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  • L’énigme des sardines qui disparaissent
    Réveillez-vous ! 1980 | 8 juin
    • L’énigme des sardines qui disparaissent

      De notre correspondant en Afrique du Sud

      “LA CÔTE sud frappée de folie à cause des sardines”, tel était le titre d’un reportage paru dans The Star de Johannesburg, le 26 juillet 1978. “Des centaines de gens, disait l’article, armés de seaux, de cageots et de sacs, pataugent dans la mer à Marina Beach, au sud de Margate, pour attraper des sardines dans l’énorme banc qui s’est échoué à cet endroit au début de la matinée. Il y a un monde fou sur la plage, et chacun se précipite dans l’eau, jusqu’à la taille s’il le faut.” Comme tous les ans, les sardines étaient arrivées.

      En effet, chaque année, pendant l’hiver austral, c’est-à-dire vers juillet, des bancs de sardines ou pilchards (les deux termes étant dans une certaine mesure interchangeables) apparaissent au large de la côte orientale de l’Afrique du Sud. On les voit tout d’abord près d’East London, port situé au sud. Depuis la terre, on peut situer le banc grâce aux milliers d’oiseaux de mer qui tournoient et plongent dans l’eau. Parfois, avant l’arrivée du banc principal, on aperçoit des bancs “pilotes” qui arrivent en avant-garde. Le banc principal, lui, est énorme. Il s’étend souvent sur plusieurs kilomètres carrés et se constitue de millions de poissons.

      Quelle aubaine pour les amateurs de sardines! Outre les oiseaux de mer et l’homme, la sardine excite la convoitise des dauphins, des requins et de divers gros poissons qui se rassemblent par centaines pour ce somptueux festin. Leurs attaques se limitent cependant à la frange extérieure du banc, dont la densité est telle, que les monstres piscivores ne peuvent s’aventurer dans cette masse compacte de millions de sardines. Quand bien même ils le feraient, ils auraient vite les ouïes bouchées.

      Les experts font remarquer que la voracité des prédateurs est telle, qu’ils font fuir par moments les sardines sur le rivage. Ces dernières subissent également les effets du vent et des courants marins. Quelle que soit la cause de l’arrivée des sardines, le phénomène présente un caractère spectaculaire, avec tous ces poissons échoués sur les plages. Il parait qu’il n’est pas rare de voir des tas de sardines atteindre un mètre de haut. Dans l’eau, elles sont généralement accompagnées de “chasseurs”, c’est-à-dire de poissons qui se ruent frénétiquement dans les eaux peu profondes où ils se font prendre en grand nombre par les pêcheurs de l’endroit.

      Le gigantesque banc de sardines se dirige vers le nord et arrive finalement près de Durban. Là, il se passe quelque chose d’extraordinaire: le banc disparaît, purement et simplement!

      Avant d’enquêter sur les raisons de cette invasion de sardines et sur leur mystérieuse disparition, faisons d’abord connaissance avec ce petit poisson prolifique.

      “Sardinops ocellata”

      C’est là le nom scientifique de la sardine qui arrive en masse sur les côtes de l’Afrique du Sud. Ce poisson, qui abonde au large de l’Afrique, peut atteindre 25 à 30 centimètres. C’est un nageur rapide et aux formes fines, extrêmement sensible aux variations de température et de densité de l’eau.

      D’énormes bancs de sardines se déplacent au large des côtes de la Namibie (Sud-Ouest africain), surtout autour de la baie de Walvis. Les poissons nagent près de la surface des courants froids qui apparaissent le long de la côte occidentale de l’Afrique. Il semble que certains bancs se déplacent de cette région vers le sud, doublent le cap de Bonne-Espérance et repartent vers le nord, dans la région du Natal.

      Le Sardinops ocellata sud-africain a de nombreux cousins dans d’autres parties du monde, en particulier Sardina pilchardus, qui se trouve en Europe et constitue la variété de base des sardines en boîte. Il y a aussi Sardinops caerulea, la “sardine de Californie”, qui vient encore grossir cette famille de clupéidés.

      Mais pourquoi une telle quantité de poissons doublent-​ils le cap de Bonne-Espérance? Pourquoi les sardines disparaissent-​elles si mystérieusement ensuite? Serait-​ce pour frayer?

      L’hypothèse du frai

      À vrai dire, la sardine fraie presque toute l’année, bien que l’on situe la période principale du frai de septembre à février. Une seule femelle pond environ 95 000 œufs qui vont flotter à la surface des eaux, puis, au bout de quelques jours, devenir des larves qui finiront par donner de minuscules poissons.

      Pour les pilchards d’Afrique du Sud, le frai a lieu au large de la côte occidentale de l’Afrique dans des conditions de température comprises entre 13,8° et 16°. C’est aux alentours de 15° que le frai est le plus prolifique. Les cartes marines publiées au Cap par le Centre de météorologie marine de Youngsfield montrent que la température de la côte orientale du Natal descend rarement au-dessous de 19°, ce qui est trop élevé pour que le frai soit important. Si donc on considère le degré de maturation sexuelle des sardines au moment de leur déplacement, ainsi que la température de l’eau, l’hypothèse du frai semble peu vraisemblable.

