prête à temps?”
4 “C’est faux, cria-t-elle. Et puis, si tu t’occupais un peu plus des enfants, tu aurais moins le temps de te plaindre. Après tout, ce sont aussi tes enfants.”
5 Voilà comment, ayant fait de cet incident une montagne, un mari et sa femme se mettent en colère et se boudent. Chacun a continué à répliquer jusqu’à ce qu’il soient tous deux blessés et amers. Leur soirée est probablement gâchée. Pourtant, l’un comme l’autre auraient pu éviter d’envenimer les choses. Mais, en proie à leurs propres émotions, ils en ont oublié celles de leur conjoint. À bout de nerfs, ils ont explosé.
6 Ce genre de problème peut surgir pour de multiples raisons. Parfois, c’est une question d’argent, ou bien le mari trouve que sa femme est trop possessive et qu’elle l’empêche de profiter de la compagnie d’autres personnes. La femme peut avoir l’impression que son mari la néglige et qu’il ne s’intéresse pas à elle. Leurs relations peuvent devenir tendues à cause d’un grave problème ou de l’accumulation de petites difficultés. Quoi qu’il en soit, ce qui nous intéresse pour l’instant, c’est de voir comment on peut résoudre ce genre de problème. En fait, chacun des conjoints peut éviter que la situation ne devienne explosive en étant disposé à ‘présenter l’autre joue’ et à ne pas ‘rendre le mal pour le mal’, mais au contraire à “vaincre le mal par le bien”. (Matthieu 5:39; Romains 12:17, 21.) Pour cela, il faut être maître de soi et mûr. Il faut aussi faire preuve d’amour chrétien.
CE QU’EST EN RÉALITÉ L’AMOUR
7-9. a) Comment I Corinthiens 13:4-8 décrit-il l’amour? b) De quelle sorte d’amour s’agit-il?
7 En I Corinthiens 13:4-8, nous trouvons, inspirée par Jéhovah Dieu, la définition de ce qu’est et de ce que n’est pas l’amour. Nous lisons: “L’amour est longanime et bon. L’amour n’est pas jaloux, il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil, ne se conduit pas avec indécence, ne cherche pas son propre intérêt, ne s’irrite pas. Il ne tient pas compte du mal subi. Il ne se réjouit pas de l’injustice, mais se réjouit avec la vérité. Il supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout. L’amour ne passe jamais.”
8 L’amour peut être fondé, entre autres choses, sur l’attraction physique, sur les liens familiaux ou sur le plaisir que procurent certaines fréquentations. Mais la Bible montre que pour être d’un grand prix l’amour doit aller au-delà de l’affection ou de l’attraction mutuelle; il doit être régi par le souci d’agir pour le plus grand bonheur de l’être aimé. Cet amour peut même réclamer la réprimande ou la discipline, comme dans le cas des parents qui corrigent leurs enfants ou de Jéhovah Dieu qui discipline ses adorateurs (Hébreux 12:6). Les sentiments et les émotions entrent en jeu, bien entendu, mais on ne leur permettra pas de l’emporter sur le jugement réfléchi ou sur les bons principes dans nos rapports avec les autres. Cet amour nous incite à traiter tous les hommes avec considération et avec justice.
9 Afin de mieux apprécier tous les bienfaits que l’amour, tel qu’il est défini en I Corinthiens 13:4-8, peut procurer à une famille, examinons plus en détail cette description:
10, 11. À quoi peut-on s’attendre de la part d’un conjoint longanime et bon?
10 “L’amour est longanime et bon.” Êtes-vous longanime envers votre conjoint? Même quand une situation a tendance à vous irriter ou qu’on vous accuse peut-être injustement, est-ce que vous réprimez votre colère? Jéhovah est longanime envers tous et ‘la bonté de Dieu veut nous mener à la repentance’. La longanimité ainsi que la bonté sont des fruits de l’esprit de Dieu. — Romains 2:4; Galates 5:22.
11 L’amour n’approuve pas le mal, mais il n’est pas “pointilleux”. Il ne s’impatiente pas. Il tient compte des circonstances atténuantes (I Pierre 4:8; Psaumes 103:14; 130:3, 4). Il est prêt à pardonner, même de graves offenses. L’apôtre Pierre pensait certainement qu’il était longanime lorsqu’il demanda à Jésus: “Combien de fois mon frère pourra-t-il pécher contre moi et devrai-je lui pardonner? Est-ce jusqu’à sept fois?” Mais Jésus lui répondit: “Non pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix-sept fois.” (Matthieu 18:21, 22; Luc 17:3, 4). L’amour pardonne inlassablement et se montre bon indéfiniment. Manifestez-vous ce genre d’amour?
12, 13. Comment la jalousie pourrait-elle se manifester, et pourquoi faut-il faire des efforts pour la maîtriser?
12 “L’amour n’est pas jaloux.” Il n’est pas facile de vivre avec un conjoint qui est jaloux sans cause. Une telle jalousie révèle un caractère soupçonneux et possessif à l’excès. C’est une attitude puérile qui empêche la victime du jaloux d’être naturelle et amicale avec les autres. C’est en donnant spontanément et non pas en satisfaisant les exigences d’un jaloux qu’on connaît le vrai bonheur.
13 “Qui peut tenir devant la jalousie?”, demande la Bible. La jalousie est une des œuvres de la chair imparfaite (Proverbes 27:4; Galates 5:19, 20). Êtes-vous capable de discerner en vous le moindre signe de cette forme de jalousie née d’un sentiment d’insécurité et nourrie par l’imagination? Il n’est généralement pas difficile de remarquer les travers des autres, mais il est plus utile de s’examiner soi-même. “Là où il y a de la jalousie et un esprit de rivalité, il y a du désordre et toutes sortes de choses mauvaises.” (Jacques 3:16). La jalousie peut ruiner un mariage. Ce n’est pas en lui imposant jalousement des contraintes que vous vous assurerez la fidélité de votre conjoint, mais plutôt en lui témoignant une attention pleine d’amour, de la considération et de la confiance.
14, 15. a) Pourquoi celui qui se vante manque-t-il d’amour? b) Au lieu de dénigrer son conjoint, que devrait-on faire?
14 L’amour “ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil”. S’il est vrai que beaucoup de gens aiment se vanter, rares sont ceux qui prennent plaisir à écouter un vantard. Cela peut même être gênant pour celui qui le connaît bien. Alors que certains se vantent en faisant un portrait trop flatteur d’eux-mêmes, d’autres s’y prennent différemment. Ils critiquent et dénigrent les autres, ce qui les fait paraître meilleurs qu’eux. C’est ainsi qu’ils s’élèvent en abaissant les autres. Celui qui abaisse son conjoint ne fait en somme que de se vanter.
15 Vous êtes-vous surpris en train de critiquer votre conjoint en public? À votre avis, quel a pu être son sentiment à ce moment-là? Si l’on avait étalé vos défauts devant les autres, qu’auriez-vous pensé? Auriez-vous le sentiment d’être aimé? Non, l’amour “ne se vante pas”, que ce soit en se glorifiant ou en dénigrant les autres. Soyez positif lorsque vous parlez de votre conjoint; cela affermira le lien qui vous unit. Mais lorsqu’il s’agit de parler de vous, suivez plutôt ce sage conseil consigné en Proverbes 27:2: “Qu’un autre te glorifie, et non ta bouche, un étranger, et non tes lèvres.” — Osty.
16. Quelles sont quelques-unes des choses indécentes dont on doit se garder si l’on veut se conduire avec amour?
16 L’amour “ne se conduit pas avec indécence”. Au nombre des choses franchement indécentes, citons l’adultère, l’ivrognerie et les accès de colère (Romains 13:13). À l’inverse de l’amour, de telles actions détériorent les liens du mariage. La grossièreté, les paroles et les gestes vulgaires ainsi que la malpropreté corporelle sont également indécents. Dans quelle mesure vous efforcez-vous de ne pas choquer votre conjoint à cet égard? Lui témoignez-vous de la considération et du respect? Avez-vous de bonnes manières? Tout cela consolide les liens du mariage et contribue au bonheur.
17. Comment celui qui ne cherche pas son propre intérêt peut-il éviter les querelles?
17 L’amour “ne cherche pas son propre intérêt, ne s’irrite pas”. Il n’est pas égoïste. Il aurait été tellement plus profitable pour le couple dont il est question au début de ce chapitre d’agir ainsi. Le mari n’aurait pas parlé sèchement à sa femme parce que le dîner n’était pas prêt à l’heure, et celle-ci ne lui aurait pas répliqué durement. Si elle avait compris que l’irritation de son mari était due, en partie, à sa fatigue, elle ne se serait pas vexée, mais elle aurait pu lui répondre: “Le dîner est presque prêt. Tu dois être fatigué. Je vais te donner un verre de jus de fruit bien frais que tu boiras pendant que je mettrai le couvert.” Si le mari, pour sa part, avait été plus compréhensif, au lieu de ne penser qu’à lui, il aurait demandé à sa femme s’il pouvait faire quelque chose pour l’aider.
18. Comment l’amour peut-il nous aider à ne pas nous irriter?
18 Vous irritez-vous facilement à cause de ce que dit ou fait votre conjoint, ou vous efforcez-vous de discerner dans ses paroles ou ses actions des intentions cachées? Il a peut-être dit ou fait telle chose innocemment, par manque de réflexion, sans vouloir vous blesser. Si vous avez de l’amour, ‘le soleil ne se couchera pas sur votre irritation’. (Éphésiens 4:26.) Supposons, cependant, que votre conjoint soit vraiment mécontent et qu’il vous parle ou agisse avec l’intention délibérée de vous faire de la peine. Pourquoi ne pas attendre que vous soyez calmés l’un et l’autre pour en discuter? Si vous abordez le problème en ayant à cœur votre bonheur à tous deux, vous trouverez plus facilement les paroles qui conviennent. “Le cœur du sage fait que sa bouche se montre perspicace.” “Celui qui couvre la transgression cherche l’amour.” Il n’attise pas la querelle (Proverbes 16:23; 17:9). Si vous luttez contre la tentation de poursuivre la discussion jusqu’à ce que vous ayez prouvé que vous avez raison, vous permettrez à l’amour de sortir vainqueur.
19. a) De quelle manière un conjoint pourrait-il ‘se réjouir de l’injustice’? b) Pourquoi doit-on se garder de ces choses?
19 L’amour véritable “ne se réjouit pas de l’injustice, mais se réjouit avec la vérité”. Celui qui aime vraiment son conjoint ne pense pas qu’il se montre habile en le trompant, que ce soit au sujet de l’emploi de son temps et de son argent ou des gens qu’il fréquente. L’amour ne déforme pas la vérité pour se justifier. La tromperie détruit la confiance. Pour qu’il y ait entre vous un amour sincère, vous devez l’un et l’autre prendre plaisir à vous dire la vérité.
L’AMOUR VÉRITABLE EST FORT ET ENDURANT
20. Montrez comment l’amour a) “supporte tout”, b) “croit tout” c) “espère tout”, et d) “endure tout”.
20 “Il supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout.” L’amour résiste aux tensions et aux pressions de la vie en commun, et les deux époux apprennent à faire preuve de souplesse et à s’adapter l’un à l’autre à l’intérieur de l’union étroite qu’est le mariage. L’amour croit à la valeur de tous les conseils consignés dans la Parole de Dieu et il s’efforce de les mettre en pratique, même si les circonstances ne semblent pas favorables. Bien qu’il ne se laisse pas duper lorsqu’il traite avec des gens malhonnêtes, l’amour n’est pas non plus indûment méfiant, mais, au contraire, fait volontiers confiance aux autres. En outre, il espère ce qu’il y a de mieux, car il a la ferme assurance qu’en mettant en pratique les conseils bibliques on obtient les meilleurs résultats possibles. L’amour peut donc être positif, optimiste et confiant dans l’avenir. Enfin, il n’est pas inconstant et n’a rien de commun avec les passions éphémères. L’amour véritable est endurant. Il fait face aux difficultés quand les choses vont mal. C’est un puissant soutien, mais, bien que fort, il est également bon, doux, flexible et facile à vivre.
21, 22. Citez certaines situations qui permettent de montrer que l’amour ne passe jamais.
21 Un tel amour “ne passe jamais”. Qu’arrivera-t-il si, à cause de certaines difficultés, le couple doit résoudre de graves problèmes financiers? La femme, qui manifeste un tel amour à son mari, ne cherchera pas ailleurs une vie plus facile, mais elle restera fidèlement à ses côtés, économisant de son mieux et travaillant même s’il le faut pour compléter le salaire de son mari (Proverbes 31:18, 24). D’autre part, que fera un mari dont la femme est atteinte d’une longue maladie? S’il a ce genre d’amour, il fera tout pour lui procurer les soins dont elle a besoin, pour faire les travaux ménagers qu’elle n’est plus capable d’effectuer et pour l’assurer de son profond attachement. Dieu lui-même donne l’exemple dans ce domaine. Quelle que soit la situation de ses fidèles serviteurs, rien ‘ne peut les séparer de l’amour de Dieu’. — Romains 8:38, 39.
22 Quels problèmes pourraient l’emporter sur cet amour-là? Ce genre d’amour est-il manifeste dans votre foyer? Vous efforcez-vous de le pratiquer?
COMMENT FAIRE CROÎTRE L’AMOUR
23. Qu’est-ce qui détermine si nous allons agir ou non avec amour?
23 Tel un muscle, l’amour se fortifie quand on l’exerce et, comme la foi, sans les œuvres il est mort. Quand des paroles et des actions sont motivées par des sentiments profonds, on dit qu’elles viennent du cœur, lequel représente nos mobiles cachés. “C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. L’homme bon, de son bon trésor, fait sortir de bonnes choses.” En revanche, si on nourrit en soi de mauvais sentiments, “du cœur viennent les raisonnements méchants, les meurtres, les adultères, les fornications, les vols, les faux témoignages, les blasphèmes”. — Matthieu 12:34, 35; 15:19; Jacques 2:14-17.
24, 25. Comment pouvez-vous affermir les mobiles qui vous incitent à témoigner de l’amour?
24 Quelles pensées et quels sentiments cultivez-vous dans votre cœur? Si vous méditez quotidiennement sur la façon dont Dieu a manifesté son amour et si vous vous efforcez de l’imiter, vous affermirez vos bons mobiles. Plus vous exercerez cet amour, plus vous agirez et parlerez en harmonie avec lui, plus il se gravera profondément dans votre cœur. La pratique quotidienne de l’amour dans les petites choses vous le rendra coutumier. Alors, en cas de graves difficultés cet amour sera présent, solidement implanté en vous, et il vous aidera à les surmonter. — Luc 16:10.
25 Remarquez-vous chez votre conjoint quelque chose qui mérite d’être loué? Alors, dites-le-lui. Avez-vous envie de lui faire une gentillesse? Obéissez à cette impulsion. Nous devons exercer l’amour si nous voulons nous-mêmes être aimés. Si vous agissez ainsi, votre conjoint et vous serez plus unis; vous ne ferez qu’un et votre amour grandira.
26, 27. Comment le fait de partager quelque chose augmente-t-il notre amour?
26 Pour augmenter votre amour, témoignez-le à autrui. Adam, le premier homme, vivait dans un paradis où tous ses besoins physiques étaient amplement satisfaits. Gardien de la terre, il était entouré de belles choses: non seulement des prés et des fleurs, des bois et des rivières, mais aussi d’une grande variété d’animaux qui lui étaient soumis. Cependant, il lui manquait quelque chose: un être humain avec qui il pourrait partager ce magnifique paradis. Vous est-il arrivé de contempler seul un splendide coucher de soleil et d’avoir souhaité la compagnie d’un être aimé avec qui vous auriez pu partager ce bonheur? Ou n’avez-vous jamais reçu une excellente nouvelle sans avoir personne avec qui la partager? Jéhovah Dieu discerna ce besoin chez Adam et lui donna une compagne à qui il pourrait faire part de ses pensées et de ses sentiments. C’est en partageant ce qu’ils possèdent ou reçoivent que deux conjoints affermissent et font croître leur amour.
27 Le mariage sous-entend un échange entre conjoints qui peut se traduire par un regard affectueux, une caresse ou un mot tendre, à moins qu’ils soient tout simplement assis tranquillement l’un près de l’autre en silence. Toute action peut être une manifestation d’amour, qu’il s’agisse de faire un lit ou la vaisselle, d’économiser pour acheter l’objet dont elle a envie mais qu’elle n’ose pas demander à cause de son prix, de donner un coup de main à son conjoint quand il est en retard dans son travail. Aimer quelqu’un, c’est participer à son travail et à ses loisirs, et partager ses soucis et ses joies, ses réussites et ses échecs, ses pensées et ses sentiments du cœur. Fixez-vous les mêmes buts et efforcez-vous de les atteindre ensemble. C’est ainsi qu’un homme et une femme ne font plus qu’un; voilà ce qui fait croître leur amour.
28. Comment favorise-t-on l’amour en servant son conjoint?
28 Quand vous servez votre conjoint, vous contribuez en fait au plein épanouissement de votre amour pour lui. En général, une femme sert son mari en faisant la cuisine, les lits, le ménage et la lessive, et en s’occupant des affaires de la maison. Quant au mari, c’est en travaillant pour acheter la nourriture que sa femme prépare, les lits qu’elle fait, la maison qu’elle entretient et les vêtements qu’elle lave. En servant et en donnant, l’un et l’autre contribuent à leur bonheur et entretiennent leur amour. Jésus a dit qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. On pourrait dire aussi qu’il y a plus de bonheur à servir qu’à être servi (Actes 20:35). Il a dit à ses disciples que “le plus grand d’entre vous sera votre serviteur”. (Matthieu 23:11, Osty.) Une telle attitude élimine tout esprit de rivalité et contribue au bonheur. Quand nous servons notre conjoint, nous avons le sentiment d’être nécessaires et utiles, ce qui nous procure une certaine fierté et de la joie. Puisque le mariage donne amplement au mari et à la femme la possibilité de se servir réciproquement et de trouver ainsi le contentement, ils peuvent de cette façon cimenter plus solidement leur union grâce à l’amour.
29. Pourquoi même ceux qui ne sont pas des serviteurs de Dieu apprécient-ils les témoignages d’amour?
29 Mais qu’en est-il quand un seul des conjoints est un serviteur chrétien de Dieu qui met en pratique les principes bibliques? Cela devrait-il changer quelque chose à la façon de se conduire du chrétien? Pas vraiment. Certes, il ne parlera peut-être pas autant des desseins de Dieu, mais sa conduite restera la même. Le conjoint non croyant a les mêmes besoins fondamentaux que celui qui adore Jéhovah et, dans une certaine mesure, il réagit de la même façon. C’est ce que laisse entendre Romains 2:14, 15, où nous lisons: “Quand les gens des nations qui n’ont pas de loi pratiquent naturellement les choses de la loi, ces gens, bien que n’ayant pas de loi, sont pour eux-mêmes une loi. Ce sont eux précisément qui montrent que la substance de la loi est écrite dans leur cœur, tandis que leur conscience rend en même temps témoignage et qu’ils sont, entre leurs propres pensées, accusés ou aussi excusés.” Une conduite chrétienne exemplaire est généralement appréciée et elle contribue à la croissance de l’amour entre conjoints.
30. L’amour ne doit-il se manifester que dans des circonstances dramatiques? Justifiez votre réponse.
30 L’amour n’attend pas des circonstances dramatiques pour se manifester. Sous certains aspects, il est comme un vêtement. En effet, qu’est-ce qui maintient assemblées les différentes parties d’un vêtement? Quelques gros nœuds faits avec une ficelle ou des milliers de petits points cousus avec du fil? Des milliers de petits points, bien sûr. On peut en dire autant du “vêtement spirituel”. C’est l’accumulation constante et quotidienne de quelques paroles et de petits gestes qui nous “revêtent” et qui révèlent ce que nous sommes. À la différence des vêtements proprement dits, ce “vêtement” spirituel ne risque pas de s’user ni de devenir inutile, car, selon la Bible, il est “incorruptible”. — I Pierre 3:4.
31. Quels bons conseils concernant l’amour trouvons-nous en Colossiens 3:9, 10, 12, 14?
31 Désirez-vous rester étroitement uni à votre conjoint grâce à “un parfait lien d’union”? Alors, suivez ces conseils qui sont donnés en Colossiens 3:9, 10, 12, 14: “Dépouillez-vous de la vieille personnalité, avec ses pratiques, et revêtez la personnalité nouvelle (...). Revêtez-vous donc (...) des tendres affections de la compassion, ainsi que de bonté, d’humilité d’esprit, de douceur et de longanimité. (...) Revêtez-vous de l’amour, car c’est un parfait lien d’union.”
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Les enfants — une responsabilité et une récompenseComment s’assurer une vie de famille heureuse
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Chapitre 7
Les enfants — une responsabilité et une récompense
1-4. a) Quelles sont quelques particularités étonnantes du développement d’un bébé dans le sein de sa mère? b) Comment le fait de savoir ces choses vous aide-t-il à apprécier Psaume 127:3?
LA PERSPECTIVE d’engendrer des enfants suscite à la fois l’exultation et la réflexion. Bien que ce soit un événement des plus courants dans le monde, chaque naissance est pourtant l’aboutissement d’un processus d’une extraordinaire complexité. Quand nous en connaissons quelque peu le déroulement, nous comprenons mieux pourquoi un psalmiste divinement inspiré s’exclama: “Voici, les fils sont un héritage de Jéhovah; le fruit du ventre est une récompense.” (Psaume 127:3). Voyons ce qui se passe.
2 Un spermatozoïde émis par l’homme s’unit à l’ovule produit par la femme pour ne faire qu’une seule cellule. Celle-ci va se diviser pour en former deux qui, à leur tour, se diviseront pour en donner quatre, puis huit et ainsi de suite, de sorte que ce qui n’était au départ qu’une seule cellule deviendra finalement un adulte dont le corps est formé, estime-t-on, de quelque 60 000 000 000 000 de cellules. Au début, ces nouvelles cellules étaient toutes identiques, puis elles ont commencé à se différencier en cellules osseuses, musculaires ou nerveuses, en cellules du foie, de l’œil, de la peau, etc.
3 On a pu élucider certains des mystères relatifs à la reproduction et à la différenciation des cellules, mais beaucoup d’autres restent inexpliqués. Ainsi, qu’est-ce qui déclenche le processus de la division cellulaire? Par la suite, les cellules commencent à se différencier. Qu’est-ce qui provoque ce phénomène? Qu’est-ce qui amène la formation de différents groupes de cellules ayant une forme, des dimensions et des fonctions spéciales pour constituer des organes, tels que le foie, le nez ou un orteil? Ces changements s’effectuent selon un calendrier établi à l’avance. Mais qu’est-ce qui l’établit? En outre, l’embryon dans le ventre de la mère est un corps étranger qui a son propre code génétique. Normalement, le corps humain rejette tous les tissus étrangers, comme dans le cas de greffes de la peau ou de transplantations d’organes. Pourquoi le corps de la mère ne rejette-t-il pas cet embryon génétiquement différent, mais le nourrit-il pendant quelque 280 jours?
4 Tout ce processus surprenant se déroule en temps voulu parce que Jéhovah Dieu l’a programmé dans l’unique cellule formée au départ par un spermatozoïde et un ovule. C’est ce qu’indique le psalmiste lorsqu’il déclare: “Tes yeux virent mon embryon, et dans ton livre se trouvaient inscrites toutes ses parties.” — Psaume 139:16.
DÉVELOPPEMENT ET NAISSANCE
5-8. Citez certains détails relatifs au développement du fœtus entre la quatrième semaine et la naissance du bébé.
5 L’embryon se développe rapidement. Au bout de quatre semaines, il a un cerveau, un système nerveux, un appareil circulatoire et un cœur qui pompe le sang et l’envoie dans des vaisseaux. Pendant six semaines, le sang est fabriqué dans le sac vitellin jusqu’à ce que le foie le remplace dans cette fonction qui sera finalement assumée par la moelle des os. Au cours de la cinquième semaine, les bras et les jambes commencent à se former, et, trois semaines plus tard, les doigts et les orteils apparaissent. À la fin de la septième semaine, les principaux muscles, les yeux, les oreilles, le nez et la bouche sont formés.
6 Le psalmiste déjà cité ajoute: “Mes os ne t’étaient pas cachés, quand je fus fait dans le secret.” (Psaume 139:15). Au cours de la neuvième semaine, les cartilages deviennent des os au fur et à mesure que se forme le squelette, et le bébé en gestation n’est plus appelé embryon mais fœtus. “Car toi, tu as produit mes reins.” (Psaume 139:13). Le processus prévu par Dieu qui permet ce résultat se produit durant le quatrième mois, et les reins commencent alors à filtrer le sang.
7 À ce moment-là, l’enfant en formation remue, se tortille, plie les doigts et les orteils quand il sent un chatouillement dans la paume de ses mains ou sous la plante de ses pieds. Il peut serrer quelque chose entre ses doigts et son pouce, qu’il commence d’ailleurs à sucer, exerçant ainsi les muscles dont il aura besoin pour téter le sein de sa mère. Celle-ci le sent tressauter quand il lui arrive d’avoir le hoquet. À la fin du sixième mois, de nombreux organes sont pour ainsi dire achevés. Les narines sont ouvertes, les sourcils apparaissent, les yeux ne vont pas tarder à s’ouvrir et les oreilles à fonctionner, si bien qu’un grand bruit peut faire sursauter le bébé encore dans la matrice.
8 Au bout de quarante semaines, le travail commence. L’utérus se contracte et le bébé se prépare à faire son entrée dans le monde. Durant l’expulsion, il arrive parfois que la tête du bébé se déforme, mais comme les os du crâne ne sont pas encore soudés ensemble, elle reprend sa forme naturelle après la naissance. Jusqu’à présent, la mère a tout fait pour le bébé. Elle lui a fourni l’oxygène, la nourriture, la protection et la chaleur dont il avait besoin, et elle a même pourvu à l’élimination des déchets. Maintenant, l’organisme de l’enfant doit se mettre à fonctionner indépendamment et tout de suite, sans quoi il mourra.
9. Quels changements doivent se produire rapidement pour qu’un bébé puisse vivre hors du sein de sa mère?
9 Le nouveau-né doit commencer à respirer pour que ses poumons fournissent de l’oxygène à son sang. Mais pour cela, une modification spectaculaire doit s’effectuer instantanément: le sang de l’enfant doit emprunter un nouveau circuit. Tant que le fœtus est dans le sein de sa mère, la paroi, comportant un orifice, qui sépare la partie droite de la partie gauche du cœur, empêche une grande quantité de sang de circuler vers les poumons. Quant au sang qui s’y dirige quand même, il emprunte dans une grande proportion une déviation, un gros vaisseau sanguin, si bien que les poumons ne reçoivent que dix pour cent environ du volume sanguin du fœtus. Mais aussitôt après la naissance, il faut que tout le sang du nouveau-né passe maintenant dans les poumons. C’est pourquoi, dans les secondes qui suivent, le gros vaisseau qui détournait le sang des poumons se contracte, ce qui ouvre la circulation vers les poumons. Dans le même temps, l’orifice situé dans la paroi du cœur se referme, et tout le sang qui est pompé par le côté droit du cœur est envoyé cette fois vers les poumons pour y être oxygéné. Le bébé respire, le sang est oxygéné. Des changements spectaculaires ont eu lieu, et l’enfant vit. Tout ce processus est magnifiquement résumé par le même psalmiste en ces termes: “Tu m’as tenu à l’abri dans le ventre de ma mère. Je te louerai de ce que, de façon redoutable, je suis fait d’une manière merveilleuse.” — Psaume 139:13, 14.
10. Étant donné la façon prodigieuse dont le bébé se développe dans le ventre de sa mère, quels sentiments les parents devraient-ils éprouver à l’égard de leurs enfants?
