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  • 14ème partie : Le combat porté devant les tribunaux
    La Tour de Garde 1955 | 15 novembre
    • Sur quoi repose ce récit du combat mené devant les tribunaux des nations ? — Phil. 1:7.

      Comme nous l’avons déjà indiqué, la croisade d’arrestations lancée par la chrétienté contre le peuple de Jéhovah commença en 1928, à South Amboy, New-​Jersey. Tout d’abord, on ne tenait pas de statistiques des arrestations, mais en 1933, pour les États-Unis, on enregistra 268 ; en 1934, 340 ; en 1935, 478, et en 1936, 1 149f. Dans le New-​Jersey et les États proches, les proclamateurs du Royaume furent traduits à maintes reprises devant les tribunaux, accusés faussement de vendre sans patente, de troubler la paix, de colporter sans permis, de violer les lois sur le repos du dimanche, et classés comme solliciteurs ou marchands ambulants plutôt que comme ministres de l’évangileg. Le peuple de Jéhovah sentit que c’était son devoir et son grand privilège de résister à de tels empiètements illégaux. La Société établit un service juridique à Brooklyn pour donner des conseils et une aide dans le combat total qui était en cours. Un “ Ordre de procès ” fut publié et tous les proclamateurs l’étudièrent soigneusement, afin de pouvoir présenter eux-​mêmes leur défense devant les tribunauxh. On adopta la ligne de conduite qui consistait à faire appel de toutes les décisions défavorables. S’il n’avait pas été fait appel des milliers de condamnations prononcées par les magistrats, les tribunaux de police et d’autres tribunaux inférieurs, une montagne de précédents adverses se serait dressée comme un obstacle colossal dans le champ de l’adorationi. Mais, en interjetant appel, ces condamnations ont abouti au résultat opposé, parce que les tribunaux supérieurs sont venus au secours des témoins pour confirmer leurs droits à la liberté du culte et de parole en tant que ministres de la bonne nouvelle “ annonçant le royaume de Jéhovah ”.

      Ainsi, une fois de plus, les témoins de Jéhovah avaient pris l’initiative, en dépit de la croisade du clergé cherchant à leur faire du mal au moyen de la loi. Dans Apocalypse 9:7-9, les témoins sont comparés à des “ sauterelles ” engagées dans le combat. Cela commença à se manifester d’une manière remarquable en 1933. Alors, 12 600 proclamateurs s’annoncèrent volontairement pour répondre immédiatement à des appels de participer au service dans le champ, de maison en maison, pour accomplir des missions spéciales dans des régions où régnait l’opposition municipale. Ils furent organisés en 78 divisions dans tous les États-Unisj. Dix à 200 automobiles, comprenant chacune cinq travailleurs, composaient une division. On employa des méthodes spéciales de témoignage, tenant compte du genre d’opposition prévue et rencontrée de la part de la police et du clergé. Quand des témoins étaient arrêtés dans le champ du service ordinaire, un rapport était envoyé aussitôt à Brooklyn, après quoi un appel était envoyé à la division la plus proche pour entreprendre une action un des dimanches suivants, rendre un témoignage complet et visiter en une ou deux heures toutes les maisons de l’agglomération. Quand un appel urgent était envoyé à la division qui devait y répondre, tous les groupes en auto se rendaient à un lieu de rendez-vous spécialement annoncé, à quelques kilomètres de la ville qui devait être “ assiégée ”. Là, des instructions détaillées étaient données et chaque groupe d’autos recevait son assignation. Quand les “ sauterelles ” étaient à l’œuvre dans ces agglomérations où les fonctionnaires civils, sur l’ordre du clergé, essayaient d’empêcher et de supprimer entièrement l’œuvre de prédication du Royaume, les interrupteurs étaient submergés par une armée de témoins. Ils ne pouvaient faire autre chose que d’en arrêter 20 ou 30, la prison locale ne pouvant en contenir davantage. De cette manière, peu importe à quel point le territoire était “ brûlant ”, c’est par la force du nombre qu’on prêchait pratiquement dans toutes les maisons.

