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  • Autour du monde avec le vice-président (5ème partie)
    La Tour de Garde 1958 | 15 mars
    • C’est réellement une société d’un monde nouveau ! ” Les vingt-six frères et sœurs nouvellement baptisés se réjouirent fort d’avoir fait leur entrée dans cette société du monde nouveau. Les missionnaires étrangers et les proclamateurs locaux du Royaume convinrent pareillement que de toutes les assemblées tenues jusqu’alors au Japon, c’était la plus enthousiaste, la plus agréable, celle qui se déroula dans les meilleures conditions !

      Il n’était pas très tard et, avant de rejoindre leurs postes dispersés à travers le pays, presque tous les missionnaires, diplômés de la bien-aimée école de Galaad, se réunirent au home de missionnaires de Kyoto, au nombre de plus de soixante. Ils s’entassèrent dans deux pièces et s’assirent sur le sol. Un buffet composé de morceaux inaccoutumés avait été préparé et l’on écouta des expériences revêtant un grand intérêt théocratique. Un tel rassemblement, étant une chose tellement rare, méritait bien qu’on lui sacrifiât un peu de son sommeil après minuit. Ceux qui ne logeaient pas dans le home cette nuit-​là partirent rafraîchis, reconnaissants et joyeux. Quelques heures de sommeil et, à 5 heures, le moment était venu pour trois d’entre nous de se lever et de se rendre en automobile à l’aérodrome d’Osaka pour y prendre l’avion pour Tokyo. À Tokyo, l’après-midi fut employée à contrôler la propriété et le fonctionnement de la filiale de la Watch Tower Society. Le lendemain matin, le vice-président se rendit à l’aéroport de Haneda et, à 9 h 15, il volait en direction de la Corée. L’espoir de passer un jour à Tokyo la semaine suivante, en revenant de la Corée du Sud pour se rendre aux îles hawaiiennes, lui apportait, à lui et aux amis qu’il laissait derrière lui, une consolation.

      SÉOUL, CORÉE

      Le lendemain matin, samedi 26 janvier, nous passâmes une fois encore près du mont Fuji et nos yeux se remplirent du spectacle offert par cette montagne sacrée, la plus haute du Japon, symétrique et couronnée d’une imposante crête de neige, se dressant, solitaire, au-dessus de la région environnante. Après avoir survolé le sol très accidenté du Japon, tout enneigé près du rivage occidental, nous nous trouvâmes au-dessus de la mer bleue du Japon. Le temps s’écoule ; à travers la brume légère des nuages, nous apercevons, au-dessous de nous, de nouvelles montagnes, celles de la Corée, puis des vallées, crevasses et ravins couverts de neige. Près de la capitale coréenne, nous traversons les nuages pour descendre et rasons les champs et les terrasses enneigés, les eaux gelées, celles du fleuve Han étant prises. À 13 h 45 environ nous atterrissons sans ennui à l’aéroport de Séoul.

      La Corée n’est pas un carrefour important dans les voyages internationaux, aussi les visiteurs de l’étranger sont-​ils peu nombreux. À la joie des témoins de Jéhovah de cette péninsule du continent asiatique, le président de la Watch Tower Society, accompagné d’un secrétaire particulier, avait visité leur pays pour la première fois en avril 1956. L’annonce de la venue du vice-président de la Société vers la fin de janvier 1957 augmenta encore leur joie. Cette visite les incita à prendre des dispositions en vue d’une assemblée nationale vers la fin de janvier, du 25 au 27. Les témoins ne furent pas découragés par le fait que cette assemblée devait être organisée au plus fort de l’hiver, ce que les témoins de Jéhovah de la glaciale Corée n’avaient jamais expérimenté auparavant. Mais, hiver ou été, la perspective de cette visite officielle et celle d’une assemblée nationale furent les bienvenues, et, sans perte de temps, les préparatifs commencèrent. On obtint la plus grande salle de la Corée du Sud, celle de l’école supérieure de garçons de Séoul, Kyung-gi, ainsi que son gymnase. Ce dernier servit à la fois de cafétéria et de salle pour accueillir le surplus des assistants à la conférence publique de l’assemblée. Au début de novembre 1956, pendant la saison traditionnelle “ kimjang ”, trois immenses vases en terre de kimchi furent préparés et enterrés dans le sol jusqu’au moment de l’assemblée. Ce plat favori de feuilles de choux conservées avec de l’ail et du poivre rouge caractérise chaque assemblée coréenne des témoins de Jéhovah.

