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  • Cultivons et exerçons la maîtrise de soi
    La Tour de Garde 1967 | 15 octobre
    • Cultivons et exerçons la maîtrise de soi

      “Le fruit de l’esprit, c’est (...) la maîtrise de soi.” — Gal. 5:22, 23.

      1. À quoi peut-​on comparer la maîtrise de soi ? Pourquoi ?

      UNE perle véritable a une grande valeur. C’est une chose rare et très désirable, mais qui ne peut s’acquérir sans effort. Dans le golfe Persique, où l’on dit trouver les plus belles perles de mer, un plongeur doit effectuer vingt-cinq à trente plongées par jour vers les bancs d’huîtres pour remonter chaque fois une douzaine de mollusques environ. Chaque caboteur arabe, appelé dhaw, groupe un équipage de quarante à cinquante hommes dont la moitié sont des plongeurs. Une encyclopédie déclare : “On ne récolte que très peu de belles perles véritables. Par exemple, en 1947, l’équipage d’un navire ne trouva que 21 perles dans les 35 000 huîtres perlières qu’il avait recueillies au cours d’une semaine. De ce nombre, trois seulement avaient la qualité d’un joyau et une valeur commerciale.” (Encyclopédie américaine, édition de 1956, tome XXI, page 455). On peut comparer la maîtrise de soi à une perle véritable, rare et précieuse. En ces “derniers jours”, cette qualité est peu courante. Combien d’hommes sont sans “maîtrise de soi” ! — II Tim. 3:1-3.

      2. Définissez la maîtrise de soi.

      2 Dans les Écritures grecques chrétiennes, le mot grec traduit par maîtrise de soi est égkratéïa qui signifie ‘sang-froid, maîtrise de soi ; retenue, modération dans les plaisirs ; la maîtrise et le contrôle des passions’. (A New Greek and English Lexicon, édition de 1836, de James Donnegan, page 423.) Selon le dictionnaire Robert, la maîtrise de soi est la “qualité de celui qui est maître de soi, qui se domine. (...) La maîtrise d’une émotion, d’un geste”. On peut également dire que la maîtrise de soi signifie pondérer et équilibrer ses forces mentales et physiques, savoir les modérer et les retenir. Les chrétiens peuvent manifester cette qualité désirable qu’est la maîtrise de soi, car ils ont l’esprit saint de Dieu et “le fruit de l’esprit, c’est (...) la maîtrise de soi [égkratéïa]”. (Gal. 5:22, 23.) Tout comme les pêcheurs de perles véritables doivent fournir un travail considérable pour en trouver, les chrétiens remplis de l’esprit doivent faire des efforts pour cultiver et exercer la maîtrise de soi, cette qualité comparable à une perle de grande valeur.

      3. Quelle est l’importance de la maîtrise de soi dans la vie du chrétien ?

      3 On a dit que la vie de Christ est un modèle de tempérance ou maîtrise de soi. L’importance de cette qualité dans la vie de ses disciples est si grande que lorsque l’apôtre Paul fut amené devant le gouverneur Félix il y a dix-neuf siècles, il parla avec cet homme sur “la justice et la maîtrise de soi [égkratéïa] et le jugement à venir”. La maîtrise de soi était une qualité si importante que Paul en fit l’un des sujets de sa discussion avec le gouverneur romain Félix. — Actes 24:24-27.

      4, 5. a) Alors que la fin du présent système de choses approche, à quoi la maîtrise de soi aidera-​t-​elle le chrétien à faire face ? b) Quelle preuve moderne avons-​nous que les témoins de Jéhovah exercent la maîtrise de soi lorsqu’ils sont persécutés ?

