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“Ne redoutez pas ceux qui tuent le corps”La Tour de Garde 1965 | 1er avril
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“Ne redoutez pas ceux qui tuent le corps”
1-3. a) Quelle question se pose concernant les paroles consignées dans Matthieu 10:28 ? b) Que devait déclarer un prêtre aux soldats juifs rassemblés avant une bataille ?
“ET NE redoutez pas ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme ; mais soyez plutôt dans la crainte de celui qui peut détruire le corps et l’âme dans la Géhennea.”
2 Ces paroles ont dû être prononcées pour une raison impérieuse. S’adressaient-elles à des soldats en tenue de combat sur le point d’affronter l’ennemi équipé d’armes qui peuvent tuer le corps humain ? Bien des siècles auparavant, lorsque le peuple à qui appartenait celui qui prononça ces mots se rassemblait avant une bataille, un prêtre lévite préposé à ce service militaire devait parler aux combattants afin de leur inspirer courage. Ce prêtre devait appliquer le commandement suivant consigné par le prophète Moïse au quinzième siècle avant notre ère :
3 “Lorsque tu sortiras pour combattre contre tes ennemis, et que tu verras des chevaux et des chars, un peuple plus nombreux que toi, tu ne les craindras point, car Jéhovah, ton Dieu, qui t’a fait monter du pays d’Égypte, est avec toi. Quand vous vous disposerez au combat, le prêtre s’avancera et parlera au peuple. Il leur dira : ‘Écoute, Israël ! Vous allez aujourd’hui livrer bataille à vos ennemis ; que votre cœur ne faiblisse point, soyez sans crainte, ne vous effrayez point et ne soyez point terrifiés devant eux ; car Jéhovah, votre Dieu, marche avec vous, pour combattre pour vous contre vos ennemis et vous sauver.’” — Deut. 20:1-4, AC.
4. Qui prononça les paroles de Matthieu 10:28, à qui les adressa-t-il, et à quelle occasion ?
4 Jésus-Christ n’était pas un prêtre de la tribu de Lévi. Lorsqu’il prononça les paroles écrites dans Matthieu 10:28, il ne parlait pas à des soldats juifs susceptibles de se faire tuer alors qu’ils essayaient de tuer l’ennemi. Non, Jésus-Christ enseignait une doctrine nouvelle, car il déclara au moment même où sa propre vie était en danger : “Tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée.” (Mat. 26:52, MN). Quand il a dit qu’il ne faut pas redouter ceux qui tuent le corps, Jésus-Christ s’adressait à douze hommes pacifiques. Il s’agit de ses douze disciples spéciaux qu’il appela apôtres. Or, ces hommes ne faisaient partie d’aucune armée. Certes, ils risquaient de se faire tuer, mais non par une armée ennemie sur un champ de bataille. Jésus les envoyait accomplir une mission pacifique, aussi ne méritaient-ils pas d’être tués. Néanmoins, dans ce même entretien avec ses douze apôtres, Jésus-Christ avait déclaré :
5. En accord avec Matthieu 10:28, qu’avait déclaré Jésus auparavant ?
5 “Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; montrez-vous donc prudents comme les serpents et cependant innocents comme les colombes. Soyez sur vos gardes avec les hommes ; car ils vous livreront aux cours locales et vous flagelleront dans leurs synagogues. Et vous serez traînés devant des gouverneurs et des rois à cause de moi, en témoignage pour eux et pour les nations. (...) Et le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant, et les enfants se lèveront contre les parents et les feront mettre à mort. Et vous serez des objets de haine pour tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura enduré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre.” — Mat. 10:16-23, MN.
6, 7. a) Quelles instructions Jésus donna-t-il à ses apôtres, leur montrant qu’ils ne devaient pas se livrer à la violence et au pillage ? b) À quel sort abandonneraient-ils ceux qui leur seraient hostiles, et à ce propos, que déclara Jésus, selon Matthieu 10:15 ?
6 Les douze apôtres devaient-ils travailler à l’aide d’un équipement militaire ? Devaient-ils faire irruption dans les maisons et les piller ? Non, car Jésus-Christ leur avait dit encore : “Ne vous procurez ni or, ni argent, ni menue monnaie pour vos bourses de ceinture, ni sac à nourriture pour la route, ni deux vêtements de dessous, ni sandales, ni bâton ; car l’ouvrier mérite sa nourriture. En quelque ville ou village que vous entriez, cherchez qui y est digne, et restez là jusqu’à votre départ. En entrant dans la maison, saluez ceux de la maison ; et si la maison est digne, que la paix que vous lui souhaitez vienne sur elle ; mais si elle n’est pas digne, que votre paix retourne à vous. Si quelqu’un ne vous fait pas entrer ou n’écoute pas vos paroles, en sortant de cette maison ou de cette ville, secouez la poussière de vos pieds.” (Mat. 10:9-14, MN). Ils ne devaient donc pas combattre par le fer et par le feu, comme le firent plus tard les croisés. Ils s’abstiendraient de toute action agressive contre qui que ce fût, même contre ceux qui leur seraient hostiles. En se bornant à secouer la poussière de leurs sandales, ils montreraient qu’ils abandonnaient la maison ou la ville réfractaire aux conséquences qu’elle ne manquerait pas de subir de la part d’une autorité supérieure, céleste.
7 Jésus fit allusion à ces conséquences, en ajoutant ces mots : “En vérité je vous le dis, ce sera plus supportable pour la terre de Sodome et de Gomorrhe au Jour du Jugement que pour cette ville.” — Mat. 10:15, MN.
POURQUOI LEURS ENNEMIS VOULAIENT LES TUER
8. Comment se fait-il que les apôtres deviendraient des objets de haine pour tous et qu’on désirerait les tuer ?
8 Vu l’activité pacifique que les apôtres de Jésus-Christ allaient poursuivre, comment se fait-il qu’ils deviendraient des objets de haine pour tous, à tel point qu’on voudrait les tuer ? Cette haine doit s’expliquer par le message que Jésus-Christ leur donna à annoncer. Ce qu’ils devaient prêcher nous est révélé dans Matthieu 10:5-8 (MN), en ces termes : “Ces douze, Jésus les envoya en leur donnant ces ordres : ‘Ne prenez pas le chemin des nations et n’entrez pas dans une ville des Samaritains ; mais, plutôt, allez continuellement vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Quand vous irez, prêchez en disant : “Le royaume des cieux s’est approché.” Guérissez les malades, ressuscitez ceux qui sont morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.’” Ils devaient annoncer que le Royaume des cieux, le Royaume de Dieu, s’était approché.
9. Comment les apôtres devaient-ils démontrer que le Royaume s’était approché, devaient-ils se faire payer, et qu’allait provoquer le message du Royaume ?
9 Les brebis “de la maison d’Israël” priaient pour la venue de ce Royaume et guettaient son approche. Les prédicateurs du Royaume devaient prouver qu’il s’était approché par de merveilleux miracles : la guérison des malades, la résurrection des morts, la purification des lépreux et l’expulsion des démons. Tout cela serait fait gratuitement, sans faire la quête. Il est donc clair que toute opposition, haine ou violence viendrait à cause du message lui-même, celui du Royaume de Dieu.
10. De quoi le message devait-il faire l’objet, et pour persévérer, que devaient éviter les apôtres ?
10 Les apôtres ne devaient pas craindre d’annoncer le message que Jésus leur disait de prêcher, quand bien même les hommes s’y opposeraient. Ce message devait faire l’objet de la plus large publicité possible. Jésus déclara aux apôtres : “Ne les craignez donc pas ; car il n’y a rien de voilé qui ne doive être dévoilé, et de secret qui ne doive être connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le dans la lumière ; et ce que vous entendez chuchoter, prêchez-le sur les toits. Et ne redoutez pas ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme ; mais soyez plutôt dans la crainte de celui qui peut détruire le corps et l’âme dans la Géhenne.” (Mat. 10:26-28, MN). Si donc les apôtres voulaient persévérer dans la prédication du message concernant le Royaume de Dieu, ils ne devaient pas craindre les hommes.