      Les préparatifs comprenaient aussi la publicité au moyen de feuilles d’invitation, de 1 500 affiches en deux couleurs pour les vitrines et de 250 enseignes pour les autobus de Séoul. Décembre vint ; il s’avéra le mois le plus froid depuis trente et un ans ; ce froid constituait un facteur d’empêchement inquiétant. Puis, juste avant l’ouverture de l’assemblée, le gouvernement coréen doubla le tarif des chemins de fer. Sans aucun doute, cela aurait pour effet d’empêcher certains frères, gênés pécuniairement, de venir à l’assemblée de Séoul. Aussi, comme ce fut agréable d’en voir près de quatre cents, venus des circuits et des groupes du sud de la capitale. Avec joie on pourvut au logement de 324 d’entre eux dans quatre des Salles du Royaume des neuf groupes de Séoul, ces Salles du Royaume ayant été transformées en vastes dortoirs. Des paillasses et des couvre-pieds piqués furent étendus sur le sol fait de paillassons et les poêles restèrent allumés toute la nuit pour que les dormeurs n’eussent pas froid. Les frères coréens goûtèrent vivement cette vie en commun pendant toute l’assemblée, et cela donne une idée de ce qu’étaient les assemblées de Jérusalem où les Israélites se réunissaient par millions.

      La session d’ouverture de l’assemblée, le vendredi matin, 25 janvier, fut suivie par 647 assistants qui furent envoyés ensuite dans les territoires de la ville pour rendre témoignage. L’après-midi, 1 191 assistants entendirent le discours de bienvenue, prononcé par un frère natif de la Corée, travaillant à la filiale de la Société à Séoul, et trois allocutions d’une demi-heure sur des thèmes opportuns faites par un missionnaire diplômé de Galaad et deux frères coréens. Le programme de la soirée, commençant à 18 h 30, fut assuré par trois frères coréens et deux missionnaires diplômés de Galaad, l’un d’entre eux étant le serviteur de la filiale de la Société, Donald L. Steele. Précédé par des cantiques et des expériences, ce programme présentait une série de quatre discours d’une demi-heure sur le mariage théocratique, et, en dépit du temps hivernal et de l’approche du couvre-feu à 23 heures, il y eut 1 043 personnes qui prirent plaisir à le suivre et à en tirer profit.

      Le samedi matin, avant l’heure prévue de l’arrivée du vice-président, le discours sur le baptême fut prononcé. Quand on demanda aux candidats de se lever et de répondre aux questions qui leur étaient posées, 154 personnes, soit 96 femmes et 58 hommes, se levèrent et confessèrent qu’elles étaient prêtes à être immergées dans l’eau en symbole du don de leur personne à Jéhovah Dieu, aux applaudissements de la grande foule des observateurs. Après la prière, les candidats furent emmenés vers deux établissements de bains publics, un pour les frères et l’autre pour les sœurs. Là, ils furent immergés dans l’eau chaude.

      L’arrivée du vice-président à l’aéroport assez éloigné de Kim Po était prévue pour 14 heures. La session de l’après-midi commençait à 13 h 45. S’étant renseigné au bureau de la ligne aérienne et apprenant que l’avion arriverait plus tôt, un groupe de frères qui avaient loué un autobus, et d’autres dans des voitures particulières, se rendirent en toute hâte à l’aéroport pour souhaiter une chaleureuse bienvenue de la part de la Corée à leur frère américain. Près de soixante-quinze frères se trouvaient là pour l’accueillir. Comme il sortait de l’avion, une clameur jaillit de la foule des frères placés derrière la barrière. Plusieurs missionnaires attendaient au pied de la passerelle poussée contre l’avion et des journalistes prirent des photos au magnésium. Les frères accueillants agitaient des exemplaires de La Tour de Garde en coréen, ils portaient les insignes de l’assemblée et saluaient joyeusement. Il n’y avait aucune difficulté à déterminer qui étaient les témoins de Jéhovah dans ce pays étranger. Un journaliste coréen facilita l’accomplissement des formalités d’entrée habituelles. Tandis qu’il franchissait la porte de sortie de la douane, le vice-président accorda son attention à chacun des membres de ce vaste comité d’accueil, appelant même certains Coréens par leur nom. Il se sentit tout de suite chez lui.

