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  • “Lâchez vos filets pour une prise”
    La Tour de Garde 1968 | 1er mars
    • “Lâchez vos filets pour une prise”

      “Il dit à Simon : ‘Avance là où c’est profond, et lâchez vos filets pour une prise.’” — Luc 5:4.

      1. En quels termes Salomon et Amos comparent-​ils les hommes à des poissons ?

      LA SAINTE Bible utilise le poisson pour figurer des hommes. Salomon, roi sage et réputé de Jérusalem, dont les trois mille sentences parlent des cèdres, de l’hysope, des animaux, des oiseaux, des reptiles et des poissons, déclara : “L’homme ne connaît pas non plus son heure, pareil aux poissons qui sont pris au filet fatal, et aux oiseaux qui sont pris au piège ; comme eux, les fils de l’homme sont enlacés au temps du malheur, lorsqu’il tombe sur eux tout à coup.” (Eccl. 9:12 ; I Rois 4:32, 33). Au neuvième siècle avant notre ère, Amos, s’adressant aux oppresseurs de son peuple, s’écria : “Le Seigneur, Jéhovah, a juré par sa sainteté que des jours viendront sur vous où l’on vous enlèvera avec des crocs, et vos enfants avec des hameçons.” (Amos 4:1, 2, AC). Les ennemis de Jéhovah Dieu ne manqueront pas d’être saisis comme de malheureux poissons qui sont brusquement attrapés alors qu’ils ne s’y attendent pas.

      2, 3. a) Où et pourquoi Jésus se servit-​il d’un bateau comme d’une estrade pour parler à la foule ? b) Qu’a-​t-​il déclaré dans sa parabole de la seine ?

      2 Un jour après la Pâque célébrée en l’an 31 de notre ère, un bateau de pêche mouillé non loin du rivage de la mer de Galilée, en Orient, fut employé pour une raison tout autre que pour pêcher des poissons. Jésus-Christ s’en servit comme d’une estrade pour prononcer une série de paraboles prophétiques devant une grande foule de gens qui l’avait pratiquement obligé à monter dans le bateau et à s’éloigner un peu de la rive. Ayant achevé son discours merveilleux, il renvoya les foules, revint à terre et entra dans une maison. Ses disciples vinrent vers lui et lui demandèrent d’expliquer la parabole qu’il avait prononcée au sujet d’un champ de blé qui avait été sursemé de mauvaises herbes par un ennemi. Jésus leur en fournit l’explication puis il ajouta plusieurs nouvelles comparaisons, y compris la parabole de la seine, qu’il donna en ces mots :

      3 “Le royaume des cieux est encore semblable à une seine mise à la mer et qui rassemble des poissons de toute espèce. Quand elle est pleine, on la tire sur le rivage et, s’étant assis, on recueille ceux qui sont de qualité dans des récipients, mais ceux qui ne conviennent pas, on les jette. C’est ainsi qu’il en sera à la clôture du système de choses : les anges sortiront et sépareront les méchants des justes et ils les jetteront dans la fournaise ardente. C’est là qu’il y aura leurs pleurs et leurs grincements de dents.” — Mat. 13:47-50.

      4. a) Que représentent les poissons “de qualité” qui sont recueillis dans des récipients ? b) Que représentent les poissons “qui ne conviennent pas” et qui sont rejetés ?

      4 Toutes les comparaisons de Jésus relatives au Royaume des cieux ont trait aux chrétiens qui seront héritiers avec lui dans le Royaume céleste. En conséquence, les poissons “de qualité” qui sont recueillis dans des récipients et réservés à un usage profitable représentent ceux d’entre le genre humain qui se montrent dignes de régner avec Jésus-Christ dans le Royaume des cieux (Rév. 7:1-8 ; 14:1-5). Le Royaume de Dieu ou des cieux fut établi à la fin des temps des Gentils en 1914. Les fidèles apôtres et bon nombre des autres fidèles disciples de Jésus-Christ étaient déjà morts avant cette date. Dans ce cas, qui sont les poissons symboliques qui sont, figurément parlant, pêchés, triés et recueillis dans des récipients à l’époque de la clôture du système de choses, où nous sommes ? Ce sont les membres du faible reste des héritiers du Royaume, qui composent aujourd’hui la classe de l’“esclave fidèle et avisé” sur la terre (Mat. 24:45-47). Les poissons symboliques “qui ne conviennent pas” et qui sont détruits dans la fournaise ardente symbolique représentent ces chrétiens qui se montrent indignes de l’appel céleste, se révélant ainsi être des “méchants” qui méritent la destruction.

      5. Que symbolisent les pêcheurs qui tirent la seine, et pourquoi ?

      5 Dans cette parabole de la seine, qui sont les pêcheurs qui tirent la seine sur la plage et qui trient les poissons ? Ce sont les anges. Ce ne sont certes pas les chrétiens sur terre qui séparent les symboliques poissons de qualité de ceux qui ne conviennent pas, jetant ces derniers dans la fournaise ardente symbolique. Les chrétiens oints ne sont pas autorisés à déterminer qui est digne de faire partie du Royaume céleste de Dieu, ou quels sont ceux qui, en revanche, doivent être détruits éternellement. Ils ne sont pas juges de ceux qui sont devenus les serviteurs oints de Dieu (Rom. 14:4). Ce sont les anges accompagnant Jésus-Christ glorifié quand il entre en possession de son Royaume céleste, au terme des temps des Gentils, qui doivent effectuer cette œuvre de séparation sous la direction du Christ (Mat. 13:40, 41 ; 24:30, 31 ; 25:31, 32). Mais que représente la seine ?

      6. Que représente la seine ?

      6 Comme l’indique la parabole de Jésus, une seine ramasse sans distinction des poissons et toutes sortes de créatures marines. Or les Juifs, dont la nation avait contracté une alliance avec Jéhovah Dieu, n’avaient pas le droit de manger certains poissons, ni certaines autres créatures vivant dans l’eau (Lév. 11:9-12). C’est pourquoi les pêcheurs juifs devaient trier la prise ramenée par la seine. Ils devaient jeter tout ce qui était interdit par la Loi de Dieu. Compte tenu de tout cela, la seine doit symboliser un instrument dans les mains des saints anges travaillant sous la direction de Jésus-Christ. La seine symbolise l’organisation terrestre qui prétend être la congrégation de Dieu admise dans la nouvelle alliance contractée avec Dieu par Jésus-Christ, le Médiateur. Elle se dit l’Israël spirituel, la nation sainte qui est ointe de l’esprit de Dieu afin de régner avec Jésus-Christ dans le Royaume céleste. Elle comprend les vrais adeptes et les faux ou infidèles adeptes du christianisme. Logiquement, elle englobe la chrétienté, avec ses centaines de milliers de prétendus chrétiens appartenant à des centaines de sectes qui se disent chrétiennes.

      7. Pour que la seine symbolique ramasse des poissons de toute espèce, qui doit être employé sous la direction des anges, et comment les poissons “de qualité” ont-​ils été ramassés ?

      7 Certes, la seine symbolique est entre les mains des anges, qui travaillent comme une équipe. Mais, pour que la “seine” ramasse des poissons symboliques de toute espèce, les membres de l’organisation qu’elle représente doivent travailler. Au nom du christianisme, ils doivent effectuer sur la terre une œuvre de rassemblement. Les anges célestes effectuent une œuvre qui est exclusivement invisible, alors que les membres de l’organisation figurée par la “seine” travaillent directement et visiblement. Seule une petite minorité des membres de cette organisation ou “seine” pêche conformément aux instructions que Dieu a données par le Christ, et en harmonie avec les principes bibliques. Il s’ensuit que seuls ces quelques ouvriers ramasseraient des “poissons” de qualité, de vrais chrétiens dignes de faire partie du Royaume céleste. À la “clôture du système de choses”, où nous nous trouvons depuis la fin des temps des Gentils en 1914, ce fait devait être rendu manifeste par les anges célestes travaillant sous la direction du Christ. Les anges ont recueilli les “poissons” de qualité dans des récipients symboliques.

