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L’“excellent berger” et le “petit troupeau”La Tour de Garde 1980 | 15 octobre
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L’“excellent berger” et le “petit troupeau”
“Ne crains pas, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume.” — Luc 12:32.
1. À quoi David et Ésaïe ont-ils comparé Jéhovah?
LE ROI David, qui, dans sa jeunesse, avait été berger à Bethléhem, commença l’un de ses psaumes divinement inspirés par ces mots: “Jéhovah est mon Berger. Je ne manquerai de rien.” (Ps. 23:1). Un autre rédacteur de la Bible, le prophète Ésaïe, compara lui aussi Jéhovah à un berger en disant: “Comme un berger, il fera paître son troupeau. De son bras il rassemblera les agneaux.” (És. 40:11). Mais Jéhovah possède un sous-berger qu’il appelle à juste titre “mon serviteur David”.
2. a) Qui est le “David” auquel s’applique Ézéchiel 37:24, 25? b) Quelle application Jésus a-t-il faite de Zacharie 13:7? Pourquoi?
2 Des centaines d’années après la mort du roi David, Jéhovah inspira un autre rédacteur biblique, Ézéchiel, qui annonça ceci: “Et mon serviteur David sera roi sur eux, et c’est un seul berger qu’ils auront, eux tous; (...) et David, mon serviteur, sera leur chef jusqu’à des temps indéfinis.” (Ézéch. 37:24, 25). Cette prophétie fait allusion au sous-berger de Jéhovah, c’est-à-dire au Grand David, Jésus Christ. La nuit du 14 Nisan de l’an 33, quand Jésus Christ fut trahi, arrêté et traîné en jugement devant ses ennemis, la prophétie suivante consignée en Zacharie 13:7 trouva son accomplissement: “‘Ô épée, réveille-toi contre mon berger, oui, contre l’homme valide qui est mon compagnon’, telle est la déclaration de Jéhovah des armées. ‘Frappe le berger, et que les brebis du troupeau soient dispersées.”’ Jésus Christ lui-même appliqua la prophétie dans ce sens. — Mat. 26:31; Marc 14:27.
3, 4. a) Pourquoi Jésus pouvait-il dire au sujet de ceux qui lui cherchaient querelle après la guérison d’un aveugle que leur péché demeurait? b) Lors de la fête de la Dédicace, pourquoi Jésus n’a-t-il pas classé les Juifs qui se disputaient avec lui parmi ses “brebis”?
3 Jésus Christ était donc en droit de se comparer à un berger et de se qualifier d’“excellent berger”. Il n’y avait là aucune prétention de sa part (Jean 10:6, 11, 14). Il fit cette comparaison après avoir guéri miraculeusement un aveugle de naissance. À la suite de cela, certains incroyants de son propre peuple lui cherchèrent querelle et lui demandèrent: “Est-ce que, nous aussi, nous sommes aveugles?” Jésus répondit à cette provocation: “Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites: ‘Nous voyons.’ Votre péché demeure.” (Jean 9:40, 41). Quelque temps plus tard, lors de la fête de la Dédicace du temple de Jérusalem, en hiver (décembre) de l’an 32, Jésus dit à certains Juifs incroyants qui l’entouraient:
4 “Les œuvres que fais nom de mon Père, ce sont elles qui rendent témoignage de moi. Mais vous ne croyez pas parce que vous n’êtes pas de mes brebis. Mes brebis écoutent ma voix, et je les connais, et elles me suivent. Et je leur donne la vie éternelle, et elles ne seront jamais détruites, non, — et nul ne les arrachera de ma main. Ce que mon Père m’a donné est quelque chose de plus grand que toutes les autres choses, et nul ne peut les arracher de la main du Père. Moi et le Père, nous sommes un.” — Jean 10:19-30.
5. En Jean 10:1-5, à quoi Jésus a-t-il comparé le précurseur qui l’avait présenté à Israël?
5 Ces incroyants rejetaient les deux témoignages qui permettaient d’identifier Jésus, soit le témoignage de ses œuvres et celui de son précurseur, qui l’avait présenté aux Israélites comme le Messie ou Christ. Jésus montra que le vrai berger avait besoin de ces moyens d’identification ou lettres de créance lorsqu’il déclara: “En toute vérité je vous le dis: celui qui n’entre pas par la porte dans l’enclos des brebis, mais qui l’escalade ailleurs, celui-là est un voleur et un pillard. Mais celui qui entre par la porte est berger des brebis. C’est à lui qu’ouvre le portier, et les brebis écoutent sa voix, et il appelle ses propres brebis par leur nom et les mène dehors. Quand il a fait sortir toutes les siennes, il va devant elles, et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. Non, elles ne suivront pas un étranger, mais elles le fuiront, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers.” — Jean 10:1-5.
L’“ENCLOS” ET LE “PORTIER”
6. Pourquoi l’“enclos” dans lequel le “portier” l’avait introduit ne pouvait-il pas être l’alliance de la Loi?
6 Que voulait dire Jésus en parlant de l’“enclos” et du “portier”, lui qui avait travaillé comme charpentier à Nazareth et qui n’avait jamais été un berger au sens propre du terme? Disons tout de suite que l’“enclos” ne représente pas l’alliance de la Loi que Jéhovah conclut avec la nation d’Israël par la médiation de Moïse. Jésus était soumis à cette alliance de la Loi depuis sa naissance et n’avait donc pas besoin d’y être introduit par un Juif qui aurait fait office de “portier”. Nous lisons en Galates 4:4, 5: “Quand est venu l’achèvement du temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi, pour libérer par achat ceux qui étaient sous la loi.” Pour pouvoir opérer cette libération par achat, Jésus mourut.
