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Comment soigner les malades mentaux au foyerRéveillez-vous ! 1974 | 22 janvier
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souffrait de troubles émotionnels. On a entendu chanter des malades qui ne parlaient jamais. — I Sam. 16:14-22.
Il est bien également d’encourager le patient en lui rappelant les expressions de l’amour de Dieu pour ses enfants terrestres. Notamment : “Comme un père a compassion de ses enfants, Jéhovah a compassion de ceux qui le craignent. Car il sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière.” (Ps. 103:13, 14, Crampon 1905). Et encore : “N’ayez souci de rien, mais en toutes choses, par la prière et les supplications avec actions de grâces, que vos requêtes soient exposées à Dieu ; et la paix de Dieu qui surpasse toute pensée, gardera vos cœurs et vos facultés mentales par le moyen de Christ Jésus.” Naturellement, ceux qui soignent le malade ont aussi besoin de se fortifier par la lecture de la Bible et par la prière. — Phil. 4:6, 7.
En vérité, soigner des malades mentaux est une véritable gageure. Il est bien qu’une famille, dont un membre est un malade mental, soit au courant des faits. Elle pourra ainsi peser soigneusement le pour et le contre avant de décider de le confier à une maison de santé plutôt que de le soigner au foyer.
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Au milieu des vergersRéveillez-vous ! 1974 | 22 janvier
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Au milieu des vergers
De notre correspondant au Canada
J‘AIMERAIS vous faire visiter la région des vergers qui domine le lac Okanagan, dans le sud de la Colombie britannique, province du Canada. Cette contrée, l’une des plus agréables du pays, est située à environ 450 kilomètres à l’est de Vancouver.
Ici, l’hiver est généralement doux, et l’été chaud et ensoleillé. Le printemps offre le spectacle des arbres en fleurs qui, en automne, donneront une abondance de fruits. Un chapelet de lacs s’étirent entre les montagnes, comme de larges et calmes rivières. Le plus long est l’Okanagan ; il a environ cent vingt kilomètres de long. Ces lacs sont vraiment l’âme de la région, car, sans irrigation, la précipitation moyenne annuelle de trente centimètres serait tout juste suffisante pour faire pousser l’armoise et de maigres arbustes. Mais grâce à l’irrigation, on obtient de nombreuses variétés de fruits. La saison chaude est trop courte pour les agrumes, mais assez longue pour les cerises, les prunes, les pêches, les poires, les abricots et les raisins. Elle est idéale pour les pommes.
Les producteurs m’ont expliqué pourquoi cette région est parmi celles qui produisent les meilleures pommes du monde. Les étés secs réduisent le risque de maladie, tandis que la moyenne élevée des heures ensoleillées augmente la production de fécule et de sucre. Les nuits fraîches qui précèdent la récolte jouent aussi un rôle important. Avec les températures approchant souvent le point de congélation, les pommes deviennent délicieusement croquantes et acquièrent une belle couleur. En fait, les pommes du Canada ont une excellente renommée dans de nombreuses parties du monde.
Ne vous effrayez pas si notre promenade est soudain interrompue par un bruit retentissant. C’est tout simplement l’un des derniers dispositifs mis au point pour accroître la récolte de cerises. Comme les cerises sont les premiers fruits à mûrir au printemps, de nombreux oiseaux recherchent avidement ce dessert, qui varie agréablement leur ordinaire, composé de larves et de vers. Comme vous voyez, il n’y a pas que les hommes qui sont friands de cerises bien mûres. Aussi, dans l’espoir de décourager les oiseaux, certains arboriculteurs se sont décidés à employer des dispositifs automatiques qui se déclenchent à intervalles réguliers. Ils sont tout à fait inoffensifs. Néanmoins, quand un grand nombre de producteurs les utilisent dans une même région, on croirait parfois qu’il s’agit d’une petite révolution.
La qualité et la rentabilité
Là-bas, vous voyez un arboriculteur qui passe avec son tracteur entre les rangées d’arbres pour pulvériser son verger. Il a besoin de tout un équipement spécialisé, bien que son verger n’ait qu’une superficie de cinq hectares environ. Elle est légèrement supérieure à la moyenne, mais de grandes sociétés possèdent des vergers de 150 hectares et plus.
Peut-être pensez-vous que c’est le métier idéal. Mais, croyez-moi, il y a bien des problèmes à résoudre. Ici, dans la vallée d’Okanagan, en Colombie britannique, plus de 3 000 producteurs exploitent quelque 17 000 hectares. Ce chiffre n’inclut pas les propriétaires dont les terrains sont trop petits pour être enregistrés avec ceux des arboriculteurs professionnels. De plus, presque tout le monde a quelques arbres dans son jardin. La plupart des producteurs ont du mal à gagner leur vie. Le prix du terrain, des machines et de la main-d’œuvre monte rapidement, alors que le prix de vente des fruits à la production n’a guère changé depuis vingt ans.
Le temps, dont le producteur est tributaire, est un autre problème. Il faut donc être bon administrateur et avoir du jugement. Les vergers doivent être assez productifs durant la bonne saison pour parer à toute éventualité.
L’arboriculteur que nous voyons ici à l’œuvre s’est efforcé d’augmenter la qualité en même temps que la quantité de sa production. Il réduit ses frais en se servant de machines. Maintenant, au lieu de louer de la main-d’œuvre tout au long de la saison, il n’a besoin que d’un peu d’aide supplémentaire au moment de la récolte. Lui-même et sa famille suffisent pour faire le reste du travail.
