-
Libérez-vous pour faire la “ complète volonté de Dieu ”La Tour de Garde 1959 | 1er septembre
-
-
Libérez-vous pour faire la “ complète volonté de Dieu ”
“ Cessez de vous conformer à ce système de choses, mais transformez-vous en renouvelant votre esprit, afin que vous puissiez vous prouver à vous-mêmes la bonne, l’agréable et la complète volonté de Dieu. ” — Rom. 12:2, NW.
1. Quelle proclamation triomphante se fait maintenant et où ?
JÉHOVAH donna cet ordre : “ Vous publierez la liberté dans le pays pour tous ses habitants. ” (Lév. 25:10). Aujourd’hui les ténèbres couvrent la terre et les menaces de l’âge nucléaire pèsent sur les nations. Cependant la liberté est proclamée jusqu’aux extrémités de la terre. De quelle façon ? Par l’immense et triomphante proclamation que “ le royaume du monde est remis à notre Seigneur (Jéhovah) et à son Christ ; et il régnera aux siècles des siècles ”. (Apoc. 11:15-18.) Cela signifie la fin de tous les ennemis de Dieu et du genre humain. C’est un signe que bientôt la terre “ sera remplie de la connaissance de (Jéhovah), comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent ” et que les hommes de bonne volonté ont maintenant la possibilité d’entrer dans une éternité de liberté et de bonheur en tant que famille humaine unie louant son Créateur et son grand Bienfaiteur. — És. 11:1-9.
2. Où seulement se trouve cette bonne nouvelle ?
2 Quelle merveilleuse bonne nouvelle ! C’est une bonne nouvelle destinée à réchauffer le cœur de tout homme sincère, de quelque race, nation ou tribu qu’il soit, en quelque endroit qu’il vive : en Afrique, en Amérique, en Europe ou dans les îles. Cette joyeuse nouvelle de la libération se trouve dans la seule Bible, le Livre de la Liberté de Dieu, à propos duquel Jésus a dit : “ Ta parole est la vérité. ” — Jean 17:17.
3. a) En quel sens ce monde est-il une prison ? b) Comment Jésus dévoila-t-il les pièges de la tradition ?
3 En proclamant la liberté à l’humanité captive, la Bible révèle également les pièges mortels qui ont fait du présent monde une vaste prison. Une prison ? En effet, ce monde est une prison où la chrétienté et le monde païen sont dans la servitude de leurs traditions religieuses. Il y a plus de dix-neuf siècles Jésus-Christ, le grand combattant de la liberté, dénonça les gardiens de prison de la nation d’Israël en ces termes : “ Pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition ? ... Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition. Hypocrites. ” (Mat. 15:3, 6, 7). D’une manière hypocrite, ils se montraient pleins d’une vénération extérieure pour Dieu, tandis qu’ils enseignaient les traditions d’un système de religion dans l’esclavage de Satan. Cependant les écueils de la tradition n’ont pas seulement existé au temps des pharisiens. Les liens des traditions et des coutumes asservissent aujourd’hui toutes les nations.
4. Comment peut-on se libérer pour faire la volonté de Dieu ?
4 Comment se dégager de cet esclavage ? On peut se libérer en écoutant les paroles de Jésus, le grand combattant de la liberté. Ce Jésus fut oint par Jéhovah pour “ annoncer la bonne nouvelle aux humbles... pour proclamer la liberté aux captifs et l’ouverture totale des yeux même aux prisonniers ”. (És. 61:1, NW.) C’est lui qui ouvre les yeux de l’intelligence en enseignant la vérité, celle de la Bible. À ceux qui croient son enseignement il dit : “ Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. ” (Jean 8:31, 32). La vérité délivre des liens de la tradition, de sorte que le libéré peut prouver et faire “ la bonne, l’agréable et la complète volonté de Dieu ”. — Rom. 12:2, NW.
5. Quel genre de combat faut-il mener pour se libérer ? En vaut-il la peine ?
5 À l’exemple de leur Maître, les disciples de Jésus parlèrent de la servitude de ce monde et de la lutte résolue à mener pour rompre ces liens. L’un d’eux, l’apôtre Paul, déclara : “ Voici donc ce que je dis et ce que je déclare dans le Seigneur, c’est que vous ne devez plus marcher comme les païens (nations, NW), qui marchent selon la vanité de leurs pensées. Ils ont l’intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu. ” (Éph. 4:17, 18). Pour ne plus marcher comme les nations, il faut que les hommes de bonne volonté amènent “ toute pensée captive à l’obéissance de Christ ”. (II Cor. 10:3-5.) Il leur faut combattre très dur pour se libérer des vaines pensées et des usages d’un monde qui ne connaît pas Dieu. Une fois libérés, il faut continuer le combat pour le maintien de cette liberté. Il faudra faire des efforts et de grands sacrifices mais la récompense divine sera au centuple. — Marc 10:28-30.
6, 7. a) Quels caractères présentent les traditions du monde entier ? b) Dans quelle mesure l’idolâtrie est-elle devenue un piège ?
6 “ Transformez-vous en renouvelant votre esprit ”, dit Paul. Que faut-il délaisser pour se transformer ? Les traditions de ce monde. Elles peuvent changer quelque peu d’un pays à l’autre mais elles présentent toujours les mêmes caractères généraux. Elles ont pour fondements non pas la vérité ou l’amour mais la superstition, le mensonge et l’égoïsme. Salomon pensait au monde tout entier quand il déclara que “ tout est vanité ” et travail “ pour du vent ”. — Eccl. 12:10 12:8, NW ; 5:15 5:16, NW.
7 Ce qu’on voit surtout en ce monde, c’est la servitude du formalisme religieux. Dans la chrétienté comme dans le monde païen il y a des processions, des cierges, des rites d’encens, des idoles et des “ saints ”. Ceux qui connaissent les prétendus “ saints chrétiens ” ne doivent pas s’étonner quand, en visitant l’Orient, ils rencontrent des idoles bouddhistes nimbées d’auréoles et tenant des chapelets. Tout cela fait partie de la figure de ce monde. Le conseil de Paul est valable pour tous les chercheurs de la vérité du monde entier : “ Mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. ” (I Cor. 10:14). Le culte des idoles est un piège qui aveugle des multitudes quant à l’adoration du seul vrai Dieu. — II Cor. 4:3, 4.
8, 9. a) La “ Noël ” et autres fêtes de ce genre ne se voient-elles que dans la chrétienté ? b) Qu’a dit l’apôtre Pierre à propos des réjouissances excessives ?
8 Cependant ceux qui ont rompu les liens de l’idolâtrie et d’autres rites doivent prendre garde à des formes plus subtiles de cette pratique. Dans le monde il y a des coutumes religieuses enracinées et des traditions nationales qui vont à l’encontre de la Parole divine. Il faut également rompre ces liens si on désire obtenir la vie dans le monde nouveau. Nombre de ces coutumes ont pris un caractère universel car elles sont pratiquées dans la chrétienté et dans le monde païen. Par exemple, il y a les réjouissances de “ Noël ” que la chrétienté a empruntées au monde païen.a Cependant le monde païen reprend cette fête comme en fait foi cette nouvelle de Tokyo, capitale du Japon bouddhiste : “ Selon un recensement de la police jusqu’au matin du 25, les foules de la veille de Noël se montèrent au nombre de 3 700 000. Ce fut un record d’après-guerre. ”b
9 La physionomie de la “ Noël ” est la même dans le monde entier. Mais cette fête est-elle chrétienne ? Absolument pas. Les réjouissances du Nouvel An, les fêtes de printemps et celles de la récolte sont-elles en accord avec la Bible ? Ou bien sont-elles des occasions de divertissements pour ce monde ? À ceux qui renouvellent leur esprit, Pierre dit : “ C’est assez, en effet, d’avoir dans le temps passé accompli la volonté des païens (nations, NW), en marchant dans la dissolution, les convoitises, l’ivrognerie, les excès du manger et du boire, et les idolâtries criminelles. ” (I Pierre 4:3). N’imitez pas l’exemple du monde.