10 Avec quelle gratitude un homme et sa femme doivent considérer ce don de Jéhovah, la capacité d’engendrer une nouvelle créature humaine, un enfant qui est une partie d’eux-mêmes tout en étant différent! C’est vraiment “un héritage de Jéhovah”.
PRENEZ SOIN DE CET “HÉRITAGE”
11. Quelles questions ceux qui envisagent d’avoir un enfant devraient-ils se poser, et pourquoi?
11 Ce n’est pas seulement pour une question de moralité que Jéhovah décréta que seuls des conjoints pourraient avoir des relations sexuelles. Il pensait aussi aux enfants à naître, car ceux-ci ont besoin d’un père et d’une mère qui s’aiment et qui chérissent leur progéniture. Il leur faut aussi la chaleur et la sécurité d’un foyer dans lequel leurs parents les accueilleront avec joie et leur offriront l’environnement nécessaire à leur croissance et au développement de leur personnalité. Un homme et une femme qui envisagent d’avoir un enfant devraient se poser ces questions: Le désirons-nous vraiment? Sommes-nous capables de pourvoir à tous ses besoins, non seulement physiques, mais aussi affectifs et spirituels? Saurons-nous l’élever convenablement et lui donner le bon exemple? Sommes-nous disposés à assumer les responsabilités qui résultent de la naissance d’un enfant et à accepter les sacrifices que cela comporte? Quand nous étions enfants, peut-être avions-nous l’impression d’être brimés par nos parents, mais quand nous devenons nous-mêmes parents, nous découvrons à quel point élever des enfants est une tâche absorbante. C’est donc une grande responsabilité, mais qui procure aussi de grandes joies.
12-14. Pourquoi une femme enceinte contribue-t-elle au bon développement de l’enfant qu’elle porte a) en veillant à son régime? b) en s’abstenant d’alcool, de tabac et de stupéfiants? c) en maîtrisant ses émotions?
12 Vous voilà enceinte, soit parce que votre mari et vous en avez décidé ainsi, soit tout simplement à la suite de circonstances biologiques. Il vous faut déjà commencer à prendre soin de “l’héritage de Jéhovah”. Vous veillerez à manger certains aliments et à vous abstenir d’autres ou à n’en consommer qu’en petites quantités. Les aliments riches en fera sont importants, car, dans la matrice, le bébé fait provision de fer en vue des six premiers mois qui suivront sa naissance. Vous devez aussi consommer plus de lait (ou de fromage) pour fournir à votre enfant le calcium nécessaire à la formation de son squelette. Une consommation modérée d’aliments riches en hydrates de carboneb vous évitera de prendre trop de poids. Vous mangerez sans doute pour deux, mais l’un des deux est minuscule.
13 Il vous faudra peut-être veiller à d’autres choses, selon vos habitudes. Ainsi, comme l’alcool que consomme la mère passe dans le fœtus, elle doit boire avec modération, car un excès de boissons alcooliques pourrait causer à son enfant des lésions organiques ou l’arriération mentale. Des bébés sont nés en état d’ivresse parce que leur mère était alcoolique. Si elle fume, la mère introduit de la nicotine dans l’appareil circulatoire du fœtus, remplaçant ainsi l’oxygène de son sang par du gaz carbonique. Ainsi, avant même de naître, un enfant peut perdre toute chance de jouir d’une bonne santé. Les fausses couches et les enfants mort-nés sont beaucoup plus fréquents chez les femmes qui fument. La mère qui absorbe des stupéfiants peut donner naissance à un enfant toxicomane. Même certains médicaments qui ne provoquent pas un état de dépendance peuvent être dangereux et causer des malformations chez l’enfant. D’aucuns pensent même qu’une consommation excessive de café peut avoir des effets nuisibles.
14 En outre, une forte émotion peut accélérer la sécrétion d’hormones chez la mère et, par conséquent, exciter le fœtus, ce qui rendra le nouveau-né agité et irritable. Il est vrai que le bébé en gestation est protégé dans le ventre de sa mère, mais il ne faudrait pas croire qu’il est complètement coupé du monde qui l’entoure. Ce dernier exerce sur lui une influence par l’intermédiaire de sa mère. Étant son seul lien avec le monde extérieur, c’est à elle essentiellement de décider si cette influence sera bonne ou mauvaise. Tout dépend de la façon dont elle prend soin d’elle-même, ainsi que de ses réactions face aux circonstances de la vie. Il va sans dire qu’elle aura besoin pour cela de la coopération de ceux qui l’entourent, et notamment de beaucoup d’amour et de sollicitude de la part de son mari. — Comparez avec I Samuel 4:19.
DES DÉCISIONS QU’IL FAUT PRENDRE
15, 16. Quelles décisions faudra-t-il peut-être prendre concernant le lieu de l’accouchement et la méthode employée?
15 Votre enfant naîtra-t-il à la clinique ou à la maison? On n’a pas toujours le choix. En effet, dans beaucoup d’endroits, il n’y a peut-être pas de clinique à proximité. Ailleurs, au contraire, il est plutôt exceptionnel d’accoucher chez soi vu les risques que cela pourrait présenter si l’on ne dispose pas de l’aide de personnes expérimentées, de sages-femmes notamment. Partout où c’est possible, il est préférable qu’une femme soit examinée régulièrement par un médecin durant sa grossesse, afin de savoir si elle doit s’attendre à un accouchement normal ou à des complications.
16 Accoucherez-vous sous anesthésie ou par la méthode naturelle? C’est à vous et à votre mari d’en décider après avoir pesé le pour et le contre. Dans l’accouchement naturel, le mari peut participer à ce grand événement et le bébé est placé immédiatement auprès de sa mère. Certains pensent que ce sont là des avantages appréciables, dans la mesure où les examens médicaux indiquent que la naissance se passera sans complications. Des chercheurs sont d’avis que les bébés qui naissent dans les conditions paisibles de l’accouchement naturel ont moins de problèmes affectifs et de troubles psychosomatiques.
17-19. Selon certaines études, pourquoi est-il bénéfique de confier l’enfant à sa mère le plus tôt possible après la naissance?
17 Le périodique Psychology Today de décembre 1977 disait:
“Les psychologues savent depuis des dizaines d’années que la première année de vie d’un bébé peut avoir un effet durable sur son développement ultérieur, tant mental que physique. Il apparaît maintenant que le premier jour de l’enfant (peut-être même sa première heure) est tout aussi crucial. Le lien affectif que la mère établit avec l’enfant et le genre de soins qu’elle commence à lui prodiguer sont particulièrement importants après l’accouchement. Des études récentes démontrent aussi que ces premières heures jouent un grand rôle dans l’attitude que la mère va adopter envers l’enfant et dans la force de son attachement pour lui ainsi que de son instinct maternel.”
18 Si la mère n’est pas sous anesthésie générale au moment de la naissance, le bébé sera éveillé, il ouvrira les yeux, regardera autour de lui, suivra les mouvements de ceux qui l’entourent, se tournera vers les voix humaines et sera particulièrement sensible au timbre aigu de la voix féminine. La mère et l’enfant peuvent rapidement établir un contact visuel. Il semble que ce soit important, car lors de certaines études, des mères ont déclaré que dès que leur bébé les avait regardées, elles s’étaient senties beaucoup plus proches de lui. On considère également que le contact physique, peau contre peau, entre la mère et l’enfant aussitôt après la naissance, est bénéfique pour l’un comme pour l’autre.
19 Des chercheurs affirment que la cause de certains troubles infantiles qui nécessitent des soins remonte aux premières heures de la vie. En comparant des enfants nés dans des cliniques, où l’on garde généralement les nouveau-nés à l’écart de la mère, à d’autres qui ont été immédiatement placés auprès de leur mère, on a constaté qu’au bout d’un mois ces derniers se portaient mieux. Le journal Psychology Today déclare: “Ce qui est plus frappant encore, c’est qu’à l’âge de cinq ans les enfants qui ont bénéficié d’un contact prolongé avec leur mère avaient un quotient intellectuel supérieur et obtenaient de meilleurs résultats à des tests sur leurs aptitudes verbales que les enfants traités selon la procédure classique dans les maternités.”
20. Que faut-il garder présent à l’esprit pour prendre une bonne décision?
20 Toutefois, avant de prendre sa décision, il convient de bien peser les divers facteurs en jeu. Il ne faut pas oublier que nos premiers parents nous ont transmis l’imperfection. Cet état de fait ôte inévitablement aujourd’hui à “l’accouchement naturel” une part de son naturel, et les tares héréditaires peuvent provoquer des complications (Genèse 3:16; 35:16-19; 38:27-29). Prenez donc votre décision en tenant compte des circonstances qui vous sont propres et d’après ce qui vous semble être le plus sage dans votre cas, que cela corresponde ou non à l’accouchement “idéal” prôné par certains.
21, 22. Quels sont quelques-uns des avantages de l’allaitement maternel?
21 Allez-vous nourrir votre bébé au sein? Cette méthode a de nombreux avantages pour vous et votre enfant. En effet, le lait maternel est l’aliment idéal pour le nouveau-né. Il est facile à digérer et il lui fournit des éléments qui le protégeront contre l’infection, les désordres intestinaux et les maladies de l’appareil respiratoire. Les premiers jours après l’accouchement, les seins sécrètent du colostrum, un liquide jaunâtre particulièrement bienfaisant pour le nouveau-né parce que 1) il contient peu de matières grasses et d’hydrates de carbone, ce qui le rend plus digeste, 2) son action immunisante est plus grande que celle du lait que la mère produira au bout de quelques jours et 3) il est légèrement laxatif, ce qui facilite l’expulsion des cellules, des mucosités et de la bile qui se sont accumulées dans les intestins du bébé avant sa naissance.
22 Les mères qui allaitent leur enfant en retirent elles aussi des bienfaits. L’allaitement maternel réduit les risques d’hémorragie parce que la succion du bébé fait se contracter l’utérus. La succion a aussi l’avantage de stimuler la lactation, si bien que des mères qui craignaient de ne pas avoir assez de lait ont découvert qu’elles en produisaient suffisamment. L’allaitement peut parfois retarder la reprise de l’ovulation et du cycle menstruel, donc servir dans une certaine mesure de contraceptif naturel. En outre, la Société américaine de lutte contre le cancer déclare qu’“il y a moins de cas de cancer du sein chez les mères qui allaitent”. Enfin, l’allaitement au sein est économique.
LA CROISSANCE DE L’ENFANT — COMMENT DIRIGEREZ-VOUS LA FLÈCHE?
23. Quels principes relatifs à l’éducation des enfants sont sous-entendus en Psaume 127:4, 5?
23 “Comme les flèches dans la main d’un guerrier, ainsi sont les fils de la jeunesse. Heureux l’homme qui en a rempli son carquois!” (Psaume 127:4, 5, Segond). La valeur d’une flèche dépend de la précision avec laquelle elle est ajustée par l’archer. Celui-ci doit être très concentré et adroit pour l’envoyer dans la cible. De même, il est très important qu’en tant que parents vous réfléchissiez avec sagesse, tout en priant Dieu, au départ que vous allez donner à votre enfant. Plus tard, deviendra-t-il un adulte équilibré, mûr et respecté, qui honorera son Dieu?
24. a) Quelle sorte d’ambiance familiale les parents devraient-ils s’efforcer de créer pour leurs enfants? b) Pourquoi est-ce important?
24 C’est avant même la naissance de l’enfant qu’il faut prendre certaines décisions relatives aux soins et à l’éducation qu’on lui donnera. Dans le cas d’un premier-né, ses parents constituent pratiquement tout son univers. Mais que sera cet univers? Démontrera-t-il que les parents ont pris à cœur le conseil suivant de la Parole de Dieu: “Que toute amertume mauvaise, toute colère, tout courroux, tout cri, tout propos outrageant, soient enlevés de chez vous, et aussi toute malice. Mais devenez bons les uns pour les autres, pleins d’une tendre compassion, vous pardonnant volontiers les uns aux autres, comme Dieu aussi vous a pardonné volontiers par Christ.” (Éphésiens 4:31, 32). Quelle qu’elle soit, l’ambiance familiale se reflétera sur l’enfant. Faites donc en sorte qu’il grandisse dans un univers paisible et sûr, dans une atmosphère chaleureuse et pleine d’amour. Toutes ces conditions favorables impressionneront l’enfant tendrement aimé et modèleront sa sensibilité. Il sera réceptif à vos sentiments et il suivra votre exemple. Les lois de l’hérédité prévues par notre Créateur ont permis à l’enfant de se développer de façon merveilleuse dans le sein de sa mère, mais comment allez-vous le façonner une fois qu’il aura fait son entrée dans le monde? Cela dépend dans une large mesure du milieu familial que vous allez créer, car celui-ci déterminera, au même titre que le patrimoine génétique de l’enfant, ce que ce dernier deviendra lorsqu’il atteindra l’âge adulte. “Élève le garçon selon la voie pour lui; même quand il vieillira, il ne s’en écartera pas.” — Proverbes 22:6.
25, 26. Pourquoi convient-il que les parents accordent beaucoup de temps et de soins à leurs enfants?
25 Ni l’homme ni la femme ne sont capables de produire le moindre brin d’herbe, mais à eux deux ils peuvent engendrer un autre humain, un être d’une complexité infinie et différent de tous les autres humains sur la terre. C’est une réalisation si prodigieuse qu’il semble incroyable que tant de gens n’apprécient pas aujourd’hui le caractère sacré de la responsabilité qui en découle. Ils plantent des fleurs, les arrosent, leur mettent de l’engrais, les sarclent, tout cela dans le but d’avoir un beau jardin. Ne devrions-nous pas consacrer beaucoup plus de temps et faire plus d’efforts encore pour produire de beaux enfants?
26 Si un couple a le droit d’avoir des enfants, les enfants ont, eux, le droit d’avoir des parents pas seulement de nom, mais qui s’acquittent réellement de leurs responsabilités. Un chrétien voué à Dieu consacrera peut-être beaucoup de son temps et de ses forces pour enseigner la Bible à d’autres personnes dans l’espoir d’en faire des disciples, sans toujours y parvenir. Les parents chrétiens ne devraient-ils pas consacrer plus de temps à ‘élever leurs propres enfants dans la discipline et l’éducation mentale de Jéhovah’? (Éphésiens 6:4.) Si, grâce à leur éducation, leur enfant devient un fidèle serviteur de Jéhovah Dieu, l’Auteur de la vie, n’auront-ils pas de bonnes raisons de se réjouir? Dans ce cas, ils éprouveront sans doute le sentiment d’être grandement récompensés d’avoir mis au monde un fils ou une fille. — Proverbes 23:24, 25.
27. Tout en dirigeant le développement d’un enfant, pourquoi doit-on tenir compte de sa personnalité?
27 En Psaume 128:3, les enfants sont comparés à des plants d’olivier. Nous lisons: “Ta femme sera comme une vigne fructifère dans les parties les plus reculées de ta maison. Tes fils seront comme des plants d’olivier tout autour de ta table.” On peut faire prendre différentes formes aux arbres. Certains poussent en espaliers; d’autres s’étalent au ras du sol. On arrive même à faire en sorte que certains arbres restent petits et rabougris en rognant leurs racines et en les comprimant, comme, par exemple, les “bonsaïs”. Pour montrer à quel point la première éducation agit sur la formation d’un enfant, certains disent: “Telle la forme de la pousse, telle la forme de l’arbre.” Mais il faut être équilibré dans ce domaine. Si les parents doivent guider l’enfant pour qu’il suive une bonne règle de conduite, ils ne doivent toutefois pas s’attendre que sa personnalité et son comportement correspondent exactement à l’idéal qu’ils se sont forgé à son sujet. Vous ne pouvez pas faire produire des figues à un olivier. Apprenez à votre enfant à faire le bien, mais ne cherchez pas à le modeler de force selon un moule prédéterminé qui ne permettrait ni à sa personnalité ni à ses qualités innées de s’exprimer normalement. Prenez le temps d’apprendre à connaître cet enfant que vous avez engendré. Puis, comme s’il s’agissait d’un arbuste fragile, guidez-le assez fermement pour qu’il soit protégé et maintenu dans la bonne direction, mais assez souplement pour ne pas entraver le plein épanouissement de ses capacités à faire le bien.
UNE RÉCOMPENSE DE JÉHOVAH
28. Quelle leçon pouvons-nous tirer de Genèse 33:5, 13, 14 où il est question de l’attitude de Jacob envers ses enfants?
28 Dans les temps anciens, Jacob montra qu’il se souciait de ses enfants. Quand Ésaü, son frère, lui proposa une marche dont le rythme risquait d’être trop rapide pour les enfants, Jacob lui dit: “Mon seigneur sait que les enfants sont délicats et que j’ai à ma charge les brebis et les femelles des bovins, qui allaitent, et si on les mène trop vite un seul jour, alors tout le petit bétail mourra à coup sûr. Que mon seigneur, s’il te plaît, passe en avant de son serviteur, mais qu’il me soit permis, à moi, de continuer sans hâte la route au pas du petit bétail qui est devant moi et au pas des enfants.” Un peu plus tôt, quand il rencontra Ésaü et que celui-ci lui demanda: “Qui sont ceux-là avec toi?”, Jacob répondit: “Ce sont les enfants dont Dieu a gratifié ton serviteur.” (Genèse 33:5, 13, 14). De nos jours, les parents doivent non seulement avoir de tendres égards pour leurs enfants, à l’exemple de Jacob, mais, comme lui, les considérer comme une bénédiction de Jéhovah. Évidemment, avant de se marier, un homme devrait s’interroger sérieusement pour savoir s’il sera en mesure de pourvoir aux besoins d’une famille. La Bible donne ce conseil: “Règle d’abord toutes tes affaires au dehors et mets tes champs en état; ensuite édifie ta maison et ton foyer.” (Proverbes 24:27, New English Bible). En harmonie avec ce conseil pratique, un homme devrait se préparer à l’avance pour réussir son mariage et sa vie de famille. Alors, même une grossesse imprévue sera accueillie avec joie et non redoutée comme une charge financière trop lourde.
29. Pourquoi faut-il réfléchir sérieusement avant de décider d’avoir un enfant?
29 Il est clair qu’il faut réfléchir sérieusement avant de décider d’avoir un enfant, et pas seulement pour le premier-né. Les parents ont-ils du mal à nourrir, à élever et à éduquer les enfants qu’ils ont déjà? Alors, s’ils respectent leur Créateur et s’ils ont de l’amour, ils réfléchiront sans doute à la façon dont ils peuvent exercer la maîtrise de soi afin de ralentir l’accroissement de leur famille.
30. a) Pourquoi peut-on dire qu’un enfant appartient en réalité à Dieu? b) Comment cela devrait-il influencer l’attitude des parents?
30 En réalité, à qui appartient votre enfant? À vous, bien sûr, mais aussi au Créateur. Il vous l’a confié, tout comme il vous a confié, enfant, à vos parents. Mais vous n’étiez pas vraiment la propriété de vos parents, et ils n’étaient pas libres de vous traiter à leur guise. En ce sens, votre enfant non plus n’est pas votre propriété. Les parents sont incapables de décider du moment exact de la conception ni de diriger le développement de l’enfant dans le ventre de sa mère. Ils ne peuvent même pas voir ni comprendre pleinement le merveilleux processus que cela suppose (Psaume 139:13, 15; Ecclésiaste 11:5). Si, pour une cause physique quelconque, l’enfant ne vient pas à terme ou est mort-né, les parents ne peuvent le ramener à la vie. Ils doivent humblement reconnaître que Dieu est l’Auteur de toute vie et que nous lui appartenons. “À Jéhovah appartient la terre et ce qui la remplit, le sol productif et ceux qui y habitent.” — Psaume 24:1.
31, 32. a) Quelle responsabilité les parents ont-ils devant Dieu? b) Qu’en résultera-t-il s’ils assument convenablement cette responsabilité?
31 Vous êtes responsable des enfants que vous mettez au monde et vous avez également des comptes à rendre au Créateur sur la façon dont vous les élevez. Ayant créé la terre pour qu’elle soit habitée, il dota nos premiers parents du pouvoir de procréer. Mais quand ils renièrent Dieu, ils se rangèrent du côté de l’Adversaire qui contesta la justice de la domination divine sur sa famille composée de créatures célestes et terrestres. Si vous élevez vos enfants de manière qu’ils deviennent des adultes fidèles à leur Créateur, vous pourrez, vous et votre famille, prouver que l’Adversaire est un menteur et que Jéhovah Dieu est véridique. Nous lisons en effet en Proverbes 27:11: “Sois sage, mon fils, et réjouis mon cœur, pour que je puisse répondre à celui qui me provoque.”
32 Si vous vous acquittez de vos devoirs envers vos enfants et de votre responsabilité envers Dieu, vous éprouverez le sentiment d’avoir vraiment accompli quelque chose dans votre vie. Vous pourrez sincèrement faire vôtres ces paroles empreintes de gratitude consignées en Psaume 127:3: “Le fruit du ventre est une récompense.”
[Notes]
a Par exemple, la viande et les légumes verts ou non féculents.
b Les féculents et les aliments riches en sucre.
[Illustration, page 93]
Des relations étroites maintenant éviteront le fossé des générations plus tard.
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Le rôle des parentsComment s’assurer une vie de famille heureuse
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Chapitre 8
Le rôle des parents
1-3. a) Quel effet la naissance d’un enfant peut-elle produire sur ses parents? b) Pourquoi est-il important que le père et la mère comprennent quel est leur rôle respectif?
DANS la vie, de nombreux événements ne nous touchent guère, alors que d’autres, tels que la naissance d’un enfant, ont sur nous un effet marquant et durable. Pour un couple, la vie ne sera plus jamais comme avant. Bien que tout petit, le nouveau-né va assurément se faire entendre et manifester sa présence dans le foyer.
2 Cet événement, qui devrait rendre la vie des parents plus riche et plus heureuse, représente toutefois une gageure qui, pour être accomplie, exige la coopération du père et de la mère. De même qu’il vous a fallu être deux pour engendrer votre enfant, de même chacun de vous jouera un rôle capital dans son développement, et cela dès sa naissance. Jamais le besoin d’une coopération sincère, étroite et humble n’aura été aussi nécessaire.
3 Il vous sera très utile de bien comprendre vos rôles respectifs et comment ils doivent s’harmoniser pour permettre à votre bébé de recevoir tout ce dont il a besoin pour s’épanouir. Il faut trouver le bon équilibre. Certes, notre esprit nous incite à être raisonnables, mais nos émotions risquent de nuire à cet équilibre. Nous pouvons avoir tendance à passer d’un extrême à l’autre, de trop à trop peu, et vice versa. Ainsi, le père doit exercer son autorité, mais s’il en abuse il devient tyrannique. D’autre part, s’il convient que la mère participe à l’éducation et à la discipline des enfants, il n’est pas bien qu’elle assume seule cette tâche, en refusant la coopération du père, car elle minerait alors la structure familiale. Ce qui est bon est bon, mais quand on en abuse, une bonne chose peut devenir mauvaise. — Philippiens 4:5.
LE RÔLE CAPITAL DE LA MÈRE
4. Quels sont quelques-uns des besoins d’un bébé que sa mère doit satisfaire?
4 Le nouveau-né dépend entièrement de sa mère pour ses besoins immédiats. Si elle y pourvoit avec amour, il se sentira en sécurité (Psaume 22:9, 10). Il doit être bien nourri et maintenu au sec et au chaud. Mais il faut aussi satisfaire ses besoins affectifs qui sont tout aussi importants. Le bébé qui ne se sent pas aimé devient inquiet. Une mère apprend vite à discerner si son enfant a réellement besoin d’elle quand il cherche à attirer son attention. Toutefois, si elle fait régulièrement la sourde oreille à ses cris, il risque d’être malade. Quand un enfant est privé d’affection pendant un certain temps, son développement affectif peut être définitivement perturbé.
5-7. Selon des études récentes, quel effet l’amour et les soins que lui prodigue sa mère ont-ils sur un nouveau-né?
5 De nombreuses études effectuées dans divers endroits ont prouvé que des nouveau-nés peuvent tomber malades et même mourir s’ils sont privés de l’amour maternel, qui s’exprime par une certaine façon de leur parler, de les toucher, de les caresser et de les bercer (comparez avec Ésaïe 66:12; I Thessaloniciens 2:7). Bien qu’une autre personne puisse la remplacer, c’est incontestablement la mère, dans le ventre de qui l’enfant a été conçu et nourri pendant les premiers mois de sa vie, qui est la mieux qualifiée pour cela. Une interdépendance naturelle s’établit entre la mère et l’enfant. Alors que la maman éprouve le désir instinctif de tenir son nouveau-né contre elle, le bébé, pour sa part, recherche spontanément le sein de sa mère.
6 Des recherches ont prouvé que le cerveau d’un bébé est très actif et qu’en stimulant ses sens du toucher, de l’ouïe, de la vue et de l’odorat on contribue à son développement mental. Quand l’enfant tète sa mère, il perçoit la chaleur et l’odeur du corps maternel. Son regard est pratiquement toujours tourné vers le visage de sa mère quand elle le nourrit. Il entend non seulement sa voix lorsqu’elle lui parle ou lui chante une chanson, mais aussi les battements de son cœur, qu’il entendait d’ailleurs déjà lorsqu’il était encore dans son sein. Dans une publication norvégienne, Anne-Marit Duve, psychologue pour enfants, fait cette remarque:
“Puisque la dilatation de la pupille révèle le degré d’activité cérébrale, nous avons de bonnes raisons de croire que de fortes stimulations tactiles, particulièrement celles qui ont lieu au moment de l’allaitement, peuvent exciter l’activité cérébrale de l’enfant, laquelle, de son côté, pourra augmenter ses capacités intellectuelles à l’âge adulte.”
7 Ainsi, lorsque la mère prend son bébé dans ses bras, qu’elle le berce, le baigne ou le change, ce contact fréquent joue un rôle capital dans son développement et dans le genre d’adulte qu’il deviendra. Certes, se lever au milieu de la nuit et passer du temps à calmer un bébé qui pleure n’est pas le passe-temps le plus agréable qui soit, mais quand on pense aux bienfaits qui en découleront plus tard, cela compense largement la perte de sommeil.
IL APPREND L’AMOUR EN ÉTANT AIMÉ
8-10. a) Qu’est-ce que l’amour d’une mère enseigne à son bébé? b) Pourquoi est-ce important?
8 Il est indispensable qu’un nouveau-né se sente aimé pour qu’il se développe bien sur le plan affectif. Il apprendra à aimer parce qu’il est aimé, parce qu’il fait l’objet de témoignages d’amour. Parlant de notre amour pour Dieu, I Jean 4:19 déclare: “Nous aimons, parce que lui nous a aimés le premier.” C’est surtout la mère qui donne à l’enfant ses premières leçons d’amour. Quand elle se penche au-dessus du lit de son bébé, qu’elle pose sa main sur la poitrine de l’enfant et le berce doucement, tout en approchant son visage du sien et en lui murmurant quelques mots tendres, le bébé, évidemment, ne comprend pas ses paroles (qui d’ailleurs n’ont pas forcément un sens), mais il gigote et gazouille de plaisir, car la main de sa mère et le ton de sa voix signifient pour lui qu’elle l’aime. Il se sent rassuré et en sécurité.
9 Les bébés et les petits enfants aiment qu’on leur témoigne de l’amour, et cela les incite à faire de même. Lorsqu’ils passent leurs petits bras autour du cou de la maman et lui donnent de gros baisers, ils sont heureux de la façon chaleureuse dont elle réagit à leurs marques d’affection. Ils commencent alors à apprendre une grande leçon, à savoir qu’il y a tout autant de bonheur à donner de l’amour qu’à en recevoir et qu’en semant de l’amour on en récolte en retour (Actes 20:35; Luc 6:38). Les faits démontrent que lorsqu’une mère et son enfant n’établissent pas de telles relations étroites dès la plus tendre enfance, celui-ci aura par la suite beaucoup de mal à s’attacher profondément à quelqu’un d’autre.
