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“ La Parole ” — Qui est-ce, selon Jean ?La Tour de Garde 1963 | 1er février
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dans les cieux Jésus était inférieur à son Père. Tant qu’il le pouvait, Jésus s’occupa constamment de l’œuvre de son Père, Celui qui l’avait envoyé. Il s’exprima ainsi : “ Il faut que je fasse, tandis qu’il est jour, les œuvres de celui qui m’a envoyé ; la nuit vient, où personne ne peut travailler. ” (Jean 9:4). Ce sont là autant de preuves indiquant que Jésus n’était pas le Dieu dont la volonté devait s’accomplir, mais qu’il était inférieur à Dieu et que lui-même accomplissait la volonté divine.
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La source de sa vieLa Tour de Garde 1963 | 1er février
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Partie 4
La source de sa vie
33. a) En tant que Fils, que rendit Jésus à Celui qui était son Père ? b) Selon Jésus, quel degré d’honneur tous les hommes doivent-ils rendre au Fils ?
TOUT au long de cette discussion, les évidences se sont accumulées prouvant, d’après les écrits de Jean, que Jésus-Christ était le Fils de Dieu. Ce fait indique à lui seul que Jésus, en tant que Fils, dépendait de Dieu et n’était pas égal à lui. Un fils n’est pas plus grand que son père ; selon le commandement divin, il doit, au contraire, honorer son père. Jésus, Fils de Dieu, déclara : “ J’honore mon Père. ” (Jean 8:49). Dès lors, comment peut-on affirmer qu’il se présentait comme Dieu ou comme l’égal de Dieu quand il dit : “ Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. ” (Jean 5:22, 23). Par ces paroles, Jésus ne nous disait pas de l’honorer en tant que Père ou en tant que Dieu. Il ne nous disait pas d’honorer le Fils autant que le Père.
34. Pourquoi doit-on honorer le Fils, mais jusqu’à quel point ?
34 Examinez à nouveau ces paroles de Jésus et vous verrez pourquoi il a dit qu’il devait être honoré comme on doit honorer le Père. Jésus avait dit que le Père l’avait désigné comme Juge, c’est-à-dire comme l’adjoint ou le représentant de Dieu, le Juge suprême. En qualité de Juge dûment nommé par Dieu, le Fils méritait donc d’être honoré. En honorant le Fils, nous faisons preuve de respect envers sa nomination par Dieu comme Juge. Si nous n’honorons pas le Fils comme Juge, nous n’honorons pas “ le Père qui l’a envoyé ”. Mais cela ne signifie pas que nous honorons le Fils comme étant Dieu lui-même, ni que nous l’honorons autant que Dieu, qui l’a envoyé.
35. a) Qui honora Jésus et dans quelle mesure ? b) Dans l’ordre des grandeurs, comment Jésus se compare-t-il avec Dieu et avec Abraham ?
35 Même Dieu, le Père, n’a pas honoré ou glorifié le Fils comme son égal. Cependant, il a honoré ou glorifié Jésus-Christ plus que tous ses autres fils, et il est certain que si Dieu honore quelqu’un, nous aussi nous devons l’honorer. Dieu exige, même, que nous le fassions. Jésus a dit : “ Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien. C’est mon Père qui me glorifie, lui que vous dites être votre Dieu. ” (Jean 8:54). Le Père de Jésus était le Dieu des Juifs. Ces derniers ne considéraient pas Jésus comme un Homme-Dieu, une incarnation de Dieu lui-même, et Jésus ne prétendait pas être Dieu. Il disait simplement qu’il était honoré par Celui que les Juifs appelaient leur Dieu. Puis il ajouta que, tout en n’étant pas plus grand que Dieu, il était plus grand qu’Abraham à cause de son existence préhumaine au ciel.
