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Séparation et divorce dans l’intérêt de la paixLa Tour de Garde 1961 | 1er mai
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conjugales et de ne pas divorcer. Dans certaines conditions, cette façon d’agir sauvegardera non seulement le lien conjugal mais évitera encore au conjoint innocent d’avoir à vivre, à manger et à dormir avec un exclu, ce qui créerait une situation difficile sur le plan spirituel. De quelle façon ?
14 L’immoralité fait perdre les privilèges qu’on peut posséder au sein de l’assemblée. Pour cette raison le conjoint adultère doit encore faire l’aveu de sa faute aux représentants de l’assemblée. Les serviteurs responsables de l’assemblée tiendront compte du pardon que le conjoint innocent a accordé au coupable repentant. Afin de préserver l’unité spirituelle du couple, ils ne procéderont pas à l’exclusion de l’adultère. Ils tiendront le conjoint innocent comme responsable pour ce qui est de mettre à l’épreuve le pécheur pardonné et cela pendant un temps suffisamment long, afin d’être sûr que le pécheur est revenu aux bonnes mœurs. Cependant, si le pécheur détient des fonctions ou des services au sein de l’assemblée, le comité fera le nécessaire pour le dépouiller de ces charges. Pourquoi ? Parce que, selon les conditions requises dans les Écritures, pour occuper une position de responsabilité ou un service spécial au sein de l’assemblée, il faut que la personne soit un exemple, un homme irrépréhensible, ayant une conscience pure et à qui les agents du Diable ne peuvent rien reprocher (I Tim. 3:1-9 ; Tite 1:5-9). Ainsi, malgré le pardon du conjoint innocent et du comité représentant l’assemblée, il faut considérer l’adultère comme impropre à toute fonction ou service spécial.
15. Dans quel cas le pardon du conjoint innocent peut-il être impuissant à empêcher l’exclusion ?
15 En nombre de cas, le pardon du conjoint innocent peut se révéler restreint dans son pouvoir de dégager l’adultère de toutes les graves conséquences de sa conduite immorale. Si le conjoint impudique a commis l’adultère avec quelqu’un du dehors, avec un fornicateur ou une prostituée, il n’est pas nécessaire que l’assemblée prenne des mesures contre de telles personnes du dehors. Il n’est pas besoin d’aller demander pardon à des gens de la sorte, pour régler la chose. Mais si l’on s’est livré à l’impureté au sein de son assemblée ou dans une autre assemblée chrétienne, alors il se peut que le pardon du conjoint innocent soit insuffisant pour éviter une exclusion.
16. Si un membre a commis l’adultère dans son assemblée ou dans une autre, pourquoi se peut-il que l’assemblée du transgresseur doive procéder à l’exclusion malgré le pardon du conjoint innocent ?
16 Supposons que l’adultère ait été commis avec le mari ou avec la femme d’un autre couple de la même assemblée ou d’une autre assemblée, ou avec une personne mineure sous la dépendance de ses parents ou d’un tuteur. Dans ce cas, d’autres personnes, gravement affectées par la faute, entrent en ligne de compte. Le mari dont la femme a été violée, l’épouse dont le mari a péché avec une autre femme, ou les parents dont l’enfant a été corrompu, toutes ces personnes-là accordent-elles le pardon ? Ou bien veulent-elles qu’une mesure disciplinaire soit prise à l’égard de la personne mariée qui s’est rendue coupable ? Le conjoint innocent peut pardonner pour des raisons particulières mais il ne peut pardonner pour toutes ces personnes qui ont été offensées. Ce pardon personnel, domestique, ne peut régler pour le coupable les comptes du dehors. Il ne peut abolir les requêtes extérieures réclamant une mesure disciplinaire de l’assemblée ou les demandes de réparation par une action devant les tribunaux du pays. Il se peut donc que l’assemblée doive procéder à l’exclusion malgré le pardon du conjoint innocent.
17, 18. a) Par exemple, comment un homme itinérant, chargé d’une fonction officielle, peut-il corrompre plusieurs femmes consentantes dans des assemblées et néanmoins prier sous la fausse impression que Dieu lui pardonnera ? b) Quelle description Jude a-t-il faite d’un tel homme ?
17 Le comité de l’assemblée doit encore prendre en considération l’énormité de la faute. Quelle est son étendue ? D’autres assemblées sont-elles touchées ? La pureté de l’assemblée locale a-t-elle été souillée ? Prenons, par exemple, le cas d’un homme marié qui se rend régulièrement dans un certain nombre d’assemblées. Dans toutes ces assemblées, ou dans quelques-unes, il fait des propositions déshonnêtes à des femmes célibataires ou à des femmes mariées, partout où il peut trouver une sœur consentante. Il fait de l’impudicité une pratique, et cela dans la sainte organisation de Dieu. Il souille l’organisation de Jéhovah dans plusieurs assemblées. S’il occupe une fonction, il en abuse en ce qui concerne ces assemblées. Sous le couvert d’un service officiel, il s’est glissé dans leurs rangs pour assouvir ses appétits pervertis. Il pousse des sœurs timides, faibles, à céder à ses désirs impurs. En privé il prie Dieu de lui pardonner mais il ne fait aucun effort réel pour se maîtriser et changer de conduite. Il continue donc dans le péché, ayant le faux sentiment que, dans sa bonté, Dieu remettra par Jésus-Christ les péchés qu’il prend plaisir à commettre sans égard pour la pureté et la réputation de l’assemblée.
18 Un tel homme entre dans la catégorie de ceux dont il est question dans Jude 4 : “ Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et Seigneur Jésus-Christ. ”
19. Pourquoi faut-il procéder à l’exclusion d’un tel homme, même si sa femme lui pardonne et ne demande pas le divorce ?
19 À l’heure de Dieu cet homme itinérant est démasqué. Sa femme lui pardonne après l’aveu de sa faute. Mais son pardon sert-il à quelque chose ? Non ! Son pardon ne le protège pas des conséquences qu’il a méritées. Il ne peut changer du jour au lendemain. Son aveu forcé, accompagné de regrets, n’indique pas qu’il a réellement changé de conduite. C’est un danger au sein des assemblées du peuple voué de Dieu, un gros morceau de levain capable de faire lever toute la pâte. C’est un profanateur avéré de ce qui est saint, ayant agi d’une manière intentionnelle. On ne peut avoir confiance en lui. C’est un péril, un homme qui n’a pas sa place parmi nous. Selon les principes bibliques, il doit faire l’objet d’une exclusion. Il faut purifier et protéger l’assemblée de Dieu, même si sa femme lui pardonne et ne demande pas le divorce.
RECHERCHE DE LA PAIX PAR LES PERSONNES MARIÉES
20. Quand un célibataire adulte ayant commis la fornication désire confesser son péché, qui doit-il aller trouver ? Comment l’assemblée agira-t-elle à son égard ?
20 Mais qu’en est-il du célibataire adulte qui commet la fornication et qui n’a pas de conjoint à qui confesser sa faute ? S’il est pris de remords, s’il a le cœur contrit à cause de son péché, peut-il aller trouver quelqu’un et lui demander de l’aide ? Le comité de service, composé de frères spirituellement qualifiés, sert l’assemblée tout entière. Si un célibataire transgresse la loi de Jéhovah, il peut confesser sa faute au comité. Le comité décidera quelle est l’action disciplinaire à prendre dans chaque cas : l’exclusion ou la mise à l’épreuve. Au comité incombe la responsabilité de veiller sur la santé de l’assemblée et de chacun de ses membres. Il doit déterminer ce qui servira le mieux les intérêts de l’assemblée. S’il constate que le célibataire a commis un acte irréfléchi, que c’est sa première faute, que son attitude dénote un repentir véritable, le comité restera dans les limites de son devoir en faisant preuve de miséricorde, comme dans le cas d’un transgresseur marié, et en fixant une période d’épreuve pendant laquelle le transgresseur devra lui faire régulièrement un rapport sur sa conduite et ses efforts pour se réformer. Si ce dernier est serviteur, il devra, bien entendu, se démettre de ses fonctions, car il n’est plus irréprochable.
21. a) De 1958 à 1959, combien furent exclus de la société du monde nouveau ? Combien furent réintégrés ? Combien restèrent exclus ? b) Que constitue néanmoins le très faible pourcentage des exclusions ?
21 Au cours de l’année de service 1958-1959, la Société du monde nouveau a procédé à 6 552 exclusions pour diverses raisons. De nombreux cas étaient des cas d’impudicité, soit fornication ou adultère. Là où cela a été jugé convenable et opportun, on a témoigné de la miséricorde et, parmi les exclus des années passées, il y en eut 1 597 qui furent réintégrés au cours de l’année de service 1958-1959, les intéressés donnant des preuves de tristesse selon Dieu, de repentance et de changement de conduite. Ces personnes furent mises à l’épreuve pendant une période raisonnable avant de se voir accorder les privilèges généraux des membres de l’assemblée. Ainsi, à la fin de ladite année de service, il y avait, parmi tous ceux qui furent exclus ces dernières années, un total de 25 143 qui étaient toujours retranchés de l’assemblée du peuple de Jéhovah. S’il est à regretter que des personnes obligent à prendre à leur égard des mesures d’exclusion, il est consolant d’apprendre que, parmi les centaines de milliers de personnes qui se livrent à la prédication par toute la terre, seulement 0,081 % ont été exclues, ce qui représente seulement huit dixièmes de un pour cent. Néanmoins ce chiffre très bas constitue un avertissement pour chacun de nous.
22. À quoi ont été appelés les chrétiens mariés ? Que garderont-ils ?
22 L’exclusion fait perdre les relations pacifiques avec Dieu. Les chrétiens mariés éviteront avec crainte la ruine de leur paix avec Dieu. Jéhovah les a appelés à la paix (I Cor. 7:15). Qu’ils gardent jalousement, dans leur état conjugal, la paix avec Dieu. Cela signifie garder autant que possible la paix entre le mari et la femme. À cette fin, qu’ils gardent leur fidélité à Dieu et à son Christ et la fidélité conjugale car ils forment “ une seule chair ” !
23. a) Pourquoi, comme jadis en Éden, n’y a-t-il pas de place surtout à notre époque pour l’infidélité conjugale et d’autres pratiques condamnées ? b) Que doivent faire les chrétiens mariés pour justifier l’Auteur du mariage ?
23 De l’autre côté de la guerre universelle d’Harmaguédon, qui n’est pas très éloignée à présent, se trouve le Paradis terrestre restauré. Mais déjà à notre époque, et cela depuis 1919, le grand Planteur et Cultivateur Jéhovah Dieu a introduit ses témoins voués dans un Paradis spirituel. Là ils jouissent de la paix, de la joie et de tous les autres fruits du saint esprit. Ils portent le fruit des bonnes œuvres en annonçant la bonne nouvelle du Royaume dans le monde entier. Dans ce Paradis spirituel, comme à l’origine dans le jardin d’Éden quand il était occupé par Adam et Ève, il n’y a pas de place pour la polygamie, l’infidélité conjugale et le mépris des relations théocratiques unissant l’homme et sa femme. Puissent les croyants mariés apprécier la situation et saisir l’occasion de travailler pour le salut du conjoint aimé. Puissent-ils honorer Dieu par leur conduite. Grande sera leur récompense. Leur mariage servira le dessein de Jéhovah et jouera un rôle en justifiant Dieu d’avoir institué cette union paisible et honorable.
