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Une bonne nouvelle pour tous les hommesLa Tour de Garde 1974 | 1er septembre
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Appelée à devenir une question de première importance
20. La grande indifférence des gens envers la bonne nouvelle durera-t-elle indéfiniment ?
20 Entre-temps, la bonne nouvelle du Royaume est prêchée sur une échelle encore plus vaste, et chaque année des milliers d’autres personnes l’écoutent et y ajoutent foi. Il est vrai qu’il y a encore une grande indifférence de la part de la majorité des gens. Mais puisque la bonne nouvelle inclut la vérité relative à la souveraineté de Jéhovah Dieu, elle doit devenir une question encore plus importante.
21, 22. Quelle similitude y a-t-il entre la situation qui existait dans l’Égypte antique et celle d’aujourd’hui ?
21 Considérons, par exemple, ce qui s’est passé en Égypte, dans l’Antiquité, quand Moïse et Aaron, obéissant à l’ordre de Dieu, ont demandé au pharaon de libérer le peuple de Dieu, les descendants d’Abraham, qu’il retenait en esclavage. Cela allait aboutir à la réalisation d’une promesse qui avait été faite des siècles auparavant. — Gen. 15:13-16.
22 On peut observer aujourd’hui une situation semblable. Comme en Égypte, les personnes sincères sont actuellement opprimées sur les plans religieux, politique et commercial à cause de l’influence du Diable, qui veille à ce que les difficultés augmentent. Que se passa-t-il en Égypte quand vint pour Dieu le moment de libérer son peuple ?
23. Quelle fut la réaction du pharaon et des Égyptiens la première fois que Moïse demanda la libération des Israélites, et ont-ils maintenu leur attitude ?
23 Moïse alla vers les Israélites pour leur annoncer une très bonne nouvelle, c’est-à-dire que le moment était venu pour Dieu de les délivrer. Notez qu’à cette époque la souveraineté de Dieu a été défiée par le pharaon, qui déclara : “Qui est Jéhovah pour que j’obéisse à sa voix en renvoyant Israël ?” (Ex. 5:2). C’est pourquoi ce que Moïse dit au nom de Jéhovah parut au début très peu important au pharaon et à son peuple. Mais cela allait revêtir pour eux une très grande importance. En réalité, les Égyptiens furent finalement obligés d’adopter une attitude non pas indifférente, mais très nette. Comment cela ?
24. Comment Dieu utilisa-t-il Moïse en rapport avec les dix plaies ?
24 Lors des dix plaies, Dieu révélait à l’avance à Moïse ce qui allait se passer. À son tour, Moïse en informait le pharaon et les Égyptiens. Puis les choses se passèrent exactement comme Moïse l’avait dit. Il annonça chacune des plaies, qui se produisirent de la façon qu’il avait annoncée et au moment prévu. Finalement, après la mort des premiers-nés d’Égypte, le pharaon laissa partir Israël. Mais il ressemblait à Satan, qui ne renonce pas ; il fut détruit avec ses armées quand Jéhovah délivra Israël en le faisant passer à travers les eaux de la mer Rouge. — Ex. 14:26-28 ; Ps. 136:15.
25. Pourquoi était-il nécessaire pour le dessein de Dieu que Moïse annonce les plaies à l’avance, et qu’est-ce que cela a rendu possible ?
25 La nouvelle annoncée par Moïse fut une bonne nouvelle pour le peuple de Dieu, qui était esclave, ainsi que pour les Égyptiens qui l’écoutèrent et eurent foi. Ces derniers, qui formaient “un vaste mélange de gens”, sortirent d’Égypte avec les Israélites (Ex. 12:38). Cette nouvelle contribua aussi beaucoup à amener les Égyptiens à reconnaître “qu’il n’y a personne d’autre comme Jéhovah, notre Dieu”. (Ex. 8:10.) Elle donna à tous la preuve que Jéhovah ‘exécutait des jugements sur tous les dieux d’Égypte’. (Ex. 12:12.) La proclamation faite par Moïse était indispensable. Si Jéhovah avait fait venir les plaies sans les annoncer au préalable, les Égyptiens auraient pu en conclure qu’ils avaient offensé leurs dieux à eux, dont ceux qui veillaient aux fruits des champs ou au bétail, le dieu-soleil, les dieux de la pluie, des premiers-nés, etc. Mais au contraire, quand les plaies survinrent, les Égyptiens étaient très bien informés ; en effet, elles se produisirent au moment et de la façon annoncés par Moïse. Leurs dieux furent impuissants à les protéger.