36. Que signifie le titre de “ père ”, et qu’est-ce que le Père céleste jugea bon de donner à son Fils ?
36 Le titre “ père ” désigne le parent de sexe masculin, l’auteur ou la source, celui qui engendre ou qui produit une progéniture. Puisque Dieu était le Père de Jésus, peut-on dire que la vie de Jésus dépendait de Dieu ? Jésus seul peut répondre à cette question. Lisons donc ses propres paroles : “ Les morts entendront la voix du Fils de Dieu ; et ceux qui l’auront entendue vivront. Car, comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d’avoir la vie en lui-même. ” (Jean 5:25, 26). En tant que Père, Dieu est la Source de la vie, et il accorde à son Fils le privilège d’avoir la vie en lui-même. Cela nous aide à comprendre ce qui est dit dans Jean 1:4, 5, à propos de la Parole ou du Logos : “ En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. ”
37. La vie qui éclaire les hommes vient de qui, et par qui ?
37 La vie qui éclaire les hommes sombrant dans les ténèbres de la mort vient du Père, qui en est la Source, par l’intermédiaire du Fils, qui en est le canal. Le Fils reçut la vie du Père. Dès lors, on comprend comment l’apôtre Pierre a pu dire à Jésus-Christ, son Maître : “ Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. ” — Jean 6:68, 69, Da, n. m.
38. Quelle comparaison Jésus fit-il entre l’origine de sa propre vie et la vie que recevront ceux qui, par la foi, se nourrissent de lui ?
38 Tout en parlant de lui-même comme d’un sacrifice humain qui devait être immolé pour procurer la vie aux hommes croyants, Jésus montra l’origine de sa propre vie, en ces termes : “ Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. ” (Jean 6:56, 57). Ceux qui mangent la chair de Jésus, commencent à vivre grâce à lui. Jésus, de même, commença à vivre grâce à Dieu. Si donc Jésus, le Fils, et son Père étaient coéternels et sans commencement de vie, comment Jésus pouvait-il dire : “ Je vis par le Père ” ? Jésus était réellement un Fils de Dieu car il avait reçu sa vie de Dieu, son Père céleste, tout comme un homme qui, par la foi, se nourrit du sacrifice humain de Jésus, reçoit la vie par Jésus et vit par lui. Si le sacrifice humain de Jésus n’existait pas, cet homme ne pourrait jamais vivre éternellement dans le monde nouveau promis par Dieu. Pareillement, si Dieu n’existait pas, le Fils n’aurait jamais vu le jour.
39, 40. a) De quoi dépendait la continuation de la vie de Jésus ? b) Quel miracle indique encore que la vie de Jésus dépendait de Dieu ?
39 La continuation de la vie de Jésus dépendait de son obéissance à Dieu, son Père. Ce fut donc avec à-propos que Jésus appliqua à lui-même les paroles suivantes du prophète Moïse, quand Satan le tenta et essaya de lui faire changer des pierres en pains au terme de son jeûne de quarante jours : “ L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. ” (Mat. 4:4). Il existe une autre preuve que la vie de Jésus dépendait de Dieu, le Père. La voici : Dieu ressuscita son Fils Jésus d’entre les morts le troisième jour après que celui-ci eut sacrifié sa vie humaine.
40 Dans Jean 5:21, Jésus déclare que Dieu possède le pouvoir de ressusciter les morts et de leur donner la vie. “ Comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut. ” Jésus ne se ressuscita pas lui-même ; il comptait sur son Père céleste immortel pour le ramener à la vie. Le troisième jour après la mort sacrificatoire de Jésus, Dieu le ressuscita et lui redonna la vie. Le Fils l’accepta, la reprit ou la recouvra. Cela se passa exactement comme Jésus l’avait prévu quand il déclara : “ Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner, et j’ai le pouvoir de la reprendre : tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père. ” — Jean 10:17, 18.