7. a) En quel jour de l’an 33 Jéhovah a-t-il aboli l’alliance de la Loi? Pourquoi? b) Pourquoi, après la Pentecôte de l’an 33, n’y avait-il plus d’alliance de la Loi en dehors de laquelle Jésus aurait pu conduire les Juifs?
7 Le troisième jour après sa mort, en l’an 33, Jésus ressuscita, afin de présenter à Dieu le prix du rachat. Puis, le quarantième jour à compter de sa résurrection, il remonta au ciel. Dix jours plus tard, le 6 Sivan, avait lieu la fête juive de printemps, la Pentecôte. Ce jour-là, Dieu se servit de Jésus pour répandre l’esprit saint sur les disciples qui attendaient à Jérusalem. Ceci signifiait que Jésus avait paru en la présence de Dieu pour offrir la valeur de son sacrifice humain parfait, afin de libérer par achat tous les humains qui étaient vendus sous le péché, y compris les Juifs. Ce jour-là, Jéhovah Dieu abolit donc l’alliance de la Loi et la remplaça par la nouvelle alliance promise qu’il conclut, non pas avec les Juifs, mais avec ses disciples, engendrés de l’esprit, du Médiateur, Jésus Christ (Col. 2:13, 14). Il n’y avait donc plus d’alliance de la Loi en dehors de laquelle le Berger Jésus aurait pu conduire les croyants juifs.
8. a) Que représente l’“enclos”? b) Qu’attendaient les descendants charnels d’Abraham?
8 Compte tenu de ce qui précède, la question suivante se pose encore avec plus d’insistance: Que symbolise l’“enclos” dont Jésus parla en Jean 10:1? Il doit incontestablement représenter quelque chose de plus ancien, de plus vaste et de plus durable que l’alliance de la Loi conclue en 1513 avant notre ère. Il figure l’alliance abrahamique. Quand, en 1943 avant notre ère, le patriarche Abraham traversa l’Euphrate pour se rendre en Terre promise, la promesse divine que voici prit effet pour lui et sa future descendance: “Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai celui qui appellera le mal sur toi, et grâce à toi se béniront assurément toutes les familles du sol.” (Gen. 12:3). Des années plus tard, quand Abraham accepta de sacrifier son fils Isaac, Dieu ajouta les paroles suivantes à la promesse qu’il avait déjà faite: “Grâce à ta postérité se béniront assurément toutes les nations de la terre, parce que tu as écouté ma voix.” (Gen. 22:17, 18). À partir de ce moment-là, tous les descendants d’Abraham attendirent cette “postérité”. L’“enclos” symbolisait donc l’alliance abrahamique, et les “brebis” qui se trouvaient à l’intérieur figuraient les personnes qui attendaient la “postérité” promise.
9. Qui le “portier” ne laisserait-il pas entrer dans l’“enclos”?
9 Que ces “brebis” eussent déjà entendu parler de la “postérité” ou non, elles lui feraient bon accueil lorsqu’on la leur présenterait. Toute autre personne qui essaierait de s’emparer des “brebis” par la tromperie afin de les exploiter serait “un voleur et un pillard”. Le “portier” de l’enclos ne ferait pas entrer un tel faux Christ. Celui qui franchirait la “porte” devant le “portier” serait le vrai “berger”, la “postérité” abrahamique.
10. Qui fut le “portier”? En accord avec quelle prophétie?
10 Qui était donc le “portier”? Ce fut Jean le Baptiste, un homme de la famille sacerdotale de la tribu de Lévi. Dieu avait promis d’envoyer un précurseur en avant de la “postérité” d’Abraham et il avait annoncé en Malachie 3:1: “‘Voici que j’envoie mon messager, et il devra frayer un chemin devant moi. Et soudain viendra à Son temple le vrai Seigneur, que vous cherchez, et le messager de l’alliance en qui vous prenez plaisir. Voici, il viendra à coup sûr’, a dit Jéhovah des armées.” (Marc 1:1-11). Jean attendait donc la venue de la ‘postérité d’Abraham’; il était une “brebis”, comme ceux qui se trouvaient dans l’enclos des dispositions de l’alliance abrahamique. Cependant, Jean fut mis à mort environ un an après le début de son ministère spécial. Il ne vécut pas jusqu’à la Pentecôte de l’an 33 et ne devint pas membre du “petit troupeau” des héritiers oints du Royaume céleste. — Mat. 11:11-14; 14:1-12; Luc 12:32; Gal. 3:16.
11. a) En quels termes Jésus a-t-il confirmé que Jean le Baptiste était son précurseur? b) De quelle alliance Jésus était-il le “messager” lorsqu’il accompagna le Seigneur Jéhovah dans le temple?
11 Parlant du rôle que Jean le Baptiste avait joué dans l’accomplissement du dessein de Jéhovah, Jésus dit aux Juifs: “C’est celui dont il est écrit: ‘Voici que moi j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin en avant de toi.”’ (Mat. 11:10). Ici, Jésus appliquait la prophétie de Malachie 3:1 à Jean le Baptiste en le présentant comme celui qui avait été envoyé en avant de Jéhovah et de son “messager de l’alliance”. Jésus Christ, qui accompagne le Seigneur Jéhovah dans le temple lors de l’inspection, est le messager, non pas de l’alliance de la Loi, mais de l’alliance abrahamique. Ceux qui voulaient profiter des dispositions prévues par cette alliance et qui avaient foi dans les prophéties de Jéhovah attendaient la venue du “messager” messianique.
