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Autour du monde avec le vice-président (2ème partie)La Tour de Garde 1958 | 15 janvier
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Karens dont le nombre s’élevait à 40 pour cent de celui des proclamateurs du Royaume de Birmanie et qui avaient, avant de venir à la connaissance de la vérité, un fond de prétendu christianisme. Près de 75 pour cent des assistants comprenaient assez bien le birman, et une autre proportion de 75 pour cent comprenaient l’anglais.
Le plus jeune candidat au baptême fut un garçon de douze ans, dont la grand-mère et la mère étaient, à l’instar de celles de Timothée, de fidèles servantes de Jéhovah Dieu. Le plus vieux, âgé de soixante-dix-sept ans, avait été pendant vingt ans un pasteur ordonné de l’Église baptiste. Le baptême eut lieu à une certaine distance de la salle dans les Royal Lakes, pendant que les témoins chantaient des cantiques du Royaume. Très loin à droite, se dressant au-dessus des cimes des arbres, la plus grande pagode du monde, la Shwe Dagon, étincelait dans son revêtement d’or. Cette pagode, centre du bouddhisme mondial, s’élève à près de cent mètres au-dessus du sol.
Les sœurs indiennes et gorkhas portaient de gracieux saris. Une sœur lushaïe, pionnier spécial, avait revêtu son costume national, un long châle qui avait été tissé et richement brodé sur un métier à la main et se portait comme une jupe. Les jeunes filles karens portaient les longyi — ou jupes — birmans, ainsi que des jacquettes, de nylon principalement. Ces longyis, que portaient aussi de nombreux hommes, sont pour la plupart tissés sur les métiers à la maison. Certains d’entre eux, en particulier ceux de Bangkok et de Xieng-Maï en Thaïlande, et ceux de brocart de soie richement ouvragés du Se-tchoan dans la Chine occidentale, étaient splendides. Presque tous les congressistes emportaient leur Bible et leurs publications de maison en maison, dans des sacs d’étoffe tissée sur le métier à main, suspendus à leur épaule. Ces sacs, aux couleurs éclatantes et richement agrémentés, viennent des gens qui habitent les montagnes de la Birmanie, en particulier des Kachins de l’extrême nord.
La majorité des discours furent traduits de l’anglais en birman, et le discours sur le baptême le fut également en tamoul. Le samedi, les principaux discours de l’assemblée furent résumés lors d’une réunion en tamoul.
Parmi les nombreuses et intéressantes expériences relatées sur l’estrade, une sœur missionnaire raconta comment, en allant de maison en maison dans l’un des quartiers pauvres de Sagaing, après qu’un tremblement de terre eût fait quelques victimes et détruit un grand nombre de pagodes de cette ville très religieuse, elle rencontra de nombreuses personnes s’intéressant à la prophétie de Matthieu 24:7, qui prédit des tremblements de terre dans le “ temps de la fin ” de ce monde. Parmi elles se trouvait un vieil Indien qui parlait correctement l’anglais et qui prit avec empressement des publications pour être mieux renseigné au sujet de la vérité. L’intérêt suscité en lui fut suivi par des frères habitant près de Mandalay, et il acquiert maintenant une bonne compréhension concernant Jéhovah Dieu.
D’autres, venus de Bassein et de Pyapon, sur le delta fumant du grand fleuve, l’Irraouaddi, parlèrent d’un jeune garçon, nouveau proclamateur, qui, s’exprimant avec hésitation concernant le lion qui habiterait avec l’agneau et la fin du chagrin et de la mort, suscita une telle appréciation chez un bouddhiste birman d’un certain âge que ce dernier lui prit tous les livres qu’il avait et vint à la réunion pour en savoir plus. Ils parlèrent aussi d’une femme âgée qui, s’efforçant de persévérer sur le chemin de la pure adoration, fut menacée par le clergé de la Mission baptiste américaine de perdre sa maison si elle continuait à s’associer avec les témoins de Jéhovah et à prêcher les vérités bibliques. On raconta aussi qu’un jeune homme, diplômé du séminaire de cette Mission, ayant examiné différentes religions, fut convaincu que seuls les témoins de Jéhovah étaient à même de répondre correctement à ses questions bibliques.
