BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • w71 15/7 p. 444-447
  • Jéhovah pourvoit

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • Jéhovah pourvoit
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1971
  • Intertitres
  • Document similaire
  • La porte s’ouvre sur de plus grands privilèges
  • Confiance en Jéhovah et diligence
  • D’autres dispositions bénies
  • Une vie passionnante au service de Dieu
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1983
  • ‘Cherchez d’abord le Royaume’
    Les Témoins de Jéhovah, prédicateurs du Royaume de Dieu
  • Serviteurs de Dieu à plein temps
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1967
  • Persévérons dans le service de pionnier
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1993
Plus…
La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1971
w71 15/7 p. 444-447

Jéhovah pourvoit

Raconté par Newton Cantwell

LORSQUE nous évoquons les quelque trente-neuf années que nous avons eu le bonheur de passer jusqu’à présent dans le ministère chrétien à plein temps en tant que témoins de Jéhovah, ma femme Esther et moi sommes émerveillés de la bonté que Jéhovah nous a manifestée. ‘En époque favorable et en époque difficile’, il nous a témoigné sa bienveillante sollicitude et a veillé chaque jour à pourvoir à nos besoins (II Tim. 4:2). C’est toujours avec un vif plaisir que nous revoyons ces jours d’autrefois.

C’est en 1907, après notre mariage, que nous avons commencé à étudier sérieusement la Bible, à l’aide des manuels bibliques de la Société Watch Tower. Aussi étrange que cela puisse paraître, c’est un ancien pasteur baptiste qui a fait beaucoup pour diriger notre attention sur les écrits de la Société et nous encourager à les étudier.

Depuis notre plus tendre enfance, nous nourrissions tous deux le vif désir d’être utiles à Dieu et d’aider nos semblables. Très tôt, nous avons eu des doutes quant aux enseignements des Églises de la chrétienté, et notamment à propos de l’inadmissible doctrine des tourments éternels réservés à des créatures impuissantes. Bien que n’ayant fait connaissance qu’une fois devenus grands, nous avons découvert à ce moment-​là que nous avions beaucoup de points communs entre nous.

Jeunes mariés, nous étudiions régulièrement les manuels bibliques de la Société Watch Tower que nous pouvions nous procurer, et nous examinions tous les textes bibliques cités. C’est de cette manière que nous avons acquis un solide fond de connaissance qui nous a aidés plus tard à prendre la décision de servir Jéhovah. Dès 1916, nous avions fait suffisamment de progrès pour participer dans une faible mesure à la distribution des auxiliaires bibliques de la Société. Après ce début, il nous a été facile de faire le pas suivant et de prendre part régulièrement à la diffusion de ces ouvrages pendant les vacances à la fin de chaque trimestre scolaire.

Après 1924, lorsque nous avons quitté le Missouri méridional pour revenir dans le Tennessee, nos enfants avaient grandi et se préparaient à être des proclamateurs du Royaume. Nous avons eu le privilège d’être des “tirailleurs”, expression qui, pendant un certain temps après 1907, servait à désigner ceux qui ne pouvaient quitter leur foyer pour s’engager dans la diffusion à plein temps du message de vérité, mais qui étaient néanmoins prêts à prêcher activement dans leur voisinage quand ils en avaient le temps. Nos besoins spirituels continuaient d’être richement comblés. Nous examinions chaque jour un texte biblique ; régulièrement, chaque semaine, nous avions notre étude familiale de La Tour de Garde, et périodiquement nous étions heureux de recevoir la visite de “pèlerins” ou représentants itinérants de la Société.

La porte s’ouvre sur de plus grands privilèges

Notre désir de participer davantage au service de Jéhovah croissait au fur et à mesure que notre connaissance augmentait. En 1929, pendant un séjour de six mois dans le Missouri, nous avons eu le privilège d’héberger deux de nos sœurs chrétiennes, engagées à plein temps dans la proclamation de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Cela a aiguisé notre appétit spirituel et nous a incités à envisager d’une manière plus positive notre situation et notre avenir.