26. Quelle similitude remarque-t-on à propos de la prédication à notre époque et de la réaction des nations ?
26 De même, la bonne nouvelle relative à l’établissement du Royaume de Dieu et à la délivrance de l’humanité par ce Royaume au cours de notre génération est tout à fait indispensable, et elle est entendue particulièrement dans la chrétienté. Aux yeux des humains, elle n’est pas encore la GRANDE question. Cependant, Dieu va obliger les nations à prendre une position très nette. Elles tiennent toutes à leur souveraineté nationale, alors que les proclamateurs de la bonne nouvelle prennent parti pour la souveraineté de Dieu. Les nations “sauront assurément qu’un prophète se trouvait au milieu d’eux”. — Ézéch. 33:33.
27. Selon la prophétie de Daniel, quelle va être l’attitude du “roi du nord” envers les proclamateurs de la bonne nouvelle ?
27 Pour montrer que la proclamation de la bonne nouvelle deviendra une question sérieuse pour les nations, considérons par exemple l’action qui, selon la prophétie, sera entreprise brusquement par le bloc des nations totalitaires que les Écritures appellent le “roi du nord”. À propos de ce “roi”, la prophétie de Daniel dit : “Des nouvelles venant du levant et du nord le troubleront, et, à coup sûr, il sortira en grande fureur pour anéantir et vouer à la destruction un grand nombre. (...) Et il viendra jusqu’à sa fin, et il n’y aura personne pour lui venir en aide.” (Dan. 11:44, 45). Commentant ce passage de l’Écriture, le livre “Que ta volonté soit faite sur la terre”, publié par la Société Watch Tower, déclare :
“[Les témoins de Jéhovah] ont prêché, jusqu’à présent, la nouvelle de la souveraineté universelle de Jéhovah, celle de l’instauration du Royaume de Dieu au profit du Christ, intervenue à la fin des ‘temps des nations’, en 1914, et celle de la proximité du ‘combat du grand jour du Dieu tout-puissant’ (...).
“Puisque ces nouvelles émanent effectivement de Jéhovah et sont transmises par son Roi régnant, Jésus Christ, le texte biblique a donc raison de dire qu’elles viennent du nord et de l’orient (...) (Ps. 75:7, 8 75:6, 7, MN ; 48:3, Sy 48:2, MN ; ... És. 46:10, 11, Sg ; Da). C’est de ces directions-là que viendront et les ‘nouvelles’ et les forces de destruction qui déferleront sur le roi du nord. Or, puisque c’est par le canal terrestre et visible dont se sert Jéhovah que ces ‘nouvelles’ doivent parvenir au roi du Nord, l’incitant à adopter une conduite qui provoquera sa ruine, cette prophétie souligne donc clairement une chose : les membres de la classe du sanctuaire vouée à Jéhovah et la ‘grande foule’ de leurs coreligionnaires continueront fermement à obéir à Matthieu 24:14, en prêchant ‘cette bonne nouvelle du royaume’ dans le monde entier.”
28. Comment l’activité de Jésus et de Paul a-t-elle suscité une réaction semblable à celle que la bonne nouvelle produira chez les nations ?
28 Ces nouvelles sont non seulement des proclamations de la bonne nouvelle, mais aussi des rapports sur le grand nombre de personnes qui, pour être protégées, se précipitent dans la tour forte qu’est le nom de Jéhovah et qui adorent Dieu dans son grand temple spirituel (Prov. 18:10 ; És. 2:2-4). Ces nouvelles suscitent la crainte non seulement du “roi du nord”, mais aussi du bloc des nations qui lui sont hostiles, c’est-à-dire le “roi du sud”. Elles deviennent une question très importante qui les pousse à l’action. Leur attitude est la même que celle des Juifs envers Jésus ; ils dirent : “Si nous le laissons continuer ainsi, ils auront tous foi en lui, et les Romains viendront enlever et notre lieu et notre nation.” (Jean 11:48). Ils dirent encore avec crainte : “Voilà que le monde s’en est allé derrière lui.” (Jean 12:19). De même, à propos de Paul et de ses compagnons qui prêchaient à Thessalonique, les Juifs de cette ville dirent : “Ces gens qui ont bouleversé la terre habitée, les voilà également ici.” (Actes 17:6). Aussi, afin de faire cesser la proclamation de la bonne nouvelle, les nations interviendront, pour leur destruction définitive.