Jusqu’au jeudi de cette semaine, il semblait que le vice-président de la Société serait empêché de faire le discours public, largement annoncé, sur “ La paix d’un monde nouveau est-elle possible de notre temps ? ” Mais, grâce à l’évidente et habile manœuvre de Jéhovah, l’irrésistible Dieu tout-puissant, le chemin fut dégagé et l’événement public put avoir lieu comme on l’avait annoncé. Le dimanche après-midi, 6 janvier 1957, la réunion publique se tint au Railway Institute Hall et 237 personnes, dont un moine bouddhiste, y assistèrent. Un plus grand nombre vint ensuite pour voir le film “ Le bonheur de la société du monde nouveau ”, projeté pour la première fois en Birmanie. Un grand nombre des spectateurs restèrent pour entendre le discours final du vice-président, profitant ainsi de la fin de l’une des assemblées les plus bénies de Birmanie. Des semaines après, les frères en parlaient encore, et tous accomplissaient un meilleur travail dans l’œuvre de témoignage dans le champ depuis ce rassemblement heureux. Trois des journaux anglais de Rangoon publièrent de bons rapports sur le discours public. The Burman donna un rapport complet et le présenta en première page, tout en haut, sur les deux premières colonnes, avec de gros titres.
Frère Franz devait prendre l’avion à Rangoon, le lundi, à 22 h 30, empruntant la Pan American Airways. Ce soir-là, vingt frères se rassemblèrent dans le petit salon du home des missionnaires et eurent le plaisir d’avoir avec lui une discussion théocratique d’environ une heure. Les frères avaient emprunté deux autos et loué un taxi-jeep, afin de l’accompagner à l’aéroport, où ils le virent s’envoler vers son nouveau rendez-vous, à l’est, dans le pays voisin. Comme lui, ils avaient été rafraîchis par la compagnie salutaire des uns et des autres pendant huit jours.
BANGKOK, THAÏLANDE
Au début d’octobre 1956, la filiale de la Watch Tower Society de Bangkok, en Thaïlande, fut avisée que le vice-président de la Société la visiterait prochainement, ce qui suscita quelques problèmes. Une assemblée générale serait-elle tenue ou non pendant sa visite ? Au moment où cette information lui parvint, la filiale était plongée dans les préparatifs de l’assemblée de district qui s’approchait et qui était fixée du 25 au 28 octobre. Une assemblée en janvier signifierait que deux mois plus tard une autre assemblée serait encore organisée. Puisque la plupart des témoins de Jéhovah de la Thaïlande vivent dans la partie septentrionale du pays et que la distance à parcourir est grande, combien de frères viendraient ou pourraient venir ? Eh bien ! il fut décidé d’avoir une assemblée pendant la visite du vice-président, même si ces assemblées étaient rapprochées l’une de l’autre et si la seconde avait lieu au milieu de la semaine, du 8 au 10 janvier, du mardi au jeudi. Le lieu choisi fut la Sala Lumpini Romya, pavillon de danse, loué pour trois jours. C’était un endroit idéal, car le pavillon est situé sur un magnifique lagon dans l’un des beaux parcs de Bangkok.
Bien qu’on ne pût connaître au juste le nombre des proclamateurs du Royaume des différents groupes qui assisteraient à cette assemblée, une chose était certaine : Chacun des missionnaires diplômés de Galaad y serait. Peu importait que le vice-président arrivât après minuit, à une heure et demie du matin, à l’aéroport de Don Muang à Bangkok. Tous les missionnaires, au nombre de vingt-six, s’y trouvaient, venant au-devant de lui. Certains des frères siamois y étaient aussi, ce qui fut apprécié. L’impression ressentie est agréable quand on atterrit dans une terre inconnue et étrangère et que l’on est cordialement reçu à bras ouverts par des amis, des anciens et des nouveaux avec lesquels on fait connaissance ! Mais c’est une faveur unique accordée seulement par la société du monde nouveau des témoins de Jéhovah, société qui s’étend sur toute la terre.
