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  • L’enfer est-il brûlant ?
    La Tour de Garde 1955 | 15 juin
    • L’enfer est-​il brûlant ?

      Les religions païennes sont connues pour enseigner l’enfer de feu. Les Égyptiens, Babyloniens, Phéniciens, Perses, Grecs et Hindous de l’Antiquité enseignaient l’enfer de flammes. Les Bouddhistes enseignent un enfer dans lequel les hommes cuisent et grésillent dans des chaudières embrasées. L’enfer de la Bible est-​il aussi brûlant que celui que les païens se représentent ? Voici la réponse.

      LES gens oublient souvent qu’ils ont un cerveau quand on en vient à un sujet tel que l’enfer. Oh ! Bien des personnes réfléchissent sur des questions financières ou autres, mais quand il s’agit de l’enfer, elles préfèrent, semble-​t-​il, que quelqu’un d’autre pense pour elles. Elles repoussent même l’espoir de raisonner et parlent le même langage qu’un croyant au feu de l’enfer qui déclara que s’il ne pensait pas que la Bible enseignât un enfer littéral, chauffé à blanc, où brûlent les âmes, il jetterait sa Bible dans la boîte à ordures. Il s’agit là d’un cas exceptionnel. Mais il reflète une tendance moderne qui essaie de soumettre Dieu aux idées de l’homme sur la façon dont les choses doivent se passer. Ces personnes, imbues de leurs opinions, vont à la Bible, non pour en considérer toutes les preuves, mais pour en tirer quelques textes qui paraissent appuyer leur point de vue sur les choses ; et c’est ainsi que naissent de nouvelles religions. Cependant, les vrais chrétiens veulent “ que Dieu soit reconnu pour vrai, et tout homme pour menteur ”. (Rom. 3:4.) C’est ce que nous nous proposons de faire, tout en faisant appel au bon sens, lorsque nous laissons la Bible répondre à la question : L’enfer est-​il brûlant ?

      L’expression “ aussi brûlant que l’enfer ” étant employée fréquemment, il en ressort que de nombreuses personnes considèrent l’enfer comme étant chauffé à blanc. Cette idée a été entretenue par le clergé qui enseigne que l’enfer est un lieu brûlant de tourments éternels pour les âmes humaines. Des tonnes d’imprimés enseignant un enfer de flammes ont été distribués. Si vous en avez lu quelques-uns, vous avez remarqué que presque tous citent pour “ preuves ” les mêmes quatre ou cinq textes bibliques, tels que l’histoire de Jésus au sujet de l’homme riche en enfer, les vers qui ne meurent pas et le feu qui ne s’éteint point de Marc 9:44, le “ châtiment éternel ” de Matthieu 25:46 et l’“ étang de feu ” dont il est parlé cinq fois dans l’Apocalypse. Nous voulons examiner ces textes. Mais, tout d’abord, pour avoir un aperçu complet du sujet, reportons-​nous aux Écritures hébraïques.

      En consultant le livre de la Genèse, nous y lisons le récit de la création de la terre, des mers, des poissons, des animaux et même du soleil et de la lune. Cependant, nulle part, nous n’y lisons que Dieu créa un endroit spécial dans les profondeurs de la terre pour tourmenter et griller les hommes. Il paraît étrange que Dieu, s’il eût créé un lieu aussi important que l’enfer brûlant, ne l’eût pas rapporté dans la Bible. Cependant, supposons qu’il en ait créé un. L’amour et la justice de Jéhovah ne l’auraient-​ils pas incité à avertir Adam de toute la pénalité du péché ? Jéhovah lui déclara que la conséquence du péché, c’était la mort. Devons-​nous penser réellement qu’après le péché d’Adam, Jéhovah changea sa décision à propos de la sentence de mort et décida d’infliger à Adam la torture ? La Bible répond : “ Moi, Jéhovah, je ne change pas. ” — Mal. 3:6, Cr.