      4 La maîtrise de soi était une qualité chrétienne significative il y a dix-neuf siècles, et elle est également nécessaire à notre époque. Alors que nous approchons de plus en plus de la fin du présent système de choses, beaucoup connaîtront la détresse, l’anxiété accablante et même les douleurs. Grâce à l’esprit de Dieu que reflète la maîtrise de soi, le chrétien pourra garder son équilibre, tandis que les gens du monde succomberont aux contraintes qu’ils subissent. Avec la maîtrise de soi, les chrétiens résisteront aux pressions de la vie quotidienne et supporteront le déchaînement de la persécution. D’ailleurs, ils ont déjà prouvé qu’ils pouvaient le faire. Il est évident que les diverses qualités chrétiennes jouent un rôle lorsqu’il s’agit de faire face à une grande opposition ou à une violente persécution, mais il est incontestable que la maîtrise de soi est la qualité dont on a le plus besoin en pareil cas. Dans les temps anciens, les chrétiens ont exercé cette qualité de diverses façons même en face de la mort — alors que d’autres auraient volontiers abandonné leurs principes. Il n’est pas nécessaire de donner ici des preuves de l’authenticité de ces faits historiques. (Voyez Réveillez-vous ! du 8 octobre 1962, pages 20 et 21, et La Tour de Garde du 1er février 1958, pages 73 à 75.) Il faut néanmoins remarquer que les chrétiens, qui exercent la maîtrise de soi, n’ont pas laissé chanceler leur foi malgré les fortes pressions exercées sur eux à notre époque.

      5 Dans son livre intitulé L’État nazi (angl.), le professeur Ebenstein de l’université de Princeton écrivit ce qui suit à propos des témoins de Jéhovah : “Les témoins ne renonçant pas à la lutte pour leurs convictions religieuses, une campagne de terreur fut déclenchée contre eux, campagne qui dépassa en violence toutes celles menées contre les autres victimes du nazisme en Allemagne (...). Les souffrances des témoins de Jéhovah internés dans les camps étaient même plus grandes que celles des Juifs, des pacifistes et des communistes. Bien que cette secte soit petite, chaque membre paraît être une forteresse qui peut être détruite mais jamais prise.” Parlant également des persécutions des témoins de Jéhovah, Richard Mathison fit la déclaration suivante dans son livre Dieu est un millionnaire (angl.) : “Toute cette persécution a été bien supportée. (...) Et il est possible que les formalistes rigoureux aient une leçon à tirer du courage inébranlable de cette minorité persécutée. Durant la guerre de Corée, des hommes, sortis du protestantisme facile, de nos écoles militaires et de nos meilleurs collèges, se sont effondrés par douzaines sous la contrainte et les flatteries du lavage de cerveau communiste. Une étude de ce problème effectuée par le Pentagone aboutit à une conclusion embarrassante : Les quelques témoins de Jéhovah qui finirent comme prisonniers de guerre (...) résistèrent tous, sans exception, aux efforts scientifiques et psychologiques pour les convertir au communisme — mieux qu’un grand nombre de nos patriotes sortis de West Point.” Il est évident que la maîtrise de soi est une des qualités nécessaires aux chrétiens pour résister aux violentes persécutions. Bien sûr, cette qualité est également requise des serviteurs de Jéhovah dans d’autres domaines, dans divers aspects de la vie. Mais comment peut-​on acquérir cette perle de valeur ?

      COMMENT POSSÉDER CE FRUIT DE L’ESPRIT

      6, 7. a) Si vous désirez cultiver et exercer la maîtrise de soi, quelle est la première condition à remplir ? b) De quelles qualités le chrétien doit-​il faire preuve lorsqu’il prie pour développer la maîtrise de soi ?

      6 En une certaine occasion, Jésus tint ce raisonnement : “Si donc, quoique méchants, vous savez donner ce qui est bon à vos enfants, combien plus le Père au ciel donnera-​t-​il l’esprit saint à ceux qui le lui demandent !” (Luc 11:13). Voilà une promesse formelle ! Les chrétiens qui prient sincèrement Jéhovah pour recevoir son esprit, lequel se manifeste par la maîtrise de soi, ne seront donc pas déçus, car “quoi que nous demandions selon sa volonté, il nous écoute”. (I Jean 5:14, 15.) Le chrétien, qui désire cultiver et exercer la maîtrise de soi, priera Jéhovah par l’intermédiaire de Christ pour recevoir l’esprit de Dieu qui se traduit par cette qualité précieuse (Jean 14:6, 14). Puisque des efforts soutenus sont indispensables pour garder la maîtrise de soi, il suivra l’exhortation lui recommandant de ‘prier sans cesse’, de ‘persévérer dans la prière’ et d’être ‘vigilant en vue de prières’. (I Thess. 5:17 ; Rom. 12:12 ; I Pierre 4:7.) Ce sont là d’excellents conseils !