11. Comment les apôtres manifestèrent-ils leur courage, et avec quel résultat ?
11 Les apôtres ne tardèrent pas à montrer qu’ils avaient le courage nécessaire. Il est écrit dans Luc 9:6 (MN) : “Ils partirent donc, allant par le territoire, de village en village, déclarant la bonne nouvelle et faisant partout des guérisons.” La Bible ne précise pas si, au cours de cette campagne de prédication, on essayait de les tuer. Luc (9:10, MN) se borne à dire : “Et quand les apôtres revinrent, ils lui racontèrent toutes les choses qu’ils avaient faites. Et les prenant alors avec lui, il se retira à l’écart dans une ville appelée Bethsaïda.” Il apparaît donc qu’ils rentrèrent tous sains et saufs.
12. Plus d’une année après, que coûta à Jésus la prédication du Royaume, qui en fut responsable et quelle accusation fut portée contre lui ?
12 Cependant, moins de deux années plus tard, soit en l’an 33 de notre ère, la prédication du Royaume de Dieu coûta à Jésus-Christ sa vie humaine. Ce furent les chefs religieux de la ville de Jérusalem, capitale d’Israël, qui tuèrent le corps de Jésus. Lorsqu’ils livrèrent Jésus au gouverneur romain, à Jérusalem, ils lancèrent cette accusation contre lui : “Il excite le peuple en enseignant par toute la Judée, ayant même commencé depuis la Galilée jusqu’ici.” Ils firent pression sur le gouverneur romain et l’incitèrent à faire mourir le corps de Jésus en le clouant au poteau en dehors de Jérusalem. Le gouverneur romain fit apposer au-dessus de la tête de Jésus cette inscription : “Celui-ci est le roi des Juifs.” (Luc 23:1-6, 38, MN). Mais le gouverneur romain ignorait que le Dieu des cieux avait oint Jésus-Christ pour qu’il devienne roi de tous les hommes et non seulement des Juifs.
13. D’après Jésus, comment ses disciples seraient-ils traités, et la Bible indique-t-elle qu’on agit ainsi envers les apôtres ?
13 Si Jésus devait souffrir ainsi pour avoir prêché le Royaume de Dieu, que pouvaient attendre ses disciples ? Avant de leur dire qu’il ne fallait pas redouter ceux qui tuent le corps, il avait déclaré : “Un disciple n’est pas au-dessus de son enseignant, ni un esclave au-dessus de son maître. Il suffit que le disciple devienne comme son enseignant, et l’esclave comme son maître. S’ils ont appelé Béelzébul [l’un des noms de Satan le Diable] le maître de maison, combien plus appelleront-ils ainsi ceux de sa maison ?” (Mat. 10:24, 25, MN). Par ces paroles, Jésus fit comprendre à ses apôtres qu’ils devaient s’attendre à être persécutés, tout comme lui, à cause de leur prédication du Royaume de Dieu. Et effectivement, ils furent persécutés, non seulement par leur propre nation, les Juifs, mais encore par les non-Juifs ou Gentils. L’apôtre Jacques, frère de l’apôtre Jean, fut exécuté par l’épée d’Hérode Agrippa Ier, roi de Jérusalem. Ce roi avait également l’intention de faire mourir l’apôtre Pierre de la même façon, mais son projet fut contrecarré par l’ange de Dieu. — Actes 12:1-11.
14, 15. a) Quelle congrégation fut particulièrement persécutée, et lequel de ses membres devint un martyr célèbre ? b) Que déclara plus tard un Juif qui partagea la responsabilité de la persécution des chrétiens ?
14 Outre les apôtres, le reste des disciples de Jésus-Christ furent persécutés, et plus particulièrement la congrégation de Jérusalem. Le plus célèbre de ces martyrs fut le disciple Étienne, lapidé par les Juifs. Saul de Tarse, Pharisien juif, figurait parmi ceux qui étaient responsables de la mort d’Étienne. Des années plus tard, alors qu’il comparaissait devant le roi Hérode Agrippa II, cet homme déclara à propos de cette persécution :
15 “Pour moi, j’ai vraiment pensé en moi-même que je devais commettre beaucoup d’actes d’opposition contre le nom de Jésus le Nazaréen ; ce qu’en fait j’ai fait à Jérusalem, et j’ai enfermé dans les prisons beaucoup de saints, car j’en avais reçu le pouvoir des principaux prêtres ; et quand ils devaient être exécutés, je donnais mon vote, contre eux. Et en les châtiant bien des fois dans les synagogues, je voulais les forcer à faire une rétractation ; mais comme j’étais extrêmement furieux contre eux, j’allais même les persécuter dans les villes du dehors.” — Actes 26:1-11, MN.
16. À cause de quelle activité ce Pharisien converti subit-il la persécution, et comment effectua-t-il souvent sa prédication ?
16 Ce Pharisien juif fut converti miraculeusement et devint membre de la congrégation de Jésus-Christ. Il était connu par la suite sous le nom de l’apôtre Paul (Actes 9:1-25). En cette qualité, Paul lui-même fut persécuté parce qu’il prêchait le Royaume de Dieu dans des villes d’Asie et d’Europe. Il prêchait souvent de maison en maison. À cet effet, il déclara aux citoyens d’Éphèse, ville d’Asie Mineure : “Je ne me suis pas retenu de vous dire toutes les choses qui étaient profitables ni de vous enseigner publiquement et de maison en maison. Mais j’ai rendu un témoignage complet aux Juifs et aux Grecs sur la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus. (...) Et maintenant, voici, je sais que vous ne verrez plus mon visage, vous tous parmi lesquels j’ai passé prêchant le royaume.” — Actes 20:17-25, MN.
17. Paul prêcha-t-il le Royaume en prison, et d’où écrivit-il sa dernière lettre ?
17 Peu de temps après, l’apôtre Paul fut mis en prison. Même là, cependant, il ne craignit pas d’annoncer le Royaume de Dieu. Pendant sa première détention à Rome, “il recevait avec bonté tous ceux qui venaient vers lui, leur prêchant le royaume de Dieu et enseignant les choses qui concernent le Seigneur Jésus-Christ avec un entier franc-parler, sans empêchement”. (Actes 28:30, 31, MN.) La dernière lettre de l’apôtre Paul fut rédigée manifestement au cours de sa seconde captivité à Rome, peu de temps avant son exécution par ceux qui pouvaient tuer le corps. — II Tim. 4:16-18.
18, 19. a) Qu’est-ce qui aida les premiers chrétiens à rester courageux même devant le danger d’une mort violente, et qui devait être aidé également par ces mêmes paroles ? b) Quelle prophétie de Jésus prévoyait que nous aurions besoin d’une telle aide ?
18 Ces fidèles disciples de Jésus-Christ d’il y a dix-neuf siècles ne se mêlaient pas de politique. Ils prêchaient le Royaume de Dieu comme l’unique espérance des hommes. Ils se souvenaient des paroles de Jésus, et cela les aidait à rester courageux même devant le danger d’une mort violente. Ces paroles du Christ sont toujours valables aujourd’hui. Jésus veut que les prédicateurs du Royaume s’en souviennent maintenant, car il a prédit qu’à notre époque le Royaume de Dieu serait instauré dans les cieux et recevrait les brides du pouvoir. Jésus-Christ était le plus grand de tous les prophètes de Dieu sur la terre, car aucun autre prophète n’a prédit avec tant de précision les événements de notre temps. Entre autres, il prophétisa que ses fidèles disciples accompliraient la plus importante campagne de publicité jamais entreprise, celle de l’annonce de l’établissement du Royaume de Dieu.
19 Dans sa prophétie sur la clôture du présent système de choses, Jésus déclara : “Vous serez des objets de haine pour toutes les nations à cause de mon nom. (...) Mais celui qui aura enduré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations ; et alors la fin viendra.” (Mat. 24:9-14, MN). Cette prédiction s’est-elle réalisée ? Assurément !