      8. Comment ce poisson “de qualité” a-​t-​il été réduit en captivité par Babylone la Grande dans les années 1914-​1918 ?

      8 Des années avant le commencement de la “clôture du système de choses” en 1914, les “poissons” de qualité ou vrais chrétiens commençaient déjà à être rassemblés du milieu de la chrétienté. Ils étaient réunis çà et là autour du globe au sein de congrégations séparées de la chrétienté. Puis survint la Première Guerre mondiale, livrée entre 1914 et 1918, principalement par les nations de la chrétienté. Au cours de ce conflit, les congrégations de ces vrais chrétiens voués et baptisés, qui avaient été mises à part, furent réduites en captivité par la chrétienté. Mais comme la chrétienté est la partie la plus puissante de l’empire religieux appelé Babylone la Grande, leur captivité ressemblait à celle des Juifs déportés dans l’antique Babylone après la destruction de Jérusalem en l’an 607 avant notre ère. Mais ces chrétiens allaient-​ils rester en captivité ?

      9. Pourquoi la “clôture du système de choses” n’était-​elle pas une période de temps où le poisson “de qualité” devait rester captif de Babylone la Grande ?

      9 Non ! En 1914, la Première Guerre mondiale éclata et les temps des Gentils prirent fin, ce qui marqua le commencement de la “clôture du système de choses”. D’après la parabole de Jésus relative à la seine, c’est au cours de cette période de temps qu’une séparation devait se produire parmi ceux qui se disaient héritiers oints du “royaume des cieux”. L’heure était arrivée où les anges célestes sous les ordres du Christ devaient se mettre à l’œuvre, tirer la seine symbolique sur la plage et trier les poissons, jetant ceux qui ne convenaient pas et recueillant dans des récipients ou congrégations les poissons “de qualité” approuvés par la loi de Dieu. C’est exactement ce que les anges ont fait.

      10. a) Quand le poisson “de qualité” a-​t-​il commencé d’être délivré de Babylone la Grande, et comment ? b) Que font déjà les poissons “qui ne conviennent pas”, et pourquoi ?

      10 À partir du printemps de 1919, les vrais chrétiens détenus en exil par Babylone la Grande commencèrent à en être délivrés. Du haut du ciel cet appel fut lancé : “Sortez d’elle, mon peuple, si vous ne voulez pas participer avec elle à ses péchés, et si vous ne voulez pas recevoir de ses fléaux.” (Rév. 18:4). Babylone la Grande est l’empire mondial de la fausse religion d’origine babylonienne, et elle comprend la chrétienté, qui a essayé de mêler le christianisme à la religion babylonienne. Il s’ensuit que l’appel venu du ciel invitait aussi les chrétiens à sortir de la chrétienté. Les centaines de millions de poissons symboliques “qui ne conviennent pas” parce qu’ils demeurent dans la chrétienté seront bientôt jetés dans la “fournaise ardente” symbolique et complètement détruits. Ces chrétiens hypocrites se dirigent déjà vers la destruction, puisqu’on commence à entendre “leurs pleurs et leurs grincements de dents”. (Mat. 13:50.) Pourquoi ? C’est qu’ils n’ont pas quitté la grande Babylone, comme Dieu l’a ordonné à ses vrais serviteurs ; aussi participent-​ils à ses péchés et commencent-​ils déjà à recevoir un avant-goût de ses fléaux destructeurs. Sous peu, à l’heure fixée par Dieu, ils périront avec Babylone la Grande et ses amants politiques.

      11. Quelle proportion de ceux qui se disaient chrétiens est sortie de Babylone le Grande, et comment ces chrétiens ont-​ils été recueillis “dans des récipients” ?

      11 Dès 1919, à la différence des amis de Babylone la Grande, les chrétiens oints, témoins de Jéhovah, répondirent à l’appel céleste. Parmi tous ceux qui se disaient chrétiens, ils ne formaient qu’une minorité, un faible reste des membres de la vraie congrégation chrétienne que Jésus-Christ a bâtie au cours des dix-neuf siècles écoulés (Mat. 16:18 ; Actes 2:1-42). Sous la direction des anges, ils ont été recueillis en quelque sorte “dans des récipients”, c’est-à-dire au sein des congrégations des chrétiens libérés, où ils sont réservés au service de Jéhovah, le Dieu et Père de Jésus-Christ.

      12. Pourquoi le reste des poissons symboliques “de qualité” n’a-​t-​il pas été enlevé immédiatement au ciel ?

      12 Bien que ce reste des symboliques poissons “de qualité” espèrent participer au “royaume des cieux”, ils n’ont pas été enlevés immédiatement au ciel, contrairement à leur attente. Au cours de cette “clôture du système de choses”, ces chrétiens devaient accomplir une œuvre sur la terre avant la fin de Babylone la Grande, de ses amants politiques et des armées de ces derniers.

      13. a) Outre le témoignage qu’elle produit, que provoque encore la proclamation du Royaume ? b) Pourquoi l’œuvre commencée au temps des apôtres devait-​elle se poursuivre après 1919 ?

      13 À l’heure actuelle, l’œuvre vraiment chrétienne accomplie par les membres du reste est connue partout, car ils l’ont étendue jusqu’aux extrémités de la terre, conformément à ces paroles de Jésus : “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations.” (Mat. 24:14). Les prédicateurs du Royaume ne se bornent pas à rendre témoignage à toutes les nations. La prédication du Royaume provoque aussi une séparation, sous la direction des anges (Mat. 24:30, 31, 40-42). Cette œuvre de séparation n’était pas achevée en 1919, l’année de la libération. Pour que le nombre prédestiné de 144 000 héritiers du Royaume soient rachetés de la terre, d’autres poissons symboliques “de qualité” devaient être pêchés et recueillis dans les “récipients” ou congrégations. L’œuvre que Jésus-Christ avait commencée aux jours de ses douze apôtres devait se poursuivre jusqu’à l’actuelle “clôture du système de choses”. Cette œuvre consistait à pêcher, et une bonne prise était assurée !

      UNE PRISE MIRACULEUSE !

      14. a) Quelle était la profession de quelques-uns des disciples de Jean-Baptiste, et dans quelles circonstances Jésus a-​t-​il rencontré quatre d’entre eux sur les bords de la mer de Galilée ? b) Quel était le meilleur moment pour exercer leur métier ?

      14 Il y a dix-neuf cents ans, plusieurs apôtres de Jésus étaient des pêcheurs qui exerçaient leur profession sur la mer de Galilée. Ils étaient disciples de Jean-Baptiste, et quelques jours après son baptême dans l’eau, Jésus-Christ fit leur connaissance dans la haute vallée du Jourdain, vers la fin de l’an 29 de notre ère (Jean 1:35-44). Quelques mois plus tard, au cours de l’année suivante, Jésus rencontra de nouveau ces pêcheurs professionnels au bord de la mer de Galilée. Jean-Baptiste avait déjà été incarcéré par le roi Hérode, et Jésus avait commencé à prêcher le même message que Jean-Baptiste, savoir : “Repentez-​vous, car le royaume des cieux s’est approché.” (Mat. 4:12-17). Un jour, Jésus annonçait le Royaume de Dieu à des foules de gens réunis sur le rivage de la mer de Galilée, près d’un endroit où quatre pêcheurs professionnels avaient travaillé péniblement avec leurs filets. À cette époque-​là, les Juifs pêchaient le plus souvent avec toutes sortes de filets, dont quatre sont mentionnées dans la sainte Bible (Hab. 1:15, 16 ; Eccl. 9:12 ; Ps. 33:7, 8, Jé n. m.). Ils considéraient que le meilleur moment pour la pêche était la nuit, après le coucher du soleil et avant l’aube.

      15, 16. a) À quelle occasion Jésus dit-​il à Pierre et à ceux qui se trouvaient avec lui sur le bateau de lâcher leur filet pour une prise ? b) Quel en fut le résultat immédiat ?

