une arme assez puissante pour supprimer d’un seul coup 140 000 personnes, comme la bombe atomique larguée sur Hiroshima, au Japon?

Faute de place, nous ne pouvons présenter d’autres témoignages du mépris manifesté de nos jours envers les lois de Dieu. Toutefois, ceux que nous avons produits jusque-​là démontrent à l’évidence qu’on assiste depuis 1914 à une escalade de l’iniquité sans pareille dans toute l’Histoire. Incontestablement, parmi les gens qui se targuent d’être disciples de Jésus, “l’amour du grand nombre” pour Dieu et le prochain s’est refroidi, tout comme Jésus l’avait annoncé.

Mais quant à vous, ne permettez pas à cette iniquité croissante d’avoir prise sur votre cœur. Entretenez plutôt la chaleur de votre amour pour Dieu et pour ses lois, et vous pourrez goûter la joie d’être sauvé et introduit dans la “nouvelle terre” promise, où jamais plus le mépris de la loi ne prendra racine. — II Pierre 3:13; Matthieu 24:12, 13.

Pionniers du XX^e siècle

LE MOT “pionnier” est connu dans le monde entier. Il désigne souvent une personne qui est la première à occuper une région et qui fraye ainsi la voie à tous ceux qui viendront ensuite. Les efforts consentis par les pionniers du passé pour rendre accessibles de nouveaux territoires se sont avérés très utiles pour les générations qui ont suivi.

Existe-​t-​il encore des régions à explorer? Oui, et pas dans l’espace cosmique, mais ici même, sur la terre. Nous avons besoin de pionniers qui puissent ouvrir un chemin dans le présent bourbier moral, économique et politique où l’homme est allé s’enfoncer. Depuis plus d’une centaine d’années, un petit groupe de chrétiens qui se sont voués à Dieu n’ont cessé de montrer comment en sortir. Ce sont eux les vrais pionniers du XX^e siècle.

Les Témoins de Jéhovah se servent de la Bible comme de leur guide (Psaume 119:105). Par sa Parole écrite, Dieu les dirige vers son Royaume, la seule solution aux problèmes épineux dans lesquels les dirigeants humains sont empêtrés. On ne verra pas seulement disparaître la détresse actuelle, car les belles promesses de Jéhovah vont plus loin encore: La terre deviendra un paradis (Révélation 21:1-4). C’est grâce au gouvernement céleste de Dieu, dont Jésus Christ est le Roi, que ces choses trouveront leur accomplissement. Ésaïe 9:7 déclare: “À l’abondance de la domination princière et à la paix il n’y aura pas de fin, sur le trône de David et sur son royaume, pour l’établir solidement et le soutenir au moyen de l’équité et au moyen de la justice, dès maintenant et jusqu’à des temps indéfinis. Le zèle même de Jéhovah des armées fera cela.”

À l’image des premiers pionniers, chez qui hommes, femmes et enfants participaient sans exception à l’installation dans un nouveau territoire, les Témoins de Jéhovah de tous âges et des deux sexes prennent part à la prédication de la bonne nouvelle contenue dans la Bible. Certains parmi eux, cependant, donnent volontairement l’exemple et consacrent entre 60 et 140 heures par mois à l’œuvre d’évangélisation. Il est donc approprié que ces prédicateurs à plein temps portent le nom de pionniersa.

Cette activité de pionnier est-​elle ce qui vous conviendrait le mieux? Ou choisirez-​vous d’être un pionnier du XX^e siècle dans un autre domaine?

Tous les pionniers n’accèdent pas au contentement

Ceux qui inaugurent un procédé nouveau en matière de technologie ou qui innovent dans le domaine de la pensée sont eux aussi des pionniers. Cependant, faire œuvre de pionnier dans des champs profanes mène souvent à la déception et à l’amertume. Voyons à ce sujet quelques exemples parmi les plus connus.

