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La seconde présence du Christ n’est pas une fausse alarmeLa Tour de Garde 1954 | 1er avril
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le soir de sa résurrection ; l’église rendue complète sera enlevée au ciel pour être “ pour toujours avec le Seigneur. ” Ce manifeste fut signé par d’éminents ministres baptistes, congrégationalistes, presbytériens, épiscopaliens et méthodistes.
Ils calculèrent inexactement les temps des Gentils, pour la raison que ceux-ci avaient pris fin en l’automne de 1914. Conformément à la prophétie de Jésus, la guerre mondiale éclata. Puis, il y eut des famines, des pestes et des tremblements de terre. Les chrétiens furent persécutés et tués. On commença à prêcher la nouvelle du royaume de Dieu établi. L’anxiété et la crainte ont étreint le monde. Le dérèglement et les délits vont croissant. Les nations se sont liguées pour former la Société des Nations, d’abord, les Nations unies ensuite. Et ce gouvernement politique d’expédient est acclamé, aujourd’hui, comme le fut la Société des Nations, comme le seul espoir de paix et “ l’expression politique du royaume de Dieu ”. Tous ces événements sont précisément ceux que Jésus annonça comme devant marquer sa présence.
Alors, pourquoi n’apparut-il pas ? Il est apparu, non comme un homme dans la chair, mais par une manifestation de sa présence grâce à ces événements qui vinrent accomplir ses prophéties. Jamais il ne fit la promesse que sa seconde apparition aurait lieu dans la chair, qu’elle serait visible à l’œil humain. En réalité, il dit à ses disciples : “ Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus. ” (Jean 14:19). Si sa seconde apparition devait se faire dans la chair, y aurait-il eu une raison pour qu’il décrivît si longuement les conditions sur la terre au temps de son apparition ? Non, naturellement. Pourquoi leur donner un signe composé, s’ils devaient le voir à l’œil nu ? Sachant que son retour serait reconnu seulement grâce à des preuves circonstancielles, les disciples demandèrent un signe. Le signe que Jésus donna fut une longue énumération des événements qui arriveraient sur la terre au moment de son retour dans la puissance de son royaume dans les cieux, moment où il commencerait à régner.
Ces événements commencèrent à se réaliser en 1914 ; leur déroulement se poursuit encore aujourd’hui. Ce n’est pas seulement un ou deux de ces événements que notre génération a vu s’accomplir, mais tous. Cela n’est pas une fausse alarme !
Comment les membres du clergé ont-ils répondu à cette alerte ? Ils ont fait la sourde oreille. Ne pouvant voir le Christ dans la chair, ils sort devenus perplexes. Le Radio Times, de décembre 1950, affirma : “ De nombreux prédicateurs sont tourmentés par l’idée qu’ils devraient parler de la seconde venue du Christ ; mais ils sont si perplexes à ce sujet qu’ils ont tendance à éluder la question. ” Le “ Révérend “ Dr George Hedley du Mills College refléta le point de vue adopté aujourd’hui par maints ecclésiastiques. Il dit : Quand le Christ viendra-t-il ? Lorsque l’esprit de Dieu entrera dans les cœurs humains. Comment reconnaîtrons-nous sa venue ? En réalisant la vie divine en nous-mêmes. Le Christ reviendra-t-il ? Oui, si nous le laissons venir. Il viendra à nous ce matin, si nous le voulons. ”
Contrairement à ce qui précède, la venue du Christ ne dépend pas d’un individu quelconque. Il est présent, maintenant, exerçant des cieux sa domination comme Roi au milieu de ses ennemis (Ps. 110:1, 2). Les événements mondiaux le prouvent. L’alarme, sonnée par les témoins de Jéhovah, est sérieuse, vraie. Ne vous laissez pas endormir par l’attitude négative, froide et indifférente du monde. Répondez à l’alarme. Enfuyez-vous dans les montagnes de l’ordre de choses de Jéhovah. Ne tardez pas. Vous trouverez la protection devant le feu d’Harmaguédon. Les survivants d’Harmaguédon attesteront que cela n’était pas une fausse alarme !