Plus tard, ce matin-là, un fait intéressant figurait au programme de la journée : c’était une excursion de trois heures consistant à descendre les célèbres klongs (canaux), pour visiter les curiosités de Bangkok. La plupart des missionnaires firent avec frère Franz ce petit tour et certains d’entre eux le proclamèrent “ La meilleure excursion jusqu’à présent ! ”, car les klongs étaient à leur plein niveau. L’après-midi fut consacrée à une réunion spéciale avec tous les missionnaires. Pendant les deux heures qu’elle dura, beaucoup de problèmes furent résolus et il fut répondu d’une manière satisfaisante à nombre de leurs questions. Les bons conseils qui leur furent donnés les encouragèrent à s’attacher à l’œuvre en cours, et aussi à aller de l’avant avec une détermination et un zèle plus grands dans l’œuvre placée devant nous, ne se laissant pas abattre par les barrières religieuses à surmonter.
Pour compléter cette journée-là, ce mardi soir, à dix-huit heures, l’assemblée de trois jours commença. À la surprise des frères de la filiale, nombreux étaient les assistants à cette toute première réunion : quatre-vingt-quinze personnes. Ce nombre comprenait environ cinquante proclamateurs du groupe local et des frères venus des régions septentrionales. Il y eut un beau programme, comprenant des discours sur de nombreux sujets faits par les frères et les missionnaires de la ville. Le programme de la soirée atteignit son point culminant avec le discours du représentant de la Société. Le frère qui traduisit son discours en siamois était le serviteur de circuit, un diplômé de l’École biblique de la Watchtower. L’éclat dont rayonnait l’organisation visible de Jéhovah par ce discours fut vivement apprécié des frères siamois.
(À suivre.)
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L’ordination par le baptême est-elle valide ?La Tour de Garde 1958 | 15 janvier
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L’ordination par le baptême est-elle valide ?
Certaines personnes considèrent comme étrange et nouvelle l’ordination résultant du baptême. Habituées à des cérémonies minutieuses, beaucoup d’entre elles ferment les yeux sur les faits historiques et scripturaux concernant l’ordination et le baptême. Voici ces faits.
QU’EST-CE que l’ordination par le baptême ? Qui la pratique ? Est-ce quelque chose d’original, de nouveau ? De quelle façon les premiers chrétiens étaient-ils ordonnés ? Que signifie être ordonné ? Le baptême qui mène à l’ordination est-il une cérémonie valide ? Ce sont là des questions vitales pour tous les chrétiens. Il est assez bizarre que peu de chrétiens reconnus comme tels soient capables de donner des réponses claires, explicites. Il n’y a pas de raisons pour qu’elles soient imprécises alors que l’histoire profane et la Bible ont beaucoup à dire sur l’ordination et le baptême.
La compréhension des mots “ ordonner ” et “ ordination ” se révèle à la fois intéressante et instructive. Ordonner signifie “ établir par nomination ”1, “ nommer ou établir ”2. L’ordination, selon The Encyclopedia Americana, est “ la cérémonie par laquelle les prêtres, les diacres, les sous-diacres, les candidats aux ordres mineurs et les ministres de n’importe quelle dénomination sont admis à leur charge particulière dans l’église. ”3
L’ordination exige-t-elle une cérémonie spéciale ? La Cyclopædia de McClintock and Strong nous donne la compréhension parfaite et exacte de l’ordination en affirmant que c’est “ la cérémonie par laquelle un individu est mis à part pour un ordre ou une charge du ministère chrétien (...) Dans un sens plus large, en fait le seul important, (...) la nomination ou désignation d’une personne à une charge ministérielle, qu’elle soit ou non accompagnée de cérémonies. Le terme ordination dérive directement du latin ordinatio, signifiant, en se référant aux choses ou aux affaires, une mise en ordre, un établissement, un édit, et, en se référant aux hommes, une désignation à une charge (...) Une recherche dans les Écritures ne peut guère manquer de pénétrer un esprit naïf de la grande signification du fait que ni le Seigneur Jésus-Christ ni aucun de ses disciples ne donnèrent des commandements ou déclarations spéciaux en ce qui concerne l’ordination. ”4
Deux choses se dégagent aisément au sujet de l’ordination : 1o Dans un sens large, un ministre ordonné est un ministre nommé, et 2o son ordination ne se limite pas à une sorte de cérémonie particulière.