Pionnier dans l’industrie de l’acier, Andrew Carnegie a été pendant longtemps l’objet de l’admiration de beaucoup. Il fut un des hommes les plus riches de son temps. Philanthrope, il a donné des millions de dollars. Était-​il heureux? Quand un reporter lui dit un jour à quel point il l’enviait, il eut la surprise de s’entendre répondre: “Il n’y a pas de quoi m’envier. En quoi mes richesses peuvent-​elles m’aider? J’ai soixante ans, et je ne digère pas ce que je mange. Je donnerais tous mes millions si je pouvais avoir la jeunesse et la santé.” Il ajouta alors, sur un ton désabusé: “Je vendrais avec plaisir tout ce que je possède pour pouvoir recommencer ma vie.”

Un autre multimillionnaire, J. Paul Getty, un magnat du pétrole, fit écho à ces paroles lorsqu’il déclara: “L’argent ne fait pas forcément le bonheur, mais peut-être le malheur.”

Que dire d’une carrière de pionnier dans le domaine scientifique? Voici ce que déclara un jour Albert Einstein, un des savants et des pionniers en physique nucléaire les plus respectés, à propos de la science moderne: “En temps de guerre elle contribue à nous empoisonner et à nous mutiler les uns les autres. En temps de paix elle nous rend la vie agitée et incertaine. (...) Elle nous rend esclaves des machines, si bien que nous accomplissons avec dégoût notre journée de travail longue et monotone.” Plus tard, dans une lettre qu’il écrivit à un ami, il se montra amer parce que sa connaissance de l’atome avait été employée à la fabrication de la bombe atomique.

Une carrière politique nous procurerait-​elle davantage de bienfaits? Même s’il nous était possible de nous transporter dans le passé, à une époque où la société était moins complexe, faire œuvre de pionnier dans l’arène politique ne garantirait pas le contentement. Abraham Lincoln, un des hommes politiques les plus admirés, assuma la fonction de président dans la capitale de son pays. Cependant, après qu’il eut été assassiné, son propre fils, Tad, dit à son sujet: “Il n’a jamais été heureux depuis qu’il est venu ici. Cette place ne lui allait pas du tout.”

Ni la richesse, ni la connaissance profane, ni la gloire ne peuvent nous assurer le contentement. Beaucoup rêvent d’ouvrir une voie nouvelle dans le domaine des affaires, du sport, des distractions, de la politique ou de la science. Ils courent après leur rêve et, si tant est qu’il se réalise, ils finissent par se demander, déçus: “Est-​ce tout ce qu’on en retire?”

Une activité de pionnier qui procure la satisfaction

D’autres ont décidé de faire carrière dans une voie différente — la prédication à plein temps. Il est vraiment stimulant de voir ce que ces pionniers ont accompli et de savoir ce qu’ils pensent de leur travail.

En 1923, il fut demandé à un homme, sa femme et leur enfant de partir de chez eux, à La Trinité, pour se rendre en Sierra Leone. Pour quelle raison? Pour s’occuper de l’œuvre de prédication en Afrique occidentale. W. Brown et sa famille acceptèrent. Peu après leur arrivée, on loua une salle pour un discours biblique. Elle se remplit complètement. Des centaines de personnes durent s’en retourner chez elles. Le dimanche suivant, un autre discours fut présenté, sur le thème “Voyage en enfer et retour — Qui s’y trouve?”. À nouveau, on fit salle comble — les gens étaient affamés de vérités bibliques. Et les Brown étaient là pour les nourrir spirituellement, ouvrant la voie aux autres enseignants de la Bible qui suivraient.

Puis en 1930, les Brown allèrent au Nigeria pour y organiser l’œuvre de prédication. En près de 17 ans, ils virent les congrégations passer de zéro à 165 au Nigeria. Ils consacrèrent du temps à visiter également d’autres pays comme le Ghana, le Liberia et la Gambie, et à y présenter des discours bibliques. À travers tout l’Ouest africain, W. Brown en vint à être connu sous le nom de Brown la Bible. Aujourd’hui, dans cette partie de l’Afrique, on compte plus de 131 000 Témoins.