      Le front de bataille du New-​Jersey, étant le plus ardent, exigeait fréquemment des grandes divisions de New-​York et du New-​Jersey, composées chacune de 200 autos (et comprenant chacune 1 000 “ sauterelles ”), qu’elles entrassent en action tour à tour, selon les arrestations de la semaine. Pour éclairer davantage les habitants de l’agglomération “ assiégée ”, les services efficaces de la station de radio WBBR de la Watchtower étaient régulièrement associés à ces exploits des campagnes divisionnaires lorsque celles-ci eurent lieu dans l’est des États-Unis. — Dan. 11:32, 33.

      Au Béthel de Brooklyn, un certain nombre d’acteurs expérimentés, bons dans l’art de l’imitation, formèrent ce que l’on appelait “ Le théâtre du Roi ”. Ils devinrent experts dans l’art de reproduire avec fidélité des scènes de tribunal modernes et des drames bibliquesk. Quand, au cours de la semaine, un juge influencé par le clergé jugeait une poignée de témoins de Jéhovah faussement accusés devant lui, un rapport sténographique complet de ce qui se passait était fait. Il y avait en effet presque toujours des remarques de choix, non préméditées, et mal visées, faites par les porte-parole ecclésiastiques et civils, et trahissant leurs préjugés, révélant clairement leur dessein et leurs efforts pour “ attraper ” les témoins accusés. En se basant sur le scénario préparé d’après le rapport sténographié et après qu’une grande publicité avait été faite pour rassembler un vaste auditoire à la radio, les acteurs du théâtre, après quelques rapides répétitions, donnaient, le dimanche suivant, une démonstration publique de la caricature de la justice dans les tribunaux locaux, devant de nombreux auditeurs impatients. Ce flot de lumière que la publicité radiophonique projeta sur la police abusée, sur les procureurs et les juges mesquins, rendit vite plus astucieux beaucoup de ces serviteurs publics dans leur manière de traiter les témoins de Jéhovah.

      Cependant, cette lutte se poursuivit pendant des années dans le New-​Jersey jusqu’au moment où, finalement, le 22 novembre 1939, la Cour suprême des États-Unis donna la victoire aux témoins de Jéhovah dans le procès Schneider contre New-​Jerseyl. Cette décision reposait sur la victoire initiale du peuple de Jéhovah dans l’affaire Lovell contre Griffin (L’affaire Lovell, 303 E.U. 444, avait été tranchée à l’unanimité par la Cour suprême des États-Unis, le jugement du tribunal ayant été consigné par écrit et annoncé par son premier magistrat, Charles Evans Hughes, le 28 mars 1938, sur appel contre l’État de Géorgie). Après cette lutte qui dura onze ans, le New-​Jersey et les États voisins cessèrent presque complètement leurs poursuites malveillantes au cours desquelles ils avaient continuellement appliqué à tort des ordonnances municipales et des statuts d’État n’ayant aucun rapport avec la question.

