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  • Les cultivateurs et les pénuries alimentaires
    Réveillez-vous ! 1975 | 22 octobre
    • travailler toute une année pour s’apercevoir finalement qu’il a un déficit de 20 000 à 30 000 dollars [80 000 ou 120 000 francs français]. (...) Je pense que cela est bien plus terrible que de jeter un peu de viande dans une fosse.”

      Les circonstances varient

      L’évolution de la situation économique a durement touché de nombreux cultivateurs. Par exemple, il arrive que la vente d’un veau ne couvre même pas les frais d’élevage de l’animal. De même, les frais de production du lait sont plus élevés que le profit qu’on en retire. Il n’est donc pas étonnant que des laiteries ferment leurs portes ; dans le Wisconsin, par exemple, on en comptait récemment en moyenne dix par jour.

      Il y a bien sûr des cultivateurs qui réussissent très bien financièrement. Voici le témoignage de l’un d’eux, propriétaire d’une exploitation de 40 hectares dans l’Iowa : “Le ministère de l’Agriculture a parfaitement raison ; mon exploitation n’a jamais été aussi florissante. J’en conclus donc que tout dépend de la région où nous nous trouvons, certaines étant bonnes, d’autres très mauvaises.”

      Toutefois, même ceux qui ont eu une très bonne récolte savent que les conditions peuvent changer d’un jour à l’autre. En 1974, par exemple, les cultivateurs ont dans l’ensemble réalisé de gros bénéfices, car le grain s’est vendu très cher. Par contre, bon nombre d’éleveurs qui avaient besoin de ce grain ont fait faillite.

      Pourquoi cette situation instable ?

      Problèmes fondamentaux

      Pour beaucoup de cultivateurs, le temps est le problème numéro 1 ; des experts en météorologie confirment que les brusques changements de temps enregistrés récemment ont touché les cultivateurs. Dans l’Iowa, par exemple, l’année dernière de grosses pluies dévastatrices ont littéralement lavé la terre, retardant les semailles de printemps. Le soleil torride de juillet (on a enregistré des températures de 38 degrés) a brûlé des champs de céréales ; finalement, la première gelée est apparue le 2 septembre, battant tous les records.

      Un problème nouveau et grave qui affecte l’agriculture est l’augmentation considérable du prix du pétrole. Pour produire seulement un demi-hectare de maïs, il faut au moins 300 litres d’essence. On a également besoin de pétrole pour faire fonctionner les machines agricoles et produire des fertilisants. En 1972, les engrais obtenus à partir du pétrole coûtaient 260 francs français la tonne ; en 1974, les cultivateurs les ont payés 700 francs.

      Le prix des machines agricoles a également monté en flèche. Un tracteur qui valait 31 000 francs français il y a deux ans, coûte plus du double maintenant. Même à ce prix-​là, les fabricants ne peuvent satisfaire la demande ; les délais de livraison sont de trois à six mois. Quant aux pièces de rechange, il est parfois plus difficile de se les procurer que d’acheter un nouveau tracteur. Certains agriculteurs préfèrent en acheter deux malgré la montée des prix ; cela leur permet de poursuivre leurs travaux même en cas de panne. À long terme, cette opération est plus avantageuse que de perdre des récoltes.

      Le prix des semences a aussi subi une hausse sensible. Entre 1974 et 1975, la semence de maïs a augmenté de plus de 30 pour cent, et la ficelle utilisée pour lier les bottes de foin a augmenté de 400 pour cent en trois ans.

      Vient ensuite le problème de la main-d’œuvre. Quand un cultivateur se voit dans l’obligation d’utiliser des ouvriers non qualifiés pour conduire ses machines, les pannes sont souvent nombreuses et les frais de réparation importants. Ayant établi la liste des raisons pour lesquelles il abandonnait l’agriculture, un cultivateur des États de la Prairie a cité en premier lieu : “La difficulté de trouver des ouvriers honnêtes et dignes de confiance.”