LES PREMIERS CHRÉTIENS ÉTAIENT TOUS DES MINISTRES ORDONNÉS
Les savants qui ont étudié l’histoire primitive du christianisme sont pénétrés de ce fait singulier : Tous les premiers chrétiens étaient considérés comme des ministres ordonnés s’ils s’étaient soumis au rite du baptême dans l’eau. Comme le montrent les historiens, tous les croyants baptisés étaient autorisés à prêcher la Parole de Dieu ; et le baptême était la seule cérémonie d’initiation.
Ceux qui n’avaient pas été baptisés parmi les premiers chrétiens étaient traités comme des élèves ; leur position était donc différente de celle des croyants baptisés. L’ouvrage Ecclesiastical History nous rapporte : “ Il régnait, parmi les membres de l’église chrétienne, si distingués qu’ils fussent par le rang et les titres de ce monde, non seulement une aimable harmonie, mais encore une parfaite égalité... Quiconque reconnaissait le Christ comme le Sauveur de l’humanité, et faisait une déclaration solennelle de sa foi en lui, était immédiatement baptisé et reçu dans l’église. Mais, avec le temps, il parut prudent et nécessaire de séparer les chrétiens en deux ordres, classés d’après les noms des croyants et des catéchumènes. Le premier comprenait ceux qui avaient été solennellement admis dans l’église par le baptême, et furent instruits en conséquence dans tous les mystères de la religion. ”5
Nous voyons donc que, parmi les premiers chrétiens, les croyants étaient reçus dans l’organisation après une période de formation et d’instruction dans la Parole de Dieu. Durant cette période, les catéchumènes étaient des étudiants ou des personnes de bonne volonté, et, après leur baptême, chacun d’entre eux était considéré comme un ministre ordonné de la Parole de Dieu.
QUI FAIT L’ORDINATION ?
Nous parlons d’ordination par le baptême, mais qui fait l’ordination ? Aujourd’hui, de nombreux groupes religieux, tels que la Société des Amis, les Disciples du Christ, les Frères de Plymouth et les témoins de Jéhovah, ne reconnaissent à aucun homme le droit de faire l’ordination. Ils reconnaissent qu’elle vient seulement du Dieu tout-puissant, Jéhovah.
Le Christ Jésus lui-même ne fut pas ordonné par le clergé et le système religieux de son temps. Aucun homme n’a ordonné le Seigneur Jésus. Il est vrai que Jean l’a baptisé, mais cela ne signifie pas que Jean l’a ordonné. Le Christ se voua lui-même à Dieu, disant : “ Voici, je viens (dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté. ”6 Pourquoi Jésus insista-t-il donc auprès de Jean pour qu’il le baptisât ? Parce que Jésus voulait symboliser dans une confession publique qu’il s’était voué à Dieu. La Bible, parlant de son baptême, dit qu’“ au moment où il sortait de l’eau, il vit les cieux s’ouvrir, et l’esprit descendre sur lui comme une colombe. Et une voix fit entendre des cieux ces paroles : Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j’ai mis mon affection (je t’ai approuvé, NW). ”7 En déversant son esprit sur son Fils, Jéhovah Dieu lui-même, et non pas Jean-Baptiste, ordonna Jésus-Christ.
Après son ordination qui suivit immédiatement son baptême dans le Jourdain, Jésus affirma publiquement la puissance de son ordination en citant Ésaïe 61:1, 2 : “ Ayant déroulé le livre, il tomba sur le passage où il était écrit : L’esprit de (Jéhovah) est sur moi, parce qu’il m’a oint pour porter la bonne nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé pour annoncer aux prisonniers la délivrance et aux aveugles la vue, renvoyer libres les opprimés, proclamer une année de grâce de (Jéhovah). ”8
C’est donc Jéhovah Dieu seul qui confère à l’ordination sa valeur. Il fait la nomination, l’ordination. Les paroles suivantes montrent encore qu’aucun homme ou qu’aucune organisation terrestre ne peut ordonner les ministres de Dieu : “ Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par un homme, mais par Jésus-Christ et Dieu le Père qui l’a ressuscité des morts. Car je ne l’ai (l’évangile) ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ. ”9 Jéhovah ordonne ses ministres par l’intermédiaire de son Fils, Jésus-Christ.