Après notre retour dans notre ferme du Tennessee, un jeune couple, Ed Finkbeiner et sa femme, tous deux proclamateurs à plein temps, sont venus prospecter notre région. Leur bon exemple et leurs nombreuses paroles d’encouragement nous ont incités à prendre une décision. En 1931, en rentrant de l’assemblée de Columbus (Ohio), où le peuple de Dieu avait adopté officiellement le nom de “témoins de Jéhovah”, Louis Larsen, représentant itinérant spécial de la Société, s’est arrêté chez nous. Nos discussions se prolongeaient tard dans la nuit, et toute la famille y participait. Six de nos enfants étaient à la maison, deux autres allaient encore à l’école. C’est au cours de cette visite que nous avons symbolisé l’offrande de notre personne à Jéhovah par le baptême d’eau et jugé que nous pouvions très bien entreprendre le service de pionnier ou la prédication à plein temps de la Parole de Dieu.

Le moment était venu de prendre une décision. Laquelle ? Solliciterions-​nous l’entrée dans le service de pionnier, ou bien, restant attachés à nos projets antérieurs, donnerions-​nous à nos enfants une “meilleure” instruction ? Nous avions des raisons pour ne pas quitter l’endroit. La santé de la mère de famille n’était pas des plus solide. D’autre part, on nous donnait la possibilité de vivre dans de meilleures conditions ; en effet, j’ai été invité à devenir régisseur d’une magnifique et moderne ferme expérimentale, à laquelle le banquier de la localité apportait son aide financière.

Après avoir examiné la question dans la prière, nous avons pris la décision de vendre la ferme, non pas pour aller nous établir dans la ferme expérimentale, mais pour entrer dans les rangs des ministres pionniers. En l’espace de quelques mois, notre propriété était vendue au comptant, malgré le marasme qui sévissait alors dans les affaires. Désormais, nous avions la certitude que Jéhovah nous ouvrait la porte vers de nouveaux privilèges de service.

En février 1932, nous nous sommes rendus dans le premier territoire qui nous a été attribué, le comté d’Anderson, dans le Tennessee. En peu de temps nous avions dépensé tout l’argent retiré de la ferme, — en grande partie pour acquitter des notes de médecin. Je me souviens qu’à notre arrivée dans notre deuxième territoire attribué, il nous restait en tout et pour tout cinq dollars après avoir payé d’avance deux semaines de loyer. Toutefois, nous savions que Jéhovah pourvoirait à nos besoins aussi longtemps que nous le servirions diligemment.

Confiance en Jéhovah et diligence

En ce temps-​là, le service du ministre pionnier était un peu différent de ce qu’il est aujourd’hui. L’activité des nouvelles visites et des études bibliques n’avait pas encore été inaugurée. Nous consacrions tout notre temps à la distribution des manuels bibliques. Grâce à notre persévérance dans l’œuvre ministérielle et à l’aide que Jéhovah nous procurait par d’autres moyens, nous arrivions à nous tirer d’affaire du point de vue pécuniaire. Nous étions assez heureux d’avoir, en outre, un petit revenu variable, qui était toutefois loin d’être suffisant pour une famille de neuf personnes.

Par ailleurs, nous vivions alors une époque de crise, et le plus souvent les gens disposaient de peu d’argent. Nous échangions nos écrits bibliques contre toutes sortes de choses : fruits, légumes, conserves, céréales, etc. La question de la nourriture ne se posait donc jamais pour nous. Il nous arrivait d’accepter des poulets vivants, que nous élevions pour les vendre et nous procurer l’argent nécessaire pour aller à une assemblée ou dans un nouveau territoire.

Nous apprenions à économiser dans tous les domaines. Par exemple, quand nous déménagions je m’adressais à certains des propriétaires de postes d’essence et leur expliquais que nous avions trois voitures roulant chaque jour à cause de notre activité ministérielle ; généralement, j’obtenais une réduction du prix de l’essence. D’un autre côté, nos garçons avaient appris à réparer nos voitures et nous faisaient faire de grosses économies en factures de garage.

