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  • 14ème partie : Le combat porté devant les tribunaux
    La Tour de Garde 1955 | 15 novembre
    • du Connecticut, sur la plainte de deux catholiques, un témoin de Jéhovah fut condamné pour avoir troublé l’ordre public, le 26 avril 1938, en jouant en leur présence le disque du discours du Juge Rutherford intitulé “ Ennemis ”, disque qui dévoilait avec audace les activités de la Hiérarchie catholique romaine. Cette condamnation injuste en vint à être portée devant la Cour suprême des États-Unis. Le 20 mai 1940, les neuf juges du grand tribunal (y compris le premier magistrat, Charles Evans Hughes) se déclarèrent à l’unanimité en faveur des témoins de Jéhovah. Il fut décidé que, jouer en présence de catholiques un disque de gramophone contenant une attaque violente contre toute la religion, et particulièrement le catholicisme, est une action convenable que protège totalement la Constitution des États-Unis et ne constitue pas un attentat à l’ordre public ou une incitation à troubler l’ordre public. Le tribunal déclara :

      “ Dans le domaine de la foi religieuse et dans celui de l’opinion politique, de graves désaccords surgissent. Dans ces deux champs, les croyances d’un homme peuvent sembler l’erreur la plus grossière pour son voisin. Pour amener les autres à son point de vue, il recourt de temps en temps, comme nous le savons, à l’exagération, au dénigrement d’hommes qui ont été ou qui sont très en vue dans l’église ou l’État, et même à de fausses déclarations. Mais les citoyens de cette nation ont décrété, à la lumière de l’histoire, que, en dépit de la probabilité d’excès et d’abus, à longue échéance ces libertés sont essentielles à une opinion éclairée et à une conduite juste de la part des citoyens d’une démocratie. ”a

      Et, en 1948, la Cour suprême déclara dans une autre affaire jugée en faveur des témoins de Jéhovah :

      “ Les hauts-parleurs sont aujourd’hui des instruments indispensables pour un discours public efficace. L’utilisation des voitures avec équipement sonore est devenue une méthode admise dans les campagnes politiques. C’est le moyen d’atteindre les gens... On peut prétendre être vexé par le bruit quand en réalité on l’est par certaines idées. Le pouvoir de censure inhérent à ce type d’ordonnance révèle son vice. ”b

      Ainsi, au cours des dix années qui suivirent 1940, les archers de la chrétienté ne réussirent pas à arrêter l’œuvre de témoignage que les témoins de Jéhovah ne cessèrent d’accomplir sur la terre entière, à l’aide d’appareils sonores. En ce qui concerne leur mode d’adoration, les témoins sont sortis vainqueurs des champs de bataille religieux, grâce à la bonté imméritée de Jéhovah !

      Dans l’histoire moderne américaine, les témoins de Jéhovah ont laissé leur marque indélébile en tant que combattants pour les libertés civiles, non seulement pour eux-​mêmes mais encore pour toutes les personnes honnêtes et droites. Considérez ce que disent les historiens :

      “ Jamais, ou rarement, dans le passé, un individu ou un groupe n’a été à même de former le cours, pendant une certaine période, d’une partie quelconque de notre immense recueil de lois constitutionnelles. Mais cela peut arriver et cela est arrivé, ici. Ce groupement, ce sont les témoins de Jéhovah. À travers des procès presque continus, cette organisation a rendu possible une liste sans cesse croissante de précédents concernant l’application du Quatorzième Amendement à la liberté de parole et de religion... Plus récemment, la même épreuve a été appliquée à la législation des États, en vertu du Quatorzième Amendement. Et ainsi, un recueil de lois fixant les précédents et touchant les limites des empiètements par les États s’est développé. Ce sont les témoins de Jéhovah qui ont contribué le plus à ce développement, à la fois par le nombre et par la portée. ”c

      “ ... Quoi qu’on puisse dire au sujet des témoins de Jéhovah, ils ont le courage des martyrs. Et ils ont de l’argent pour payer des avocats et défendre des causes devant les tribunaux. Il en est résulté, dans ces derniers jours, qu’ils ont contribué, plus que n’importe quel autre culte ou groupe, au développement de la loi constitutionnelle sur la liberté religieuse. Croyez-​moi, ils le font rapidement. Parfois ils gagnent et parfois ils perdent. ”d