10 Puisque les enfants commencent à apprendre dès la naissance, les premières années de leur vie ont une importance capitale. Durant cette période, l’amour de la mère est très important. Si elle réussit à le manifester à l’enfant (sans le gâter) et à lui apprendre à aimer, elle lui fera un bien durable; sinon, elle lui causera un tort permanent. La profession de mère de famille est l’une de celles qui demandent le plus d’une femme, mais c’est aussi celle qui procure les plus belles récompenses. Cette tâche est certes fatigante et contraignante pour une femme, mais quelle “carrière” au monde pourrait, et de loin, donner un sens aussi profond à sa vie et lui procurer autant de plaisir durable?
LE RÔLE CAPITAL DU PÈRE
11. a) Comment le père va-t-il avoir sa place dans l’esprit de l’enfant? b) Pourquoi est-ce très important?
11 Il est normal qu’au début le rôle de la mère soit prédominant dans la vie de l’enfant. Mais le père doit faire partie lui aussi de l’univers du bébé dès sa naissance. Même quand l’enfant est encore tout petit, le père peut et doit assumer son rôle, en s’occupant de lui de temps en temps, en jouant avec lui et en le consolant quand il pleure. C’est ainsi que le père prend sa place dans l’esprit de l’enfant. Avec le temps, son rôle devrait progressivement devenir plus important. S’il attend trop longtemps, cela peut être la cause de problèmes qui se manifesteront notamment au moment de l’adolescence, époque où il devient plus difficile de discipliner les enfants. À cet âge, les garçons ont particulièrement besoin de l’aide de leur père. Or, si de bons rapports n’ont pas été établis auparavant, ce n’est pas en quelques semaines qu’il sera possible de combler le gouffre qui s’est creusé pendant des années.
12, 13. a) Quel rôle le père joue-t-il dans la famille? b) Si le père s’acquitte bien de ses responsabilités, quelle influence cela aura-t-il sur la façon dont les enfants considéreront l’autorité?
12 Par ses qualités masculines, le père apporte une contribution très importante à l’épanouissement de la personnalité de son fils comme de sa fille. Selon la Parole de Dieu, le père doit être le chef de famille et il a la responsabilité de pourvoir aux besoins matériels des siens (I Corinthiens 11:3; I Timothée 5:8). Cependant, “l’homme ne vit pas seulement de pain, mais (...) de toute déclaration de la bouche de Jéhovah”. Le père reçoit également le commandement d’élever ses enfants “dans la discipline et l’éducation mentale de Jéhovah”. (Deutéronome 8:3; Éphésiens 6:4.) Même si l’affection naturelle qu’il porte à sa progéniture devrait l’inciter à agir ainsi, c’est avant tout parce qu’il est conscient de sa responsabilité envers son Créateur qu’il fera de son mieux pour accomplir la mission que celui-ci lui a confiée.
13 À la chaleur, la tendresse et la compassion que manifeste la mère, le père ajoutera la force et l’autorité raisonnable, exerçant ainsi une influence pondératrice dans le foyer. La façon dont il assume la tâche que Dieu lui a assignée se reflétera sur l’attitude que ses enfants adopteront ultérieurement envers l’autorité, tant humaine que divine, quand ils montreront s’ils respectent cette autorité et dans quelle mesure ils savent travailler sous la direction de quelqu’un d’autre sans rechigner ni se rebeller.
14. Quel effet le bon exemple du père peut-il avoir sur son fils ou sur sa fille?
14 L’exemple du père et sa façon de s’occuper des affaires de la famille contribueront dans une large mesure à faire d’un garçon soit un adulte faible et indécis, soit un homme viril, ferme, ayant le courage de ses convictions et disposé à endosser ses responsabilités. Cela pourra aussi contribuer à faire de lui plus tard un mari et père rigide, déraisonnable et dur, ou, au contraire, pondéré, plein de discernement et de bonté. Selon les rapports qu’il entretiendra avec elle, un père influencera l’opinion que sa fille se fera du sexe masculin, influence qui pourra ultérieurement favoriser ou contrarier la réussite de son mariage. Or, l’influence paternelle se fait sentir dès la plus tendre enfance.
15, 16. a) D’après la Bible, quelle est la responsabilité du père en ce qui concerne l’enseignement? b) Comment peut-il s’en acquitter?
15 Les instructions que Dieu donna à son peuple en Deutéronome 6:6, 7, soulignent à quel point le père est responsable de l’enseignement des enfants. Nous lisons: “Ces paroles que je te commande aujourd’hui devront être sur ton cœur; et tu devras les inculquer à ton fils et en parler quand tu seras assis dans ta maison, et quand tu marcheras sur la route, et quand tu te coucheras, et quand tu te lèveras.”
16 Ce ne sont pas seulement les paroles de Dieu qu’il faut imprimer quotidiennement dans l’esprit de l’enfant, mais le message qu’elles transmettent. L’occasion s’en présente constamment. Des fleurs dans un jardin, des insectes, des oiseaux et des écureuils dans les arbres, des coquillages sur la plage, des pommes de pin dans les montagnes et des étoiles qui scintillent dans le ciel, toutes ces merveilles parlent du Créateur, et vous devriez l’expliquer à vos enfants. Le psalmiste déclare: “Les cieux proclament la gloire de Dieu; et l’étendue annonce l’œuvre de ses mains. Un jour après un autre jour fait jaillir le langage, et une nuit après une autre nuit manifeste la connaissance.” (Psaume 19:1, 2). S’il veille à se servir de la création ainsi que d’exemples de la vie courante pour mettre en valeur les principes justes de Dieu et pour montrer la sagesse et l’utilité des conseils divins, le père pourra édifier dans l’esprit et le cœur de son enfant le fondement le plus important pour son avenir, à savoir la conviction que non seulement Dieu est, mais “qu’il se fait le rémunérateur de ceux qui le cherchent réellement”. — Hébreux 11:6.
17, 18. a) Comment le père doit-il discipliner ses enfants? b) Qu’est-ce qui est plus efficace qu’un grand nombre de règles?
17 Le père a également la responsabilité de discipliner son enfant. “Quel est, en effet, le fils que son père ne discipline pas?”, demande Hébreux 12:7. Mais il est dans l’obligation de le faire avec modération, sans le corriger trop sévèrement, ce qui risquerait d’irriter ou d’accabler l’enfant. La Parole de Dieu déclare aux pères de famille: “N’exaspérez pas vos enfants, de peur qu’ils ne se découragent.” (Colossiens 3:21). Il faut bien établir des règles, mais il peut nous arriver parfois de les multiplier et de les étendre à l’excès, si bien qu’elles deviennent pesantes et qu’elles découragent les enfants.
18 Autrefois, les Pharisiens aimaient les règles; ils en accumulèrent un si grand nombre qu’ils produisirent des générations d’hypocrites. C’est une des faiblesses humaines que de penser qu’il suffit d’établir de nouvelles règles pour résoudre les problèmes. L’expérience de la vie prouve que la solution consiste à toucher le cœur. Soyez donc avare de règles et efforcez-vous plutôt d’inculquer des principes à vos enfants, imitant en cela la ligne de conduite de Dieu lui-même qui déclara: “Je mettrai mes lois dans leur esprit, et je les écrirai dans leur cœur.” — Hébreux 8:10.
LE PÈRE ET LA MÈRE SONT DES PARTENAIRES
19. Que peut-on faire pour sauvegarder l’harmonie du foyer?
19 C’est généralement le père qui gagne l’argent du ménage. Quand il rentre de son travail, il est probablement fatigué et il lui reste peut-être encore d’autres tâches à effectuer. Néanmoins, il doit accorder du temps à sa femme et à ses enfants, afin de communiquer et de converser avec les siens, de faire des projets ensemble et de se distraire avec eux. C’est ainsi qu’il renforcera l’unité et la solidarité familiales. Avant d’avoir des enfants, un mari et sa femme avaient peut-être l’habitude de sortir souvent. Mais s’ils continuaient à agir ainsi, en étant toujours à droite et à gauche et en rentrant tard le soir, on ne pourrait pas dire qu’ils assument convenablement leurs responsabilités de parents. Ce serait injuste pour leur progéniture. Tôt ou tard, ces parents devraient payer le prix de leur négligence et de leur inconséquence. Les enfants, comme les adultes, se trouvent mieux d’une vie stable et régulière qui contribue à leur bonne santé mentale, physique et affective. Le train-train de la vie familiale apportera suffisamment de perturbations sans que les parents en ajoutent inutilement. — Comparez avec Matthieu 6:34; Colossiens 4:5.
20. Que peuvent faire les parents afin d’unir leurs efforts pour bien discipliner leurs enfants?
20 Le père et la mère coopéreront dans leurs rapports avec leurs enfants, que ce soit pour les éduquer, les discipliner, les corriger ou leur témoigner de l’amour. ‘Une maison divisée contre elle-même ne peut pas tenir.’ (Marc 3:25). Les parents feraient bien de discuter à l’avance du genre de discipline qu’ils appliqueront à leurs enfants, ce qui leur évitera de laisser paraître devant ceux-ci un désaccord éventuel sur cette question. En ne veillant pas à cela, ils encourageraient leurs enfants à essayer de les ‘diviser pour régner’. Il arrive parfois qu’un des parents réagisse hâtivement ou dans un accès de colère et qu’il corrige trop sévèrement un enfant ou même qu’il lui inflige une punition que, tout bien considéré, l’enfant ne méritait pas. Dans ce cas, les parents pourront peut-être en discuter en privé, après quoi celui qui a agi un peu inconsidérément pourra décider de redresser lui-même les choses avec l’enfant. Ou, s’il n’est pas possible d’avoir une conversation privée, le père ou la mère, qui estime qu’il agirait injustement en prenant le parti de son conjoint, peut lui dire, par exemple: “Je comprends que tu sois en colère et, à ta place, j’en aurais fait autant, mais peut-être ignores-tu ceci...” Puis il peut clarifier le point qui avait échappé à son conjoint. En agissant ainsi, il calmera les esprits sans manifester son désaccord devant l’enfant qui a été corrigé. Le livre des Proverbes déclare à ce sujet: “Par la présomption on ne fait que provoquer la lutte, mais la sagesse est chez ceux qui délibèrent.” — Proverbes 13:10; voir aussi Ecclésiaste 7:8.
21. La discipline devrait-elle être l’affaire d’un des parents seulement? Justifiez votre réponse.
21 Les Écritures hébraïques montrent que la discipline s’exerce par une double action: “Écoute, mon fils, la discipline de ton père, et n’abandonne pas la loi de ta mère.” Les Écritures grecques chrétiennes réaffirment cette pensée en disant: “Enfants, obéissez à vos parents en union avec le Seigneur, car cela est juste.” Parfois, le père considère que c’est à sa femme de corriger les enfants. Ailleurs, c’est la mère qui adopte le point de vue opposé et qui se contente de dire d’un ton menaçant à l’enfant qui fait des bêtises: “Attends un peu que ton père rentre!” Mais pour que la famille soit heureuse et pour que le père et la mère jouissent de l’amour et du respect de leurs enfants, ils doivent assumer tous les deux la responsabilité de discipliner leurs enfants. — Proverbes 1:8; Éphésiens 6:1.
22. Quand un enfant demande quelque chose, que faut-il éviter, et pourquoi?
22 Il faut que ceux-ci puissent constater que leurs parents coopèrent étroitement dans ce domaine et qu’ils acceptent volontiers d’endosser chacun leur part de responsabilité. Si l’enfant qui réclame quelque chose entend toujours son père lui répondre: “Va demander à ta mère”, ou si sa mère laisse chaque fois à son père le soin de décider, le conjoint qui est ainsi dans l’obligation de dire “non” se voit assigner aux yeux de l’enfant le rôle de trouble-fête. Bien sûr, il arrivera que le père dise: “Oui, tu peux aller jouer dehors un moment, mais demande d’abord à ta mère quand le dîner sera prêt.” Ou encore, tout en ayant le sentiment que la requête de l’enfant est raisonnable, une mère jugera que son mari doit donner son opinion. Toutefois, l’un et l’autre doivent veiller à ce que l’enfant ne soit ni encouragé ni autorisé à dresser son père contre sa mère, ou vice versa, pour arriver à ses fins. En outre, une épouse raisonnable se gardera d’exercer son autorité dans un esprit de rivalité en essayant, par des faveurs, de gagner la plus grande part de l’affection de l’enfant aux dépens de son mari.
23. Dans une famille, le père est-il le seul à prendre des décisions?
23 En réalité, chaque membre de la famille peut avoir son domaine dans lequel ses avis méritent d’être considérés. Le père a la responsabilité de régler les questions relatives au bien-être général des siens, décisions qu’il prendra souvent après en avoir discuté avec eux et en tenant compte de leurs désirs et de leurs préférences. La mère, quant à elle, prend des décisions concernant la cuisine et de nombreuses autres questions relatives à la maison (Proverbes 31:11, 27). Au fur et à mesure qu’ils grandiront, les enfants seront autorisés à prendre certaines décisions concernant leurs distractions et le choix de leurs vêtements ou d’objets personnels. Mais les parents veilleront à ce que les décisions de leurs enfants n’enfreignent pas les bons principes, ne mettent pas en danger la sécurité des enfants ou n’empiètent pas sur les droits des autres. C’est ainsi que les parents peuvent apprendre peu à peu à leurs enfants à prendre des décisions.
PARENTS, EST-IL FACILE DE VOUS HONORER?
24. Puisque les enfants doivent honorer leur père et leur mère, quelle responsabilité cela impose-t-il aux parents?
24 Il est dit aux enfants: “Honore ton père et ta mère.” (Éphésiens 6:2; Exode 20:12). En obéissant à ce commandement, ils honorent également Dieu. Leur facilitez-vous la tâche? On demande à la femme d’honorer et de respecter son mari. Cela ne lui paraît-il pas difficile s’il fait peu d’efforts pour se conformer à ce que la Parole de Dieu demande de lui? Le mari, lui, doit chérir et honorer sa femme, en la considérant comme sa compagne bien-aimée. Mais n’est-ce pas difficile si elle refuse de coopérer? Aidez donc vos enfants à obéir au commandement divin qui leur ordonne de vous honorer, vous, leurs parents. Pour cela, gagnez leur respect en faisant en sorte qu’ils vivent dans un foyer paisible et régi par de bons principes où ils auront comme exemple votre bonne conduite, où ils recevront un enseignement et une éducation salutaires, et où ils seront parfois corrigés avec amour.
25. Quels problèmes peuvent surgir quand des parents ne sont pas d’accord sur la façon d’élever leurs enfants?
25 Le roi Salomon fit cette remarque: “Deux valent mieux qu’un, car ils ont un bon salaire pour leur dur travail.” (Ecclésiaste 4:9). Si deux personnes marchent ensemble et qu’une vienne à tomber, l’autre est là pour la relever. De même, dans la famille, le mari et la femme peuvent se soutenir et s’encourager mutuellement dans leurs rôles respectifs. Comme ces rôles se chevauchent dans de nombreux domaines, l’unité familiale en est consolidée. En effet, les enfants devraient rapprocher les parents en les unissant dans une œuvre commune d’éducation. Cependant, il y a parfois des problèmes quand le couple est divisé sur la façon d’élever et de corriger un enfant. Parfois, la mère entoure l’enfant de tant de soins que le mari se sent négligé et en éprouve même du ressentiment. Cela se reflétera peut-être dans son attitude envers l’enfant: il le traitera avec une certaine froideur ou, au contraire, il lui témoignera une très grande affection, mais aux dépens de sa femme. Quand un mari, ou sa femme, manque d’équilibre à ce point, les conséquences peuvent être très graves.
26. Quand naît un nouvel enfant à qui sa mère doit consacrer beaucoup de temps, que peut-on faire pour éviter que l’aîné soit jaloux?
26 Un autre problème peut se poser à la naissance d’un deuxième enfant. La mère sera évidemment très absorbée par le nouveau-né. Pour que l’aîné ne se sente pas négligé et ne devienne pas jaloux, le père veillera à s’occuper davantage de lui.
27. Quand l’un des conjoints est non croyant, comment celui qui est croyant peut-il aider les enfants spirituellement?
27 Deux valent mieux qu’un, certes, mais un vaut mieux que personne. Les circonstances font que parfois la mère est obligée d’élever ses enfants sans le concours du père, à moins que ce ne soit l’inverse. Beaucoup de foyers sont divisés du point de vue religieux quand un seul des conjoints est un serviteur de Jéhovah Dieu qui met sa pleine confiance dans les conseils de la Bible. Lorsque c’est le mari qui est chrétien, en tant que chef de famille il est mieux à même de diriger l’éducation et la discipline des enfants. Il lui faudra malgré tout une grande patience, de la maîtrise de soi et de l’endurance. Il devra être ferme sur les questions importantes, tout en se montrant raisonnable et bon même lorsqu’on le provoque, et souple chaque fois que les circonstances le permettent. Dans le cas où le conjoint croyant est la femme, qui doit être soumise à son mari, sa façon d’agir dépendra beaucoup de l’attitude de ce dernier. Est-il simplement indifférent vis-à-vis de la Bible, ou bien s’oppose-t-il à ce que sa femme pratique le christianisme et l’enseigne à ses enfants? Dans le second cas, elle devra suivre la voie préconisée par l’apôtre Pierre, c’est-à-dire assumer son rôle de femme d’une manière exemplaire et se montrer respectueuse, afin que son mari ‘soit gagné sans parole’. Elle profitera aussi de toutes les possibilités qui lui seront offertes pour enseigner les principes bibliques à ses enfants. — I Pierre 3:1-4.
L’AMBIANCE AU FOYER
28, 29. Quelle sorte d’ambiance familiale est souhaitable, et pourquoi?
28 Le père comme la mère ont pour rôle de développer dans le foyer une ambiance qui reflète l’amour. S’ils y parviennent, leurs enfants ne garderont pas en eux leurs doutes et leurs erreurs. Ils n’auront pas peur de leur en parler, car ils sauront qu’ils peuvent communiquer avec eux, qu’ils seront compris et que leurs parents s’intéresseront à leurs problèmes avec bienveillance (comparez avec I Jean 4:17-19; Hébreux 4:15, 16). Alors, le foyer ne sera pas seulement un toit, mais un refuge où l’affection du père et de la mère favorisera le développement et l’épanouissement de la personnalité de l’enfant.
29 Vous ne pouvez pas tremper une éponge dans du vinaigre et vous attendre à ce qu’elle se gonfle d’eau. Elle ne peut absorber que le liquide dans lequel elle est plongée. Les enfants aussi s’imprègnent de l’ambiance du foyer. Ils sont sensibles à l’état d’esprit de ceux qui les entourent, ils observent ce qui se passe au foyer et, telles des éponges, ils s’imprègnent de tout cela. Les enfants sentent si vous êtes d’humeur irritable ou au contraire calme et paisible. Puisque même les bébés sont influencés par l’ambiance familiale, un foyer où règnent la foi, l’amour, la spiritualité et la confiance en Jéhovah Dieu a une valeur inestimable.
30. Quelles questions les parents peuvent-ils se poser pour savoir s’ils élèvent bien leurs enfants?
30 Réfléchissez à ces questions: Quelle ligne de conduite voudriez-vous que votre enfant adopte? Est-ce celle que vous suivez vous-même? À quoi la famille accorde-t-elle de l’importance? Quel exemple donnez-vous à votre enfant? Êtes-vous toujours en train de vous plaindre, de critiquer les autres et de ressasser des idées négatives? Désirez-vous que votre enfant adopte la même attitude? Adoptez-vous au contraire d’excellents principes pour votre famille? Les suivez-vous vous-même et les enseignez-vous à vos enfants? Comprennent-ils que pour appartenir à votre famille ils doivent remplir certaines conditions indispensables, que telle conduite est acceptable, alors que telles actions ou telles attitudes ne le sont pas? Les enfants aiment se sentir en sécurité, ce qui est le cas quand ils ont le sentiment d’appartenir à quelqu’un. Faites-leur donc comprendre que vous les approuvez et que vous les acceptez lorsqu’ils suivent les principes qui régissent la famille. Les gens se conforment généralement à ce qu’on attend d’eux. Si vous avez une piètre opinion de votre enfant, il justifiera probablement vos pronostics. Faites-lui donc confiance, encouragez-le et il ne vous décevra pas.
31. Qu’est-ce qui devrait toujours appuyer les paroles des parents?
31 On juge davantage les gens d’après leurs actions que d’après leurs paroles. Les enfants aussi prêtent moins d’attention aux paroles qu’aux actions et ils discernent promptement l’hypocrisie. Un flot de paroles peut troubler les enfants; assurez-vous plutôt que vous mettez vous-même en pratique les conseils que vous leur donnez. — I Jean 3:18.
32. Les conseils de qui faut-il toujours suivre?
32 Que vous soyez un père ou une mère, votre rôle est une gageure. Mais vous pouvez l’accomplir et obtenir d’excellents résultats si vous suivez les conseils de l’Auteur de la vie. Remplissez votre rôle consciencieusement comme pour Lui (Colossiens 3:17). Évitez tout excès en quoi que ce soit, restez pondéré et “que votre comportement de personnes raisonnables soit connu de tous les hommes”, y compris de vos enfants. — Philippiens 4:5.
[Illustration, page 100]
Par son regard, ses caresses et le ton de sa voix, une mère fait comprendre à son petit enfant combien elle l’aime.
[Illustration, page 104]
Prévoyez-vous des activités en compagnie de vos enfants?
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Éduquez vos enfants dès leur plus jeune âgeComment s’assurer une vie de famille heureuse
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Chapitre 9
Éduquez vos enfants dès leur plus jeune âge
1-4. Quelles preuves avons-nous qu’un jeune enfant a d’énormes capacités pour apprendre?
L’ESPRIT d’un nouveau-né a été comparé à une page blanche. En réalité, il a déjà reçu de nombreuses impressions alors qu’il était encore dans le sein de sa mère, et certains traits de son caractère sont déjà inscrits de manière indélébile du fait de son héritage génétique. Toutefois, dès sa naissance, il a d’immenses possibilités pour ce qui est d’apprendre. Ce n’est donc pas un simple feuillet, mais les livres de toute une bibliothèque qui attendent d’être couverts d’informations.
2 À la naissance, le cerveau d’un enfant est quatre fois plus léger que celui d’un adulte. Mais il se développe si rapidement qu’en deux ans il atteint les trois quarts de son poids à l’état adulte. La croissance intellectuelle suit le même rythme. Des chercheurs déclarent que l’intelligence de l’enfant augmente autant dans les quatre premières années de sa vie que dans les treize suivantes. En fait, certains déclarent que “les notions que l’enfant assimile avant son cinquième anniversaire sont parmi les plus difficiles qu’il devra jamais apprendre”.
3 Des notions aussi fondamentales que celles de la droite et de la gauche, du haut et du bas, de ce qui est plein ou vide, ainsi que les rapports entre les tailles ou les poids nous semblent tout à fait naturels. Pourtant, les enfants doivent apprendre tout cela et beaucoup d’autres choses encore. Même les éléments du langage doivent s’implanter et s’organiser dans l’esprit du nouveau-né.
4 Pour certains, le langage est “probablement la performance intellectuelle la plus difficile qu’il soit jamais demandé à un humain de réaliser”. S’il vous est déjà arrivé de vous colleter avec les difficultés d’une langue étrangère, vous souscrirez sans doute à cette affirmation. Et pourtant, vous avez au moins l’avantage de connaître déjà une langue, ce qui n’est pas le cas d’un nouveau-né. Malgré tout, son esprit est capable de saisir ce qu’est le langage et de l’utiliser. Mieux encore, les petits enfants qui vivent dans des foyers ou des régions bilingues sont capables de parler couramment deux langues avant même d’avoir atteint l’âge scolaire. Donc, l’intelligence est là, prête à se développer.
COMMENCEZ TOUT DE SUITE
5. À partir de quand devrait-on commencer à éduquer un enfant?
5 Dans une lettre qu’il écrivit à son compagnon Timothée, l’apôtre Paul lui rappela qu’il connaissait les saintes lettres “depuis la plus tendre enfance”. (II Timothée 3:15.) Le père ou la mère qui est conscient que son enfant a une soif naturelle d’apprendre est sage. Les petits enfants sont très observateurs. Ils sont tout yeux et tout oreilles. Que leurs parents s’en rendent compte ou non, ils n’arrêtent pas d’accumuler des renseignements, de les classer, de les compléter et d’en tirer des conclusions. En fait, si les parents n’y prennent pas garde, l’enfant ne tardera pas à savoir remarquablement bien comment les manœuvrer pour qu’ils se plient à ses désirs. C’est pourquoi le conseil suivant de la Parole de Dieu s’applique dès la naissance: “Élève le garçon selon la voie pour lui; même quand il vieillira, il ne s’en écartera pas.” (Proverbes 22:6). Les premières leçons, bien entendu, sont des leçons d’amour accompagnées de tendres soins et d’affection. Mais, en même temps, il sera nécessaire d’appliquer la correction, doucement mais fermement.
6. a) Avec quel langage est-il préférable de s’adresser à un enfant? b) Comment devrait-on considérer les nombreuses questions que pose un enfant?
6 Quand vous vous adressez à votre enfant, évitez le parler “bébé”, mais utilisez plutôt un langage adulte simple, celui que vous voulez qu’il apprenne. Quand un petit enfant apprend à parler, il vous inonde de questions: “Pourquoi pleut-il? D’où est-ce que je viens? Où vont les étoiles pendant le jour? Que fais-tu? Pourquoi ceci? Pourquoi cela?” Les questions se succèdent interminablement. Écoutez-les, car elles sont parmi les meilleurs instruments dont dispose l’enfant pour apprendre. En le décourageant de poser des questions, vous risqueriez de freiner son développement mental.
7. Quelle est la meilleure façon de répondre aux questions d’un enfant, et pourquoi?
7 Cependant, rappelez-vous que l’apôtre disait: “Lorsque j’étais un tout-petit, je parlais comme un tout-petit, je pensais comme un tout-petit, je raisonnais comme un tout-petit.” (I Corinthiens 13:11). Répondez donc de votre mieux aux questions de votre enfant, mais simplement et brièvement. Quand il demande pourquoi il pleut, il n’attend pas une explication longue et compliquée. Il se contentera sans doute d’une réponse de ce genre: “Les nuages sont alourdis par l’eau et l’eau tombe.” La concentration d’esprit d’un enfant est de courte durée et il passe vite à une autre idée. C’est pourquoi, de même que vous lui donnez du lait tant qu’il n’est pas capable d’absorber la nourriture solide, de même fournissez-lui des renseignements simples jusqu’à ce qu’il puisse assimiler des connaissances plus détaillées. — Comparez avec Hébreux 5:13, 14.
8, 9. Comment peut-on progressivement apprendre à lire à un enfant?
8 Votre enseignement devrait être progressif. Comme nous l’avons déjà vu, Timothée connaissait les Écritures depuis sa plus tendre enfance. Aussi loin que remontaient ses souvenirs, il devait se rappeler avoir reçu une instruction biblique. Elle lui fut probablement donnée petit à petit, tout comme aujourd’hui des parents commencent à apprendre à lire à leur enfant. Faites-lui la lecture. Tant qu’il n’est encore qu’un bébé, prenez-le sur vos genoux, entourez-le de vos bras et lisez d’une voix douce. Il se sentira en sécurité et heureux, et la lecture sera pour lui une expérience agréable même s’il n’y comprend pas grand-chose. Par la suite, vous pourrez lui apprendre l’alphabet à la manière d’un jeu. Ensuite, formez des mots et, finalement, de courtes phrases. Veillez autant que possible à ce qu’il apprenne dans la joie.