RECONNUE ET ATTESTÉE PAR L’HOMME
Bien que l’ordination elle-même ne procède que de Dieu, cependant elle peut être reconnue et attestée par l’homme. Des organisations d’institution humaine agissant en qualité de comités directeurs peuvent déclarer que quelqu’un est convenablement ordonné.
En déclarant une personne dûment ordonnée, les organisations instituées par les hommes exigent d’ordinaire une certaine forme de cérémonie qui varie avec chaque organisation religieuse. Dans les grandes dénominations orthodoxes, la cérémonie est minutieuse ; dans d’autres groupes, elle est souvent très simple. La cérémonie à laquelle Jésus se soumit avant d’être ordonné fut très simple, et elle marqua son entrée dans le ministère.
Aujourd’hui, la société du monde nouveau des témoins de Jéhovah emploie la même simple cérémonie à laquelle Jésus se soumit, pour symboliser par un témoignage public le don de sa personne que fait un croyant, don qui mène à son ordination par Dieu en tant que ministre. Le fait qu’une cérémonie est simple ne la rend pas invalide ou ne lui donne pas une moindre importance. Nous devons nous rappeler que l’ordination est dans “ son seul sens important (...) la nomination ou désignation d’une personne à une charge ministérielle, qu’elle soit ou non accompagnée de cérémonies ”.4
Dans le cas de Jésus-Christ, une simple cérémonie précéda son ordination. Puisqu’il nous a laissé, selon la déclaration de Pierre, “ un exemple, afin que vous suiviez ses traces ”10, les témoins de Jéhovah suivent son exemple et celui des premiers chrétiens dans la question du baptême en association avec l’ordination. En réalité, la soumission à la cérémonie de l’immersion publique dans l’eau caractérise chacun des témoins chrétiens de Jéhovah. Elle le marque comme une personne ayant voué sa vie entière au service de Jéhovah Dieu comme ministre. Le baptême dans l’eau est donc la cérémonie à laquelle le témoin de Jéhovah se soumet afin de symboliser, publiquement, le don de sa personne à Jéhovah pour devenir son ministre ordonné.
De même que Jésus ne fut pas ordonné par Jean, ainsi le témoin de Jéhovah n’est pas ordonné par une imposition des mains par celui qui le baptise dans l’eau. Cependant, puisque le baptême dans l’eau a une relation avec son ordination par Dieu, il est juste qu’il donne la date de son baptême comme le moment approximatif de son ordination, cela afin de satisfaire à la loi du pays lorsque la date en est demandée.
À cause de son caractère scriptural, le baptême dans l’eau en symbole du don de sa personne à Dieu en vue d’être ordonné comme son ministre est reconnu par la société du monde nouveau des témoins de Jéhovah et leur servante juridique, la Watch Tower Society. Pour l’enregistrement officiel, tel que le prévoit la loi des nations terrestres, le baptême est une cérémonie valide d’ordination pour les témoins de Jéhovah.
Puisque l’ordination vient en réalité de Dieu par le Christ, il n’est nul besoin d’un certificat. Jésus n’en avait pas ; les apôtres non plus. La meilleure preuve que l’on puisse avoir de son ordination, ce sont les fruits de la prédication du Royaume, ainsi que l’apôtre l’exprime : “ Avons-nous besoin, comme quelques-uns, de lettres de recommandation auprès de vous, ou de votre part ? C’est vous qui êtes notre lettre. ”11
L’ordination par le baptême dans l’eau est vraiment une pratique du vrai christianisme, valide et consacrée par l’usage.
RÉFÉRENCES
1 New International Dictionary de Webster.
2 Practical Standard Dictionary de Funk et Wagnall.
3 The Encyclopedia Americana, édition 1942, tome 20, p. 770.
4 Cyclopædia of Biblical, Theological, and Ecclesiastical Literature, tome VII, p. 411, McClintock et Strong, 1877, Harper et Brothers, New York.