10, 11. a) Comment la doctrine universelle de l’immortalité a-t-elle imposé de grands fardeaux au peuple ? b) Comment la vérité biblique concernant les morts apporte-t-elle la consolation ?
10 Jean a dit : “ Le monde entier est sous la puissance du malin. ” (I Jean 5:19). C’est le “ malin ”, Satan, qui déclara aux ancêtres de l’humanité : “ Vous ne mourrez point. ” Ce fut le premier mensonge, issu du père du mensonge, y compris son mensonge postérieur sur l’immortalité inhérente de l’âme (Gen. 3:4 ; Jean 8:44). Contrairement aux claires paroles de Dieu : “ L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra ”, les religions de ce monde adhèrent aux enseignements de Satan (Ézéch. 18:4). Conformément à leur croyance que l’âme est immortelle, les prétendus “ chrétiens ” et les “ païens ” font de longues prières en faveur des âmes des “ trépassés ” et, à certaines époques, des pèlerinages aux sanctuaires ou aux tombeaux de famille. Dans les pays occidentaux, les funérailles sont souvent somptueuses et les prières pour les morts coûteuses, mais ces pratiques sont même plus chères en certains pays orientaux. Les Chinois font des économies toute leur vie afin que leur mort soit célébrée avec une grande prodigalité. Les enfants, petits-enfants et autres parents doivent rendre obéissance aux vivants et aux morts et porter pendant des années des couleurs de deuil différentes.
11 Mais ceux qui renouvellent leur esprit pour connaître la parfaite volonté de Dieu se libèrent d’une telle servitude religieuse. De plus, comme ils possèdent la vérité biblique, ils peuvent consoler les affligés en leur disant “ cette espérance... qu’il y aura une résurrection des justes et des injustes ”. (Actes 24:15.) Ceux qui ont cette espérance en Dieu ne se conforment pas à la voie de ce monde qui honore les morts. Ils honorent Jéhovah et font connaître son dessein bienveillant concernant les morts. — Jean 5:28.
12. Quelle force vivante peut surmonter le matérialisme et triompher des traditions féodales ?
12 Les formes d’esclavage de ce monde envahissent chaque activité de la vie. Dans les pays occidentaux, “ ceux qui veulent s’enrichir ” tombent dans l’esclavage mortel du matérialisme (I Tim. 6:9, 10). Dans l’Orient il en est qui sont à ce point liés par les coutumes et les obligations qu’il leur est difficile de raisonner clairement ou de penser par eux-mêmes. Ils doivent tenir un rang servile dans une société féodale, du moins ils le croient. Les bouddhistes de Thaïlande disent qu’un ministre chrétien pourrait aussi bien jouer du violon à un buffle que leur expliquer la Bible. Cependant, cela n’est pas toujours vrai, car même les bouddhistes se libèrent pour faire partie des “ trésors de toutes les nations ” et adorer Jéhovah Dieu. Cela est vraiment un témoignage de la force vivante et puissante contenue dans la Bible, la Parole de Jéhovah. — Aggée 2:7 ; Héb. 4:12.
13. Quel avertissement donne Paul à propos des liens de la sagesse de ce monde ?
13 Il y a aussi les chaînes de la sagesse selon ce monde. Dans l’Ouest comme dans l’Est il y en a beaucoup qui sont dans la servitude des philosophies humaines. Confucius mit l’accent sur la sagesse, l’érudition. Aujourd’hui il y a les soi-disant intellectuels qui placent l’érudition sur un piédestal et passent d’une branche du savoir à une autre. C’est ce qu’ils appellent se cultiver. À leur sujet Paul écrit : “ Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. ” — Col. 2:8.
SE LIBÉRER COMPLÈTEMENT
14. a) Qu’est-ce qui est actuellement urgent ? b) Comment le vrai bonheur peut-il maintenant s’acquérir ?
14 À ceux qui sont dans la servitude d’une partie quelconque de ce monde, il s’offre aujourd’hui l’occasion glorieuse de rompre les liens, de se dégager entièrement pour la liberté. Il est actuellement urgent de faire cette rupture car ce monde est dans ses derniers jours (2 Tim. 3:1). “ La crainte de (Jéhovah) est le commencement de la science. ” (Prov. 1:7). À la vue des œuvres grandioses de Dieu et de l’admirable variété de la création, les hommes de bonne volonté ne doutent pas que Dieu existe. Cependant le Dieu de la Bible n’est pas une simple abstraction dépourvue de nom. Il est la Personne suprême, le “ Roi des siècles, immortel, invisible, seul Dieu ”. (I Tim. 1:17.) Il est la Source de toute vie et de toute énergie. Il est Jéhovah, le grand Dieu au dessein, dont les pensées et les voies sont bien au-dessus de la simple sagesse humaine (És. 55:8-11). Heureux celui qui reçoit instruction de Jéhovah et qui acquiert la sagesse véritable (Prov. 3:13-18). Heureux celui qui étudie pour connaître et aimer Jéhovah de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa pensée (Mat. 22:37). Celui-là sera “ rempli de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur ”. (Col. 1:9, 10.) Il en viendra à apprécier vraiment la disposition merveilleuse que Jéhovah a prise par son Fils Jésus-Christ en vue de la libération pour faire la “ complète volonté de Dieu ” et survivre à la fin du monde.
15. Quels exemples de personnes qui se libérèrent sont ici cités ?
15 Les pages de la Bible sont pleines d’exemples de personnes qui sont libérées pour faire la complète volonté de Dieu. Ce furent des hommes d’intégrité qui combattirent toute leur vie pour faire la complète volonté de Dieu et qui connurent beaucoup de joies et de satisfactions. Il y eut les trois Hébreux fidèles captifs à Babylone qui refusèrent de se joindre à la foule pour pratiquer le culte idolâtre. Il faut du courage pour tenir ferme seul, de même qu’il faut du courage à un “ chrétien ” ou à un bouddhiste pour rompre avec les pratiques idolâtres transmises par les ancêtres. Il y eut Jérémie qui se tint à l’écart de l’apostasie nationale et proclama la Parole de Jéhovah. Il y eut Moïse qui abandonna le matérialisme de la haute société d’Égypte pour l’humble société du peuple de Dieu. Il fallut du courage mais considérez l’abondance de richesses spirituelles qu’il trouva et qui surpassaient tous les avantages matérialistes, même ceux de ce monde moderne. — Dan. 3:13-18 ; Jér. 1:4-10 ; Héb. 11:24-27.
16. Quelles récompenses reçoit-on en se libérant ?
16 Dans la chrétienté et le monde païen, des centaines de milliers ont rompu les liens pour aller vers la liberté véritable. Ils sont “ le peuple qui connaît son Dieu ” et par la foi en Dieu et en Jésus-Christ ils se sont développés et forment une société d’un monde nouveau (Dan. 11:32). Les parents et les anciens amis peuvent se moquer et dire : “ Quel avantage en retirez-vous ? ” Quel avantage en retirent-ils ? Les richesses de la connaissance de la parfaite volonté de Dieu, l’amour supérieur de vrais amis, maintenant et pour l’éternité, dans la société du monde nouveau. Le présent monde ne comprendra jamais cet amour. Il le voit et s’en étonne mais ne le comprend pas, à moins que des individus deviennent membres de cette société (Jean 13:34, 35). Les témoins de Jéhovah reçoivent tout ce que le cœur peut désirer en faisant don de leur personne au Maître souverain de l’univers.