      15 Nous lisons dans Luc 5:1-10 : “Une fois, alors que la foule se pressait tout contre lui et écoutait la parole de Dieu, il se tenait près du lac de Genézareth [Galilée]. Et il vit deux bateaux amarrés sur le bord du lac, mais les pêcheurs en étaient sortis et lavaient leurs filets. Montant dans un des bateaux, qui était à Simon, il lui demanda de s’éloigner un peu de la terre. Puis il s’assit, et du bateau il enseignait les foules. Quand il eut cessé de parler, il dit à Simon : ‘Avance là où c’est profond, et lâchez vos filets pour une prise.’ Mais Simon répondit : ‘Instructeur, nous avons peiné toute une nuit sans rien prendre, mais sur ton ordre, je vais faire descendre les filets.’ Eh bien, l’ayant fait, ils enfermèrent une grande multitude de poissons. En fait, leurs filets se déchiraient.

      16 “Alors ils firent signe à leurs associés qui étaient dans l’autre bateau de venir les aider ; et ils vinrent, et on remplit les deux bateaux, au point que ceux-ci s’enfonçaient. À cette vue, Pierre tomba aux genoux de Jésus et lui dit : ‘Éloigne-​toi de moi, Seigneur, parce que je suis un homme pécheur.’ Car l’étonnement l’avait envahi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause des poissons qu’ils venaient de prendre, et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, qui partageaient avec Simon.”

      17, 18. a) En raison de ce qui s’était produit, qu’ont compris les quatre pêcheurs associés ? b) Pourquoi Jésus n’a-​t-​il pas agi conformément à la requête de Pierre, et qu’a-​t-​il fait ?

      17 Il y avait d’autres hommes dans le bateau de Simon Pierre, notamment son frère André et vraisemblablement leur père Jean. Dans l’autre bateau il y avait Jacques et Jean avec leur père Zébédée et des hommes à gages. Pierre, André, Jacques et Jean comprenaient que Jésus avait opéré un miracle, puisqu’il leur avait permis de faire une prise énorme dans des eaux où ils n’avaient rien pris toute la nuit.

      18 Cela renforça leur confiance en Jésus-Christ, qu’ils connaissaient déjà personnellement. Pierre, comprenant qu’il avait embarqué à bord de son bateau un saint homme de Dieu, et plus que jamais conscient de son état de pécheur, demanda au Seigneur Jésus de s’éloigner de lui. Mais Jésus n’avait nullement l’intention d’abandonner le bateau et de se trouver seul. L’heure était arrivée où il devait avoir des disciples fidèles qui le suivraient littéralement. C’est pourquoi Jésus apaisa la crainte que Pierre éprouvait à cause de ses péchés. Le récit poursuit en ces termes : “Mais Jésus dit à Simon : ‘Cesse d’avoir peur. Désormais ce sont des hommes que tu prendras vivants.’” En s’exprimant ainsi, Jésus comparait les hommes à des poissons. Mais en compagnie de qui Pierre devait-​il prendre des hommes vivants, comme des poissons ? Il devait le faire en compagnie de Jésus-Christ lui-​même, car Jésus demanda à Pierre de le suivre afin de pêcher des poissons plus grands, à savoir “des hommes (...) vivants”. Jésus invita aussi André, frère de Pierre, à le suivre dans cette nouvelle entreprise. Les deux hommes le suivirent.

      19. Entre-temps, que commencèrent de faire Jacques et Jean, et pendant combien de temps ont-​ils continué ainsi ?

      19 Entre-temps, comme la prise miraculeuse de poissons avait déchiré leurs filets et avait failli faire couler les bateaux, ceux qui étaient associés à Pierre dans son entreprise de pêche sur la mer de Galilée, à savoir Jacques, Jean et leur père Zébédée, se mirent à raccommoder leurs filets. Alors Jésus, suivi de Pierre et d’André, avança le long du rivage et appela Jacques et Jean, qui se trouvaient dans leur bateau, en les invitant à le suivre pour se joindre à lui dans une entreprise de pêche plus importante. Ils acceptèrent cette invitation, car la Bible déclare : “Et ils ramenèrent les bateaux à terre et, abandonnant tout, ils le suivirent.” — Luc 5:10, 11.

      20. Comment Matthieu et Marc décrivent-​ils l’appel des quatre pêcheurs ?

      20 L’apôtre Matthieu et le disciple Marc donnent une description plus concise de cet appel des quatre pêcheurs, néanmoins ils montrent que Jésus les invita directement, tous les quatre, à devenir des pêcheurs d’hommes. Marc 1:16-20 déclare : “Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit Simon et André, frère de Simon, qui jetaient leurs filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs. Et Jésus leur dit : ‘Venez à ma suite, et je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes.’ Et aussitôt ils abandonnèrent leurs filets et le suivirent. Étant allé un peu plus loin, il vit Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère, en fait, pendant qu’ils étaient dans leur bateau en train de raccommoder leurs filets ; et tout de suite il les appela. Et laissant leur père Zébédée dans le bateau avec les hommes à gages, ils partirent à sa suite.” — Mat. 4:18-20.

      21. a) Pourquoi Jésus, un charpentier, était-​il qualifié pour apprendre à ces quatre pêcheurs comment pêcher les hommes ? b) Quel exemple leur a montré qu’ils ne devaient pas s’inquiéter pour leur subsistance en tant que pêcheurs d’hommes ?

      21 À cette occasion, Jésus lui-​même avait pris quatre poissons ou hommes. Bien qu’il ait exercé le métier de charpentier à Nazareth, ville située assez loin de la mer, et non celui de pêcheur, Jésus savait comment prendre des poissons symboliques ou des hommes. Son activité de pêcheur d’hommes commença par l’incident que nous venons de relater, qui se produisit plus de six mois après qu’il eut été baptisé dans le Jourdain et oint de l’esprit saint de Dieu. Enseignant expérimenté, il savait aussi comment apprendre à ses disciples la bonne manière de pêcher les hommes et de les prendre vivants. Dans ce dessein, il appela les quatre pêcheurs professionnels et les invita à le suivre personnellement afin de recevoir une formation spéciale. À cet effet, ils devaient abandonner leur entreprise de pêche sur les bords de la mer de Galilée. Un pêcheur de métier peut vendre ses poissons pour gagner sa vie. Mais un pêcheur d’hommes ne peut subvenir à ses besoins en vendant les hommes qu’il prend. Comment donc Pierre, André, Jacques et Jean pouvaient-​ils vivre comme pêcheurs d’hommes, en suivant continuellement le Seigneur Jésus-Christ, le plus grand Pêcheur ? N’oublions pas que Jésus lui-​même avait tout abandonné quand il était allé trouver Jean-Baptiste pour se faire baptiser, et qu’il n’avait jamais repris son métier de charpentier. Pourtant, Jéhovah Dieu avait pris soin de ce Pêcheur d’hommes.

      IL NE FAUT PAS S’INQUIÉTER POUR SA SUBSISTANCE

      22. a) Pourquoi n’avaient-​ils aucune raison de penser qu’ils ne réussiraient pas à pêcher des hommes ? b) Pourquoi cette œuvre consistant à pêcher des hommes ne s’arrêta-​t-​elle pas à la mort de Jésus ?

      22 Ces anciens pêcheurs n’avaient aucune raison de penser qu’ils ne réussiraient pas à prendre des hommes, dès lors qu’ils agissaient sous la direction du Pêcheur principal, Jésus-Christ. À sa demande, Pierre et André avaient lâché avec foi leurs filets pour une prise dans des eaux de la mer de Galilée qui semblaient dépourvues de tout poisson, et pourtant ils avaient pris une telle quantité de poissons qu’ils durent demander l’aide de leurs partenaires Jacques et Jean. Puis leurs filets avaient commencé à se déchirer et la prise était tellement importante que les deux bateaux avaient failli couler. Or, si Jésus pouvait leur faire pêcher tant de vrais poissons munis d’écailles et de nageoires, il pouvait de même leur faire prendre des poissons symboliques, des hommes. La mort de Jésus sur le poteau de torture, qui survint à peu près trois ans plus tard, n’arrêta pas cette œuvre plus importante consistant à pêcher des hommes. Le troisième jour, il fut ressuscité d’entre les morts, ce qui lui permit de ranimer les opérations de pêche menées par ses fidèles disciples.