5 Ecclesiastical History de Mosheim, tome 1, p. 100.
6 Hébreux 10:7.
8 Luc 4:17-19, Li.
9 Galates 1:1, 12.
10 I Pierre 2:21.
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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1958 | 15 janvier
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Comment je poursuis le but de ma vie
Raconté par T. E. Klein
C’ÉTAIT par une belle journée d’été, en 1917, j’avais alors dix ans, quand je ramassai un tract sur le trottoir de Blue-Island (un faubourg de Chicago), tract qui annonçait un discours biblique : “ Le riche en enfer ” Mon frère et moi allâmes l’écouter. Quand nous expliquâmes à maman ce que l’orateur avait dit, elle reconnut que c’était la vérité, quoique notre père fût un prédicateur méthodiste. Avec mon frère, je commençai à fréquenter ces réunions d’études bibliques. Le dimanche, à partir de cinq heures du matin (c’était alors l’habitude), nous participions également à la distribution de tracts bibliques. Il y avait alors très peu de jeunes gens dans la vérité ; néanmoins, j’eus vraiment du plaisir, chaque dimanche, à conduire ceux qui étaient plus âgés que moi dans le service, dans ma voiture. Ils étaient avancés en âge et avaient atteint la maturité dans la vérité ; je me réjouissais donc d’être en leur compagnie.
J’appréciais la vérité ; en 1925, je pris le baptême et parlais régulièrement du Royaume, poursuivant ainsi le but de ma vie. Pendant l’hiver froid de 1930, l’un des représentants itinérants de la Société passa quelques nuits dans notre foyer, à l’occasion de sa visite au groupe de Chicago. Nous en vînmes à parler du service de pionnier. Il souligna quel privilège c’était que d’être dans le service à plein temps comme guerrier théocratique pour le seul gouvernement digne de ce nom, le gouvernement théocratique. Je ne mis pas longtemps à me rendre compte qu’il n’y avait rien de plus profitable ou de plus important et que je n’aimerais rien faire avec autant de satisfaction que de passer tout mon temps dans le service de pionnier. Je fis savoir à mon employeur mon intention de cesser le travail, et j’entrai immédiatement dans le service de pionnier. En repensant aux vingt-sept années écoulées, je reconnais qu’il m’est arrivé selon les paroles de l’apôtre Paul aux Éphésiens : que Dieu “ peut faire infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons ”.
En 1931, le premier avril, par un froid assez vif, ma femme et moi quittâmes Chicago pour Iowa, nous habituant à la dure pendant trois mois en dormant dans notre voiture. Grâce au service de pionnier, nous y fîmes des expériences heureuses. Beaucoup de personnes acceptèrent le message du Royaume, et la plupart nous reçurent avec bienveillance. Les trois mois avaient ainsi vite passé, et il était temps de nous rendre au congrès international, à Columbus, Ohio, congrès auquel nous apprîmes tous à connaître notre nouveau nom. Les initiales J w, imprimées sur le programme, incitèrent chacun à en deviner le sens. Était-ce “ Jehovah’s warriors ” (les guerriers de Jéhovah) ? Ou “ Jehovah’s worthies ” (les serviteurs fidèles de Jéhovah) ? Nombreux étaient ceux qui se posaient ces questions et d’autres. Avant la fin du congrès, nous apprîmes que c’était Jehovah’s witnesses (témoins de Jéhovah).
Après ce congrès, je reçus une roulotte, une maison confortable sur roues. Nous ne tardâmes pas à nous mettre en route pour notre nouveau territoire, Gulfport, Mississippi et le comté. À Gulfport et à Biloxi, il y avait plusieurs abonnés à La Tour de Garde qui se réunissaient pour en faire l’étude. Un jeune couple qui avait des connaissances de la vérité m’accompagna dans le service pour la première fois. Quand j’en eus des nouvelles pour la deuxième fois, bien des années plus tard, tous deux avaient passé par l’École biblique de Galaad et connaissaient les joies du travail dans un territoire à l’étranger.
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