En outre, en replantant une variété d’arbres plus petits, il a accru considérablement le rendement. Les nouvelles variétés permettent de réduire au maximum les distances entre les arbres. Certains arboriculteurs ont même planté des arbres nains dont les rangées font penser à des haies éloignées les unes des autres de trois mètres environ. L’ennui avec ces arbres de petite taille, c’est que les gelées tardives peuvent tuer les bourgeons, qui se trouvent beaucoup plus près du sol.
Vous pensez peut-être, comme ce fut mon cas, que des pommiers plus grands porteraient beaucoup plus de fruits. Mais, selon le producteur, il n’en est rien. De plus, les meilleurs fruits se trouvent à l’extérieur de l’arbre, là où le soleil peut les atteindre. Dans les petits arbres, il y a moins d’espace perdu à l’intérieur. Et puis, ils sont beaucoup plus pratiques pour la cueillette. Dans certains cas, il ne faut même pas d’échelle.
Les arboriculteurs s’efforcent aussi de produire des fruits avec de belles couleurs, ce qui fait monter les prix. Ils savent, en effet, que les maîtresses de maison aiment donner à leur famille des fruits qui ont non seulement un bon goût, mais aussi une belle apparence. On a donc mis au point des variétés d’une belle couleur brillante. Par exemple, il existe plus de cinquante variétés de Red Delicious. Mais c’est peu, quand on pense qu’il y a près de dix mille variétés de pommes à travers le monde.
Nouvelles méthodes de protection
Je vois que vous n’appréciez guère les pulvérisations faites par l’arboriculteur. Vraisemblablement, vous pensez aux accusations selon lesquelles toutes les pulvérisations ont un effet néfaste sur l’environnement. Dans ce domaine aussi, l’arboriculteur est à la page. Il ne cherche pas à tuer tous les insectes et à faire pousser les fruits dans un milieu presque stérile. Il a appris que divers insectes prétendus “nuisibles” peuvent être une aide pour lui. Ainsi, certains acariens, qui apparaissent tout au début de la saison, constituent la nourriture d’autres insectes qui ne font aucun tort aux arbres. Si ces acariens sont tués par des insecticides, leurs prédateurs le sont également ou ils s’éloignent. Ils ne sont donc plus là pour dévorer les variétés plus dangereuses qui se montrent plus tard. Aussi, à ce moment-là, faut-il employer d’autres pulvérisations. À présent, les arboriculteurs obtiennent les mêmes résultats en n’employant plus du tout d’insecticides. Ils s’assurent simplement qu’il y a assez d’insectes utiles. Ils épargnent ainsi du temps et de l’argent, et respectent l’écologie.
Cet arboriculteur est en train de pulvériser sur l’arbre une substance nutritive. Il m’a expliqué que les producteurs essaient de compenser ainsi les déficiences du sol de façon à avoir des arbres en bonne santé, capables de résister aux maladies et aux insectes nuisibles. On a découvert que cette région d’Amérique du Nord (qui s’étend au sud jusqu’aux vergers de Californie) manque de bore. Quoique les arboriculteurs ne connaissent pas exactement l’action de ce dernier, ils savent qu’ils doivent en ajouter au sol environ tous les trois ans, afin de favoriser une bonne croissance des arbres.
Une autre innovation dans la lutte contre les insectes nuisibles concerne la pyrale des pommes. On trouve ce papillon dans tous les pays producteurs de pommes, excepté le Japon et la Corée. Peut-être savez-vous que sa chenille s’attaque aux fruits ? Eh bien, imaginez qu’ici les arboriculteurs introduisent des pyrales dans leurs vergers. Cela vous surprend, mais, croyez-moi, ce n’est pas aussi insensé qu’il paraît. Ces pyrales sont des mâles stérilisés. Ils vivent normalement et recherchent les femelles, mais l’accouplement ne produit aucune progéniture. Le nombre des pyrales diminue donc, et on n’a pas à craindre les effets secondaires fâcheux des insecticides. Jusqu’à présent, ce programme, en grande partie expérimental, a donné des résultats satisfaisants.
Le fait de vivre au milieu de 17 000 hectares de vergers comporte incontestablement des avantages. Examinons quelques-uns d’entre eux.
L’avantage d’être tout près
On apprend à reconnaître les caractéristiques des différentes variétés. Par exemple, certaines cerises conviennent bien pour les tartes tandis que d’autres, plus grosses et plus sucrées, sont de délicieuses cerises de table. De même, on emploie les pommes MacIntosch pour faire du jus, alors que les Golden Delicious, qui ont un peu le goût des poires, sont parmi les pommes de table les plus appréciées.
Le fait de vivre ici nous permet d’avoir des fruits frais régulièrement. Si nous attendons le bon moment, nous pouvons en obtenir à un prix raisonnable. Tout dépend des efforts que nous sommes disposés à fournir. Si nous voulons seulement quelques fruits, il y a toujours le supermarché voisin. Évidemment nous les paierons beaucoup plus cher que si nous nous rendons directement chez le producteur, en pleine saison. Nous aurons même avantage, si l’arboriculteur le permet, de cueillir les fruits nous-mêmes. Bien sûr nous éviterons de cueillir uniquement les fruits faciles à atteindre ou d’endommager l’arbre, sans quoi nous ne serons plus les bienvenus.
À certaines périodes, nous pouvons aussi obtenir beaucoup de fruits pour presque rien si nous acceptons de travailler et si nous ne sommes pas trop difficiles quant à la qualité. Cela dépend en partie de nos relations avec le producteur. Si nous lui avons acheté plusieurs cageots de fruits et s’il a pu constater notre bonne éducation et notre honnêteté, il nous permettra peut-être de ramasser les pommes
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