12. Au dire de Jean lui-même, comment a-t-il ‘connu’ la “postérité” principale d’Abraham?
12 Jean le Baptiste déclara au sujet de la “postérité” principale d’Abraham: “J’ai vu l’esprit descendre du ciel comme une colombe, et il est demeuré sur lui. Moi non plus je ne le connaissais pas, mais celui-là même qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit: ‘Celui sur qui tu verras l’esprit descendre et demeurer, c’est celui-là qui baptise dans de l’esprit saint.’ Et j’ai vu cela, et j’ai attesté que celui-ci est le Fils de Dieu.” — Jean 1:31-34.
13. a) Quand Jean le Baptiste a-t-il ouvert la “porte” au vrai Berger? b) Quel genre de “postérité” Jean présentait-il?
13 Jésus ne s’est pas soustrait à son devoir de franchir la “porte” de l’enclos. À 30 ans, il vint vers Jean le Baptiste pour se faire baptiser dans l’eau. Après avoir passé 40 jours dans le désert et avoir été soumis à la tentation, il retourna avec confiance là où se trouvaient Jean le Baptiste et un certain nombre de ses disciples. Quand Jésus s’approcha du “portier” symbolique de l’enclos des dispositions de l’alliance abrahamique, Jean l’aperçut et s’écria: “Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde!” (Jean 1:29, 36). Jésus n’est pas l’Agneau qui ôte le péché d’Israël, mais “l’Agneau qui ôte le péché du monde”. Jean le Baptiste ouvrit donc symboliquement la “porte” au vrai Berger qui possédait les signes distinctifs ou lettres de créance qu’exigeait le Berger universel, Jéhovah Dieu. En dirigeant l’attention de ses disciples sur Jésus, Jean ne le présentait pas comme un simple Juif circoncis, comme un descendant charnel de l’Abraham qui avait vécu sur la terre. Non, il le présentait comme l’Oint, comme le descendant engendré de l’esprit du Grand Abraham, Jéhovah Dieu. Jésus était le membre principal ou central de la “postérité” de l’Abraham céleste grâce auquel toutes les familles de la terre se béniraient.
14. a) En s’approchant de l’“enclos”, Jésus cherchait-il les Juifs charnels ou les humains en général? b) Comment les bergers du Moyen-Orient s’y prenaient-ils pour faire approcher une brebis en particulier?
14 Jésus méritait donc d’être admis par le “portier” dans l’“enclos” symbolique des dispositions prévues par l’alliance abrahamique. Il était le vrai berger et il venait chercher, non pas les Juifs ni les humains en général, mais ceux qui saisiraient l’occasion d’appartenir avec lui à la “postérité” collective d’Abraham par laquelle toutes les nations seraient bénies. La plupart des Juifs selon la chair le repoussèrent, mais un reste d’entre eux l’acceptèrent quand même. Ces gens étaient les “brebis” qui écoutèrent sa voix. Quand il appela “ses propres brebis par leur nom”, celles-ci répondirent, et il les conduisit vers les pâturages. Les bergers du Moyen-Orient avaient coutume de donner un nom à chacune de leurs brebis.
15. a) Comment le berger fait-il pour rassembler tout son troupeau d’un seul coup? Pourquoi les brebis ne suivront-elles pas un “étranger”? b) Pour qui les brebis sont-elles un exemple aujourd’hui?
15 Cependant, quand le berger voulait rassembler tout le troupeau d’un coup autour de lui, il lançait un appel général en faisant vibrer sa langue sur un certain ton et avec un timbre de voix que les autres bergers ne pouvaient imiter. C’est pourquoi, “quand il a fait sortir toutes les siennes, il va devant elles, et les brebis le suivent”, parce qu’elles reconnaissent le timbre inimitable de sa voix. Elles ont l’oreille suffisamment fine pour discerner qui sont les “étrangers” et les imitateurs. On ne leur fera pas suivre ces “étrangers” suspects et peut-être mal intentionnés. Elles sont donc un bon exemple que les “brebis” du “petit troupeau” doivent suivre attentivement, elles à qui le Grand Abraham a trouvé bon de donner le Royaume.
16. Pourquoi les Juifs n’ont-ils pas compris le sens de la comparaison du berger et des brebis?
16 Comprenons-nous aujourd’hui le sens de ce que Jésus disait? Quant aux Juifs incroyants qui étaient sous l’alliance de la Loi, ils ne comprirent pas à quoi correspondait la comparaison de Jésus. Le récit nous dit: “Jésus leur dit cette comparaison; mais ils ne savaient pas ce que signifiaient les choses qu’il leur disait.” (Jean 10:6). Ils ne connaissaient pas la voix du Berger messianique, et lui non plus ne les connaissait pas ni ne les appelait par leur nom. Une cécité volontaire les empêcha d’identifier Jésus. Puissions-nous ne pas leur ressembler!
“LA PORTE DES BREBIS”
17. À quoi Jésus s’est-il encore comparé en Jean 10:7-10?
17 Voulant maintenant illustrer un autre aspect important de la question, Jésus changea de symbolique. “Alors Jésus dit encore: ‘En toute vérité je vous le dis: je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus à ma place sont des voleurs et des pillards; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Je suis la porte; celui qui entre par moi sera sauvé, et il entrera et sortira et trouvera pâture. Le voleur ne vient que pour voler, tuer et détruire. Moi je suis venu pour qu’elles aient la vie et l’aient en abondance.”’ — Jean 10:7-10.
18. a) Qui, sur la terre, veut se faire le “portier” de Jésus, la “porte” symbolique? b) De quelle classe Jésus a-t-il parlé en rapport avec la “conclusion du système de choses”? Cette classe sert-elle de “portier” à Jésus Christ?