17. Quelle action positive est requise pour se libérer ? Comment beaucoup ont-ils échoué à cet égard ?
17 L’offrande de sa personne ? En effet, faire don de sa personne à Jéhovah est le dernier pas de sa libération pour faire la “ complète volonté de Dieu ”. Cependant, une action positive est nécessaire pour se libérer de la sorte, dans toutes les étapes qui aboutissent à cette libération. Il faut faire un effort positif pour penser différemment de ce monde, il faut étudier positivement pour avoir les pensées de Dieu, selon la Bible, et il faut fréquenter positivement le peuple de Dieu dans la société du monde nouveau (Col. 3:23, 24). Ce doit être une action positive qui va jusqu’à l’offrande de soi à Jéhovah. C’est ici que beaucoup ont échoué. Ils n’ont jamais entièrement renouvelé leur esprit. Ils n’ont jamais fait ce don de soi sans condition. Ils pensent que ce serait “ agréable ” de vivre dans un monde nouveau de paix. Ils sortent même parfois en prédication. Cependant ils ne vont pas plus loin et ne font jamais l’offrande de leur personne. Ils ignorent la joie réelle que connaît la société du monde nouveau et qui devrait également les remplir. Ce n’est pas suffisant que de donner à Jéhovah simplement une petite partie du cœur et de garder le reste pour des choses égoïstes. “ Tu dois aimer Jéhovah ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force vitale... car Jéhovah ton Dieu au milieu de toi est un Dieu exigeant un dévouement exclusif. ” (Deut. 6:5, 15, NW). Cela signifie transformer son esprit complètement, jusqu’au point de se vouer.
18. Comment Ruth fut-elle un remarquable exemple par l’offrande de sa personne ?
18 Que l’on vive dans la chrétienté ou dans le monde païen, il faut se libérer dans le même esprit que Ruth la Moabite. Elle avait été élevée dans un climat de religion païenne. Cependant, Naomi, qui adorait Jéhovah, l’avait instruite à propos du vrai Dieu. Ruth était disposée à abandonner ses anciennes attaches, à quitter même son peuple, pour une nouvelle voie d’adoration. Elle ne s’engagea pas seulement dans cette voie mais elle alla jusqu’au bout, liant son sort à celui d’Israël, le peuple de Dieu. Quand elle eut l’occasion de retourner, elle ne songea pas un instant à en profiter. Elle dit à Naomi : “ Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. ” Elle déclara que seule la mort pourrait la séparer de Jéhovah et de son peuple. Comme elle en fut récompensée dans le pays du peuple de Dieu, Israël ! Qu’elle sera grande, la récompense de sa fidélité dans la résurrection ! Pas même la mort ne pourra l’en séparer ! Et la mort ne peut pas davantage séparer le fidèle serviteur de Dieu de notre temps des bénédictions que Jéhovah lui réserve dans la résurrection. — Ruth 1:16, 17 ; 4:13-15.
19. Quel sentiment des valeurs possèdent les serviteurs voués de Dieu ?
19 Qu’il est heureux, le sort de ceux qui se libèrent totalement ! Ce sont ceux qui ont le vrai sentiment des valeurs, qui apprécient Jéhovah et sa bonté et qui déclarent : “ Je demande à (Jéhovah) une chose, que je désire ardemment : Je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de (Jéhovah) pour contempler la magnificence de (Jéhovah) et pour admirer son temple. ” (Ps. 27:4). “ (Jéhovah) ! j’aime le séjour de ta maison, le lieu où ta gloire habite. ” (Ps. 26:8). Heureux les serviteurs voués qui s’acquittent de leurs obligations, qui servent Dieu jour et nuit et se réjouissent constamment dans la compagnie de son peuple ! — Apoc. 7:9-17.
ESCLAVES DE LA LIBERTÉ
20. a) Y a-t-il contradiction lorsqu’on dit que ceux qui se libèrent deviennent “ esclaves ” ? b) À quels égards sont-ils esclaves ?
20 Quelle glorieuse liberté, une liberté qui peut durer éternellement ! Cependant les hommes libres de Dieu sont également appelés “ esclaves ”. Une contradiction dans les termes ? Non, si l’on se place au point de vue des esclaves joyeux et volontaires de Jéhovah, qui s’acquittent de leurs obligations d’offrande. Leur liberté est une liberté relative, subordonnée en tout temps à la volonté divine. Comme ils prennent plaisir à faire cette volonté, Dieu les bénit par les joies et les libertés merveilleuses, mais toujours dans les limites de son système théocratique. C’est pourquoi ils sont des esclaves, des esclaves de Jéhovah (Apoc. 19:4, 5). Ils sont également esclaves de Jésus-Christ car il les a rachetés par son sang. “ Sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ. ” (I Pierre 1:18, 19). Ils sont par conséquent devenus les esclaves “ de Christ, qui font de bon cœur la volonté de Dieu ”. — Éph. 6:6.
21. Quel est le contraste entre l’esclavage de ce monde et la condition des esclaves de Jéhovah ?
21 Ceux qui ne se vouent pas à Jéhovah sont également des esclaves, une autre sorte d’esclaves. Ce sont les esclaves malheureux de Satan et de son monde. Tout homme doit ou bien être un esclave servile de ce monde misérable, ou bien se libérer pour devenir un esclave joyeux de Jéhovah. Chacun doit faire un choix (Josué 24:15). Jésus a dit : “ Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon. ” (Mat. 6:24). Le sage déclare : “ Je suis dans la joie quand on me dit : Allons à la maison de (Jéhovah). ” (Ps. 122:1). Des plaisirs éternels attendent ceux qui franchissent résolument le pas de l’offrande de soi et s’acquittent fidèlement de leurs obligations.
22, 23. Quels problèmes domestiques peuvent se poser pour ceux qui se vouent à Jéhovah ? Quels conseils sont donnés sur la façon de les résoudre ?
22 Cependant les conditions existant dans ce monde présentent de nombreux problèmes à ceux qui font l’offrande de leur personne. En nombre de pays, la femme est l’esclave de son mari et en certains endroits le mari est l’esclave de la femme. Quel est le rapport avec la question de l’offrande de soi ? Dans I Corinthiens 7:24 (NW) il est dit : “ Quel que fût l’état où chacun a été appelé, frères, qu’il y demeure uni à Dieu. ” Tout en demeurant avec un mari incroyant, une femme qui vient de se vouer doit reconnaître qu’elle est devenue une “ esclave de Christ ” et unie à Dieu (I Cor. 7:22-24, NW). En d’autres termes, elle ne peut rendre à son mari une soumission servile au point d’entraver son culte chrétien. Cela ne veut pas dire cependant qu’elle doit quitter son époux. Tandis qu’elle tient ferme dans l’adoration de Dieu, elle s’acquitte avec zèle des tâches qui lui incombent au foyer (Prov. 31:27, 30). Elle a de l’amour pour son mari et pour ses enfants et elle travaille dans l’intérêt de la famille. Sa nouvelle façon de vivre en harmonie avec les principes chrétiens peut même faire une grande impression sur son mari. — I Pierre 3:1-4.
23 On entend quelquefois dire ceci : “ Mon mari s’oppose. ” Mais s’oppose-t-il vraiment ? Il en est qui n’ont jamais discuté avec leur conjoint la question de leur offrande à Dieu. Personne ne devrait penser que lui ou elle pourront s’en tirer en faisant simplement un peu de service quand le conjoint incroyant est absent. Il vaut bien mieux lui expliquer franchement ce que signifie cette offrande. Celui qui vient de se vouer à Jéhovah peut dire à son conjoint que dans les affaires domestiques cela peut signifier une meilleure entente que par le passé, car selon la Bible il devrait en être ainsi (I Tim. 5:8 ; 3:11). Cependant, en ce qui concerne les choses spirituelles, il faut assister aux réunions, faire le service du champ, le saint service de Dieu (Rom. 12:1). On peut souvent discuter de ces choses avec tact et d’une manière agréable et témoigner en tout temps de son désir sincère de coopérer. Les femmes devraient toujours respecter l’autorité de leurs maris dans les affaires domestiques. Quelle joie s’il accepte la vérité ! Mais si le mari choisit de ne pas écouter, la conduite humble de sa femme peut être très éloquente et témoigner silencieusement qu’elle est une meilleure épouse. — I Tim. 2:8-10.