      23. a) Du fait de la résurrection de Jésus dans le domaine spirituel, les apôtres avaient-​ils plus de difficultés pour pêcher les hommes ? b) Comment sept disciples en vinrent-​ils à se trouver sur les bords de la mer de Galilée après la résurrection de Jésus ?

      23 Certes, Jésus était absent ou loin de ces derniers, qui se trouvaient encore dans la chair, car il avait été ressuscité comme Fils de Dieu, immortel, spirituel et, par suite, il devait habiter désormais les lieux spirituels invisibles. Cependant il était mieux placé qu’auparavant pour mener à bonne fin dans le monde entier cette œuvre consistant à pêcher des hommes. Il en donna l’assurance à ses disciples plus d’une semaine après qu’il eut été ressuscité d’entre les morts le seizième jour du mois lunaire de nisan de l’an 33 de notre ère. Par l’intermédiaire des anges qui apparurent à certains disciples le matin de sa résurrection, il avait ordonné à ses fidèles apôtres de quitter Jérusalem et la province de Judée et de se rendre dans la province de Galilée, qui se trouvait vers le nord. Là, il devait leur apparaître visiblement et leur donner d’autres instructions (Mat. 26:32 ; 28:7-10, 16 ; Marc 16:6, 7). Voilà pourquoi, en une certaine occasion, sept des disciples de Jésus se trouvaient ensemble près de la mer de Galilée, qui est aussi appelée la mer de Tibériade.

      24, 25. a) Après avoir pêché pendant un certain temps, que durent répondre les sept disciples à celui qui les questionnait depuis le rivage ? b) Que leur dit-​il de faire, et comment sont-​ils ensuite revenus à terre ?

      24 Quand Pierre exprima son intention d’aller pêcher, les six autres décidèrent de partir avec lui. Toute la nuit ils s’efforcèrent de prendre des poissons, mais sans résultat. Cependant, vers le matin, quelqu’un se tenait sur le rivage. Sa voix parvint jusqu’aux oreilles de ceux qui se trouvaient dans le petit bateau. “Petits enfants, dit-​il, vous n’avez rien à manger, n’est-​ce pas ?” Ils lui répondirent : “Non !” Cet homme leur dit-​il d’abandonner ?

      25 Voici ce que déclare le récit : “Il leur dit : ‘Jetez le filet du côté droit du bateau et vous en trouverez.’ Alors ils le jetèrent, mais ils ne pouvaient plus le ramener à cause de la multitude de poissons. Le disciple donc que Jésus aimait dit à Pierre : ‘C’est le Seigneur !’ Alors Simon Pierre, entendant que c’était le Seigneur, se ceignit de son vêtement extérieur, car il était nu, et plongea dans la mer. Mais les autres disciples vinrent dans le petit bateau, car ils n’étaient pas loin de la terre, seulement à environ quatre-vingt-dix mètres, remorquant le filet de poissons. Cependant, quand ils furent descendus à terre, ils virent qu’il y avait un feu de braise, avec du poisson dessus et du pain. Jésus leur dit : ‘Apportez de ces poissons que vous venez de prendre.’ Simon Pierre, donc, monta à bord et tira à terre le filet plein de gros poissons, cent cinquante-trois. Et quoiqu’il y en eût tant, le filet ne se rompit pas.”

      26. a) Quelle question relative à son identité aurait pu être soulevée ? b) En quel sens était-​ce la troisième fois qu’il apparaissait à ses disciples après sa résurrection ?

      26 Lors de cette manifestation, Jésus n’apparut pas avec le même corps matériel qu’il avait auparavant. C’est pourquoi nous lisons : “Jésus leur dit : ‘Venez prendre votre déjeuner.’ Aucun des disciples n’avait le courage de lui demander : ‘Qui es-​tu ?’ parce qu’ils savaient que c’était le Seigneur. Jésus vint et, prenant le pain, le leur donna, et de même le poisson. Ce fut là la troisième fois que Jésus apparut à ses disciples après qu’il eut été ressuscité d’entre les morts.” (Jean 21:1-14). Autrement dit, ce fut la troisième fois que Jésus apparut à ses apôtres lorsqu’ils étaient tous ensemble ou quand plus de la moitié d’entre eux étaient présents. La première fois, le soir du dimanche où il ressuscita, Jésus se matérialisa et mangea du poisson grillé pour prouver à ses apôtres qu’ils ne voyaient pas un esprit. — Luc 24:22-43 ; Jean 20:19-25.

      27. Pourquoi était-​il fort à propos qu’à deux reprises Jésus démontrât sa puissance en remplissant miraculeusement les filets de ses apôtres ?

      27 Il était fort à propos qu’à deux reprises Jésus-Christ ait démontré sa puissance en remplissant les filets de ses apôtres de poissons pris miraculeusement. Il est “le dernier Adam”, et le premier Adam au jardin d’Éden avait, sous certains rapports, “de la ressemblance avec celui qui devait venir”. (I Cor. 15:45 ; Rom. 5:14.) Dieu le Créateur avait ordonné à Adam et à sa femme de dominer “sur les poissons de la mer” et sur tous les autres animaux inférieurs de la terre (Gen. 1:26-28). Le Psaume 8:5-9 8:4-8, NW annonçait que le “dernier Adam”, Jésus-Christ, devait, lui aussi, dominer même sur les poissons, et la Bible relate des cas où il exerça cette domination pour faire progresser les intérêts du Royaume de Dieu (Héb. 2:5-9). Un exemple de cela se produisit lorsque Jésus devait payer l’impôt du temple. Il déclara à Simon Pierre : “Va à la mer, jette un hameçon, et prends le premier poisson qui montera et, quand tu lui ouvriras la bouche, tu y trouveras un statère. Prends-​le et donne-​le leur, pour moi et pour toi.” — Mat. 17:24-27.

      28. a) Eu égard à ces pêches miraculeuses, quel raisonnement logique tiendraient les disciples quant à la pêche des hommes ? b) À l’occasion de la seconde pêche miraculeuse, pourquoi Jésus n’avait-​il pas besoin de les inviter de nouveau à devenir des pêcheurs d’hommes ?

      28 Les deux prises miraculeuses de poissons ont dû affermir la foi des apôtres, qui se souvenaient que Jésus les avait appelés pour qu’ils deviennent des pêcheurs d’hommes. S’étant montrés obéissants à l’ordre du Pêcheur principal, Jésus-Christ, ils n’avaient pas fait descendre leurs filets pour rien. C’est pourquoi ils étaient en droit de penser que lorsque, conformément à ses ordres, ils lâcheraient leurs filets pour prendre des hommes, ils ne les ramèneraient pas vides ; logiquement, il y aurait des hommes qui seraient rassemblés pour faire partie du Royaume des cieux. Cependant, après la seconde prise miraculeuse de poissons dans la mer de Galilée, Jésus n’avait pas besoin de répéter à ces pêcheurs l’invitation qu’il leur avait adressée de le suivre et de devenir des pêcheurs d’hommes. C’est pourquoi, après sa résurrection, Jésus employa une autre comparaison, car cette fois-​ci il voulait souligner l’importance de l’amour. Nous lisons dans Jean 21:15-17 :

      29. Quelle série de questions et de réponses Jésus et Pierre ont-​ils échangée ?

      29 “Quand donc ils eurent pris le déjeuner, Jésus dit à Simon Pierre : ‘Simon, fils de Jean, m’aimes-​tu plus que ceux-ci ?’ Il lui dit : ‘Oui, Seigneur, tu sais que j’ai de l’affection pour toi.’ Il lui dit : ‘Nourris mes agneaux.’ Il lui dit encore une deuxième fois : ‘Simon, fils de Jean, m’aimes-​tu ?’ Il lui dit : ‘Oui, Seigneur, tu sais que j’ai de l’affection pour toi.’ Il lui dit : ‘Pais mes petites brebis.’ Il lui dit pour la troisième fois : ‘Simon, fils de Jean, as-​tu de l’affection pour moi ?’ Pierre s’attrista de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois : ‘As-​tu de l’affection pour moi ?’ Alors il lui dit : ‘Seigneur, tu sais toutes choses ; tu vois que j’ai de l’affection pour toi.’ Jésus lui dit : ‘Nourris mes petites brebis.’”

