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“La vérité vous libérera”Réveillez-vous ! 1981 | 22 avril
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me reposer, mais je ne sais pas pendant combien de temps.”
Un drame pour la famille
Je me suis mariée et j’ai eu deux enfants, mais je continuais à me droguer. Mon second fils est tombé malade. Il souffrait d’une étrange maladie et les médecins ont diagnostiqué, sans trop de certitude, une encéphalite. Son développement cérébral s’en est trouvé très ralenti. Je ne sais s’il faut incriminer là ma toxicomanie, mais j’étais désespérée à l’idée que mon fils n’aurait jamais sa place dans une société où seuls les forts réussissent.
Dès lors, j’avais besoin de drogues pour me lever le matin et faire face aux réalités de la vie: mon foyer, mes fils, mon mari. Mon existence était complètement désorganisée. J’avais tellement de problèmes! Je sombrai rapidement dans une profonde dépression et j’étais en proie à l’anxiété, surtout à cause de mon fils malade. Je ne m’entendais plus du tout avec mon mari, et à deux reprises, j’ai été hospitalisée dans une clinique psychiatrique.
Là, on me donna des barbituriques. Ah! Dormir enfin et oublier tout! À ma sortie de clinique, j’ai commencé à prendre à la fois des amphétamines et des barbituriques, dans le seul but d’affronter la vie. Finalement, j’ai dû placer mon fils dans une institution pour handicapés mentaux où il s’éteignit à l’âge de 11 ans. Sa perte m’affecta terriblement.
Avec mon mari, nous nous sommes séparés et avons vendu notre maison. L’argent qui me revint servit à acheter des drogues. J’ai laissé alors mon autre fils à des parents. Je ne travaillais pas et la pension versée par mon mari ne suffisait pas à nous faire vivre tous les deux. Cette longue séparation ne fit qu’augmenter mon désarroi.
Espérant trouver une solution à mes problèmes, je me rendis à Mar del Plata, où je trouvai un emploi dans une conserverie de poissons. Mon salaire payait tout juste le loyer d’une chambre que j’occupais avec d’autres femmes, et il ne me permettait qu’une existence misérable. J’étudiais aussi en laboratoire, et pendant toute cette période j’étais très impatiente de retrouver de temps à autre mon fils. Que ma vie était triste et vide! J’ai terminé mes cours en laboratoire, pensant qu’avec un diplôme je pourrais trouver un emploi mieux rétribué et reprendre ainsi mon fils. Mais quelle déception! Dans ce domaine, la compétition est terrible et pour trouver un emploi il faut être pistonné par des gens influents. Or, je ne connaissais personne.
Avec l’argent d’un héritage, j’ai pu commencer à acheter un terrain. C’était l’été; alors, avec la rage du désespoir, je suis allée trouver mon fils et je lui ai demandé de venir vivre temporairement avec moi sous la tente, sur mon terrain. Tous deux, nous avions beaucoup souffert de la séparation et il accepta ma proposition. Nous étions à la fin de 1975 et, à cette époque-là, il avait à peine 15 ans.
Je prie pour avoir de l’aide
J’ai prié, je m’en souviens très bien; c’était dans la nuit du 31 décembre, au milieu des festivités bruyantes du Nouvel An. J’ai imploré Dieu, que je ne connaissais pas encore, de ne plus jamais me séparer de mon fils.
Mais bien sûr je continuais à me droguer, sans quoi mon cerveau n’aurait pu fonctionner. À présent, je devais vivre non seulement pour mon fils, mais aussi pour faire des projets, car l’argent fondait rapidement. Avec un bon budget, nous en aurions eu suffisamment, mais il me fallait beaucoup d’argent pour mes drogues.
Bientôt l’idée de nous supprimer tous les deux s’empara de mon esprit.