      SALUT AU DRAPEAU

      En 1934, ennuyés par une autre vexation encore, les adversaires des témoins de Jéhovah essayèrent de monter une accusation contre eux touchant leur obéissance exclusive au Souverain suprême, Jéhovah. La question du salut au drapeau fut agitée. Deux ans auparavant, les nazis en Allemagne mettaient en évidence le salut au drapeau obligatoire comme un moyen d’enrégimenter le peuple de l’Europe continentale sous la swastika d’Hitler. Or, une vague similaire de fausse démonstration de patriotisme balaya les États-Unis et le Canada. Au cours de l’automne 1935, la presse fit une grande publicité autour de l’affaire de Carleton B. Nichols, un très jeune écolier américain, fils d’un témoin de Jéhovah, qui refusa de saluer le drapeau américaina. La Associated Press demanda au président de la Watch Tower Society de faire connaître le point de vue officiel des témoins de Jéhovah sur cette nouvelle questionb. Le 6 octobre 1935, dans une radio-émission, le juge Rutherford donna la réponse dans son célèbre discours “ Salut au drapeau ”, qui fut publié immédiatement dans une brochure de 32 pages intitulée “ Loyauté ” et distribuée par millions d’exemplaires. Dans cette réponse scripturale à la presse américaine, il était montré que les témoins de Jéhovah respectent le drapeau mais que leurs obligations bibliques et leurs relations avec Jéhovah leur interdisaient absolument de saluer n’importe quelle image ou représentation, ce qui, pour eux, reviendrait à accomplir un acte d’adoration contraire aux principes du second des dix commandements (Ex. 20:4-6). En outre, il était montré que les parents chrétiens ont la responsabilité primordiale d’enseigner à leurs enfants la vraie religion et la bonne conduite telles qu’ils les voient définies dans la Bible.

      Des milliers d’enfants de témoins de Jéhovah innocents furent entraînés au cœur même de la controverse nationale. Quel témoignage merveilleux et hardi ces jeunes cœurs rendirent à leur suprême dévouement au Dieu vivant, Jéhovah, au-dessus de tout dévouement pour l’État. Leur noble position en face des sarcasmes et de l’ostracisme de leurs camarades d’école mit à l’épreuve la qualité de l’éducation biblique que ces jeunes enfants reçurent, chez eux, de leurs parents. En demeurant fermes dans leur loyauté à Jéhovah, ils firent parler d’eux et plongèrent dans la consternation les conseils supérieurs de la nation. Le 6 novembre 1935, Lillian et William Gobitis, enfants de Walter Gobitis, témoin de Jéhovah, refusèrent de saluer le drapeau et furent chassés de l’école publique de Minersville, Pensylvaniec. Leur cas, soumis aux tribunaux fédéraux, attira l’attention de la nation tout entière, devenant le cas dont la solution faisait jurisprudence pour toute la nation. Il fut finalement porté devant la Cour suprême à Washington. L’avocat J. F. Rutherford, président de la Watch Tower Society, maintenant âgé de 70 ans, se présenta en personne devant la Cour suprême des États-Unis et plaida la cause pour les témoins de Jéhovahd. Pendant les cinq ans qu’il fallut à la justice fédérale et à celle des États pour rendre leur décision finale, les témoins de Jéhovah, pour l’éducation de leurs enfants, durent organiser et financer des écoles privées, connues sous le nom d’“ Écoles du Royaume ”. Ces établissements scolaires privés fonctionnèrent dans la Pensylvanie, le Massachusetts, le New-​Jersey, Maryland et la Géorgiae. Finalement, le 3 juin 1940, la Cour suprême des États-Unis se déclara, à 8 contre 1, contre les témoins de Jéhovah, décidant que c’était aux conseils des écoles, et non aux tribunaux, de déterminer les règles qui doivent être imposées aux enfants dans les écolesf. C’était une grosse défaite dans la lutte pour la liberté d’adoration. Cette défaite déclencha une nouvelle vague de cruelles persécutions jusqu’au 14 juin 1943, date à laquelle la Cour suprême annula sa propre décision. Quant à la réaction provoquée par ces décisions dans l’année 1940 et suivantes, cela est décrit dans la partie suivante.

      (À suivre.)

  • Nous visitons les témoins de Jéhovah au Mexique et dans l’Amérique centrale
    La Tour de Garde 1955 | 15 novembre
    • 1re partie : Nous visitons les témoins de Jéhovah au Mexique et dans l’Amérique centrale

      PENDANT l’hiver dernier le président visita les filiales et les homes missionnaires de la Watch Tower Bible and Tract Society dans plusieurs pays de langue espagnole. M. Knorr quitta New-​York le 17 novembre pour se rendre à Dallas. Ce soir-​là, des témoins de Jéhovah de nombreux États s’étaient rassemblés dans la salle de Fair Park pour l’entendre. Les 2 850 assistants apprirent avec joie qu’un des congrès internationaux des témoins de Jéhovah aurait lieu du 13 au 17 juillet 1955 au Cotton Bowl, à Dallas. Cette annonce constitua le point culminant de sa conférence de 90 minutes basée sur Hébreux 10:23-25.