24. Quelle doit être l’attitude du chrétien envers les occupations profanes ?
24 Beaucoup d’hommes sont dans la servitude de leur employeur ou de leurs affaires. Ils pensent que leurs obligations vont au delà de leurs heures de travail, qu’ils doivent participer aux activités sociales ou sportives organisées pour les employés de la firme. D’autres s’absorbent à ce point dans leur occupation profane qu’ils travaillent jour et nuit, tous les sept jours de la semaine. Quels que soient les avantages matériels, quel que soit l’avancement en vue, tout cela ne peut se comparer aux glorieuses perspectives de service éternel dans le monde nouveau. Le sage tiendra à leur place les choses profanes. “ Il n’est pas de soldat qui s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé. ” — II Tim. 2:4.
25, 26. a) Quels conseils a donné Paul à propos des traditions asservissantes ? b) Quel front progressif, uni, présentent les ministres de Dieu ?
25 En vérité, les liens de la prison qu’est ce présent monde sont nombreux. C’est pourquoi Paul nous dit de rejeter “ tout fardeau, et le péché (le manque de foi) qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi ”. (Héb. 12:1, 2.) Débarrassons-nous des lourdes servitudes de ce monde d’iniquité.
26 Joignez-vous à l’activité du monde nouveau, absorbez-vous dans ce travail ! C’est ici une participation précieuse. Les ministres de Dieu viennent de différentes religions, de diverses conditions et sont de différentes nationalités. Mais la vérité les a unis (Jean 17:20-23). Par amour fraternel, ils sont pleins de tendre affection l’un pour l’autre. Tous sont fervents d’esprit. Ce sont tous des esclaves volontaires de Jéhovah, qui se réjouissent dans l’espérance, qui supportent les épreuves et persévèrent dans la prière. Personne ne fait preuve de paresse en ce qui concerne l’activité du monde nouveau (Rom. 12:10-12). Ceux qui se sont vraiment libérés prennent plaisir à faire la “ complète volonté de Dieu ”. En faisant ainsi, les jours de leur vie deviendront longs. Ce seront des jours joyeux, de nombreux jours se prolongeant dans l’éternité.
-
-
Atteignez la plénitude dans la Société du monde nouveauLa Tour de Garde 1959 | 1er septembre
-
-
Atteignez la plénitude dans la Société du monde nouveau
“ Il vous faut donc être complets, comme votre Père céleste est complet. ” — Mat. 5:48, NW.
1. Que gardent fermement les serviteurs de Dieu ? Qu’évitent-ils ?
LES ténèbres couvrent la terre et les esclaves du présent système de choses continuent de demeurer dans cette obscurité. Cependant, ceux qui se libèrent pour faire la volonté de Jéhovah se réjouiront dans la lumière. Ils s’efforcent d’atteindre la “ plénitude ” chrétienne. Appréciant tout ce que Jéhovah a fait à leur égard, ils gardent fermement leur position bénie d’enfants de la lumière ”. (I Thess. 5:5.) Ils évitent la voie de ce monde qui veut son propre genre de liberté, la liberté de faire tout ce qui lui plaît sans égard pour Dieu et pour le prochain. Cette prétendue liberté est en fait un esclavage de la pire sorte.
2. Comment rester près de la source de la vie ?
2 La liberté de l’homme qui nie sa dépendance vis-à-vis de Dieu est la liberté de l’oiseau qui s’envole de sa cage pour mourir dans un milieu auquel il n’est pas habitué. Les désobéissants ne peuvent pas trouver la vie en s’éloignant de sa Source. Paul dit : “ La colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion. N’ayez donc aucune part avec eux. Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez donc comme des enfants de lumière ! Car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. Examinez ce qui est agréable au Seigneur. ” — Éph. 5:6-10.
3, 4. a) Quelle fut la conséquence de la désobéissance d’Israël ? b) Quelle sera la conséquence pour la chrétienté ? c) Chez qui trouve-t-on aujourd’hui les qualités d’obéissance ?
3 La Bible offre des exemples d’hommes et de nations qui firent preuve de désobéissance. Bien que particulièrement favorisée par Dieu, la nation d’Israël se montra désobéissante et attira l’opprobre sur son nom. Elle fut frappée par le jugement cinglant de Jéhovah que fit entendre la voix de Jérémie : “ Mais voici l’ordre que je leur ai donné : Écoutez ma voix, et je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple ; marchez dans toutes les voies que je vous prescris, afin que vous soyez heureux. Et ils n’ont point écouté, ils n’ont point prêté l’oreille ; ils ont suivi les conseils, les penchants de leur mauvais cœur, ils ont été en arrière et non en avant. Depuis le jour où vos pères sont sortis du pays d’Égypte, jusqu’à ce jour... Alors dis-leur : c’est ici la nation qui n’écoute pas la voix de (Jéhovah), son Dieu, et qui ne veut pas recevoir instruction ; la vérité a disparu, elle s’est retirée de leur bouche. Coupe ta chevelure, et jette-la au loin ; monte sur les hauteurs, et prononce une complainte ! Car (Jéhovah) rejette et repousse la génération qui a provoqué sa fureur. ” — Jér. 7:23-29.
4 La désobéissance amena la ruine d’Israël. Aujourd’hui elle pousse la chrétienté vers la ruine à Harmaguédon. Cependant, bien que les groupements nationaux ne le fassent pas, les esclaves de Jéhovah, en tant qu’individus, ont glorifié le nom de Jéhovah par leur obéissance positive et sans compromis. “ Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. ” Telle a été leur attitude et ni la torture ni la mort ne leur ont fait renoncer à leur position (Actes 5:29). Maintenant, dans les derniers jours, on trouve les mêmes qualités non dans la chrétienté mais chez le peuple qui a été assez humble pour revenir au christianisme primitif de la Bible. Ces hommes rendent fidèlement à César ce qui est à César mais ils n’oublient pas de rendre à Dieu ce qui est à Dieu. — Mat. 22:21.
5. Comment les vrais chrétiens doivent-ils résoudre les questions de l’époque ?
5 Comme César a toujours été un tyran, il leur faut constamment rester vigilant pour l’empêcher de prendre ce qui est à Dieu. Certaines questions, par exemple la neutralité chrétienne, la liberté de publier la vérité et en quelques pays le droit de prêcher de maison en maison et de se réunir, éprouvent leur obéissance dans le creuset de l’hostilité, de l’adversité. Cependant, dans toutes leurs épreuves ils ont devant leurs yeux l’exemple du “ Principal Agent de leur salut ” qui fut rendu “ parfait par les souffrances ” et qui a “ appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes ”. (Héb. 2:10 ; 5:8, NW.) Eux aussi apprennent.
DIRECTION THÉOCRATIQUE
6. a) Quelles deux idées importantes sont contenues dans I Corinthiens 11:3 ? b) Comment Jésus exerce-t-il l’autorité ?
6 Un des principes expliqué et illustré dans toutes les Écritures est celui de la direction. La direction implique l’obéissance. Dans la famille, “ l’homme est le chef de la femme ”. Les hommes aiment parfois rappeler ce point à leurs femmes, mais tous les hommes sont-ils désireux de comprendre ce que dit la phrase précédente, que “ le chef de tout homme ” est le Christ ? Il en est qui croient que la direction du Christ est moins tangible que celle de l’homme. Mais tel n’est pas le cas. Ayant été investi d’autorité par Jéhovah, Jésus exerce la direction divine. Mais en même temps il reconnaît que “ Dieu est le chef de Christ ”. (I Cor. 11:3.) Si l’on prend l’exemple de Paul, qui compara l’organisation à un corps humain avec sa grande variété de fonctions, on peut voir que la tête ne fait pas tout mais que sa fonction est de diriger. Elle emploie les membres du corps pour l’accomplissement de ses ordres. Le corps entier sous la direction de la tête se meut et agit comme une unité merveilleusement coordonnée, parfaitement organisée. De la même manière, Jésus-Christ, la Tête, emploie l’organisation qui est son corps pour exécuter la tâche qui lui est assignée. Ses ordres atteignent l’organisation tout entière par l’intermédiaire des dirigeants visibles, puis par les filiales, et parviennent ainsi aux assemblées. — I Cor. 12:12-18 ; Mat. 24:45-47.