Deux ou trois jours après, une dame Témoin de Jéhovah se présenta à notre tente et nous laissa plusieurs numéros du périodique La Tour de Garde. J’ai lu quelques articles, puis j’ai dit à mon fils: “Voilà ce que j’ai cherché durant toute ma vie.” Quelque temps plus tard, la dame est revenue et nous a aimablement invités à déjeuner chez elle où elle nous parla de l’espérance du Royaume de Dieu. J’étais semblable à un navigateur sur une mer démontée qui finalement aborde une plage chaude et paisible. Revoir mon cher fils disparu! N’était-ce pas trop espérer? — Jean 5:28, 29.
Dès que j’entendis ce merveilleux message, je sentis dans mon cœur que ce Dieu rempli d’amour ne pouvait approuver la toxicomanie. Et puis, pourquoi continuer à prendre des drogues, puisque à présent j’avais une autre force, un mobile puissant qui résidait dans cette magnifique espérance? Heureusement, elle m’incita à demeurer en vie et à changer.
Une victoire sur la drogue
Naturellement, cela n’a pas été facile, car depuis près de 20 ans, mon corps ne fonctionnait que parce qu’il était bourré de drogues. Après avoir entendu ce message vivifiant, j’ai cessé d’en prendre du jour au lendemain, mais j’étais en pleine crise de manque. J’étais déterminée cependant à affronter la vie avec mon fils et à organiser notre existence. Jéhovah m’a donné la force de le faire et sa vérité m’a libérée. — Jean 8:32.
Le Témoin qui étudiait la Bible avec nous, nous a offert de partager sa maison avec elle, car nous y serions installés plus confortablement. Finalement, nous avons accepté. J’ai appris grâce à cette mère de famille à entretenir un foyer et à en prendre soin. Je lui suis profondément reconnaissante de tout ce qu’elle a fait pour moi.
Avec mon fils, nous avons lutté avec ténacité et nous avons travaillé dur. Aujourd’hui, avec un bon programme et grâce à la bénédiction de Jéhovah, nous avons réussi à avoir un modeste foyer. C’est au delà de ce que nous pouvions espérer.
Puis un autre problème grave surgit. Quand j’ai cessé de me droguer, je pesais 48 kilos, mais en moins d’un an j’avais atteint 75 kilos. Ce fut aussi une dure épreuve, car je ne pouvais supporter de me voir dans cet état.
Comment faire pour maigrir? Ce problème me tourmentait. Je ne voulais même pas prendre un comprimé d’aspirine et encore moins l’une ou l’autre des drogues que j’avalais dans le passé. Diligemment je me mis à faire des recherches dans toutes les publications des Témoins de Jéhovah. J’ai trouvé quelques règles simples, mais très efficaces, qui donnèrent d’excellents résultats. Après avoir lutté et fait preuve de maîtrise de soi pendant près de deux ans, j’ai retrouvé mon ancien poids. Cela non plus n’a pas été facile, mais je me sentais mieux tant sur le plan physique que psychique.
Parfois, quand mes forces diminuaient, je priais pour avoir l’aide de Dieu, et je la recevais. J’ai constaté la véracité des paroles contenues en I Jean 3:22, où nous lisons: “Quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous observons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables à ses yeux.”
Avec mon fils, nous sommes à présent des chrétiens voués et baptisés et je prêche à plein temps le Royaume de Dieu. C’est ma façon de remercier Jéhovah pour toutes ses bontés imméritées. — D’une de nos lectrices.
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Comment être heureuxRéveillez-vous ! 1981 | 22 avril
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Comment être heureux
Jonathan Freedman, professeur de psychologie à l’Université Columbia, a fait remarquer qu’aujourd’hui la majorité des “théories du bonheur immédiat” enseignent aux gens à rechercher leurs propres intérêts.
Il dit néanmoins que les études sur le bonheur ont prouvé que “les gens sont le plus heureux quand ils entretiennent de bonnes relations avec quelqu’un d’autre”.
S’il en est ainsi, nous pouvons certainement être très heureux en établissant des relations intimes et chaleureuses avec Dieu.
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