à l’assemblée d’Asheville, en Caroline du Nord. Pourtant, elle y était ! “J’avais simplement pris la décision de travailler dur tous les jours, a-​t-​elle avoué. Il s’agissait de faire un voyage aller et retour de 320 kilomètres, mais je jugeais impossible que nous ne soyons pas présents.”

Quoique père de dix enfants, dont neuf vivant encore sous son toit, un surveillant chrétien du Mississippi était résolu à aller à l’assemblée de Montgomery (Alabama). Après avoir emprunté un camion à son patron, il a fabriqué un bâti en toile destiné à servir de carrosserie, a entassé dedans sa famille ainsi que cinq autres membres de la congrégation, et à seize en tout, ils sont partis pour l’assemblée !

La foi de ceux qui ont surmonté de véritables obstacles afin d’assister à l’une des assemblées ayant pour thème “Faites des disciples”, a été un encouragement pour leurs frères chrétiens. Cela a été vrai, par exemple, des 622 chrétiens portugais qui, se voyant refuser le droit de se réunir dans leur propre pays, se sont rendus à Marseille, en France, où ils ont joui d’un riche festin spirituel et de l’hospitalité de leurs frères français. Cela a aussi été vrai des quelque 4 000 témoins chrétiens d’Espagne qui sont allés à Toulouse, en France, où ils se sont réunis librement en assemblée, ce qui leur est interdit dans leur pays.

À West Palm Beach, en Floride, la relation des épreuves et des privations endurées par les réfugiés de Cuba sous la domination communiste a encouragé tous les assistants. Même la presse a manifesté un réel intérêt pour leurs récits encourageants à propos de leur position de neutralité chrétienne. Dans le Post de Palm Beach, du 8 juillet 1967, l’un des rédacteurs a déclaré ceci :

“Les familles de certains des réfugiés sont encore à Cuba ; leurs parents qui sont ici ont rapporté comment les hommes étaient mis dans des trous et recouverts de sable, leur tête, qui dépassait, étant ainsi exposée au soleil brûlant ; on les obligeait à rester debout dans l’eau pendant de longues heures, et on leur faisait subir d’autres atrocités incroyables.

“Les Cubains qui ont quitté l’île disent que le traitement infligé aux femmes est moins cruel, mais l’œuvre missionnaire qu’elles accomplissent est devenue plus difficile, et le simple fait de posséder une Bible suffit à les faire emprisonner.

“Mais, en dépit des persécutions, les témoins de Jéhovah de Cuba restent indifférents aux pressions du gouvernement, et, ainsi que l’a exprimé un réfugié, ‘les fonctionnaires ont eu des preuves évidentes de notre foi et ils disent que nous sommes fidèles à nos croyances’.”

INCITÉS À ÊTRE DES DISCIPLES

Pour les visiteurs qui ont assisté aux assemblées des témoins de Jéhovah, cette foi réelle est une évidence. L’amour chrétien et l’amitié sincère qui règnent dans ces rassemblements incitent de nombreuses personnes qui y assistent pour la première fois à prendre de bonnes dispositions pour devenir des disciples de Jésus-Christ. Un homme qui était présent à l’assemblée de Columbus (Georgie) a dit :

“Il y a quelques semaines un témoin de Jéhovah m’a remis, là où je travaille, un exemplaire de La Tour de Garde. Je l’ai lu. Les renseignements qu’il contenait m’ont vivement impressionné. Au cours des deux semaines qui ont suivi, j’ai passé dix heures dans la Salle du Royaume et chaque minute m’a été agréable. Je suis venu ici et je n’ai manqué aucune des sessions. Quand on est ici c’est comme si l’on était à la lumière, et quand on est dehors, au sein de la fausse religion, c’est comme si l’on était dans la nuit. J’ai été militaire pendant vingt et un ans. J’ai maintenant l’impression de me joindre à une autre armée.” Des dispositions ont été prises pour qu’une étude régulière de la Bible soit conduite avec cet homme, afin qu’il puisse réaliser son désir : devenir un excellent soldat de Jésus-Christ. — II Tim. 2:3.

Une autre personne qui étudie régulièrement la Bible avec un témoin se décida, sur le conseil de ce dernier, à assister à une session de l’assemblée de Allentown (Pennsylvanie). Cet homme a été à ce point frappé qu’il a pris des dispositions pour assister à l’assemblée de Trenton (New Jersey), quinze jours plus tard. Là, il a dit : “C’est certainement l’organisation de Jéhovah ; j’ai été dans le monde, et à ce que je vois les témoins de Jéhovah sont un miracle.”

On arrive à la même conclusion quand on prend l’initiative d’aller à une assemblée pour se rendre compte par soi-​même de ce qui s’y passe. C’est la décision qu’a prise une femme incroyante en Norvège ; elle a accompagné son mari, un témoin. Ils ont campé sur un terrain à proximité de l’assemblée, parmi 2 000 autres assistants. Le rassemblement une fois terminé, le couple est parti faire un peu de camping. Quelle impression l’assemblée a-​t-​elle laissée dans l’esprit de cette femme ?

Eh bien ! le lendemain ils étaient de retour ! “N’êtes-​vous pas partis en vacances ?” leur a-​t-​on demandé. La femme a répondu : “Si, et nous avons passé une nuit dans un autre terrain de camping, mais en me rappelant la paix et l’ordre qui régnaient ici, la différence m’a paru si grande que j’ai préféré revenir pour vous aider à faire le nettoyage.”

Elle préférait travailler avec les témoins de Jéhovah plutôt que de passer des vacances en compagnie des gens du monde ! Depuis, elle assiste aux réunions de la congrégation avec son mari, et elle se prépare à devenir un disciple du Christ.

Les assemblées de district ayant pour thème “Faites des disciples” ont vraiment remporté un grand succès ! Elles ont atteint largement leur but : aider les personnes au cœur droit à identifier avec certitude les véritables disciples de Jésus-Christ actuellement sur la terre. Les exhortations et l’enseignement qui y ont été dispensés ont incité les centaines de milliers de délégués chrétiens à aller de l’avant avec une vigueur renouvelée, afin d’obéir au commandement de Jésus : “Allez donc et faites des disciples de gens de toutes les nations.” — Mat. 28:19.

De nombreux jours fériés

Il n’y a probablement pas d’année qui passe sans que votre programme de travail ou vos activités ne soient interrompus par un jour de fête oublié. Si vous aviez vécu dans la Rome antique au temps de Jules César, vos problèmes, par suite de trop nombreuses vacances, auraient été pires. Dans les années 40 avant notre ère, les Romains avaient plus de cent jours de fête par an, au cours desquels ils devaient souvent faire des offrandes religieuses et présenter des sacrifices. Après l’an 33 de notre ère, les chrétiens laborieux ont dû se distinguer de leurs concitoyens, puisqu’ils ne fêtaient qu’un seul jour de l’année, la commémoration annuelle de la mort du Christ. — Luc 22:19.