20, 21. a) En quelle année commença-t-on à annoncer ce message, mais par qui n’a-t-il pas été prêché ? b) Qu’a dénoncé ce message ?
20 À l’heure actuelle, le message concernant le Royaume de Dieu est annoncé dans toutes les nations, à l’exemple de l’apôtre Paul qui prêcha “publiquement et de maison en maison”. Les annales attestent que ce message commença à être prêché en 1919, l’année qui suivit la fin de la Première Guerre mondiale. Cette nouvelle n’a pas été annoncée par les Églises, car les nations de la chrétienté étaient les principaux belligérants dans cette guerre dont l’enjeu était l’hégémonie du monde, domination qui les intéressait toujours. Le message en question ne prônait pas la Société des Nations qui, en 1919, n’en était encore qu’à l’état de projet mais qui était déjà saluée par le clergé américain comme l’“expression politique du Royaume de Dieu sur la terre”. La SDN a été remplacée de nos jours par l’Organisation des Nations unies, mais pas plus que son défunt prédécesseur, ce nouvel organisme fondé pour assurer le maintien de la paix et de la sécurité ne s’est révélé être l’“expression politique du Royaume de Dieu sur la terre”.
21 Le message que Dieu a fait annoncer depuis 1919 a dénoncé la Société des Nations et l’Organisation des Nations unies comme de grossières contrefaçons humaines du Royaume de Dieu et partant, comme des supercheries !
22. Comment le message prédit par Jésus diffère-t-il de celui qui prône les contrefaçons humaines, et comment l’année 1914 fut-elle prédite ?
22 Le vrai message du Royaume, celui prédit par Jésus-Christ dans Matthieu 24:14, est différent. Il a informé toutes les nations que le Royaume de Dieu, destiné à gouverner toute la terre, fut établi dans les cieux en 1914, au terme des “temps des Gentils”. (Luc 21:24, AC.) Cette année-là marqua la fin des 2 520 années au cours desquelles Jéhovah Dieu avait permis aux nations gentiles (non juives) de fouler aux pieds son droit de gouverner la terre par le moyen du Royaume du Descendant messianique de David, roi de Jérusalem. Les 2 520 années de l’absence d’un royaume davidique sur la terre commencèrent en 607 av. J.-C., date à laquelle les Babyloniens anéantirent la Jérusalem terrestre et renversèrent le trône de la dynastie du roi David, trône qui ne devait jamais plus être rétabli sur la terre. En conséquence, l’année 1914 de notre ère marqua le temps où le Royaume de Dieu devait être rétabli, non sur la terre, mais dans les cieux, et confié au Descendant du roi David tant attendu, savoir Jésus-Christ. — Ézéch. 21:29-32, Li 21:24-27, NW.
23. a) Qu’en est-il des preuves visibles de l’établissement du Royaume, et quel avertissement a été donné aux nations ? b) Quelles en ont été les conséquences pour les prédicateurs du Royaume ?
23 Jésus-Christ lui-même prédit les preuves visibles qui nous permettraient de savoir que le Royaume davidique de Dieu a été instauré dans les cieux invisibles. Ces preuves sont visibles depuis 1914, année qui marqua le début de la Première Guerre mondiale et d’une ère de violence qui s’est poursuivie jusqu’à ce jour et qui va en empirant sur la terre tout entière. Le message du Royaume de Dieu a informé les nations et les gouvernements de la terre que s’ils persistent à méconnaître le Royaume établi et à refuser de lui céder leur souveraineté nationale, ils seront complètement anéantis lors de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” qui aura lieu à un endroit appelé en hébreu Har-Magedon (ou Harmaguédon). (Mat. 24:7-14.) Dès lors, il est peu étonnant que les prédicateurs de ce message du Royaume soient devenus “des objets de haine pour toutes les nations”, conformément à la prophétie de Jésus-Christ consignée dans Matthieu 24:9 (MN) ! L’histoire moderne atteste que ces prédicateurs du Royaume ont effectivement été persécutés à l’échelle internationale.
“NE CRAIGNEZ POINT”
24. Pourquoi la bonne nouvelle du Royaume a-t-elle continué à être annoncée malgré les persécutions, quel message spécial fut publié en 1933, et à l’intention de qui en particulier ?
24 Si les prédicateurs du Royaume avaient cédé à la crainte des hommes qui peuvent tuer le corps, “cette bonne nouvelle du royaume” n’aurait pas continué à être annoncée dans les persécutions. Il y a trente-deux ans, soit en 1933, le journal La Tour de Garde publia un article de fond intitulé “Ne craignez point”. (Édition anglaise du 1er novembre 1933, édition française du 15 février 1934.) Tout comme les pages que vous avez sous les yeux, cet article commentait particulièrement Matthieu 10:26-28. Il a été rédigé à l’intention des chrétiens qui allaient affronter un danger spécial. Il s’adressait aux membres du “reste”, à la “classe du temple”, puisque le reste est mentionné d’un bout à l’autre de l’article, du deuxième au quarante-deuxième et dernier paragraphe (Apoc. 12:17). Il n’est question nulle part des “autres brebis” que le Berger accompli, Jésus-Christ, rassemble dans son enclos et à qui il donne l’espérance de vivre éternellement sur une terre édénique (Jean 10:16, MN). Cet article sur la nécessité d’être sans crainte arrivait au bon moment pour le “reste” qui se trouvait encore sur la terre, c’est-à-dire pour les fidèles disciples de Jésus-Christ appelés à devenir rois avec lui dans son Royaume céleste. — Rom. 8:16, 17.
25, 26. a) Cette année-là, que proclama le pape de Rome ? b) Pourquoi cette année fut-elle critique ?
25 L’an 1933 fut une année critique. Certes, le pape du Vatican l’avait proclamée Année sainte, pour commémorer la mort du corps de Jésus-Christ exactement dix-neuf siècles auparavant, et la hiérarchie catholique romaine avait exprimé l’espoir qu’“une vague religieuse se lève et porte les nations vers la paix et la prospérité”. Mais en Allemagne, Adolf Hitler, leader des nazis, devint chancelier, et le 23 mars, il fut élu dictateur par le Reichstag ou Parlement allemand. En Italie, Benito Mussolini était déjà dictateur, ayant imposé à ce pays un régime fasciste. Il avait en outre signé un concordat avec le pape aux termes duquel celui-ci devenait le souverain de la cité du Vatican.
26 Le Japon était alors dominé par de puissants chefs militaires aux ambitions impérialistes. Ce pays se préparait en vue de devenir le partenaire de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste, les deux autres puissances de l’Axe. Le 27 mars 1933, l’empereur du Japon annonça qu’il retirait son pays de la Société des Nations, s’étant brouillé avec cette organisation. Ainsi, la situation mondiale commençait à prendre tournure ; ce qui se préparait, cependant, n’était pas “la paix et la prospérité”, mais la Seconde Guerre mondiale, qui allait donner le coup de grâce à la Société des Nations. Au milieu de tous ces développements politiques, l’Action catholique travaillait, même dans les pays dits “démocratiques”, en faveur des dictateurs catholiques de l’Europe.
27. Qui eut sa foi et son courage fortifiés par l’article “Ne craignez point”, et quelles difficultés survinrent par la suite ?
27 L’article “Ne craignez point”, publié dans La Tour de Garde, fortifia la foi et le courage des prédicateurs du Royaume et surtout des témoins de Jéhovah en Allemagne nazie et dans les pays dominés par le Troisième Reich (Empire) allemand. Ils étaient les premières victimes du dictateur nazi. Il les fit jeter en prison et dans les horribles camps de concentration parce qu’ils refusaient de renier le Royaume de Dieu et d’adorer l’État nazi. Du reste, dans le monde entier, y compris les “pays démocratiques”, les témoins de Jéhovah commençaient à subir des persécutions et de l’opposition parce qu’ils annonçaient sans crainte le Royaume de Dieu.