À cette époque, les routes étaient pour la plupart en mauvais état. Leur signalisation ou leur entretien laissait à désirer. Il nous fallait souvent marcher longtemps pour atteindre certaines maisons. Un jour, une de nos voitures s’est retournée et a été démolie. Cependant, l’idée de rebrousser chemin ne nous est pas venue. Nous nous sommes arrangés pour en acheter une autre et avons continué.

Quel privilège nous avons eu de travailler en famille et de prêcher dans vingt-sept districts du Tennessee, une quinzaine du Kentucky et quelques autres de la Virginie ! Tandis que nous le servions, Jéhovah veillait à nous donner une formation progressive. Après avoir présenté aux portes un message appris par cœur, nous avons utilisé une “carte de témoignage” portant un message imprimé. Plus tard, nous avons utilisé le phonographe ; nous proposions aux gens s’intéressant à la Parole de Dieu de leur faire entendre de courts sermons bibliques enregistrés sur disques. Cela nous obligeait à emporter un appareil d’une dizaine de kilos.

Il est évident qu’aujourd’hui nous sommes capables d’improviser d’excellents sermons bibliques, et nous participons à l’œuvre réjouissante qui consiste à revisiter les personnes s’intéressant à la Bible dans le but d’organiser des études familiales de la Parole de Dieu. Nous avons expérimenté cette forme d’activité ministérielle en utilisant une brochure comportant des questions, conjointement avec une série de disques sur le thème “Dévoilé”. Par ailleurs, quand on a utilisé des appareils de sonorisation pour diffuser des discours dans les rues, nous avons pu nous en procurer un et l’installer sur notre voiture. Quelle joie d’avoir goûté à tous ces privilèges !

D’autres dispositions bénies

C’est toujours un plaisir d’assister aux assemblées et de recevoir la force que procure la fréquentation de milliers de nos compagnons ministériels. C’est particulièrement le cas quand on déploie habituellement son activité dans des territoires ruraux isolés. Notre première petite assemblée eut lieu à Chattanooga, dans le Tennessee, en 1930 ; A. H Macmillan et A. Koerber étaient les principaux orateurs. En 1934, nous sommes allés à Atlanta, en Géorgie ; ce fut notre première grande assemblée. Depuis ce temps-​là, nous n’avons jamais manqué aucun rassemblement annuel du peuple de Dieu, sauf une ou deux fois, pour des raisons de santé, au cours des dernières années.

En 1937, à l’assemblée de Columbus (Ohio), nous avons eu la joie d’être choisis pour former l’un des premiers groupes de ministres “pionniers spéciaux”, recevant une aide pécuniaire de la Société Watch Tower pour soutenir une campagne d’éducation biblique bien organisée. Tous les membres de la famille, dont le plus jeune était alors âgé de quinze ans, ont à cet effet rempli la formule spéciale. La Société, ayant accepté nos demandes, nous a envoyés à New Haven, dans le Connecticut, notre premier territoire attribué en tant que pionniers spéciaux ; là, notre œuvre de prédication a rencontré une très violente opposition religieuse.

Dès lors, il nous a fallu faire preuve d’endurance, tant sur le plan physique que spirituel. Représentez-​vous notre situation : nous venions de passer de nombreuses années sous le chaud climat du Sud, et nous étions maintenant exposés aux hivers rigoureux de la côte de la Nouvelle-Angleterre ! D’autre part, les pionniers spéciaux doivent consacrer un plus grand nombre d’heures au ministère. Nous avions certainement besoin de vêtements plus chauds. Heureusement, Jéhovah a veillé à ce que nous ayons ce qu’il nous fallait.