      Il semble que des dizaines — peut-être même des centaines — de “petites choses” se soient abattues en même temps sur les cultivateurs. Conjointement, on a exigé qu’ils produisent davantage en raison des pénuries alimentaires. Mais l’augmentation des prix rend souvent l’expansion difficile.

      Le prix de la terre augmente aussi régulièrement. Dans l’État du New Jersey, elle coûte maintenant 16 000 francs français l’hectare. Le journal Review de Denison, dans l’Iowa, écrit : “Le prix de toutes les terres cultivables a subi cette année [1974] une hausse nationale de 31 pour cent, hausse qui est intervenue après une augmentation de 32 pour cent en 1973.”

      Pour toutes ces raisons et d’autres encore, les cultivateurs doivent maintenant relever le prix de leurs produits.

      Fixation du prix des produits fermiers

      Les cultivateurs se disent prisonniers d’un système économique qui leur interdit de fixer eux-​mêmes le prix de leurs produits. Ils doivent accepter le prix qui leur est proposé, prix qui peut être inférieur au prix de revient du produit. Mais supposons que les cultivateurs soient autorisés à fixer eux-​mêmes les prix ; la situation dans le monde s’en trouverait-​elle améliorée ?

      Réfléchissez bien à ceci : Parmi les cultivateurs qui ont bien travaillé l’année dernière, combien ont partagé leurs revenus avec ceux qui ont eu moins de chance qu’eux ? Le Times de Seattle, dans l’État de Washington, écrit ce qui suit à propos de la réunion tenue à Spokane par l’Association des cultivateurs de blé : “De toute évidence, (...) les cultivateurs se réjouissent de leur prospérité. (...) Si les cultivateurs de blé semblent avoir pris la tête, ils ne vont quand même pas s’en excuser.”

      En fait, le cultivateur n’est qu’un élément du système économique qui exige que chacun veille sur ses propres intérêts. Ce système est fondé sur la recherche du profit. Considérons donc les effets produits par cette recherche du profit à une époque où le monde exige plus de nourriture.

  • La recherche du profit — l’ennemi du monde affamé
    Réveillez-vous ! 1975 | 22 octobre
    • La recherche du profit — l’ennemi du monde affamé

      EN 1973, les États-Unis ont exporté un cinquième de leurs récoltes. Si ces exportations étaient supprimées ou trop réduites, les produits agricoles s’accumuleraient, ce qui aurait pour conséquence une baisse des prix. Que faire dans ce cas ?

      Évidemment, les cultivateurs pourraient décider de diminuer leur production ; s’ils continuaient à alimenter le marché, ils feraient baisser les prix.

      La réponse suivante de Earl Butz, du ministère de l’Agriculture, ne vous étonnera donc pas ; à un journaliste du Farm Chemicals qui lui demandait ce qui arriverait si le prix des produits agricoles baissait, il a dit : “La production agricole baisserait également.” Selon un observateur de l’Iowa, les cultivateurs en ont donc conclu “que le profit mène le jeu”.

      D’autre part, la recherche du profit a plongé de nombreux cultivateurs dans une espèce d’euphorie. Jusqu’à ce que les événements des dernières années viennent troubler leur sérénité, ils croyaient que leur source de revenus était intarissable. Mais ceux qui n’ont cessé d’investir dans le but de faire davantage de bénéfices sont maintenant criblés de dettes.

      La recherche du profit a également poussé de nombreux cultivateurs à s’opposer à l’accumulation de réserves de nourriture à l’échelle mondiale. Pour le consommateur, l’idée de stocker d’importantes quantités de grain pendant les années d’abondance pour nourrir les affamés paraît certainement raisonnable. Le récit biblique rapporte que cela s’est fait dans l’ancienne Égypte du temps de Joseph ; les partisans de cette méthode citent d’ailleurs cet exemple biblique

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