présent à l’en empêcher ? La classe du “ méchant esclave ” ? Le clergé et ses troupeaux ? Les dictateurs, les gouvernements extrémistes ou d’autres puissances totalitaires de ce monde ? Non. Aujourd’hui les membres de la société du Monde Nouveau au temple comptent 608 000 témoins entourant 17 000 membres du reste du temple. Jéhovah prend plaisir de nos jours à réjouir dans sa maison de prière tous ces étrangers ou autres brebis. Les a-​t-​il rendus heureux ? Oui. La montagne sainte de la maison de Jéhovah retentit de cris de joie lorsqu’ils offrent par l’intermédiaire de son grand Prêtre des holocaustes et des sacrifices spirituels sur son autel et Dieu donne des preuves qu’il agrée leurs offrandes en les comblant de bénédictions dans son service, dans son œuvre de témoignage.

⁴⁴ Il y a dix-neuf siècles le grand Prêtre Jésus-Christ a donné une vision à l’apôtre Jean. Celui-ci y vit une “ grande multitude ” d’étrangers de toutes les nations. Ils étaient vêtus de robes blanches et tenaient des palmes à la main. Ils se trouvaient réunis au temple où ils acclamaient Jéhovah et son Fils, qui s’était offert en sacrifice, leur attribuant le salut. Ils servaient Jéhovah nuit et jour dans son saint temple. Quelle joie pour Jean de pouvoir contempler cela en vision ! Quelle joie aussi pour nous de voir aujourd’hui la réalité ! — Apoc. 7:9-15, Sy.

45. Qui participe aujourd’hui au culte authentique de Jéhovah, rendu à sa maison de prière spirituelle ? Quels en seront les résultats ?

⁴⁵ Usant encore de patience en vue du salut de brebis de bonne volonté, Jéhovah n’a pas encore achevé de les rassembler à sa maison de prière pour toutes les nations. Serons-​nous unis avec lui et son bon Berger dans cette œuvre ? Oui, en “ collaborant avec lui ”, en continuant de prêcher la bonne nouvelle du Royaume triomphant et en poursuivant l’œuvre d’éducation par laquelle s’effectue ce rassemblement. Apportons notre aide à ces brebis étrangères pour qu’elles voient la nécessité et l’occasion de s’attacher à Jéhovah pour le servir, pour aimer son nom, pour être ses serviteurs, pour garder son sabbat antitypique en ne le profanant pas par des œuvres dictées par l’égoïsme, le sentiment de leur propre justice et le désir de se sauver par leurs propres moyens, mais en adhérant à la nouvelle alliance, c’est-à-dire en acceptant son temple, sa prêtrise, son Médiateur, ses sacrifices pour le pardon des péchés et la connaissance qu’elle nous donne de Jéhovah “ depuis le plus petit jusqu’au plus grand ” (Jér. 31:31-34). Ce faisant, nous ne détournerons pas l’étranger de son droit, mais nous l’aimerons comme nous-​mêmes. Et à Harmaguédon Jéhovah ne déposera pas promptement contre nous lors de l’exécution de son jugement ardent, mais il nous approuvera et nous épargnera pour que nous puissions continuer à l’adorer dans le monde nouveau.

La prédication parmi les maronites au Liban

D’un missionnaire de la Tour de Garde au Liban

LE VOCABLE “ Liban ” nous fait immédiatement penser aux cèdres du Liban, utilisés par le roi Salomon pour construire le temple de Jéhovah. Il y a de nombreux villages dans les montagnes, où l’on trouve encore des cèdres. La majorité des habitants est maronite, secte faisant partie de l’église de Rome et qui — comme on le prétend — a été fondée au septième siècle par un certain Jean Maron. Les croisades du douzième siècle eurent pour résultat la reconnaissance, par les maronites, de l’autorité de Rome. Ils ont toutefois leur propre patriarche, élu par leurs évêques. Le mariage des prêtres, la distribution du pain et du vin aux participants à la messe, les oublies étant trempées dans du vin et présentées dans une cuillère, ainsi que certaines fêtes religieuses sont des coutumes caractérisant les maronites.

Les témoins de Jéhovah de Tripoli ont prêché la bonne nouvelle du royaume de Dieu à ces gens chaque dimanche d’avril à décembre 1954. Ils louaient un autocar, trente proclamateurs environ se rassemblaient à six heures du matin, passaient la journée à prêcher de maison en maison et rentraient le soir. Bien que la population soit très religieuse, les témoins de Jéhovah n’eurent pas à faire face à une grande opposition. Ils eurent l’occasion de faire des conférences en plein air devant des gens se trouvant aux terrasses des cafés et sur des places publiques.

Il était manifeste que de nombreuses personnes comparables à des brebis furent heureuses d’entendre la bonne nouvelle du Royaume et beaucoup eurent la joie de voir pour la première fois une Bible. Une femme âgée manifesta la bonne disposition d’esprit de ces gens en offrant aux ministres de Jéhovah la seule chose qu’elle avait à donner : du yoghourth fait avec du lait de brebis. Après lui avoir fait remarquer que Jésus avait dit que quiconque donnerait un verre d’eau froide ne perdrait point sa récompense et qu’elle avait donné davantage, elle répondit : “ Vous méritez plus. Nous vous devons la vie, puisque nous avons reçu cette bonne nouvelle du Royaume de vous. ”

Dans un autre village, un prêtre entra dans une maison au moment où deux ministres rendaient témoignage à environ quinze auditeurs attentifs. Le prêtre chercha à dissoudre cette réunion en disant : “ Comment osez-​vous venir ici ? Ne savez-​vous pas que cette localité m’appartient ? Je suis le seul ici à enseigner la religion. Allez-​vous-​en ! ” Le propriétaire n’était pas du même avis et refusa de renvoyer les témoins de Jéhovah. Sur quoi le prêtre déclara qu’il ferait sonner la cloche de l’église afin de rassembler les habitants du village pour chasser les témoins. Il invita les auditeurs à le suivre. Quelques-uns accédèrent à son désir, il menaça les autres de les dénoncer à l’évêque.

Dès que la cloche se mit à sonner, les habitants commencèrent à se rassembler, et, comme les témoins s’étaient réunis près de leur autocar, ils ne tardèrent pas à s’entretenir avec eux et à expliquer leur œuvre. Peu après la foule était beaucoup mieux disposée et l’un des témoins fit un discours biblique improvisé. Il fit remarquer, entre autres, comment le clergé du temps de Jésus s’était opposé à ceux qui voulaient entrer dans le Royaume, et montra que le clergé catholique romain d’aujourd’hui en fait de même, mais que les gens comparables aux brebis se manifestent comme tels. Après quoi on entendit quelques personnes dire que les témoins de Jéhovah étaient de véritables chrétiens, alors qu’eux-​mêmes, leurs prêtres en particulier, n’en étaient point. Donc, au lieu de chasser les témoins de Jéhovah, le prêtre les avait aidés à prêcher devant plus de personnes.

Les ministres passèrent en tout 4 500 heures dans cette œuvre et rendirent témoignage dans 65 villages. Ce travail leur permit de placer beaucoup de publications bibliques et de commencer bon nombre d’études à domicile.