      Peu après 16 heures, dans la salle de conférences de l’école supérieure de garçons de Kyung-gi, les sessions de l’assemblée de l’après-midi se terminaient par le discours d’un frère coréen lorsque le vice-président fit son entrée au fond de l’auditorium. Une foule de 1 321 personnes remplissaient la salle ; un grand nombre d’entre elles étaient debout. Le vice-président ne put s’empêcher de monter sur l’estrade, et, sans attendre sa présentation prévue pour le soir, il exprima sa joie et sa reconnaissance envers Jéhovah du privilège de se trouver parmi eux et de pouvoir les assurer de l’amour théocratique et de leur transmettre les salutations de tous les groupes et de toutes les assemblées du peuple de Jéhovah qu’il avait desservis pendant les deux mois de son voyage. Eu égard au couvre-feu fixé à 23 heures, il prit des dispositions sur l’estrade pour que le programme fût avancé, afin que la majorité des frères eussent l’occasion d’être présents et d’entendre tout ce qui allait être dit. Cela eut un bon effet. Au lieu de diminuer ce soir-​là, l’assistance s’accrût, et rares furent ceux, s’il y en eut, qui furent obligés de s’en aller plus tôt.

      Dès lors, le vice-président fut occupé sur l’estrade. Pour son discours du samedi soir, 1 402 personnes remplissaient la salle. Tout l’espace en dehors des nombreuses et longues rangées de chaises était occupé. Entre la première rangée de sièges et l’estrade, beaucoup s’assirent à la manière coréenne. Les frères coréens s’asseyent très près les uns des autres et réussissent ainsi à placer un nombre maximum de gens dans une salle. De l’estrade, l’orateur avait l’impression de voir une mer de visages levés, de chers visages, tous attentifs à la précieuse Parole de Dieu. Le chant de cette grande foule, dirigé par un petit orgue mû au pied, était remarquable, lui aussi. Pendant l’assemblée, un chœur de voix entraînées chanta les cantiques du Royaume, à plusieurs voix, avec une belle harmonie.

      Le dimanche matin, 27 janvier, les 1 275 personnes attentives qui composaient l’auditoire écoutèrent le vice-président qui les exhorta à rester fidèles dans les limites de sécurité de la société du monde nouveau. Presque toutes suivaient très attentivement dans leurs Bibles coréennes et notaient dans la marge les explications des versets. C’était agréable à voir. Peu de temps après la conclusion du discours, la grande foule prit plaisir à écouter le concert que frère Franz donna en jouant pour eux les cantiques du Royaume sur son harmonica chromatique à bouche. Les Coréens aiment les choses de ce genre, non prévues sur le programme, car, dans presque toutes les réunions de société, les invités sont appelés à remplir un rôle, soit en chantant, en dansant ou en jouant d’un instrument de musique quelconque.

      Malgré les conditions économiques défavorables, il y a de nombreux proclamateurs, pionniers à plein temps, en Corée du Sud. Pour montrer son appréciation à cet égard, frère Franz invita tous les pionniers de la Corée à retarder un peu leur dîner et à monter sur l’estrade pour assister à une réunion. Janvier avait été un mois très riche en pionniers de vacances, et nous fûmes comblés de voir sur l’estrade 147 pionniers, pionniers spéciaux, généraux et pionniers de vacances, tandis que frère Franz les encourageait à choisir comme carrière ce service à plein temps. Son choix personnel d’être pionnier, en 1913, avait posé le fondement ou frayé la voie à sa présence là, en Corée, en cette heure de midi. C’est ainsi que de plus grandes bénédictions, de plus importants privilèges leur seraient accordés s’ils continuaient dans leur service à plein temps. Voir un si grand nombre de tels proclamateurs du Royaume, là, sur l’estrade, était vraiment encourageant car cela montrait que presque tous les pionniers de Corée avaient pu assister à l’assemblée.

      Le dimanche après-midi, le temps était clair et il ne faisait pas très froid. On s’attendait donc à une forte assistance. La salle de l’école supérieure et le gymnase pouvaient contenir 2 100 personnes assises et on pensait que ce serait merveilleux si les deux salles étaient remplies. Les témoins de Jéhovah furent invités à occuper le gymnase afin de permettre à la majorité des personnes de bonne volonté d’entrer dans la salle principale et d’entendre directement l’orateur. Les frères se conformèrent à cette exigence. Le public vint. Il dépassa toutes nos espérances pour une journée de plein hiver. On compta les assistants : il y en avait 2 254 dans les deux salles, assis sur le sol, sur les chaises disponibles et d’autres debout. Mille personnes de bonne volonté au moins assistèrent à la conférence publique faite par le vice-président de la Société. De nombreuses adresses furent remises par les assistants pour demander d’autres renseignements et solliciter la visite d’un témoin de Jéhovah compétent.