28. En 1945, à la fin de la guerre, combien de prédicateurs du Royaume avaient trouvé la mort, et à quoi avaient-ils refusé de céder ?
28 En 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale et à l’heure de la chute des dictateurs nazi et fasciste et des chefs militaires japonais, plusieurs milliers de prédicateurs du Royaume de Dieu avaient trouvé la mort par la main de “ceux qui tuent le corps”. En Allemagne nazie, des dix mille témoins de Jéhovah détenus dans les prisons et les camps de concentration, huit mille seulement en sortirent vivants. Ces témoins ne cédèrent pas à la crainte des hommes.
29. Dans quelle situation les prédicateurs du Royaume se trouvent-ils aujourd’hui, et pourquoi doivent-ils se souvenir de Matthieu 10:28 ?
29 Aujourd’hui, trente-deux ans après la parution du message opportun “Ne craignez point” dans les colonnes de La Tour de Garde, nous nous trouvons devant une situation pire encore. L’Organisation des Nations unies n’a pas réussi à fournir un fondement solide pour le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde. La crainte d’un troisième conflit mondial livré avec la bombe à hydrogène et d’autres engins diaboliques, obsède toutes les nations. Les dictateurs nazi et fasciste ont disparu, mais d’autres dictateurs prospèrent, y compris ceux du système politique communiste. Le nationalisme est devenu une fièvre contagieuse qui se propage tel un fléau. Le culte de la souveraineté nationale et de l’État politique s’étend et revêt des formes nouvelles. La marche vers Harmaguédon des nations qui sont opposées à la souveraineté du Royaume céleste de Dieu s’accélère de plus en plus. C’est pourquoi les amis et prédicateurs du Royaume de Dieu doivent se souvenir plus que jamais des paroles que Jésus adressa à ses apôtres dans Matthieu 10:28.
30. Quels passages de la Révélation s’appliquent de nos jours, et outre le reste, qui a besoin de foi et d’endurance à l’heure actuelle ?
30 À l’heure actuelle, on s’efforce d’obliger les hommes à adorer la “bête sauvage” symbolique, les systèmes politiques, et l’image de cette bête, l’Organisation des Nations unies. C’est donc actuellement que s’appliquent ces paroles consignées dans Révélation 13:10 (MN) : “C’est ici que sont l’endurance et la foi des saints.” Il en est de même du passage suivant : “C’est ici qu’est l’endurance pour les saints, ceux qui observent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.” (Rév. 14:12, MN). Par ailleurs, ces paroles ne concernent pas seulement le “reste” des “saints”. Ces derniers ont vu venir se joindre à eux une “grande foule”, de plus en plus nombreuse, composée d’“autres brebis” disposées à prendre part à la prédication du Royaume. Vu la tournure des événements internationaux, cette grande foule d’“autres brebis” doit, elle aussi, faire preuve de foi et d’endurance pour maintenir son intégrité chrétienne. Ces “autres brebis” ne peuvent espérer tenir ferme si elles redoutent les hommes qui ont le pouvoir de les tuer.
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Pourquoi il ne faut pas redouter ceux qui tuent le corpsLa Tour de Garde 1965 | 1er avril
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Pourquoi il ne faut pas redouter ceux qui tuent le corps
1, 2. a) Que sont ceux que les disciples de Jésus ne doivent pas redouter, et dans quelle condition se trouvent-ils ? b) En quels termes Dieu souligna-t-il ce fait par son prophète Ésaïe ?
QUE sont ceux que les disciples de Jésus-Christ ne doivent pas craindre, conformément à Matthieu 10:28 ? Ce sont des hommes mortels, tout comme nous. Ils sont peut-être forts politiquement, militairement, matériellement ou religieusement, et ils ont beau être adorés comme des dieux par les humains qui leur sont soumis, il n’empêche que ce ne sont que des hommes dans une condition de mortalité. Ils sont incapables de se soustraire à la mort que le premier pécheur humain, Adam, transmit à tous ses descendants, dont nous sommes tous, sans exception. Le seul vrai Dieu vivant attira l’attention sur ce fait quand il prédit que son ancien peuple serait délivré de Babylone, la puissance mondiale qui tyrannisait ce peuple et le tenait en captivité. Jéhovah Dieu déclara aux Juifs :
2 “C’est moi, c’est moi qui vous console : Qui es-tu pour avoir peur d’hommes qui vont mourir, de fils d’homme qui passeront comme l’herbe ; pour oublier Jéhovah, ton Créateur, qui a étendu les cieux et fondé la terre, et pour trembler devant la fureur du tyran lorsqu’il se prépare à te détruire ? Et où est-elle cette fureur du tyran ?”
3. a) À quelle époque ces paroles s’appliquaient-elles à la nation de Jacob ? b) À qui s’appliquent-elles de nos jours, et pourquoi ?
3 Ces paroles d’Isaïe 51:12, 13 (AC) s’appliquaient bien à la nation de Jacob après la chute de la Puissance mondiale babylonienne, en 539 av. J.-C., et la promulgation, en 537, de l’édit du conquérant Cyrus le Grand, autorisant les captifs juifs à quitter Babylone et à regagner leur pays bien-aimé en Palestine. Mais qu’en est-il des témoins de Jéhovah des temps modernes ? En 1919, ils furent délivrés, eux aussi, de Babylone la Grande, les paroles d’Isaïe 51:12, 13 peuvent donc leur être appliquées également pour ce qui est de leurs rapports avec les dictateurs politiques qui ont pris le pouvoir depuis cette date et se sont efforcés d’arrêter la prédication du Royaume effectuée par les témoins de Jéhovah dans le monde entier, conformément au commandement de Jésus consigné dans Matthieu 24:14. Que sont devenus ces dictateurs qui ont fait tuer le corps de milliers de témoins de Jéhovah ?
4, 5. a) Que sont devenus certains dictateurs et oppresseurs des témoins de Jéhovah des temps modernes ? b) Qu’étaient en réalité ces oppresseurs, aussi convient-il de craindre les dictateurs qui sont encore au pouvoir ?
4 Où est Benito Mussolini, dictateur fasciste de 1922 à 1943 ? Il fut mis à mort par d’autres Italiens en 1945, et son cadavre fut malmené. Où est Adolf Hitler, dictateur nazi de 1933 à 1945 ? Il se suicida pour éviter la capture. Où est il Tedesco (l’Allemand), Pie XII, pape qui s’identifia avec les dictateurs catholiques Mussolini et Hitler, et favorisa l’essor de l’Action catholique ? Depuis octobre 1958, son corps repose dans un caveau du Vatican. Où est Joseph Staline, dictateur de la Russie communiste pendant vingt-neuf ans, qui fit incarcérer les témoins de Jéhovah dans des prisons et des camps de travail en Russie d’Europe et en Sibérie ? Il est mort le 5 mars 1953 d’une hémorragie cérébrale. Où est le généralissime Rafael Léonidas Trujillo, dictateur de la République dominicaine à partir de 1930 ? Il fut assassiné par des officiers de sa propre armée le 30 mai 1961, ce qui mit fin à une ère spéciale dans l’histoire de cette république.
5 Conformément à la prophétie de Jéhovah Dieu, tous ces oppresseurs de l’humanité se révélèrent être simplement des “hommes qui vont mourir”, des “fils d’homme qui passeront comme l’herbe”, fauchés par la mort. Dès lors, pourquoi les témoins de Jéhovah qui annoncent le Royaume céleste de Dieu redouteraient-ils les oppresseurs qui existent encore ?
ILS PRÊCHENT TOUT EN RESTANT SOUMIS
6. Dans leurs rapports avec les chefs totalitaires, comment les témoins de Jéhovah agissent-ils en conformité avec Romains 13:1, et en quelles circonstances suivent-ils l’exemple des apôtres, selon Actes 5:29 ?