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Les menaces ne peuvent intimider les “ brebis ”La Tour de Garde 1954 | 1er avril
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Les menaces ne peuvent intimider les “ brebis ”
LORSQUE les forces de l’erreur cherchent à combattre la vérité, elles recourent toujours à des menaces. De telles menaces n’exercent toutefois aucune influence sur les personnes de bonne volonté qui connaissent le dessein de Jéhovah. Ce fait est illustré par l’expérience relatée ci-après par un représentant itinérant de la Société Tour de Garde qui travaille dans la province de Québec.
“ À Saint-Louis de Gonzague vivait un catholique très dévot qui, le dimanche, ne manquait jamais la messe et la communion, bien qu’il habitât à 5 km de l’église. Il y a un an environ, c’est-à-dire à la fin de 1952, il assista à ma conférence publique à Saint-Germain situé à environ 20 km de Saint-Louis. Il s’était déjà procuré une Bible et bien qu’il manifestât encore une certaine crainte il s’abonna ce soir-là à La Tour de Garde et à Réveillez-vous ! Il acheta encore d’autres auxiliaires pour étudier la Bible. Il avait commencé à lire la Bible et étudiait maintenant les publications de la Société. Il avait demandé au missionnaire qui lui avait fourni la Bible de ne pas revenir pour la raison qu’il était catholique. Malgré cela, un mois après avoir entendu la conférence à Saint-Germain, il fut invité à assister à une assemblée des témoins de Jéhovah à Trois-Rivières. Il vint, ressentit une grande joie et fut convaincu qu’il s’agissait de la vérité. Aussi dès son retour chez lui, il prit position pour la vérité et commença à prêcher ce qu’il avait appris.
“ Inutile de dire que la nouvelle, selon laquelle il avait adopté une autre religion, se répandit rapidement dans son village, où habitent environ 150 familles. Elle stupéfia nombre de personnes, particulièrement le prêtre et ses amis qui, comme lui, avaient été jusqu’à ce jour des catholiques dévots. Cependant tous ne furent pas choqués, il y eut de nombreux curieux désirant apprendre quelque chose de sa nouvelle religion. Quelques-uns parcoururent une distance de 30 km pour l’entendre. Il se procura quelques disques sur lesquels étaient enregistrées des conférences bibliques en français et les fit entendre à ses visiteurs, dont le nombre se montait parfois à dix. De cette manière il put remettre de nombreuses Bibles et des auxiliaires pour étudier.
“ Ce jeune homme possède une ferme avec une scierie et une forge et il engage parfois des ouvriers. Comme il est célibataire il prépare lui-même le dîner de ses employés et pendant le repas un de ses hommes lit la Bible. Cet homme, le meilleur lecteur du groupe, était membre du chœur d’église, et l’intérêt qu’il éprouva fut si grand qu’il pria le célibataire de conduire une étude biblique chez lui. Un voisin ne tarda pas à y prendre part, aussi cette étude s’accrut-elle rapidement.
“ Lorsque, la semaine dernière, je visitai ce groupe, j’eus la surprise de constater que ce jeune homme était devenu frère R., un témoin de Jéhovah. Il m’accueillit avec joie et me dit, plein d’enthousiasme : “ Je serais heureux si tu pouvais venir à Saint-Louis pour y faire une conférence publique, car j’ai de nombreux amis désirant entendre parler de ces choses. ” Elle fut organisée sur-le-champ et eut lieu jeudi soir dans la maison du choriste, avec lequel frère R. conduit l’étude biblique. Toute la journée fut employée à visiter et à inviter les personnes qui, à son avis, seraient disposées à venir. Le soir, onze d’entre elles étaient présentes.
“ Pendant mon discours elles manifestèrent à plusieurs reprises leur approbation et éprouvèrent beaucoup de joie. Cependant, il n’en fut pas de même pour tous. À 22 heures on frappa à la porte. Le maire de Saint-Louis était là et désirait parler au maître de la maison. Il était accompagné de cinq hommes dont un inspecteur de la colonisation venu de Sainte-Justine, d’une distance de 30 km, sur la demande du maire. Cet inspecteur ordonna au maître de la maison de chasser les témoins de Jéhovah et le menaça, s’il n’obtempérait pas à cet ordre, de le dénoncer, ce qui entraînerait éventuellement la perte de sa maison pour la raison que le sol qu’il occupait comme colon appartenait au gouvernement.