      Après la conférence publique, frère Franz fut présenté à un frère d’un certain âge, de Suwon. Ce dernier se dit être un vieil ami du président de la Corée, le Dr Syngman Rhee, dont il avait à peu près l’âge. Il raconta comment, pendant le travail dans le champ, il fit une visite complémentaire au premier magistrat de la nation, lui remettant un exemplaire en langue coréenne de la brochure “ Cette bonne nouvelle du royaume ”. Quelque temps avant, il lui avait donné un exemplaire de la brochure caractéristique de 1955, Qui est “ la lumière du monde ”, la chrétienté ou le christianisme ? Lors de cette visite de courtoisie au président, pendant l’assemblée nationale, le Dr Rhee a exprimé son appréciation pour la brochure qui lui avait été remise. Notre frère âgé, qui portait une barbiche blanche, se hâta d’expliquer à frère Franz qu’il avait tout d’abord demandé au serviteur de circuit de la Corée s’il convenait qu’il fît cette visite complémentaire au Dr Rhee au lieu de participer au travail habituel avec les périodiques.

      Dans les communications qui suivirent la conférence publique, les gens de bonne volonté furent invités à rester pour la session finale de l’assemblée où l’orateur public parlerait de son voyage autour du monde jusqu’en Corée. Montrant leur appréciation, 1 436 personnes restèrent pour cette session, et pour une session ordinaire d’assemblée, en dehors du discours public, ce fut le nombre le plus élevé qu’on eût enregistré aux assemblées déjà tenues en Corée. Sur demande, le serviteur de la filiale coréenne prononça d’abord un discours improvisé directement en coréen, à la grande appréciation de tous. Ils étaient heureux d’entendre le serviteur de filiale Steele s’exprimer dans leur langue, lui qui les a servis si fidèlement, avec sa femme, pendant toutes ces années d’épreuves et de dangers, dès avant l’incursion communiste de la Corée du Nord, en 1950. Quant au vice-président, dans son discours d’adieu et sa conférence avec projections décrivant son voyage, il dut se servir de son interprète habituel, un jeune et fort garçon de l’école supérieure qui a correspondu avec lui. C’était un travail ardu pour le jeune homme de traduire sans aucune note ou examen préalable de la matière, mais il soutint l’épreuve et transmit très bien les vérités et les exhortations du vice-président, s’acquittant très consciencieusement de cette lourde responsabilité.

      De l’avis de tous l’assemblée nationale de trois jours se termina trop tôt. Grâce aux deux films de la Watch Tower Society, qui ont été projetés dans la Corée du Sud, les frères coréens connaissaient le président et le vice-président de la Société avant de les voir en personne. Après la visite de ces deux frères, ils savaient pourquoi les témoins de Jéhovah forment une organisation unifiée sur toute la terre. Ils savent que le principe d’amour et de fraternité est un lien véritable chez les témoins de Jéhovah, de même que la vérité et notre détermination commune de prêcher le royaume établi de Dieu sous le Christ. Ils quittèrent donc l’assemblée, profondément résolus à rester loyaux envers l’organisation théocratique de Jéhovah et à demeurer à l’intérieur de ses limites.

      Frère Franz passa les lundi et mardi suivants ainsi que la matinée du mercredi avec les missionnaires et les frères coréens. Cela lui permit d’être l’objet de la très généreuse hospitalité et de la cordialité des Coréens qui exprimèrent leur reconnaissance pour les bénédictions spirituelles qui leur furent apportées. En visitant les foyers coréens, frère Franz vit et apprit la manière dont ils s’assoient sur le sol pour prendre leurs repas. Le plancher, chauffé en dessous, répand une chaleur particulièrement agréable.

      Partout où le vice-président était reçu, on lui demandait de répondre à des questions bibliques. Sa bonne volonté à le faire enchantait ces Coréens qui fouillent la Bible. Quelques frères appartenant à treize groupes organisèrent un banquet composé d’aliments coréens pour les missionnaires des homes de Séoul et de Pusan et pour frère Franz, au restaurant coréen Nak Won Chang, sur le flanc d’une colline. Le dîner commença à 13 heures, le mardi 29 janvier ; il se composait de toutes sortes de plats savoureux dont se délectèrent tous les assistants. Après que tous furent rassasiés, les garçons emportèrent les restes, ainsi que les tables, débarrassant la vaste salle du banquet. Puis, les quarante-neuf convives se rassirent tous — oui, sur le sol — et assiégèrent le vice-président de questions bibliques. Cette discussion se poursuivit jusqu’à 18 heures, heure à laquelle un grand nombre d’entre eux durent se rendre dans leurs centres de service pour l’étude du livre. Quand il fit trop sombre pour permettre aux quarante-neuf assistants de lire encore dans la Bible, la réunion de questions et réponses se poursuivit à la lumière des bougies. Le premier traducteur dut être remplacé par un autre, un directeur d’école supérieure. Quel empressement à extraire les trésors de vérité et de révélation de la Parole de Dieu ! Ce fut une expérience inoubliable à la fois pour les frères coréens et les missionnaires travaillant avec eux. À maintes reprises, en d’autres occasions, ils étaient si profondément absorbés par des discussions profitables qu’il fallait qu’on leur rappelât l’heure du couvre-feu. Puis, à la hâte, on cherchait à se procurer un des rares taxis ou jeeps pour arriver à la maison avant que la sirène sonnât l’heure du couvre-feu.