      Jeudi soir, le 18 novembre, M. Knorr arriva en avion à Monterrey, florissante ville industrielle du Mexique, comptant 400 000 habitants. C’est là que se réunirent les témoins de Jéhovah du nord du Mexique pour la première des quatre assemblées de district du pays. “ Bienvenidos ” (Bienvenue) en grandes lettres éclairées au néon décorait le terrain de sport. Tous les assistants ont certainement senti combien ils étaient les bienvenus dans cette belle assemblée en écoutant les allocutions traitant de multiples sujets. Au Mexique on ne peut annoncer publiquement une conférence religieuse, de sorte que seules les personnes invitées ou les membres de la Société pouvaient y assister.

      Un des principaux discours était intitulé : “ L’intervention de l’amour divin dans la crise actuelle. ” Il y eut 3 350 personnes. De nombreux Mexicains parcoururent bien des kilomètres à pied afin de jouir de la communion avec leurs frères. Le congrès était leur but, c’est pourquoi aucun effort n’était de trop. Ils vinrent pour recevoir les riches bénédictions de Jéhovah. L’amour qu’ils ont pour lui et leurs frères les stimule, car ils sont heureux d’être affranchis de l’oppression catholique. Jadis, les Mexicains chassèrent la puissance catholique de leur pays et rendirent aux habitants les terres qui avaient été volées. L’histoire de l’église catholique au Mexique mérite d’être lue, y compris ce qu’elle relate sur les tortures qu’elle infligea aux Indiens et les vols d’or, d’argent et de territoires. Privés d’instruction par cette puissance cruelle et égoïste, ils ont soif de vérité et de justice et sont conscients de leurs besoins spirituels.

      Après ce congrès de trois jours le serviteur de la filiale de La Torre del Vigia et le président de la Société se rendirent en avion à Mexico-​City où avait lieu la deuxième assemblée de district. Elle débuta le lundi matin. Les témoins de Jéhovah vinrent de Vera Cruz à l’est, d’Acapulco à l’ouest et de l’État de Chiapas au sud qui fait frontière au Guatemala. Quelques-uns vinrent même de Californie, du Texas, d’Oklahoma et d’autres localités des États-Unis. L’assemblée eut lieu dans l’Arène du Colisée où les 4 006 personnes présentes trouvèrent facilement place. Le gérant de l’Arène fut surpris de l’ordre qui régna parmi la foule. Une telle chose ne s’était jamais vue dans cette arène de boxe et de lutte. Un lourd filet métallique est tendu entre le parterre et le balcon afin que les bouteilles et autres projectiles lancés par des mécontents ne puissent tomber sur le terrain. L’obéissance à la Parole de Dieu ne produit pas des fauteurs de troubles, mais des gens paisibles, et cet esprit s’est certainement manifesté lors de ce congrès.

      À part le programme ordinaire, une réunion spéciale des serviteurs de circuit et de district du Mexique eut lieu. Il s’agissait de discuter du manque de serviteurs célibataires mûrs, capables d’être serviteurs de circuit ou de district. On établit un plus grand nombre de circuits dans le pays, choisit et nomma des serviteurs de groupe mûrs comme serviteurs de circuit chargés de visiter et servir un certain nombre de groupes. Grâce à cet arrangement chaque groupe de témoins de Jéhovah au Mexique est visité deux fois par an par un frère qualifié. Les serviteurs de circuit à temps complet et leurs épouses voyagent aussi loin que possible en automobile. Puis, pour atteindre les groupes situés dans les montagnes ou le désert, ils vont à cheval ou à âne pendant

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