18 Notons que lorsqu’il se compare à une “porte”, Jésus ne parle plus de “portier”. Il ne fait pas allusion à un soi-disant “vicaire du Christ”, au chef d’une religion qui revendiquerait l’infaillibilité. Jésus déclara: “Je suis la porte des brebis.” Il ajouta, quelques mois plus tard: “Je suis le chemin, et la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.” (Jean 14:6). Bien sûr, quand Jésus donna sa longue prophétie sur le “signe de [sa] présence et de la conclusion du système de choses”, il annonça qu’il y aurait un “esclave fidèle et avisé” que son maître établirait “sur tout son avoir”. (Mat. 24:3, 45-47.) Mais il s’agissait d’un “esclave” collectif composé de ses disciples fidèles et avisés à qui il confierait la surveillance de ses biens terrestres, surtout durant la “conclusion du système de choses”. Cette attribution ne ferait pas de l’“esclave” le “portier” de Jésus.
19. Quel genre de “troupeau” ceux qui se trouvent dans l’enclos des dispositions prévues par l’alliance abrahamique forment-ils? Par quoi accèdent-ils au salut?
19 Jésus est une “porte” symbolique pour ceux de ses disciples qui deviennent avec lui des membres de la ‘postérité d’Abraham’ et qui se trouvent dès lors dans l’“enclos” des dispositions prévues par l’alliance abrahamique. À elles toutes, ces “brebis” ne forment proportionnellement qu’un “petit troupeau”, puisqu’elles sont seulement 144 000, rassemblées sous la houlette de leur Berger. Elles constituent, pour ainsi dire, les 12 tribus de l’Israël spirituel et elles se tiennent debout sur le mont Sion céleste aux côtés de l’“Agneau” de Dieu, Jésus Christ (Luc 12:32; Rév. 7:1-8; 14:1-5). Elles doivent leur salut et leur héritage céleste, non à quelque représentant du Christ, mais à celui qui est “la porte des brebis”, car Jésus déclara: “Celui qui entre par moi sera sauvé, et il entrera et sortira et trouvera pâture.” (Jean 10:9). S’exprimant au nom du “petit troupeau” qui a reçu l’espérance céleste, l’apôtre Paul parle de “notre Seigneur Jésus Christ, par qui nous avons obtenu accès par la foi à cette faveur imméritée, en laquelle nous nous tenons à présent; et exultons grâce à l’espérance de la gloire de Dieu”. — Rom. 5:1, 2; Éph. 2:18; 3:12.
20. Comment le sous-berger de Jéhovah s’est-il distingué des “faux Christs et des faux prophètes” qui sont venus ‘à sa place’?
20 Dans sa prophétie sur la “conclusion du système de choses”, Jésus annonça qu’il se lèverait “des faux Christs et des faux prophètes” pleins de tromperie. Ceux-là sont venus ‘à la place’ du vrai Christ, et les personnes qui ont suivi ces imposteurs se sont fait voler sur le plan religieux et tuer ou détruire sur le plan spirituel, quand ce n’est pas au sens littéral (Mat. 24:3, 24, 25; Jean 10:8, 10). Jésus, lui, est venu pour sauver et pour offrir aux créatures humaines une vie plus abondante qu’en ce moment, c’est-à-dire une vie éternelle dans la perfection, à l’abri derrière les mesures protectrices que prendra le Grand Berger de toutes les brebis, Jéhovah Dieu. C’est donc son sous-berger qui s’est offert en sacrifice, Jésus Christ, qu’il nous faut suivre, si nous voulons obtenir la vie éternelle en tant que “brebis” de Dieu.
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L’“excellent berger” et ses “autres brebis”La Tour de Garde 1980 | 15 octobre
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L’“excellent berger” et ses “autres brebis”
“Et j’ai d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos; celles-là aussi, il faut que je les amène.” — Jean 10:16
1. Quelle différence y a-t-il entre l’“excellent berger” et l’homme à gages?
IL Y A une différence entre un excellent berger et un homme à gages qui ne cherche qu’à gagner de l’argent. C’est pourquoi Jésus déclara: “Je suis l’excellent berger; l’excellent berger se dessaisit de son âme pour les brebis. L’homme à gages, qui n’est pas berger et à qui les brebis n’appartiennent pas en propre, voit venir le loup, et il abandonne les brebis et s’enfuit — et le loup s’en empare et les disperse — parce qu’il est homme à gages et n’a pas souci des brebis.” — Jean 10:11-13.
2. a) Qu’annonçait Jésus en disant que “l’excellent berger se dessaisit de son âme pour les brebis”? b) En faveur de qui s’est-il dessaisi de son âme?
2 En ce temps-là, au Moyen-Orient, faire paître les brebis dans les pâturages n’était pas sans danger. Nous nous souvenons que le jeune David dut tuer un ours et un lion pour sauver les brebis de son père, Jessé (I Sam. 17:34-36). Jésus, lui, parla de loups qui attaquent le troupeau. Le berger qui chasse un loup s’expose à des blessures. Cependant, si c’est un excellent berger, il ne courra pas se mettre à l’abri, comme le ferait un homme à gages. Il protégera au contraire les brebis contre les prédateurs. Un “excellent berger” sera même prêt à ‘se dessaisir de son âme pour ses brebis’, afin de ne pas en perdre une seule. En disant cela, Jésus annonçait sa propre mort en tant qu’âme humaine dans l’intérêt des “brebis” de Jéhovah. Jésus voulait remplir cette condition requise d’un “excellent berger”. Son Père céleste, Jéhovah Dieu, qui est le Propriétaire des “brebis” terrestres, voulait aussi que son Fils se dessaisisse de son âme humaine en faveur des “brebis” qu’Il aimait tant. L’“âme” de Jésus servit de sacrifice propitiatoire pour racheter les humains de la mort qu’ils ont héritée du pécheur Adam.