      “ Il est clair que les actuelles garanties constitutionnelles de liberté individuelle, telles que la Cour suprême des États-Unis les interprète avec autorité, sont bien plus étendues qu’elles ne l’étaient avant le printemps de 1938 ; et que l’on doit trouver la raison principale de cette extension dans les trente et un procès des témoins de Jéhovah (seize jugements faisant loi), dont celui de Lovell contre la ville de Griffin fut le premier. Si “ le sang des martyrs constitue la semence de l’Église ”, quelle est la dette de la Loi constitutionnelle envers la persévérance dans l’action — je devrais peut-être dire le dévouement — de ce groupement étrange ? ”e

      Sur quoi repose ce récit du combat mené devant les tribunaux des nations ? — Phil. 1:7.

      Comme nous l’avons déjà indiqué, la croisade d’arrestations lancée par la chrétienté contre le peuple de Jéhovah commença en 1928, à South Amboy, New-​Jersey. Tout d’abord, on ne tenait pas de statistiques des arrestations, mais en 1933, pour les États-Unis, on enregistra 268 ; en 1934, 340 ; en 1935, 478, et en 1936, 1 149f. Dans le New-​Jersey et les États proches, les proclamateurs du Royaume furent traduits à maintes reprises devant les tribunaux, accusés faussement de vendre sans patente, de troubler la paix, de colporter sans permis, de violer les lois sur le repos du dimanche, et classés comme solliciteurs ou marchands ambulants plutôt que comme ministres de l’évangileg. Le peuple de Jéhovah sentit que c’était son devoir et son grand privilège de résister à de tels empiètements illégaux. La Société établit un service juridique à Brooklyn pour donner des conseils et une aide dans le combat total qui était en cours. Un “ Ordre de procès ” fut publié et tous les proclamateurs l’étudièrent soigneusement, afin de pouvoir présenter eux-​mêmes leur défense devant les tribunauxh. On adopta la ligne de conduite qui consistait à faire appel de toutes les décisions défavorables. S’il n’avait pas été fait appel des milliers de condamnations prononcées par les magistrats, les tribunaux de police et d’autres tribunaux inférieurs, une montagne de précédents adverses se serait dressée comme un obstacle colossal dans le champ de l’adorationi. Mais, en interjetant appel, ces condamnations ont abouti au résultat opposé, parce que les tribunaux supérieurs sont venus au secours des témoins pour confirmer leurs droits à la liberté du culte et de parole en tant que ministres de la bonne nouvelle “ annonçant le royaume de Jéhovah ”.

      Ainsi, une fois de plus, les témoins de Jéhovah avaient pris l’initiative, en dépit de la croisade du clergé cherchant à leur faire du mal au moyen de la loi. Dans Apocalypse 9:7-9, les témoins sont comparés à des “ sauterelles ” engagées dans le combat. Cela commença à se manifester d’une manière remarquable en 1933. Alors, 12 600 proclamateurs s’annoncèrent volontairement pour répondre immédiatement à des appels de participer au service dans le champ, de maison en maison, pour accomplir des missions spéciales dans des régions où régnait l’opposition municipale. Ils furent organisés en 78 divisions dans tous les États-Unisj. Dix à 200 automobiles, comprenant chacune cinq travailleurs, composaient une division. On employa des méthodes spéciales de témoignage, tenant compte du genre d’opposition prévue et rencontrée de la part de la police et du clergé. Quand des témoins étaient arrêtés dans le champ du service ordinaire, un rapport était envoyé aussitôt à Brooklyn, après quoi un appel était envoyé à la division la plus proche pour entreprendre une action un des dimanches suivants, rendre un témoignage complet et visiter en une ou deux heures toutes les maisons de l’agglomération. Quand un appel urgent était envoyé à la division qui devait y répondre, tous les groupes en auto se rendaient à un lieu de rendez-vous spécialement annoncé, à quelques kilomètres de la ville qui devait être “ assiégée ”. Là, des instructions détaillées étaient données et chaque groupe d’autos recevait son assignation. Quand les “ sauterelles ” étaient à l’œuvre dans ces agglomérations où les fonctionnaires civils, sur l’ordre du clergé, essayaient d’empêcher et de supprimer entièrement l’œuvre de prédication du Royaume, les interrupteurs étaient submergés par une armée de témoins. Ils ne pouvaient faire autre chose que d’en arrêter 20 ou 30, la prison locale ne pouvant en contenir davantage. De cette manière, peu importe à quel point le territoire était “ brûlant ”, c’est par la force du nombre qu’on prêchait pratiquement dans toutes les maisons.