      30, 31. a) Pourquoi est-​il difficile de savoir ce que voulait dire Jésus en employant le pronom “ceux-ci” dans la première question qu’il posa à Pierre ? b) Par suite, comment certains traducteurs modernes ont-​ils rendu cette question ?

      30 Les pêcheurs n’aiment pas les poissons alors que les bergers ont de l’affection pour les brebis, en particulier dans le pays où séjourna Jésus lorsqu’il était sur la terre. Un berger est également responsable des brebis qui lui sont confiées. Nous ne savons pas avec certitude ce que voulait dire Jésus lorsqu’il posa la question suivante à Pierre : “M’aimes-​tu plus que ceux-ci ?” Dans le texte grec de la Bible, le pronom démonstratif “ceux-ci” est au génitif et au pluriel ; or, dans la langue grecque, ce pronom employé au génitif garde la même forme dans les trois genres, masculin, féminin et neutre. Par exemple, dans la traduction anglaise du “Nouveau Testament” de K. S. Wuest (1961), on peut lire : “As-​tu de l’amour pour moi (...) plus que pour ces (poissons) ?” Ainsi, Jésus aurait demandé à Pierre s’il l’aimait davantage que ses activités professionnelles de pêcheur dans la mer de Galilée. La même pensée est suggérée par la traduction anglaise de la Bible (1957) de G. M. Lamsa, laquelle rend ce passage comme suit : “M’aimes-​tu davantage que ces choses ?”

      31 La Bible de Darby amène une pensée différente. Le verset se lit ainsi : “M’aimes-​tu plus que ne font ceux-ci ?” (cf. Lemaistre de Sacy). La nuit où Jésus fut livré à ses ennemis, Simon Pierre s’était vanté d’aimer Jésus plus que tous les autres apôtres, mais peu de temps après il démontra que cet amour supérieur lui faisait défaut (Mat. 26:31-35, 55, 56, 69-75). Par contre, sur les bords de la mer de Galilée, Pierre ne s’est pas targué d’avoir pour Jésus un amour plus grand que celui de ses compagnons. Pourtant dans The New English Bible (Nouveau Testament, 1961), le texte est rendu ainsi : “M’aimes-​tu plus que tout ?”

      32. Pour rassembler des hommes, quelles qualités Pierre devait-​il exercer, et que devait-​il manifester pour garder ceux qui étaient ainsi rassemblés ?

      32 Quel que soit le sens du pronom “ceux-ci” dans ce verset, Jésus a montré à Pierre comment, sur la terre, il pourrait manifester son amour pour son Seigneur et Maître ressuscité et invisible : en prenant soin avec amour des “brebis” du Maître. Pour ramener des hommes à Dieu, Pierre devait exercer les qualités d’un pêcheur ; mais pour aider ceux qui étaient entrés dans l’organisation à y rester, il devait avoir pour les brebis de son Maître la tendre affection d’un sous-berger.

  • Une pêche universelle est ordonnée
    La Tour de Garde 1968 | 1er mars
    • Une pêche universelle est ordonnée

      1. Où Jésus est-​il apparu une nouvelle fois à ses apôtres, et, selon Matthieu, que leur a-​t-​il dit ?

      CE FUT, semble-​t-​il, peu de temps après cette apparition que le Christ ressuscité se montra de nouveau à ses disciples en Galilée. Cette fois-​ci il apparut à l’ensemble des onze fidèles apôtres, non pas au bord de la mer, mais sur une montagne. L’apôtre Matthieu, qui était présent, relate ce qui suit : “Cependant, les onze disciples allèrent en Galilée, à la montagne que Jésus leur avait désignée, et quand ils le virent, ils lui rendirent hommage, mais certains doutèrent. Et Jésus s’approcha et leur parla en ces mots : ‘Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez donc et faites des disciples de gens de toutes les nations, les baptisant au nom du Père et au nom du Fils et au nom de l’esprit saint, les enseignant à observer toutes les choses que je vous ai ordonnées. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la clôture du système de choses.’”

      2. a) L’œuvre consistant à faire des disciples devait-​t-​elle se limiter aux onze apôtres fidèles, et quelle preuve est donnée en réponse ? b) Dans quelles eaux l’œuvre devait-​elle se poursuivre ?

      2 Vraisemblablement, en plus des onze apôtres fidèles, il y avait sur cette montagne bien d’autres disciples (Mat. 28:16-20). En effet, il se peut que ce soit à cette apparition que l’apôtre Paul fit allusion plus tard, en disant : “Après cela, il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart subsistent jusqu’à présent, mais dont quelques-uns se sont endormis dans la mort.” (I Cor. 15:6). Indéniablement, l’œuvre consistant à faire des disciples ne devait pas se limiter aux onze fidèles apôtres, et la suite du récit biblique confirme ce fait. Tous les disciples sans exception, y compris les nouveaux, devaient être des pêcheurs d’hommes, et cette vérité est bien illustrée par la parabole de Jésus relative à la seine. Les pêcheries comprenaient, non seulement les eaux restreintes des Juifs selon la chair, mais encore toute la mer de l’humanité, des “gens de toutes les nations”. La pêche devait continuer jusqu’à la “clôture du système de choses”, où nous vivons actuellement.

      3. a) Le jour de la Pentecôte de l’an 33, combien de “poissons” Jésus avait-​il directement recueillis par ses activités de pêcheur ? b) Quelle sorte de prise eut lieu ce jour-​là, et qui y prit part ?

      3 La pêche que Jésus effectua directement sur terre, à l’aide de ses apôtres et évangélisateurs, n’avait réuni qu’environ cent vingt disciples. Au moins ce nombre-​là de disciples se trouvaient réunis dans la chambre haute le matin de la Pentecôte de l’an 33. Où était le reste des cinq cents disciples qui avaient été témoins de son apparition sur une montagne de Galilée (Actes 1:15 à 2:4) ? Jusqu’à ce jour remarquable de Pentecôte, Jésus-Christ n’avait pas réuni et établi ses disciples en tant que congrégations chrétiennes séparées des synagogues juives. Mais à présent, en ce sixième jour du mois lunaire de sivan de l’an 33, les pêcheurs d’hommes formés par Jésus devaient commencer leurs opérations de pêche. Les cent vingt disciples réunis dans une chambre à l’étage d’une maison de Jérusalem furent tous oints de l’esprit saint de Dieu par le Christ, et prirent part à l’opération, comme s’ils pêchaient avec un seul filet. Tout comme lors des deux pêches miraculeuses qui s’étaient produites dans la mer de Galilée, à cette occasion aussi la prise de poissons symboliques fut miraculeuse. Rien que ce jour-​là, environ trois mille poissons furent pêchés, car tous ces nouveaux disciples furent baptisés dans l’eau au nom du Seigneur Jésus-Christ. Ils étaient tous assidus à l’enseignement des pêcheurs apostoliques, et ils tenaient des réunions. — Actes 2:5-47.

      4. Quand la pêche dans les eaux internationales commença-​t-​elle, et qui fut le premier à être pris ?

      4 À peu près trois années, quatre mois et dix jours plus tard, soit en automne de l’an 36, on fit descendre le filet chrétien dans des eaux internationales, sous la direction du Pêcheur céleste, le Christ glorifié. En effet, le pêcheur Pierre, accompagné de six fidèles Juifs chrétiens, fut envoyé au port de Césarée pour annoncer le message du Royaume au centurion italien Corneille et à d’autres Gentils que celui-ci avait réunis dans sa maison. Dieu bénit la pêche de Pierre et, par l’intermédiaire du Christ glorifié, il répandit l’esprit saint sur ces croyants gentils. C’est ainsi que les premiers “poissons” gentils furent pris pour devenir membres du Royaume des cieux. — Actes 10:1 à 11:12.