3. a) Selon Jean 10:14, 15, à quoi Jésus s’est-il comparé par rapport à son Père? b) Qu’est-ce que Jésus a accepté de faire pour pouvoir partager la promesse abrahamique avec le “petit troupeau”?
3 Un “excellent berger” finit par bien connaître chaque brebis du troupeau, et il lui donne un nom dont il se sert pour l’appeler. Il l’entoure de soins et pourvoit à ses besoins. C’est en pensant à cette façon de faire du berger oriental que Jésus ajouta: “Je suis l’excellent berger, et je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît et que je connais le Père; et je me dessaisis de mon âme pour les brebis.” (Jean 10:14, 15). Jésus se considérait lui-même comme une “brebis”. N’était-il pas “l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde”? (Jean 1:29.) Dans le dernier livre de la Bible (la Révélation), il est appelé l’“Agneau” 28 fois. Jésus s’assimilait au bélier que le patriarche Abraham offrit à la place d’Isaac, son fils qu’il avait spontanément accepté de sacrifier quand Jéhovah le lui avait demandé (Gen. 22:1-13). De même qu’Isaac reçut la promesse abrahamique et la transmit à Jacob, de même Jésus en hérita aussi et accepta de mourir en sacrifice pour pouvoir la partager avec son “petit troupeau”.
4. Jésus a-t-il ‘arraché’ le “petit troupeau” des mains de son Père? Comment considérait-il ce “troupeau”?
4 Il était donc clair que Jésus s’intéressait sincèrement au salut du “petit troupeau” rassemblé dans l’“enclos” des dispositions de l’alliance abrahamique. Il considérait ces “brebis” comme quelque chose d’extrêmement précieux offert par son Père. Il déclara en effet: “Ce que mon Père m’a donné est quelque chose de plus grand que toutes les autres choses, et nul ne peut les arracher de la main du Père.” — Jean 10:29.
“J’AI D’AUTRES BREBIS”
5. Qu’est-ce qui montre que Jésus ne se souciait pas uniquement de sauver des humains qui vivraient au ciel?
5 Contrairement à ce que pensent et enseignent les Églises de la chrétienté, Jésus ne se soucie pas uniquement de sauver des humains qui vivront au ciel. Il dit lui-même: “Et j’ai d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos; celles-là aussi, il faut que je les amène, et elles écouteront ma voix, et elles deviendront un seul troupeau, un seul berger.” (Jean 10:16). Qui sont ces “autres brebis”?
6. a) À en croire les Églises de la chrétienté, que représenteraient l’“enclos” et les “autres brebis” ? b) Qu’indiquent l’allusion à un paradis terrestre en Luc 23:43 et la parabole des brebis et des chèvres?
6 Au dire des Églises de la chrétienté, l’“enclos” dont Jésus parlait devait regrouper uniquement des chrétiens juifs. Les “autres brebis” seraient des chrétiens non-juifs ou gentils, et tous ces croyants, Juifs et Gentils, formeraient “un seul troupeau” rassemblé dans un même enclos spirituel sous la conduite d’“un seul berger”. Mais cette interprétation contredit d’autres passages de la Bible qui ont trait au même sujet. Bien que l’apôtre Jean n’en fasse pas mention dans son Évangile, Jésus parla d’un paradis terrestre administré par son Royaume et de “brebis” qui ne faisaient pas partie du “petit troupeau” de ses cohéritiers célestes. Selon Matthieu, il conclut sa prophétie sur le “signe” de sa présence et de la conclusion du système de choses avec la parabole des brebis et des chèvres. Or, les “brebis” en question devaient être distinctes des “frères” spirituels du Christ auxquels elles font du bien. — Luc 23:43; Mat. 24:3; 25:31-46.
7. Pourquoi Jean pouvait-il aisément se souvenir de la parabole des brebis et des chèvres et se taire une idée du nombre des “brebis” réunies dans l’“enclos”?
7 L’apôtre Jean connaissait bien cette parabole. C’est lui qui, avec Pierre, André et Jacques, son frère, avait amené Jésus à prononcer cette prophétie, lorsqu’il l’avait interrogé en privé sur le “signe”. Jean a donc entendu tout ce que Jésus annonça en la circonstance (Marc 13:3, 4), et, lorsqu’il rapporta les paroles de son Maître sur les “autres brebis”, il s’est sans doute rappelé la parabole des brebis et des chèvres. C’est également lui qui, à un âge avancé, reçut la Révélation où il était annoncé que les 12 tribus de l’Israël spirituel compteraient seulement 144 000 membres. Jean savait donc que l’“enclos” du “petit troupeau” ne réunirait qu’un nombre limité de tous les hommes qui seraient sauvés.
8. À quelle partie d’un arbre Paul comparait-il les 12 tribus de l’Israël spirituel? Quelle est la signification typique des différentes parties de cet arbre?
8 En Romains chapitre 11, l’apôtre Paul compare les 12 tribus de l’Israël spirituel aux branches d’un olivier cultivé. La racine de cet olivier symbolique fut préfigurée par le patriarche Abraham, l’ancêtre de la nation d’Israël selon la chair. Le tronc de l’arbre représentait par conséquent les patriarches qui succédèrent à Abraham, c’est-à-dire Isaac, Jacob et les 12 chefs patriarcaux des 12 tribus de l’Israël charnel (Actes 7:8). Les branches qui poussaient sur ce tronc étaient une image des Juifs qui composaient les 12 tribus de l’Israël charnel et circoncis. Ces Juifs avaient bien sûr hérité de la promesse abrahamique relative à la “postérité” grâce à laquelle toutes les familles et nations de la terre se béniraient et obtiendraient la vie éternelle. Les Juifs charnels et circoncis eurent donc, les premiers, la possibilité de constituer la ‘postérité d’Abraham’.