9 C’est ainsi qu’un homme et une femme avaient l’habitude de faire la lecture à leur fils de trois ans, tout en lui montrant chaque mot du doigt pour qu’il puisse suivre. À certains endroits, ils marquaient une pause, et c’était l’enfant qui prononçait le mot, tel que “Dieu”, “Jésus”, “homme”, “arbre”, etc. Progressivement, il arriva à reconnaître un nombre croissant de mots, si bien qu’à l’âge de quatre ans il pouvait presque lire couramment. L’écriture accompagne la lecture: on écrit d’abord des lettres, puis des mots entiers. Un enfant est ravi de savoir écrire son nom.
10. Pourquoi est-il sage d’aider chaque enfant à développer les aptitudes qui lui sont propres?
10 Chaque enfant est différent. Sa personnalité étant unique, il faut lui donner la possibilité de s’épanouir selon ses capacités et ses dons innés. Si vous lui apprenez à développer les points forts et les aptitudes qui lui sont propres, il n’aura pas à envier la réussite des autres. Chaque enfant devrait être aimé et apprécié pour lui-même. Tout en l’aidant à vaincre ou à maîtriser ses mauvaises inclinations, vous ne devriez pas essayer de le modeler selon un moule fixé à l’avance. Aidez-le plutôt à faire le meilleur usage possible de ses propres qualités.
11. Pourquoi est-il peu sage de comparer défavorablement un enfant à un autre?
11 Un père ou une mère peut encourager l’égoïsme et l’esprit de rivalité chez son enfant s’il lui laisse entendre qu’il est supérieur ou inférieur à un autre. Bien que les enfants commencent très tôt à montrer des signes de leur égoïsme inné, ils n’ont a priori ni notion de rang social ou de supériorité ni une opinion exagérée d’eux-mêmes. C’est pourquoi Jésus a pu prendre l’exemple d’un petit enfant pour corriger ses disciples qui, en certaines circonstances, avaient cédé à l’ambition et au désir de se mettre en avant (Matthieu 18:1-4). Évitez donc de comparer défavorablement un enfant à un autre. Il pourrait avoir l’impression d’être rejeté. Au début, il en éprouvera du chagrin, sentiment qui pourrait dégénérer en hostilité à votre égard si vous persistiez dans vos remarques. En revanche, si vous laissez croire à un enfant qu’il est supérieur à un autre, il risque de s’enorgueillir et de se faire mal voir par ses camarades. Les parents doivent aimer et accepter un enfant sans établir de comparaisons avec d’autres. La diversité est une chose merveilleuse. Ainsi, un orchestre est composé de toutes sortes d’instruments qui, tout en contribuant chacun à la variété et à la richesse de la musique, forment un ensemble harmonieux. Les différentes personnalités des membres d’une famille rendent celle-ci plus agréable et plus intéressante, sans toutefois nuire à son harmonie si tous se conforment aux justes principes de leur Créateur.
FAVORISEZ LE DÉVELOPPEMENT DE VOTRE ENFANT
12. Quels faits concernant les adultes prouvent qu’un enfant a besoin d’être bien dirigé?
12 La Parole de Dieu déclare qu’“il n’appartient pas à l’homme qui marche de diriger son pas”. (Jérémie 10:23.) Les hommes prétendent le contraire. C’est pourquoi, préférant la direction humaine à celle de Dieu, ils s’empêtrent toujours plus dans leurs problèmes et démontrent ainsi la véracité de cette déclaration divine. Jéhovah Dieu affirme qu’il y a telle voie qui paraît droite à un homme, mais que son issue est la voie de la mort (Proverbes 14:12). Les hommes ont depuis longtemps emprunté la voie qui semblait droite à leurs yeux, mais elle les a conduits à la guerre, à la famine, à la maladie et à la mort. Si une voie qui paraît bonne à un adulte expérimenté mène à la mort, comment celle qui semble droite à un enfant pourrait-elle conduire à autre chose? S’il n’appartient pas à l’homme qui marche de diriger ses pas, appartient-il à l’enfant qui trottine de diriger sa vie? Heureusement, par le moyen de sa Parole, le Créateur donne des directives à la fois aux parents et aux enfants.
13, 14. Comment les parents peuvent-ils instruire leurs enfants en harmonie avec l’exhortation consignée en Deutéronome 6:6, 7?
13 Aux parents, Dieu dit: “Ces paroles que je te commande aujourd’hui devront être sur ton cœur; et tu devras les inculquer à ton fils et en parler quand tu seras assis dans ta maison, et quand tu marcheras sur la route, et quand tu te coucheras, et quand tu te lèveras.” (Deutéronome 6:6, 7). À tout moment, chaque fois que l’occasion se présente, vous devriez instruire votre enfant. Si la famille prend son petit déjeuner ensemble, et même si, bien souvent, on fait vite le matin parce que chacun doit partir au travail ou à l’école, quelques paroles de gratitude pour cette nourriture dirigeront les pensées de tous vers le Créateur. Cette prière matinale peut aussi inclure quelques pensées spirituellement enrichissantes pour toute la famille. Au cours du petit déjeuner, on aura peut-être le temps de parler un peu des activités de la journée qui commence ou de l’école, et de donner quelques conseils utiles sur la façon de résoudre les problèmes qui risquent de se présenter. Le soir, “quand tu te coucheras”, ce peut être un moment joyeux pour les petits si leurs parents leur accordent alors une attention spéciale. Les bambins aiment qu’on leur raconte une histoire avant de s’endormir, ce qui est aussi un bon moyen de les instruire. La Bible fourmille de sujets qui ne demandent qu’un peu d’ingéniosité et d’enthousiasme pour devenir des histoires qui plairont aux enfants. Ils s’intéresseront aussi tout particulièrement aux événements que vous avez vécus personnellement et dont vous pourrez tirer des leçons utiles. Il est peut-être difficile de renouveler votre répertoire, mais vous constaterez que la plupart des enfants aiment qu’on leur répète maintes et maintes fois les mêmes histoires. Plus tard, vous vous apercevrez sans doute que le temps que vous leur aurez consacré le soir aura contribué à maintenir une bonne communication entre eux et vous. La prière avec les petits au moment du coucher les aidera aussi à établir de bonne heure des relations avec Celui qui peut faire le plus pour les guider et pour les protéger. — Éphésiens 3:20; Philippiens 4:6, 7.
14 Que vous soyez ‘dans votre maison’ ou “sur la route”, toutes sortes d’occasions s’offrent à vous pour instruire votre enfant de façon intéressante et efficace. Cette éducation peut même revêtir la forme d’un jeu. Un homme raconta comment, par un jeu, sa femme et lui aidèrent des enfants à se souvenir des sujets traités à une réunion biblique. Il dit:
‘Un soir, nous avons emmené avec nous un petit garçon de six ans qui n’était généralement pas très attentif pendant les réunions. En nous rendant à la salle, je lui ai dit. “On va faire un jeu. Sur le chemin du retour, nous verrons si nous pouvons nous rappeler les cantiques qu’on aura chantés et des points principaux dont il aura été question à la réunion.” En rentrant, nous n’en revenions pas. On le laissa parler le premier, et lui qui était si distrait d’habitude, se souvenait de beaucoup de choses. Nos enfants, à leur tour, ajoutèrent d’autres commentaires, puis ma femme et moi avons conclu par quelques pensées. Cela ne leur avait pas paru une corvée mais, au contraire, une distraction.’
15. Comment peut-on encourager un enfant à s’améliorer dans ce qu’il entreprend?
15 En grandissant, l’enfant apprend à exprimer ses pensées, à dessiner, à réaliser certains travaux et à jouer un peu d’un instrument de musique. Il a le sentiment d’accomplir quelque chose, et ce qu’il fait est dans un sens le prolongement de lui-même. C’est quelque chose qui lui est tout à fait personnel. Si vous le regardez et que vous lui disiez: “C’est bien”, l’enfant sera ravi. Si sa réalisation présente quelque aspect pour lequel vous pouvez sincèrement le féliciter, faites-le, car cela l’encouragera. Par contre, si vous le critiquez brutalement, il va se replier sur lui-même et se décourager. Vous pouvez faire des observations sur tel ou tel aspect de son travail s’il le faut, mais ne lui laissez pas entendre que ce qu’il a fait est sans valeur. Par exemple, au lieu de prendre son dessin et de le refaire, il vaudrait mieux lui montrer sur une autre feuille de papier comment on peut encore mieux faire. Cela lui permettra de corriger son propre dessin, s’il le désire. En l’encourageant dans ses efforts, vous favorisez son développement. Par contre, si vous le critiquez sévèrement, vous risquez de le décourager et d’étouffer son désir de poursuivre ses efforts. Le principe énoncé en Galates 6:4 s’applique également aux enfants; il dit: “Que chacun constate ce qu’est son œuvre personnelle, et alors il aura sujet d’exulter par rapport à lui seul et non par comparaison à un autre.” Un enfant a besoin d’encouragements, surtout lors de ses premiers essais. Si ce qu’il a fait est bien pour son âge, félicitez-le. Si ce n’est pas très réussi, louez-le pour ses efforts et encouragez-le à recommencer. Après tout, il ne s’est pas mis à marcher du premier coup.
COMMENT ABORDER LES QUESTIONS SEXUELLES
16. Étant donné ce qu’on peut lire dans la Bible, comment devrait-on répondre à un enfant qui nous interroge sur des questions d’ordre sexuel?
16 Vous répondez aux questions de votre enfant et vous l’encouragez à communiquer avec vous. Mais voilà qu’un jour il vous interroge brusquement sur un sujet d’ordre sexuel. Lui répondrez-vous franchement, ou bien lui mentirez-vous en prétendant, par exemple, que vous avez eu son petit frère ou sa petite sœur à l’hôpital? Lui fournirez-vous des renseignements exacts, ou le laisserez-vous aller chercher auprès d’enfants plus âgés des réponses erronées, présentées parfois d’une manière obscène? La Bible parle souvent et franchement de la sexualité et des organes génitaux (Genèse 17:11; 18:11; 30:16, 17; Lévitique 15:2). Dans les instructions qu’il donna à son peuple à propos des assemblées au cours desquelles sa Parole devait être lue, Dieu déclara: “Rassemble le peuple, hommes et femmes, et petits, (...) afin qu’ils écoutent et afin qu’ils apprennent.” (Deutéronome 31:12). Ainsi, les petits enfants allaient entendre parler des choses sexuelles dans une atmosphère sérieuse et respectueuse, et non en termes indécents.
17-19. Comment peut-on expliquer progressivement les choses relatives à la sexualité?
17 En fait, contrairement à ce que pensent souvent les parents, il n’est pas si difficile que cela de traiter des questions sexuelles. Un enfant devient très tôt conscient de son corps dont il découvre les différentes parties. Il vous suffit de les lui nommer: les mains, les pieds, l’estomac, les fesses, le pénis, la vulve. Cela n’embarrassera pas le petit enfant, à moins que vous ne changiez soudain d’attitude et que vous ne fassiez des cachotteries dès qu’il s’agit de ses organes génitaux. Si les parents ont peur de parler de ces choses, c’est parce qu’ils s’imaginent qu’ils vont devoir tout expliquer dès que l’enfant commencera à poser des questions. En réalité, l’enfant les pose peu à peu, à différents moments de son développement. Il suffit donc, à chaque fois, d’employer le vocabulaire approprié et de fournir des explications générales très simples.
18 Un jour, par exemple, votre enfant vous demandera: “D’où viennent les bébés?” Vous pouvez vous contenter de cette simple réponse: “Ils se développent dans le ventre de leur maman.” Généralement, vous n’aurez pas besoin d’ajouter autre chose ce jour-là. Plus tard, votre enfant vous demandera peut-être: “Comment le bébé sort-il du ventre de sa maman?” “Il y a une ouverture spéciale pour cela.” Le plus souvent, cette réponse lui suffira.
19 Un peu plus tard, l’enfant posera sans doute cette autre question: “Comment le bébé a-t-il commencé?” Vous pourriez répondre: “Quand un papa et une maman veulent avoir un bébé, une graine qui vient du papa s’unit à un œuf situé dans le ventre de la maman, et le bébé commence à grandir comme une graine qui pousse dans la terre et qui deviendra une fleur ou un arbre.” C’est donc un feuilleton dont chaque épisode suffit, sur le moment, à satisfaire la curiosité de l’enfant. Par la suite, l’enfant demandera peut-être: “Comment la graine du papa entre-t-elle dans le ventre de la maman?” Vous pouvez répondre tout simplement: “Tu sais comment un garçon est fait. Il a un pénis. Le corps de la fille a un orifice qui peut recevoir le pénis. C’est ainsi que la semence est plantée. Les gens sont faits de cette façon pour que le bébé puisse commencer à se développer dans le ventre de la maman et qu’il en sorte une fois qu’il est devenu assez grand.”
20. Pourquoi convient-il que ce soient les parents qui répondent aux questions d’ordre sexuel que leur posent leurs enfants?
20 Il est sans aucun doute préférable de parler franchement en utilisant une telle méthode que de raconter des mensonges ou d’en faire un secret comme s’il s’agissait d’une chose répugnante (comparez avec Tite 1:15). En outre, il vaut mieux que les enfants soient informés par leurs parents, qui peuvent expliquer ensuite pourquoi ne devraient procréer que des hommes et des femmes mariés qui s’aiment et qui ont accepté la responsabilité d’aimer et de prendre soin du bébé. Ainsi, les enfants apprennent à considérer ce sujet d’un point de vue sain et spirituel, plutôt que d’en entendre parler dans un contexte qui en fait quelque chose d’impur.
COMMENT TRANSMETTRE LES LEÇONS DE LA VIE LES PLUS IMPORTANTES
21. En raison de quelle tendance des enfants est-il très important que les parents veillent à leur donner le bon exemple?
21 Un jour, Jésus compara les gens de son temps à “de petits enfants qui, assis sur les places de marché, crient à leurs camarades de jeux en disant: ‘Nous vous avons joué de la flûte, mais vous n’avez pas dansé; nous nous sommes lamentés, mais vous ne vous êtes pas frappés la poitrine de chagrin.’” (Matthieu 11:16, 17). Dans leurs jeux, ces enfants imitaient les adultes, leurs fêtes et leurs enterrements. Puisque les enfants sont portés à imiter ceux qui les entourent, l’exemple des parents joue un rôle capital dans leur éducation.
22. Quelle influence la conduite des parents peut-elle avoir sur leurs enfants?
22 Dès sa naissance, votre bébé apprend beaucoup auprès de vous, non seulement par ce que vous dites, mais par la façon dont vous le dites, par le ton de votre voix quand vous lui parlez, quand vous vous adressez à votre conjoint ou à d’autres personnes. Il observe comment les parents se traitent mutuellement et comment ils agissent envers les autres membres de la famille et les étrangers. Les leçons qu’il tirera de votre comportement dans ces situations pourront être plus vitales encore pour votre enfant que le simple fait de savoir marcher, compter ou lire. Elles seront en effet le fondement de la connaissance et de l’intelligence qui conduisent au vrai bonheur. Votre exemple pourra rendre votre enfant plus réceptif à l’enseignement des principes justes quand il sera assez grand pour apprendre par la parole et par la lecture.
23, 24. Si les parents veulent que leurs enfants adoptent une bonne ligne de conduite, que doivent-ils être disposés à faire?
23 L’apôtre exhorta ainsi les chrétiens: “Devenez donc des imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés, et continuez à marcher dans l’amour.” Juste avant, il avait montré ce que signifie imiter Dieu, en disant: “Que toute amertume mauvaise, toute colère, tout courroux, tout cri, tout propos outrageant, soient enlevés de chez vous, et aussi toute malice. Mais devenez bons les uns pour les autres, pleins d’une tendre compassion, vous pardonnant volontiers les uns aux autres, comme Dieu aussi vous a pardonné volontiers par Christ. Devenez donc des imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés.” (Éphésiens 4:31, 32; 5:1, 2). Si, par ce qu’il entend et voit, qu’il s’agisse d’éclats de voix, de cris, de larmoiements, de paroles autoritaires ou d’explosions de colère, l’enfant apprend ce qu’est l’irritabilité, l’impression faite sur lui sera difficile à effacer. Si, par contre, vous faites preuve de bonté et de considération envers tous, si vous avez une bonne conduite et d’excellents principes, votre enfant aura tendance à vous imiter en cela. Conduisez-vous donc comme vous voudriez qu’il se conduise et soyez tel que vous aimeriez qu’il soit.
24 Les parents ne devraient pas avoir deux sortes de principes, ceux qu’ils enseignent et ceux qu’ils pratiquent, les uns pour leurs enfants et les autres pour eux. À quoi sert-il de dire à un enfant de ne pas mentir si vous-même vous mentez? Si vous manquez à vos engagements envers vos enfants, pouvez-vous espérer qu’ils tiendront parole quand ils vous promettront quelque chose? Si des parents ne se respectent pas mutuellement, peuvent-ils s’attendre que leur enfant se montre respectueux? Si l’enfant n’entend jamais son père ou sa mère s’exprimer avec humilité, comment peut-il adopter cette qualité? Quand des parents laissent entendre qu’ils ont toujours raison, l’enfant risque de s’imaginer que tout ce qu’ils font est bien, alors qu’ils se trompent parfois et que leurs actions reflètent leur nature pécheresse et imparfaite. Celui qui n’agit pas en harmonie avec ses paroles ressemble aux Pharisiens hypocrites dont Jésus a parlé en ces termes: “Faites donc et observez tout ce qu’ils vous disent, mais ne faites pas selon leurs actions, car ils disent mais ne font pas.” Parents, si vous ne voulez pas de petits Pharisiens dans votre famille, n’en soyez donc pas vous-mêmes des grands! — Matthieu 23:3.
25. Comment devrait-on apprendre aux enfants à faire preuve d’amour?
25 Les enfants découvrent ce qu’est l’amour en le voyant à l’œuvre, et c’est en recevant des marques d’amour qu’ils apprennent à en donner. Des parents peuvent inonder leurs enfants de cadeaux, mais, en réalité, l’amour ne s’achète pas. C’est avant tout une qualité spirituelle, qui vient du cœur et non du portefeuille. Les cadeaux, seuls, ne peuvent jamais remplacer l’amour véritable. Qui tente de l’acheter ne fait que le dévaloriser. Plutôt que des cadeaux, donnez de vous-même, de votre temps, de votre énergie et de l’amour. Vous recevrez mesure pour mesure (Luc 6:38). Comme le dit I Jean 4:19 au sujet de notre amour pour Dieu, “nous aimons, parce que lui nous a aimés le premier”.
26, 27. Comment les enfants peuvent-ils apprendre à connaître la joie qu’il y a à donner?
26 C’est en recevant que les enfants apprendront à donner. On peut les aider à apprécier les joies que l’on éprouve à donner aux autres, à les servir et à partager avec eux. Aidez-les à se rendre compte qu’il y a du bonheur à donner à leurs parents, à d’autres enfants ou à des grandes personnes. Souvent, les adultes ne veulent pas accepter ce que leur offrent des enfants parce qu’ils s’imaginent, à tort, leur témoigner de l’amour en leur permettant de tout garder pour eux. Mais un homme déclara:
“J’avais l’habitude de refuser quand un enfant m’offrait un de ses bonbons. Je croyais faire preuve de bonté en ne lui prenant pas ce que, comme je le savais, il aimait tant. Mais quand je refusais ce que m’offrait un enfant, lui laissant tout pour lui, il ne manifestait pas la joie à laquelle je m’attendais. Alors j’ai compris que je rejetais son geste généreux, son cadeau, donc que je le rejetais. C’est pourquoi, depuis, j’accepte toujours ce qu’un enfant m’offre, afin de lui permettre de connaître la joie de donner.”
27 Dans une famille, des parents voulaient aider leur petit garçon à devenir ‘généreux et disposé à partager’, qualités décrites en I Timothée 6:18. C’est pourquoi, lorsqu’ils se rendaient à des réunions bibliques, ils confiaient à leur fils l’argent dont ils voulaient faire don pour qu’il le mette lui-même dans la boîte aux offrandes. Cela l’aida à se pénétrer de l’idée qu’il est important de soutenir les choses spirituelles et de participer aux frais qu’elles entraînent.
28, 29. Comment peut-on apprendre aux enfants l’importance de s’excuser lorsqu’on commet une erreur?
28 De même que les enfants peuvent apprendre à pratiquer l’amour et la générosité s’ils reçoivent à la fois de bons conseils et un bel exemple, de même ils peuvent apprendre à s’excuser quand il le faut. Voici ce que dit un père: “Quand il m’arrive de mal agir envers mes enfants, je leur avoue mon erreur. Je leur explique brièvement que j’ai eu tort et pourquoi. Ainsi, il leur est plus facile de reconnaître leurs fautes devant moi, sachant que je ne suis pas parfait et que je serai compréhensif.” Cette attitude est illustrée par l’anecdote suivante rapportée par un homme qui visita un foyer et à qui le père présenta les différents membres de sa famille. Il dit:
“On me présenta tous ceux qui étaient présents, puis un petit garçon souriant entra dans la pièce. ‘Et voilà notre petit dernier, ajouta le père, celui qui a de la confiture sur sa chemise.’ Le sourire de l’enfant se figea et son visage refléta le chagrin. Voyant que, tout honteux, le bambin allait fondre en larmes, son père l’attira promptement à lui et lui dit: ‘Je suis désolé. Je n’aurais pas dû dire cela.’ L’enfant sanglota un peu puis quitta la pièce. Mais il ne tarda pas à revenir avec un sourire encore plus large, arborant cette fois une chemise toute propre.”
29 Les liens affectifs qui unissent parents et enfants sont assurément fortifiés par de telles marques d’humilité. Évidemment, par la suite, les parents peuvent aider leurs enfants à adopter un point de vue raisonnable sur les problèmes de la vie, qu’ils soient grands ou petits. Ils leur apprendront à ne pas prendre les petites choses trop au sérieux, à savoir rire de leur propre personne et à ne jamais attendre des autres qu’ils soient parfaits, tout comme ils souhaitent qu’on n’exige pas la perfection de leur part.
DONNEZ-LEUR UN BON SYSTÈME DE VALEURS
30-32. Pourquoi est-il capital que les parents aident très tôt leurs enfants à discerner les vraies valeurs de la vie?
30 De nos jours, comme beaucoup de parents ne savent plus discerner les vraies valeurs de la vie, de nombreux enfants grandissent sans jamais apprendre à les connaître. Certains parents se demandent même s’ils ont le droit de former l’attitude d’esprit de leurs enfants. Mais s’ils ne le font pas, d’autres enfants, des voisins, des films et la télévision se chargeront de le faire à leur place. Bien des choses effraient les parents: le fossé des générations, la révolte des jeunes, la drogue, la nouvelle morale et la révolution sexuelle. En réalité, la personnalité de l’enfant est déjà très développée avant même qu’il ait à faire face à ces problèmes.
31 À la suite d’études, un journal scientifique déclara que “la personnalité d’un individu se fixe dans une très large mesure avant même qu’il commence à aller à l’école. Il est certes bien connu que les enfants d’âge préscolaire sont extrêmement impressionnables et malléables. (...) Toutefois, nous avons découvert que les attitudes d’esprit et les faits dont l’enfant a été témoin modèlent son comportement de façon durable et même quelquefois définitive”.
32 Certes, on peut remplacer les mauvaises habitudes par de bonnes, mais montrant ce qui arrive quand on gaspille de précieuses années, un autre chercheur déclara: “Un enfant reste malléable pendant les sept premières années de sa vie, mais plus on attend, plus la réforme de son environnement a besoin d’être radicale. En outre, chaque année qui passe voit diminuer les chances de le faire changer.”
33. Quels sont les principes les plus importants que doivent apprendre les enfants?
33 Les petits enfants doivent acquérir beaucoup de principes fondamentaux, dont les plus importants sont ceux qui permettent de définir ce qui est vrai ou faux et bon ou mauvais. Quand il écrivit aux chrétiens d’Éphèse, l’apôtre Paul les exhorta à acquérir la connaissance exacte, en disant: “Ne soyons plus des tout-petits ballottés comme par les flots et emportés çà et là au vent de tout enseignement, par la fourberie des hommes, par leur astuce à machiner l’erreur. Mais, en disant la vérité et par l’amour, grandissons en toutes choses en celui qui est la tête, Christ.” (Éphésiens 4:13-15). Si les parents tardent à développer chez leurs enfants l’amour de la vérité, de l’honnêteté et de ce qui est juste et bon, ils les laisseront sans défense face à l’erreur et au mal. Beaucoup de parents laissent passer les années préscolaires de leurs enfants sans même s’en rendre compte. Veillez à ce qu’il n’en soit pas ainsi. Profitez de ces années que vous passez avec vos enfants, et qui sont si capitales pour leur formation, pour leur donner un bon système de valeurs. En agissant ainsi, vous vous épargnerez peut-être bien des chagrins par la suite. — Proverbes 29:15, 17.
34. Pourquoi des principes stables sont-ils importants, et où peut-on les trouver?
34 “La scène de ce monde est en train de changer”, écrivit l’apôtre inspiré. On le constate sans aucun doute dans l’évolution de l’opinion sur les questions d’ordre matériel, affectif et moral (I Corinthiens 7:31). Peu de choses sont stables dans ce monde. Les parents doivent reconnaître qu’eux aussi, en tant qu’humains, peuvent échouer dans ces domaines. C’est pourquoi, s’ils ont à cœur le bonheur présent et futur de leurs enfants, ils les guideront vers des principes vraiment stables. Ils le feront en leur apprenant dès leurs tendres années que, quelles que soient les questions à trancher ou les problèmes à résoudre, c’est vers la Parole écrite de Dieu, la Bible, qu’il faut se tourner pour trouver des réponses claires et utiles. Aussi confuse et obscure que pourra leur paraître parfois la vie, cette Parole restera ‘une lampe pour leur pied, et une lumière pour leur route’. — Psaume 119:105.
35. Quelle importance revêt pour les parents l’éducation de leurs enfants?
35 Oui, la tendre enfance est certainement la période la plus propice pour édifier chez vos enfants un système de valeurs qui les soutiendra durant toute leur vie. Il n’est pas de carrière plus belle ni de profession plus importante que l’éducation de vos enfants. C’est dès leur naissance et durant leur plus tendre enfance qu’il faut les instruire.
[Illustration, page 117]
Faites de la lecture un exercice agréable.
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La valeur d’une discipline empreinte d’amourComment s’assurer une vie de famille heureuse
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Chapitre 10
La valeur d’une discipline empreinte d’amour
1. Qu’est-ce qui est nécessaire pour avoir des enfants obéissants?
LES enfants obéissants, affectueux et bien élevés ne sont pas le fruit du hasard. Ils sont formés et produits grâce au bon exemple et à la discipline.
2. Comment les opinions de beaucoup de psychologues pour enfants sont-elles en contradiction avec les conseils que donne la Bible?
2 “Ne touchez pas aux enfants!” Telle est la consigne que donnent beaucoup de psychologues pour enfants. L’un d’eux déclara: “Mères, vous rendez-vous compte que chaque fois que vous donnez la fessée à vos enfants, vous leur laissez entendre que vous les haïssez?” En revanche, dans sa Parole, Dieu déclare: “Qui ménage le bâton déteste son fils, mais celui qui l’aime lui prodigue la correction.” (Proverbes 13:24, Osty). Il y a quelques dizaines d’années, dans les nations occidentales notamment, le marché fut inondé de livres sur l’éducation des enfants, livres qui prônaient la plus grande tolérance à leur égard. D’après leurs auteurs, des psychologues, la discipline freine l’enfant dans son développement. Quant à la fessée, ils étaient horrifiés rien que d’y penser. Leurs théories s’opposaient directement aux conseils de Jéhovah Dieu, dont la Parole déclare que l’on ‘moissonne ce que l’on sème’. (Galates 6:7.) Qu’ont donc produit les graines de tolérance qui ont été semées pendant ces quelques dizaines d’années?