      Nous passâmes la dernière soirée, celle du mardi, au home de missionnaires sur le flanc de la montagne en compagnie des onze missionnaires et de trois membres de la famille du Béthel de Séoul. Les missionnaires reçurent alors des conseils chaleureux les exhortant à demeurer dans les territoires qui leur sont attribués et à continuer à apprécier et à jouir de leur merveilleux privilège de servir des frères aussi sympathiques que ceux de Corée, sans se préoccuper des inconvénients et des dangers qu’ils ont à supporter. Puisque cette réunion d’adieu avait lieu dans le home de missionnaires de Séoul où frère Franz devait loger cette nuit-​là, il n’y avait pas à se tourmenter pour le couvre-feu. Il n’est guère étonnant que ce petit groupe étroitement uni ait chassé toute fatigue pour rester ensemble et se rassasier de la compagnie les uns des autres jusqu’à près de deux heures du matin !

      Cette nuit passée à la filiale et au home de missionnaires permit au vice-président de prendre le déjeuner avec les treize missionnaires de Séoul et de Pusan. Avant de partager la nourriture matérielle, un service du Béthel, le même que celui qui est accompli au siège de Brooklyn, fut conduit par frère Franz. Mais la discussion du texte biblique quotidien se fit en langue coréenne ; frère Franz seul donna un commentaire, le résumé, en anglais, et fit la prière.

      Le jour du départ du vice-président était fixé au mercredi 30 janvier. À l’aéroport Kim Po, au delà de la rivière gelée Han, plus de 150 Coréens s’étaient rassemblés dans le bâtiment de l’aéroport pour lui dire adieu. Ils se réunirent de nouveau derrière la barrière du terrain d’aviation. Des larmes coulaient sur de nombreux visages tandis que leur compagnon de service sur le point de les quitter se dirigeait vers l’avion NWA. De part et d’autre on agita les mains en signe d’adieu, puis frère Franz monta à bord. L’avion s’éloigna, et quelques minutes avant quatorze heures, les Coréens, qui ne le quittaient pas des yeux, le virent monter et se diriger vers le Japon. Maintenant pour eux tous, c’était le retour au travail, remplis de la nouvelle force tirée des privilèges de la semaine écoulée. Pendant les trois mois précédents, ils avaient eu accroissement sur accroissement jusqu’à ce qu’ils atteignissent le maximum de 1 801 proclamateurs au cours du mois de décembre extrêmement froid. Maintenant janvier, ce mois d’assemblée nationale, ne se laisserait pas distancer.

      (À suivre.)

  • “ Le repas du soir du Seigneur ”
    La Tour de Garde 1958 | 15 mars
    • “ Le repas du soir du Seigneur ”

      Ce repas du soir est encore connu sous les noms de “ Souper du Seigneur ”, “ Eucharistie ” et “ Communion ”. Que dit la Bible touchant sa signification ?

      IL CONVIENT que l’acte de Dieu soit commémoré ou rappelé à l’esprit chaque année par une célébration convenable. C’est pourquoi Dieu ordonna à son peuple Israël de commémorer sa délivrance miraculeuse de l’esclavage égyptien par la célébration annuelle de la pâque. En obéissance à ce commandement, Jésus et ses apôtres se réunirent à Jérusalem le 14 Nisan de l’an 33 pour célébrer la pâque.

      À la fin de cette célébration, Jésus institua quelque chose de nouveau, qui devait être une commémoration de sa mort, se substituant à la célébration de la pâque. Et n’était-​il pas parfaitement juste que la mort de Jésus soit commémorée ? Ne marquait-​elle pas une victoire encore plus grande pour Jéhovah que la délivrance des Israélites de l’esclavage égyptien ? Si, car en la circonstance, Jésus prouvait qu’un homme parfait pouvait être fidèle jusque dans la mort malgré tout ce que le Diable pouvait faire. Il fournissait aussi le fondement pour la délivrance de toute l’humanité de l’esclavage du péché, de la mort et du Diable en tant qu’“ agneau de Dieu ”. — Jean 1:29.

      Matthieu est l’un de ceux qui relatèrent l’événement. Il était présent : “ Pendant qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant : Prenez, mangez, (ceci signifie mon corps, NW). Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant : Buvez-​en tous ; car (ceci signifie mon sang, NW), le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés. ” Les récits de Luc et de Paul rapportent les autres instructions de Jésus : “ Faites ceci en mémoire de moi. ” — Mat. 26:26-28 ; I Cor. 11:24.