9. De quelle nature étaient ces “branches” symboliques? Qui était donc la véritable “racine”? Qui était le tronc?
9 Nous savons maintenant que cette “postérité” est spirituelle, qu’elle est composée d’individus que Jéhovah Dieu a engendrés pour en faire ses fils spirituels. C’est lui qui était la véritable “racine” de l’olivier spirituel. Son Fils, Jésus Christ, était le membre principal et essentiel de cette “postérité” du Grand Abraham, Jéhovah Dieu, et correspondait donc au tronc de l’olivier symbolique. Il s’ensuit que les “branches” représentaient ses fidèles disciples qui deviennent cohéritiers avec lui en tant que membres secondaires de la postérité spirituelle d’Abraham. Mais ces branches étaient-elles en nombre illimité?
10. Comment Paul a-t-il montré en Romains 11:11-32 que l’olivier symbolique n’aurait qu’un nombre limité de branches?
10 L’apôtre Paul montra que cet olivier spirituel n’aurait qu’un nombre limité de “branches”. Il expliqua en effet que lorsqu’une branche naturelle était arrachée, l’arbre ne poussait pas une nouvelle branche naturelle au même endroit, mais qu’il fallait greffer à la place une branche d’olivier sauvage. Cette branche greffée n’augmenterait donc pas le nombre des rameaux qu’il y avait sur l’arbre. Ce nombre resterait le même. Ainsi, quand les Juifs charnels et circoncis furent arrachés de l’arbre spirituel parce que ces incroyants avaient rejeté Jésus Christ en tant que Postérité principale du Grand Abraham, des non-Juifs ou Gentils furent greffés en lieu et place des “branches coupées”. — Rom. 11:11-32.
11. Comment Paul a-t-il montré en Galates 3:26-29 que, dans l’Israël spirituel, on ne doit pas faire de distinction entre Juifs et non-Juifs?
11 Les branches de cet arbre de l’alliance abrahamique ne doivent donc pas être classées en Juifs charnels et en non-Juifs. Il faut toutes les considérer comme des Israélites spirituels. L’apôtre Paul souligna lui-même ce point quand, après avoir parlé de la promesse et de la postérité abrahamiques, il dit: “Oui, vous êtes tous fils de Dieu par votre foi en Christ Jésus. Car vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a ni Juif ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni mâle ni femelle; car tous, vous n’êtes qu’un en union avec Christ Jésus. Et si vous appartenez à Christ, vous êtes vraiment la postérité d’Abraham, héritiers quant à une promesse.” — Gal. 3:8, 16, 26-29.
12-14. a) Selon Galates 4:21-31, qui était la mère spirituelle des chrétiens de Galatie? b) Paul insiste-t-il sur la présence d’éléments juifs au sein du “petit troupeau”?
12 L’apôtre Paul écrivit sa lettre aux Galates vers 50-52 de notre ère, c’est-à-dire 17 ans au moins après que Jéhovah eut cloué l’alliance de la Loi sur le poteau de supplice de son Fils Jésus Christ. Toutefois, il y avait des chrétiens, dans les congrégations de Galatie, qui voulaient redevenir esclaves de la Loi rattachée à l’alliance pour laquelle Moïse avait servi de médiateur au mont Sinaï, en Arabie. Ils voulaient imiter en cela les adversaires juifs du christianisme, qui restaient attachés à la Jérusalem terrestre et au temple construit par Hérode le Grand, l’homme qui avait voulu faire tuer le jeune enfant Jésus. Cette Jérusalem-là avait été préfigurée par Agar, l’esclave d’Abraham, et elle était en quelque sorte une mère pour les Juifs qui préféraient rester sous le joug de la Loi mosaïque plutôt que d’accepter Jésus Christ comme le Grand Moïse. Aussi Paul écrivit-il:
13 “Mais la Jérusalem d’en haut est libre, et elle est notre mère. (...) Or nous, frères, comme Isaac, nous sommes des enfants appartenant à la promesse. (...) Ainsi donc, frères, nous sommes enfants, non pas d’une servante, mais de la femme libre. C’est pour une telle liberté que Christ nous a libérés. Tenez donc ferme et ne vous laissez pas remettre sous le joug de l’esclavage.” — Gal. 4:21 à 5:1.
14 Isaac, le fils d’Abraham, n’était ni Juif ni Israélite. Le fils de Sara, la femme libre d’Abraham, devint le père de Jacob, qui, lui, reçut le nom d’Israël et engendra Juda. Les chrétiens qui font partie du “petit troupeau” rassemblé dans l’“enclos” de l’excellent Berger, Jésus Christ, sont, comme Isaac, héritiers de la promesse abrahamique. Leur mère spirituelle est la Jérusalem céleste qui fut préfigurée par Sara, la mère d’Isaac l’Hébreu, non le Juif.
15, 16. Jésus a-t-il dit, en Jean 10:16-18, qu’il devait amener ses “autres brebis” dans l’“enclos” dont il venait de parler, pour qu’elles n’aient qu’“un seul berger”?
15 Après avoir parlé de l’“enclos” où se trouvent les membres de la “postérité” collective d’Abraham, Jésus donna brusquement un cours nouveau à son explication, et il dit: “Et j’ai d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos; celles-là aussi, il faut que je les amène, et elles écouteront ma voix, et elles deviendront un seul troupeau, un seul berger. C’est pourquoi le Père m’aime, parce que je me dessaisis de mon âme, pour la recevoir de nouveau. Personne ne me l’a enlevée, mais je m’en dessaisis de ma propre initiative. J’ai le pouvoir de m’en dessaisir et j’ai le pouvoir de la recevoir de nouveau. Le commandement à ce sujet, je l’ai reçu de mon Père.” — Jean 10:16-18.