3, 4. Quels résultats a produits le manque de discipline au foyer, et, par conséquent, que recommandent maintenant beaucoup de personnes?
3 Il est évident que nous connaissons aujourd’hui une abondante récolte de criminalité et de délinquance. Dans beaucoup de pays industrialisés, plus de 50 pour cent des délits graves sont commis par de jeunes délinquants. Dans certaines parties du monde, les écoles sont le théâtre de chahuts, de bagarres, d’échanges d’injures et de paroles obscènes, d’actes de vandalisme, d’agressions, d’extorsions, d’incendies volontaires, de vols, de viols et de meurtres, sans parler de la toxicomanie. Un représentant d’une association d’enseignants d’un grand pays déclara que la responsabilité des problèmes de discipline était imputable à l’école, qui n’avait pas su influencer les enfants quand ils étaient encore petits, et que la délinquance était due à la détérioration de la famille et au refus des parents d’imposer à leurs enfants des règles de conduite raisonnables. À la question: ‘Pourquoi certains membres d’une famille deviennent-ils des criminels et pas les autres?’, un article de l’Encyclopédie britannique déclare: “Il se peut que la discipline au sein de la famille ait été ou trop relâchée, ou trop sévère, ou trop inconséquente. Des études américaines semblent indiquer qu’environ 70 pour cent des délinquants ont été mal disciplinés.”
4 Les résultats obtenus ont provoqué un renversement d’opinion chez beaucoup de personnes et un retour à la discipline.
LA BAGUETTE DE LA DISCIPLINE
5. Quel est le point de vue de la Bible sur la fessée?
5 Une fessée peut être salutaire pour un enfant, car la Parole de Dieu déclare: “Ne retiens pas la discipline loin du garçon. Si tu le frappes avec la baguette, il ne mourra pas. Tu dois le frapper toi-même avec la baguette, pour délivrer son âme du Schéol [la tombe].” Elle dit aussi: “La sottise est liée au cœur du garçon; la baguette de la discipline, voilà ce qui l’éloignera de lui.” (Proverbes 23:13, 14; 22:15). Si les parents se soucient sincèrement de la vie de leurs enfants, ils ne leur épargneront pas la discipline par faiblesse ou par négligence. L’amour les poussera à agir, avec sagesse et équité, chaque fois que ce sera nécessaire.
6. Qu’entend-on par discipline?
6 Par discipline, il ne faut pas entendre seulement une punition. Fondamentalement, ce mot signifie “une instruction et une formation liées à un certain ordre, à un certain cadre”. C’est pourquoi Proverbes 8:33 ne dit pas: “Sentez la discipline”, mais: “Écoutez la discipline et devenez sages.” Selon II Timothée 2:24, 25, le chrétien “doit être doux envers tous, capable d’enseigner, se dominant sous le mal, instruisant avec douceur ceux qui ne sont pas animés de bonnes dispositions”. Ici, le terme “instruisant” est la traduction du mot grec qui signifie discipline. Ce même mot est rendu comme suit en Hébreux 12:9: “Nous avons eu pour nous discipliner des pères qui étaient de notre chair, et nous les respections. Ne nous soumettrons-nous pas bien davantage au Père de notre vie spirituelle, et nous vivrons?”
7. Quels bienfaits les parents qui disciplinent leurs enfants leur procurent-ils?
7 Les parents qui ne disciplinent pas leurs enfants ne gagneront pas leur respect, pas plus que les gouvernements qui permettent qu’on enfreigne la loi impunément n’acquièrent l’estime des citoyens. La discipline appliquée avec justice prouve à l’enfant que ses parents s’intéressent à lui. Elle contribue à la paix du foyer car “elle rapporte à ceux qu’elle a formés un fruit paisible, savoir la justice”. (Hébreux 12:11.) Les enfants désobéissants ou qui se conduisent mal sont des causes d’irritation dans un foyer. De plus, ils ne sont jamais vraiment heureux et ils ne sont même pas contents d’eux-mêmes. “Châtie ton fils, et il te donnera du repos et procurera beaucoup de plaisir à ton âme.” (Proverbes 29:17). L’enfant qui est corrigé sévèrement mais avec amour peut changer d’attitude et repartir d’un bon pied, et sa compagnie deviendra beaucoup plus agréable. Assurément, la discipline “rapporte (...) un fruit paisible”.
8. Comment les parents peuvent-ils discipliner leurs enfants dans l’amour?
8 “Jéhovah discipline celui qu’il aime.” (Hébreux 12:6). Les parents qui se soucient vraiment du bonheur de leurs enfants font de même. C’est l’amour qui les incite à les discipliner. Quand un enfant fait des bêtises, il est normal que cela nous mette en colère, mais la Bible montre que nous devrions ‘nous dominer sous le mal’. (II Timothée 2:24.) Lorsque nous serons calmés, la faute de l’enfant ne nous semblera peut-être pas si grave. “La perspicacité d’un homme ralentit assurément sa colère, et c’est une beauté chez lui que de passer sur la transgression.” (Proverbes 19:11; voyez aussi Ecclésiaste 7:8, 9). Il peut y avoir des circonstances atténuantes. Parfois, l’enfant est très fatigué ou ne se sent pas bien. À moins qu’il ait vraiment oublié ce qu’on lui avait dit à ce sujet. Cela n’arrive-t-il pas aussi aux adultes? Même si on ne peut pas laisser passer la faute, la correction ne devrait pas prendre la forme d’une explosion de colère incontrôlée ni être un exutoire pour soulager la tension du père ou de la mère. La discipline implique une instruction. Or, par un accès de colère on n’enseigne pas à l’enfant la maîtrise de soi, bien au contraire. Dans un tel cas, l’enfant n’aura pas le sentiment qu’on se soucie vraiment de lui, sentiment que lui procurerait une discipline bien administrée. Une attitude équilibrée dans ce domaine est donc indispensable et elle contribue à la paix.
ÉTABLISSEZ DES LIMITES PRÉCISES
9. En harmonie avec Proverbes 6:20-23, qu’est-ce que les parents devraient donner à leurs enfants?
9 Les parents doivent fixer des règles de conduite à leurs enfants. “Observe, ô mon fils, le commandement de ton père, et n’abandonne pas la loi de ta mère. Lie-les sur ton cœur constamment; attache-les à ta gorge. Quand tu circuleras, il te guidera; quand tu te coucheras, il montera la garde auprès de toi; et quand tu seras réveillé, il fera de toi sa préoccupation. Car le commandement est une lampe, et la loi est une lumière, et les réprimandes de la discipline sont le chemin de la vie.” Les préceptes que donnent les parents ont pour but de guider et de protéger l’enfant; ils reflètent leur souci de préserver son bonheur. — Proverbes 6:20-23.
10. Que risque-t-il d’arriver lorsque les parents ne disciplinent pas leurs enfants?
10 Le père qui est négligent dans ce domaine porte une lourde responsabilité. Éli, grand prêtre de l’ancienne nation d’Israël, laissa ses fils se conduire de façon cupide, impie et immorale. Il protestait bien un peu, mais il ne fit rien pour mettre un terme à leurs forfaits. Dieu déclara: “Je juge sa maison jusqu’à des temps indéfinis, pour la faute qu’il a connue, car ses fils appellent le mal sur Dieu, et il ne les a pas tancés.” (I Samuel 2:12-17, 22-25; 3:13). De même, la mère qui manque à son devoir connaîtra le déshonneur. “La baguette et la réprimande, voilà ce qui donne la sagesse; mais un garçon [ou une fille] laissé sans frein fera honte à sa mère.” — Proverbes 29:15.
11. Pourquoi faut-il fixer des limites aux enfants?
11 Les enfants ont besoin qu’on leur fixe des limites, sans quoi ils sont mal à l’aise. En s’y conformant, ils ont le sentiment d’appartenir à un groupe, d’être acceptés par celui-ci parce qu’ils en suivent les règles. Quand il n’y a pas de discipline, l’enfant est livré à lui-même et doit se débrouiller tout seul. Les faits démontrent que les enfants ont besoin d’adultes fermement convaincus du bien-fondé des limites qu’ils leur imposent et prêts à appliquer la discipline. Il leur faut aussi reconnaître que, sur la terre, la liberté de chacun a des limites et que cela contribue au bonheur de tous. On ne peut jouir de la liberté que si les autres respectent la nôtre et si nous reconnaissons la leur. Celui qui outrepasse les limites fixées montre qu’il va “jusqu’à nuire à son frère et à léser ses droits”. — I Thessaloniciens 4:6.
12. Pourquoi l’autodiscipline est-elle importante, et comment les parents peuvent-ils aider leurs enfants à la pratiquer?
12 Quand les enfants apprennent que, s’ils vont au-delà des limites permises, ils seront corrigés d’une manière ou d’une autre, ils reconnaissent alors ces limites et, grâce à la fermeté et aux conseils de leurs parents, ils savent s’imposer l’autodiscipline indispensable au bonheur. Ou bien nous nous disciplinons nous-mêmes, ou bien nous serons disciplinés par quelqu’un d’autre (I Corinthiens 9:25, 27). Si nous cultivons l’autodiscipline et si nous apprenons à nos enfants à faire de même, notre vie sera plus heureuse, et la leur aussi, et nous nous épargnerons des ennuis et des chagrins.
13. Quels facteurs importants les parents doivent-ils garder présents à l’esprit quand ils dictent une ligne de conduite à leurs enfants?
13 Il faut que les enfants comprennent clairement les règles de conduite et les limites qui leur sont imposées, et celles-ci doivent être justes et permettre une certaine tolérance. N’exigez ni trop ni trop peu de vos enfants. Tenez compte de leur âge, car ils se comporteront en conséquence. Ne leur demandez pas d’être de petits adultes. L’apôtre disait que lorsqu’il était un tout-petit, il agissait comme un tout-petit (I Corinthiens 13:11). Cependant, une fois que vous aurez établi des règles raisonnables et que votre enfant les connaîtra, veillez à les appliquer rapidement et chaque fois que cela est nécessaire. “Que votre mot Oui signifie bien Oui, votre Non, Non.” (Matthieu 5:37). En réalité, les enfants apprécient des parents qui tiennent parole, qui sont conséquents avec eux-mêmes et dont on peut prévoir les réactions, car ils trouvent en eux un appui solide et ils savent qu’ils peuvent se fier à eux en cas de difficultés ou s’ils ont besoin d’aide. Si leurs parents se montrent à la fois justes et positifs quand ils les corrigent, les enfants éprouvent un sentiment de sécurité et de stabilité, car ils aiment savoir à quoi s’en tenir, ce qui est possible avec de tels parents.
14. Pourquoi est-il important que les parents se montrent fermes quand leurs enfants n’acceptent pas volontiers leurs instructions?
14 Les parents doivent faire preuve de détermination, afin de se montrer fermes quand leur enfant refuse de faire ce qu’ils lui demandent. Certains recourent alors à la menace, se lancent dans de vaines discussions avec l’enfant ou le soudoient pour l’amener à obéir. Bien souvent, il suffirait d’être très ferme et de dire à l’enfant d’un ton n’admettant aucune réplique qu’il doit faire cela et tout de suite. Quand un enfant s’apprête à traverser la rue alors qu’une voiture survient, ses parents savent lui dire clairement et fermement ce qu’il doit faire. Certains chercheurs ont fait cette remarque: “Pratiquement tous les parents obligent leurs enfants à aller à l’école, (...) à se brosser les dents, à ne pas monter sur le toit, à prendre un bain, etc. Les enfants opposent souvent une résistance, mais ils obéissent malgré tout parce qu’ils savent que là-dessus leurs parents ne plaisantent pas.” Vous ne pouvez espérer voir vos enfants ‘lier vos préceptes et vos commandements constamment sur leur cœur’, à moins que vous ne continuiez régulièrement à les faire appliquer. — Proverbes 6:21.
15. Quand les parents ne font pas régulièrement appliquer les règles qu’ils ont établies, quel effet cela produit-il sur les enfants?
15 Lorsque les parents ne font respecter leurs commandements que de temps à autre, selon l’humeur du moment, ou qu’ils tardent à corriger leurs enfants quand ils désobéissent, ils encouragent ceux-ci à voir jusqu’où ils peuvent aller dans la désobéissance sans se faire punir. Quand le châtiment se fait attendre, les enfants imitent les adultes en s’enhardissant dans le mal. “Parce que la sentence contre une œuvre mauvaise n’a pas été exécutée rapidement, c’est pour cela que le cœur des fils des hommes est devenu pleinement résolu en eux à faire le mal.” (Ecclésiaste 8:11). Aussi, parlez franchement et agissez selon vos paroles. Votre enfant s’en rendra compte et il comprendra qu’il ne sert à rien de bouder, de discuter ou d’agir comme si vous étiez cruel ou méchant.
16. Que devraient faire les parents pour éviter de donner des ordres déraisonnables?
16 Il est donc indispensable de réfléchir avant d’agir. Les règles ou les ordres donnés inconsidérément sont souvent déraisonnables. “Tout homme doit être prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en courroux.” (Jacques 1:19). Si vous n’appliquez pas la discipline équitablement et logiquement, les enfants qui ont un sens de la justice naturel s’en offenseront et en éprouveront du ressentiment.
SURVEILLEZ LEURS DISTRACTIONS
17. Que doit-on enseigner aux enfants concernant le travail et le jeu?
17 Le jeu fait naturellement partie de la vie d’un enfant (Zacharie 8:5). Les parents doivent le reconnaître, tout en apprenant progressivement à l’enfant à apprécier le travail et à acquérir le sens des responsabilités. Il saura alors qu’en général le jeu passe après le travail.
18. Quel effet les fréquentations des enfants peuvent-elles avoir sur eux?
18 Certains enfants finissent pratiquement par vivre dans la rue ou par devenir des étrangers au foyer parce qu’ils sont toujours en train de s’amuser ailleurs. Or, les mauvaises fréquentations ont des conséquences néfastes (I Corinthiens 15:33). Il est utile, certes, qu’un enfant ait des contacts en dehors du foyer pour élargir sa connaissance des hommes, mais si ces fréquentations à l’extérieur sont trop nombreuses et non surveillées, le cercle familial s’affaiblit et peut même se briser.
19. Que devraient peut-être reconsidérer les parents pour voir s’ils font de leur foyer un endroit agréable pour leurs enfants?
19 Les parents devront user de la discipline pour corriger cet état de choses. Mais ils feront bien aussi de se demander ce qu’ils peuvent faire pour rendre le foyer plus attrayant à leurs enfants et s’ils passent assez de temps en leur compagnie, non seulement pour les instruire et les discipliner, mais aussi afin de devenir pour eux des amis véritables et de bons compagnons. Êtes-vous régulièrement trop occupé pour leur consacrer du temps et pour jouer avec eux? Lorsque vous laissez échapper des occasions de faire quelque chose avec votre enfant, sachez qu’elles ne se représenteront plus. Le temps ne s’écoule que dans une seule direction et l’enfant ne reste pas le même: il ne cesse de grandir et de changer. Les saisons défilent et, bien que vous ayez l’impression qu’hier encore votre fils n’était qu’un bébé qui faisait ses premiers pas, vous découvrez tout à coup qu’il est devenu un jeune homme et que votre petite fille s’est transformée en jeune fille. Ce n’est qu’en restant équilibré et en vous disciplinant vous-même quant à la façon d’utiliser votre temps que vous éviterez de laisser passer les occasions que ces précieuses années vous offrent et de voir vos enfants s’éloigner de vous alors qu’ils sont encore tout jeunes. — Proverbes 3:27.
20, 21. Dans les foyers où il y a un poste de télévision, quelle responsabilité doivent assumer les parents, et pourquoi?
20 Là où la télévision est une source habituelle de distractions, il faudra sans doute en limiter l’utilisation. Pour certains parents, la télévision sert de gardienne d’enfants. Cela peut sembler pratique et économique, mais en réalité ce procédé risque de coûter très cher. Les programmes de télévision, qui sont souvent envahis par la violence et le sexe, donnent l’impression que la violence est un bon moyen de résoudre les problèmes et que les relations sexuelles illicites font partie des choses acceptables de la vie. De nombreux sondages ont révélé que cela a pour conséquence de désensibiliser les gens, les jeunes en particulier, sur ces pratiques. Sans doute tenez-vous à ce que vos enfants mangent une nourriture saine et non contaminée. Vous devriez vous préoccuper plus encore de ce qui nourrit leur esprit. Comme Jésus l’a montré, ce n’est pas la nourriture mais ce qu’absorbe l’esprit qui pénètre dans le cœur. — Marc 7:18-23.
21 La surveillance que vous exercez sur les programmes que votre enfant regarde et sur le temps qu’il passe devant le petit écran peut avoir une influence considérable sur son développement. La télévision peut certes être distrayante, voire instructive, mais, utilisée sans frein, elle risque de devenir un besoin qui absorbera une part énorme de notre temps. Or, le temps, c’est la vie, et une partie du temps passé devant le poste pourrait certainement être utilisée avec plus de profit. En effet, la télévision est un divertissement qui nous rend passifs et non actifs. Elle prend la place non seulement de l’activité physique, mais encore de la lecture et de la conversation. Les membres d’une famille ont besoin d’être ensemble et de communiquer, ce qui n’est pas le cas quand ils se contentent de s’asseoir en silence devant le poste de télévision. Dans les foyers où l’abus de télévision est un problème, les parents peuvent aider leurs enfants à apprécier d’autres distractions, telles que des jeux sains, la lecture ou des activités en famille, surtout s’ils en prennent eux-mêmes la direction et donnent l’exemple.
QUAND VOUS DISCIPLINEZ VOS ENFANTS, COMMUNIQUEZ AVEC EUX
22. Pourquoi est-il important que les enfants comprennent bien les termes utilisés par leurs parents?
22 Un père raconte l’anecdote suivante:
“Mon petit garçon avait à peine trois ans quand je lui ai fait tout un sermon sur le mensonge. Je lui ai expliqué que Dieu hait les menteurs en me servant de Proverbes 6:16-19 et d’autres textes bibliques. Il écoutait et semblait bien réagir à mes paroles. Mais j’avais l’impression qu’il ne comprenait pas vraiment ce que je voulais dire. Alors, je lui ai demandé: ‘Sais-tu ce qu’est un mensonge?’ ‘Non’, m’a-t-il répondu. Par la suite, je me suis toujours assuré qu’il comprenait le sens des mots que j’utilisais et pour quelle raison je le disciplinais.”
23. Que peut-on faire pour aider les enfants à comprendre pourquoi telle manière d’agir est la bonne?
23 Quand les enfants sont encore tout petits, les parents doivent généralement se contenter de dire “non” pour leur interdire de faire certaines choses comme, par exemple, toucher un poêle brûlant. Mais, même dans le cas de ces simples premiers avertissements, il est possible d’en donner la raison. Ainsi, le poêle est “chaud” et celui qui le touche se “fera du mal”. Quoi qu’il en soit, dès le départ, rappelez toujours à votre enfant que ces interdictions sont pour son bien. Par la suite, montrez-lui pourquoi des qualités comme la bonté, la considération et l’amour sont désirables. Aidez-le à comprendre qu’elles sont à la base de tous les commandements et de toutes les interdictions. Soulignez aussi comment certaines actions reflètent ces qualités et d’autres pas. Si vous faites cela régulièrement, vous réussirez probablement à toucher non seulement l’esprit de l’enfant, mais aussi son cœur. — Matthieu 7:12; Romains 13:10.
24. Pourquoi est-il important qu’un enfant respecte l’autorité?
24 De même, on devrait inculquer progressivement aux enfants la nécessité d’obéir et de respecter l’autorité. Dès la première année de sa vie, l’enfant commence à manifester s’il est disposé à obéir à ses parents ou pas. Dès que son développement mental le permet, faites-lui bien comprendre que les parents ont des comptes à rendre à Dieu. Cela peut influer considérablement sur son comportement. Sans cette connaissance, il est possible que les enfants considèrent qu’ils doivent obéir à leurs parents uniquement parce que ceux-ci sont plus grands et plus forts qu’eux. Si, par exemple, les parents montrent à l’enfant qu’ils ne lui inculquent pas leurs propres idées, mais celles du Créateur, celles qu’enseigne sa Parole, les conseils et l’orientation qu’ils lui donneront auront un pouvoir que rien ne saurait égaler. L’enfant pourra y puiser la force nécessaire lorsqu’il commencera à rencontrer des difficultés dans sa jeune vie et qu’il subira diverses contraintes à cause de son attachement aux principes justes malgré les tentations ou les pressions. — Psaume 119:109-111; Proverbes 6:20-22.
25. Comment le conseil rapporté en Proverbes 17:9 peut-il aider les parents à bien discipliner leurs enfants?
25 “Celui qui couvre la transgression cherche l’amour, et celui qui continue à parler d’une chose sépare ceux qui sont familiers entre eux.” (Proverbes 17:9). Ce principe s’applique également dans les rapports entre parents et enfants. Une fois que l’enfant a compris qu’il a commis une faute, qu’il sait pourquoi il a besoin d’être discipliné et que la correction a été administrée, l’amour devrait inciter les parents à ne pas revenir sur la transgression. Quelle que soit la faute, montrez clairement à l’enfant que ce n’est pas lui que vous haïssez, mais le mal (Jude 23). L’enfant qui a été châtié estime qu’il a “payé” pour sa faute. Si donc on lui rappelle fréquemment cet incident, il aura le sentiment de subir une humiliation inutile et en viendra peut-être même à éprouver de l’hostilité à votre égard ou envers ses frères et sœurs. Si des parents s’inquiètent parce que leur enfant commet régulièrement la même faute, la question peut être traitée plus tard au cours d’une discussion en famille. Ne vous contentez pas d’énumérer et de passer en revue toutes ses actions antérieures, mais examinez plutôt les principes concernés puis expliquez comment ils peuvent être mis en pratique et pourquoi ils sont si importants pour parvenir à un bonheur durable.
DIFFÉRENTES FORMES DE DISCIPLINE
26. Pourquoi tous les enfants ne réagissent-ils pas favorablement à la même forme de discipline?
26 “Un blâme pénètre plus dans un homme intelligent que de frapper cent fois un homme stupide.” (Proverbes 17:10). Les enfants étant différents, on ne les disciplinera pas tous de la même manière. Il faut tenir compte du tempérament et de l’état d’esprit de chacun. Si un enfant est très sensible, une punition corporelle, comme une fessée, ne sera pas toujours nécessaire. Pour un autre, une telle correction ne sert absolument à rien. D’autre part, un enfant peut ressembler au serviteur dont il est question en Proverbes 29:19 et qui “ne se laissera pas corriger par de simples paroles, car il comprend, mais il ne tient pas compte”. Dans ce cas, il aura besoin d’un châtiment corporel.
27. Comment un père a-t-il aidé son petit garçon à ne plus écrire sur les murs?
27 Une mère raconte:
“Quand mon fils avait à peine deux ans, il traça des petits traits rouges sur un mur, près du plancher. Son père les lui montra et l’interrogea à ce sujet. Pour toute réponse, l’enfant ouvrit de grands yeux sans rien dire. Son père ajouta donc: ‘Vois-tu, quand j’avais ton âge, moi aussi j’ai écrit sur un mur. C’est amusant, n’est-ce pas?’ Alors, le petit garçon se détendit, sourit et raconta avec animation tout le plaisir qu’il avait pris à le faire. Il savait que son père le comprenait. Toutefois, celui-ci lui expliqua que bien que ce soit très amusant d’écrire sur les murs, ces derniers n’étaient pas faits pour ça. Une bonne communication avait été établie et quelques éclaircissements supplémentaires furent tout ce dont l’enfant eut besoin pour en tirer la leçon.”
28. Comment les parents peuvent-ils éviter de discuter longuement avec leur enfant?
28 Quand on discipline un enfant, il est bien de lui expliquer pourquoi, afin de l’instruire. Mais, en général, il n’est pas souhaitable de discuter avec lui. Quand son enfant rechignait à faire certaines tâches qu’elle lui confiait, une mère lui disait tout simplement: “Quand tu auras fini, nous irons au parc”, sortie que l’enfant attendait. La sortie ou une autre distraction prévue ce jour-là ne pouvait avoir lieu qu’une fois que le travail demandé était achevé. Si, venant s’assurer qu’il était fait, elle voyait qu’il ne l’était pas encore, elle disait: “Oh! ce n’est pas encore fini? Nous partirons quand ce sera terminé.” Elle ne discutait pas, mais elle obtenait des résultats.
29. Que peut-on faire pour aider un enfant à se rendre compte des conséquences néfastes de ses fautes?
29 On peut aider les enfants à apprendre la sagesse des principes justes en leur faisant ressentir les conséquences désagréables d’une mauvaise action. L’enfant a-t-il sali quelque chose ou mis du désordre? Il se peut que l’obligation de tout nettoyer ou de tout remettre en ordre lui-même soit ce qui le touche le plus. A-t-il été injuste ou grossier? La meilleure façon de corriger cette mauvaise tendance consiste peut-être à lui apprendre à s’excuser. Supposons qu’il ait cassé quelque chose dans un accès de colère. S’il est assez grand, on pourra lui demander de gagner l’argent nécessaire pour remplacer l’objet. Il y a des enfants à qui refuser certains privilèges pendant un temps permet de leur enseigner la leçon dont ils ont besoin. Dans la congrégation chrétienne, on prive les indisciplinés de la compagnie fraternelle dans le but d’en amener certains à avoir honte (II Thessaloniciens 3:6, 14, 15). Avec les jeunes enfants, on peut parfois obtenir de meilleurs résultats que par une fessée en les privant temporairement de la compagnie du reste de la famille. Des réactions extrêmes, par exemple les laisser dehors, iraient toutefois au-delà de ce que l’amour nous dicte. Quelle que soit la méthode employée, il faut faire comprendre aux enfants qu’ils doivent supporter les conséquences de leur manière d’agir. C’est ainsi qu’on leur apprend à assumer leur responsabilité.
DISCIPLINEZ DANS L’AMOUR
30. Pourquoi est-il important d’être équilibrés quand nous établissons des règles pour nos enfants?
30 ‘Pénétrez-vous bien des choses les plus importantes’ et rappelez-vous que “la sagesse d’en haut est raisonnable”. (Philippiens 1:10; Jacques 3:17.) Souvenez-vous que les jeunes enfants débordent d’énergie et qu’ils ont soif d’apprendre, d’explorer et d’essayer de nouvelles choses. Quand vous leur fixez des restrictions et des règles, agissez avec sagesse et pondération. Il faut trouver l’équilibre entre ce qui est indispensable et ce qui ne l’est pas. Après leur avoir imposé des limites, plutôt que d’essayer de surveiller leurs moindres gestes, permettez à vos enfants d’agir librement et tranquillement à l’intérieur de ces limites (Proverbes 4:11, 12). Autrement, vous risquez de les ‘exaspérer’ et de les ‘décourager’, alors que vous vous épuiserez vous-même à faire toute une histoire d’incidents en réalité sans importance. — Colossiens 3:21.
31. Quel exemple nous a donné Jéhovah Dieu sur la façon d’appliquer la discipline?
31 Par conséquent, parents, ‘châtiez votre fils [ou votre fille] tant qu’il y a de l’espoir’, mais faites-le à la manière de Dieu, avec amour. “Celui que Jéhovah aime, il le reprend, comme un père reprend le fils en qui il se complaît.” Que votre discipline soit à la fois efficace et pleine d’amour, comme celle de votre Créateur, car les “réprimandes de la discipline sont le chemin de la vie”! — Proverbes 19:18; 3:12; 6:23.