      À LA “CLÔTURE DU SYSTÈME DE CHOSES”

      5. Conformément à la parabole de la seine prononcée par Jésus, qu’est-​ce qui est maintenant proche, et que devient la pêche ?

      5 Depuis ce jour où le non-Juif Corneille de Césarée fut pris dans le filet chrétien, les activités des pêcheurs d’hommes se sont poursuivies dans tous les parages, jusqu’à l’actuelle “clôture du système de choses”. (Mat. 28:20.) La “fournaise ardente” symbolique dans laquelle les saints anges du Christ jetteront les poissons symboliques qui ne conviennent pas, est très proche (Mat. 13:47-50). Chaque jour, notre époque devient plus critique. Néanmoins, la pêche spirituelle doit se poursuivre !

      6. a) En 1919, quelle qualité était nécessaire pour faire descendre les filets ? b) Comment y eut-​il une résurrection de l’organisation en 1919, et était-​ce avec ou sans raison ?

      6 Comme ce fut le cas deux fois pour les apôtres de Jésus sur la mer de Galilée, en 1919, les vrais pêcheurs d’hommes devaient faire preuve de beaucoup de foi pour obéir à l’ordre du Christ leur enjoignant de faire descendre leurs filets en cette première année après la guerre. Au printemps de cette année-​là, trois directeursa et cinq autres représentants spéciaux de la Watch Tower Bible & Tract Society of Pennsylvania sortirent de la prison fédérale d’Atlanta, aux États-Unis, et les activités de l’Association internationale des Étudiants de la Bible purent reprendre sans entrave. Ces chrétiens voués et baptisés purent réparer leur organisation qui, au cours de la Première Guerre mondiale, avait été fortement endommagée dans le monde entier par les persécutions religieuses et l’opposition des gouvernements militarisés. Tout se passait comme si, à l’exemple du prophète Jonas, ces chrétiens avaient été dégorgés du ventre d’un gros poisson, afin de continuer à prophétiser. Pourquoi ces chrétiens voués furent-​ils ressuscités spirituellement ? Ce fut afin de poursuivre la pêche ! Certes, les temps des Gentils avaient pris fin au début de l’automne de 1914, mais l’œuvre mondiale consistant à pêcher des hommes n’était pas encore achevée. Il fallait donc de nouveau lâcher les filets !

      7. En fait, comment ont-​ils reçu l’ordre de descendre leurs filets, et comment les ont-​ils descendus ?

      7 À cet effet, La Tour de Garde, dans ses numéros du 1er et du 15 août 1919 de l’édition anglaise (d’avril et de mai 1920 dans l’édition française), publia un article en deux parties intitulé “Heureux ceux qui ne craignent pas”. Au début de septembre 1919, la première assemblée générale réunit plusieurs milliers de ces chrétiens à Cedar Point, États-Unis. Le 1er octobre 1919, le premier numéro d’un nouveau journal intitulé L’Âge d’Or, sortit des presses. Ainsi, ces Étudiants de la Bible, tous chrétiens voués, reçurent cet ordre : “Lâchez vos filets pour une prise.” Avec obéissance et sans crainte, ils firent descendre leurs filets dans des eaux qui avaient été improductives pendant les années de la Première Guerre mondiale. Ils le firent en intensifiant leur prédication de la “bonne nouvelle du royaume” dans tous les parages de la mer de l’humanité (Mat. 24:14). Firent-​ils une bonne prise ?

      8. Quel rapport concernant la “prise” La Tour de Garde fit-​elle en été 1925 ?

      8 Certainement ! L’extension de leurs activités et les statistiques relatives à ces années d’après-guerre le prouvent. Par exemple, à propos de l’assistance mondiale à la célébration du repas du Seigneur, La Tour de Garde, édition anglaise du 1er septembre 1925, déclarait à la page 263 : “Nous sommes heureux qu’il y ait eu un si grand nombre de participants à la Commémoration, car cela indique qu’un peu partout on s’intéresse à la vérité, et il convient qu’il en soit ainsi. D’après les rapports reçus jusqu’ici, l’assistance totale a été de 90 434, soit 25 329 de plus qu’il y a un an.”

      9. Quelles personnes devaient d’abord être prises par cette activité restaurée, et quel nom les pécheurs adoptèrent-​ils ?

      9 À partir de 1919, et pendant plus de douze ans, l’activité de ces chrétiens pêcheurs d’hommes consistait principalement à pêcher des poissons symboliques pour le Royaume des cieux, à rassembler ceux qui deviendraient cohéritiers de Jésus-Christ dans le Royaume céleste. En 1931, le reste de ces héritiers du Royaume adoptèrent le nom biblique de “témoins de Jéhovah”. Le dimanche après-midi 26 juillet 1931, environ 10 000 de ces chrétiens réunis dans une assemblée internationale tenue à Columbus, États-Unis, adoptèrent avec joie une résolution leur proposant ce nom tiré d’Isaïe 43:10-12 (AC). Dans le monde entier, les congrégations de ces héritiers du Royaume adoptèrent à leur tour ce nom.

      10, 11. a) Quand tous les ‘poissons’ qui convenaient au Royaume ont-​ils apparemment été pris ? b) Étant toujours à la “clôture du système de choses”, que devaient alors faire ces pêcheurs ?

      10 Le nombre des “poissons” du Royaume recueillis par les anges grâce à leurs opérations de pêche à la seine au cours des dix-neuf siècles qui ont suivi la Pentecôte de l’an 33, devait s’élever finalement à 144 000 (Rév. 7:4-8 ; 14:1-5). C’est donc au cours de l’actuelle “clôture du système de choses”, depuis la fin des temps des Gentils en 1914, que les derniers “poissons” du Royaume devaient être pris dans la seine, en accomplissement de la parabole de Jésus consignée dans Matthieu 13:47-50. Tous les membres de ce dernier reste pêchés par les anges sont devenus eux-​mêmes des “pêcheurs d’hommes”, exactement comme les apôtres qui furent invités par Jésus à abandonner leur profession de pêcheur sur la mer de Galiléeb (Mat. 4:18, 19 ; Luc 5:10). En 1931-​1935, apparemment tous les poissons symboliques qui convenaient au Royaume des cieux avaient déjà été pêchés, complétant le nombre prédestiné de 144 000 cohéritiers du Christ (Mat. 22:10, 11). Est-​ce à dire que les membres du reste oint devaient cesser leurs activités de pêcheur ? Devaient-​ils abandonner leurs filets et attendre jusqu’à ce qu’ils soient élevés au ciel ? Les Écritures les autorisaient-​ils à agir de la sorte ? N’oubliez pas que nous sommes encore au temps de la “clôture du système de choses”. Gardons-​nous bien d’oublier que Jésus déclara à ses disciples :

      11 “Allez donc et faites des disciples de gens de toutes les nations, les baptisant (...), les enseignant à observer toutes les choses que je vous ai ordonnées. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la clôture du système de choses.”

      12. a) Dans ses paroles rapportées dans Matthieu 28:19, 20, Jésus fixa-​t-​il une date à laquelle cesserait l’œuvre consistant à faire des disciples ? b) En 1938, combien de pêcheurs déployaient leur activité, et qui était sans doute inclus dans ce nombre ?