16 Notons que Jésus ne dit pas qu’il doit amener ses “autres brebis” dans l’“enclos” dont il venait de parler. Il dit seulement qu’elles “deviendront un seul troupeau”, du fait qu’il y aura “un seul berger”.
17. À quelle conclusion pourrait nous amener le fait que Jésus est passé sans interruption de l’“enclos” aux “autres brebis”? Mais cette conclusion est-elle forcément bonne?
17 Jésus passant si facilement de l’“enclos” aux “autres brebis”, le lecteur pourrait penser que l’intervalle entre ces deux rassemblements est assez faible et ne se compte assurément pas en siècles. Il en déduirait alors que Jésus parlait des non-Juifs ou Gentils qu’il devait amener dans l’“enclos”, comme en témoigne l’histoire de l’expansion de la congrégation chrétienne aux jours des apôtres. Pour ce lecteur, Jésus ne prononçait donc pas ici une prophétie à long terme relative à quelque événement lointain. Mais cette conclusion n’est pas forcément la bonne. Elle ne fait, en effet, aucune différence entre l’“enclos” et le “seul troupeau”. — Voir Révélation 7:8, 9.
18. Jésus est-il capable de donner une prophétie à long terme? Que devaient attendre toutes les familles de la terre avant de pouvoir se bénir?
18 Ayant reçu le don de prophétie, Jésus put donner la parabole des brebis et des chèvres 1 900 ans avant qu’elle ne s’accomplisse. En tant que membre central de la postérité promise d’Abraham, il s’intéressait vivement au salut de toutes les familles et nations de l’humanité qui devaient se bénir éternellement grâce à cette postérité. Mais, pour cela, il fallait attendre que les 144 000 membres de la “postérité” d’Abraham soient tous réunis sous sa direction. Or, comme l’Histoire nous l’a montré depuis, ce rassemblement allait demander 19 siècles. Ceux qui se béniraient seraient certes des “brebis” venues de toutes les familles et nations de la terre, mais ce seraient d’“autres brebis”, car elles ne se trouveraient pas dans l’“enclos” des héritiers de la promesse abrahamique. Ces gens ne pourraient pas devenir des Israélites spirituels. Par rapport à ces derniers, ils seraient des non-Juifs.
19. Compte tenu des premiers versets du chapitre 7 de Révélation, de qui se compose la “grande foule” décrite aux Ré 7 versets 9 à 17?
19 Nous comprenons donc très bien pourquoi, après avoir vu sceller les 12 tribus de l’Israël spirituel (Rév. 7:1-8), Jean vit la “grande foule” de ceux, dont le nombre n’est pas donné, qui ne font pas partie des Israélites spirituels et qui sont, par conséquent, des “autres brebis”. Ces personnes se tenaient debout devant le trône de Dieu et disaient: “Le salut, nous le devons à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau.” Il est dit qu’elles survivent à la “grande tribulation”, et elles servent Jéhovah Dieu par un service sacré, jour et nuit, dans son temple. L’“excellent berger” prend soin de ces “autres brebis” avec amour, car nous lisons: “L’Agneau (...) les fera paître et les conduira vers des fontaines d’eaux de la vie.” — Rév. 7:9-17.
20. Quand et où la vision de la “grande foule” a-t-elle commencé à s’accomplir? Quelle preuve en avons-nous?
20 Conformément à l’ordre d’apparition des deux groupes en Révélation chapitre 7, c’est au printemps de 1935, soit une vingtaine d’années après le début de la “conclusion du système de choses” en 1914, que l’on expliqua la vision de la “grande foule”. C’était le 31 mai 1935, lors d’un congrès qui se tint dans la capitale des États-Unis. J. Rutherford, président de la Société Watch Tower, prononça à cette occasion un discours intitulé “La grande multitude” et expliqua que celle-ci n’était pas une classe céleste secondaire, mais une classe terrestre composée des “autres brebis” de l’“excellent berger”. Cette explication fut ensuite publiée dans les colonnes de La Tour de Garde. À partir de ce moment-là, l’“excellent berger” amena bel et bien ses “autres brebis”, et ces dernières commencèrent à écouter sa voix et à le suivre. La preuve en est qu’après l’explication de Révélation 7:9-15, le lendemain, 840 assistants symbolisèrent l’offrande de leur personne à Dieu par Christ au moyen du baptême, en se classant, pour la plupart, dans la “grande multitude” des “autres brebis” du Christ. — Synodale.
21. a) Outre le petit troupeau, en faveur de qui l’“excellent berger” a-t-il encore livré son “âme”? b) Comment l’a-t-il reçue de nouveau? De la part de qui était-ce une preuve d’amour?
21 L’“excellent berger” s’est dessaisi de son “âme” pour ces “autres brebis” qui n’appartiennent pas à l’“enclos” des héritiers de la promesse abrahamique. L’apôtre Jean, qui faisait partie de la classe de la “postérité” d’Abraham, écrivit: “Il [Jésus Christ] est, lui, un sacrifice propitiatoire pour nos péchés, et pas seulement pour les nôtres, mais encore pour ceux du monde entier.” (I Jean 2:1, 2). Le Fils de Dieu s’attirait ainsi l’amour de son Père. Profondément reconnaissant pour cet amour, Jésus, l’“excellent berger”, déclara aux Juifs qui le haïssaient: “C’est pourquoi le Père m’aime, parce que je me dessaisis de mon âme, pour la recevoir de nouveau.” (Jean 10:17). Le Père manifesta son amour à cet “excellent berger” dévoué en le relevant d’entre les morts le troisième jour. Ainsi, le Fils de Dieu reçut de nouveau son “âme”, ou vie, mais, cette fois-ci, dans les sphères spirituelles.