      7 Lorsque le chrétien prie pour recevoir l’esprit de Jéhovah et exercer la maîtrise de soi, il doit le faire avec sincérité et humilité. Si dans son cœur quelque chose l’empêche de garder son calme, il devra prier Jéhovah comme le fit autrefois David. Celui-ci demanda : “Sonde-​moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Éprouve-​moi, et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-​moi sur la voie de l’éternité !” (Ps. 139:23, 24). Une telle prière, humble et fervente, demandant l’aide de Jéhovah, produira certainement des résultats.

      8, 9. a) Outre la prière, qu’est-​ce qui est nécessaire pour devenir et rester équilibré ? b) Quel rôle jouent les réunions chrétiennes sous ce rapport ?

      8 Cependant, en plus de la prière, le chrétien, qui attache un grand prix à cette perle qu’est la maîtrise de soi, doit faire des efforts pour devenir et demeurer équilibré, par la lecture et l’étude quotidienne de la Bible. Josué donna ce conseil : “Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche ; médite-​le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit ; car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras.” (Josué 1:8). Cet examen fréquent de la loi de Dieu produira la maîtrise de soi, l’équilibre ainsi que la sagesse, pourvu que vous appliquiez les instructions de la Bible. Ceux qui placent constamment Jéhovah devant eux ne chancelleront jamais. — Ps. 16:8.

      9 Toutefois, la compréhension des doctrines, des lois et des principes bibliques ne vient pas automatiquement. Jéhovah ne traite pas individuellement avec des personnes hors de son organisation terrestre (Mat. 24:45-47). Après l’effusion de l’esprit saint le jour de Pentecôte de l’an 33 de notre ère, les disciples du Christ se sont réunis dans les maisons, non pas seulement pour manger ensemble et pour jouir d’une agréable compagnie, mais pour louer Jéhovah. Ces compagnons croyants tenaient des réunions pendant lesquelles ils pouvaient s’aider et s’encourager spirituellement les uns les autres (Héb. 10:24, 25 ; Mat. 18:20 ; Actes 2:46, 47). Il en est de même aujourd’hui. En assistant aux réunions chrétiennes, on reçoit une instruction spirituelle qui est indispensable pour développer les fruits de l’esprit, la maîtrise de soi entre autres. De plus, au cours de ces réunions, on peut observer la mise en pratique de ces qualités.

      10. Comment la participation régulière au ministère contribue-​t-​elle à l’équilibre du chrétien ?

      10 Une activité régulière dans le ministère chrétien est également très importante. Elle contribue à l’équilibre. Lorsqu’un ministre chrétien répond avec tact à des questions ou à des objections, il progresse dans la maturité et dans l’exercice de la maîtrise de soi. L’expérience acquise dans le ministère vous aidera à demeurer calme et à garder votre sang-froid. Grâce à cette expérience et à l’aide de Jéhovah, vous veillerez à ce que, même lorsque vous serez provoqué, “votre parole soit toujours pleine de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment vous devez répondre à chacun”. — Col. 4:6.

      11. En quoi le discernement spirituel est-​il utile ?

      11 L’étude de la Parole de Dieu et la recherche des intérêts du Royaume permettront à une personne de s’attacher aux choses spirituelles. Les problèmes de la vie peuvent être résolus ou tout au moins réduits en se tournant vers les saintes Écritures et en les mettant en pratique. L’homme qui possède le discernement spirituel est équilibré ; il est maître de sa personne et il est heureux. Remplissez donc régulièrement votre esprit des pensées de Dieu. Lorsque des problèmes surgissent, n’oubliez pas de considérer les principes bibliques et de les appliquer. Vous pouvez ainsi acquérir et garder cette perle précieuse qu’est la maîtrise de soi. — I Cor. 2:6-16.