Il y a toutefois plus important que les chiffres: l’effet qu’a eu sur la vie des gens l’enseignement de la Bible dont W. Brown et sa femme étaient porteurs en qualité de pionniers. Le docteur Azikiwe, gouverneur général du Nigeria en 1960, déclara: “Je connais M. et Mme Brown depuis environ 30 ans, et ils ont grandement contribué à l’édification spirituelle de notre peuple au Nigeria (...). Si toutes les organisations religieuses ressemblaient aux Témoins de Jéhovah, nous n’aurions plus de meurtres, de cambriolages, de délits, de prisonniers, ni de bombes atomiques. Les portes ne seraient plus verrouillées nuit et jour.”

Quels étaient les sentiments de “Brown la Bible” après avoir consacré 53 ans au service de pionnier? Il déclara: “Quelle joie de voir des hommes et des femmes devenir obéissants à la bonne nouvelle du Royaume de Dieu! (...) J’aime le service de pionnier. Être ambassadeur de Jéhovah, voilà un des plus grands privilèges qui puissent s’offrir à une créature humaine!” Partagez-​vous son amour du service de pionnier?

Kathe Palm débuta sa carrière de prédicateur à plein temps en 1931. Depuis lors, elle a passé 46 ans au Chili, en Amérique du Sud, où elle a donné le témoignage d’un bout à l’autre du pays. Lorsqu’elle songe à sa carrière de pionnier, elle dit: “Nulle autre activité ne m’aurait procuré le même contentement ou autant de bienfaits spirituels (...). Je ressens un profond sentiment de satisfaction quand je vois toutes ces personnes que j’ai aidées à étudier la Bible en train de répandre la bonne nouvelle et d’aider à leur tour leur prochain à venir aux eaux de la vie. Je les ai invitées à boire les eaux de la vérité, et elles invitent maintenant leurs semblables.” Quand elle commença son service dans ce pays en 1936, il n’y avait que 50 Témoins actifs dans tout le Chili. Aujourd’hui, ils sont plus de 18 000. Avez-​vous goûté au contentement et aux bienfaits spirituels que procure le service de pionnier?

En 1967, Malinda Keefer déclarait: “Mon bonheur tient dans une large mesure au fait que je me suis offerte, il y a plus de cinquante ans, pour servir Dieu volontairement dans le ministère à plein temps.” Aujourd’hui, elle a consacré plus de 75 ans au service de pionnier! Un beau jour de juin 1907, comme la prédication de maison en maison uniquement le dimanche matin ne lui suffisait pas, elle fit part à frère Russell, alors président de la Société Watch Tower, de son désir d’entreprendre le service à plein temps. Elle doutait cependant d’avoir suffisamment de connaissance. Frère Russell lui dit: “Si tu attends de tout savoir, tu n’entreras jamais dans ce service, mais c’est en l’accomplissant que tu augmenteras ta connaissance.” Le mois suivant, elle entamait sa carrière de pionnier qui la conduisit dans 15 États des États-Unis. Malinda, qui entame sa centième année de vie, est toujours active dans le service de pionnier.

Le service de pionnier auxiliaire est un bon tremplin pour la carrière de pionnier. Le fait de consacrer simplement 60 heures par mois à la prédication peut se révéler une expérience agréable pour vous. Jéhovah nous invite à ‘goûter’ et à ‘voir’ qu’il est bon de l’adorer (Psaume 34:8). Cette forme de service vous donnera une idée de ce qu’est l’activité de prédication et d’enseignement à plein temps. Si vous n’avez jamais “goûté” au service de pionnier de cette manière, vous n’avez pas encore découvert les joies et la satisfaction que procure l’œuvre d’évangélisation à plein temps.