6 Les prédicateurs du Royaume ne font rien pour avancer la mort des chefs totalitaires qui détiennent le pouvoir politique. Ils ne lèvent pas la main contre eux ; ils obéissent consciencieusement au commandement apostolique exprimé dans Romains 13:1 (MN), où il est écrit : “Que toute âme soit soumise aux autorités supérieures.” Lorsque les chefs totalitaires essaient de rompre l’attachement qu’ont les témoins de Jéhovah pour le Royaume de Dieu et d’arrêter leur prédication de ce Royaume, les témoins suivent l’exemple des apôtres de Jésus-Christ, et déclarent : “Nous devons obéir à Dieu comme chef plutôt qu’aux hommes.” (Actes 5:29, MN). Néanmoins, cette obéissance absolue à Dieu n’autorise pas les témoins de Jéhovah à agir politiquement ou physiquement contre leurs persécuteurs et oppresseurs.
7. Quelle attitude les témoins adoptent-ils à l’égard des autorités politiques à l’exemple de David, à l’époque où il était persécuté par le roi Saül ?
7 Lorsqu’ils sont persécutés par les autorités politiques, les témoins de Jéhovah adoptent la même attitude que David de Bethléhem. Il était persécuté et exilé injustement par Saül, homme jaloux et roi de la nation de Jacob ou Israël. Quoique pourchassé, David ne leva jamais la main contre le roi Saül et ses sujets. David garda toujours présent à l’esprit que Saül était l’“oint de Jéhovah” et qu’il incombait à Jéhovah, si telle était sa volonté, d’écarter Saül du pouvoir. C’est pourquoi, alors qu’il avait l’occasion de faire mourir le roi Saül et que son neveu Abischaï lui demanda l’autorisation de le tuer, David lui répondit : “Aussi vrai que Jéhovah est vivant ! s’il n’arrive pas que Jéhovah le frappe, ou que son jour arrive et qu’il meure, ou qu’il descende à la guerre et qu’il périsse (...).” — I Sam. 26:10, AC.
8. David eut-il part à la mort de son persécuteur, le roi Saül ?
8 Peu de temps après, le roi Saül descendit effectivement à la guerre contre les Philistins. Mortellement atteint d’une flèche philistine, Saül se jeta sur son épée afin de mourir avant que l’ennemi ne s’emparât de son corps. Ainsi David, témoin hébreu de Jéhovah, n’eut aucune part à la mort de son persécuteur et ne fit rien pour devenir lui-même roi d’Israël.
9. À qui David attribua-t-il sa délivrance, et que déclara-t-il à ce sujet ?
9 David pouvait donc remercier son Dieu Jéhovah de l’avoir délivré de son persécuteur Saül. C’est pourquoi le titre du Psaume 18, écrit par David, déclare : “Psaume du serviteur de Jéhovah, de David, qui adresse à Jéhovah les paroles de ce cantique, lorsque Jéhovah l’eut délivré de la main de tous ses ennemis et de la main de Saül. Il dit : (...).” Que déclara-t-il ? “Je t’aime, Jéhovah ma force ! Jéhovah mon rocher, ma forteresse, mon libérateur, mon Dieu, mon roc où je trouve un abri, mon bouclier, la corne de mon salut, ma citadelle !” (Ps. 18:1-3, AC 18:sus, 1, 2, NW ; II Sam. 22:1-3). À l’exemple de David, les témoins chrétiens de Jéhovah comptent sur Dieu pour qu’il les délivre de leurs ennemis et persécuteurs.
10. À en juger d’après le cas des témoins de Jéhovah en Allemagne de l’Est, combien de temps encore faudra-t-il peut-être attendre ?
10 Comme dans le cas de David, cette délivrance peut ne pas venir avant de nombreuses années. En Allemagne de l’Est, les témoins de Jéhovah durent d’abord attendre la fin du régime nazi de Hitler ; à présent, ils doivent attendre la fin du régime totalitaire qui a succédé au nazisme, la domination communiste qui dépend de la Russie soviétique dont le nouveau chef s’appelle Brejnev. Nous ignorons combien de temps encore ils devront attendre, mais ces témoins sont bien décidés de tenir bon jusqu’à ce que Jéhovah les délivre.
11. a) Pendant combien de temps encore les témoins de Jéhovah pourront-ils être punis injustement ? b) Quand prendra fin cette persécution à coup sûr ?
11 Il arrive parfois qu’un dictateur meure, soit de mort naturelle, soit autrement, et qu’un régime totalitaire continue dans le pays en question, comme c’est le cas en Union soviétique. Ou bien, le mode de gouvernement peut changer sans que les témoins de Jéhovah cessent d’être frappés d’une mesure leur interdisant d’annoncer le Royaume de Dieu et d’aider les gens à ‘sortir de Babylone la Grande’ et à ‘venir prendre de l’eau de la vie’. (Rév. 18:2-4 ; 22:17, MN.) Il se peut que les dictateurs et les gouvernements oppressifs ne disparaissent pas au cours des mois ou des années que durera encore le “temps de la fin”, et que jusqu’à la fin de cette période les témoins de Jéhovah dans divers pays soient obligés de poursuivre leur culte et leur prédication clandestinement, en encourant le risque d’être punis injustement. Mais une chose est certaine : les dictateurs, les gouvernements totalitaires et tous les autres régimes politiques humains arriveront sans faute à leur terme au cours de la génération présente. Ils cesseront lors de la bataille d’Harmaguédon, “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”.
12. Quelle folie et quelle sagesse apparaîtront alors ?
12 Ils auront tous une fin violente par la main du Dieu Tout-Puissant agissant au moyen de ses forces d’exécution célestes, ses saints anges sous le commandement du Seigneur Jésus-Christ. Alors sera démontrée la folie des dirigeants qui n’autorisent pas la libre prédication du Royaume de Dieu et méconnaissent ce message. En revanche, la sagesse des prédicateurs du Royaume apparaîtra, car ils survivront et seront délivrés une fois pour toutes. — Apoc. 19:11-21 ; 16:14, 15.
INCAPABLES DE “TUER L’ÂME”
13. Selon les paroles de Jésus, pour quelle raison les prédicateurs du Royaume ne doivent-ils pas redouter ceux qui tuent le corps ?
13 Pourquoi Jésus-Christ dit-il à ses disciples de ne pas redouter les hommes qui tuent le corps ? Ce n’est pas principalement parce que ces hommes sont eux-mêmes mortels. La raison donnée par Jésus est que ceux qui tuent le corps “ne peuvent tuer l’âme”. (Mat. 10:28, MN.) Au sein de la chrétienté, les clergés catholique et protestant citent ces paroles de Jésus pour prouver que l’âme humaine ne peut être tuée. Tout comme les Babyloniens et les Grecs païens, ils prétendent que l’âme est “immortelle”. Or, selon la sainte Bible, aussi bien les Écritures hébraïques que les Écritures grecques, l’âme humaine est mortelle, et non immortelle ; elle est destructible, et non indestructible. Au moins quatre-vingt-huit textes bibliques prouvent que l’âme humaine meurt ; pas un seul passage de l’Écriture n’affirme qu’elle est immortelle.
14. Quels textes bibliques prouvent que l’âme humaine meurt, et pourquoi l’âme peut-elle mourir ?
14 Par exemple, il est écrit dans Ézéchiel 18:4, 20 : “L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra.” Jésus lui-même affirma : “Mon âme est profondément triste, jusqu’à la mort.” (Mat. 26:38, MN). On peut lire dans Révélation 16:3 (MN) : “Toute âme vivante mourut, oui les choses qui étaient dans la mer.” L’âme humaine est l’homme lui-même, composé d’un corps de chair et de la force agissante vitale entretenue par la respiration (Gen. 2:7, AC n. m.). Il s’ensuit que lorsque le corps humain est tué, l’âme meurt, la personne douée d’intelligence meurt.