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Ne cessez de communiquer avec vos enfantsComment s’assurer une vie de famille heureuse
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Chapitre 11
Ne cessez de communiquer avec vos enfants
1, 2. Qu’est-ce que la communication, et pourquoi est-elle importante?
COMMUNIQUER n’est pas simplement parler. Comme le fait remarquer l’apôtre Paul, si vos paroles ne sont pas intelligibles à votre interlocuteur, alors “vous parlerez en l’air”. (I Corinthiens 14:9.) Vos enfants comprennent-ils bien le sens de vos paroles, et vous-même comprenez-vous vraiment ce qu’ils essaient de vous dire?
2 Pour qu’il y ait une réelle communication, il faut que des pensées, des idées et des sentiments soient transmis d’un cerveau à un autre. Si l’on peut considérer l’amour comme le cœur du bonheur familial, la communication, elle, en est l’âme. Quand des conjoints cessent de communiquer, les difficultés commencent. Lorsque c’est entre parents et enfants que cesse toute communication, les problèmes qui en résultent sont aussi graves, sinon plus.
SOYEZ PRÉVOYANT
3. À quel moment de la vie d’un enfant les parents peuvent-ils s’attendre à rencontrer des problèmes de communication?
3 La communication entre parents et enfants est soumise aux tensions les plus fortes non pas lorsque ces derniers sont encore tout petits, mais au moment de leur adolescence. C’est un fait que doivent admettre les parents. Il ne serait pas réaliste de s’imaginer que parce que les premières années de la vie d’un enfant se sont passées relativement sans problèmes, il en sera de même pour les suivantes. Des difficultés ne manqueront pas de surgir, et c’est alors qu’une bonne communication jouera un rôle décisif, car elle permettra de résoudre les problèmes ou du moins de les limiter. Conscients de ce fait, les parents feraient bien d’être prévoyants, car “mieux vaut la fin d’une chose, par la suite, que son commencement”. — Ecclésiaste 7:8.
4. La communication entre les membres d’une famille se limite-t-elle à la conversation? Expliquez.
4 Beaucoup de choses contribuent à l’établissement, à l’entretien et à la sauvegarde d’une bonne communication entre les membres d’une famille. Au fil des années, il peut s’édifier entre le mari et sa femme une confiance et une compréhension mutuelles si profondes qu’il leur est possible de communiquer même sans parole, un regard, un sourire ou un geste étant très éloquent. En tant que parents, ils devraient s’efforcer de donner un fondement aussi solide à leurs rapports avec leurs enfants. Avant même qu’un bébé comprenne le sens des mots, ses parents savent lui communiquer un sentiment de sécurité et d’amour. Si, pendant la croissance des enfants, la famille travaille, se divertit et, mieux encore, sert Dieu en commun, il s’établira entre ses membres une communication durable. Toutefois, il faudra beaucoup d’efforts et de sagesse pour la préserver.
ENCOURAGEZ VOTRE ENFANT À S’EXPRIMER
5-7. a) Pourquoi est-il bon que les parents veillent à ne pas empêcher un enfant de parler? b) Comment les parents peuvent-ils enseigner la politesse à leurs enfants?
5 Selon un vieil adage, “les enfants sont faits pour être vus, non pour être entendus”, ce qui est vrai dans certains cas. Les enfants doivent apprendre, comme le déclare la Parole de Dieu, qu’il y a “un temps pour se taire et un temps pour parler”. (Ecclésiaste 3:7.) Mais les petits désirent vivement qu’on fasse attention à eux. Aussi les parents doivent-ils se garder d’étouffer inutilement leur désir de s’exprimer. Ne vous attendez pas à ce qu’un jeune enfant réagisse aux événements comme le ferait un adulte. Pour ce dernier, un événement n’est qu’un élément du grand spectacle de la vie. L’enfant, par contre, peut s’enflammer pour une chose d’intérêt immédiat qui l’absorbera si totalement qu’il en oubliera presque tout le reste. Un petit entrera en trombe dans une pièce pour raconter avec excitation une histoire à son père ou à sa mère. Que ce dernier ou cette dernière l’interrompe en lui disant d’un ton irrité: “Du calme!”, ou qu’il se montre courroucé, et l’enthousiasme de l’enfant sera brisé. Peut-être vous semble-t-il que ce babillage enfantin ne veut pas dire grand-chose. Cependant, c’est en encourageant vos enfants à s’exprimer librement que vous éviterez peut-être que par la suite ils gardent pour eux des choses que vous aimeriez qu’ils vous confient et surtout que vous auriez besoin de connaître.
6 La politesse favorise une bonne communication. Les parents doivent donc l’enseigner aux enfants et donner eux-mêmes le bon exemple dans ce domaine, notamment dans leurs rapports avec leurs enfants. Il sera nécessaire de les réprimander chaque fois qu’ils le mériteront et parfois même avec sévérité (Proverbes 3:11, 12; 15:31, 32; Tite 1:13). Toutefois, les enfants à qui on coupe régulièrement la parole, dont on ne cesse de corriger le langage ou, pis encore, que l’on dénigre ou même que l’on ridiculise quand ils parlent, risquent de se replier sur eux-mêmes ou de se tourner vers quelqu’un d’autre quand ils auront envie de parler. Ce sera d’autant plus le cas quand votre fils ou votre fille seront plus grands. Pourquoi ne prendriez-vous pas le temps, ce soir, de vous remémorer un instant les conversations que vous avez eues avec votre fils ou votre fille et de vous demander: Combien de fois lui ai-je exprimé mon approbation, l’ai-je encouragé ou félicité? D’autre part, combien de fois lui ai-je exprimé ma désapprobation ou lui ai-je tenu des propos qui tendaient à le (la) rabaisser ou à lui faire sentir que j’étais mécontent, irrité ou exaspéré? Le résultat de cet examen risque de vous surprendre. — Proverbes 12:18.
7 Les parents doivent souvent faire preuve de patience et de maîtrise de soi. En effet, les jeunes ont tendance à être impulsifs. Ils interrompent facilement la conversation des adultes pour dire de but en blanc ce qui leur vient à l’esprit. Les parents pourraient les reprendre sèchement, mais il sera parfois plus sage de les écouter poliment, leur donnant ainsi un exemple de maîtrise de soi, puis, après une brève réponse, de leur rappeler avec douceur qu’il faut être poli et avoir des égards pour les autres. Donc, là encore, il est bon d’être “prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en courroux”. — Jacques 1:19.
8. Comment les parents peuvent-ils encourager leurs enfants à venir leur demander conseil?
8 Vous souhaitez que vos enfants vous demandent conseil quand ils ont des problèmes. Alors encouragez-les à le faire en leur montrant que vous aussi vous avez besoin d’être dirigé dans la vie et qu’il y a quelqu’un vers qui vous vous tournez docilement. Expliquant comment il s’y prend pour établir une bonne communication avec ses enfants alors qu’ils sont encore petits, un père déclara ce qui suit:
“Presque chaque soir, au moment du coucher, je prie avec mes enfants. Comme le plus souvent ils sont au lit, je m’agenouille à leur chevet et je les prends dans mes bras. Je dis une prière et, fréquemment, ils en disent une après moi. Il n’est pas rare qu’ils m’embrassent et me disent: ‘Papa, je t’aime’, puis qu’ils me révèlent ce qu’ils ont dans le cœur. Bien au chaud dans leur lit et en sécurité dans les bras de leur père, ils peuvent parler de certains problèmes personnels pour lesquels ils ont besoin d’aide ou simplement exprimer leurs sentiments affectueux.”
Si les prières que vous prononcez au moment des repas ou en d’autres circonstances ne sont pas de simples rabâchages, mais sortent du cœur et reflètent la sincérité de vos rapports avec votre Créateur et Père céleste, elles peuvent contribuer dans une très large mesure à établir de saines relations avec vos enfants. — I Jean 3:21; 4:17, 18.
LES ANNÉES DE TRANSITION
9. Que peut-on dire au sujet des problèmes et des besoins des adolescents par rapport à ceux des enfants plus jeunes?
9 L’adolescence est une époque de transition, un âge où votre fils et votre fille, tout en n’étant plus des enfants, ne sont pas encore des adultes. Leur corps se transforme, et ces changements influent sur leurs émotions. Les problèmes et les besoins des adolescents ne sont plus ceux qu’ils avaient quelques années auparavant. Par conséquent, les parents doivent s’adapter à ces nouvelles conditions, car ce qui était efficace avant risque de ne plus convenir maintenant. Les jeunes désirent davantage d’explications que lorsqu’ils étaient petits, ce qui signifie qu’une bonne communication est plus nécessaire que jamais.
10. a) Pourquoi des explications sommaires relatives aux questions sexuelles ne sont-elles pas suffisantes pour les adolescents? b) Comment les parents peuvent-ils engager des conversations avec leurs enfants sur les questions sexuelles?
10 Les explications sommaires que vous avez données à votre jeune enfant à propos de la sexualité par exemple ne suffiront pas aux adolescents. Ils commencent à ressentir des impulsions sexuelles, mais ils risquent d’être trop gênés pour poser des questions à leur père ou à leur mère. C’est donc aux parents de prendre l’initiative, ce qui ne sera pas facile s’ils n’ont pas établi et entretenu avec eux une bonne communication, notamment en devenant de bons compagnons pour leurs enfants dans le travail comme dans les jeux. Les garçons seront moins troublés la première fois qu’ils auront une émission séminale, et les filles quand elles auront leurs premières règles, si ces choses leur ont été expliquées à l’avance (Lévitique 15:16, 17; 18:19). Par exemple, au cours d’une promenade avec son fils, le père peut aborder la question de la masturbation. Tout en lui expliquant que la plupart des jeunes gens rencontrent plus ou moins ce problème, il peut lui demander: “Est-ce ton cas?” On peut aussi aborder certains problèmes des adolescents lors de discussions familiales au cours desquelles le père et la mère donnent chacun des conseils avec franchise, mais dans une atmosphère détendue.
COMPRENEZ LES BESOINS DES ADOLESCENTS
11. En quoi les adolescents sont-ils différents des adultes?
11 “Acquiers la sagesse; et avec tout ce que tu acquiers, acquiers l’intelligence.” (Proverbes 4:7). Parents, considérez avec sagesse les actions des jeunes et sachez discerner leurs sentiments. N’oubliez pas que vous avez été jeunes. Rappelez-vous également que si toute personne adulte a été jeune, et sait donc ce qu’est la jeunesse, aucun jeune n’a jamais été plus âgé. L’adolescent ne souhaite pas être traité comme un enfant, bien qu’il ne soit pas encore adulte et qu’il ne s’intéresse guère aux affaires des adultes. Il aime encore beaucoup s’amuser et il a besoin d’y consacrer du temps.
12. Comment les jeunes désirent-ils être traités par leurs parents?
12 À ce stade de leur vie, les jeunes attendent certaines choses de leurs parents en particulier. Ils veulent être compris. Ils souhaitent, plus que jamais, être traités comme des individus à part entière. Ils demandent qu’on leur donne des préceptes et des conseils logiques qui tiennent compte du fait qu’ils arrivent à l’âge adulte. Ils aspirent surtout à se sentir utiles et appréciés.
13. Comment les adolescents risquent-ils de réagir quand leurs parents leur imposent des restrictions, et pourquoi?
13 Les parents ne devraient pas s’étonner de voir leurs enfants adolescents résister dans une certaine mesure aux restrictions qu’ils leur imposent. C’est qu’ils approchent de l’âge où ils seront des individus indépendants et ils ressentent le désir naturel de jouir d’une plus grande liberté de mouvement et de choix. Les bébés sont sans défense et ont besoin des soins constants des parents, et il faut veiller attentivement à la sécurité des petits enfants. Mais au fur et à mesure que les enfants grandissent, leur champ d’activité s’élargit et leurs liens avec les gens en dehors du cercle familial deviennent plus nombreux et plus puissants. Les tâtonnements vers l’indépendance de votre fils ou de votre fille risquent de les rendre difficiles à vivre pendant un certain temps. Certes, les parents ne peuvent tolérer que l’on fasse peu de cas de leur autorité ou qu’on passe outre, et cela pour le bien même de leurs enfants. Mais ils peuvent aborder ce problème avec sagesse et maintenir une bonne communication avec eux, s’ils gardent présent à l’esprit pourquoi les jeunes adoptent parfois une conduite fâcheuse.
14. Que peuvent faire les parents quand leurs enfants manifestent le désir d’une plus grande indépendance?
14 Quand leur fils ou leur fille manifeste le désir d’une plus grande indépendance, que doivent faire les parents? Ce désir est comme un ressort que vous tiendriez comprimé dans la main. Lâchez-le brusquement, et il s’échappera malgré vous et partira dans n’importe quelle direction. Si vous le retenez trop longtemps, vous vous fatiguerez, et il s’affaiblira. Mais si vous le relâchez progressivement en en contrôlant la détente, il se détendra tout en restant à sa place.
15. Qu’est-ce qui montre que la croissance de Jésus se fit sous la surveillance de ses parents?
15 La jeunesse de Jésus nous fournit un exemple de croissance surveillée vers l’indépendance. Le récit historique de Luc 2:40 relate que durant sa prime jeunesse “le petit enfant grandissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse, et la faveur de Dieu était sur lui”. Il ne fait aucun doute que ses parents jouèrent un grand rôle dans son développement, car, bien qu’il fût parfait, la sagesse ne lui est pas venue automatiquement. Ils veillèrent constamment à ce qu’il bénéficie du climat spirituel nécessaire à sa formation, comme l’indique la suite du récit. À l’âge de douze ans, alors que sa famille était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, Jésus se rendit au temple et se mit à converser avec les enseignants religieux qui s’y trouvaient. De toute évidence, Marie et Joseph laissaient à leur fils de douze ans une certaine liberté de mouvement. Ils quittèrent Jérusalem sans se rendre compte que Jésus y était resté. Ils pensaient sans doute qu’il était avec des amis ou des parents qui s’en retournaient eux aussi. Ils le retrouvèrent trois jours plus tard au temple, non pas en train de chercher à enseigner ses aînés, mais “les écoutant et les interrogeant”. Sa mère lui ayant dit combien ils s’étaient inquiétés à son sujet, Jésus, sans lui manquer de respect, lui répondit qu’en fait il avait pensé qu’ils sauraient certainement où le trouver au moment de partir. Bien que Jésus jouît d’une certaine liberté d’action, le récit ajoute qu’après cela “il leur était soumis”, obéissant à leurs préceptes et à leurs interdictions durant son adolescence, et qu’il “progressait en sagesse et en développement corporel, et en faveur auprès de Dieu et des hommes”. — Luc 2:41-52.
16. Que devraient garder présent à l’esprit les parents qui ont des problèmes avec un adolescent?
16 De même, les parents devraient accorder aux jeunes gens une certaine marge d’indépendance, qui ira en augmentant progressivement au fur et à mesure qu’ils approcheront de l’âge adulte, et leur laisser prendre de plus en plus de décisions personnelles, sous leur direction et leur surveillance évidemment. Quand des difficultés se présentent, les parents devraient chercher à en comprendre la cause, afin d’éviter de faire un drame de choses qui n’en valent pas la peine. Souvent, ce n’est pas que l’adolescent cherche délibérément à se rebeller contre ses parents, mais plutôt à obtenir une certaine indépendance sans savoir très bien comment s’y prendre. Les parents peuvent donc se tromper et ne pas aborder le vrai problème. Si l’affaire n’est pas trop grave, passez outre, sinon, soyez ferme. Évitez ‘d’arrêter au filtre le moustique’ ou ‘d’avaler le chameau’. — Matthieu 23:24.
17. Quels facteurs les parents devraient-ils prendre en considération lorsqu’ils imposent des restrictions à leurs enfants adolescents?
17 Les parents parviendront à maintenir de bonnes relations avec leurs enfants adolescents si les restrictions qu’ils leur imposent sont raisonnables. Souvenez-vous que si “la sagesse d’en haut est d’abord chaste”, elle est aussi “raisonnable” et “pleine de miséricorde”. (Jacques 3:17.) La Bible montre que le vol, la fornication, l’idolâtrie et d’autres péchés graves du même genre sont absolument inacceptables (I Corinthiens 6:9, 10). Dans beaucoup d’autres domaines, on agit bien ou mal selon l’attitude qu’on adopte; c’est une question de degré. Ainsi, manger est bien, mais celui qui mange trop devient glouton. C’est la même chose pour certaines formes de divertissements comme la danse, les jeux, les réceptions, etc. Souvent, ce qui constitue le problème, ce ne sont pas ces distractions en elles-mêmes, mais la manière dont elles se passent et le genre de personnes avec qui on y prend part. Aussi, de même que nous condamnons la gloutonnerie, mais pas le simple fait de manger, de même les parents ne devraient pas condamner en bloc une activité propre à la jeunesse, alors qu’en réalité ils ne trouvent à redire qu’à certaines de ses formes extrêmes auxquelles quelques-uns se livrent ou qu’à des situations indésirables qu’elle pourrait provoquer. — Comparez avec Colossiens 2:23.
18. Comment les parents peuvent-ils aider leurs enfants à veiller à leurs fréquentations?
18 Tous les jeunes éprouvent le besoin d’avoir des amis. Il est possible que très peu d’entre eux vous paraissent une compagnie “idéale” pour vos enfants. Mais, après tout, ceux-ci n’ont-ils pas leurs propres défauts? Il vous faudra peut-être leur interdire la fréquentation de certains jeunes dont la compagnie risquerait d’être nuisible (Proverbes 13:20; II Thessaloniciens 3:13, 14; II Timothée 2:20, 21). Il y aura aussi des jeunes chez qui vous apprécierez des traits de caractère alors que vous en désapprouverez d’autres. Plutôt que d’interdire absolument à votre fils ou à votre fille de fréquenter l’un d’eux à cause de certains défauts, vous pourriez montrer à votre enfant que vous appréciez les qualités de son camarade, tout en le mettant en garde contre ses faiblesses. Vous pourrez aussi l’encourager à se montrer assez fort pour exercer une bonne influence dans ces domaines, pour le plus grand bien de son camarade.
19. En harmonie avec le principe énoncé en Luc 12:48, comment peut-on aider les enfants à adopter la bonne attitude envers la liberté?
19 Une façon d’aider un adolescent à adopter la bonne attitude envers la liberté accrue qu’il acquiert peu à peu consiste à lui faire comprendre qu’une plus grande liberté s’accompagne de plus grandes responsabilités. “Celui à qui on a beaucoup donné, on exigera beaucoup de lui.” (Luc 12:48). Plus un enfant se montrera digne de confiance, plus ses parents pourront lui faire confiance. — Galates 5:13; I Pierre 2:16.
VEILLEZ À COMMUNIQUER QUAND VOUS CONSEILLEZ ET CORRIGEZ
20. Outre l’autorité, quelles qualités aideront les parents à continuer à communiquer avec leurs enfants?
20 Si quelqu’un vous donne des conseils sans comprendre votre situation, ceux-ci vous sembleront peu judicieux. Si maintenant il a le pouvoir de vous forcer à exécuter ses ordres, cela vous paraîtra probablement injuste et révoltant. Les parents devraient se rappeler que “le cœur intelligent, c’est celui qui recherche la connaissance” et qu’un “homme de connaissance affermit la vigueur”. (Proverbes 15:14; 24:5.) Certes, vous avez autorité sur vos enfants, mais si vous ajoutez à celle-ci la connaissance et le discernement, vous communiquerez bien plus efficacement avec eux. Celui qui manque d’intelligence dans sa manière de corriger les jeunes risque de créer un “fossé des générations” et de rompre toute communication avec eux.
21. Comment les parents devraient-ils agir envers des enfants qui commettent des fautes graves?
21 Que ferez-vous si votre fils ou votre fille se met dans une situation difficile ou commet une grave erreur ou une faute à laquelle vous ne vous attendiez pas? Certes, vous ne devriez jamais approuver le mal (Ésaïe 5:20; Malachie 2:17). Toutefois, comprenez que c’est maintenant plus que jamais le moment d’aider intelligemment votre enfant et de le diriger avec habileté. Comme Jéhovah Dieu, vous pouvez dire en quelque sorte: ‘Viens et remettons les choses en ordre; la situation est peut-être grave, mais elle n’est pas irréparable.’ (Ésaïe 1:18). De violents accès de colère ou une condamnation brutale risqueraient de rendre toute communication impossible. Trop de jeunes qui se sont mal conduits ont déclaré: “Je ne pouvais pas en parler à mes parents, ils auraient été furieux contre moi.” On lit en Éphésiens 4:26: “Si vous êtes en colère, ne permettez pas au courroux de vous faire pécher.” (New English Bible). Dominez vos émotions lorsque vous écoutez ce que votre fils ou votre fille a à vous dire. Si vous l’écoutez calmement, il (elle) acceptera plus facilement la discipline que vous lui imposerez.
22. Pourquoi les parents ne devraient-ils jamais laisser entendre qu’ils ont perdu tout espoir de voir leur enfant se discipliner?
22 Cependant, il peut s’agir non pas d’un incident isolé, mais d’une période difficile ou de certains défauts qui se manifestent régulièrement. Les parents devront alors continuer à discipliner l’enfant, mais sans jamais lui dire ou lui laisser entendre qu’ils le considèrent comme perdu. À votre longanimité on mesurera la profondeur de votre amour (I Corinthiens 13:4). Ne luttez pas contre le mal par le mal, mais continuez à le vaincre par le bien (Romains 12:21). Il serait très mauvais d’humilier un jeune en disant à qui veut l’entendre qu’il est “paresseux”, “rebelle”, “bon à rien” ou “irrécupérable”. L’amour espère toujours (I Corinthiens 13:7). Un jeune peut se fourvoyer au point de devenir délinquant et de quitter le foyer. Sans toutefois manifester d’aucune manière qu’ils approuvent son comportement, ses parents peuvent laisser la voie ouverte pour son retour. Comment? En montrant que c’est sa conduite et non lui-même qu’ils rejettent. Ils peuvent continuer à l’assurer de leur conviction qu’il possède en lui de belles qualités et qu’ils espèrent qu’elles l’emporteront sur le mal. Si c’est le cas, comme le fils prodigue de la parabole de Jésus, il pourra reprendre le chemin du foyer paternel avec l’assurance que ce retour motivé par le repentir ne sera pas accueilli avec dureté ni froideur. — Luc 15:11-32.
DONNEZ-LUI LE SENTIMENT DE SA PROPRE VALEUR
23. Pourquoi est-il important que les adolescents aient le sentiment d’être des membres appréciés de la famille?
23 Tous les humains ont besoin qu’on leur accorde une certaine considération: ils désirent se sentir acceptés, approuvés et adoptés. Mais pour cela, bien sûr, ils ne doivent pas être trop indépendants. Il leur faut suivre la ligne de conduite approuvée par le groupe auquel ils veulent s’associer. Les adolescents éprouvent le besoin d’appartenir à la famille. Faites-leur donc sentir qu’ils sont des membres précieux du cercle familial, qu’ils contribuent à son bonheur et qu’il leur est même permis de prendre part à l’élaboration d’un certain nombre des projets et des décisions de la famille.
24. Que ne doivent jamais faire les parents s’ils veulent éviter qu’un enfant devienne jaloux d’un autre?
24 L’apôtre déclare: “Ne devenons pas vaniteux, suscitant des rivalités entre nous, nous enviant les uns les autres.” (Galates 5:26). Les parents qui félicitent leur fils, ou leur fille, lorsqu’il fait quelque chose de bien, s’opposent au développement d’un tel état d’esprit; par contre, s’ils le comparent à un autre jeune, en laissant toujours entendre qu’il lui est inférieur, ils susciteront chez lui de la jalousie et de la rancune. Il est préférable, selon l’apôtre, “que chacun constate ce qu’est son œuvre personnelle, et alors il aura sujet d’exulter par rapport à lui seul et non par comparaison à un autre”. (Galates 6:4.) Chaque jeune désire être accepté et aimé par ses parents pour ce qu’il est et pour ce qu’il est capable de faire.
25. Comment les parents peuvent-ils aider leurs enfants à montrer qu’ils sont dignes de confiance?
25 Les parents peuvent aider leurs enfants à montrer leur valeur en les habituant à endosser des responsabilités dans tous les domaines de la vie. Ils leur ont inculqué depuis leur tendre enfance l’honnêteté, la franchise et le respect des autres. Ils construiront sur ce fondement initial en leur montrant comment manifester ces qualités dans la société humaine, notamment en assumant la responsabilité d’un emploi et en se montrant dignes de confiance. Durant son adolescence, alors qu’il “progressait en sagesse”, Jésus apprit un métier aux côtés de Joseph, son père adoptif. En effet, lorsque, à l’âge de trente ans, il s’engagea dans l’œuvre publique du Royaume, les gens parlaient de lui comme du “charpentier”. (Marc 6:3.) Durant leur adolescence, les garçons en particulier devraient apprendre ce que signifie travailler et satisfaire un employeur ou un client, même s’il s’agit d’une tâche aussi simple que celle de garçon de courses. On peut leur montrer qu’en étant des travailleurs diligents, sérieux et dignes de confiance, ils acquièrent le respect d’eux-mêmes, ainsi que le respect et l’estime des autres, et que non seulement ils honorent leurs parents et leur famille, mais qu’en outre, ‘ils parent en tout l’enseignement de notre Sauveur, Dieu’. — Tite 2:6-10.
26. Quelle coutume antique démontrait qu’une fille avait beaucoup de valeur aux yeux de ses parents?
26 Les filles, pour leur part, peuvent apprendre l’art d’être des ménagères et des maîtresses de maison accomplies, ce qui leur vaudra l’estime et les louanges tant des membres de leur famille que des gens de l’extérieur. Dans les temps bibliques, la coutume voulait que les parents demandent une dot ou un prix d’achat au jeune homme qui désirait épouser leur fille. Cela montre bien la valeur que l’on reconnaissait à une jeune fille. On considérait certainement cette somme comme une compensation pour la perte qu’allait subir la famille qui ne bénéficierait plus des services de la jeune fille. — Genèse 34:11, 12; Exode 22:16.
27. Pourquoi les jeunes doivent-ils profiter des possibilités de s’instruire qui leur sont offertes?
27 Les jeunes devraient profiter au mieux des possibilités qui leur sont offertes de s’instruire, afin d’être aussi bien équipés que possible pour affronter les difficultés du présent système de choses. Ils font partie de ceux à qui l’apôtre donne l’encouragement suivant: “Que les nôtres aussi apprennent à veiller à la pratique des belles œuvres [du travail honnête, New English Bible], pour faire face à leurs besoins urgents, afin qu’ils ne soient pas stériles.” — Tite 3:14.
LE CODE MORAL DE LA BIBLE, UNE PROTECTION
28, 29. a) Quel conseil la Bible donne-t-elle au sujet des fréquentations? b) Comment les parents peuvent-ils aider leurs enfants à suivre ce conseil?
28 Il est naturel que les parents s’inquiètent quand le quartier où ils habitent ou les écoles que fréquentent leurs enfants obligent ceux-ci à côtoyer des jeunes gens délinquants qui ne respectent même pas leur propre vie. Ils se rendent compte de la véracité de la déclaration biblique selon laquelle “les mauvaises compagnies gâtent les saines habitudes”. Ils ne céderont donc pas à cet argument de leur enfant: “Puisque tous les autres le font, pourquoi pas moi?” Il est peu probable que tous les autres fassent cela, mais même si c’est le cas, ce n’est pas une raison suffisante pour permettre à votre enfant de les imiter, s’il s’agit d’une action peu sage. “Ne porte pas envie aux hommes [ou aux enfants] mauvais, et ne te montre pas rempli du désir de te joindre à eux. Car c’est la spoliation que médite leur cœur, et c’est le tourment qu’expriment leurs lèvres. C’est par la sagesse qu’une maisonnée s’édifiera, et par le discernement qu’elle s’avérera solidement établie.” — I Corinthiens 15:33; Proverbes 24:1-3.