      Que voulait dire Jésus par ces paroles et comment voulait-​il que ses disciples commémorent sa mort ? Ce repas du soir est-​il un sacrement ? Combien de fois la mort de Jésus devait-​elle être commémorée ? Que représente la participation aux emblèmes du pain et du vin ? Qui peut y participer convenablement et quelles sont les obligations de ceux qui prennent les emblèmes ?

      Le souper du Seigneur n’est pas un sacrement. Il ne communique pas la grâce ni une bénédiction spéciale de la part de Dieu à une personne par le fait qu’elle y participe. Une telle pensée, sans parler du terme “ sacrement ”, ne se trouve pas dans la Parole de Dieu. En fait, à moins d’y participer dignement, on mange et boit une condamnation contre soi-​même. Il n’y a aucune vertu dans l’acte lui-​même, sauf que l’obéissance — toute obéissance — mérite la bénédiction et l’approbation de Dieu.

      LE PAIN ET LE VIN

      Jésus employa du pain sans levain. C’était la seule sorte de pain qu’il était permis aux Juifs d’avoir chez eux pendant le temps de la pâque. Considérant l’exemple qu’il fournit, ainsi que les paroles de l’apôtre Paul, comparant la malice, la méchanceté et ce qui est nuisible, au levain ou levure, il est approprié que le pain employé au souper du Seigneur soit fait sans levain. Comme le pain ainsi fabriqué est dur et cassant, nous lisons que Jésus le rompit. Il n’est donc pas nécessaire que nous attachions une signification quelconque au fait pour Jésus de rompre le pain.

      Par suite du mal immense causé par la consommation exagérée de boissons alcooliques, certains ont affirmé instamment que Jésus employa du jus de raisin et que ce dernier devrait être employé de préférence au vin. Mais, puisque de son temps, il n’y avait aucune manière de conserver le jus de raisin, le fruit de la vigne a dû être du vin fermenté, comme le mot employé par Jésus l’indique. Et, bien que certains doutent de sa couleur, comme Jésus le compare au sang, il est raisonnable de conclure que c’était du vin rouge.

      Certains théologiens ont affirmé qu’il n’est pas nécessaire pour ceux qui reçoivent les emblèmes de recevoir à la fois le pain et le vin. Cependant, les Écritures ne justifient pas ce point de vue puisque Jésus donna aux onze apôtres présents (Judas étant sorti auparavant) le pain et le vin. Une telle coutume est simplement un stratagème pour faire ressortir davantage la distinction non conforme aux Écritures entre le clergé et les laïques. De nombreuses batailles furent livrées, de nombreuses vies perdues pour cette question, les Hussites affirmant avec force qu’il fallait recevoir les deux emblèmes, l’église de Rome voulant leur refuser le vin.

      COMBIEN DE FOIS FAUT-​IL LE CÉLÉBRER ?

      Un grand nombre d’autorités religieuses prétendent que les premiers chrétiens observaient le souper du Seigneur journellement, citant des textes comme Actes 2:42, 46. Cependant, puisqu’il n’est pas parlé du vin dans ces circonstances, il ne semble pas qu’une telle “ fraction du pain ” fût une célébration du souper du Seigneur, mais plutôt le fait de prendre de la nourriture. Ainsi, Paul et ses compagnons de voyage sur un bateau désemparé, n’ayant pas mangé pendant plusieurs jours, Paul les invita tous à prendre de la nourriture, après quoi “ il prit du pain, et après avoir rendu grâces à Dieu devant tous, il le rompit et se mit à manger ”. — Actes 27:35.

      Puisque Jésus institua le Mémorial de sa mort la nuit de la pâque, n’est-​il pas raisonnable de conclure qu’il voulait qu’il fût célébré une fois par an, tout comme la pâque ? Si, bien sûr, et c’est pourquoi un certain Canon Foxley fit remarquer que “ nous aurions pu penser que l’eucharistie chrétienne était destinée à être annuelle comme la pâque ”. Cependant, Foxley ne comprit pas la vérité parce qu’il confondait les autres “ fraction(s) du pain ” avec le souper du Seigneur. — The Apostolic Age, Bartlett.

      En outre, comme la pâque devait être célébrée le 14 Nisan, Nisan étant le premier mois de l’année juive qui commençait au printemps, il n’est que raisonnable de conclure que le mémorial de la mort de Jésus doit aussi se faire à son anniversaire, le 14 Nisan. Et que ce devait être un mémorial, l’apôtre Paul le fait comprendre clairement plus loin : “ Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. ” — I Cor. 11:26.