15. Comment faut-il comprendre que les hommes qui tuent le corps ne peuvent tuer l’âme ?
15 Dans ce cas, que voulait dire Jésus-Christ quand il déclara : “Ne redoutez pas ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme.” Il entendait par là que ceux qui s’opposent à la prédication du Royaume de Dieu ne peuvent empêcher les fidèles prédicateurs d’avoir part à la résurrection des âmes du Hadès, la tombe de l’homme.
16. Comment le cas de Jésus prouve-t-il que les hommes ne peuvent tuer l’âme, conformément à quelle prophétie ?
16 Prenons le cas de Jésus-Christ, le plus grand prédicateur du Royaume de Dieu. Jéhovah Dieu, son Père céleste, permit à ses ennemis de tuer le corps de Jésus. Après l’ensevelissement de Jésus dans une tombe commémorative ou le Hadès, ses ennemis essayèrent d’empêcher sa résurrection d’entre les morts. À cet effet, les principaux prêtres et les Pharisiens demandèrent au gouverneur romain de les autoriser à sceller la pierre qui fermait la tombe et à y poster une garde pour empêcher l’enlèvement du corps de Jésus. Mais le troisième jour, le Dieu Tout-Puissant ressuscita son fidèle Fils Jésus-Christ d’entre les morts (Mat. 27:57 à 28:7). Ainsi s’accomplirent en Jésus ces paroles du Psaume 16:10 : “Tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts, tu ne permettras pas que ton bien-aimé voie la corruption.”
17. a) À qui, quand et comment l’apôtre Pierre appliqua-t-il le Psaume 16:10 ? b) Pourquoi peut-on dire que Dieu ne laissa pas l’âme de Jésus dans le Hadès ou Schéol ?
17 Le cinquantième jour après la résurrection de Jésus, l’apôtre Pierre, sous l’inspiration de l’esprit que Dieu avait répandu, appliqua le Psaume 16:10 à Jésus, en ces termes : “David dit à son sujet : ‘(...) Tu ne laisseras pas mon âme dans le Hadès, et tu ne permettras pas que ton loyal voie la corruption. (...)’ (...) Il vit à l’avance la résurrection du Christ et en parla, disant qu’il n’a pas été abandonné dans le Hadès et que sa chair non plus n’a pas vu la corruption. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, fait dont nous sommes tous témoins.” (Actes 2:25-32, MN). Ainsi, avec la permission de Dieu, les ennemis terrestres de Jésus purent tuer son corps, mais ils étaient incapables de tuer son âme ; ils ne pouvaient lui enlever son droit à une vie future grâce à une résurrection d’entre les morts. Lorsque les ennemis de Jésus tuèrent son corps, la prophétie d’Isaïe 53:12 (AC) eut son accomplissement, savoir : “Parce qu’il a livré son âme à la mort et qu’il a été mis au nombre des malfaiteurs.” Mais le troisième jour, le Dieu Tout-Puissant ramena Jésus-Christ à la vie en tant qu’âme, en le ressuscitant d’entre les morts. Il ne laissa pas l’âme de son Fils dans le Hadès ou Schéol.
18. a) Par ses paroles écrites dans Matthieu 10:28, à quoi Jésus engageait-il fortement ses apôtres ? b) S’ils veulent persévérer dans la prédication du Royaume, quelle qualité les disciples du Christ doivent-ils posséder ?
18 En conséquence, lorsque Jésus dit à ses apôtres qu’ils ne devaient pas redouter ceux qui tuent le corps mais “ne peuvent tuer l’âme”, en réalité il les engageait fortement à croire à la résurrection. À cette époque-là, quelle qualité les disciples de Jésus-Christ devaient-ils posséder pour persévérer dans la prédication du Royaume de Dieu, quand bien même les ennemis du message du Royaume les tueraient pour l’avoir annoncé ? Et quelle qualité ses disciples des temps actuels doivent-ils manifester ? De ce temps-là une grande foi était nécessaire, et aujourd’hui encore il faut la foi, oui ! une grande espérance dans le pouvoir du Dieu Tout-Puissant de ressusciter les morts. Les apôtres, à qui Jésus adressa les paroles consignées dans Matthieu 10:28, avaient d’excellentes raisons de croire que Dieu avait le pouvoir et l’intention de ressusciter les humains décédés.
19. Quelles raisons solides les apôtres du Christ avaient-ils de croire que Dieu possédait le pouvoir de ressusciter les morts ?
19 Connaissant la Bible, les apôtres savaient que plusieurs siècles avant Jésus-Christ, Élie et Élisée, prophètes de Jéhovah, avaient ramené des morts à la vie. Par ailleurs, ils venaient d’être témoins oculaires de la résurrection par Jésus de la fille d’un chef juif nommé Jaïrus (I Rois 17:17-24 ; II Rois 4:32-37 ; Mat. 9:18-26 ; Luc 8:40-56). Et dans le même discours au cours duquel Jésus dit aux douze apôtres qu’ils ne devaient pas redouter ceux qui ne peuvent tuer que le corps, il avait déclaré : “Quand vous irez, prêchez en disant : ‘Le royaume des cieux s’est approché.’ Guérissez les malades, ressuscitez ceux qui sont morts.” — Mat. 10:7, 8, MN.
20. Pourquoi les apôtres ne devaient-ils pas craindre de mourir en servant Dieu, et quel encouragement est donné ainsi à tous les prédicateurs du Royaume ?
20 La Bible ne dit pas si les apôtres ressuscitèrent des morts pendant leur première campagne de prédication, mais nous savons que plus tard, Pierre rendit la vie à un disciple, une femme nommée Tabitha ou Dorcas (Actes 9:36-41). Par conséquent, lorsque Jésus dit à ses apôtres de ne pas arrêter d’annoncer le message du Royaume par crainte des hommes aux intentions meurtrières, ils comprenaient bien qu’il s’agissait de ne pas craindre de mourir dans le service actif de Dieu, car il y aurait une résurrection et c’est alors qu’ils recevraient leur récompense. Quel encouragement pour les prédicateurs du Royaume à rester fidèles même au prix de leur vie !
QUI DEVONS-NOUS REDOUTER ?
21. Quelle bonne nouvelle les disciples du Christ doivent-ils annoncer, et pourquoi ne doivent-ils pas craindre ceux qui peuvent tuer le corps ?
21 Les disciples de Jésus-Christ, voués et baptisés, ont reçu pour mission d’annoncer “cette bonne nouvelle du royaume”. Tout comme les douze apôtres, ils ont reçu l’ordre de ne pas redouter l’homme qui a le pouvoir de tuer, sinon ils ne rempliront pas leur mission de prêcher le Royaume de Dieu comme l’unique espérance de l’humanité.
22. Quelle crainte devrait les encourager à persévérer dans l’œuvre de la prédication ?
22 Cependant, pour les encourager à persévérer dans leur prédication en dépit des hommes aux intentions meurtrières, les disciples de Jésus-Christ doivent craindre quelqu’un d’autre. Jésus expliqua en ces termes de qui il s’agit et ce qu’il est capable de faire : “Ne redoutez pas ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme ; mais soyez plutôt dans la crainte de celui qui peut détruire le corps et l’âme dans la Géhenne.” (Mat. 10:28, MN). À une autre occasion, Jésus fit cette déclaration à ses disciples : “Je vous dis, mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et après cela ne peuvent rien faire de plus. Mais je vais vous indiquer qui vous devez craindre : Craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la Géhenne. Oui, je vous le dis, craignez Celui-là.” (Luc 12:4, 5, MN). Il ne s’agit pas ici de Satan le Diable, bien qu’à présent il soit encore “celui qui a le moyen de causer la mort”. (Héb. 2:14, MN.) Non, Celui qu’il faut craindre c’est le Dieu Tout-Puissant, Jéhovah.
23. Si l’âme humaine est indestructible, comme le prétend le clergé de la chrétienté, quelles questions logiques convient-il de poser ?