      12 Quand il prononça ces paroles consignées dans Matthieu 28:19, 20, Jésus ne fixa aucune date à laquelle la classe des pêcheurs devait cesser de faire des disciples au cours de la clôture du système de choses. Il s’ensuit que les hommes qui ne sont pas pêchés afin de faire partie du Royaume des cieux peuvent néanmoins devenir des disciples de Jésus-Christ, bien qu’ils ne reçoivent pas l’espérance céleste et qu’ils se réjouissent de la perspective de vivre éternellement sur une terre édénique gouvernée par le Royaume céleste de Dieu. Effectivement, les annales attestent que depuis 1935, les chrétiens “pêcheurs d’hommes” dirigent leur attention vers ceux que Dieu établira héritiers du paradis terrestre. Ils leur ont offert la possibilité d’être protégés lors de la prochaine guerre finale d’Harmaguédon, d’y survivre et d’entrer dans un ordre nouveau et juste instauré sur la terre sous le Royaume céleste de Dieuc. En 1938, une moyenne de 47 143 pêcheurs déployaient leurs activités dans 52 pays situés un peu partout dans le monde. Sans doute ce nombre comprenait beaucoup de chrétiens voués qui espéraient vivre dans le paradis terrestre.

      13. Comment le déchaînement de la Deuxième Guerre mondiale affecta-​t-​il cette pêche, et pourquoi la pêche s’est-​elle poursuivie dans la mer de l’humanité ?

      13 La Deuxième Guerre mondiale, qui éclata en septembre 1939, gêna considérablement l’œuvre consistant à pêcher des disciples de Jésus-Christ. Pendant ce conflit, les chrétiens devaient pêcher, pour ainsi dire, en eau trouble ; mais malgré la guerre et de cruelles persécutions, les “pêcheurs d’hommes” ne cessèrent de peiner, en quelque sorte, toute la nuit. Le gouvernement de nombre de pays interdit leur pêche spirituelle pendant la guerre. Mais les “pêcheurs d’hommes” voués à Jéhovah n’ont pas besoin d’un permis de pêche accordé par les dirigeants de ce monde. Le Psaume 95:3-5 (AC) déclare : “C’est un grand Dieu que Jéhovah (...). À lui la mer, car c’est lui qui l’a faite.” De même, la mer de l’humanité lui appartient, et il a accordé à ses témoins voués et baptisés le droit de pêcher dans toutes les eaux, peu importe les restrictions que de faibles hommes essaient d’imposer dans certains parages. C’est pourquoi, même effectuée clandestinement quand il le fallait, la pêche ou l’œuvre du Royaume ne cessa de progresser. En 1941, le message du Royaume qui attirait les poissons symboliques était annoncé dans quatre-vingt-huit langues, oralement et sous forme d’imprimés.

      14. Qu’est-​ce qui nécessita un changement de président au sein de la Société Watch Tower peu de temps après l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale ?

      14 Le 7 décembre 1941, la Seconde Guerre mondiale engouffra les États-Unis d’Amérique, pays où était situé le siège de l’œuvre des pêcheurs. Trente-deux jours plus tard mourut l’homme âgé qui était président de l’organisation siégeant à Brooklyn, New York. Cela nécessita un changement de président en plein milieu de cette guerre universelle, et le 13 janvier 1942, cette charge fut confiée à un homme voué qui n’avait que la moitié de l’âge de son prédécesseur.

      15. Quel appel lancé au début de 1942 montrait si l’organisation avait perdu ou non son courage ou sa confiance, et quel en fut le résultat ?

      15 Les hommes défaillaient à cause des horreurs de cette guerre, qui était la plus grande de toutes jusque-​là ; pourtant les “pêcheurs d’hommes” réunis au sein de l’organisation de Jéhovah ne perdirent pas courage ou confiance. Le siège terrestre de cette organisation lança cet appel aux “pêcheurs d’hommes” dans tous les parages : “Lâchez vos filets pour une prise.” Cet appel fut publié tout particulièrement dans un article de fond imprimé dans le numéro du 1er février 1942 de l’édition anglaise de La Tour de Garde, dont le thème était basé sur Jérémie 16:16 (AC), qui déclare : “Voici que j’appelle en foule des pêcheurs pour les pêcher, dit Jéhovah ; et après cela j’appellerai en foule des chasseurs qui leur donneront la chasse sur toutes les montagnes, sur toutes les collines et dans les fentes des rochersd.” Le paragraphe 28 de cet article stimulant fit allusion à l’appel pour des “pêcheurs d’hommes” mentionné dans Matthieu 4:18-22 et Luc 5:1-11. Sans s’inquiéter si les eaux troubles de l’humanité déchirée par la guerre renfermaient encore des poissons symboliques, les vrais chrétiens firent descendre avec foi leurs filets, confiants en Jésus-Christ, le Pêcheur principal.

      16. a) Y a-​t-​il eu une “prise” au cours de cette année de guerre de 1942 ? b) Qu’est-​ce qui indiquait alors la détermination de poursuivre et d’étendre la pêche ?

      16 Miracle ou non, il y eut une prise. En l’année sombre de 1942, malgré que tous les pêcheurs n’aient pas pu donner un rapport de leurs activités, plus de 100 000 chrétiens avaient participé à la pêche spirituelle, dont 7 624 pionniers ou “pêcheurs d’hommes” à plein temps (1943 Yearbook of Jehovah’s Witnesses, page 221). La Société relança l’activité de ses représentants itinérants qui, auparavant, avaient visité les congrégations des “pêcheurs d’hommes” organisées en zones. Du 18 au 20 septembre 1942, l’Assemblée théocratique du monde nouveau eut lieu, cinquante et une villes américaines étant reliées par téléphone avec le congrès principal organisé à Cleveland, États-Unis, et vingt-six assemblées comportant un programme identique se tenant à l’étranger. Le discours public, intitulé “La paix de demain sera-​t-​elle de longue durée ?”, annonçait la paix qui devait suivre la Seconde Guerre mondiale en 1945, ainsi que la renaissance de l’organisation internationale fondée pour assurer le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde, organisme que nous connaissons sous le nom de Nations unies. En 1942 également, des plans furent tracés en vue de la construction d’une nouvelle imprimerie à Brooklyn, et la Société décida d’organiser l’École biblique de Galaad, pour former des pêcheurs-missionnaires.

      17. Qu’est-​ce qui montre qu’il y a eu une prise en dépit de la Seconde Guerre mondiale qui prit fin en 1945 ?

      17 Ces projets furent réalisés. Les filets ainsi descendus ramassèrent une prise inattendue. En 1939, il y avait 61 589 “pêcheurs d’hommes” qui lâchaient leurs filets dans le monde entier ; mais en septembre 1945, mois où prit fin la Seconde Guerre mondiale, il y avait 127 478 chrétiens qui pêchaient régulièrement chaque mois, dont 6 719 pionniers ou pêcheurs à plein temps. Forcément, ces chiffres sont basés sur des rapports incomplets. Or, l’immense majorité des poissons symboliques pêchés pendant ces années de guerre étaient des personnes devenues disciples du Christ dans l’espoir de vivre dans un paradis terrestre.

      18. En 1947, qu’est-​ce qui indiquait que la plupart de ceux qui étaient pris avaient une espérance terrestre ?

      18 Comme il fallait s’y attendre, le nombre des chrétiens ayant reçu le témoignage de l’esprit de Dieu leur donnant l’espérance de faire partie du Royaume céleste se mit à diminuer d’année en année. Par ailleurs, lorsque le nombre des “pêcheurs d’hommes” sur terre dépassa le nombre de 144 000 héritiers du Royaume, il apparut clairement que désormais les poissons symboliques pêchés seraient des disciples ayant l’espérance de vivre éternellement sur la terre sous le Royaume céleste de Dieu. Ce fait devint évident en 1947, il y a vingt ans, lorsque le nombre de pêcheurs actifs dans le monde entier atteignit le chiffre de 181 071 dans 86 pays.

      19. a) Depuis 1945, avons-​nous lâché nos filets en vain ? b) Pourquoi cette saison de la pêche prendra-​t-​elle fin sous peu ?