      QUI PEUT Y PARTICIPER

      Que représente le fait de participer au pain et au vin du souper du Seigneur ? Cela indique que ceux qui le font ont exercé la foi dans le sang répandu de Jésus et accepté les bienfaits de son sacrifice en leur faveur. Comme Jésus l’a déclaré en une autre occasion : “ Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour. ” — Jean 6:54.

      Jésus dit plus loin que le vin représentait son sang qui validait une nouvelle alliance en faveur de ses disciples. Cela rappelle le sang des taureaux et des boucs qui validait l’ancienne alliance de la loi. Par conséquent, il s’ensuit que, seuls ceux qui appartiennent à l’Israël spirituel, ou corps du Christ, peuvent participer convenablement aux emblèmes. “ La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-​elle pas la communion (participation, NW) au sang de Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-​il pas la communion (participation, NW) au corps de Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps ; car nous participons tous à un même pain. ” — I Cor. 10:16, 17.

      Les chrétiens voués ne sont-​ils pas tous membres du corps du Christ ? Non. Les Écritures indiquent que le Christ a un “ petit troupeau ” ainsi qu’une “ grande foule ” d’autres brebis. Pour devenir membre de l’une ou l’autre classe, on doit entrer en contact avec la Parole de Dieu et avec ses serviteurs, exercer la foi, se repentir de son ancienne conduite, se vouer à faire la volonté de Dieu et suivre les traces de Jésus. Ce don de soi doit être suivi du baptême dans l’eau en obéissance au commandement de Jésus. — Luc 12:32 ; Apoc. 7:9 ; Jean 10:16.

      Toutes les brebis du Christ doivent faire ces pas. Cependant, Dieu agit spécialement en faveur de celles qui deviennent membres du petit troupeau du corps du Christ. De quelle façon ? Tout d’abord en les déclarant justes en raison de leur foi dans le sang du Christ ; en les engendrant comme fils spirituels au moyen de son saint esprit et en les appelant à une vocation céleste en tant qu’héritiers de Dieu et cohéritiers avec le Christ, avec lequel ils gouverneront comme rois et prêtres pendant mille ans. Leur nombre étant limité à 144 000, ils constituent vraiment un petit troupeau. — Apoc. 20:5, 6 ; 14 :1, 3.

      Ceux-là seuls sont “ nés de nouveau ”. C’est à eux seuls que s’appliquent les paroles de Paul : “ Vous avez reçu un esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! L’esprit lui-​même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. ” Ceux-là ont une espérance sûre, vivante de gloire céleste. — Jean 3:7 ; Rom. 8:15-17 ; I Pierre 1:3, 4.

      Ceux-là doivent continuer à “ offrir (leurs) corps comme un sacrifice vivant à Dieu ”. Comme Jésus, ils doivent rendre fidèlement témoignage au nom et au royaume de Dieu, et ils doivent mener des vies pures, exemplaires. — Rom. 12:1 ; Jean 18:37 ; Gal. 5:19-21.

      Ceux qui composent la grande foule des autres brebis, n’étant pas membres du corps du Christ, ne participent pas au souper du Seigneur. Cependant, ils bénéficieront du sacrifice du Christ et de la domination du Royaume, obtenant la vie éternelle sur la terre paradisiaque du monde nouveau de Jéhovah.

      Bien que ne participant pas au souper du Seigneur, ils s’y intéressent néanmoins profondément ainsi qu’à ceux qui y participent. Tous ceux-ci, ainsi que les hommes de bonne volonté, sont invités à se réunir avec les témoins chrétiens de Jéhovah le 3 avril, après 6 heures du soir, pour observer le souper du Seigneur qui sera célébré et pour s’entendre rappeler l’importance de la mort du Christ, pour justifier le nom de Jéhovah et pour qu’ils obtiennent la vie éternelle.

      [Illustration, page 92]

      Véritable VIN fermenté.

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    La Tour de Garde 1958 | 15 mars
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      LE LIVRE de A. H. Macmillan, Faith on the March, publié par Prentice-Hall, Inc., New Jersey, U.S.A., a reçu un accueil immédiat et large. Il se trouve sur la liste des best-sellers du Times et de la Herald Tribune de New York et d’autres journaux. Des dizaines de lettres parlent du réconfort, de la joie et de la connaissance qu’il a déjà apportés aux vieux comme aux jeunes. Pour n’en citer que quelques-unes :

      “ Pour les nouveaux dans la vérité, ce livre sera comme une révélation à bien des égards, et les anciens seront très heureux que les expériences et les événements des premiers jours de l’œuvre soient présentés aux frères et au public sous cette forme excellente. ” — A. R., Suisse.

