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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1959 | 1er août
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Cependant, je m’adressai à Jéhovah dans la prière, je m’appuyai sur lui pour qu’il me guidât, et il m’aida à remplir mes obligations au cours de ces mois. Le serviteur de zone m’écrivit un mois plus tard, afin d’obtenir de l’aide parmi notre groupe pour annoncer et organiser la conférence publique “ Gouvernement et Paix ”, dans une ville située à environ cent soixante kilomètres, dans le nord de l’île. Cette activité souleva une forte opposition. Pendant le discours, des émeutiers nous attaquèrent. Mon compagnon, qui était chargé du service d’ordre comme moi, tomba, une balle de revolver l’ayant atteint à la cuisse. Par la suite, il fallut l’amputer d’une jambe.
À la fin de ce mois-là, les responsables de la fausse religion se servirent de cet incident pour faire interdire l’œuvre de la Société en Nouvelle-Zélande. Le deuxième jour après l’entrée en vigueur de cette interdiction, j’eus le privilège d’aller dans le champ avec deux personnes de bonne volonté, pour la première fois ; mais le lendemain, on m’arrêta avec un autre frère parce que je possédais des écrits de la Société. En décembre, nous fûmes condamnés à deux mois de prison. Peu après, on nous offrit de nous libérer immédiatement si nous étions disposés à renoncer à Jéhovah en tournant le dos à l’œuvre à laquelle nous nous étions voués. Nous étions alors six en prison, mais tous refusèrent de faire ce compromis. Après avoir purgé notre peine, nous nous rendîmes pleinement compte que nous avions une œuvre à accomplir et que l’essentiel n’était pas de regarder en arrière, mais de continuer à tendre vers les choses à venir.
En décembre 1941, on m’emprisonna comme objecteur de conscience pour toute la durée de la guerre. Au début de l’année 1946, on m’offrit de me libérer, si j’étais disposé à accepter un travail séculier. Puisque j’étais allé en prison comme ministre à plein temps, je jugeai bon de retourner à la même occupation lors de ma mise en liberté, et j’en informai les autorités. Elles me répondirent alors : “ Vous pouvez pourrir en prison jusqu’à la venue d’Harmaguédon. ” Cependant, en avril de la même année, les autorités me forcèrent à quitter la prison et à faire des démarches pour trouver un travail séculier. Deux tribunaux refusèrent de m’accorder l’exemption, mais, sans en tenir compte, je retournai dans le ministère à plein temps, et j’en informai le ministre de la justice. La lettre que je reçus du ministre de la justice montra que Jéhovah bénissait ma manière d’agir, car elle me reconnut le droit “ de retourner à votre occupation antérieure en qualité de ministre de la religion ”, occupation que les autorités avaient refusé de reconnaître quatre ans et demi auparavant.
Pendant ces années de détention, j’appris que la Société avait ouvert l’École de Galaad. J’avais souvent exprimé l’espoir qu’un jour j’aurais l’occasion d’y aller, pour recevoir ensuite le privilège de me rendre dans d’autres pays afin d’y prêcher la Parole. Mais à cette époque, la réalisation de cet espoir me semblait encore très lointaine, parfois même impossible. Après douze mois d’heureux service, je fus rempli de gratitude en apprenant (lors de la visite de frère Knorr, en mars 1947) que mon temps passé dans le service de pionnier était considéré comme ininterrompu, parce que j’avais continué mon activité comme ministre à plein temps après avoir été libéré de prison. Sept ans s’étaient écoulés depuis que je m’étais voué à Jéhovah, et j’en avais passé quatre et demi en prison à cause de mes convictions ; pourtant,
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Pour consoler les affligésLa Tour de Garde 1959 | 1er août
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Pour consoler les affligés
POUR être fidèle à l’ordre reçu, le chrétien doit “ consoler tous les affligés ” (És. 61:2). Aux États-Unis, la coutume veut que les affligés décorent chaque année, le 30 mai, les tombes des personnes aimées, le jour appelé “ Jour de la Décoration ”. C’est pourquoi les témoins de Jéhovah se font un devoir de visiter les cimetières ce jour-là, pour réconforter les personnes en leur parlant de l’espérance de la résurrection promise par Dieu, espérance contenue dans les éditions spéciales de La Tour de Garde et de Réveillez-vous ! Qu’ils ont réussi à réconforter certaines personnes affligées ressort clairement des expériences suivantes :