7. Comment respectera-t-on la direction du Christ ?
7 Pour respecter la direction du Christ, il est par conséquent nécessaire d’obéir à l’organisation qu’il dirige personnellement. Faire ce que dit l’organisation, c’est faire ce qu’il dit. Résister à l’organisation, c’est lui résister. De plus, il est dans l’ordre des choses que les hommes donnent l’exemple en obéissant aux instructions du Christ par la Parole divine et par l’organisation. Sinon tous leurs discours sur la direction n’auront aucun sens et ils seront inconséquents avec eux-mêmes en demandant à leurs femmes et aux sœurs de l’assemblée de reconnaître leur autorité.
8. a) Quel est un des obstacles à l’obéissance ? b) Montrez avec exemple à l’appui quel faux raisonnement conduit à la désobéissance ?
8 Un obstacle à l’obéissance et à la soumission est la tendance des hommes imparfaits à passer des jugements sur la valeur ou l’à-propos des instructions qui leur parviennent. Au lieu de les accepter comme venant du Christ par l’organisation, ils délibèrent avec eux-mêmes ou avec d’autres sur la conduite à tenir. Cela peut être la façon normale de procéder en ce monde mais cette pratique n’a aucun mérite aux yeux de Jéhovah. En une certaine occasion le roi Saül crut sage d’épargner une partie des possessions de l’ennemi. Cela pouvait être conforme aux raisonnements de ce monde. Mais Jéhovah ne lui donna pas raison. Il lui avait donné d’autres ordres. Par la bouche de son prophète Samuel il déclara : “ (Jéhovah) trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l’obéissance à la voix de (Jéhovah) ? Voici l’obéissance vaut mieux que les sacrifices... Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l’est pas moins que l’idolâtrie et les théraphim. ” (I Sam. 15:22, 23). De même Ève fut séduite par l’idée de décider par elle-même ce qui était bien et ce qui était mal plutôt que d’en laisser le soin à Jéhovah (Gen. 3:1-6). Le peuple actuel de Dieu devrait éviter les mêmes erreurs.
9. Comment Jéhovah guide-t-il l’homme ? Quel genre d’obéissance exige-t-il ?
9 Pour se faire obéir par un cheval ou un mulet on met un mors dans leur bouche et on se sert d’une bride pour les diriger. Mais l’homme possède la faculté de la raison et l’intelligence. Jéhovah le guide en lui fournissant la connaissance nécessaire par sa Parole, la force par son esprit et la direction par son organisation. Il incombe à chacun d’obéir. Par David, Jéhovah déclare ceci : “ Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre ; je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi. Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence ; on les bride avec un frein et un mors, dont on les pare, afin qu’ils ne s’approchent point de toi. ” (Ps. 32:8, 9). Le Souverain de l’univers ne veut pas une obéissance forcée mais une obéissance venant d’un cœur rempli d’intelligence et d’amour pour Jéhovah.
SOYEZ PROMPTS À OBÉIR
10, 11. Quel exemple d’obéissance se voit chez a) Abraham ? b) Rebecca ?
10 Jéhovah aime ceux qui sont prompts à l’obéissance. Nombreux sont les exemples bibliques qui le prouvent. Nous avons le cas d’Abraham. Quand Jéhovah lui dit d’offrir son fils en sacrifice, il n’y eut ni dérobade ni débat chez lui. Abraham avait foi en Jéhovah et il obéit jusqu’à lever son couteau pour le plonger dans la poitrine de son fils. Par la foi et l’obéissance, Abraham obtint l’honneur d’être appelé “ ami de Jéhovah ” et sa place dans le monde nouveau est assurée. — Jacq. 2:23.
11 Un autre exemple d’obéissance et de ses bienfaits est celui de Rebecca. Dans le récit de la Genèse, au chapitre 24 Ge 24, la prompte obéissance de Rebecca brille d’un plus bel éclat que les beaux objets qu’Éliézer lui présenta. Quand il lui demanda à boire, sa réponse fut prompte : “ Elle s’est empressée d’abaisser sa cruche de dessus son épaule, et elle a dit : Bois, et je donnerai aussi à boire à tes chameaux. ” Puis, quand Éliézer lui eut expliqué que Jéhovah l’avait conduit ici, “ la jeune fille courut raconter ces choses à la maison de sa mère ”. Plus tard, quand la question se posa de savoir si Rebecca était disposée à aller vers Isaac et si elle consentait à partir immédiatement, elle répondit : “ J’irai. ” (Gen. 24:46, 28, 58). Cette promptitude à obéir lui valut le privilège d’être la mère de Jacob, le père des chefs de tribus de la nation d’Israël et un élément important dans la lignée messianique.
12, 13. a) Que comprirent les apôtres de Jésus ? b) Quelles qualités sont bénies par Jéhovah ?
12 Les apôtres montrèrent également, dès leur premier contact avec Jésus, qu’ils comprenaient la nécessité d’une prompte obéissance. De Pierre et d’André il est dit ceci dans Matthieu 4:19-22 : “ Il leur dit : Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. Aussitôt, ils laissèrent les filets, et le suivirent. ” La réponse de Jacques et de Jean, les fils de Zébédée, fut identique : “ Aussitôt ils laissèrent la barque et leur père, et le suivirent. ” À de nombreuses reprises l’apôtre Paul montra qu’il possédait cette belle qualité de la prompte obéissance. Dans Actes 9:20 il est dit qu’après sa conversion “ aussitôt il prêcha dans les synagogues ”. Plus tard, quand il reçut en vision l’appel suivant : “ Passe en Macédoine, secours-nous ! ” l’apôtre et ses compagnons obéirent promptement. “ Après cette vision de Paul, nous cherchâmes aussitôt à nous rendre en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la bonne nouvelle. ” Jéhovah bénit leur prompte obéissance : Lydie et sa famille acceptèrent rapidement la vérité et se firent baptiser. — Actes 16:9-15.
13 Dans tous ces exemples, observez la promptitude à obéir, l’absence d’obstination, d’indifférence ou de simple bonne intention. Ces témoins zélés montrèrent de l’ardeur, du zèle, de la bonne volonté, de la vigilance, du sérieux, de la promptitude, du dévouement et de la diligence. C’est pour cette raison que Jéhovah les aimait.
14. Quels privilèges peuvent recevoir ceux qui obéissent ?
14 Quel que soit l’endroit où l’on sert dans l’organisation de Jéhovah, on s’y trouve par grâce ou bonté imméritée. On y restera à condition de faire preuve d’obéissance. On sera vraiment heureux si l’on est prompt à obéir. Aujourd’hui les esclaves volontaires ont tous le privilège d’être des proclamateurs de la bonne nouvelle. En vérité, ils sont sous l’obligation de prêcher (I Cor. 9:16). Outre cet honneur et ce privilège fondamental, il existe de nombreuses places de responsabilité pour ceux qui obéissent. Il y a les différentes catégories de l’activité des pionniers. Il y a les positions de service dans les assemblées locales. Il y a les privilèges d’aller en pays étrangers comme missionnaires, de voyager comme serviteurs de circuit, de district ou de zone. D’autres peuvent servir comme membres des familles des Béthels. Dans toutes ces places, il faut faire preuve d’obéissance et de loyauté. La récompense est la joie ! — Héb. 13:17.
15. Quelle appréciation montrent tous les esclaves de Jéhovah et à quelles faiblesses faut-il remédier ?
15 Tous les esclaves de Jéhovah devraient être remplis de l’appréciation du glorieux trésor de service (II Cor. 4:7). Cependant, il en est qui font juste le strict minimum pour rester dans le fichier de l’assemblée. Cela n’est-il pas comme une prime d’assurance payée à contrecœur à Jéhovah pour éviter le désastre ? Celui qui sert à contrecœur doit promptement remédier à cet état de choses (II Cor. 9:6, 7). Qui vient tout le temps en retard aux réunions, qui refuse toute fonction ou la considère comme un fardeau, qui se décourage facilement et n’a aucun désir d’assumer une responsabilité, qui n’est pas prompt à suivre les instructions, tous ceux-là présentent les symptômes d’une mauvaise condition spirituelle qui exige un remède immédiat. En pareil cas, il faut être prompt à chercher ce remède. Une prompte obéissance apportera la bénédiction divine, qui enrichit. — Prov. 10:22.