Jusqu’alors, nous avions l’habitude de prêcher surtout dans des territoires ruraux et de petites villes. Or, il nous fallait désormais apprendre à rendre témoignage dans de grandes villes. D’autre part, chaque fois que nous sortions dans ce nouveau territoire pour y accomplir notre œuvre ministérielle, nous savions fort bien que nous pouvions être arrêtés injustement. En fait, nous l’avons été maintes fois. Finalement, après l’arrestation de quatre membres de notre famille, accusés d’avoir troublé la paix des catholiques en passant des disques de phonographe dans les foyers des personnes disposées à les écouter, l’affaire a été portée devant les tribunaux du Connecticut et jusque devant la Cour suprême des États-Unis. La cour posa en principe que les poursuites judiciaires engagées contre les témoins de Jéhovah constituaient une violation de la liberté religieuse garantie par le quatorzième amendement. Ce fut là l’une des nombreuses victoires juridiques que Jéhovah accorda à son peuple.

Dans l’intervalle, la Société nous avait envoyés à Staten Island, dans l’État de New York, et là, comme dans tous les autres territoires qui nous ont été attribués dans la région de New York, nous avons eu la joie de fréquenter étroitement nos frères du Béthel, le siège principal de la Société Watch Tower. Ce fut certainement une disposition prise par Jéhovah pour favoriser nos progrès spirituels. Nous en avons retiré de nombreux bienfaits.

Quelle bénédiction, par exemple, quand, en 1939, trois de nos fils ont été appelés à servir au siège de la Société ! De plus, en 1944, une de nos filles a eu le privilège de faire partie de la troisième classe de Galaad, l’École biblique de la Watchtower, et d’entreprendre ensuite le service missionnaire à l’étranger.

Au cours de cette période, une de nos compagnes dans l’activité de pionnier spécial s’appelait Florence Woodworth. Sa fréquentation et celle d’Eldon, son mari, depuis longtemps membre de la famille du Béthel de Brooklyn, a eu une heureuse influence sur toute notre famille du point de vue spirituel.

En 1950, nos enfants volaient en quelque sorte de leurs propres ailes ; nous avons donc jugé utile de demander un territoire au climat plus clément, afin d’atteindre les objectifs requis des pionniers. Notre requête a été acceptée ; peu de temps après, nous servions à Chase City, en Virginie, où j’ai été nommé surveillant de la congrégation des témoins de Jéhovah. Avec l’aide de Dieu, j’ai pu m’acquitter de cette responsabilité jusqu’en 1964. À quatre-vingt-six ans, j’ai trouvé naturel que des hommes plus jeunes, que j’avais aidés à croître vers la maturité, reprennent la charge.

Ma femme et moi sommes encore en mesure de poursuivre notre carrière de pionnier ; il est évident que nous n’atteignons pas toujours l’objectif des heures. Quoique âgé de quatre-vingt-douze ans, je ne me plains pas de ma santé ; je demande seulement à Jéhovah de me permettre de l’aimer et de le servir jusqu’à mon dernier souffle. J’ajouterai qu’Esther, ma femme, jouit d’une meilleure santé qu’en 1932, lorsqu’elle est entrée dans le service de pionnier.

Après trente-neuf années de service à plein temps et de nombreuses autres années d’activité en qualité de proclamateurs de la bonne nouvelle du Royaume, nous pouvons affirmer tous les deux que nous n’avons jamais été dans le besoin, tant sur le plan matériel que spirituel. Jéhovah a réellement pourvu à tout. En outre, nous avons le plaisir de savoir que nos enfants sont des serviteurs de Dieu voués ; deux de nos fils sont des représentants itinérants de la Société, le troisième dirige une de ses filiales antillaises, tandis que deux de nos filles sont engagées dans le service à plein temps, l’une aux États-Unis et l’autre en Uruguay. En fait, notre coupe de joie déborde en voyant nos enfants, jusqu’à la troisième et à la quatrième génération, participer à la proclamation du Royaume de Dieu.

Dans quelle autre œuvre ou organisation pourrait-​on s’attendre à servir trente-neuf ans avec joie en étant ensuite en mesure d’affirmer dans un âge avancé qu’il ne s’agit en fait que d’un commencement ? Nous envisageons avec joie la prochaine étape, par-delà la “grande tribulation”, quand Jéhovah assignera à ses serviteurs de nouvelles tâches dans des conditions de paix et de bonheur garanties par le Règne millénaire du Christ — Mat. 24:21.

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager