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  • L’œuvre joyeuse de guérison spirituelle
    La Tour de Garde 1954 | 15 juillet
    • d’hommes sont spirituellement malades, aussi doivent-​ils leur offrir diligemment les vérités salutaires et ne pas les priver de la guérison, à moins qu’elles ne la refusent.

      Réfléchissez un instant : Si vous étiez capables de guérir physiquement des aveugles, des sourds, des muets, des paralytiques, des lépreux, et même de ressusciter des morts, ne le feriez-​vous pas inlassablement et ne seriez-​vous pas très heureux d’éprouver la joie pure engendrée par ces miracles ? Si nous reconnaissons que la guérison spirituelle est plus importante, que ses bienfaits sont de plus longue durée et qu’elle est d’extrême urgence, ne nous vouerons-​nous pas autant ou même davantage à cette œuvre que nous le ferions si nous pouvions ordonner à un aveugle de voir, à un sourd d’entendre, à un muet de parler, à un paralytique de marcher ou à un lépreux d’être purifié ou même à un mort de revenir à la vie ? La guérison spirituelle, elle, n’est pas aussi spectaculaire et n’exerce de ce fait pas le même effet sur l’imagination. Mais elle apporte une guérison durable et, au temps fixé, une santé physique parfaite et éternelle. Prenez-​y une part active ! Réjouissez-​vous des guérisons opérées. Reconnaissez-​en l’urgence et la nécessité ! “ Occupe-​toi de ces choses, donne-​toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous. Veille sur toi-​même et sur ton enseignement ; persévère dans ces choses, car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-​même, et tu sauveras ceux qui t’écoutent. ” — I Tim. 4:15, 16.

  • Les fondements légaux du monde nouveau
    La Tour de Garde 1954 | 15 juillet
    • Les fondements légaux du monde nouveau

      “ Et Dieu, voulant en cela montrer plus abondamment... l’immutabilité de son conseil, est intervenu par un serment. ” — Héb. 6:17, Da.

      1. Paul était-​il justifié à écrire à ses concitoyens ?

      QUELLE était la raison impérieuse pour laquelle Paul, l’“ apôtre des nations ”, c’est-à-dire des non-Juifs (Rom. 11:13, Da), écrivit une lettre à l’assemblée des chrétiens hébreux de Palestine ? Ce n’est pas que Paul sortît d’une façon quelconque des limites de son apostolat en écrivant à ses concitoyens. À plusieurs reprises, il exprima son grand amour et son intérêt à leur égard, et il savait qu’ils étaient compris dans la mission dont parla le Seigneur Jésus à Ananias : “ Cet homme est un instrument que j’ai choisi, pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d’Israël. ” (Actes 9:15). Mais, pour citer ses paroles aux Galates, Paul reconnaissait “ que l’Évangile m’avait été confié pour les incirconcis, comme à Pierre (par contraste) pour les circoncis ”. (Gal. 2:7.) Par conséquent, il faut qu’il y ait eu une raison spéciale pour que Paul écrivît aux Hébreux cette lettre très intéressante et instructive, bien que lui-​même affirme qu’il ne s’agissait que de “ peu de mots ”. — Héb. 13:22, Sy.

      2. Quelle était la raison spéciale pour laquelle Paul écrivit aux Hébreux ?

      2 Nous croyons que cette raison impérieuse qui se présenta à l’esprit de Paul, de son temps, s’est présentée de nouveau, de nos jours. Ne vous trompez pas ! D’après le titre choisi pour cet article, ne tirez pas la conclusion que ce dernier sera une discussion légale de certaines vérités abstraites, étudiées seulement d’une manière objective. Comme Paul, nous présentons cette question à nos lecteurs parce que “ nous désirons que chacun de vous montre le même zèle pour conserver jusqu’à la fin une pleine espérance, en sorte que vous ne vous relâchiez point (que vous ne deveniez pas paresseux, Da), et que vous imitiez ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des promesses ”. — Héb. 6:11, 12.

      3, 4. a) Sur quel argument l’apôtre s’appuie-​t-​il pour lancer son appel ? b) De quelle manière pouvons-​nous espérer que cela nous aide aujourd’hui ?

      3 Pour appuyer ce qui précède, l’apôtre se met alors à développer un argument qui constitue le fond essentiel de notre étude. Il nous rappelle la promesse de Dieu faite à Abraham et donnée par un serment. Cette manière d’agir est adoptée par les hommes pour fournir une garantie légale, mettant fin ainsi à toute contestation possible. La seule différence, c’est que, tandis que “ les hommes jurent par celui qui est plus grand qu’eux ”, Dieu “ jura par lui-​même ”, puisqu’il ne pouvait “ jurer par un plus grand que lui ”. C’est ainsi que Dieu donna une preuve irréfutable de l’immutabilité de son dessein exprimé, en ajoutant un serment à la promesse, rendant ainsi sa parole deux fois digne de foi et vraie. Dans quel dessein ? Afin que nous “ trouvions un puissant encouragement ”, et pour nous procurer ainsi un antidote souverain à toute tendance à devenir paresseux. — Héb. 6:13-18.

      4 Nous croyons donc que, dans notre étude de cette partie de la Parole de Dieu, il y a sérieuse matière à fournir une aide pratique, réelle, aux milliers de nos lecteurs nouvellement intéressés, ainsi qu’à offrir une étude profitable à tous les témoins de Jéhovah, surtout pour les encourager à aller de l’avant dans le service sacré de Dieu.

      5. D’après le titre de cet article, quelles sont les trois questions qui se posent ?

      5 Puisque l’aspect légal de la question est en jeu, nous désirons profiter de la méthode adoptée fréquemment par les juristes quand ils examinent à fond l’énoncé d’un acte du parlement ou quelque décret gouvernemental. En premier lieu, ils détermineront le passage particulier qui a rapport avec la question discutée, puis ils se mettront à l’examiner minutieusement, phrase par phrase, mot par mot. En suivant cette méthode, nous voulons nous poser les trois questions suivantes : 1) Qu’est-​ce que le monde nouveau ? 2) Quels sont ses fondements ? et 3) Comment les fondements sont-​ils rendus légaux ?

      LE MONDE NOUVEAU

      6. Quelle est la définition correcte du mot grec “ kosmos ” ? Qu’implique l’expression “ monde nouveau ” ?

      6 Dans la King James Version, il y a quatre mots grecs traduits par “ world ” (monde), mais celui qui nous intéresse particulièrement en ce moment est le mot grec kosmos, qui est traduit uniformément par “ world ” (monde) dans la New World Translation. Ce mot contient l’idée d’un arrangement méthodique ou ordre de choses, et ne se réfère en aucun cas à la terre littérale. L’expression “ le monde nouveau ” implique logiquement l’existence d’un vieux monde. En outre, il y a lieu de croire que le monde nouveau remplace l’ancien, qui devient vieux et qui disparaît. Cet argument est juste et a un précédent dans les Écritures quand Paul aborde la discussion de la nouvelle alliance. — Voyez Hébreux 8:13.

      7. Comment et où Pierre montre-​t-​il l’emploi scriptural du mot “ monde ” ?

      7 Dans II Pierre, au chapitre trois 2P 3, l’apôtre montre très clairement que le “ monde ”, selon l’emploi que fait la Bible de ce mot, est composé des cieux et de la terre symboliques. Les cieux symbolisent la partie invisible de l’arrangement, celle qui dirige, tandis que la terre représente la partie visible, celle que nous voyons autour de nous. L’apôtre parle de cieux et d’une terre qui prirent fin au temps du déluge, bien que ni les cieux littéraux ni la terre littérale n’aient cessé d’exister alors. Il dit ensuite que “ les cieux et la terre d’à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies ”. Après avoir donné d’autres détails sur la manière dont l’ordre du présent monde disparaîtra complètement, Pierre parle finalement du monde nouveau et dit : “ Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera. ” (II Pi. 3:7, 13). Cela se rattache d’une façon étroite et admirable à la promesse et à la description grandiose des nouveaux cieux et de la nouvelle terre annoncés dans la prophétie d’Ésaïe, sujet développé en termes enthousiastes dans le dernier livre de la Bible (És. 65:17-25 ; Apoc. 21:1-4). Mais quels sont les fondements de ce monde nouveau ?

      FONDEMENTS DU MONDE NOUVEAU

      8. Par quel moyen la domination du monde nouveau s’exerce-​t-​elle ? Comment cela fait-​il contraste avec le vieux monde et les enseignements de la chrétienté ?

      8 Le monde nouveau n’est pas sans domination. Celle-ci est exercée par le moyen d’un royaume. Le mot “ royaume ” signifie un état ou empire dont le chef est un roi. Le monde nouveau est gouverné par le Roi Jésus-Christ qui agit par l’intermédiaire d’un royaume unique embrassant les cieux et la terre. Il se distingue du vieux monde qui, bien qu’il n’ait qu’un seul souverain invisible, Satan le Diable, le “ dieu de cet ordre de choses ”, compte, sur la terre, dans la partie visible de son domaine, de nombreux rois et royaumes existant en même temps jusqu’à ce jour (II Cor. 4:4). C’est l’une des principales causes de cupidité, de jalousie, de suspicion, de conflit et de guerre. En général, la chrétienté enseigne que le royaume de Dieu viendra finalement par une conversion progressive des peuples du monde actuel, par un processus d’évolution, pour ainsi dire, jusqu’à ce que vienne le temps où tous seront disposés à accepter le Christ comme Roi. Cet enseignement est absolument antiscriptural, et de plus en plus improbable, si l’on en juge par la marche générale des conditions mondiales, et nous citerons ici un ou deux versets importants qui éclaireront la question.

      9. Comment la prophétie de Daniel éclaire-​t-​elle ce point ? Quelle parole de Jésus le confirme ?

      9 Dans ses visions nocturnes, Daniel vit “ quelqu’un de semblable à un fils de l’homme ”, qui, des mains de “ l’ancien des jours ”, (Jéhovah), reçut “ la domination, la gloire et le règne ” qui ne passeront point et ne seront jamais détruits (Dan. 7:13, 14). Se rapportant au même moment, la même prophétie, pour montrer ce qui se passe quand le Roi oint de Dieu prend son pouvoir, relate : “ Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple ; il (le royaume de Dieu) brisera et anéantira tous ces royaumes-​là (du présent monde), et lui-​même (le royaume de Dieu) subsistera éternellement. ” (Dan. 2:44 ; voyez aussi Psaume 2:7-9). Que Jésus comprît que les choses se réaliseraient en parfaite harmonie avec ce qui précède, cela ressort de la déclaration énergique qu’il fit devant Pilate quand ce dernier l’interrogea au sujet de sa royauté : “ Mon royaume n’est pas de ce monde ”, affirma-​t-​il (Jean 18:36). Certes, on ne peut interpréter ces paroles comme voulant dire que le royaume du Christ serait uniquement céleste, car Jésus enseigna ses disciples à prier Dieu en ces termes : “ Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. ” (Mat. 6:10). Si vous désirez une dernière confirmation du même exemple prophétique, parlant d’un changement radical de souveraineté et de ses conséquences, nous vous reportons aux textes bibliques contenus en Apocalypse 11:15-18.

      10. a) Comment Dieu employa-​t-​il l’Israël selon la chair ? b) Quelle prophétie fut donnée concernant la domination qui s’exercerait sur eux, et qui est identifié comme le “ sûr fondement ” de Sion ?

      10 D’après les versets déjà cités, nous serions en droit d’affirmer que les fondements du monde nouveau se trouvent manifestement en Jésus-Christ en tant que le “ Prince de la paix ” promis, sur l’épaule de qui repose le gouvernement du monde nouveau (És. 9:5, 6 9:6, 7, NW). Mais nous avons des paroles plus catégoriques que celles-là. L’Israël d’autrefois n’était pas sans domination, et Dieu employa ce peuple pour donner un exemple prophétique des choses meilleures et plus grandes à venir. En effet, c’est ce qui constitue le fond des arguments de Paul dans toute sa lettre aux Hébreux, où il parle de la loi de Dieu à Israël comme d’“ une ombre des biens à venir ”. (Héb. 10:1.) Eh bien ! La domination de cette théocratie typique était exercée par un royaume qui avait comme centre la capitale, Jérusalem, dont la partie dirigeante était appelée Sion, lieu où se trouvait le trône. Au sujet de Sion, Dieu fit rapporter cette prophétie : “ Voici, je pose comme fondement, en Sion, une pierre, une pierre éprouvée, une précieuse pierre de coin, un sûr fondement. ” (És. 28:16, Da). Incontestablement, Jésus-Christ est la pierre angulaire, le fondement. L’apôtre Pierre applique nettement cette prophétie à notre Seigneur et y rattache une autre prophétie, ayant la même teneur, qu’il cite dans les termes suivants : “ La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle. ” — I Pi. 2:6, 7 ; Ps. 118:22 ; voyez aussi Luc 20:17 ; Actes 4:11.

      11, 12. Quelle question se pose donc, question qui implique quel terme particulier ?

      11 Bien que, d’après les versets qui viennent d’être cités, il n’y ait qu’un fondement unique, un fondement structural, d’autres versets parlent cependant de “ fondements ” de structure, au pluriel. D’autres encore citent “ fondement ” sous un autre rapport. Mais, avant de les examiner, nous voulons considérer la question suivante relative à la manière dont les fondements du monde nouveau sont rendus légaux, en portant notre attention sur le trait déjà souligné, c’est-à-dire que le monde nouveau et ses fondements ne sont pas un simple remaniement des anciens, mais un ordre de choses tout à fait nouveau.

      FONDEMENTS RENDUS LÉGAUX

      12 Qu’entend-​on par fondements légaux, et que signifie “ garantie légale ” telle qu’il en est fait mention en Hébreux 6:16 (NW) ? Pour vous aider, nous attirons votre attention sur le sens étymologique et l’origine de certains mots.

      13, 14. Comment les mots suivants sont-​ils définis correctement : a) légal, b) loi et c) règle ?

      13 Légal signifie qui est en conformité avec, ou permis par la loi ; donc, conforme à la loi. Loi signifie, premièrement, une règle d’action ou de conduite. Notez que les deux mots anglais legal et law (loi), et leurs équivalents dans d’autres langues, dérivent de la racine to lay (poser). D’où, une loi est ce qui est posé, établi ou fixé.

      14 Règle signifie une ligne de conduite, une pratique régulière, une coutume établie. Notez l’idée de continuité absolue dans chacune de ces expressions.

      15. De quelle manière ces mots révèlent-​ils les besoins fondamentaux des hommes déchus ?

      15 Ne voyez-​vous pas, dans chacun de ces mots, une similitude de pensée, ou d’idée, qui va jusqu’aux profondeurs mêmes de la nature humaine, dans ses besoins urgents, et qui remonte au début même de l’histoire de l’homme ? Depuis qu’il s’est détourné de la voie sûre de l’obéissance loyale et parfaite à son Créateur, l’homme s’est rendu compte de son immense besoin de choses en lesquelles il peut mettre sa confiance, de choses stables et durables, qui font absolument défaut maintenant. Oui. Il a senti qu’il avait besoin de ce qui lui procurerait la sécurité, ou la sûreté, en accord avec la loi et soutenu par la loi. En d’autres termes, la nécessité a surgi d’une garantie légale dans les relations de l’homme avec ses semblables.

      16. Qu’entend-​on par prêter serment ? Avec quel objectif en vue ?

      16 Dans aucun aspect des affaires humaines ce besoin ne s’est fait sentir davantage que sous le rapport de la parole de l’homme. Une personne peut avoir fait une promesse, mais à quoi cela sert-​il si son accomplissement est incertain, surtout si des choses importantes sont en jeu ? En conséquence, quand les circonstances le demandaient, à propos d’une déclaration, d’un engagement ou promesse d’importance, la coutume naquit dès les premiers temps de la société patriarcale, de prêter serment. On le faisait en invoquant un nom ou en se rapportant à un objet que les deux parties reconnaissaient mutuellement comme étant une autorité supérieure à l’autorité purement humaine. Bien sûr, on invoquait l’autorité suprême, c’est-à-dire Dieu lui-​même, ou sa Parole, la Bible. Ainsi, prêter serment signifie affirmer ou prononcer une déclaration solennelle en faisant appel à Dieu pour la sincérité de ce qui est affirmé. Et si, dans la société ou la nation où cette chose est faite, un tel serment porte en lui une obligation légale qui engage, comportant des sanctions ou pénalités pour toute violation prouvée du serment, alors il y a la plus forte “ garantie légale ” possible. Cela signifie, dans la mesure où cela est possible aux humains, comme Paul le déclare, “ la fin de toute contestation ”. — Héb. 6:16, NW.

      17. Sur quoi les fondements du monde nouveau reposent-​ils en premier lieu ? Comment Pierre souligne-​t-​il l’importance de la parole donnée par Dieu ?

      17 Si nous gardons à l’esprit cette illustration humaine, nous sommes bien en mesure de comprendre comment les fondements du monde nouveau sont rendus légaux. Pourquoi Jésus-Christ devient-​il le Roi du monde nouveau ? Parce qu’il a prouvé sans aucun doute qu’il était la Postérité prédite, désignée dans cette première promesse faite à Abraham et citée en partie par Paul en Hébreux 6:14, promesse qui se termine par ces mots : “ Par ta postérité se béniront toutes les nations de la terre. ” (Gen. 22:18, Jé). Oui, parce qu’elle a, dans le serment de Dieu, une “ garantie légale ”, la promesse verbale de Dieu est le premier et principal fondement légal du monde nouveau et fait de Jésus-Christ son Roi légitime. À l’appui de cela, notez comment Pierre associe étroitement la parole de Dieu à chacun des trois mondes, dans le passage que nous avons déjà cité. L’arrangement de la terre pendant le premier monde fut arrêté “ par la parole de Dieu ”. Ensuite, “ par la même parole ”, le destin du présent monde mauvais est déterminé. Finalement, nous attendons impatiemment le juste monde nouveau “ selon sa promesse ”. (II Pi. 3:5, 7, 13.) Il est impossible de surestimer l’importance et l’irrévocabilité de la parole qui sort de la bouche de Dieu.

      18. En faveur de qui et de quelle manière Dieu a-​t-​il renforcé sa promesse ?

      18 En ce qui concerne Dieu lui-​même, et, peut-être, en ce qui concerne ses créatures loyales et parfaites dans les cieux, il n’existe pas la moindre nécessité pour Dieu d’ajouter quelque chose à sa promesse, ou de la renforcer. Mais, quand il fit sa promesse à Abraham, Dieu prit la peine, si nous pouvons employer cette expression, d’“ intervenir par un serment ”, comme l’indiquent ces paroles : “ Certes, en bénissant je te bénirai. ” (Héb. 6:14, Da ; voyez aussi Genèse 22:16). Ce serment prêté fait de la promesse une déclaration solennelle, ayant une valeur irrévocable, une garantie légale qui ne peut être annulée. En conséquence, le serment étant ajouté à la promesse, nous avons cette combinaison extrêmement forte qui forme les “ deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente ”. — Héb. 6:18.

      19. a) Quel est le but primordial de l’activité du monde nouveau ? b) Est-​ce conforme aux Écritures de parler des “ fondements ” du monde nouveau au pluriel ?

      19 Oui, la promesse de Dieu, liée par serment, constitue le fondement légal du monde nouveau, parce que l’activité de ce dernier sous l’administration du Roi, Jésus-Christ, la Postérité promise, a pour but, précisément, de réaliser complètement l’alliance abrahamique pour la bénédiction de toutes les familles de la terre (Gen. 17:2). Disons, en passant, que le mot anglais “ covenant ” (alliance) est intéressant dans sa signification, laquelle a un rapport étroit avec les autres mots déjà discutés. Ce mot signifie, d’après son origine, un contrat entre deux parties, contrat solennel qui les engage et a une validité légale. Cependant, la question que nous voulons examiner maintenant a trait à la propriété de l’emploi du mot “ fondements ” au pluriel, à propos de “ légaux ”. Il existe au moins quatre ou cinq bonnes raisons pour employer ce mot de cette façon. Cependant, notons tout d’abord que le Gouvernement du monde nouveau a des fondements structuraux. Dans la même lettre aux Hébreux, Paul nous dit qu’Abraham lui-​même “ attendait la cité qui a de solides fondements ”. (Héb. 11:10.) Examinons maintenant ces bonnes raisons, l’une après l’autre.

      20. Quelles autres “ pierres ” sont ajoutées à la “ pierre angulaire de fondement ” ?

      20 La première se trouve dans le fait que le serment de Dieu à Abraham est un fondement légal du monde nouveau. Les prophéties parlent d’une seule pierre angulaire de fondement en ce qui concerne la structure, cependant, dans l’accomplissement de ces prophéties, il est indiqué nettement que d’autres pierres sont ajoutées. Ces autres pierres se sont révélées comme ayant satisfait aux exigences qui furent imposées à la principale pierre de l’angle, elles sont trouvées dignes d’être unies à elle dans la plus étroite des associations, comme des pierres qui s’adaptent si bien qu’il est impossible de glisser entre elles la lame d’un canif. Pierre écrit aux croyants chrétiens qui ont l’“ espérance vivante ” de partager avec le Christ l’héritage céleste incorruptible : “ Approchez-​vous de lui, pierre vivante,... et vous-​mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-​vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce. ” Les fondements associés sont donc apostoliques : “ La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’agneau. ” (I Pi. 2:4, 5 ; Apoc. 21:14, 19 ; voyez aussi Éphésiens 2:20-22). Ce qui précède trouve un équivalent dans l’argument de Paul qui montre que, bien que la promesse originale faite à Abraham ne parlât que d’une seule postérité : “ et à ta postérité, c’est-à-dire, à Christ ”, tous ceux qui sont “ baptisés en Christ ” et en union avec lui sont vraiment “ la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse ”. (Gal. 3:16, 26-29.) Ces fondements structuraux furent “ garantis légalement ” par le serment de Dieu à l’appui de sa promesse à Abraham.

      21. Outre qu’il soit la postérité d’Abraham, quelle autre promesse avec serment Jésus accomplit-​il ?

      21 La deuxième raison, c’est que le Christ, en plus de l’accomplissement de la promesse avec serment faite à Abraham, accomplit encore une autre promesse liée par serment. Cette fois, elle concerne la charge de souverain sacrificateur. Ce point termine l’argumentation de Paul, contenue dans le chapitre 6 de l’épître aux Hébreux Hé 6, que nous avons discutée ; là, il parle finalement d’un “ précurseur ” qui est déjà entré pour nous “ au delà du voile ”, c’est-à-dire dans le ciel même : “ Jésus... ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek. ” (Héb. 6:19, 20). Ensuite, dans le chapitre 7 des Hébreux, Paul s’étend assez longuement pour montrer combien était grand ce Melchisédek, supérieur même à Abraham qui lui donna la dîme de tout, et certainement plus grand que Lévi, le descendant d’Abraham, le sacerdoce lévitique y compris. Enfin, Paul dévoile le secret de la grande supériorité de Jésus quand il dit que Jéhovah nomma Jésus souverain sacrificateur par “ la parole du serment ”, en accomplissement du Psaume 110:4 où nous lisons : “ (Jéhovah) l’a juré, et il ne s’en repentira point : Tu es sacrificateur pour toujours, à la manière de Melchisédek. ” (Héb. 7:20, 21, 28). Ce “ serment ” est un autre fondement légal du monde nouveau, en plus du serment fait par Dieu à Abraham.

      22. Pourquoi Jéhovah a-​t-​il pourvu à une nouvelle alliance ? Comment est-​elle l’un des fondements légaux du monde nouveau ?

      22 Avez-​vous remarqué que Paul a dit que le fait que Jésus soit devenu souverain sacrificateur en raison de ce serment signifie que Jésus “ est par cela même le garant (garantie, sécurité) d’une alliance plus excellente ” ? (Héb. 7:22.) Cette “ alliance plus excellente ” est la nouvelle alliance, et cela nous amène à la troisième des raisons de la liste. Est-​elle l’un des fondements légaux du monde nouveau ? Oui certainement, comme l’apôtre le montre ensuite clairement dans les chapitres 8 et 9 des Hébreux. Il montre que la nouvelle alliance réussit là où l’ancienne, faite avec la maison d’Israël selon la chair, échoua. Citant Jérémie 31:31-34, où les conditions de la nouvelle alliance sont énoncées, Paul explique que Dieu trouva à redire à l’ancienne alliance (Loi) et au peuple qui se trouvait sous cette alliance, comme le prouve sa déclaration : “ Puisqu’ils n’ont pas persévéré dans mon alliance, moi, je les ai abandonnés. ” (Héb. 8:9, Sy). L’ancienne alliance s’avéra inadéquate à fournir le véritable remède et ne réussit pas à produire un peuple pour le nom de Jéhovah. Par contraste, la nouvelle alliance est infiniment supérieure, comme Paul le démontre dans les deux chapitres mentionnés (8 et 9 des Hébreux Hé 8-9). Il fait ressortir que Jésus est le “ médiateur d’une meilleure alliance, qui a été établie légalement sur de meilleures promesses ”. (Héb. 8:6, NW.) La nouvelle alliance produit un peuple qui se réjouit sincèrement de faire la volonté de Dieu parce que sa loi est écrite “ dans leur esprit... dans leur cœur ”. Elle produit un peuple dont la conscience est purifiée par le sang répandu du Christ, le remède adéquat, ce qui leur permet de “ rendre un service sacré au Dieu vivant ”, d’obtenir finalement “ l’héritage éternel ” et de former avec le Christ une partie du gouvernement du monde nouveau. — Héb. 9:14, 15.

      23. En remontant la lignée de la postérité promise, quelle autre promesse avec serment découvre-​t-​on ?

      23 Quelle est la quatrième raison ? Quand Dieu fit la promesse à Abraham, d’abord il ne dit rien au sujet d’un roi ou d’un royaume, mais il le fit plus tard (Gen. 12:1-3 ; 17:15, 16). Ainsi, en faisant remonter la lignée de la postérité promise jusqu’au père Abraham, nous arrivons à David, que Jéhovah choisit et désigna comme roi d’Israël, la théocratie typique. Dieu fit avec lui une alliance solennelle à laquelle il ajouta sa promesse liée par serment, déclarant : “ J’ai fait alliance avec mon élu ; voici ce que j’ai juré à David, mon serviteur : J’affermirai ta postérité pour toujours, et j’établirai ton trône à perpétuité. ” (Ps. 89:3, 4). La postérité royale de David, c’est Jésus-Christ. Pierre le prouve dans le discours inspiré qu’il adressa aux hommes d’Israël, le jour de la Pentecôte, après l’effusion du saint esprit, lorsqu’il déclara : “ Comme il (David) était prophète, et qu’il savait que Dieu lui avait promis avec serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône, c’est la résurrection du Christ qu’il a prévue et annoncée. ” (Actes 2:30, 31 ; voyez aussi Luc 1:32, 33). Donc, nous avons certainement ici un autre fondement légal du monde nouveau, rendu certain, légalement, par la promesse de Dieu liée par serment.

      24. a) Quel rapport y a-​t-​il entre la rançon et le dessein de Dieu ? b) Comment voit-​on que la rançon est l’un des fondements légaux du monde nouveau ?

      24 Certains de nos lecteurs s’attendaient peut-être à voir le sacrifice de la rançon cité comme la première, ou tout au moins l’une des premières de nos raisons énumérées. Non, c’est à dessein que nous l’avons laissée jusqu’à la fin. Pourquoi ? Parce que le dessein de Dieu, c’est-à-dire ce qu’il a déterminé et placé devant lui comme but à atteindre, est plus important que les moyens nécessaires qu’il comporte. Nous ne minimisons pas l’importance de la rançon comme moyen et disposition indispensable pour atteindre le but fixé, et nous nous souvenons que la promesse de Dieu avec serment fut donnée après qu’Abraham eut offert Isaac en sacrifice, ce qui préfigurait le sacrifice par Jéhovah de son unique Fils engendré, Jésus-Christ (Gen. 22:1-18 ; Jean 3:16). En outre, il est admis sans réserve que pas un des aspects déjà cités du dessein de Dieu, et envisagés dans la discussion des quatre premières raisons, ne pouvait être réalisé avec succès à moins que ne soit enlevée tout d’abord l’incapacité qui repose sur toute la famille humaine. Par “ incapacité ”, nous entendons l’incapacité légale, ou disqualification, de l’homme pour ce qui est de sa position devant son Créateur, position due au péché héréditaire, à l’imperfection paralysante et qui mène au tombeau. Mais, “ comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché ”, ainsi, aussi, par “ l’homme Jésus-Christ, qui s’est donné en rançon correspondante pour tous ” (NW), Dieu a pourvu miséricordieusement à une “ victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier ”. Par conséquent, nous reconnaissons avec joie et gratitude cette partie essentielle des fondements du monde nouveau, fournie légalement en étroite conformité de la loi fondamentale de justice de Dieu. Nous rendons grâces à Dieu pour “ l’Agneau, qui a été immolé dès la fondation du monde ”. — Rom. 5:12 ; I Tim. 2:5, 6 ; I Jean 2:2 ; Apoc. 13:8, Sy.

      25. À quelle question et à quelle conclusion un bref examen des solides fondements du monde nouveau nous conduit-​il ?

      25 Ainsi, au cours de ce bref examen, nous nous sommes efforcés en peu de mots de dresser devant notre vision mentale une vaste vue d’ensemble des fondements puissants du monde nouveau, inébranlables et sûrs. En considérant ces fondements, si bien étayés, nous sommes amenés à nous demander, en répétant l’expression déjà employée : Pourquoi Dieu s’est-​il donné tant de peine pour faire, l’une après l’autre, des promesses avec serment ? Il est évident que, dans l’esprit de Paul, ces fondements légaux, quand ils sont appréciés convenablement, devraient agir d’aiguillon pour maintenir notre zèle jusqu’au bout, et faire cesser toute tendance à la paresse. Nous aborderons l’examen de ce sujet dans notre prochain article, car c’est le moment où nous avons besoin de tout l’encouragement possible et où il nous faut prendre garde à l’avertissement divin.

  • Stabilité et Permanence
    La Tour de Garde 1954 | 15 juillet
    • Stabilité et Permanence

      “ Puisque nous devons recevoir un royaume qui ne peut être ébranlé, conservons la bonté imméritée, par laquelle nous pouvons rendre à Dieu un service sacré d’une manière acceptable, avec crainte pieuse et respect. ” — Héb. 12:28, NW.

      1. Comment, et en qui, Dieu a-​t-​il fourni un fondement sûr pour l’espérance ?

      TOUTES les personnes à l’esprit droit aiment ce qui est digne de confiance et vrai. La précédente étude nous a montré que nous pouvons avoir une confiance durable et indéfectible en le Dieu immuable et en son Fils “ Jésus-Christ (qui) est le même hier, aujourd’hui, et éternellement ”. (Mal. 3:6 ; Héb. 13:8.) Cela satisfait notre désir ardent et sincère, en ce monde incertain, de quelque chose de stable et de durable sur quoi nous puissions fonder une espérance infaillible qui sera “ comme une ancre de l’âme, sûre et solide ”. (Héb. 6:19.) Cette espérance, selon le dessein de Dieu, et quel que soit le point de vue d’où nous l’envisagions, comme nous venons de le montrer au cours de notre discussion, repose dans le Christ. Il est la “ pierre angulaire de fondement ” dans la glorieuse organisation céleste, Sion, précieuse aux yeux de Dieu et de chaque croyant véritable, “ et celui qui croit en elle ne sera point confus ”. Paul s’exprime en ces termes : “ Car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c’est en lui (Jésus-Christ) qu’est le oui. ” — I Pi. 2:6, 7 ; II Cor. 1:20.

      2. De quelle manière la “ pierre angulaire de fondement ” sert-​elle d’encouragement, mais à quel avertissement doit-​on également prendre garde ?

      2 Les paroles précitées de Pierre sont destinées, dit-​il, à servir d’encouragement pour vous inciter à “ annoncer les mérites de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ”. En même temps, prenons garde à l’avertissement donné, car l’apôtre montre sous ce rapport que certains trébucheront sur cette même pierre. Pourquoi trébucheront-​ils ? Notez bien la réponse. “ Ils trébuchent parce qu’incrédules ils n’obéissent pas à la parole. ” (I Pi. 2:8, 9, NW). Comme nous l’avons dit précédemment (§ 17), nous ne pouvons surestimer l’importance de la parole qui sort de la bouche de Dieu, parole qui fut consignée par écrit plus tard et incorporée dans les Écritures. Cette Parole peut être pour nous une source de riches bénédictions et d’encouragement, un fondement inébranlable sur lequel nous pouvons faire reposer une foi forte et une espérance véritable, associées aux joies du service sacré, actif ; ou bien, ayant “ savouré la juste parole de Dieu et les puissances de l’ordre de choses à venir ”, nous pouvons accepter de devenir paresseux dans la foi et en action, ce qui nous conduira inévitablement à un recul, à une chute, devenant d’abord incrédules, puis désobéissants au message de l’évangile, trébuchant sur les choses mêmes que nous avions jadis acceptées avec joie et enthousiasme. Nous espérons pouvoir dire comme Paul : “ Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme. ” — Héb. 6:5, NW ; 10:38, 39.

      3. Comment la prophétie révèle-​t-​elle le dessein servi par la “ pierre éprouvée ” concernant le jugement, et en quel temps particulier ?

      3 Ce qui rend ces choses si importantes et si urgentes, à tous les points de vue, c’est le fait que nous vivons dans le jour du jugement, dans “ les derniers jours ” de ce méchant ordre de choses, et “ c’est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu ”. (II Tim. 3:1 ; I Pi. 4:17.) Comme le montre le contexte d’Ésaïe 28:16, la pierre angulaire de fondement est posée en Sion afin que ce jugement minutieux, fondé sur les mesures et les angles de cette “ pierre éprouvée ”, puisse être effectué tout de suite. Remarquez ce qui vient immédiatement après : “ Je ferai de la droiture une règle, et de la justice un niveau ; et la grêle emportera le refuge de la fausseté, et les eaux inonderont l’abri du mensonge. ” (És. 28:17). Ces paroles annoncent la ruine pour les fondements du vieux monde, pour ses institutions et ses bâtisseurs, y compris son dieu, Satan, le Diable. Un accomplissement en petit de la pose de la “ pierre éprouvée ” eut lieu au premier avènement, quand Jésus entra dans Jérusalem et se présenta comme roi, trois ans et demi après son onction par l’esprit de Dieu, au Jourdain. D’une manière semblable, la pose de la même pierre eut sa pleine réalisation au second avènement. À la fin des “ temps des Gentils ”, en 1914, le Christ fut autorisé à exercer ses fonctions de roi et prêtre, en accomplissement du Psaume 110:2-4, et, trois ans et demi plus tard, il se présenta comme roi à tous ceux qui se prétendaient son peuple. (Pour une discussion complète d’Ésaïe 28, voyez notre édition française du 1er mars 1952).

      4. Quelle autre allusion connexe Paul fit-​il ? Qu’est-​il montré par là ?

      4 Une autre allusion directe et intéressante se trouve dans cette déclaration de l’apôtre Paul : “ Néanmoins, le solide fondement de Dieu reste debout, avec ces paroles qui lui servent de sceau : Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent ; et : Quiconque prononce le nom du Seigneur, qu’il s’éloigne de l’iniquité. ” (II Tim. 2:19). Nous voyons par là que, lorsque Dieu procède à ses jugements pénétrants, il rend manifeste la position de chaque individu. En réalité, l’apôtre fut amené à faire ce commentaire parce qu’il venait de nommer deux hommes qui s’étaient “ détournés de la vérité ” et qui devaient être démasqués afin qu’on sache ce qu’ils étaient réellement (II Tim. 2:16-18). Cette leçon est rendue plus évidente encore si nous nous reportons à Nombres 16:5 et à son contexte, duquel Paul tira la première des citations mentionnées ci-dessus. Ne nous fait-​elle pas comprendre à quel point il est important et urgent que nous trouvions l’encouragement et l’avertissement contenus dans la première déclaration de l’apôtre : “ Efforce-​toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n’a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité ” ? (II Tim. 2:15). Veuillez remarquer que nous ne devons pas seulement écouter la Parole de Dieu et croire en elle, mais que nous devons apprendre comment la dispenser droitement en la donnant et en la prêchant aux autres avec des mains et des cœurs sanctifiés.

      5. Comment les deux citations contenues dans II Timothée 2:19 servent-​elles de “ sceau ” ?

      5 Vous vous demandez peut-être comment les deux citations empruntées à II Timothée 2:19 servent de “ sceau ” au “ solide fondement de Dieu ”. C’est que personne ne peut tromper Jéhovah, même s’il trompait les autres ou se trompait soi-​même. Comme nous l’avons vu, l’organisation capitale de Dieu s’appelle Sion ; c’est l’organisation céleste dont Jésus-Christ est la pierre angulaire, qui fut éprouvée à l’extrême. La même épreuve, la même discipline sont appliqués, sans exception, à tous ceux qui deviennent fils de Dieu, comme le montre Paul (Héb. 12:4-11). Si loin qu’il ait été permis à Satan d’aller, jusqu’à essayer même d’obscurcir toute la question litigieuse en “ semant l’ivraie parmi le blé ”, quand vient le temps fixé, comme il est effectivement venu, où doit commencer le jugement de Dieu, il est clairement révélé que “ le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent ” jusqu’au dernier (Mat. 13:25). Par conséquent, il n’y a pas la moindre possibilité que quelqu’un trouve une place en Sion, établie sur son fondement Jésus-Christ, ou jouisse de la liberté de la ville, à moins qu’il ne “ s’éloigne de l’iniquité ” et ne prouve qu’il s’est voué à Dieu, se réjouissant de faire sa volonté parce que sa loi est dans son cœur. Par conséquent, l’accomplissement des deux citations susmentionnées confirme d’une manière absolue, ou ratifie (scelle), la grande vérité fondamentale que le légal et “ solide fondement de Dieu reste debout ”.

      LES FONDEMENTS ILLÉGAUX DU VIEUX MONDE

      6. À l’aide de quel contraste pouvons-​nous obtenir une appréciation plus vive du monde nouveau ?

      6 Puisque, naturellement, nous obtenons une conception plus vive des choses en raison du contraste, comme, par exemple, celui qui existe entre les jours tièdes et charmants du printemps et les jours froids et sombres de l’hiver, ainsi, il est possible, pensons-​nous, d’augmenter notre appréciation des fondements légaux du monde nouveau en considérant brièvement les fondements illégaux du vieux monde. Oui, remontons à leur origine comme la révèle la Parole de Dieu ; cela ne fait rien si un grand nombre d’entre les membres du clergé de la chrétienté prétendent que ce n’est qu’un mythe, juste une allégorie. De nouveau, nous nous efforcerons de mettre à profit la méthode des juristes et nous supposerons que deux questions se présentent à nous. L’une est une question de fait, l’autre, une question de loi. Dans cette affaire, quels sont les faits ?

      7. Où et comment la position et l’égarement originaux de Satan sont-​ils décrits ?

      7 La prophétie d’Ézéchiel nous rapporte que celui qui fut identifié plus tard comme Satan, “ le dieu de cet ordre de choses ”, fut, à l’origine, créé parfait et qu’il reçut la responsabilité d’exercer sa tutelle sur la création terrestre. Il est écrit : “ Tu as été en Éden, le jardin de Dieu... Tu étais un chérubin oint, qui protégeait. ” Puis : “ Tu fus parfait dans tes voies depuis le jour où tu fus créé, jusqu’à ce que l’iniquité s’est trouvée en toi. ” (II Cor. 4:4, NW ; Ézéch. 28:13-15, Da, marg.). Ensuite, la prophétie d’Ésaïe nous indique la forme que cette expression d’iniquité prit dans l’esprit et le cœur de Satan (de Lucifer), des milliers d’années après, lorsque Babylone devint la troisième puissance mondiale. “ Tu disais en ton cœur : Je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ;... je serai semblable au (j’égalerai le, Ro) Très-Haut. ” (És. 14:13, 14). Ce sont les faits initiaux. Maintenant, quel est le côté légal ?

      8. Que signifie le mot “ iniquité ” ? À cet égard, quel contraste y a-​t-​il entre Satan et Jésus ?

      8 Le mot “ iniquité ” d’Ézéchiel 28:15 est des plus significatifs. Il contient l’idée de perversité, celle de se détourner volontairement de ce qui est droit, et l’idée de méchanceté, c’est-à-dire ce qui est contraire à la loi divine ou morale. À l’opposé de Satan se tient Jésus, duquel il fut prédit : “ Tu aimes la justice, et tu hais la méchanceté. ” Mais, lorsque Paul fait cette citation, il s’exprime ainsi : “ Tu as aimé la justice, et tu as haï l’iniquité. ” (Ps. 45:8 45:7, NW ; Héb. 1:9. Voyez aussi Diaglott et Rotherham). La loi exprimée de Dieu, ou règle d’action, c’est que toutes les créatures devraient obéir de bon cœur, dans un esprit de dévouement loyal envers lui en tant que leur Créateur et Bienfaiteur, comme le démontra constamment l’unique Fils engendré de Dieu qui fut appelé plus tard Jésus quand il naquit à Bethléhem (Prov. 8:22, 30). Mais, faisant un vif contraste avec lui, Satan usa de son libre arbitre parfait, l’un des biens les plus précieux de toute créature intelligente, et, au lieu d’être un agent fidèle et obéissant à la loi dans l’arrangement de Dieu, s’acquittant loyalement de sa tâche en continuant à diriger ce premier monde juste dans la bonne direction, en rendant à Jéhovah toute adoration et obéissance, il prit la voie contraire et illégale. En adoptant cette attitude provocante, rebelle et orgueilleuse, il chercha à tourner vers lui l’adoration et le service de l’homme, et il devint l’instigateur de tout ce qui est injuste. Il devint absolument indigne de confiance et infidèle à sa charge sacrée.

      9. Comment Satan plaça-​t-​il une tentation identique devant Ève et son mari ? Quel en fut le résultat ?

      9 Voyons maintenant comment Satan plaça devant le premier couple humain parfait la même tentation, en notant à la fois les faits et la loi. Dans Genèse 3, le récit indique comment, Ève d’abord, Adam ensuite, usèrent de leur liberté parfaite de choisir, et accueillirent de sang-froid, comme une chose séduisante, l’idée de ne pas dépendre de la soumission à Jéhovah et à ses lois. Ils voulaient avoir le droit de vivre à leur gré, ils voulaient être leurs propres législateurs. Dieu formula un simple commandement qui éprouverait l’obéissance de l’homme : Ils ne devaient pas manger du fruit d’un certain arbre. Autour d’eux, il y avait des fruits variés en abondance, ils n’avaient aucunement besoin de s’approcher de l’arbre. Il leur avait été clairement dit que la désobéissance serait punie par la mort, la suppression complète de la vie (non pas la conservation de la vie dans des tourments éternels, remarquez-​le bien). Quand Satan s’approcha d’Ève, employant le serpent comme porte-parole, notez que la première chose qu’il fit fut de mettre en doute la véracité de la parole qui était sortie de la bouche de Dieu. Si nous traduisons son langage, Satan dit à Ève : “ Dieu a-​t-​il dit que vous mourrez certainement si vous désobéissez ? Dieu ne vous a pas dit la vérité. Vous ne mourrez certainement pas, car Dieu sait, bien qu’il ne vous l’ait pas dit, que, le jour où vous mangerez le fruit défendu, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux, vous connaîtrez le bien et le mal, c’est-à-dire que vous serez capables de décider pour vous-​mêmes de ce qui est bien et de ce qui est mal. ” (Gen. 3:1-5). Leurs yeux s’ouvrirent-​ils ? Oui, mais pas à ce qu’ils espéraient. Ils s’ouvrirent en ce sens qu’ils se rendirent compte avec terreur qu’ils étaient coupables. Ils eurent conscience qu’ils n’oseraient plus se présenter devant leur Créateur dans leur nudité et leur déchéance. Usant de leur libre arbitre, ils encoururent le risque de se frayer, à l’instar de Satan, la voie illégale de la désobéissance et de l’indépendance orgueilleuse, voie qui aboutit au même résultat, celui d’être trouvés coupables d’iniquité et dignes de mort.

      10. Comment cet aperçu jette-​t-​il quelque lumière sur la situation du monde actuel et sur son esprit ?

      10 Cet examen rétrospectif des origines du mal ne jette-​t-​il pas des flots de lumière sur la situation du monde actuel et sur l’esprit qui prévaut en son sein ? Ne constatons-​nous pas que les nations, sur toute la terre, insistent plus que jamais sur leurs droits à la souveraineté absolue ? Et n’est-​il pas exact, et souvent constaté, que, parmi les gens en général, il y a aujourd’hui plus d’égoïsme caractérisé que dans la génération passée ? L’excuse favorite pour refuser de prêter attention au message qu’offre la Bible pour notre temps ne s’exprime-​t-​elle pas souvent ainsi : “ Je n’ai besoin d’aucune de ces publications bibliques. J’agis correctement. Je ne vais pas très souvent à l’église, mais je crois qu’on doit mener une vie décente et ne jamais faire de mal à quiconque. Voilà ma religion et je ne vois pas comment on peut espérer que je fasse mieux. ” Oui, voilà bien le même esprit d’indépendance que manifestèrent les premiers parents de la famille humaine, le droit de vivre à votre gré sans que personne intervienne. Il est évident que tout l’arrangement du “ présent ordre méchant ” n’est pas en harmonie avec Dieu, en dépit de ses prétentions, et que ses fondements sont illégaux et absolument anormaux, par conséquent destinés à la destruction. Comme Jésus l’a déclaré, ce monde est “ semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison : elle est tombée, et sa ruine a été grande ”. En résumé, le fond de la question est présenté d’une manière puissante dans la prophétie suivante : “ Le pays était profané par ses habitants ; car ils transgressaient les lois, violaient les ordonnances, ils rompaient l’alliance éternelle. C’est pourquoi la malédiction dévore le pays, et ses habitants portent la peine de leurs crimes (de leur culpabilité, Da) ; c’est pourquoi les habitants du pays sont consumés, et il n’en reste qu’un petit nombre. ” — Gal. 1:4 ; Mat. 7:26, 27 ; És. 24:5, 6.

      BÂTISSEURS PRUDENTS DU ROYAUME

      11. Pourquoi ce jour de détresse est-​il un jour grand et heureux pour le peuple voué à Dieu ?

      11 Tandis que nous nous détournons de ce sombre tableau, quelle profonde impression nous ressentons lorsque nous considérons la bonté imméritée que Dieu nous manifeste généreusement ! Les signes mêmes qui font que les hommes “ rendent l’âme de terreur ”, en voyant que les prophéties dont on leur parle sont sur le point de s’accomplir, ces signes font notre joie, ainsi que Jésus l’exprima : “ Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-​vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche. ” (Luc 21:26-31). En vérité, c’est un jour grand et heureux pour ceux dont les yeux sont ouverts à la vérité et qui comprennent leur privilège de prendre des dispositions afin de participer avec le peuple voué à Dieu au service sacré du Royaume sous la direction de l’organisation de Dieu, Sion. Il leur est donné, non seulement la joie de croire et de comprendre la parole parlée et écrite de Dieu, mais, en tant que témoins de Jéhovah, ils sont autorisés à publier ses paroles, telles qu’elles sont admirablement exprimées dans la promesse certaine contenue en Ésaïe 51:16 : “ Je mets mes paroles dans ta bouche, et je te couvre de l’ombre de ma main, pour étendre de nouveaux cieux et fonder une nouvelle terre, et pour dire à Sion : Tu es mon peuple. ” Cette promesse devient notre héritage légal.

      12. Dans sa lettre aux Hébreux, quel thème Paul poursuit-​il ? Quel en est le point le plus important ?

      12 À la fin de sa longue lettre aux Hébreux, Paul, lui aussi, reprend le thème du Royaume établi. “ Vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ”, écrit-​il. Puis, une fois de plus, il donne un avertissement, soulignant toute l’importance de la parole qui sort de la bouche de Dieu : “ Gardez-​vous de refuser d’entendre celui qui parle. ” En fait, la parole qui sort de la bouche de Dieu est le thème qui, dès les premiers versets, revient souvent dans la lettre de l’apôtre. Finalement, nous arrivons aux paroles les plus encourageantes, qui renferment toutefois un avertissement, quand il écrit : “ Puisque nous devons recevoir un royaume qui ne peut être ébranlé, conservons la bonté imméritée, par laquelle nous pouvons rendre à Dieu un service sacré d’une manière acceptable, avec crainte pieuse et respect. ” Cela ne contribue pas seulement à encourager ceux qui ont une espérance céleste, car toutes les brebis que le Roi Jésus-Christ place aujourd’hui “ à sa droite ” sont invitées à “ hériter le royaume préparé pour vous dès la fondation du monde ”. — Héb. 12:22, 25, 28 ; Mat. 25:34, NW.

      13. Pendant que nous bâtissons sur le fondement, que devons-​nous éviter avec soin ?

      13 Que chacun de nous s’assure qu’il bâtit avec zèle et prudence sur la “ pierre angulaire de fondement ” du Royaume (I Cor. 3:11-13, NW). D’une part, ne devancez pas Jéhovah et son organisation pour décider de vous-​même comment vous devez rendre un service sacré, acceptable, car vous courriez le risque de commettre un excès de pouvoir, comme disent les juristes, c’est-à-dire d’outrepasser vos droits légaux. D’autre part, ne devenez pas paresseux et irrégulier dans votre service pour le Royaume. Vous ne bâtirez jamais rien de bon de cette façon, car “ à cause de la paresse, la charpente s’affaisse ; et à cause des mains lâches, la maison a des gouttières ”. “ Ne vous relâchez point dans votre zèle ; soyez fervents d’esprit. ” — Eccl. 10:18, Da ; Rom. 12:11, Sy.

      14. Quelle est la promesse la plus importante que nous puissions faire à Jéhovah ?

      14 Pour terminer, nous vous demandons de considérer ce point de vue. Jéhovah a donné en garantie sa promesse verbale de la plus haute importance. Tandis que vous continuez à obtenir une plus grande connaissance de la vérité par l’étude de sa Parole, n’êtes-​vous pas amené à apprécier plus vivement l’étendue étonnante des dispositions qu’il a prises en votre faveur ? N’êtes-​vous pas amené à répondre à son invitation : “ Mon fils, donne-​moi ton cœur ” ? (Prov. 23:26.) C’est votre privilège de répondre en donnant votre parole, votre promesse par un vœu. En ce qui vous concerne personnellement, c’est la promesse la plus importante que vous puissiez faire. Gardez-​la ! Honorez-​la ! Remplissez-​la !

      15. Pour nous, qu’est-​il indispensable pour que nous recevions la bénédiction de Dieu ?

      15 Ne dites pas, pour vous excuser, que vous n’avez aucun espoir d’être une partie de la postérité d’Abraham, dont la perspective est de participer avec le Christ au trône céleste. Ne désirez-​vous pas vivement jouir de la bénédiction de Dieu ? Eh bien ! vous ne recevrez aucune bénédiction, soit comme membre de la postérité d’Abraham, soit comme membre de “ toutes les familles de la terre ”, à moins que vous ne manifestiez la même sorte de foi et la même obéissance volontaire dans un esprit de dévouement et d’adoration que celles manifestées par Abraham. Ne vous laissez pas tromper ou effrayer par le Diable, qui “ rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Résistez-​lui avec une foi ferme ”. — Gen. 12:3 ; I Pi. 5:8, 9.

      16, 17. Quel appel final nous est adressé ? Pour que nous y répondions, quel grand encouragement nous est donné ?

      16 C’est pourquoi nous vous adressons le plus vibrant appel pour que vous ressembliez au père Abraham et manifestiez le zèle convenable jusqu’à la fin, en ayant l’espérance ferme d’hériter les bénédictions qui découleront de la ville qui a des fondements réels, solides et légaux. Ces bénédictions vous appellent. Écoutez !

      17 “ Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux. Et j’entendis du trône une forte voix qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-​même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit : Écris ; car ces paroles sont certaines et véritables. ” — Apoc. 21:1-5.

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