“ Le maître de la maison répondit : “ J’aimerais que vous entriez et écoutiez la conférence, c’est ce que j’ai entendu de mieux de toute ma vie. ” Comme ils refusèrent, il leur dit : “ Je regrette, mais je n’ai jamais chassé personne de ma maison et ne le ferai pas non plus ce soir. Ces gens sont mes hôtes. ” Ces hommes ne parvenant pas à l’intimider s’en allèrent tranquillement. On comprend aisément que cet incident provoqua une certaine nervosité parmi les auditeurs, mais je leur parlai des persécutions et de l’aide que Jéhovah accorde à ceux qui désirent étudier la Bible avec les témoins de Jéhovah. Peu après ils étaient aussi enthousiastes qu’au début. Frère R. poursuivra son étude avec eux, cela va de soi.
“ L’intérêt suscité est le résultat du travail fondamental accompli par un missionnaire qui, pendant les huit ou neuf dernières années, se présenta chez les gens et resta affable même lorsqu’on lui demandait de ne pas revenir. Aujourd’hui de nombreuses personnes entendent la vérité et en parlent, et cela grâce au service de maison en maison accompli avec persévérance. ”
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1954 | 1er avril
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Questions de lecteurs
● Comment le texte d’Ézéchiel 18:20, qui dit que le fils ne portera pas l’iniquité de son père, peut-il être mis en harmonie avec le texte d’Exode 20:5, où l’on peut lire que Dieu punit l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération ? — M. L., Allemagne.
Le texte d’Ézéchiel 18:20 montre que toute personne qui a atteint l’âge de responsabilité, sera jugée selon sa propre attitude et son propre comportement. Un enseignement précoce et l’ambiance de la famille peuvent constituer pour les descendants soit un grand secours soit un obstacle. En général, les enfants suivent la voie qui leur a été tracée pendant leurs années de développement (Prov. 22:6). Cependant ce n’est pas toujours et sans exception le cas. Le descendant, ayant atteint l’âge de responsabilité, détermine sa propre manière d’agir, quelle que soit l’influence de son éducation antérieure et de son entourage sur ses décisions. Il s’engage dans la vie sur une voie déterminée et est jugé selon ses propres actions. “ On ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. ” “ (Dieu) rendra à chacun selon ses œuvres. ” Jésus montre que des familles seront divisées à cause de lui, parce que certains membres de la famille choisiront de le suivre dans le ministère de Jéhovah, tandis que d’autres s’y opposeront. “ Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère. ” Le fils chrétien d’un père en opposition avec lui ne porte pas l’iniquité de son père, mais il est jugé dans le sens favorable, soit selon ses propres œuvres chrétiennes. — Gal. 6:7 ; Rom. 2:6 ; Mat. 10:35.
Le texte d’Ézéchiel 18:20 concerne la peine extrême, la peine de mort : “ L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. ” Si le méchant revient à la justice, “ il vivra, il ne mourra pas ”. Si le juste se livre à l’iniquité, “ il meurt pour cela, il meurt à cause de l’iniquité qu’il a commise ”. De là le pressant appel de Jéhovah : “ Pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël ? Convertissez-vous donc, et vivez ! ” (Ézéch. 18:21, 24, 31, 32). Ainsi Ézéchiel 18:20 est en harmonie avec Deutéronome 24:16 en ce qui concerne celui qui subit la peine de mort : “ On ne fera point mourir les pères pour les enfants, et l’on ne fera point mourir les enfants pour les pères ; on fera mourir chacun pour son péché. ”
Le cas cité dans Exode 20:5 est tout autre. Jéhovah fit dire à Israël par Moïse : “ Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi ; vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. ” Les anciens qui représentaient le peuple, donnèrent à Moïse la réponse du peuple, qui devait être rapportée à Dieu : “ Nous ferons tout ce que (Jéhovah) a dit. ” L’alliance fut établie avec le peuple et non avec des personnes isolées. Les mots d’introduction de cette alliance indiquaient, quant à leur sens, que Jéhovah était son Dieu, qu’il ne devait pas avoir d’autres dieux devant sa face et qu’il ne devait pas adorer des images. En corrélation avec cette défense de pratiquer l’idolâtrie, Dieu en donna aussi la raison : “ Car je suis Jéhovah ton Dieu, un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants, sur la troisième et sur la quatrième génération à l’égard de ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu’à mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements. ” — Ex. 19:3-8 ; 20:1-6, Cr.