16. Comment faut-il considérer la discipline ou la correction de Jéhovah ?
16 À cause des imperfections humaines, même le plus ardent désir d’obéir à Jéhovah n’empêchera pas la créature de faire parfois des fautes. C’est pourquoi il est nécessaire d’avoir la bonne disposition d’esprit envers la discipline. La discipline corrige les tendances à l’insouciance et les empêche de se transformer en rébellion et en défiance. “ Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend ; car le Seigneur châtie celui qu’il aime, et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils... Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. ” (Héb. 12:5-11). Quand la discipline ou le châtiment vient par la Parole divine ou par l’organisation, acceptez-la humblement, comme venant de Jéhovah. Rappelez-vous que “ les avertissements de la correction sont le chemin de la vie. ” — Prov. 6:23.
PLÉNITUDE CHRÉTIENNE
17. Comment s’applique aujourd’hui Matthieu 5:48 (NW) ?
17 Dans Matthieu 5:48 (NW) Jésus dit : “ Il vous faut donc être complets, comme votre Père céleste est complet. ” Comment cela peut-il s’appliquer à des hommes imparfaits à la fin du monde ? Cela s’applique en ce sens que chaque individu entrant dans les rangs de la société du monde nouveau doit tendre à la pleine croissance chrétienne. Il ne faut pas rester en arrière, avoir une attitude négative. Il faut s’efforcer d’imiter le Père céleste dans sa plénitude. Devenir complet signifie sortir de l’enfance, de l’état de déséquilibre, et marcher vers la maturité chrétienne.
18. Pourquoi la plénitude chrétienne est-elle maintenant si importante ?
18 Au temps des premiers chrétiens, un grand accent fut mis sur la question de la maturité (Éph. 4:11-16 ; Héb. 5:12 à 6:3). Mais cela est également très important pour tous les serviteurs de Dieu de notre temps où le Diable est descendu vers la terre et cherche à dévorer tous ceux qui obéissent à Jéhovah (Apoc. 12:12, 17). Tandis qu’en beaucoup de pays de l’Ouest et de l’Orient, le matérialisme et la superstition posent des pièges subtils, les serviteurs de Jéhovah derrière le Rideau de fer rencontrent une épreuve différente. Ils doivent résister à de cruelles persécutions. Là également la plénitude chrétienne est nécessaire. Ils doivent résolument tenir ferme dans leur liberté chrétienne. Il leur faut toujours être prompts à obéir, même au péril de leur vie. Ils doivent continuer leur témoignage “ en dépit du danger de mort ”. — Apoc. 12:11, NW.
19. Quelles sont quelques-unes des épreuves supportées par les témoins derrière le Rideau de fer ?
19 Jetez un coup d’œil derrière le Rideau de fer et observez, par exemple, l’activité des témoins de Jéhovah dans l’Allemagne de l’Est. Quels seraient vos sentiments s’il vous fallait sortir dans le service du Royaume ce soir, sans savoir si vous pourrez rentrer chez vous après votre activité ou si vous n’allez pas vous trouver chargé d’une condamnation de quatre ans de détention dans une prison communiste ? Comment envisageriez-vous cette perspective, sachant qu’en prison le manque de nourriture et les conditions d’hygiène porteront probablement atteinte à votre santé ? Quelle serait votre réaction s’il vous fallait aller secrètement en un endroit éloigné pour recevoir votre exemplaire de La Tour de Garde, en courant le risque d’une sentence de plusieurs années de prison si l’imprimé était trouvé sur votre personne ? Que feriez-vous si vous n’aviez qu’un jour pour étudier La Tour de Garde, et s’il vous fallait la passer ensuite à d’autres lecteurs ? Comment considéreriez-vous une nomination pour servir un groupe de proclamateurs, sachant que deux ou trois fois déjà les serviteurs vous ayant précédé ont été pris et mis en prison pour quatre ou cinq ans ? Que penseriez-vous du fait de reprendre le ministère après votre retour, après une sorte de libération conditionnelle, après cinq ans de détention pour la prédication de la bonne nouvelle ? Et si vous étiez soumis à de nombreux interrogatoires par la police de sécurité communiste qui cherche à vous arrêter pour votre participation à l’activité organisée du Royaume ? Quelle serait votre réaction devant des pressions constantes exercées par les voisins, les camarades de travail, les membres du parti, ou celles qu’on exerce sur vos enfants à l’école, dans le but de vous faire adhérer aux organisations politiques et militaires ? Et si vous étiez chassé de votre travail, de votre demeure, si vos biens vous étaient confisqués, simplement parce que vous êtes un témoin de Jéhovah ?
20, 21. Comment les serviteurs de Jéhovah montrent-ils leur plénitude dans de telles épreuves ?
20 Ce sont de tels problèmes que rencontrent tous les jours de nombreux témoins dans les pays communistes. Dans la seule Allemagne de l’Est plus de trois mille d’entre eux ont été emprisonnés depuis 1950. Sur le nombre, environ un millier était des femmes. Les sentences s’élèvent en moyenne à quatre ans. Cependant ces chrétiens continuent à faire la volonté divine, comme en témoigne le message suivant envoyé par quelques serviteurs emprisonnés à l’Assemblée internationale de la volonté divine, en juillet 1958 : “ Marchant dans l’intégrité, seize frères se sentent étroitement unis à vous. Ésaïe 12:3, 4. ” Ce passage dit ceci : “ Vous puiserez de l’eau avec joie aux sources du salut, et vous direz en ce jour-là : Louez (Jéhovah), invoquez son nom, publiez ses œuvres parmi les peuples, rappelez la grandeur de son nom ! ”
21 Seriez-vous plein de joie dans de telles conditions ? Seriez-vous assez mûr pour tenir ferme, en prison ou en dehors, et continuer de prêcher pendant des années avec amour et bonté ? Témoignant d’une telle plénitude chrétienne, il y a le rapport suivant d’un frère en Allemagne de l’Est, qui a relaté l’arrestation de son fils : “ Il fut arrêté par la SSD et après sept semaines de détention préventive condamné à quatre ans de prison. Il était accusé d’avoir importé de Berlin-Ouest des publications en Allemagne de l’Est. Je fus moi-même emprisonné de 1950 à 1956 et un autre de mes enfants de 1951 à 1954, à cause de la vérité. Rentrés tous les deux, nous sommes déterminés, ici, en Allemagne de l’Est, à continuer de servir le Seigneur selon nos humbles forces. Puisse-t-il continuer à nous accorder sa bonté imméritée. ”
FACTEURS DE LA PLÉNITUDE CHRÉTIENNE
22. Quelle qualité fondamentale est nécessaire pour atteindre la plénitude ?
22 Comme ces fidèles serviteurs, il est nécessaire de parvenir à la plénitude chrétienne pour plaire à Jéhovah. La base de tous nos efforts doit être l’amour. Cela ressort du contexte des paroles de Jésus sur la plénitude chrétienne : “ Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. ” Ou selon la version du monde nouveau : “ Il vous faut donc être complets, comme votre Père céleste est complet. ” — Mat. 5:43-48.
23. Quelles autres qualités sont nécessaires à la plénitude ?
23 Pour devenir complet, il faut que le chrétien développe la maturité et les qualités d’intégrité qu’elle implique. Il doit noter sincèrement ses faiblesses et travailler dur pour les éliminer. Il faut appliquer quotidiennement ce conseil de Jésus : “ Si tu veux être parfait (complet), va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. ” Il faut placer les valeurs spirituelles au-dessus des matérielles et atteindre la plénitude en marchant fidèlement sur les traces de Jésus. — Mat. 19:21.
24, 25. a) Que faut-il dire à propos des compagnies du monde nouveau et de celles du vieux monde ? b) Quel est le “ fruit de l’esprit ” et comment le cultiver ?