      L’hypothèse d’une migration

      Les millions de sardines qui se déplacent par bancs sont-​elles à la recherche de nourriture?

      Des échantillons de sardines prélevées sur le banc, il est apparu que 75 pour cent d’entre elles avaient l’estomac vide. Chez les 25 pour cent restant, on a trouvé 7,7 pour cent de phytoplancton et 8,3 pour cent de zooplancton (plantes et animaux minuscules qui flottent dans l’eau). En outre, par rapport au plancton de la côte occidentale, celui de la côte orientale est relativement peu abondant.

      Au cours des mois de juillet 1959 et 1960, on effectua 69 prises au large de la côte orientale, dont aucune ne permit de trouver de jeunes sardines. Ce n’est donc pas dans les eaux du Natal que les sardines se reproduisent. Il est par conséquent improbable qu’elles se déplacent par là pour trouver de la nourriture.

      Comment s’explique alors ce phénomène? Peut-être par les courants marins. On admet en effet qu’ils jouent un grand rôle dans les déplacements des poissons. Dans son livre Les migrations des poissons (angl.), H. Jones laisse entendre que les migrations des poissons pourraient s’expliquer par un système de courants et de contre-courants. Mais il ajoute qu’il est fort possible aussi que les poissons se contentent de dériver, portés passivement par les courants, si bien que “ce qui n’est qu’une simple dispersion peut présenter l’allure d’une migration”.

      Une énigme quand même

      On a poursuivi l’enquête sur ce phénomène, mais il n’a pas été possible d’étiqueter suffisamment de sardines. En 1959, seulement 69 d’entre elles avaient été marquées d’une étiquette métallique interne, et l’on n’en retrouva aucune. En 1960, un pêcheur local suggéra une hypothèse intéressante, après avoir observé au cours des années précédentes que de grands bancs de sardines se dirigeaient vers le sud pendant le printemps austral, c’est-à-dire vers septembre. En 1958, il avait attrapé certains de ces pilchards et les avait trouvés “maigres, sans huile et vite décomposés”.

      Se pourrait-​il que les pilchards retournent dans l’Atlantique grâce à un courant orienté vers le sud-ouest, tel que l’Agulbas? Ce n’est qu’une hypothèse qui jusqu’à présent n’a pas trouvé confirmation.

      Une grande valeur nutritive

      Bien qu’un mystère continue d’entourer ce déplacement massif des sardines, un fait est acquis, c’est que ce poisson constitue une source de nourriture très riche pour l’homme comme pour l’animal. Chaque sardine ne pèse en effet que 85 grammes, mais fournit 175 calories, 20 grammes de protides et 9 grammes de lipides. Conservées dans l’huile ou dans la sauce tomate, les sardines en boîte sont donc un mets très nourrissant.

      On reste stupéfait devant la diversité de la vie marine. Celle-ci témoigne de l’existence d’un Créateur généreux qui aime la variété. D’ailleurs, rien que dans les eaux de l’Afrique du Sud, un rapport datant de 1953 avait déjà dénombré 1 325 espèces de poissons. Il reste encore beaucoup à apprendre au sujet de ces créatures marines et en particulier sur les raisons qui font se déplacer d’immenses bancs de sardines en Afrique du Sud, où leur arrivée est tout aussi spectaculaire que leur disparition.

      Pour l’instant, le mystère reste entier.

      [Carte/Illustration, page 25]

      (Voir la publication)

      Afrique du Sud

      Le Cap

      Port Elizabeth

      East London

      Durban

  • “La clé”
    Réveillez-vous ! 1980 | 8 juin
    • “La clé”

      Un journal new-yorkais, le “Sunday News”, a publié il y a un certain temps l’interview d’une ancienne vedette de télévision dont la fille s’était tuée en se jetant par la fenêtre après avoir absorbé une dose de LSD. L’entretien avait mis en lumière un principe qui reste toujours valable, bien que les opinions sur la drogue varient d’une année à l’autre. L’article montrait en effet que l’on peut protéger les enfants en surveillant leurs fréquentations. “Je voyais bien que certains amis de ma fille étaient plutôt bizarres, déclara son père, mais je me disais que beaucoup de gens ont un air bizarre, surtout ici, à Hollywood. Ce fut ma plus grande erreur.” Son expérience tragique l’autorisa à donner ensuite ce conseil: “Le plus dur à faire comprendre à des parents, c’est que la clé qui permet de savoir ce que deviennent leurs enfants consiste à connaître leurs amis. À présent, quand des parents affolés m’appellent pour me dire qu’ils croient que leur enfant se drogue, le premier conseil que je leur donne est celui-ci: ‘Observez ses amis. Quel genre ont-​ils? Quels lieux fréquentent-​ils? De quoi parlent-​ils? Le savez-​vous seulement?’ Cette démarche est primordiale.”

      Il est regrettable que des parents aient à connaître un drame pour comprendre l’importance de surveiller les fréquentations de leurs enfants. La clé mentionnée ci-dessus, les lecteurs de la Bible la possèdent depuis longtemps. Le Parole de Dieu ne dit-​elle pas en effet: “Les mauvaises compagnies gâtent les habitudes utiles.” — I Cor. 15:33.

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