29, 30. Que pensent les prédicateurs de la bonne nouvelle de l’attaque prochaine des nations ?
29 Toutefois, les proclamateurs de la bonne nouvelle ne seront pas surpris que les nations de la terre les attaquent, car elles haïssent la souveraineté de Dieu. Mais ils savent que sur cette question ils se sont rangés du bon côté, celui qui sera victorieux et qui est soutenu par Dieu. Ils continueront d’accorder la plus large publicité possible à la bonne nouvelle, qui est si importante.
30 De quel côté vous tenez-vous en cette affaire ? Êtes-vous parmi ceux qui croient à la bonne nouvelle ? Êtes-vous disposé à la prêcher à vos semblables ? Comment et où ? Nous verrons cela dans l’article suivant.
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Avez-vous l’esprit d’évangélisation ?La Tour de Garde 1974 | 1er septembre
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Avez-vous l’esprit d’évangélisation ?
1. Pourquoi la prédication de la bonne nouvelle est-elle une des œuvres les plus importantes ?
LA PRÉDICATION de la bonne nouvelle du Royaume est l’une des œuvres les plus importantes qui aient jamais été effectuées sur la terre. Pourquoi ? Parce que c’est la “pierre de touche” d’après laquelle l’humanité est jugée. Accepter la bonne nouvelle et y obéir conduit au salut ; la rejeter et y désobéir mène à la destruction.
2, 3. a) Donnez un exemple montrant comment la bonne nouvelle révèle la véritable disposition d’esprit d’une personne. b) Quelles questions relatives à la bonne nouvelle peut-on se poser ?
2 Par exemple, quelqu’un peut être très croyant. Il semble avoir une belle personnalité et être généreux et bon. Mais c’est sa réaction à la bonne nouvelle qui révèle s’il est vraiment ami de Dieu. En effet, Dieu connaît le cœur des hommes. Le rédacteur des Proverbes écrivit : “Toute voie de l’homme est droite à ses propres yeux, mais Jéhovah jauge les cœurs.” (Prov. 21:2). Le chrétien doit avoir une belle personnalité ; mais quels que soient ses traits de caractère, s’il n’aime pas Dieu ni son prochain, il n’est rien. — I Cor. 13:1-3.
3 Acceptez-vous la bonne nouvelle ? Y obéissez-vous ? Désirez-vous la faire connaître à vos semblables ? Pour y obéir, devez-vous la proclamer ?
L’esprit d’évangélisation est important
4. Pourquoi devrions-nous désirer prêcher la bonne nouvelle ?
4 Il est naturel de vouloir transmettre une bonne nouvelle à autrui. Nous le faisons bien souvent pour la seule joie d’en parler. Cependant, la bonne nouvelle du Royaume nous pousse à la faire connaître à d’autres non seulement parce que cela nous rend joyeux, mais aussi par amour pour notre prochain. L’esprit d’évangélisation est une manifestation d’amour pour Dieu et pour le prochain. Puisque la bonne nouvelle signifie la vie pour celui qui l’accepte, il est indispensable qu’elle soit proclamée très largement. Dans une de ses premières lettres, l’apôtre Paul écrivit sous inspiration qu’à la révélation du Christ, du ciel, “ceux qui n’obéissent pas à la bonne nouvelle au sujet de notre Seigneur Jésus (...) subiront le châtiment judiciaire de la destruction éternelle”. — II Thess. 1:8, 9.
5. Comment l’apôtre Pierre montra-t-il l’importance de la bonne nouvelle ?
5 Écrivant aux chrétiens, qui étaient en train d’être jugés, l’apôtre Pierre souligna l’importance de connaître la bonne nouvelle et d’y obéir, en disant : “Or, s’il [le jugement] commence par nous, quelle sera la fin de ceux [qui se disent chrétiens mais] qui n’obéissent pas à la bonne nouvelle de Dieu ?” Il ajouta : “Et si le juste est sauvé avec difficulté, où paraîtront l’impie et le pécheur ?” (I Pierre 4:17, 18). Par conséquent, le proclamateur de la bonne nouvelle doit non seulement être disposé à la prêcher, mais aussi à l’enraciner profondément dans le cœur de ses auditeurs. Pourquoi ? Parce que, parmi ceux qui déclarent être chrétiens, même le juste sera sauvé “avec difficulté”.