22. Bien qu’on eût déjà attenté à sa vie, pourquoi Jésus pouvait-il dire en Jean 10:18 qu’aucun homme n’avait encore enlevé son “âme”?
22 Quand Jésus parla des “autres brebis”, on avait déjà attenté plusieurs fois à la vie de l’“excellent berger”. Cependant, jamais celui-ci ne fit quoi que ce soit qui méritât sa mise à mort par des hommes, et c’est ce qui lui fit dire: “Personne ne me l’a enlevée, mais je m’en dessaisis de ma propre initiative. J’ai le pouvoir de m’en dessaisir et j’ai le pouvoir de la recevoir de nouveau. Le commandement à ce sujet, je l’ai reçu de mon Père.” — Jean 10:18.
23. Quand Jésus s’est-il dessaisi de son âme de sa propre initiative? Pourquoi?
23 Cette déclaration de Jésus reçut confirmation quelques mois plus tard. La nuit où il fut trahi dans le jardin de Gethsémané, Jésus répondit à Pierre, son disciple, qui voulait le défendre avec une épée: “Crois-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père, pour qu’il me fournisse à l’instant plus de douze légions d’anges? Comment alors s’accompliraient les Écritures, d’après lesquelles il doit en être ainsi?” (Mat. 26:53, 54). Après avoir laissé ses apôtres s’enfuir et l’abandonner, Jésus se livra de sa propre initiative aux foules venues l’arrêter pour tenter une dernière fois de le mettre à mort. Mais il ne sacrifia pas sa vie pour rien.
24. À propos de son âme, quel pouvoir Jésus avait-il reçu de son Père? Quelle ultime tentative pour l’empêcher d’exercer ce pouvoir a échoué?
24 Jésus avait reçu de son Père céleste le pouvoir d’agir ainsi, mais il devait le faire de son propre chef, et le droit de recevoir de nouveau son âme par la résurrection dépendait de ce sacrifice volontaire. Puisqu’il s’est dessaisi de son âme dans la mort, son Père céleste lui a accordé le pouvoir de la recevoir à nouveau des mains de Celui-là seul qui pouvait le relever d’entre les morts. Aucune puissance au ciel ni sur la terre ne pouvait priver Jésus de ce pouvoir qu’il avait de recevoir à nouveau son “âme” ou sa vie. Après la mort de Jésus sur le poteau, on déposa son corps dans un tombeau devant lequel on roula une lourde pierre. Mais ni le sceau du gouverneur que l’on fit apposer sur cette pierre, ni la garde que l’on posta pour éviter que les disciples ne viennent voler son corps, n’empêchèrent Jésus d’exercer, le troisième jour, le pouvoir que Dieu lui avait donné. — Mat. 27:62 à 28:15.
25. Puisque Jésus n’a pas perdu sa vie humaine par suite d’une désobéissance à Dieu, quel usage a-t-il pu en faire?
25 En fait, c’est sur le commandement de son Père céleste que Jésus devait faire tout cela. Aussi, le troisième jour après la mort de Jésus, Jéhovah Dieu ordonna que son Fils obéissant se relève et reçoive à nouveau la vie dans les sphères spirituelles, aux côtés de son Père céleste. N’ayant pas perdu sa vie humaine par suite d’une désobéissance à Dieu, Jésus reçut également le droit à la vie humaine parfaite, afin qu’il puisse le présenter à Jéhovah Dieu dans son temple céleste et faire ainsi propitiation pour le péché du monde entier.
26. a) Que peuvent faire maintenant toutes les familles de la terre? b) À partir de quand, notamment, la “grande foule” des “autres brebis” ont-elles commencé à se bénir?
26 Dès lors, toutes les familles et nations de la terre pouvaient se bénir grâce au Membre principal de la ‘postérité d’Abraham’. (Gen. 12:1-3; 22:15-18.) La “grande foule” des “autres brebis” de l’excellent Berger commencèrent à se bénir grâce à lui quand elles se vouèrent à Jéhovah Dieu par l’intermédiaire de Jésus et quand elles symbolisèrent cette offrande par le baptême. Elles écoutèrent alors la voix de l’excellent Berger et elles le suivirent du même pas que le reste oint de la postérité d’Abraham, notamment à partir du congrès de Washington en 1935. Depuis cette date, le reste oint a accueilli toutes les “autres brebis”, et, comme Jésus l’avait annoncé, il s’est formé “un seul troupeau” sous la conduite d’“un seul berger”.
27. Outre la “grande foule” des survivants de la “grande tribulation”, qui se rangera parmi les “autres brebis” de l’excellent Berger? Quand?
27 Au cours du règne millénaire de ce “seul berger”, le Christ intronisé, tous les morts rachetés se réveilleront de leur sommeil et recevront la possibilité de se bénir en devenant, eux aussi, des “autres brebis” de l’excellent Berger. Parmi les ressuscités figurera le “portier” de l’“enclos” des dispositions prévues par l’alliance abrahamique, à savoir Jean le Baptiste (Jean 10:1-3). Jésus conduira ceux qui seront obéissants vers des “fontaines d’eaux de la vie”. La “grande foule” de ceux qui survivront à la “grande tribulation” prochaine se montreront une bénédiction pour les milliards de ressuscités, afin que ceux-ci puissent profiter aussi des “fontaines d’eaux de la vie”. (Rév. 7:9-17.) Toutes les “brebis” pourront alors se joindre à la “grande foule” pour dire: “Le salut, nous le devons à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau.” — Rév. 7:10; 20:11-14.
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