23 Les clergés catholique et protestant de la chrétienté prétendent que nous avons une âme immortelle et indestructible. Mais si cela était vrai, Dieu serait tout aussi incapable que les hommes de détruire l’âme. Dans ce cas, pourquoi craindrions-nous Dieu plus que les hommes mortels qui ne peuvent tuer que le corps ? Pour quelle raison serions-nous dans la crainte de Dieu s’il n’a pas le pouvoir de nous anéantir au cas où nous serions infidèles dans l’accomplissement de la mission qu’il nous a confiée, celle de la prédication ?
24. Quel endroit le mot Géhenne désignait-il à l’époque de Jésus, et que symbolisait-il dans la pensée du Christ ?
24 Cependant, Jésus-Christ affirma catégoriquement que Dieu possède le pouvoir de détruire et le corps et l’âme dans la Géhenne. Du temps de Jésus, il existait à l’extérieur des remparts Ouest et Sud de Jérusalem un endroit appelé Géhenne. Ce nom vient du grec géénna et signifie “vallée de Hinnom”. Cette vallée en vint à être utilisée pour brûler les détritus de Jérusalem et aussi, à l’occasion, les cadavres des criminels les plus vils. Personne n’était jeté vivant dans la vallée de Hinnom ou Géhenne, pour y être tourmenté par le feu. On y détruisait les immondices par le moyen le plus puissant que l’on connaissait alors : le feu. Ainsi, Jésus employa la Géhenne ou vallée de Hinnom comme symbole de l’anéantissement complet, de la destruction totale d’une personne. Cette idée vous fait-elle frémir ?
25. Quel lieu n’est pas symbolisé par la Géhenne, et pourquoi ?
25 Il s’ensuit que le terme Géhenne ne désigne pas un lieu où des âmes conscientes sont tourmentées éternellement au moyen du feu et du soufre, et surveillées par des diables. L’âme humaine n’est pas immortelle et de ce fait elle ne peut souffrir éternellement. La Géhenne est l’état de celui qui a été détruit totalement pour toujours.
26. Comment Dieu détruit-il une âme humaine dans la Géhenne ?
26 Comment donc Dieu détruit-il une âme humaine dans la Géhenne ? Il le fait en refusant d’accorder à cette âme mortelle une résurrection d’entre les morts sous le Royaume de Dieu. Lorsque le corps meurt, l’âme ou personne consciente et douée d’intelligence meurt aussi. Le corps se désagrège et disparaît ; il retourne à la poussière du sol (Gen. 3:19, Da). Quant à l’âme, Jéhovah Dieu n’applique pas à un mort qui n’en est pas digne les bienfaits du sacrifice rédempteur que Jésus-Christ offrit à Dieu voici dix-neuf siècles. Dieu abandonne cette âme morte et sans mérite à son inexistence et ne la ressuscitera jamais d’entre les morts.
27. Qu’est-ce que les hommes qui tuent le corps ne peuvent ôter à leurs victimes, et quelle résurrection sont-ils incapables d’empêcher ?
27 En tuant le corps de quelqu’un, l’homme mortel ne peut ôter à sa victime l’espoir d’exister de nouveau. Les hommes ne peuvent empêcher Jéhovah Dieu de ressusciter celui à qui il entend appliquer les bienfaits vivifiants du sacrifice humain parfait de son Fils Jésus-Christ. Les communistes et autres athées sont incapables d’empêcher l’accomplissement de cette prophétie biblique : “Il doit y avoir une résurrection tant des justes que des injustes.” (Actes 24:15, MN). Les communistes de la Russie soviétique et de ses satellites sont impuissants à empêcher Dieu de ressusciter les fidèles témoins de Jéhovah que ces matérialistes ont tués parce qu’ils ont refusé d’abandonner la vérité de la Bible et la prédication du Royaume de Dieu comme l’unique gouvernement du salut.
28. Pourquoi ceux qui tuent le corps des prédicateurs du Royaume devraient-ils prendre garde ?
28 En revanche, le Dieu Tout-Puissant peut prononcer un arrêt judiciaire interdisant la résurrection de quiconque serait frappé d’un jugement défavorable de sa part. Aussi, qu’ils prennent garde, les hommes qui essaient de tuer le corps des témoins de Jéhovah qui refusent d’arrêter leur prédication du Royaume de Dieu ! Car si la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” s’abat subitement sur ces persécuteurs et que le Dieu Tout-Puissant exécute sur eux son jugement final, non seulement leur corps humain sera détruit, mais encore leur âme, dans la Géhenne. — Rév. 16:14, 16 ; 19:15-21, MN.
29. a) Pourquoi les prédicateurs du Royaume doivent-ils, eux aussi, prendre garde ? b) Qui doivent-ils craindre, et que doivent-ils faire ?
29 Que les témoins chrétiens de Jéhovah, qui annoncent son Royaume, prennent garde, eux aussi ! Pourquoi ? C’est que le Dieu Tout-Puissant peut aussi rendre un arrêt judiciaire interdisant la résurrection de tout chrétien voué et baptisé qui n’accomplit pas pleinement son vœu, cède à la crainte des hommes aux intentions meurtrières et cesse d’annoncer le Royaume de Dieu contrairement à l’ordre prophétique donné dans Matthieu 24:14. On voit donc que Jéhovah Dieu est à même de détruire aussi bien l’âme que le corps dans la Géhenne, qui représente la destruction éternelle. N’est-ce pas là une raison suffisante pour que les chrétiens voués et baptisés craignent Dieu plutôt que les hommes, et continuent d’obéir aux ordres divins leur prescrivant de prêcher la bonne nouvelle de son Royaume ? Ne se trouvent-ils pas dans l’obligation impérieuse de craindre Dieu et de lui obéir comme chef plutôt qu’aux hommes mortels ?
30. a) Pourquoi ne cesserons-nous pas d’être fidèles à Dieu à cause de ce que les hommes peuvent nous faire ? b) Que peut nous faire Dieu ?
30 Quand bien même nous serions tués par les hommes pour avoir obéi à Dieu comme chef, Dieu tiendrait sa promesse de nous ressusciter d’entre les morts, parce que nous aurions été fidèles. Dès lors, pourquoi redouter les hommes ? N’est-il pas préférable de craindre Dieu, de nous montrer fidèles et de conserver l’espérance de la résurrection ? Dieu peut nous faire plus de mal que n’importe quel homme. Les hommes peuvent tout au plus nous envoyer dans le Hadès en tuant injustement notre corps. Tout ce que les hommes peuvent nous faire, Dieu peut le défaire en nous ramenant de la mort à la vie dans son nouvel ordre éternel et juste. Par contre, Dieu peut détruire complètement les méchants dans la Géhenne, les jugeant indignes de la miséricorde qu’il exprime par le Christ ; et personne ne peut annuler ce jugement ! Soyons donc sages, afin de ne pas mériter de subir ce sort.
31. Comment le Christ ressuscité pourrait-il donner à ses fidèles disciples “la couronne de vie” ?
31 Il y a dix-neuf siècles, le Christ ressuscité et remonté au ciel donna l’assurance à ses disciples qu’ils seraient ressuscités s’ils restaient fidèles dans les souffrances, voire même jusqu’à subir une mort injuste par la main des hommes. Il leur déclara : “N’aie pas peur des choses que tu es sur le point de souffrir. Voici, le Diable continuera de jeter en prison quelques-uns d’entre vous, pour que vous soyez pleinement mis à l’épreuve, et que vous ayez une tribulation de dix jours [de tous les jours]. Montre-toi fidèle même jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. (...) Celui qui vaincra ne sera en aucune façon frappé par la seconde mort.” (Rév. 2:10, 11, MN). Leurs ennemis pourraient les faire mourir, mais le Christ ressuscité, qui possède “les clés de la mort et du Hadès”, récompenserait ses fidèles disciples en leur accordant le prix de la vie. Comment cela ? En les ressuscitant d’entre les morts retenus dans le Hadès. Ainsi, les âmes chrétiennes ne seraient pas détruites dans la Géhenne, c’est-à-dire dans la “seconde mort”. — Rév. 1:17, 18 ; 21:8, MN.