24 Il faut encore prendre garde aux compagnies. Souvent la parenté ou d’anciens amis de ce monde aimeraient prendre le temps réservé pour les compagnies du monde nouveau. Ne leur permettez pas cet empiètement. Soyez ferme en cette affaire. Les heures réservées hebdomadairement pour les réunions et le service du Royaume sont les heures les plus précieuses de la semaine. Ce sont des heures qui appartiennent à notre culte chrétien et personne en ce monde n’a le droit de s’interposer. À ceux qui pourraient se laisser entraîner par ces relations, Jésus dit : “ Suis-moi. ” Si la parenté et les amis de ce monde désirent également marcher sur cette route, il faut les aider avec amour. Mais ne permettez pas qu’ils vous empêchent de parvenir à la maturité et à la plénitude chrétienne. — Mat. 8:21, 22.
25 Qu’il soit absolument nécessaire de rechercher de nouvelles compagnies, voilà ce que le nouvel intéressé, la personne vouée depuis longtemps et toute autre personne entre ces deux états doit graver dans son cœur. Les compagnies du monde passeront en même temps que ce dernier. Pourquoi s’exposer à périr avec lui ? La fréquentation de nos frères dans la société du monde nouveau apporte la joie, la paix, la satisfaction et, à la fin, la vie éternelle. Voilà les relations à cultiver, les relations avec ceux qui montrent le “ fruit de l’esprit ”. Grâce à ces compagnies, tous en viendront à demeurer dans le même amour, la même joie et la même paix, la même miséricorde, la même bonté, la même foi et la même maîtrise de soi. Voilà l’endroit où l’on peut atteindre la plénitude chrétienne, dans la société du monde nouveau. — Gal. 5:22, 23 ; Héb. 10:24, 25.
26. Comment de bonnes habitudes d’étude nous aideront-elles à atteindre la plénitude ?
26 Un autre facteur de la plénitude chrétienne est l’étude diligente et systématique de la Parole de Jéhovah. Une demi-heure d’étude quotidienne n’a-t-elle pas plus de valeur qu’une demi-heure de repos ou de sommeil bien mérité ? Formez l’habitude de l’étude. Prenez l’habitude à votre lever de considérer le texte du matin. À l’habitude de la pause de midi joignez l’habitude de faire quelque lecture théocratique. À l’habitude de vous coucher joignez celle de méditer encore sur la Parole de Dieu. Lisez la Bible chaque jour. De bonnes habitudes d’étude renouvelleront votre esprit et vous aideront à participer joyeusement et avec zèle, en tant que ministre complet, à l’activité du monde nouveau. Tout cela est important pour atteindre la maturité chrétienne. — Josué 1:6-8.
27. Qui sont les hommes les plus privilégiés de la terre ? Que doivent-ils faire ?
27 Qui se contentera d’un minimum de service et de réunion ? Après nous être libérés, retenons tous cette liberté (Gal. 5:1). Faisons tous nos efforts pour atteindre la plénitude dans la société du monde nouveau. Le sort le plus béni est celui de ceux qui, dans une totale offrande à Dieu, continuent de présenter leur corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, un saint service accompli avec intelligence. Que la séparation d’avec ce présent monde inique soit complète, éternelle, irrévocable. L’esprit renouvelé et plein des pensées du monde nouveau et notre vie transformée en genre de vie du monde nouveau, efforçons-nous tous d’être complets, comme notre Père céleste est complet.
-
-
Les eaux de la vie trouvent un cheminLa Tour de Garde 1959 | 1er septembre
-
-
Les eaux de la vie trouvent un chemin
Un témoin de Jéhovah ayant souffert comme objecteur de conscience dans la Hongrie communiste nous a raconté la façon dont les publications bibliques parvenaient aux ministres chrétiens même dans les prisons militaires. Il a dit :
“ La discipline était très rigoureuse dans la prison militaire du neuvième district de Budapest. Il semblait tout à fait impossible d’y faire entrer quelque chose de défendu. Cependant les eaux de la vie trouvèrent un chemin jusqu’aux frères au moyen de ruisseaux souterrains. Trois jours après ma condamnation, je fus envoyé dans la ville pour y faire un certain travail. De mon lieu de travail, je pus entrer en contact avec des frères. Les prisonniers souffraient beaucoup de la faim, faim spirituelle et physique. Choux, carottes, fèves et pois sans aucune graisse composaient uniquement le menu. En ce qui concerne la nourriture spirituelle, nous n’avions rien pour ainsi dire.
“ Cependant, une fois, je m’arrangeai pour emporter un article de la Watchtower. Quand je revins du travail, j’avais avec moi un seau de ciment sale. À l’entrée, je fus fouillé minutieusement puis on me dit de m’en aller. Avec intention, je ne prêtai pas beaucoup d’attention à mon seau. Immédiatement, le geôlier s’écria : “ Pourquoi laissez-vous ce seau ici ? ” Je le ramassai et l’emportai. L’article de The Watchtower était dedans ; j’avais mis un papier au fond, l’article dessus, puis un autre papier que le ciment recouvrait.
“ Plus tard, je travaillai de nouveau à l’extérieur en tant qu’ouvrier affecté aux réparations. Grâce à un soldat, de nouveau je pus entrer en contact avec les frères en liberté. Avec du bois, je me fis une caisse à outils. Je la fis avec un double fond et y glissai les articles de la Watchtower. Je jetais toujours quantité de morceaux de fer pointus dans la boîte, afin que le geôlier ne fît pas de grandes recherches. De cette façon, il était très facile de glisser les articles d’étude à l’intérieur. En tant que réparateur, j’avais accès à toutes les cellules ; ainsi, j’étais à même de passer la nourriture spirituelle de l’un à l’autre à l’intérieur de la prison. C’est ainsi que, par la bonté imméritée de Jéhovah, les frères reçurent quelque approvisionnement spirituel. ”
-
-
La solution d’un HindouLa Tour de Garde 1959 | 1er septembre
-
-
La solution d’un Hindou
Dans une citation parue dans Treasury of the Christian Faith, S. J. Corey dit du chef nationaliste hindou, Mahatma Gandhi : “ Il était à Ceylan à l’automne de 1927 et parla au Y.M.C.A., à Colombo, en ces termes : Si j’avais seulement à envisager le Sermon sur la montagne et la façon dont je le comprends moi-même, je n’hésiterais pas à dire : Oh oui ! Je suis chrétien. Il ajouta : Vous, gens de l’Ouest, vous croyez Jésus en vous en excusant, tandis que je l’accepte sérieusement et littéralement. ” Se référant de nouveau à Gandhi, le même ouvrage raconte, dans une déclaration faite par Frank E. Eden : “ Gandhi et Lord Irwin, ancien vice-roi des Indes, étaient amis. À leur retour de la conférence de la Table ronde à Londres, Lord Irwin rendit visite au Mahatma dans son ashram. Au cours de la conversation, Lord Irwin posa à son hôte cette question : “ Mahatma, d’homme à homme, dites-moi ce que vous considérez comme solution aux difficultés de votre pays et du mien. ” Tirant un petit livre du pied de la lampe toute proche, Gandhi l’ouvrit au cinquième chapitre de Matthieu et répliqua : “ Quand votre pays et le mien se mettront d’accord sur les enseignements établis par le Christ dans ce Sermon sur la montagne, nous aurons résolu les difficultés, non seulement de nos pays mais ceux du monde entier. ” Cela venait d’un Hindou ! ”
-
-
Assemblée internationale de la volonté divine des témoins de JéhovahLa Tour de Garde 1959 | 1er septembre
-
-
Assemblée internationale de la volonté divine des témoins de Jéhovah
(Suite et fin.)