      19 Ce n’est pas en vain que nous avons lâché nos filets, conformément à l’ordre du Pêcheur principal, Jésus-Christ. Depuis la fin de la guerre en 1945, des centaines de milliers de poissons symboliques ont été pêchés. À l’heure actuelle, environ un million de personnes sont des disciples du Christ, voués et baptisés, et ces disciples sont devenus à leur tour des “pêcheurs d’hommes” ordonnés par Dieu. Sous peu, cette grande saison de la pêche prendra fin. Son terme marqué par la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” à Harmaguédon, où tous les poissons “qui ne conviennent pas” et qui auront survécu jusque-​là seront détruits comme dans une “fournaise ardente”. (Rév. 16:14-16.) La “clôture du système de choses”, période au cours de laquelle le Pêcheur principal de Jéhovah, Jésus-Christ, accompagné de ses saints anges, indique où il faut lâcher les filets, doit inévitablement arriver à son terme. À en juger d’après les preuves bibliques et profanes, cette fin terrible approche. Mais ce n’est pas une raison pour les “pêcheurs d’hommes” d’abandonner leurs bateaux, de sécher leurs filets et de cesser d’accomplir leur mission de pêcheurs.

      20. a) Bien que certaines pêcheries semblent être visitées trop souvent ou démunies de poissons, quel résultat obtiendrons-​nous si nous lâchons fidèlement nos filets ? b) Où ceux qui pêchent dans de telles pêcheries peuvent-​ils se déplacer ?

      20 Il peut sembler que certaines pêcheries ont été visitées trop souvent et sont actuellement démunies de “poissons”. Il est vrai qu’en ces endroits la prise de poissons peut être moins bonne ; il n’empêche que quand nous lâchons fidèlement nos filets en prêchant et en enseignant le Royaume, il y en a toujours quelques-uns qui deviennent des disciples, voués et baptisés, du Pêcheur principal, Jésus-Christ. Cela semble se produire même dans les nations ou pêcheries où le nombre de pêcheurs au sein de l’organisation ne s’accroît pas, ou diminue même. Si possible, que ceux qui en ont l’occasion déplacent leurs “bateaux” pour se rendre dans des pêcheries vierges ou là où il faut un plus grand nombre de “pêcheurs d’hommes” pour s’occuper de la prise importante qui est apparemment possible.

      21. Qui est encore responsable des activités de pêche, et pourquoi devons-​nous continuer de lâcher nos filets pour une prise ?

      21 C’est Jésus-Christ, celui qui nous a appelés à cette occupation, qui est responsable de nos activités. Il sait où il nous faut diriger nos efforts. Il peut bénir notre travail qui semble improductif et nous donner une prise inattendue. Nous pouvons être sûrs qu’il aura fait pêcher tous les “poissons” qui doivent devenir ses disciples voués et baptisés, et cela avant que ceux d’entre la mer de l’humanité qui ne conviennent pas soient jetés dans la “fournaise ardente”, à Harmaguédon, et que les “pêcheurs d’hommes” fidèles et persévérants reçoivent comme récompense des privilèges vivifiants dans l’ordre nouveau de Dieu, sous son Royaume céleste de paix et de bonheur. En attendant ce jour de l’exécution des jugements divins, “lâchez vos filets pour une prise”.

      [Notes]

      a Le président J. P. Rutherford, le secrétaire-trésorier W. E. Van Amburgh et A. H. Macmillan. Voyez La Tour de Garde (édition anglaise) du 15 avril 1919, page 123.

      b Avec une compréhension semblable, l’article “Prenons du poisson avec le filet de l’évangile” fut publié dans La Tour de Garde (édition anglaise) du 15 octobre 1914, pages 308 et 309.

      c Voyez le livre Vous pouvez survivre à Harmaguédon et entrer dans le monde nouveau de Dieu, publié en 1955 (en langue française en 1962) par la Société Watch Tower.

      d Selon la Cyclopædia de M’Clintock et Strong, Jérémie 16:16 peut être appliqué dans un sens favorable. Dans le tome III, page 579, paragraphe 1, on peut lire ceci sous le mot “pêche” :

      “Les grandes réserves de poissons qu’offraient les eaux de la Palestine encourageaient l’art et la vocation de la pêche, dont il est fait fréquemment allusion dans la Bible : Dans l’Ancien Testament, ces allusions ont un caractère métaphorique et elles parlent soit de la conversion (Jérémie 16:16 ; Ézéchiel 47:10) ou de la destruction (Ézéchiel 29:3, sv. ; Ecclésiaste 9:12 ; Amos 4:2 ; Habacuc 1:14) des ennemis de Dieu. Dans le Nouveau Testament, elles ont la plupart du temps un caractère historique (...), quoiqu’on trouve encore une application métaphorique dans Matthieu 13:47, sv.”

      Le Commentaire sur la sainte Bible (angl.) de F. C. Cook, publié en 1886 par les fils de Charles Scribner, New York, déclare dans le tome V et à la page 414 au sujet de Jérémie 16:16 : “(...) Au sens spirituel, les Pères l’appliquent aux apôtres en tant que ‘pêcheurs d’hommes’. Ainsi Origène déclare : ‘Les apôtres sont des pêcheurs qui tressent leurs filets à partir des Écritures divines et avec lesquels ils tirent des hommes hors de la mer salée qu’est la vie du monde, afin que Dieu puisse leur accorder une vie meilleure, même sur les montagnes, avec les prophètes et leur Seigneur qui a été transfiguré sur une montagne et qui, sur une montagne, a enseigné aux hommes ses béatitudes ; et les chasseurs dont il est question sont les anges qui viennent pour recevoir leur âme lorsqu’elle quitte leur corps.’ (Origène in ‘Gr. Ghislerii’, II, 430).”

      À propos du sens défavorable de ce verset, la Cyclopædia de M’Clintock et Strong, tome III, page 580a, déclare sous le mot “pêcheur” :

      “Outre son sens littéral, ce terme est employé dans l’expression ‘pêcheurs d’hommes’ (...) où notre Sauveur l’applique aux apôtres (...) lorsqu’il les appelle pour accomplir leur fonction, et, d’une manière également typique, mais dans un sens défavorable, on trouve ce mot dans Jérémie 16:16. L’application de cette image est évidente.”

      Certains commentateurs tiennent les Jér 16 versets 14 et 15 du chapitre 16 de Jérémie pour une interruption de la prophétie, ces versets étant répétés, avec une légère différence toutefois, au chapitre 23, dans les Jér 23 versets 7 et 8. En conséquence, An American Translation (Smith-Goodspeed) met les 23 versets 14 et 15 entre parenthèses, alors que la traduction (anglaise) du Dr James Moffatt omet entièrement les 23 versets 14 et 15. Lu immédiatement après le 23 verset 13, le 23 verset 16 prendrait un sens défavorable à l’encontre du peuple d’Israël admis dans l’ancienne alliance de Dieu.

  • Les lettres sont toujours d’actualité
    La Tour de Garde 1968 | 1er mars
    • Les lettres sont toujours d’actualité

      LES chrétiens savent très bien que les lettres ont joué un rôle important dans le développement et la propagation de la foi. De nombreux livres de la Bible étaient à l’origine des lettres adressées aux différentes congrégations (Col. 4:16). Mais notre époque est tout aussi favorable pour se servir de la correspondance, afin de faire connaître le message chrétien.

      Par une matinée glaciale d’hiver, la température étant au-dessous de zéro, une femme, témoin de Jéhovah, habitant l’Ohio, décida de faire une nouvelle visite à une dame qui avait accepté la Bible et les publications bibliques qu’elle lui avait présentées. Ne disposant d’aucun moyen de transport pour aller la voir, cette sœur décida de lui écrire. Elle lui fit un sermon biblique et joignit à la lettre un exemplaire de La Tour de Garde.

      Elle reçut une réponse trois jours plus tard. La dame lui exprimait sa reconnaissance et disait, entre autres choses : “J’ai lu plusieurs fois votre lettre (un excellent sermon) et vérifié les références bibliques. En outre, je me suis efforcée de lire un peu chaque jour, et je me suis débarrassée de presque toutes les revues profanes que je possédais, afin d’avoir plus de temps à consacrer à la lecture de la Bible et des livres bibliques. Je voudrais que cette lettre vous parvienne cette semaine, et je vous remercie d’avoir pensé à moi et de m’avoir envoyé le périodique.”

      Comme nous le voyons, il arrive parfois qu’une lettre se révèle sur-le-champ une

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