Avez-​vous songé sérieusement à votre carrière? Pouvez-​vous, vous aussi, accepter l’héritage merveilleux du service de pionnier? Rejoindrez-​vous les rangs toujours plus fournis des prédicateurs à plein temps et deviendrez-​vous un pionnier du XX^e siècle?

[Note]

Regard sur l’actualité

Ils moissonnent ce qu’ils ont semé

Un rapport du New York Times Magazine indique que “les homosexuels, sexuellement actifs, sont exposés à une foule de maladies: syphilis, blennorragie, herpès génital, hépatite, amibiase (une de ces maladies les plus répandues que les médecins désignent sous le nom général de ‘syndrome de l’intestin des homosexuels’) et infections causées par des moisissures et des protozoaires qu’on ne voit d’habitude que sous les tropiques”. Les raisons exactes pour lesquelles ces “affections bizarres sont si répandues dans la communauté homosexuelle” ont longtemps échappé aux docteurs. Dernièrement s’est ajouté à la liste le SIDA (syndrome d’immuno-déficience acquise) qui laisse le corps incapable de combattre le cancer et d’autres infections. “Le SIDA est mortel, affirme le Times. Les homosexuels représentent toujours 75 pour cent des victimes de cette affection, et le spectre du SIDA hante chaque membre de la communauté homosexuelle.” “Modifier ses habitudes [c’est-à-dire pratiquer la modération sexuelle], c’est en gros le seul conseil avisé que les praticiens puissent offrir.”

“Je recommande vivement à mes patients d’être très circonspects et prudents dans leurs futurs contacts sexuels, déclare le docteur Dan William, dont les malades sont en majorité des homosexuels. J’explique à mes clients ce que les épidémiologistes savent — c’est-à-dire pas grand-chose. Nous sommes plus ou moins convaincus que nous avons affaire à un agent sexuellement transmissible.”

L’accroissement impressionnant du nombre des maladies sexuellement transmissibles illustre bien le principe biblique selon lequel “quoi que l’homme sème, c’est aussi ce qu’il moissonnera”. Aussi tragique que cela puisse être, ceux qui violent les voies de Dieu sur la moralité sexuelle reçoivent “en eux-​mêmes la rétribution intégrale qui leur était due en raison de leur égarement”. — Galates 6:7, 8; Romains 1:26, 27.

Un “saint racket”

“Il semble que les principes du vrai christianisme aient été prestement balayés sous le tapis quand on voit les ministres religieux modernes faire payer des honoraires exorbitants pour des cérémonies courantes qui étaient naguère célébrées gratuitement”, affirme l’Echo, un supplément du journal sud-africain The Natal Witness. Les prêtres, au Lesotho, “‘vendent’ la sainte communion” et font également payer un prix élevé pour “les quelques gouttes d’eau du baptême”, ajoute le journal, qui précise que l’évêque anglican est préoccupé par ce “saint racket”, bien qu’incapable d’en stopper la pratique.

Il cite encore l’exemple “du chef très connu d’une importante Église indépendante” qui ferait payer 10 rands (plus de 60 francs français) pour une seule poignée de main, et dont le fils collecte actuellement “des sommes au moins égales à 5 rands pour un simple signe de croix qu’il trace à la vaseline sur le visage des adeptes”.

Pourquoi les ouailles acceptent-​elles ces procédés malhonnêtes visant à ramasser de l’argent? “La raison principale de ce syndrome du ‘prie et paie’ est que si quelqu’un soutient généreusement l’Église il aura droit à un service funéraire décent”, indique l’Écho. Pourtant, Christ, qui a laissé à ceux qui le représentent ‘un modèle pour qu’ils suivent bien ses traces’, n’a rien fait payer pour ses services ou les miracles qu’il a accomplis (I Pierre 2:21). Et quand il a donné ses instructions à ses disciples pour le ministère qu’ils accompliraient en tant que ses représentants, il leur a ordonné: “Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.” — Matthieu 10:8.