29 Vous ne pouvez pas toujours être derrière vos enfants d’un bout à l’autre de leur scolarité ou même de leur vie. Toutefois, en affermissant votre famille avec sagesse, vous pouvez lui donner un bon code moral et de justes principes qui lui serviront de guide. “Les paroles des sages sont comme des aiguillons.” (Ecclésiaste 12:11). Un aiguillon est un long bâton, pointu à l’une de ses extrémités, avec lequel on piquait les animaux pour les faire marcher dans la bonne direction. Les sages paroles de Dieu nous pousseront sur le droit chemin et, si nous nous en écartons, elles inciteront notre conscience à nous aiguillonner afin de nous y ramener. Pour que vos enfants connaissent un bonheur durable, inculquez-leur une telle sagesse. Donnez-leur cette sagesse par la parole et par l’exemple. Si vous leur inculquez les vraies valeurs, c’est ce que vos enfants rechercheront chez ceux qu’ils choisiront comme amis intimes. — Psaume 119:9, 63.
30. Comment les parents peuvent-ils donner à leurs enfants un code moral qui nous vient de Dieu?
30 Avant tout, rappelez-vous que vous parviendrez beaucoup plus sûrement à instiller ces valeurs morales dans une atmosphère familiale où elles sont respectées. Que votre comportement soit celui que vous désirez voir chez vos enfants. Dans votre foyer, à l’intérieur du cercle familial, assurez-vous que vos enfants trouvent chez les adultes la compréhension, l’amour et la miséricorde, qu’ils bénéficient d’une mesure raisonnable de liberté et d’indépendance, qu’ils voient à l’œuvre la justice et l’impartialité, et enfin qu’ils aient le sentiment d’appartenir à la famille et d’être acceptés par celle-ci. Communiquez-leur ainsi le code moral qui nous vient de Dieu et qu’ils emporteront avec eux hors du cercle familial. Vous ne pouvez leur transmettre meilleur héritage. — Proverbes 20:7.
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Réjouissez le cœur de vos parentsComment s’assurer une vie de famille heureuse
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Chapitre 12
Réjouissez le cœur de vos parents
1. Pourquoi est-il juste d’honorer ses parents?
QUE nous soyons encore très jeunes, au sortir de l’adolescence ou adultes, nous sommes tous les enfants de quelqu’un. Il serait pratiquement impossible d’estimer le prix des quelque vingt années de soins, de travail, de dépenses et d’efforts désintéressés dont la plupart d’entre nous ont été l’objet depuis notre naissance jusqu’à l’âge adulte. En plus de toutes ces choses dont nous leur sommes redevables, nos parents nous ont transmis quelque chose qu’il nous est impossible de leur rendre: la vie. Sans eux, nous n’existerions pas. Cette simple évidence devrait, plus que toute autre raison, nous inciter à obéir à ce commandement divin: “‘Honore ton père et ta mère’, tel est le premier commandement accompagné d’une promesse: ‘pour que cela aille bien pour toi et que tu restes longtemps sur la terre.’” — Éphésiens 6:2, 3.
2. Pourquoi devrions-nous nous sentir redevables à nos parents?
2 Bien que nous soyons redevables en premier lieu à notre Créateur, la Source véritable de toute vie, nous devrions aussi nous sentir profondément obligés envers nos parents. Que pouvons-nous leur offrir en échange de tout ce qu’ils ont fait pour nous? Le Fils de Dieu déclara que toutes les richesses du monde ne peuvent acheter la vie, car elle n’a pas de prix (Marc 8:36, 37; Psaume 49:6-8). La Parole de Dieu dit: “Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres.” (Romains 13:8). Notre cœur devrait nous pousser à continuer à aimer tout spécialement nos parents et à leur manifester cet amour aussi longtemps qu’ils vivront ou que nous vivrons. Bien que nous ne puissions pas leur donner la vie comme eux l’ont fait pour nous, nous pouvons néanmoins faire quelque chose qui donne un sens à leur vie, qui contribue à leur joie et qui leur procure un sentiment de profonde satisfaction. Nous pouvons le faire d’une façon toute particulière, comme personne d’autre n’en serait sans doute capable, parce que nous sommes leurs enfants.
3. Selon Proverbes 23:24, 25, quelles qualités manifestées par leurs enfants rendent les parents joyeux?
3 Proverbes 23:24, 25 déclare: “Assurément, le père d’un juste sera joyeux; celui qui devient père d’un sage se réjouira aussi en lui. Ton père et ta mère se réjouiront, et celle qui t’a enfanté sera joyeuse.” Des parents souhaitent naturellement pouvoir être fiers de leurs enfants et se réjouir en eux. Est-ce le cas de nos parents?
4. Quel conseil Colossiens 3:20 donne-t-il aux enfants?
4 Cela dépend dans une large mesure de notre attitude: les respectons-nous sincèrement et écoutons-nous leurs conseils? Dieu donne aux jeunes le commandement suivant: “Enfants, obéissez en tout à vos parents, car cela est agréable dans le Seigneur.” (Colossiens 3:20). “En tout” ne veut pas dire, bien entendu, que les parents ont le droit d’exiger que leurs enfants fassent des choses qui sont en désaccord avec la Parole de Dieu, mais cela signifie qu’ils ont la responsabilité, tant que nous sommes jeunes, de nous guider dans tous les domaines de la vie. — Proverbes 1:8.
5. Quelle question pourrait se poser un jeune quant à ce qu’il attendrait de ses propres enfants?
5 Vous êtes aujourd’hui un jeune homme ou une jeune fille, mais plus tard, vous serez probablement père ou mère de famille. Souhaiterez-vous alors avoir des enfants qui vous respecteront, ou préférerez-vous des enfants rebelles, qui auront peut-être l’air de vous écouter, mais qui vous désobéiront dès que vous aurez le dos tourné? Loin de rendre ses parents joyeux, dit Proverbes 17:25, “un fils stupide est un déplaisir pour son père et une amertume pour celle qui l’a enfanté”. Tout comme vous êtes particulièrement en mesure de rendre vos parents heureux, de même vous pouvez, plus que toute autre personne, les décevoir et leur causer un profond chagrin. Cela dépendra de votre conduite.
IL FAUT DU TEMPS POUR DEVENIR SAGE
6. Quel exemple montre que la sagesse vient généralement avec l’âge?
6 Il est bien que les jeunes comprennent que l’âge est un facteur important dans l’acquisition de la sagesse. Avez-vous dix ans? Vous vous rendez compte que vous en savez plus que lorsque vous aviez cinq ans, n’est-ce pas? Avez-vous quinze ans? Sans doute connaissez-vous plus de choses qu’à l’âge de dix ans. Aurez-vous bientôt vingt ans? Vous devez reconnaître que vous en savez encore plus que lorsque vous n’aviez que quinze ans. Il est facile de regarder en arrière et de se rendre compte que l’âge rend plus sage. Mais il est plus difficile d’accepter cette même vérité quand on considère le futur. Pourtant, aussi sage que puisse se croire un jeune homme, ou une jeune fille, il faut qu’il se rende compte que l’avenir peut et doit lui apporter une plus grande sagesse.
7. Quelle leçon de sagesse pouvons-nous tirer des conseils que reçut le roi Roboam?
7 Que faut-il en conclure? Que vos parents, qui sont plus âgés que vous et qui ont davantage d’expérience, sont logiquement plus sages que vous pour résoudre les problèmes de la vie. Beaucoup de jeunes ont du mal à accepter cette idée. Ils qualifient souvent leurs aînés de “vieux jeu”. C’est peut-être vrai pour certains, mais la plupart ne le sont pas, pas plus que ne peuvent être jugés écervelés tous les jeunes sous prétexte que quelques-uns le sont. Il n’est pas rare d’entendre des jeunes se dire plus sages que les personnes âgées. Un roi d’Israël, Roboam, commit cette erreur dont les conséquences furent catastrophiques. Quand, à l’âge de 41 ans, il succéda au roi Salomon, son père, ses sujets lui demandèrent de les soulager du lourd fardeau qui pesait sur eux. Roboam consulta des anciens qui lui recommandèrent de se montrer doux et bon. Puis, s’étant tourné vers de jeunes hommes, ceux-ci lui conseillèrent au contraire de prendre des mesures très sévères. Il suivit leur avis. Qu’en résulta-t-il? Dix des douze tribus se révoltèrent, et Roboam ne conserva que le sixième de son royaume. C’étaient les hommes d’âge mûr et non les jeunes qui avaient parlé avec sagesse. “N’est-ce pas chez les hommes d’âge que se trouve la sagesse et dans la longueur des jours l’intelligence?” — Job 12:12; I Rois 12:1-16; 14:21.
8. Quelle attitude envers les personnes âgées, y compris nos parents, la Bible encourage-t-elle?
8 Ne pensez pas que les avis de vos parents sont démodés sous prétexte que ceux-ci ne sont plus tout jeunes. Suivez plutôt ce conseil de la Parole de Dieu: “Écoute ton père, qui t’a engendré, et ne méprise pas ta mère parce qu’elle a vieilli.” Les personnes âgées méritent le respect. “Devant les cheveux gris tu devras te lever, et tu devras témoigner des égards pour la personne du vieillard, et tu devras craindre ton Dieu. Je suis Jéhovah.” Il est vrai que beaucoup de jeunes méprisent ces commandements, mais cela ne leur procure pas le bonheur, et encore moins à leurs parents. — Proverbes 23:22; Lévitique 19:32.
FAITES VOTRE PART
9. Quels effets la famille subit-elle quand un de ses membres se plaint inutilement ou se rebelle?
9 Ceux qui vous entourent subissent les effets de vos actions. C’est ainsi. Si l’un des membres d’une famille souffre, tous souffrent avec lui. De même, si l’un d’eux ne cesse de se plaindre ou se rebelle, cela suffit pour troubler la paix de tous au foyer. Pour qu’une famille mène une vie heureuse, il faut donc que chacun fasse sa part. — Comparez avec I Corinthiens 12:26.
10. Quels bienfaits se procurent les enfants qui apprennent à bien faire leur travail?
10 Vous pouvez faire beaucoup de choses pour contribuer au bonheur de votre famille. Si vous êtes jeune et que vous habitiez chez vos parents, vous pouvez les aider, car ils travaillent dur pour pourvoir aux besoins de toute la famille. On passe la plus grande partie de sa vie à travailler, ce dont beaucoup se plaignent. Mais si vous apprenez à bien faire votre travail et à l’effectuer avec de bons mobiles, vous en retirerez de grandes satisfactions. En revanche, celui qui n’apporte pas sa contribution, mais qui compte sur les autres pour tout faire à sa place, celui-là non seulement ne connaîtra jamais ce plaisir, mais il sera une source d’irritation pour les autres ou, selon l’expression biblique, ‘de la fumée pour leurs yeux’. (Proverbes 10:26; Ecclésiaste 3:12, 13.) Donc, si on vous assigne certaines tâches à la maison, exécutez-les de votre mieux. Et si vous désirez vraiment faire plaisir à vos parents, rendez quelques services supplémentaires, sans qu’on vous le demande. Vous vous apercevrez sans doute que c’est ce travail-là qui vous procurera le plus de satisfaction, car si vous le faites, c’est uniquement parce que votre cœur vous pousse à faire plaisir à vos parents.
11. Comment les paroles et les actions d’un enfant peuvent-elles se refléter favorablement sur les parents?
11 Quand des gens sont favorablement impressionnés par la conduite d’un jeune homme ou d’une jeune fille, ils désirent généralement savoir de qui il est le fils (ou de qui elle est la fille). Quand le jeune David témoigna d’un courage et d’une foi remarquables, le roi Saül demanda aussitôt: “De qui le garçon est-il le fils?” (I Samuel 17:55-58). Vous portez le nom de votre famille. Ce que vous faites et le genre de personne que vous êtes influeront donc sur l’opinion que les gens se font de ce nom et de vos parents qui vous l’ont donné. Vous pouvez faire honneur à vos parents de bien des façons, tant dans votre quartier qu’à l’école, en vous montrant bon, disposé à offrir votre aide, respectueux et aimable envers les autres. En même temps, vous honorerez votre Créateur. — Proverbes 20:11; Hébreux 13:16.
12. Pourquoi est-il bénéfique que les enfants coopèrent avec leurs parents qui s’efforcent de les éduquer?
12 Le bonheur de vos parents est lié au vôtre. Ils s’efforcent de bien vous élever, afin de vous donner un bon départ dans la vie. Coopérez avec eux, cela leur fera grand plaisir, car ils cherchent ce qu’il y a de meilleur pour vous. C’est ce que laisse entendre le rédacteur inspiré des Proverbes, en disant: “Mon fils, si ton cœur est devenu sage, mon cœur, à moi aussi, se réjouira.” (Proverbes 23:15). Si vos parents reconnaissent qu’ils ont la responsabilité devant Dieu de vous guider dans les voies de la vraie sagesse, aidez-les à s’en acquitter fidèlement. “Écoute le conseil et accepte la discipline, afin de devenir sage dans ton avenir.” — Proverbes 19:20.
13. Qu’est-ce qui peut aider un enfant à adopter la bonne attitude envers les restrictions que lui imposent ses parents?
13 Vous avez peut-être parfois l’impression que vos parents vous en demandent trop ou qu’ils se montrent excessivement stricts. Il n’est pas facile de trouver le parfait équilibre en matière de discipline. Un jour, si vous avez une famille, vous vous en rendrez sans doute compte. Si vos parents vous interdisent de fréquenter certains jeunes, vous mettent en garde contre l’usage de la drogue ou restreignent dans une certaine mesure vos rapports avec les jeunes de l’autre sexe, réfléchissez un instant. N’est-il pas préférable d’avoir des parents qui vous disciplinent plutôt que des parents qui ne se soucient pas de vous (Proverbes 13:20; 3:31)? Acceptez leur discipline. Vous vous procurerez des bienfaits et vous rendrez vos parents heureux. — Proverbes 6:23; 13:1; 15:5; Hébreux 12:7-11.
14, 15. En cas de difficultés avec d’autres membres de la famille, quels principes bibliques aideront un enfant à préserver la paix au foyer?
14 Évidemment, dans votre foyer, il se passe beaucoup de choses dont vous n’êtes pas responsable, mais votre façon de réagir influe sur l’atmosphère qui y règne. La Bible donne ce conseil: “Si possible, — pour autant que cela dépend de vous, — vivez en paix avec tous les hommes.” (Romains 12:18). Cela n’est pas toujours facile, car nous sommes tous différents. Nous ne voyons pas les choses de la même façon ni ne réagissons de la même manière. Nos opinions et nos désirs se heurtent parfois. Supposez que vous ayez une dispute avec votre frère ou votre sœur. Peut-être même avez-vous le sentiment qu’il (elle) agit en égoïste. Qu’allez-vous faire?
15 Certains enfants se mettraient aussitôt à crier et à accuser leur frère ou leur sœur, puis ils demanderaient à leur père ou à leur mère d’intervenir. D’autres chercheraient à régler eux-mêmes l’affaire, à leur avantage, en allant jusqu’à se battre. Mais le livre des Proverbes, inspiré par Dieu, déclare: “La perspicacité d’un homme ralentit assurément sa colère.” (Proverbes 19:11). De quelle manière? En ce qu’elle l’amène à considérer les circonstances atténuantes. (L’acte n’était peut-être pas délibéré.) Elle lui rappelle combien de fois il a été lui-même dans son tort. (Et comme il est reconnaissant à Jéhovah de lui avoir pardonné! ) Elle peut également lui faire comprendre que même si son frère ou sa sœur est coupable, il agirait mal en se mettant en colère, car il briserait la paix du foyer. Le même livre biblique ajoute au sujet de l’homme aussi perspicace: “C’est une beauté chez lui que de passer sur la transgression.” — Voir aussi Colossiens 3:13, 14.
16. Quelle ligne de conduite adoptée par leurs enfants réjouit les parents qui craignent Dieu?
16 Fondamentalement, ce qui réjouit les parents qui craignent Dieu réjouit aussi Jéhovah. Ce qui leur fait de la peine l’afflige lui aussi (Psaume 78:36-41). Les parents qui ne connaissent pas la pensée de Dieu se réjouiront peut-être que leurs enfants se fassent un nom ou deviennent célèbres, qu’ils gagnent beaucoup d’argent, etc. Ceux qui ont Jéhovah pour Dieu savent, quant à eux, que le monde et son désir passent, alors que “celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours”. (I Jean 2:15-17.) Donc, ce qui les rend vraiment heureux, c’est de voir leurs enfants obéir à leur Créateur, faire sa volonté et refléter ses qualités. Certes, les parents chrétiens sont contents quand leurs enfants réussissent leurs études. Toutefois, leur bonheur est bien plus grand encore lorsque la conduite de leurs enfants à l’école et ailleurs témoigne de leur attachement fidèle aux préceptes de Dieu et de leur désir de lui plaire. Enfin, ils se réjouissent tout spécialement quand, devenus adultes, ils continuent à se plaire dans les voies de Jéhovah.
VOTRE RESPONSABILITÉ DE PRENDRE SOIN DE VOS PARENTS
17-19. Comment les enfants parvenus à l’âge adulte peuvent-ils démontrer qu’ils sont reconnaissants à leurs parents?
17 Notre amour pour nos parents ne devrait pas diminuer lorsque, devenus adultes, nous quittons le foyer. Nous désirons qu’ils soient heureux durant toute leur vie. Ils se sont occupés de nous pendant de nombreuses années, parfois au prix de grands sacrifices. Que pouvons-nous faire maintenant pour leur prouver notre reconnaissance?
18 Nous devons nous souvenir de ce commandement divin: “Honore ton père et ta mère.” (Matthieu 19:19). Sans doute sommes-nous bien occupés, mais il nous faut être conscients qu’il est très important pour nos parents d’avoir de nos nouvelles et de recevoir notre visite.
19 Au fil des années, on peut les ‘honorer’ d’autres manières encore. S’ils ont besoin d’une aide matérielle, montrez-leur votre gratitude pour tout ce qu’ils ont fait pour vous et tenez compte des justes exigences de Jéhovah. L’apôtre Paul écrivit au sujet des personnes âgées: “Si, en effet, une veuve a des enfants ou des petits-enfants, qu’ils apprennent d’abord à pratiquer la piété parmi ceux de leur propre maison et à donner en tout temps à leurs parents et à leurs grands-parents la compensation qui leur est due, car cela est agréable aux yeux de Dieu.” — I Timothée 5:3, 4.
20, 21. a) Selon Matthieu 15:1-6, que signifie, entre autres choses, honorer ses parents? b) Existe-t-il une exception qui autoriserait quelqu’un à ne pas honorer ses parents de cette façon?
20 Les Écritures montrent clairement qu’une façon d’‘honorer’ ses parents consiste à les aider matériellement. Un jour, les Pharisiens vinrent vers Jésus et accusèrent ses disciples de violer les traditions. Jésus leur répondit: “Et vous, pourquoi passez-vous outre au commandement de Dieu à cause de votre tradition?” — Matthieu 15:1-6.
21 D’après la tradition, celui qui déclarait que son argent ou ses biens étaient “un don qui a été voué à Dieu” était dégagé de la responsabilité de prendre soin de ses parents. Mais Jésus n’était pas d’accord avec cette tradition, et nous, de nos jours, nous devrions prendre ses paroles à cœur. Certes, dans de nombreux pays, l’État a pris des mesures sociales pour venir en aide aux personnes âgées. Mais ces dispositions sont-elles suffisantes? Si ce n’est pas le cas ou s’il n’y a pas d’aide sociale, les enfants qui honorent leurs parents feront tout leur possible pour leur fournir ce dont ils peuvent avoir besoin. Prendre soin de ses parents âgés et nécessiteux est assurément, comme le déclare l’apôtre Paul, un acte de “piété”, de piété envers Jéhovah Dieu lui-même, l’Auteur de la famille.
22. Outre l’aide matérielle, que devrions-nous donner à nos parents?
22 Toutefois, nous ne devrions pas penser que, parce que nos parents âgés ne manquent de rien en ce qui concerne la nourriture, le vêtement et le logement, nous n’avons rien à faire pour eux. Ils ont également des besoins affectifs et spirituels. Ils aspirent, et souvent désespérément, à être aimés et rassurés. Tout au long de notre vie, nous avons besoin de savoir que quelqu’un nous aime, que nous appartenons à quelqu’un, que nous ne sommes pas seuls. Les enfants ne devraient pas ignorer les besoins à la fois physiques et affectifs de leurs parents âgés. “Celui qui maltraite un père et qui chasse une mère est un fils qui agit honteusement et ignominieusement.” — Proverbes 19:26.
23. Comment un enfant peut-il être une source de joie pour ses parents?
23 Depuis leur jeune âge et durant toute leur vie d’adultes, les enfants occupent une grande place dans la vie de leurs parents. Beaucoup sont malheureusement une cause de chagrin et de déception. Cependant, si vous respectez vos parents, si vous écoutez leurs conseils, si vous leur témoignez un amour et une affection sincères, vous pouvez être pour eux une source de joie quotidienne. Oui, “puisses-tu faire la joie de ton père, l’allégresse de celle qui t’a enfanté”! — Proverbes 23:25, Jérusalem.
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L’automne de la vieComment s’assurer une vie de famille heureuse
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Chapitre 13
L’automne de la vie
1, 2. a) Quels problèmes peuvent surgir une fois que les enfants ont quitté le foyer? b) Comment certaines personnes réagissent-elles face à la vieillesse?
SI NOUS n’avons pas un tant soit peu d’activité physique ou mentale, nous nous ennuyons. Notre vie nous paraît alors vide, et nous nous tourmentons. Les couples ont parfois ce problème lorsque leurs enfants ont grandi et ont quitté le foyer. Pendant de nombreuses années, ils ont été très occupés par leurs obligations de parents, puis, tout à coup, ils s’en trouvent déchargés.
2 En outre, avec les années nous changeons physiquement. Les rides apparaissent, les cheveux grisonnent, la calvitie gagne du terrain et des douleurs que l’on ignorait auparavant se font sentir. Autrement dit, nous vieillissons. Certaines personnes refusent de regarder la réalité en face et font des efforts surhumains pour démontrer qu’elles sont toujours aussi jeunes. Elles deviennent soudain très mondaines, courent les réceptions ou s’adonnent aux sports avec ardeur. Ces activités étourdissantes les occupent, mais leur procurent-elles une satisfaction durable? Leur donnent-elles l’impression d’être vraiment utiles, sentiment indispensable pour que la vie ait réellement un sens?
3. Bien qu’il soit agréable de se distraire, que faut-il éviter?
3 Certes, il est agréable de se distraire et, une fois arrivé à un certain âge, vous vous apercevez peut-être que vous avez le temps de faire des choses qu’il vous était impossible d’entreprendre tant que vous aviez des enfants à la maison. Mais si la recherche des plaisirs devient votre principale préoccupation, vous risquez d’avoir de sérieux problèmes. — II Timothée 3:4, 5; Luc 8:4-8, 14.
LA BEAUTÉ DE LA FIDÉLITÉ
4, 5. Que peut-il arriver quand une personne d’âge mûr s’imagine qu’elle doit faire la preuve qu’elle plaît encore à l’autre sexe?
4 Il semble qu’à cette époque de leur vie, bon nombre de gens s’imaginent qu’ils doivent démontrer qu’ils sont encore capables de plaire aux personnes de l’autre sexe. Ils commencent par flirter lors d’une réception ou en d’autres circonstances. Les hommes, notamment, entretiennent des liaisons avec des femmes plus jeunes qu’eux, et maintenant, avec la “nouvelle morale”, de nombreuses femmes cherchent elles aussi à se rassurer par des aventures extra-conjugales. Des hommes et des femmes, mariés parfois depuis de nombreuses années, se mettent à rêver d’une “nouvelle vie” avec un autre partenaire. Ils tentent de se justifier en dévoilant les défauts de leur conjoint, tout en passant généralement sous silence les leurs, notamment leurs infidélités, tant à leur conjoint qu’aux principes justes.
5 Ils connaissent peut-être ces paroles de Jésus: “Quiconque divorce avec sa femme, sauf pour motif de fornication [pornéïa: grave immoralité sexuelle], et se marie avec une autre, commet un adultère.” Jésus montre ici qu’on ne doit pas divorcer “pour n’importe quel motif”, mais eux sont prêts à invoquer n’importe quel prétexte prévu par la loi pour divorcer (Matthieu 19:3-9). Ensuite, ils choisissent un nouveau conjoint, quelqu’un avec qui ils avaient peut-être déjà une liaison avant même d’entamer la procédure de divorce. Tout en sachant que la Parole de Dieu condamne une telle conduite, ils se tranquillisent en se disant que dans sa grande miséricorde Dieu “comprendra”.
6. Comment Jéhovah considère-t-il ceux qui méprisent l’alliance du mariage?
6 Pour ne pas nous laisser séduire par de tels raisonnements corrompus, nous ferons bien de réfléchir à ce que Jéhovah déclara aux Israélites par l’intermédiaire de son prophète Malachie: “‘Et voici la (...) chose que vous faites: c’est celle qui fait que l’autel de Jéhovah est couvert de larmes, avec pleurs et soupirs, si bien qu’on ne se tourne plus [avec approbation] vers l’offrande et qu’on ne se complaît à aucune chose de votre main. Et vous avez dit: “À cause de quoi?” À cause de ceci: c’est que Jéhovah lui-même a témoigné entre toi et l’épouse de ta jeunesse, envers laquelle tu as agi avec traîtrise. (...) Et vous devez vous tenir sur vos gardes quant à votre esprit, et que nul n’agisse avec traîtrise envers l’épouse de sa jeunesse! Car il a haï le divorce’, a dit Jéhovah, le Dieu d’Israël.” (Malachie 2:13-16). Oui, Dieu condamne ceux qui trahissent leur conjoint et qui méprisent l’alliance du mariage. Celui qui agit ainsi nuit à ses relations avec l’Auteur de la vie.
7. Pourquoi le mépris du mariage ne mène-t-il pas au bonheur?
7 Peut-on connaître de cette façon une vie meilleure? C’est peu probable. Un nouveau mariage de ce genre repose sur un fondement branlant. Ces hommes ou ces femmes ont montré qu’ils ne sont pas dignes de confiance, même lorsqu’il s’agit de préserver les relations les plus précieuses qui soient. Il est vrai qu’ils trouvent peut-être chez leur nouveau conjoint des qualités qui manquaient au précédent, mais ils n’ont recherché que leur propre plaisir sans se soucier des blessures ou du chagrin qu’ils allaient causer. Une telle attitude ne contribue certainement pas au bonheur conjugal.