      Mais l’“ enfer ” (“ hell ”, en anglais) apparaît-​il dans les Écritures hébraïques ? Oui. Faisons donc ce qui est logique et cherchons à voir ce qu’il y a derrière ce mot. Le dictionnaire complet de Webster nous dit que “ hell ” correspond au mot hébreu schéol et au grec hadès. Il affirme également que “ hell ” vient du mot anglais helan signifiant “ cacher ”. Nous avons donc trouvé que le sens primitif du mot “ hell ” ne contenait aucune idée de chaleur. Il signifiait simplement “ caché ”. Il en est de même du mot “ enfer ” (lat. infernus) qui signifie “ qui est au-dessous ” de la surface de la terre (Quillet). Nous avons vu aussi que le mot hébreu original, que les Bibles anglaises traduisent généralement “ hell ”, est schéol. Maintenant, que signifie schéol ? Il signifie simplement “ un endroit creux ”. Le mot hébreu original correspond donc parfaitement au sens primitif du mot anglais “ hell ”.

      Le clergé ayant introduit l’idée de feu dans le mot “ hell ” ou “ enfer ”, une question vitale se pose : “ Les écrivains inspirés de la Bible hébraïque affirment-​ils qu’une vie consciente et une activité ardente existent dans le schéol ou “ enfer ” ? Non, c’est tout le contraire ! Il est décrit, non comme un endroit en feu, mais comme un “ pays de ténèbres ” (Job 10:21). Il est dépeint, non comme un lieu où les cris donnent le frisson, mais comme un lieu de “ silence ” (Ps. 115:17). La Bible catholique de Liénart, dans Ecclésiaste 9:5, 10, dit : “ Car les vivants savent qu’ils mourront, tandis que les morts ne savent rien, et ils ne reçoivent plus de salaire, car leur mémoire est en oubli. Tout ce que ta main trouve à faire, fais-​le durant ta vie, car il n’y a ni œuvre ni raison, ni science ni sagesse dans le schéol où tu vas. ” Ainsi, puisque les “ morts ne savent rien ” ou, selon la version de Darby, “ les morts ne savent rien du tout ”, il leur serait impossible d’être tourmentés en le sachant. Et, puisqu’il n’y a pas d’œuvre dans l’enfer, comment une activité, ardente ou autre, peut-​elle y exister ?

      JACOB, JONAS, JOB ET JÉSUS

      Examinons maintenant ce que Jacob dit au sujet de l’enfer. Après avoir appris que son fils avait été tué, apparemment, par une bête, il s’écria : “ C’est en pleurant que je descendrai vers mon fils au séjour des morts (schéol, Li). ” (Gen. 37:35). Jacob se représentait-​il son fils dans un feu brûlant et fumant ? Et s’attendait-​il à aller dans un tel lieu ? Il est évident que Jacob n’entrevoyait pas l’enfer comme un lieu incandescent.

      Après que le prophète Jonas eut été avalé par un gros poisson, il fit la prière suivante : “ Du sein du séjour des morts (du ventre du Schéol, Li) j’ai crié, et tu as entendu ma voix. ” (Jonas 2:3 2:2, NW). Jonas était-​il dans un lieu brûlant ? Non, cet endroit devait être humide et sombre, quoique chaud, à la température du corps du poisson. Si Jonas parla ainsi, c’est qu’il comprenait que l’enfer ou schéol était la tombe. Car, si Jéhovah ne l’avait pas délivré, certainement, le ventre du poisson serait devenu sa tombe. Si l’enfer était éternel, Jonas n’en serait pas sorti.

      Job était un fidèle serviteur de Dieu. Essayant de le détourner de son intégrité, le Diable le plaça dans une situation lamentable. Aussi, Job, du milieu de ses souffrances, implora-​t-​il Dieu : “ Oh ! si tu voulais me cacher dans le séjour des morts (l’enfer, Sacy ; schéol, Li), m’y tenir à couvert jusqu’à ce que ta colère fût passée, et me fixer un terme auquel tu te souviendrais de moi ! ” (Job 14:13). Déjà tourmenté par le Diable, Job priait-​il pour être “ tenu à couvert ” (protégé, Dy) dans un lieu fait de charbons ardents et qui, entre tous les lieux, était administré par le Diable ? Sûrement pas. Job ne demandait pas à tomber d’un mal dans un pire ! Il comprenait que l’enfer était la tombe commune où vont tous les hommes, où il reposerait jusqu’à la résurrection.

      Le prophète Amos rapporte les paroles de Jéhovah à ceux qui essaieraient d’échapper à la colère du Tout-Puissant : “ Quand ils descendraient jusqu’aux enfers (s’ils forcent l’entrée du schéol, Li), ma main les en retirerait. ” (Amos 9:2, Saci). Les méchants, en faisant tous leurs efforts pour fuir la colère de Dieu, creuseraient-​ils un lieu qui ne leur apporterait que le supplice par le feu ?