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Se garder “ pur du sang de tous les hommes ”La Tour de Garde 1961 | 1er mai
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Se garder “ pur du sang de tous les hommes ”
Les nations de ce monde se rendent de plus en plus coupables en ce qui concerne le sang, en raison de leurs guerres, de leur persécution des chrétiens, de leur mauvais emploi du sang et de leur massacre des animaux pour le seul plaisir de détruire. Elles auront à rendre compte de cette conduite à Harmaguédon. Si nous, en tant que chrétiens voués, nous voulons être purs de toute cette coupable effusion de sang, il nous faut suivre l’exemple de l’apôtre Paul, qui fut à même de dire : “ Je suis pur du sang de vous tous (de tous les hommes, NW). ” — Actes 20:26.a
Bien que Paul, quand il était Saul de Tarse, fût irréprochable au regard de la loi, il portait une lourde culpabilité en ce qui concerne l’effusion de sang pour avoir persécuté voire fait mourir des chrétiens. Mais, du fait qu’il avait agi par ignorance, qu’il confessa ses péchés, se convertit au christianisme, accepta Jésus comme son rédempteur, se voua et fut baptisé, la miséricorde de Dieu s’étendit à lui, et il se dégagea de cette grande culpabilité. Toutefois, une fois devenu chrétien, il se plaça sous une nouvelle responsabilité en ce qui concerne le sang. Comment ? Dieu avait décrété la destruction de la nation d’Israël à cause de tout le sang qu’elle avait injustement répandu, et ce décret devait s’exécuter en l’an 70. Pour que les Juifs de bonne volonté pussent échapper à cette extermination, les chrétiens devaient les exhorter à se convertir au christianisme et à s’enfuir de Jérusalem et de la Judée quand ils verraient l’accomplissement de la prophétie de Jésus rapportée dans Luc 21:20, 21. Négliger d’avertir leurs compagnons Juifs aurait signifié, pour des chrétiens tels que Paul, se rendre coupables de l’effusion du sang de tous ceux qui auraient péri pour n’avoir pas été avertis ! — Gal. 1:13, 14, 16 ; Mat. 23:35.
Afin de se garder pur du sang de tous les hommes, Paul prêcha de ville en ville, depuis les premières heures du matin jusqu’aux heures les plus tardives du soir, subissant de cruelles persécutions, ne faisant aucun cas de sa vie. Il ne se retint pas de déclarer tout le conseil de Dieu, et il compléta sa prédication orale par quatorze lettres inspirées. — Actes 20:24, 27, 28.
À l’instar de Paul, aujourd’hui, il nous faut également commencer par nous dégager de la culpabilité en ce qui concerne le sang, culpabilité qui repose sur nous parce que, soit directement, soit indirectement, nous avons participé aux effusions de sang en donnant notre appui aux nations qui ont violé les lois de Dieu touchant la sainteté du sang et persécuté les chrétiens. Pour nous dégager de cette culpabilité, il nous faut fuir vers la ville de refuge antitypique, venir sous le mérite expiatoire du grand prêtre de Dieu, Jésus-Christ. — I Jean 1:7.
Après, il nous faut, comme le fit Paul, nous garder purs du sang de tous les hommes en prêchant la bonne nouvelle du royaume de Dieu, car nous vivons également dans une période de jugement où Jéhovah réglera bientôt ses comptes avec les nations coupables d’effusion de sang. Nous aimons la vie, n’est-ce pas, et ne voudrions-nous pas que d’autres en jouissent avec nous ? Jéhovah Dieu ne prend pas plaisir à la mort des méchants, nous non plus, ne devrions nous en réjouir. Souffririons-nous de laisser certains invoquer l’ignorance parce que nous avons manqué de prendre au sérieux notre mission de prêcher ? — Ézéch. 33:11.
Le temps se fait court. Il ne nous est pas permis d’être paresseux ; nous ne pouvons pas non plus remettre à demain si nous voulons nous garder purs du sang de tous les hommes. En vérité, malheur à nous si nous ne profitons pas de toutes les occasions pour avertir quand nous le pouvons. Donnons l’avertissement avec ardeur et puissance, oui, avec le sentiment qu’il y a nécessité urgente de le faire, comme si c’était la dernière fois que nous avertissions ceux qui nous écoutent. Qui sait si ce ne sera pas bientôt le cas ?
Par conséquent, que tous les chrétiens voués, ministres de Jéhovah, veillent à faire leur part de sorte que, lorsque Jéhovah demandera des comptes à Harmaguédon, nous puissions, à l’instar de Paul, nous déclarer pur du sang de tous les hommes.
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