8. Qu’est-ce qui est plus précieux que la beauté physique dans le mariage?
8 La fidélité d’un conjoint est une chose si belle qu’elle surpasse la beauté physique. Cette dernière se fane inévitablement avec le temps, alors que la beauté de la fidélité croît avec chaque année qui passe. Rechercher le bonheur d’une autre personne et être disposé à faire passer ses intérêts avant les nôtres, voilà ce qui procure une satisfaction durable, car il y a vraiment “plus de bonheur à donner qu’à recevoir”. (Actes 20:35.) Si deux conjoints mariés depuis des années n’ont cessé de s’ouvrir l’un à l’autre et de se faire confiance, s’ils ont passé ensemble, par amour, les mauvais comme les bons moments, ils sont certainement très unis, et leurs deux vies n’en font qu’une. Ils ont énormément de choses en commun dans les domaines mental, affectif et spirituel. L’amour romanesque qui les avait peut-être empêchés de voir leurs défauts avant leur mariage aura fait place à un attachement sincère grâce auquel chacun voit dans les manquements de l’autre l’occasion de lui venir en aide, de combler une lacune. Il règne entre eux un climat de totale confiance et de sécurité, car ils savent qu’ils demeureront l’un près de l’autre quelles que soient les difficultés. Il leur semble tout naturel, à eux, d’être fidèles l’un à l’autre. Michée 6:8 déclare: “Il t’a fait connaître, ô homme terrestre, ce qui est bon. Et qu’est-ce que Jéhovah demande de toi en retour, si ce n’est d’exercer la justice, et d’aimer l’amour fidèle, et de marcher modestement avec ton Dieu?” — New World Translation of the Holy Scriptures, note en bas de page.
LES ENFANTS ADULTES — DE NOUVEAUX RAPPORTS
9-11. a) La volonté de Dieu est-elle que les rapports entre parents et enfants demeurent les mêmes tout au long de la vie? b) Quelle influence cela a-t-il sur les conseils que les parents peuvent donner à leurs enfants adultes? c) Quand leurs enfants sont mariés, quelle autorité les parents devraient-ils respecter?
9 Si le Créateur a prévu que le mari et sa femme demeurent ensemble toute leur vie, ce n’est pas ce qu’il a prévu pour les parents et leurs enfants. Certes, durant leur croissance, vos enfants avaient besoin de vous chaque jour. Vous deviez leur fournir tout ce qui leur était nécessaire sur le plan physique et aussi les guider dans la vie. Lorsqu’ils montraient de la mauvaise volonté, il vous est arrivé d’insister pour qu’ils fassent certaines choses qui étaient pour leur bien. Mais maintenant que vos enfants ont fondé leur propre foyer, vous n’aurez plus avec eux les mêmes rapports qu’auparavant (Genèse 2:24). Cela ne veut pas dire que vous n’avez plus les mêmes sentiments pour eux, mais il y a eu transfert des responsabilités. Si vous voulez faire quelque chose pour eux, vous devez désormais procéder autrement.
10 Vos enfants peuvent encore avoir besoin de vos conseils. Ils démontreront d’ailleurs qu’ils sont sages s’ils tiennent compte des avis réfléchis de ceux qui ont une plus grande expérience de la vie (Proverbes 12:15; 23:22). Cependant, lorsque vous offrez un conseil à l’un de vos enfants adulte et indépendant, montrez-lui que vous êtes conscient que c’est lui qui doit finalement prendre la décision.
11 Il sera particulièrement important d’agir ainsi si vos enfants sont mariés. Dans certains pays, la coutume séculaire veut que l’épouse soit placée sous l’autorité de sa belle-mère. Ailleurs, la belle-famille exerce une forte influence dans les affaires du foyer. Mais cet état de choses favorise-t-il vraiment le bonheur? Le Créateur de la famille, qui sait ce qui convient le mieux à celle-ci, déclara: “L’homme quittera son père et sa mère, et il devra s’attacher à sa femme.” (Genèse 2:24). C’est donc au mari, et non à ses parents ni à ceux de sa femme, de prendre les décisions. “Le mari est chef de sa femme, tout comme le Christ est chef de la congrégation”, déclare la Parole de Dieu (Éphésiens 5:23). Le plaisir que vous éprouvez à rendre service à vos enfants adultes, et plus tard à vos petits-enfants, sera d’autant plus grand si vous respectez cette disposition.
PRENEZ PLAISIR À AIDER LES AUTRES
12. a) Après le départ des enfants, comment les parents peuvent-ils approfondir l’amour qu’ils ont l’un pour l’autre? b) Que peuvent-ils faire d’autre pour donner plus de sens à leur vie?
12 Tous les hommes ressentent le besoin de mener une vie qui leur paraisse utile et qui a un sens. Il est important de satisfaire ce besoin pour être heureux. Outre vos enfants, vous pouvez aider bien d’autres personnes, votre conjoint par exemple. Tant que vos enfants grandissaient, vous leur accordiez la plus grande part de votre attention. Désormais, vous pouvez faire davantage pour votre conjoint et rendre plus étroites encore vos relations avec lui. Mais pourquoi limiter vos actes de bonté à votre famille? Vous pouvez vous ‘élargir’ en aidant des voisins malades, en passant du temps avec des personnes âgées et seules, et en aidant matériellement, selon vos moyens, ceux qui sont dans le besoin pour des raisons indépendantes de leur volonté (II Corinthiens 6:11, 12). La Bible nous parle de Dorcas comme d’une femme qui était très aimée parce qu’elle “était riche des bonnes actions et des dons de miséricorde qu’elle faisait” en faveur des veuves (Actes 9:36, 39). Les Écritures félicitent ceux qui sont bons envers les affligés (Proverbes 14:21). Elles enseignent que “s’occuper des orphelins et des veuves dans leur tribulation” est un aspect très important du culte qui plaît à Dieu (Jacques 1:27). Enfin, la Bible donne à tous l’encouragement suivant: “N’oubliez pas de faire le bien et de partager avec autrui, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir.” — Hébreux 13:16.
13. À quelle condition éprouverons-nous vraiment de la satisfaction à aider les autres?
13 Cela signifie-t-il que la clé du bonheur consiste à s’absorber dans des œuvres purement humanitaires? Non, car à moins que vos mobiles ne soient spirituels et que vous n’ayez le désir d’imiter Dieu par des actes d’amour, vous risquez d’éprouver un sentiment de frustration (I Corinthiens 13:3; Éphésiens 5:1, 2). Pourquoi? Parce que vous pourriez être très déçu en découvrant que beaucoup n’apprécient pas votre bonté ou essaient de profiter injustement de votre générosité.
14, 15. Qu’est-ce qui rend la vie vraiment heureuse et satisfaisante?
14 En revanche, la plus grande satisfaction de celui qui consacre vraiment sa vie à servir Dieu vient du fait qu’il sait que ses actions plaisent à son Créateur. En outre, l’aide qu’il peut offrir à ses semblables n’est pas limitée par ses ressources matérielles. Il possède “la glorieuse bonne nouvelle du Dieu heureux”, Jéhovah, qu’il a le privilège de leur faire connaître (I Timothée 1:11). Grâce à la Bible, il sait comment résoudre les problèmes actuels et il possède la merveilleuse espérance que Dieu nous donne. Quel plaisir de communiquer cette bonne nouvelle à d’autres personnes et de leur faire connaître ensuite celui qui en est la Source, Jéhovah Dieu! Le rédacteur de Psaume 147:1 déclare à juste titre: “Louez Jah, car il est bon d’exécuter des mélodies pour notre Dieu; car cela est agréable — la louange convient.”
15 Notre vie prend réellement un sens quand nous comprenons la volonté de Dieu concernant la vie et que nous honorons Jéhovah (Révélation 4:11). Vous connaîtrez une satisfaction sans mélange si, dans la mesure de vos possibilités, vous participez pleinement à l’œuvre qui consiste à communiquer à d’autres les vérités bibliques. Vos enfants ont grandi, mais vous pouvez toujours puiser de la joie en aidant des “enfants spirituels” à se développer. Au fur et à mesure que vous les verrez grandir pour devenir des chrétiens mûrs, vous éprouverez les mêmes sentiments que l’apôtre Paul qui écrivit à quelques-uns de ceux qu’il avait ainsi aidés: “Quelle est, en effet, notre espérance, ou notre joie, ou notre couronne d’exultation — eh bien, n’est-ce pas vous? (...) Oui, c’est vous qui êtes notre gloire et notre joie.” — I Thessaloniciens 2:19, 20.
ADAPTEZ-VOUS AUX CIRCONSTANCES
16, 17. a) Que faut-il éviter quand on a des problèmes? b) Quand quelqu’un devient veuf, qu’est-ce qui peut l’aider à ne pas se sentir seul pour surmonter ses nouvelles difficultés?
16 Bien sûr, avec le temps, la plupart des gens s’aperçoivent qu’ils ne sont plus capables de faire autant de choses qu’autrefois. C’est alors qu’il faut être souple et se montrer disposé à s’adapter aux circonstances. Ceux qui ont des problèmes de santé doivent y veiller. Toutefois, il convient de rester équilibré, de ne pas nous laisser absorber par ces questions au point d’oublier de profiter de ce que chaque jour nous offre. Nous ne pourrons pas éviter ce genre de problèmes. Évidemment, il ne serait pas sage de ne pas essayer de les résoudre, si nous en avons la possibilité. Cependant, se faire du souci et regretter que les choses soient ainsi ne change rien. Au lieu d’avoir la nostalgie du passé, profitez de ce que vous offre le présent.
17 Ce conseil s’applique aussi dans le cas où vous vous retrouvez veuf à l’automne de votre vie. Si votre mariage a été heureux, vous chérirez certainement de précieux souvenirs. Mais la vie continue et il faut vous adapter. Vous allez devoir résoudre de nouveaux problèmes, mais si vous démontrez dans votre vie que vous avez foi en Dieu, vous ne serez pas seul. — Psaume 37:25; Proverbes 3:5, 6.
18-20. Qu’est-ce qui peut donner un sens à la vie, même durant la vieillesse?
18 La vie, malgré ses côtés déplaisants, peut nous apporter bien des joies: de bons amis, la possibilité d’aider les autres, le plaisir d’un bon repas, un magnifique coucher de soleil, le chant des oiseaux. Qui plus est, et bien que les conditions actuelles ne soient pas idéales, Dieu nous donne l’assurance qu’il mettra fin à la méchanceté et qu’il affranchira l’humanité des chagrins, des soucis, de la maladie et même de la mort. — Révélation 21:4.
19 Il est certain que celui qui a adopté une attitude essentiellement matérialiste durant toute sa vie risque de trouver ses dernières années bien vides. Le rédacteur de l’Ecclésiaste décrit le résultat d’un tel mode de vie par ces mots: “Tout est vanité.” (Ecclésiaste 12:8). Par contre, la Bible dit au sujet d’hommes de foi comme Abraham et Isaac qu’ils atteignirent la fin de leur vie ‘vieux et rassasiés de jours’. (Genèse 25:8; 35:29.) D’où vient la différence? De ce que ces hommes avaient foi en Dieu. Ils étaient convaincus qu’au temps fixé par lui les morts revivraient et ils attendaient le jour où Dieu lui-même établirait un gouvernement juste pour toute l’humanité. — Hébreux 11:10, 19.
20 Si, quelle que soit votre situation présente, vous ne permettez pas aux problèmes du moment de vous cacher toutes les belles choses qui vous entourent et l’avenir merveilleux que Dieu propose à ses serviteurs, votre vie aussi aura un sens et chaque jour continuera à vous apporter des joies, même à l’automne de votre vie.
[Illustration, page 176]
Les années qui passent renforcent l’union d’un homme et d’une femme.
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Préparez en famille votre avenir éternelComment s’assurer une vie de famille heureuse
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Chapitre 14
Préparez en famille votre avenir éternel
1. Quand nous travaillons au bonheur de notre famille, pourquoi est-il bon de penser à l’avenir?
SI NOUS chérissons sans doute de nombreux souvenirs précieux et si nous pouvons tirer des leçons du passé, même de nos propres fautes, il faut bien vivre avec le présent. Cependant, même si pour l’instant tout va bien dans notre famille, nous devons reconnaître que le présent est éphémère. Aujourd’hui ne sera bientôt plus qu’hier, et le présent deviendra vite le passé. Puisque nous désirons le bonheur de notre famille, il est donc indispensable que nous fixions nos regards sur l’avenir, que nous le préparions et le prévoyions. Notre avenir, et celui des nôtres, dépend en effet, dans une large mesure, des décisions que nous prenons aujourd’hui.
2. a) Pourquoi beaucoup de gens refusent-ils de penser à l’avenir? b) Si nous souhaitons connaître un avenir heureux, qui devrions-nous écouter?
2 Quelles sont les perspectives d’avenir? Les projets que font la grande majorité des humains ne vont généralement pas au-delà de quelques années. Bien des hommes préfèrent ne pas regarder trop loin parce qu’ils n’entrevoient qu’une issue désagréable: la mort qui brise le cercle familial. Pour beaucoup, les inquiétudes de la vie viennent vite assombrir les brefs instants de bonheur. Pourtant, si nous écoutons celui “à qui toute famille au ciel et sur la terre doit son nom”, nous pouvons espérer beaucoup mieux de la vie. — Éphésiens 3:14, 15.
3. a) Quelle perspective Dieu offrit-il aux premiers humains? b) Pourquoi les choses ont-elles tourné autrement?
3 Quand Dieu créa Adam et Ève, son dessein n’était pas que ce premier couple humain et ses enfants à venir ne vivent que quelques années difficiles et meurent. Il les installa dans une demeure paradisiaque et leur offrit la perspective de vivre éternellement (Genèse 2:7-9, 15-17). Mais ils rejetèrent cet avenir pour eux et pour leurs descendants en violant délibérément la loi de Dieu, de qui dépendait leur vie. La Bible nous dit: “Par un seul homme [Adam] le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et (...) ainsi la mort s’est étendue à tous les hommes parce que tous avaient péché.” — Romains 5:12.
4. Quelles dispositions Jéhovah a-t-il prises pour que son dessein originel concernant l’humanité se réalise?
4 Cependant, dans son amour, Dieu a pris des dispositions pour racheter la famille humaine. Jésus Christ, son propre Fils, donna sa vie humaine parfaite en faveur de tous les descendants d’Adam (I Timothée 2:5, 6). Jésus racheta donc ce qu’Adam nous avait fait perdre et permit ainsi aux hommes qui exercent la foi dans cette disposition de se voir offrir l’avenir que Dieu avait proposé au premier couple humain. De nos jours, ceux qui ne sont pas emportés de bonne heure par une grave maladie ou par un accident parviennent à vivre soixante-dix ou quatre-vingts ans environ, et certains quelques années de plus. “Mais le don que donne Dieu, c’est la vie éternelle par Christ Jésus notre Seigneur.” — Romains 6:23.
5-7. a) Si nous faisons dès à présent la volonté de Dieu, que pouvons-nous espérer pour l’avenir? b) Quelle question peut-on se poser concernant l’aide à apporter à sa famille?
5 Qu’est-ce que cela peut signifier pour notre famille? Un avenir éternel, à condition de prêter l’oreille aux commandements de Dieu et d’y obéir (Jean 3:36). Dans sa Parole infaillible, Dieu promet qu’il supprimera le présent système de choses oppressif et qu’il fera en sorte que l’humanité soit administrée par le gouvernement juste et parfait qu’il a établi (Daniel 2:44). Cette Parole dit en effet que son dessein est de “réunir de nouveau toutes choses dans le Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre”. (Éphésiens 1:10.) Oui, il régnera alors une harmonie universelle, et toute la famille humaine sera unie et affranchie des luttes raciales, des divisions politiques, des actes criminels inhumains et des ravages de la guerre. Les familles résideront en sécurité “et il n’y aura personne qui les fasse trembler”. (Psaume 37:29, 34; Michée 4:3, 4.) Ces conditions seront possibles parce que tous ceux qui vivront alors seront devenus des “imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés”, et continueront “à marcher dans l’amour”. — Éphésiens 5:1, 2.
6 Sous la domination du Royaume de Dieu, la famille humaine travaillera dans l’unité et la joie à faire de la terre un paradis, comme le Créateur l’avait prévu, un jardin qui produira une abondance de nourriture pour toute l’humanité. Les nombreuses variétés d’oiseaux, de poissons et d’animaux terrestres se soumettront à l’homme et le serviront pour son plaisir, car telle est la volonté déclarée de Dieu (Genèse 2:9; 1:26-28). La maladie, la douleur, le vieillissement ou la peur de la mort ne viendront plus jamais troubler le bonheur de la famille humaine. Même ceux qui sont “dans les tombeaux commémoratifs” seront ressuscités pour profiter de toutes les choses magnifiques que la vie nous offrira alors. — Jean 5:28, 29; Révélation 21:1-5.
7 Que pouvez-vous faire pour aider votre famille à être de celles qui auront part à l’accomplissement de ce dessein divin?
CE QUE NOUS DEVONS FAIRE
8. Que devons-nous faire pour obtenir l’approbation de Dieu?
8 Nul d’entre nous ne devrait se leurrer en s’imaginant qu’il lui suffit de mener ce qu’on appelle une “vie droite” pour pouvoir vivre dans le nouveau système de choses promis par Dieu. Ce n’est pas à nous de décider quelles sont les conditions requises; il est juste que ce droit revienne à Dieu. Un jour que Jésus enseignait en Judée, un homme lui demanda: “En quoi faisant hériterai-je la vie éternelle?” Jésus lui répondit: “‘Tu dois aimer Jéhovah, ton Dieu, de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force, et de tout ton esprit’, et ‘ton prochain comme toi-même’.” (Luc 10:25-28). De toute évidence, il ne suffit pas de dire que nous croyons en Dieu, d’aller périodiquement à des réunions où l’on parle de la Bible ou encore de faire de temps en temps du bien à certaines personnes. La foi que nous professons doit plutôt influencer profondément nos pensées, nos désirs et nos actions, et cela chaque jour et à tout instant de notre vie.
9. Quels principes bibliques nous aident à considérer les choses de la vie d’un point de vue équilibré?
9 Si nous gardons présentes à l’esprit nos relations avec Dieu, les jugeant très précieuses, il nous sera plus facile d’agir avec sagesse, ce qui nous garantira l’approbation et l’aide divines (Proverbes 4:10). Si nous ramenons toutes choses à Dieu et à son dessein, nous serons capables d’employer notre vie de façon raisonnable. Certes, il faut travailler pour satisfaire nos besoins matériels, mais le Fils de Dieu nous rappelle que ce n’est pas en se faisant du souci ou en recherchant avidement les biens matériels que nous pourrons allonger tant soit peu la durée de notre vie. Par contre, si nous cherchons d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, nous la prolongerons indéfiniment (Matthieu 6:25-33; I Timothée 6:7-12; Hébreux 13:5). Dieu désire que nous menions une vie de famille heureuse. Toutefois, si nous nous soucions exclusivement de celle-ci au point de ne pas manifester d’amour véritable pour les gens du dehors, nous nous causerons du tort, car nous donnerons à notre famille une optique bien trop étroite de la vie et nous nous priverons de la bénédiction divine. Les plaisirs et les distractions en famille apportent les plus grandes joies quand on leur accorde la place qui leur convient, c’est-à-dire quand on ne leur permet pas de reléguer notre amour pour Dieu à la seconde place (I Corinthiens 7:29-31; II Timothée 3:4, 5). Si nous agissons toujours, individuellement et en famille, en harmonie avec les sages principes de la Parole de Dieu, notre vie nous procurera de grandes satisfactions, nous aurons le sentiment d’accomplir quelque chose et nous poserons en plus un bon fondement pour un avenir éternel. C’est pourquoi, “quoi que vous fassiez, travaillez-y de toute votre âme, comme pour Jéhovah, (...) sachant que c’est de Jéhovah que vous recevrez la récompense de l’héritage”. — Colossiens 3:18-24.
CONSTRUISEZ EN FAMILLE
10. Quelle importance revêtent les discussions régulières de la Bible au foyer?
10 Pour que les membres d’une famille continuent à travailler dans le même but, il est utile, voire indispensable, qu’ils discutent ensemble et au foyer de la Parole de Dieu. Ils ont chaque jour de multiples occasions de faire le rapport entre les choses qu’ils ont vues ou faites et le dessein du Créateur (Deutéronome 6:4-9). Il est bien de réserver régulièrement un moment où tous les membres de la famille liront la Bible et en discuteront ensemble, en se servant éventuellement d’auxiliaires bibliques. Cela renforce l’unité de la famille. Ses membres pourront alors se servir de la Parole de Dieu pour s’aider l’un l’autre à résoudre les problèmes qui se présenteront. Quand les parents donnent le bon exemple en ne permettant pas qu’on accorde à d’autres activités le temps qui est réservé à la discussion de la Bible en famille, ils font comprendre à leurs enfants toute l’importance de respecter et d’apprécier la Parole de Dieu. Le Fils de Dieu dit en effet: “L’homme devra vivre, non pas de pain seulement, mais de toute déclaration qui sort de la bouche de Jéhovah.” — Matthieu 4:4.
11. Quelles tendances les membres d’une famille devraient-ils éviter en rapport avec leurs progrès spirituels?
11 Il importe “qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les membres aient une sollicitude égale les uns pour les autres”. (I Corinthiens 12:25.) Il doit en être de même dans cet autre corps qu’est la famille. Le mari ou la femme ne se préoccupera pas de ses progrès personnels dans la connaissance et l’intelligence des choses spirituelles au point d’en oublier ceux de son conjoint. Si, par exemple, le mari ne se soucie pas suffisamment des besoins spirituels de sa femme, celle-ci risque, avec le temps, de ne plus avoir les mêmes objectifs que lui. Si les parents ne s’intéressent pas assez à la croissance spirituelle de leurs enfants, s’ils ne les aident pas à comprendre comment s’appliquent les principes de la Parole de Dieu et que leur mise en pratique procure le bonheur, ils risquent de s’apercevoir un jour que le cœur et l’esprit de ceux-ci se sont laissé attirer par la mentalité matérialiste du monde. Pour le bonheur éternel de toute votre famille, veillez donc à ce qu’elle consacre régulièrement du temps à l’étude de la Parole de Dieu et à ce qu’elle considère cette activité comme étant vitale.
12. Avec qui ne faut-il pas négliger de nous associer?
12 S’il est vrai que “l’amour commence à la maison”, il ne devrait pas s’arrêter là. Dans sa Parole, Dieu a annoncé que ses vrais serviteurs formeraient, même dans le présent système de choses, une grande famille de frères et sœurs. Il nous exhorte, “tant que nous disposons pour cela d’un temps favorable”, à ‘faire le bien à l’égard de tous, mais surtout envers ceux qui sont nos parents dans la foi’, c’est-à-dire envers “la famille entière de [nos] frères dans le monde”. (Galates 6:10; I Pierre 5:9.) Notre famille doit être heureuse de se réunir régulièrement avec cette “famille” beaucoup plus grande et elle doit considérer cela comme une joie à laquelle elle ne renoncera pas facilement en faveur d’autres choses. — Hébreux 10:23-25; Luc 21:34-36.
13. Quelle responsabilité avons-nous à l’égard des personnes qui ne font pas partie de la congrégation chrétienne?
13 Mais notre amour ne devrait pas se limiter à ceux qui sont déjà dans “la maison de Dieu”, c’est-à-dire aux membres de sa congrégation (I Timothée 3:15). Comme le dit lui-même le Fils de Dieu, si nous n’aimons que ceux qui nous aiment et si notre affection se limite à nos frères, ‘que faisons-nous d’extraordinaire’? Pour être comme notre Père céleste, nous devons nous intéresser sincèrement à tous les hommes et nous montrer bons envers eux en nous efforçant constamment de leur communiquer la bonne nouvelle du Royaume de Dieu et en prenant l’initiative dans ce domaine. Lorsque toute notre famille manifeste un tel amour, notre vie a vraiment un sens et un but. Tous ses membres, parents et enfants, apprennent par l’expérience ce que signifie exercer pleinement l’amour, donc à imiter le modèle que Dieu nous donne à ce sujet (Matthieu 5:43-48; 24:14). Ils connaissent également le bonheur complet que seul le don pratiqué sincèrement peut procurer. — Actes 20:35.
14. Quels conseils faut-il mettre en pratique pour favoriser une vie de famille heureuse?
14 Quelles merveilleuses perspectives pour les familles qui manifestent un tel amour! Elles ont appris que c’est en suivant les conseils de la Parole de Dieu qu’elles s’assureront une vie heureuse. Malgré les problèmes et les difficultés qui n’épargnent personne, les familles qui agissent ainsi obtiennent dès maintenant de bons résultats. Mais elles regardent au-delà du présent et elles ne pensent pas seulement à quelques années de vie clôturées par la mort. Convaincus que les promesses de Dieu sont dignes de confiance, les membres de ces familles construisent joyeusement en vue d’un avenir éternel.
15. Quelles questions pourriez-vous vous poser concernant les bienfaits de la mise en pratique des conseils énoncés dans le présent livre?
15 Le présent livre a montré, à l’aide de la Bible, que lorsqu’il créa la terre, Dieu avait pour dessein qu’elle soit habitée. Il a fondé la famille dans ce but. Jéhovah Dieu a également établi des règles de conduite pour les pères, pour les mères et pour les enfants, règles qui ont été examinées dans ce livre. Avez-vous pu mettre en pratique quelques-uns de ces principes dans votre famille? Vous ont-ils aidé à rendre votre vie de famille plus heureuse? Nous l’espérons. Mais que vous réserve l’avenir, à vous et aux vôtres?
16-18. Quelles conditions magnifiques Jéhovah a-t-il prévues pour la terre?
16 Aimeriez-vous participer à l’entretien de la terre? Aimeriez-vous la cultiver pour qu’elle produise d’abondantes récoltes et pour que fleurissent les déserts? Vous plairait-il de voir les épines et les ronces laisser la place à des vergers et à des forêts majestueuses? Prendriez-vous plaisir, votre famille et vous, à soumettre les animaux de la terre, non pas avec des fusils, des fouets ou des bâtons, mais grâce à l’amour et à une confiance réciproque?
17 Si vous aspirez à connaître l’époque où les épées seront transformées en socs de charrue et les lances en cisailles à émonder, où il n’y aura plus ni fabricants de bombes ni fomentateurs de guerres, alors vous serez heureux dans le nouveau système de choses promis par Jéhovah. La domination politique tyrannique, l’esprit mercantile et l’hypocrisie religieuse seront des choses du passé. Chaque famille résidera en paix sous sa vigne et sous son figuier. La terre retentira des cris joyeux des enfants ressuscités et du chant d’innombrables oiseaux, et nous respirerons un air enivrant chargé du parfum des fleurs au lieu des émanations suffocantes dues à la pollution industrielle. — Michée 4:1-4.
18 Si vous souhaitez sincèrement voir les boiteux sauter comme les cerfs et les yeux des aveugles s’ouvrir, entendre les muets chanter, apprendre que les sourds entendent de nouveau, constater que les soupirs et les pleurs ont fait place au sourire, les larmes et le deuil au rire, la maladie et la mort à la santé et à la vie éternelle, alors efforcez-vous, votre famille et vous, de remplir les conditions requises par Jéhovah pour vivre éternellement dans le nouveau système de choses qu’il nous promet et où de telles conditions existeront pour toujours. — Révélation 21:1-4.
19. Comment votre famille et vous pouvez-vous être parmi ceux qui jouiront des bénédictions du nouveau système de choses que Dieu instaurera?
19 Votre famille sera-t-elle parmi les foules joyeuses qui rempliront la terre? Cela dépend de vous. Mettez en pratique dès maintenant dans votre famille les conseils que nous donne Jéhovah. Efforcez-vous ensemble, parents et enfants, de prouver d’ores et déjà que vous saurez vous conformer aux règles de vie de ce nouveau système. Étudiez la Parole de Dieu, mettez-la en pratique et faites connaître votre espérance à vos semblables. En agissant ainsi, votre famille se fera “un beau nom” auprès de Dieu. Or, “un beau nom est préférable à d’abondantes richesses; la faveur vaut mieux que l’argent et l’or”. Jéhovah n’oubliera pas un tel nom. “Le souvenir du juste est destiné à la bénédiction.” (Proverbes 22:1, New World Translation of the Holy Scriptures, note en bas de page; 10:7). Grâce à la faveur imméritée de Jéhovah, vous pouvez donc vous assurer, ainsi qu’à toute votre famille, une vie heureuse et éternelle.
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