      Il a été dit que seuls les enfants du Diable vont en enfer. Mais, si cela était vrai, pourquoi Job pria-​t-​il afin de pouvoir se reposer en enfer ? Et si l’enfer était un lieu pour les méchants seulement, pourquoi Dieu y enverrait-​il son Fils ? Car Jésus alla en enfer et y séjourna trois jours. Dans le Psaume 15:10 (Saci) 16:10, NW, il était prophétisé au sujet de Jésus : “ Car vous ne laisserez point mon âme dans l’enfer (schéol, Li, 16:10), et ne souffrirez point que votre saint éprouve la corruption. ” Des siècles plus tard, l’apôtre Pierre montra, dans les Actes 2:31, que Psaume 16:10 avait son accomplissement en Jésus, que ce dernier alla effectivement en enfer mais que Dieu le releva de cette condition. L’enfer ne pouvait donc pas être éternel.

      LA TORTURE PAR LE FEU RÉPUGNE À DIEU

      Comment le Dieu tout-puissant envisage-​t-​il l’idée de faire griller des hommes et des femmes dans le feu ? L’homme est fait à l’image de Dieu. Cependant, nous ne torturerions pas un homme ou une femme, même pour un seul jour ! L’homme qui torture un chat est un démon, dit-​on. Réflexion naturelle, étant donné que l’homme n’aime pas les démons. La cruauté diabolique inspire de la répulsion. Elle est contraire à Dieu. Lorsque les Israélites, adonnées au culte idolâtre, brûlèrent au feu leurs enfants, Jéhovah déclara : “ Et ils ont construit les hauts lieux de Topheth dans la vallée du fils de Hinnom, pour brûler au feu leurs fils et leurs filles, ce que je n’avais point commandé et qui ne m’était pas venu à la pensée. ” (Jér. 7:31, Cr). La cruauté ne vient même pas à l’esprit du Créateur. Et ce n’est pas étonnant, car “ Dieu est amour ”. — I Jean 4:8.

      Jusqu’à présent, nous avons appris quatre choses : 1o Dieu déteste la cruauté ; 2o les bons et les méchants vont en enfer ; 3o l’enfer n’est pas éternel ; 4o les Hébreux considéraient l’enfer ou schéol, non comme un lieu de feu ardent, mais comme la tombe froide, silencieuse.

      Si nous nous reportons maintenant aux Écritures grecques chrétiennes, nous trouvons que le mot traduit par “ hell ” (en anglais ; “ enfer ” en français) et qui correspond à schéol, est le mot grec hadès. Le sens littéral de hadès renferme-​t-​il l’idée de feu ardent ? Non, ce mot signifie simplement “ la condition invisible ”. Comme pour le schéol, il n’y a pas de vivants dans l’hadès. “ La Mort et l’Hadès (l’Enfer, Cr, Sacy) rendirent les morts qui étaient en eux. ” (Apoc. 20:13, Li). Puisque, à la résurrection, l’hadès rend les “ morts ” qui sont en lui, c’est qu’il n’est pas éternel.

      L’HOMME RICHE ET LAZARE

      Cependant, le récit de l’homme riche en enfer ne met-​il pas des flammes dans l’hadès ? Voici ce que dit Jésus : “ Et le riche aussi mourut, et fut enseveli. Et, en hadès, levant ses yeux, comme il était dans les tourments, il voit de loin Abraham, et Lazare dans son sein. Et s’écriant, il dit : Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, afin qu’il trempe dans l’eau le bout de son doigt, et qu’il rafraîchisse ma langue, car je suis tourmenté dans cette flamme. ” (Luc 16:22-24, Da). Les dictionnaires bibliques classent le récit de Jésus parmi les paraboles. Mais ceux qui enseignent le feu de l’enfer affirment qu’il n’en est pas une. Lisons donc le récit, l’interprétant littéralement, comme nous devons le faire de l’avis de ceux qui enseignent le feu de l’enfer.