“ Je vis un homme qui se tenait à l’écart, le regard perdu dans l’espace. Lorsque je lui adressai la parole, son visage s’éclaira. Il me dit que sa femme était morte il y a deux ans, me conduisit jusqu’à sa tombe et exprima le désir de me poser une question : “ Ma femme avait dix ans de moins que moi et elle était très instruite ; moi, je ne suis pas instruit. Pourquoi Dieu l’a-t-il prise, elle, au lieu de moi ? ” Je répondis à sa question en citant les Écritures ; j’employai entre autres textes Hébreux 2:14. Il accepta les périodiques de bon cœur, et il était heureux de savoir que j’irais chez lui pour le réconforter encore davantage. ”
“ Lorsque nous demandâmes au gardien la permission de rendre témoignage aux personnes se trouvant dans son cimetière, il répondit : “ Bien sûr que vous pouvez le faire — j’aimerais que plus de prédicateurs agissent de même, mais il semble qu’ils soient trop occupés. ”
“ Après avoir parlé à toute une famille de l’espérance de la résurrection contenue dans les Écritures, la femme se montra tellement intéressée qu’elle désira recevoir un exemplaire de la Version du Monde Nouveau (angl.), l’auxiliaire d’étude biblique “ Que Dieu soit reconnu pour vrai ” (par chance j’avais les deux livres sur moi), deux périodiques et une brochure. Je pus aussi fixer un rendez-vous pour une visite à leur domicile, afin de commencer une étude de la Bible avec eux. ”
“ Une jeune femme venait de déposer quelques fleurs sur une tombe et se retourna les yeux pleins de larmes. Je lui dis mon nom et me présentai comme un ministre désireux de réconforter les affligés au moyen de deux périodiques contenant les articles “ Le jour du souvenir — un sujet de joie ” et “ Où sont les morts ? ” Elle accepta les périodiques avec empressement, me souriant à travers ses larmes. Plus tard, lorsque je passai au même endroit, je la vis lire La Tour de Garde en compagnie de deux jeunes hommes, l’un de chaque côté, à qui elle montrait différentes choses dans les périodiques. ”
“ Un groupe de six personnes déposaient des fleurs sur une tombe lorsque je m’approchai et les priai de m’accorder quelques instants. Après les présentations, je parlai de la magnifique journée qu’il faisait et j’ajoutai que même si c’était une journée dont il fallait être reconnaissant, il ne pourrait y avoir de vraie joie tant que la mort guette tous les hommes. Cependant, je poursuivis que nous pourrions vraiment être remplis de joie pour le “ Jour du Souvenir ” promis et qui est très proche. J’offris les périodiques en parlant de cette espérance, ils les acceptèrent avec plaisir. Au moment où je m’apprêtais à partir, l’un des hommes, qui avait les larmes aux yeux, me dit qu’il était très reconnaissant du message d’espérance qu’il avait reçu et que, pour lui, cela transformait ce jour de tristesse en un jour d’espoir dans les promesses divines. ”
“ Je m’approchai du gardien, et j’entamai la conversation avec lui afin de le sonder quant aux possibilités de prêcher dans son cimetière. Il me dit qu’il était unitarien et qu’il était un paria pour ses amis à cause de son métier, comme s’ils avaient peur qu’il leur transmette la mort. Je lui dis, entre autres choses, que les témoins de Jéhovah n’avaient pas peur de la mort du corps, mais uniquement de la seconde mort, et que pour eux, il n’était pas un paria. Lorsque nous lui demandâmes si nous pouvions détruire en lui le sentiment d’être un paria en lui rendant visite à son domicile avec ce message, il sauta littéralement de joie. Il accéda rapidement à mon désir de parler à d’autres personnes dans le cimetière. ”
Parmi les différents autres commentaires entendus par les témoins qui visitèrent des cimetières le “ Jour de la Décoration ”, il y eut ceux-ci :
“ Je trouve que c’est magnifique que vous soyez venu dans ce cimetière aujourd’hui. Nos gens devraient le faire. ”
“ Cette manière de faire prouve que vous êtes des chrétiens... Je pense que les gens n’apprécient pas les témoins de Jéhovah comme ils le devraient. ”
“ Si mon cher mari vous avait connu, il aurait sûrement voulu que vous veniez ici aujourd’hui pour me dire ce que vous m’avez dit. ”
“ Dieu a dû vous envoyer ici aujourd’hui, parce que vous m’avez apporté un réel réconfort tiré de la Bible. ”
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