      Le front de bataille du New-​Jersey, étant le plus ardent, exigeait fréquemment des grandes divisions de New-​York et du New-​Jersey, composées chacune de 200 autos (et comprenant chacune 1 000 “ sauterelles ”), qu’elles entrassent en action tour à tour, selon les arrestations de la semaine. Pour éclairer davantage les habitants de l’agglomération “ assiégée ”, les services efficaces de la station de radio WBBR de la Watchtower étaient régulièrement associés à ces exploits des campagnes divisionnaires lorsque celles-ci eurent lieu dans l’est des États-Unis. — Dan. 11:32, 33.

      Au Béthel de Brooklyn, un certain nombre d’acteurs expérimentés, bons dans l’art de l’imitation, formèrent ce que l’on appelait “ Le théâtre du Roi ”. Ils devinrent experts dans l’art de reproduire avec fidélité des scènes de tribunal modernes et des drames bibliquesk. Quand, au cours de la semaine, un juge influencé par le clergé jugeait une poignée de témoins de Jéhovah faussement accusés devant lui, un rapport sténographique complet de ce qui se passait était fait. Il y avait en effet presque toujours des remarques de choix, non préméditées, et mal visées, faites par les porte-parole ecclésiastiques et civils, et trahissant leurs préjugés, révélant clairement leur dessein et leurs efforts pour “ attraper ” les témoins accusés. En se basant sur le scénario préparé d’après le rapport sténographié et après qu’une grande publicité avait été faite pour rassembler un vaste auditoire à la radio, les acteurs du théâtre, après quelques rapides répétitions, donnaient, le dimanche suivant, une démonstration publique de la caricature de la justice dans les tribunaux locaux, devant de nombreux auditeurs impatients. Ce flot de lumière que la publicité radiophonique projeta sur la police abusée, sur les procureurs et les juges mesquins, rendit vite plus astucieux beaucoup de ces serviteurs publics dans leur manière de traiter les témoins de Jéhovah.

      Cependant, cette lutte se poursuivit pendant des années dans le New-​Jersey jusqu’au moment où, finalement, le 22 novembre 1939, la Cour suprême des États-Unis donna la victoire aux témoins de Jéhovah dans le procès Schneider contre New-​Jerseyl. Cette décision reposait sur la victoire initiale du peuple de Jéhovah dans l’affaire Lovell contre Griffin (L’affaire Lovell, 303 E.U. 444, avait été tranchée à l’unanimité par la Cour suprême des États-Unis, le jugement du tribunal ayant été consigné par écrit et annoncé par son premier magistrat, Charles Evans Hughes, le 28 mars 1938, sur appel contre l’État de Géorgie). Après cette lutte qui dura onze ans, le New-​Jersey et les États voisins cessèrent presque complètement leurs poursuites malveillantes au cours desquelles ils avaient continuellement appliqué à tort des ordonnances municipales et des statuts d’État n’ayant aucun rapport avec la question.