      Si nous le prenons à la lettre, nous voyons un homme riche qui va dans un lieu de tourments pour la seule raison apparente qu’il était riche. Tous les riches sont-​ils méchants ? Tous les gens riches vont-​ils dans un enfer de feu ? Le pauvre va dans le sein d’Abraham. Les gens qui y vont y vont-​ils simplement parce qu’ils n’ont pas d’argent ? Y a-​t-​il assez de place pour permettre à tous les pauvres du monde de s’incliner sur le sein d’Abraham ? Il est évident, et les érudits en matière biblique l’admettent, que le sein d’Abraham doit être pris au figuré. Ainsi, puisque le sort du pauvre est symbolique, si le récit doit être logique, le destin de l’homme riche doit aussi être symbolique. De plus, si les “ flammes de feu ” étaient littérales, l’homme riche demanderait-​il une simple goutte d’eau ? Même un seau d’eau, encore moins une goutte, pourrait-​il s’approcher d’un enfer de feu ? Pris au sens littéral, le récit est plus qu’absurde : il outrage la raison ! Jésus prononçait une parabole, une histoire ayant un sens symbolique.

      La parabole montrait à quel point le clergé juif, représenté par l’homme riche, était égoïste. Il était vêtu de fin lin et possédait les bonnes choses. Lazare représentait le reste des Juifs croyants, méprisés par le clergé, et affamés spirituellement. La mort des deux hommes représentait un changement dans les deux conditions. Jésus tourmentait le clergé en dévoilant sa cupidité, ses faux enseignements et son hypocrisie. Cela “ brûlait ”, pour ainsi dire, le clergé. Il avait chaud. Il fallait donc qu’il se débarrassât de Jésus, ce qu’il fit en le faisant mourir. Le clergé passa ainsi d’une condition de volupté dans une condition de tourments. Mais celle du reste croyant s’améliora. La prédication de Jésus lui apporta la nourriture spirituelle, une occasion d’entrer dans des relations bienveillantes avec le plus grand Abraham, Jéhovah Dieu. La parabole a son plein accomplissement aujourd’hui. Pour les détails, voyez le livre What Has Religion Done for Mankind ? (La religion a-​t-​elle servi l’humanité ?), pages 246-256.

      Mais la Bible ne parle-​t-​elle pas du “ feu de l’enfer ” ? Si, mais cette expression n’est pas la traduction du grec hadès. “ Feu de l’enfer ” vient du grec gehenna. Gehenna paraît douze fois dans la Bible. Mais le lecteur ordinaire de la Bible l’ignore, parce que les traducteurs ont traduit gehenna par “ enfer ” ou “ feu de l’enfer ”. Cela a causé une grande confusion. L’Encyclopedia Americana (éd. 1942, v. 14, p. 81) dit ce qui suit : “ Une grande confusion et des malentendus ont été causés par les premiers traducteurs de la Bible qui rendirent l’hébreu schéol et le grec hadès et géhenna par le mot (anglais) “ hell ” (enfer). La simple transcription de ces mots par les traducteurs des éditions révisées de la Bible n’a pas suffi à dissiper notablement cette confusion et conception erronée. ”

      Jésus fit allusion à la géhenne dans Marc 9:47, 48 : “ Mieux vaut pour toi entrer dans le royaume de Dieu, n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans la géhenne (dans l’enfer, Saci), où le ver ne meurt point, et où le feu ne s’éteint point. ” La géhenne était un endroit, à l’extérieur de Jérusalem, où l’on déversait les détritus. Le feu y était entretenu pour prévenir la peste. Du soufre y était jeté pour faciliter la combustion. On y jetait parfois les corps des criminels exécutés, jugés indignes de la résurrection. Mais jamais on n’y jetait des personnes vivantes. Quand les corps ou les immondices tombaient sur les bords de la géhenne, la matière exposée pourrissait et engendrait des vers. Ces derniers finissaient par détruire la matière. Pour détruire celle-ci, il y avait donc toujours des vers et du feu. Jésus employa la géhenne comme symbole, non des tourments éternels, mais de la destruction éternelle. L’“ Étang de feu ” est aussi un terme symbolique de destruction éternelle : “ La Mort et l’Hadès (Enfer, Cr) furent jetés dans l’Étang de feu ; l’Étang de feu, c’est la seconde mort. ” (Apoc. 20:14, Li). L’“ Étang de feu ” signifie donc la “seconde mort ”, la destruction qui dure éternellement, sans aucun espoir de résurrection.