Ceci explique le principe d’après lequel Dieu reconnaît la fidélité et l’infidélité, et ce principe, en ce qui concerne l’idolâtrie ou d’autres péchés, peut être appliqué aux personnes isolées aussi bien qu’à un peuple tout entier. L’histoire nationale d’Israël telle qu’elle se déroula dans la suite, correspond à l’avertissement de Jéhovah. Lorsque la nation s’adonna à l’idolâtrie, elle dut en supporter les lourdes conséquences pendant des générations. Il y eut cependant toujours des hommes qui maintinrent leur intégrité, et il y en eut parfois des milliers qui aimaient Dieu et gardaient ses commandements, malgré la conduite idolâtre de la nation (I Rois 19:14, 18). Les fidèles ne furent pas punis pour les péchés de la nation, mais, bien qu’ils en ressentissent les effets, ils bénéficièrent des bienfaits de la bonté du Dieu d’amour. Quoique certaines personnes aient évité l’idolâtrie qui régnait dans toute la nation, il leur était néanmoins difficile de remonter le courant national d’infidélité religieuse.
Quand les chefs nationaux s’adonnaient à l’idolâtrie, le peuple s’y engageait généralement avec eux, et l’atmosphère de la nation devenait spirituellement malsaine. La nouvelle génération grandit dans cet entourage néfaste et était portée à pratiquer les religions idolâtres des pères.
En tout cas, le peuple d’Israël souffrit pendant des générations après sa chute, à moins que les générations ultérieures se repentissent de la transgression de l’alliance de Dieu. Le livre des Juges renferme de nombreux récits sur les rechutes nationales et leurs malheureuses conséquences (Juges 2:11-19). Ce même état de choses existait à l’époque ou régnaient les rois. Par exemple, Jéhovah décida de punir la nation pour son idolâtrie lors du règne de Manassé, et malgré le bon règne ultérieur de Josias, Dieu ne renonça pas à cette intention (II Rois 22:13-20 ; 23:25-27). Sauf un rétablissement temporaire pendant le règne de Josias, le peuple agit de plus en plus mal, jusqu’au moment où la nation fut finalement emmenée en captivité à Babylone, où elle resta pendant soixante-dix ans. Nous avons ici un cas où la nation fut punie à cause de l’iniquité des parents jusqu’à la troisième et la quatrième génération et plus. Du temps de Jésus, les chefs de la nation influencèrent le peuple pour qu’il réclamât à grands cris la mort de Jésus, et lorsque Pilate déclara qu’il était innocent du sang de ce juste, le peuple répondit : “ Que son sang retombe sur sang nous et sur nos enfants ! ” (Mat. 27:25). La nation juive rejeta le Messie et se tourna vers l’empire romain idolâtre. C’étaient avant tout les enfants de ces Juifs adultes qui constituaient la nation, en l’an 70, lorsque les Romains arrivèrent, et qui souffrirent pour les péchés de leurs parents.
La punition de l’iniquité des pères sur les enfants ne signifie pas nécessairement la peine de mort, car, si tel avait été le cas, comment les pères qui avaient péché eussent-ils pu avoir des arrière-petits-fils ? Éli est un exemple qui montre comment Jéhovah a appliqué ce principe à des particuliers. Ensuite de sa négligence, la fonction de souverain sacrificateur fut retirée à sa famille, et c’est Abiathar, un arrière-petit-fils d’Éli, qui fut frappé (I Sam. 2:27-36 ; 3:11-14 ; 14:3 ; 22:20 ; I Rois 2:26, 27). Puis il y eut Guéhazi qui fut frappé de la lèpre pour avoir, contrairement, aux désirs d’Élisée, cherché le salaire du général syrien Naaman, qui avait été guéri. Élisée lui déclara : “ La lèpre de Naaman s’attachera à toi et à ta postérité pour toujours. ” (II Rois 5:1-27). Ainsi leurs enfants ou postérité n’ont pas été frappés de la peine extrême, c’est-à-dire de la peine de mort, mais ils eurent à souffrir des effets pernicieux de l’iniquité de leurs ancêtres. Chacun d’eux eut la possibilité de revenir à Jéhovah et de bénéficier de quelque allègement et de quelques faveurs.
● Quel est le sens du texte d’Hébreux 4:12, notamment en ce qui concerne la différence entre l’âme et l’esprit ? — E. S., Ohio.
Dans Hébreux 4:12 nous lisons : “ Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures
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