      SALUT AU DRAPEAU

      En 1934, ennuyés par une autre vexation encore, les adversaires des témoins de Jéhovah essayèrent de monter une accusation contre eux touchant leur obéissance exclusive au Souverain suprême, Jéhovah. La question du salut au drapeau fut agitée. Deux ans auparavant, les nazis en Allemagne mettaient en évidence le salut au drapeau obligatoire comme un moyen d’enrégimenter le peuple de l’Europe continentale sous la swastika d’Hitler. Or, une vague similaire de fausse démonstration de patriotisme balaya les États-Unis et le Canada. Au cours de l’automne 1935, la presse fit une grande publicité autour de l’affaire de Carleton B. Nichols, un très jeune écolier américain, fils d’un témoin de Jéhovah, qui refusa de saluer le drapeau américaina. La Associated Press demanda au président de la Watch Tower Society de faire connaître le point de vue officiel des témoins de Jéhovah sur cette nouvelle questionb. Le 6 octobre 1935, dans une radio-émission, le juge Rutherford donna la réponse dans son célèbre discours “ Salut au drapeau ”, qui fut publié immédiatement dans une brochure de 32 pages intitulée “ Loyauté ” et distribuée par millions d’exemplaires. Dans cette réponse scripturale à la presse américaine, il était montré que les

  • La venue du Christ est-elle une question académique ?
    La Tour de Garde 1955 | 15 novembre
    • La venue du Christ est-​elle une question académique ?

      SELON le jésuite Joseph Christie, l’un des prédicateurs catholiques les plus connus de Londres, “ la question du retour de notre Seigneur est intéressante mais surtout académique. Il n’a jamais été absent. Vous pouvez le trouver dans chaque église catholique et sa voix authentique retentit au travers des siècles par l’enseignement de son église ”. Les apôtres et les disciples de Jésus, qui le connurent, étaient-​ils du même avis ? Croyaient-​ils que la question de son retour était de nature purement académique, c’est-à-dire sans aucune valeur ou application pratique ? Le Christ était certainement présent dans l’Église dont ils faisaient partie et il enseignait par eux, mais ce fait signifie-​t-​il que, pour eux, le retour du Christ était une question purement académique ?

      Si la question du retour du Christ avait uniquement un caractère académique, pourquoi les apôtres s’intéressèrent-​ils tant à son retour ? Pourquoi associèrent-​ils ce fait à la consommation de cet ordre de choses ? Pourquoi Jésus se serait-​il donné la peine de leur répondre si longuement (Matthieu 24, 25, Marc 13 et Luc 21) s’il avait pu clore le thème aussi aisément que le jésuite Joseph Christie ?

      Quiconque considère la question du retour du Christ comme étant purement académique ne tient pas compte du fait que le Christ revient pour exercer un jugement, récompenser ses disciples, punir les méchants et avant tout établir son royaume. Ces événements ne sont pas seulement d’un intérêt académique. La Bible montre clairement qu’ils sont liés au retour ou à la seconde présence du Christ. C’est pourquoi Paul associa la manifestation du Christ à l’époque de sa seconde présence, à son royaume, et le prophète Daniel en fit de même. — II Tim. 4:1 ; Dan. 7:13, 14.

      Jésus dit qu’à son retour il récompenserait ses disciples : “ Lorsque je m’en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. ” Et encore : “ Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre. ” Ainsi le comprit Paul, car il dit : “ J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-​là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. ” — Jean 14:3 ; Apoc. 22:12 ; II Tim. 4:7, 8.

      La seconde présence du Christ est aussi une période de séparation des brebis d’avec les boucs : “ Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire. Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs. ” Les paraboles des mines et des talents font ressortir le même point : qu’une œuvre de jugement s’effectue lors du retour du Christ. — Mat. 25:31, 32, 14-30 ; Luc 19:11-27.

      De plus, la Bible montre qu’après son retour le Christ anéantira les méchants. Paul consola les chrétiens de Thessalonique qui enduraient de grandes persécutions, en disant : “ Car il est de la justice de Dieu de rendre l’affliction à ceux qui vous affligent, et de vous donner, à vous qui êtes affligés, du repos avec nous, lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance, au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus. ” “ Et alors paraîtra l’impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu’il anéantira par l’éclat de son avènement (sa présence, La). ” — II Thess. 1:6-8 ; 2:8.

      Puisque la Bible révèle tout ce qu’accomplira le Christ à son retour — instaurer son royaume, récompenser ses disciples, séparer les brebis des boucs et anéantir les méchants — la question de sa seconde venue ne saurait être une question académique. Les personnes qui défendent ce point de vue ou ne croient pas à la Bible ou sont aveugles. En tout cas, ce sont des conducteurs aveugles qui conduisent leurs partisans aveugles à la fosse d’extermination. — Mat. 15:14.

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