      Notez que l’enfer ou hadès est détruit éternellement. Car l’enfer, selon Apocalypse 20:14, doit être jeté dans l’“ étang de feu ”. Si l’enfer est l’étang de feu, comme certains le prétendent, comment peut-​il être jeté en lui-​même ?

      Quant au “ châtiment éternel ” de Matthieu 25:46, le mot grec original ne renferme pas l’idée de tourmenter mais de supprimer la vie. C’est ainsi que la New World Translation le rend correctement par “ suppression éternelle ”.

      Mais que dire d’Apocalypse 20:10 où le Diable est “ tourmenté jour et nuit, aux siècles des siècles ” ? Au temps de Jésus, on appelait les geôliers des “ tourmenteurs ”. Quand l’Écriture dit qu’ils seront “ tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles ”, dans l’“ étang de feu ”, cela signifie donc que le Diable sera tenu emprisonné dans une destruction à laquelle il ne sera jamais mis fin. Ce sera vraiment “ aux siècles des siècles ”.

      La Bible a répondu à notre question. Elle a montré que l’hadès, le schéol, ou l’enfer, est la tombe commune de tous les humains. À la résurrection, l’enfer rend ses morts. Jéhovah détruit l’enfer, car ce dernier est jeté dans l’“ étang de feu ”. La géhenne représente la condition de destruction qui dure éternellement. Il n’y a aucun espoir de résurrection pour ceux qui s’y trouvent. C’est pourquoi les enfers de feu ne sont que des enfers païens. L’enfer de la Bible (schéol-hadès) n’est pas brûlant, mais c’est la tombe sombre, silencieuse.

  • Questions de lecteurs
    La Tour de Garde 1955 | 15 juin
    • Questions de lecteurs

      ● Pour quelles raisons a-​t-​on changé la date de la création d’Adam de 4028 av. J.-C. à 4026, pour la fixer récemment à 4025 dans le livre “ New Heavens and a New Earth ” (Nouveaux cieux et une nouvelle terre, angl.) ?

      Eu égard à l’intérêt que suscite partout la chronologie biblique nous publions quelques remarques dépassant le cadre de la question posée.

      L’étude de la chronologie biblique est fort intéressante. Elle exige le classement des événements prophétiques et historiques de la Bible dans l’ordre où ils se sont déroulés. Certains problèmes relatifs à la chronologie biblique ne peuvent être résolus qu’au moment où ces prophéties de Jéhovah se réalisent ou grâce à une connaissance biblique accrue, à des découvertes archéologiques ou à de meilleures traductions de la Bible rendant mieux qu’auparavant les textes rédigés dans les langues primitives. Nous devons reconnaître qu’il existe encore divers problèmes ardus, mais de moindre importance, par rapport à la chronologie. Toutefois, la Société Tour de Garde s’est efforcée de tenir ceux qui sont associés à elle au courant des dernières données en matière de chronologie biblique, données s’accordant avec les événements historiques et prophétiques relatés dans les Écritures.

      La chronologie biblique sûre exige la détermination de certaines dates absolues. Ces dates sont des points de départ correspondant à des dates historiques prouvées, à partir desquelles il est possible de fixer avec certitude, antérieurement et postérieurement, une série de dates bibliques. En ce qui concerne les Écritures grecques, nous possédons une date absolument sûre, le 19 août de l’année 14 ap. J.-C.,a calendrier julien (ou 17 août, calendrier grégorien), lorsque l’empereur Auguste mourut et que Tibère lui succéda en qualité de maître de l’empire romain. Cette date est bien établie dans l’histoire de Rome. Lorsqu’il est écrit dans Luc 3:1-3 : “ La quinzième année du règne de Tibère César ”, nous savons avec certitude que Jean commença son ministère, dont il est question ici, au printemps de l’an 29 et que Jésus commença le sien environ six mois après Jean, c’est-à-dire en automne de l’an 29.