32, 33. a) Pourquoi Paul ne craignait-il pas ceux qui tuent le corps, et continua-t-il de prêcher ? b) Alors qu’il se trouvait en prison, quel encouragement Paul donna-t-il à Timothée, et quel exemple personnel cita-t-il ?
32 L’apôtre Paul est un excellent exemple d’un homme qui mettait sa foi dans la résurrection. Grâce à cette espérance, il ne redoutait pas ceux qui tuent le corps. Il ne chercha jamais à plaire aux hommes mais à être un fidèle esclave du Christ. Il craignait Dieu plutôt que les hommes, et il ne cessa de prêcher (Gal. 1:10). Voilà pourquoi, à plusieurs reprises, le Diable le fit jeter en prison.
33 De la prison où il allait bientôt être exécuté par ceux qui tuent le corps, Paul écrivit à Timothée pour l’engager à persévérer dans la prédication de la Parole de Dieu. Citant son propre exemple, il attira l’attention de Timothée sur la récompense finale, en disant : “Je t’adjure solennellement devant Dieu et Christ Jésus, qui est destiné à juger les vivants et les morts, et par sa manifestation et son royaume, prêche la parole, fais-le de façon urgente en époque favorable et en époque difficile, (...) accomplis entièrement ton ministère. (...) J’ai combattu l’excellent combat, j’ai fait la course jusqu’au bout, j’ai observé la foi. Désormais m’est réservée la couronne de justice, que le Seigneur, le juste juge, me donnera en récompense en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui ont aimé sa manifestation.” — II Tim. 4:1, 2, 5, 7, 8, MN.
34. Qu’est-ce qui permettrait à Paul de recevoir cette “couronne de justice” ?
34 Par une résurrection d’entre les morts, Paul allait recevoir le prix ou récompense de sa justice, après la manifestation du Seigneur Jésus-Christ, “le juste juge” dans son Royaume.
35. Depuis 1914, quelle œuvre à été confiée uniquement aux témoins de Jéhovah, et quelles choses leur ont été révélées ?
35 Depuis 1914, une œuvre de prédication nous a été confiée, en tant que témoins chrétiens de Jéhovah, voués et baptisés (Mat. 24:14 ; 25:31-34). Nous sommes les seuls que Dieu, dans sa bienveillance, a chargés de cette œuvre, très digne, consistant à annoncer l’établissement du Royaume de Dieu dans tous les pays du monde. Aucune autre organisation religieuse n’effectue cette prédication. Les “talents” et les “mines”, figures du service du Royaume, ont été enlevés aux craintifs, aux paresseux et aux infidèles (Mat. 25:24-30 ; Luc 19:20-26). Grâce à la révélation de la Parole de Dieu, le message du Royaume nous a été confié. Les choses spirituelles qui ont été cachées aux autres nous ont été communiquées. Les choses secrètes de la Parole de Dieu nous ont été révélées. Quelle sera donc notre ligne de conduite ?
36. Selon Matthieu 10:26, 27, que devons-nous faire ?
36 Voici comment nous agirons ! Les choses que le Roi régnant Jésus-Christ nous a dites “dans les ténèbres”, pour les cacher aux hommes du monde, nous ne les garderons pas pour nous mais nous les dirons “dans la lumière”. Et les choses que notre Roi régnant nous a ‘chuchotées’ en toute confidence, par le moyen des saintes Écritures, nous les prêcherons “sur les toits”, les faisant connaître partout.
37. Que ferons-nous si les hommes nous présentent sous un faux jour et menacent de nous tuer, et pourquoi adopterons-nous cette attitude ?
37 Que ferons-nous si les hommes nous injurient et nous présentent sous un faux jour ? “Ne les craignez donc pas.” Voilà l’ordre de notre Roi ! Que ferons-nous s’ils s’opposent à notre message et menacent de nous tuer ? Ne les redoutez pas, mais craignez plutôt le Dieu Tout-Puissant qui a le pouvoir de punir les méchants dans la Géhenne et de ramener à la vie les fidèles qui le craignent, dans le territoire de son glorieux Royaume (Mat. 10:26-28). Oui ! craignez-le et imitez son plus grand Prédicateur, Jésus-Christ. Ne cessez de prêcher, afin de démontrer pleinement votre fidélité à Dieu, pour sa plus grande gloire. Son Royaume, doté du pouvoir de la résurrection, remportera la victoire une fois pour toutes.
[Carte, page 208]
JÉRUSALEM AU 1er SIÈCLE
ENCEINTE DU TEMPLE
VALLÉE DE HINNOM (GÉHENNE)
[Illustration, page 208]
On jetait dans la Géhenne les cadavres des criminels les plus vils.
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L’esprit hautain va devant la chuteLa Tour de Garde 1965 | 1er avril
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L’esprit hautain va devant la chute
1. Qui prononça les paroles contenues dans Proverbes 16:18, et à qui s’appliquaient-elles ?
“L’ORGUEIL va devant la ruine, et l’esprit hautain devant la chute.” Voici ce que déclara le roi le plus sage de l’Antiquité. Cet homme plein de sagesse reconnaissait que ce principe s’appliquait à lui en tant que roi. Ce principe va même plus loin, et il s’applique avec une égale force à une nation. — Prov. 16:18, Da.
2. a) Comment le royaume des dix tribus d’Israël manifesta-t-il son orgueil et son arrogance, et quel fut le résultat de son comportement ?
2 Dans les éditions précédentes, nous avons parlé des circonstances qui amenèrent les dix tribus du royaume septentrional d’Israël, ayant Samarie pour capitale, à se séparer de la maison royale de David, dont les rois étaient assis sur le “trône de Jéhovah” à Jérusalem. Nous avons vu également comment ses habitants, ayant été détournés du culte de Jéhovah qui se pratiquait au temple de Jérusalem, rejetèrent le culte et la parole de Jéhovah, et se montrèrent pleins d’arrogance à l’égard de leur Dieu. Il était inévitable que la nation se pervertît et finît par tomber. Sa chute fut permise par Dieu qui laissa les nations ennemies d’alentour envahir son territoire. Après 257 années d’existence, ce royaume s’effondra définitivement, et ses habitants furent emmenés captifs par l’Assyrie et dispersés dans des pays lointains.
3. a) Comment le royaume de Juda montra-t-il qu’il n’avait tiré aucune leçon de la chute de Samarie ? b) De quels symbolismes Jéhovah se servit-il pour prophétiser son jugement, et comment s’accompliraient-ils ?
3 Juda, sœur de Samarie, ne tira pas une leçon de la chute de cette dernière, mais se montra également plein d’arrogance à l’égard de Jéhovah. Dieu lui envoya finalement son prophète Jérémie, qu’il chargea d’un message contenant l’avertissement le plus puissant que le prophète eût jamais délivré. Dans sa prophétie, il compara sa colère contre Juda à du vin, et il annonça que cette colère serait répandue en exécution de son jugement. La coupe représentait l’instrument dont il se servirait pour infliger le châtiment. Nébucadnetsar serait la coupe que Dieu utiliserait pour déverser sa colère sur Juda, Jérusalem et de nombreuses autres nations. Mais plus tard, à cause de sa méchanceté et de son attitude arrogante à l’égard de Jéhovah et de son peuple, Babylone elle-même serait obligée de boire la colère divine dans une autre coupe ou instrument, représentant un autre roi. L’effet de cette coupe sur les nations qui en boiraient le contenu, est décrit par Dieu dans les paroles qu’il adressa à Jérémie :
LA COUPE DE LA COLÈRE DIVINE EST SERVIE À JUDA
4. Quel serait l’effet de cette coupe de vin symbolique sur les nations qui en boiraient le contenu, et à qui cette coupe serait-elle servie ?
4 “Tu leur diras : Ainsi parle Jéhovah des
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