      “ Bien souvent, au cours de ma vie, je souhaitais avoir vécu en 1914, particulièrement lorsque j’entendais les frères âgés de notre groupe parler de leurs expériences, mais j’aurais surtout aimé connaître les choses en détail, telles que les sentiments de frère Russell lorsque la fin ne vint pas en 1914. Quelles étaient ses réactions à cet égard, et aussi quelle sorte d’homme était-​il ? Au sujet de frère Rutherford : Pourquoi était-​il si ferme, aussi intrépide que certains le disaient ? Je me rappelle seulement que mon grand-père jouait quelques-uns des disques de frère Rutherford. J’étais alors un jeune homme et nouveau dans la vérité, mais je ne l’ai jamais vu ou entendu en personne. Vous pouvez donc comprendre pourquoi j’ai tellement apprécié votre livre, car il a tiré au clair beaucoup de questions qui occupaient mon esprit depuis fort longtemps et auxquelles personne ne savait répondre. Maintenant j’ai le sentiment de vivre moi-​même ces années-​là. ” — E. B., Pennsylvanie.

      “ Il est très édifiant et encourageant de lire les vraies expériences personnelles d’un frère qui a vécu toute la période de l’histoire moderne de la société du monde nouveau. Ce livre unique reprendra, à sa manière, bien des jeunes membres de la société du monde nouveau qui pourraient croire qu’ils ont trop à faire, rendra honteux beaucoup de ceux qui ont tendance à être impatients et instables, et humiliera beaucoup d’autres qui commencent à se croire trop importants. J’apprécie encore davantage le fait que “ les cheveux blancs sont l’ornement des vieillards ”, particulièrement si chacun d’eux l’est devenu dans la société du monde nouveau. ” (Prov. 20:29). — P. K., Pays-Bas.

      “ Sans hésitation, je dis que ce nouveau livre remplit une lacune ; c’est un livre qui retient l’attention du commencement à la fin. Nous ne doutons nullement qu’il ne s’avère comme une vraie bénédiction non seulement pour quelques-uns d’entre nous, les vieux routiers, mais aussi pour beaucoup de personnes de bonne volonté qui peuvent maintenant se faire une image de certaines caractéristiques de notre organisation qu’on ne pouvait connaître auparavant. Ces personnes peuvent aussi retirer de ce livre une idée générale sur quelques-unes des doctrines fondamentales racontées d’une manière simple et facile à comprendre. ” — W. O. W., Écosse.

      “ Je ne puis m’empêcher d’exprimer ma profonde gratitude à Jéhovah pour ce récit poignant et émouvant d’événements historiques qui se sont accomplis selon les prophéties bibliques depuis que frère Russell exerça son activité de prédication sur une échelle mondiale, il y a quarante ans. Ce livre constitue une arme puissante avec laquelle nous pourrons réfuter et vaincre l’implacable opposition que les religionistes fanatiques font à la bonne nouvelle du Royaume. Tout l’honneur et toute la louange vont à notre grand Dieu et père céleste Jéhovah, pour cette nouvelle manifestation de sa bonté imméritée et de sa tendre sollicitude qu’il témoigne à ses serviteurs dévoués ! ” — W. B. F., Massachusetts.

      “ La lecture de tous les procès, des combats, des tribulations et des épreuves laisse l’impression indélébile d’une marche triomphale. Le fait que vous avez vous-​même connu beaucoup d’expériences pénibles et que vous comprenez les réactions qu’elles provoquent répand un flot de lumière sur certaines années difficiles. Vous avez raconté cette marche triomphale petit à petit d’une manière si continue et intéressante que les “ autres brebis ” peuvent obtenir une image tout à fait claire sur la période qui va du temps où il n’y avait qu’une poignée de serviteurs jusqu’à la grande prospérité d’aujourd’hui. ” — H. M. K., Indiana.

      “ Le côté personnel est sympathique et rend le lien qui nous rattache au passé très vivant et réel. ” — J. N., Ontario, Canada.

      “ Mon cœur débordait de joie lorsque je suivis et revécus vos nombreuses expériences merveilleuses depuis que vous avez appris à connaître la vérité de Jéhovah. Tout votre livre est rempli de l’esprit de Jéhovah, et il lui donne tout honneur et toute gloire, à lui à qui ils appartiennent de droit. ” — G. E. K., New York.

      “ Les vrais chrétiens, où qu’ils vivent, trouveront ce livre captivant et encourageant. Puisse-​t-​il faire la joie d’une foule de personnes sincères, quelles que soient leurs convictions religieuses, et qu’il leur permette de retirer de la force spirituelle de son riche contenu, à la louange de Jéhovah. ” — J. L., Ohio.

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