41. Comment et pourquoi Jésus sacrifia-t-il sa vie et comment la recouvra-t-il ?
41 Jésus sacrifia sa vie (grec : psukhê, âme). Certes, ce furent des soldats romains qui le tuèrent au Calvaire, mais seulement parce que Jésus leur permit de le faire. Ce sacrifice était en harmonie avec la volonté du Père et conforme à l’ordre qu’il avait donné à Jésus. Celui-ci reprit sa vie. Cela ne signifie pas qu’il ôta de l’autel son sacrifice humain ou qu’il se ressuscita lui-même ; cela signifie que le troisième jour, Dieu ordonna à Jésus de ressusciter d’entre les morts. Jésus obéit en acceptant ou en recouvrant la vie de la main de son Père ou par l’autorité de Dieu. Comme Jésus le dit lui-même : “ J’ai le pouvoir de la recouvrer ensuite : tel est le commandement que j’ai reçu de mon Père. ” — NC.
42. Dans quel sens Jésus est-il, comme il le disait à Jean, “ le premier et le dernier ” ?
42 Jésus vit de nouveau dans les cieux. Après son retour auprès de son Père, il apparut à l’apôtre Jean dans une vision, et déclara : “ Je suis le premier et le dernier, et le vivant ; et j’ai été mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles ; et je tiens les clefs de la mort et du hadès. ” Il était le premier et le dernier pour ce qui est de la résurrection car Jean parle de lui en ces termes : “ Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, (...) celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang. ” (Apoc. 1:17, 18, 5, Da). Il fut le premier à être ressuscité par Dieu pour vivre “ aux siècles des siècles ” ou éternellement. Il est aussi le dernier que Dieu ressuscitera directement, car Dieu l’a doté d’un pouvoir libérateur, “ les clefs de la mort et du hadès ”. Pendant son règne, Jésus, le Juge, pourra ressusciter qui il voudra et lui donner la vie.
43. a) Quel argument les trinitaires tirent-ils d’Apocalypse 3:14 ? b) Mais de quelle œuvre créatrice Jésus parlait-il ici ?
43 Tout ce qui précède nous aide à saisir le sens exact des paroles que Jésus ressuscité transmit à Jean en lui disant de les écrire à l’assemblée de Laodicée, en Asie Mineure. Jésus déclara : “ Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu. ” (Apoc. 3:14)a. Les défenseurs de la Trinité font dire à ce passage que Jésus-Christ est l’Auteur, l’Initiateur, l’Origine ou le Principe de la création de Dieu. Ils citent, à l’appui, la version Synodale et celle de Crampon, qui disent : “ Le principe de la création de Dieu. ” Notez l’expression “ la création de Dieu ”. Il va sans dire qu’elle ne signifie pas que Dieu a été créé. Jésus a dit “ la création de Dieu ” et non “ ma création ”, comme s’il parlait de choses créées par lui-même. Il parlait d’œuvres créées par quelqu’un d’autre, c’est-à-dire, des œuvres créatrices de Dieu.
44, 45. a) Dans le grec, le mot “ Dieu ” est-il écrit au nominatif ou au génitif ? b) D’après les grammairiens, qu’indique le génitif subjectif ?
44 Dans le texte grec, le mot “ Dieu ” [Théou] est employé au génitif. Or, en grec ce cas peut marquer plusieurs rapports entre un mot au génitif et la personne ou la chose dont il est le complément.
45 Selon A. T. Robertson, il peut s’agir d’un génitif possessif, d’un génitif attributif, d’un génitif subjectif, d’un génitif objectif, etc.b. Une grammaire de la langue grecque donne l’explication suivante du génitif qui indique la source ou l’auteur : “ Le génitif subjectif : Nous trouvons le génitif subjectif là où le nom écrit au génitif produit l’action, là donc où il joue le rôle de sujet de l’idée verbale exprimée par le nom décliné. (...) La prédication de Jésus-Christ. Rom. 16:25c. ” Une autre grammaire grecque explique comme suit le génitif subjectif : “ Le SUJET d’une action ou d’un sentiment : (...) l’estime du peuple (c’est-à-dire, que le peuple ressent)d. ”
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