      Une autre date certaine des Écritures grecques est celle du 14 Nisan de l’an 33, jour où Jésus fut cloué au bois. Les Écritures montrent pertinemment, dans Jean 19:31, que Jésus est mort un jour correspondant à notre vendredi, car le lendemain (15 Nisan), est-​il dit, était un grand sabbat. Cela signifie que deux sabbats légaux tombaient sur le même samedi : 1o le sabbat hebdomadaire juif, selon Exode 20:10, et 2o selon la loi mosaïque, le 15 Nisan devait être un jour de repos, quel que fût le jour sur lequel il tombait, comme l’indique Lévitique 23:6, 7. Ce double sabbat ayant lieu le même jour ne se produisait qu’à des intervalles de quelques années. Cela indique que, selon les Écritures, Jésus mourut un vendredi après-midi.

      Les tables astronomiques, exactes, des éclipses de lune, remontant jusqu’en 1207 av. J.-C., établissent une telle date absolue. Ces tables prouvent qu’il y eut une éclipse de lune le vendredi 3 avril de l’an 33 de notre ère, calendrier julien (ou 1er avril selon notre calendrier grégorien), et cela six minutes après 15 heures, heure de Greenwich. Le fait qu’une éclipse de lune ne se produit que par pleine lune et qu’il y a toujours pleine lune le 14 Nisan prouve que le vendredi 1er avril de l’an 33 (calendrier grégorien) est la date où Jésus fut cloué au bois.

      Voici encore un troisième exemple de date absolue par rapport aux Écritures grecques. Dans la seconde partie du 19e siècle, des archéologues découvrirent une importante inscription à Delphes, Grèce. Elle est ainsi conçue : “ Claude César (empereur romain de 41-​54), Pontifex Maximus, qui pour la 12e fois détient la puissance tribunitienne (sa 12e année comme empereur)... salue les habitants de Delphes... comme l’écrivit Lucius Junius Gallion, mon ami, et le proconsul d’Achaïe... ”b La 12e année de la domination de Claude tomberait au début de l’an 52 ap. J.-C., car “ douzième ” est un nombre ordinal comprenant onze années complètes et quelques mois. Onze ans et quelques mois comptés à partir de l’an 41 de notre ère, où il commença à régner, nous amène à l’an 52. Gallion, le juge romain susmentionné, écouta l’accusation soulevée contre Paul à Corinthe, capitale de la province méridionale romaine de Grèce, connue sous le nom d’Achaïe. Il est écrit dans la Bible : “ Du temps que Gallion était proconsul de l’Achaïe, les Juifs se soulevèrent unanimement contre Paul, et le menèrent devant le tribunal. ” — Actes 18:12.

      Le livre des Actes laisse entendre que Gallion arriva à Corinthe peu avant que les Juifs lui amenassent Paul. Comme Dion Cassius parle d’un édit de Claude ordonnant aux nouveaux fonctionnaires de quitter Rome le premier juinc pour se rendre dans les provinces qui leur avaient été attribuées, Gallion entra vraisemblablement en fonction, en tant que proconsul à Corinthe, vers le 1er juillet de l’an 51. Cela confirme que le dernier séjour de Paul à Corinthe eut lieu en été de l’an 51. Cette date certaine nous permet d’établir la chronologie du ministère de Paul, riche en événements, ainsi que de la plupart des faits relatés dans les Actes.

      La date importante, certaine, pour la période préchrétienne (celle des Écritures hébraïques) est la date de la chute de Babylone en tant que capitale de la troisième puissance mondiale provoquée par Cyrus, roi de Perse, le 13 octobre 539 av. J.-C. calendrier julien (ou le 7 octobre selon notre calendrier grégorien). Ésaïe 45:1 mentionne cet événement. Cette date est établie de façon certaine grâce à la découverte et au déchiffrement de la célèbre Chronique de Nabunaid qui indique la date de la chute de Babylone, date qui, selon des spécialistes en la matière, correspond au 13 octobre 539 av. J.-C., d’après le calendrier julien utilisé par les Romains.d

      Connaissant cette date, nous comprenons facilement le texte d’Esdras 1:1, c’est-à-dire que l’an 537 av. J.-C. est celui où fut promulgué l’édit du roi Cyrus relatif au retour des Juifs en Palestine, où fut commencé, en automne, la construction du temple. Comment calcule-​t-​on cela ? Lorsqu’un roi montait sur le trône, en Assyrie, à Babylone, en Perse, on appelait généralement cette année : année d’accession du roi, et c’est seulement dès les premiers jours du premier mois de l’an suivant que le roi commençait à compter les événements de la première année de son règne.e Cyrus, roi de Perse, comptait les années de son

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