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Faut-il interdire les visites à domicile sans invitation préalable ?Réveillez-vous ! 1972 | 8 avril
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On pourrait également l’utiliser contre les témoins de Jéhovah de nos jours et encore contre toutes les œuvres de charité religieuses et autres qui se servent de cette méthode. Elle frapperait les pasteurs de l’Église nationale luthérienne qui visitent leurs paroissiens à domicile. Pareille législation porterait donc sérieusement atteinte à la liberté religieuse au Danemark. Elle ferait penser à certains des pires aspects du communisme, du nazisme et du fascisme.
Une telle loi porterait également atteinte à la liberté de parole. À ce propos, la constitution danoise dit : “Tout citoyen a le droit de faire connaître ses pensées par la page écrite ou imprimée ainsi que verbalement, quoiqu’il doive en répondre devant la loi. Il est interdit de recourir de quelque manière que ce soit à la censure ou à d’autres mesures restrictives.”
Cependant, le droit de s’exprimer n’a aucune valeur si on vous enlève le moyen de le faire. Or, l’un des moyens de s’exprimer consiste à visiter les gens à domicile sans invitation préalable. La liberté de parole implique le droit de tout citoyen qui ne peut pas s’exprimer à l’aide de la radio, de la télévision ou de la presse, de le faire d’une autre façon : en allant de porte en porte. On ne devrait pas refuser la liberté de parole au citoyen qui ne possède pas l’argent pour employer ces autres moyens d’information.
Le droit de s’exprimer librement comprend le droit de diffuser des imprimés. Celui qui désire toucher beaucoup de personnes ne peut limiter cette diffusion à la vente d’écrits en librairie. De plus, un libraire peut faire preuve de parti pris et cacher des publications ; et tout le monde ne fréquente pas les librairies.
Puisque la publication d’imprimés coûte de l’argent, la liberté de parole comprend également le droit pour l’éditeur d’être défrayé, sans quoi la liberté de la presse serait limitée aux riches. C’est pourquoi on a dit en Suède qu’une interdiction des visites à domicile “serait sans doute en conflit avec l’ordonnance régissant la liberté de la presse et dont le caractère est constitutionnel”.
Certains objectent toutefois que si quelqu’un désire acquérir des connaissances sur un sujet donné, il peut lui-même prendre l’initiative et s’adresser aux éditeurs d’écrits traitant de ce sujet. Pareil argument n’est pas raisonnable cependant. Comment en effet être au courant de certaines questions à moins d’avoir son attention attirée dessus ? Comment savoir où s’adresser à propos d’un problème donné, si l’on ignore que le problème existe ?
De plus, la législation en question restreindrait également la liberté politique. Toute personne qui s’est occupée de politique, qui a cherché des signatures pour une pétition, par exemple, sait qu’il est nécessaire de parler personnellement avec les intéressés. C’est seulement de cette façon qu’on peut leur expliquer les questions impliquées et user de persuasion s’il le faut.
Que peut faire l’individu ?
La liberté a certes son prix, qui peut comprendre certains désagréments et également le risque d’être trompé par un marchand ou un démarcheur malhonnête. Des lois contre la malhonnêteté sont nécessaires, mais elles ne doivent pas interdire toute opération commerciale conclue à la porte.
Seriez-vous d’avis d’interdire les opérations commerciales dans les magasins et au marché, parce que certains commerçants sont malhonnêtes ? Pourquoi défendre un genre de vente et non pas l’autre ? Il est évident que pareille façon d’agir serait extrêmement discriminatoire et minerait les fondements mêmes de la liberté.
Il est vrai que la liberté de visiter les foyers sans invitation préalable signifie que certaines de ces visites risquent d’avoir lieu à un moment inopportun et de déranger quelqu’un dans ses occupations. Cependant, la sauvegarde de la liberté ne vaut-elle pas un tel prix ? Est-il tellement difficile d’ouvrir la porte et de dire au visiteur : “Je suis occupé”, ou : “Je ne peux pas vous recevoir en ce moment.” Est-ce là un prix trop élevé pour la liberté précieuse de décider par soi-même qui l’on recevra ou ne recevra pas à sa porte ?
La prochaine fois que quelqu’un se présentera chez vous sans y avoir été invité, demandez-vous s’il ne vaut pas mieux supporter de bonne grâce un peu de dérangement plutôt que de vivre sous un régime dictatorial. Estimez-vous heureux d’habiter un pays qui vous donne le droit de décider qui vous recevrez ainsi que celui de rendre visite à autrui.
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Avez-vous fait votre testament ?Réveillez-vous ! 1972 | 8 avril
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Avez-vous fait votre testament ?
AIMERIEZ-VOUS que quelqu’un se saisisse de vos biens afin de les distribuer à d’autres personnes de façon contraire à votre volonté ? C’est en fait ce qui peut arriver si vous ne faites pas de testament.
Un testament est une déclaration légale par laquelle on dispose des biens qu’on laissera en mourant. Il s’agit donc d’un acte énonçant les dernières volontés du testateur concernant ses biens.
Ceux-ci comprennent tant l’argent que les biens meubles et immeubles. Et vous, avez-vous fait un testament ?
Si vous mourez intestat, l’État n’aura d’autre choix que d’intervenir et de disposer de vos biens de la manière prévue par la loi. Or, cette manière est peut-être directement opposée à vos propres désirs, d’où l’importance d’un testament.
Néanmoins, la plupart des gens diffèrent de rédiger un tel document, car un testament évoque la mort, et c’est là une chose à laquelle ils préfèrent ne pas penser. Le chrétien devrait avoir des égards toutefois pour ceux qu’il laissera derrière lui quand il mourra.
Il est vrai que les chrétiens espèrent vivre bientôt dans le nouvel ordre de choses divin où “la mort ne sera plus”, mais n’oublions pas qu’en attendant la vie est incertaine et que la mort nous guette tous (Eccl. 3:19 ; Rév. 21:4). Le chef de famille chrétien surtout sait qu’il lui incombe de pourvoir aux besoins des siens, particulièrement de ceux qui sont membres de sa maison.
Aussi longtemps qu’il vit, il travaille dur pour subvenir aux besoins spirituels et matériels de sa famille (I Tim. 5:8). S’il lui arrive de mourir, ne voudra-t-il pas être certain que sa femme et ses enfants auront de quoi vivre ? Un testament lui permettra d’avoir cette assurance. C’est pourquoi certaines personnes qualifient la rédaction d’un testament de “privilège légal”.
Votre testament, un privilège légal
Effectivement, faire un testament est un privilège que toutes les nations ne prévoient pas dans leur législation. Sir
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