JOURS SIGNIFICATIFS
D’après le programme habilement établi, chacun des jours de l’assemblée reçut un nom mettant en relief quelque principe ou activité théocratique. En commençant par le dimanche 27 juillet, les jours reçurent, dans l’ordre suivant, les noms de : Jour de la fidélité, Jour du dévouement exclusif, Jour de l’expansion de notre ministère, Jour de l’appréciation de la bonté divine, Jour de la plénitude du service, Jour du ministère intrépide, Jour “ que ta volonté soit faite ” et jour du Royaume de Dieu. Ainsi, le thème du huitième et dernier jour attirait l’attention sur l’enseignement le plus important de la sainte Bible, le royaume de Dieu. Cela s’adaptait harmonieusement avec le sujet du discours public, point culminant du dernier jour, “ Le royaume de Dieu est entré dans son règne — La fin du monde est-elle proche ? ” Ce royaume théocratique est inséparable de la volonté divine, car c’est par le royaume de Dieu que la prière modèle adressée au Père céleste reçoit une réponse : “ Que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre. ” (Mat. 6:9, 10, NW). Grâce aux conférences et aux discours des sept jours précédents les assistants avaient acquis une bien meilleure appréciation du royaume de Dieu qui règne dans le ciel depuis 1914 par son Fils intronisé, Jésus-Christ.
L’assemblée internationale de la volonté divine n’avait pas pour seul but de procurer aux véritables chrétiens un passe-temps agréable en commun, à écouter soit un programme divertissant soit des discours à leur louange, et à goûter ensemble à une agréable vie en société. Elle fut organisée pour être, et elle le fut, une école de formation des plus instructives, grâce à l’enseignement qui y fut donné, le plus avancé qui soit du point de vue scriptural et sur le plan de l’organisation. Dans ce but, non seulement les serviteurs de filiale de la Société furent invités à venir, mais encore tous les serviteurs de district et de circuit et le plus grand nombre possible de serviteurs de groupe de l’étranger comprenant l’anglais. Tous ces hommes sont des pivots dans la société du monde nouveau des témoins de Jéhovah répandue sur la terre entière. Ils avaient besoin et méritaient bien de profiter des conseils, de la formation et du stimulant réconfort spirituel communiqués par cette assemblée. De plus, on fit venir les diplômés de l’école biblique de Galaad, pour ainsi dire tous ceux qui étaient encore actifs dans le service à plein temps comme missionnaires ou pionniers spéciaux. Les groupes du globe entier avaient envoyé des contributions volontaires à la Watch Tower Society pour couvrir les frais de voyage de tous ceux qui le méritaient. Grâce à cette aide pécuniaire, des serviteurs à plein temps de l’Asie, de l’Afrique, de l’Australie, de l’Europe, des Amériques et de nombreuses îles purent assister à l’assemblée.
Le président de la Société prit des dispositions pour rencontrer, le matin, dans des sessions spéciales, ces représentants éminents et serviteurs nommés par la Société. Ce fut en particulier pour ces sessions spéciales que le New Rockland Palace fut retenu. Le mardi matin, 29 juillet, 1 211 missionnaires, qui font usage de cinquante-huit langues dans leurs territoires, s’assemblèrent avec le président de la Société et le corps enseignant de l’école de Galaad, entendirent des discours encourageants et prirent ensemble leur dîner avec joie, le repas était servi sur des plateaux. Les trente et une classes de diplômés de Galaad étaient représentées, parmi lesquelles se trouvaient trente et un missionnaires appartenant à la première classe de 1943. Le mercredi matin fut caractérisé par une réunion avec un autre groupe de travailleurs à plein temps que la Société soutient financièrement, à savoir les pionniers spéciaux, dont l’œuvre d’une nécessité vitale s’accomplit dans de nombreux pays, dans des lieux qui leur sont spécialement attribués.
De nombreux serviteurs de circuit et de district ont fréquenté l’école de Galaad. Malgré cela, le jeudi et vendredi à 9 h 30, le président de la Société les retrouva tous au Palace. Cette réunion avait pour objet l’amélioration de leur ministère en qualité de surveillants spéciaux des nombreux groupes de leurs circuits et districts. À ces deux matinées de discussions et de délibérations en commun s’ajoutèrent les discours “ Prenons bien garde à notre manière de marcher ” et “ Paissez les brebis avec habileté ”, prononcés respectivement par le président et le vice-président de la Société, le mercredi soir au Yankee Stadium. Ces discours s’adressaient particulièrement aux serviteurs de groupe, de circuit et de district, assis tous ensemble dans une partie réservée du stade.
Un autre discours, prononcé le samedi matin par l’un des directeurs de la Société, du département de service des bureaux principaux, sur le sujet “ Surveillants, maintenez en vie votre groupe ”, souligna l’importance et la responsabilité des surveillants spirituels, à quelque niveau qu’ils se trouvent, pour ce qui est des privilèges de service. Les serviteurs de filiale et leurs assistants, exerçant un contrôle plus vaste, furent l’objet d’une attention appropriée pendant l’assemblée quand le président de la Société s’adressa encore une fois à eux, au Palace, le samedi à 9 heures. Les serviteurs de filiale ainsi que les serviteurs de district et de circuit assistèrent également à une réunion où le président parla à tous les frères préposés aux relations publiques, au Palace, le lundi 28 juillet à 9 h 30. Ces serviteurs aux relations publiques furent à même d’appliquer ce qu’ils entendirent là quand ils rentrèrent chez eux et qu’ils firent connaître au public de leur territoire les points essentiels et les exploits de l’assemblée qu’ils avaient observés. Les serviteurs aux relations publiques occupent une position de responsabilité à l’égard de la population puisqu’ils sont obligés de faire connaître le royaume de Dieu et sa société du monde nouveau d’une façon favorable et impressionnante par les journaux, les périodiques, la radio, la télévision et d’autres moyens légaux.
Toutes ces réunions spéciales ajoutèrent aux lourdes tâches incombant au président de la Société en sa qualité de surveillant principal du troupeau de Dieu sur la terre ; mais elles eurent un effet stimulant et éducatif sur tous ceux qui eurent le privilège d’y participer.
LA RÉALITÉ DÉPASSE LES PRÉVISIONS
Le jour même de l’ouverture, Jour de la fidélité, apporta la promesse que de grandes choses se réaliseraient à cette assemblée internationale avant sa clôture émouvante. Dès le début, l’assemblée fut marquée par son caractère international. Chaque jour, le président, dans chaque stade, appartenait à une nationalité différente : américaine, japonaise, brésilienne, philippine, mexicaine, rhodésienne du Nord, de Ghana, égyptienne, marocaine, argentine, autrichienne, britannique, cingalaise, grecque et française. En outre, les lundi, mardi, jeudi et vendredi matin, des sessions de deux heures furent tenues dans différentes sections des deux stades, en vingt langues, pour donner des résumés des discours de l’assemblée à ceux qui ne connaissaient pas bien l’anglais.
Le premier jour, le dimanche matin 27 juillet, le point du programme intitulé “ Nous sommes heureux que ce soit la volonté divine que nous soyons ici ”, les serviteurs de filiale de quinze pays, de l’Alaska, de l’Australie, de la Corée et de l’Afrique du Sud y compris, occupèrent la tribune pendant quarante-cinq minutes. Le serviteur de la filiale américaine, en sa qualité de président de l’assemblée, prononça un cordial discours de bienvenue devant un auditoire de 122 061 personnes d’au moins 123 pays. Tout le globe a été divisé en grandes zones, chacune d’elles comprend un certain nombre des quatre-vingt-cinq filiales de la Société et est desservie par un serviteur de zone itinérant. Sept de ces serviteurs venus du Danemark, du Japon, des Philippines, de Ceylan, de l’Uruguay, de Costa Rica et de la Rhodésie du Nord, parlèrent chacun pendant quinze minutes en tant que “ serviteur de zone représentant les nations ”. Ce même dimanche après-midi, le caractère international de l’assemblée, tel qu’il fut prédit dans la célèbre prophétie, souvent citée, d’Ésaïe 2:2-4, fut mis en relief lors de la cérémonie de la remise des diplômes aux étudiants de la trente et unième classe de l’École biblique de Galaad.
En cette circonstance, les missionnaires et les serviteurs à plein temps, encore actifs, les trente classes précédentes de Galaad, étaient assis sur la piste, par classes, revêtus de leurs costumes nationaux. Sur le plateau du terrain de base-ball, occupé habituellement par l’équipe américaine, se trouvaient les 103 étudiants de la trente et unième classe dont la cérémonie de la remise des diplômes allait commencer. Appelés à Galaad
-