6. Comment la Bible utilise-t-elle le mot “évangélisateur” dans un sens spécial ?
6 Dans la Bible, le mot grec traduit par “bonne nouvelle” ou “évangile” est euaggélion. Elle utilise le terme “évangélisateur” à propos de certains chrétiens spécialement désignés ; en effet, elle dit que lorsque Jésus est monté au ciel il a fait des dons en hommes, “certains comme apôtres, d’autres comme prophètes, d’autres comme évangélisateurs, d’autres comme bergers et enseignants, en vue du redressement des saints, pour l’œuvre ministérielle, pour l’édification du corps du Christ”. (Éph. 4:11, 12.) Ces “évangélisateurs” ont reçu l’esprit de Dieu avec une force toute particulière pour prêcher à d’autres et pour les instruire et les fortifier. Philippe était de leur nombre. — Actes 21:8, 9.
7. Comment les proclamateurs de la bonne nouvelle doivent-ils être des évangélisateurs au sens général du terme ?
7 Toutefois, tous les proclamateurs de la bonne nouvelle sont, au sens général du terme, des évangélisateurs. Ils doivent donc avoir l’esprit d’évangélisation. Certes, il leur faut prêcher la bonne nouvelle mais ce n’est pas tout. Ils doivent faire tout leur possible pour instruire et fortifier les autres, afin qu’à leur tour ils puissent avoir le même esprit fort. Pour cela, il leur faudra saisir toutes les occasions de parler de la bonne nouvelle. Les chrétiens du premier siècle nous ont laissé de nombreux exemples sous ce rapport.
La proclamation de la bonne nouvelle au premier siècle
8. Comment et où Jésus effectua-t-il son œuvre d’évangélisation ?
8 Jésus lui-même “se mit à cheminer de ville en ville et de village en village, prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Et les douze étaient avec lui”. (Luc 8:1.) Jésus voyagea pratiquement toujours à pied. Parfois, il envoya ses disciples en avant de lui, afin que le village ou la ville soit dans l’expectative et prêt à l’écouter (Luc 10:1). Il enseignait partout où il pouvait s’adresser aux gens : dans un village, au temple de Jérusalem, dans une maison privée, chez lui, dans les synagogues, sur la plage, sur une montagne. En outre, il parlait à tous ceux qu’il rencontrait en cours de route, ou quand il se reposait, bref, n’importe où et n’importe quand, là où il y avait des gens. — Mat. 5:1 ; 13:1, 2 ; 26:6-13 ; Marc 2:1, 2 ; 3:1-5 ; Jean 4:6-10.
9, 10. Comment Philippe a-t-il fait œuvre d’évangélisateur, et quels témoins de Jéhovah peuvent lui être comparés aujourd’hui ?
9 Certains des évangélisateurs du premier siècle ont beaucoup voyagé. Ils se rendaient là où, d’après ce que Dieu leur avait révélé, on avait besoin de leurs services. Nous lisons que Philippe s’est rendu à Samarie. Après qu’il eut accompli un bon travail en ce lieu, il fut dirigé par un ange de Jéhovah vers le sud, sur la route qui va de Jérusalem à Gaza. Là, il expliqua la bonne nouvelle à un eunuque éthiopien. L’esprit de Dieu le dirigea ensuite vers Aschdod, et “il annonçait la bonne nouvelle à toutes les villes, jusqu’à ce qu’il atteignît Césarée”. (Actes 8:4-40.) Quand nous le retrouvons plus tard, il a une famille. — Actes 21:8, 9.
10 Sous un certain rapport, on peut comparer Philippe aux témoins de Jéhovah qui sont “pionniers”, “pionniers spéciaux” ou missionnaires, à qui on confie une œuvre de prédication spéciale. Cependant, ceux qui se déplacent pour aller prêcher là où le besoin est plus grand témoignent d’un bel esprit d’évangélisation. Certains d’entre eux ont une famille, comme Philippe.
11. Comment Paul a-t-il évangélisé ?
11 Paul a été l’un des plus grands évangélisateurs. Il voyagea beaucoup en Asie et en Europe, annonçant la bonne nouvelle partout où il passait. Il s’efforça de la prêcher surtout là où elle n’avait pas été annoncée. En certains endroits, il s’arrêta quelque temps pour établir et fortifier des congrégations. Il est intéressant de remarquer que durant toute son activité d’évangélisateur, Paul a subvenu lui-même à ses besoins en faisant un métier. — II Cor. 10:13-16 ; Actes 18:1-4 ; 19:8-10 ; I Cor. 9:15-18.
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