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Les cultivateurs et les pénuries alimentairesRéveillez-vous ! 1975 | 22 octobre
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des pénuries alimentaires. Mais l’augmentation des prix rend souvent l’expansion difficile.
Le prix de la terre augmente aussi régulièrement. Dans l’État du New Jersey, elle coûte maintenant 16 000 francs français l’hectare. Le journal Review de Denison, dans l’Iowa, écrit : “Le prix de toutes les terres cultivables a subi cette année [1974] une hausse nationale de 31 pour cent, hausse qui est intervenue après une augmentation de 32 pour cent en 1973.”
Pour toutes ces raisons et d’autres encore, les cultivateurs doivent maintenant relever le prix de leurs produits.
Fixation du prix des produits fermiers
Les cultivateurs se disent prisonniers d’un système économique qui leur interdit de fixer eux-mêmes le prix de leurs produits. Ils doivent accepter le prix qui leur est proposé, prix qui peut être inférieur au prix de revient du produit. Mais supposons que les cultivateurs soient autorisés à fixer eux-mêmes les prix ; la situation dans le monde s’en trouverait-elle améliorée ?
Réfléchissez bien à ceci : Parmi les cultivateurs qui ont bien travaillé l’année dernière, combien ont partagé leurs revenus avec ceux qui ont eu moins de chance qu’eux ? Le Times de Seattle, dans l’État de Washington, écrit ce qui suit à propos de la réunion tenue à Spokane par l’Association des cultivateurs de blé : “De toute évidence, (...) les cultivateurs se réjouissent de leur prospérité. (...) Si les cultivateurs de blé semblent avoir pris la tête, ils ne vont quand même pas s’en excuser.”
En fait, le cultivateur n’est qu’un élément du système économique qui exige que chacun veille sur ses propres intérêts. Ce système est fondé sur la recherche du profit. Considérons donc les effets produits par cette recherche du profit à une époque où le monde exige plus de nourriture.
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La recherche du profit — l’ennemi du monde affaméRéveillez-vous ! 1975 | 22 octobre
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La recherche du profit — l’ennemi du monde affamé
EN 1973, les États-Unis ont exporté un cinquième de leurs récoltes. Si ces exportations étaient supprimées ou trop réduites, les produits agricoles s’accumuleraient, ce qui aurait pour conséquence une baisse des prix. Que faire dans ce cas ?
Évidemment, les cultivateurs pourraient décider de diminuer leur production ; s’ils continuaient à alimenter le marché, ils feraient baisser les prix.
La réponse suivante de Earl Butz, du ministère de l’Agriculture, ne vous étonnera donc pas ; à un journaliste du Farm Chemicals qui lui demandait ce qui arriverait si le prix des produits agricoles baissait, il a dit : “La production agricole baisserait également.” Selon un observateur de l’Iowa, les cultivateurs en ont donc conclu “que le profit mène le jeu”.
D’autre part, la recherche du profit a plongé de nombreux cultivateurs dans une espèce d’euphorie. Jusqu’à ce que les événements des dernières années viennent troubler leur sérénité, ils croyaient que leur source de revenus était intarissable. Mais ceux qui n’ont cessé d’investir dans le but de faire davantage de bénéfices sont maintenant criblés de dettes.
La recherche du profit a également poussé de nombreux cultivateurs à s’opposer à l’accumulation de réserves de nourriture à l’échelle mondiale. Pour le consommateur, l’idée de stocker d’importantes quantités de grain pendant les années d’abondance pour nourrir les affamés paraît certainement raisonnable. Le récit biblique rapporte que cela s’est fait dans l’ancienne Égypte du temps de Joseph ; les partisans de cette méthode citent d’ailleurs cet exemple biblique
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