      12, 13. En rapport avec la maîtrise de soi, que peut-​on dire à propos des habitudes ?

      12 La modération en toute chose et les bonnes habitudes contribueront également à augmenter la maîtrise de soi. Un surveillant chrétien doit être “modéré dans ses habitudes”. Mais il n’est pas le seul membre de la congrégation à devoir être ainsi. Paul a écrit : “Les femmes doivent également être (...) modérées dans les habitudes.” (I Tim. 3:2, 11). L’apôtre dit à Tite : “Que les hommes âgés soient modérés dans leurs habitudes.” (Tite 2:2). Le chrétien a donc pour devoir de cultiver la modération et de bonnes habitudes. Faites des efforts pour être ‘modéré dans vos habitudes’ et assurez-​vous qu’elles sont bonnes. De cette façon vous croîtrez dans la maîtrise de soi.

      13 Soyez sur vos gardes ! Vos semblables peuvent vous faire perdre votre équilibre. Il est possible que vous ayez des habitudes chrétiennes utiles, mais veillez sur vos fréquentations. “Les mauvaises compagnies corrompent les habitudes utiles.” (I Cor. 15:33). Elles peuvent vous amener à vous écarter de l’association fraternelle et à devenir un ami du monde. Ne permettez jamais qu’il en soit ainsi, car “le monde passe et son désir aussi”. Par tous les moyens possibles, faites preuve de maîtrise dans le choix de vos amis. — I Jean 2:15-17.

      14. Pour développer la maîtrise de soi, quelle doit être notre attitude à l’égard de ceux que nous fréquentons ? Pourquoi ?

      14 Maintenant que vous avez choisi vos amis, quelle sera votre attitude à leur égard ? Pour développer une plus grande maîtrise de soi, il vous faudra faire preuve de compréhension et savoir parfois vous mettre à leur place (Mat. 7:12). Accordez à votre prochain le bénéfice du doute. Il est préférable de faire ainsi plutôt que de penser que lorsque quelqu’un a commis un impair à votre égard, si par exemple il ne vous a pas salué en une certaine occasion, c’était pour vous faire un affront. Ayez un point de vue équilibré. Exercez la maîtrise de soi et faites preuve de perspicacité. Cela vous sera profitable. Souvenez-​vous de ces paroles : “Celui qui comprend les choses trouve le bonheur. Et celui qui se confie en Jéhovah est heureux.” — Prov. 16:20, AC.

      15. Comment doit-​on considérer la discipline ?

      15 Pour développer sa maîtrise de soi, un chrétien doit en plus accepter avec humilité la discipline. Vous pouvez recevoir celle-ci en lisant la Bible et des publications chrétiennes, en prêtant attention aux conseils qui vous seront donnés et en les mettant en pratique dans votre vie. Elle peut également vous être donnée par l’intermédiaire d’un surveillant chrétien qui lui-​même reçoit la discipline qui lui convient. Pourquoi rejeter la discipline biblique ou chrétienne ? Après tout, elle vient de Jéhovah, “car Jéhovah discipline celui qu’il aime”. (Héb. 12:6.) Après avoir examiné ce qu’il faut faire pour acquérir cette perle qu’est la maîtrise de soi, voyons maintenant la valeur de cette qualité lorsqu’elle est en action.

      GARDEZ VOTRE SANG-FROID, ET CONTRÔLEZ VOTRE LANGUE ET VOS PENSÉES

      16. a) À quoi peut-​on comparer un homme manquant de sang-froid ? b) Quel exemple peut-​on considérer sous ce rapport ?

      16 Dans les temps anciens, une ville non fortifiée, ou dont les murailles avaient été forcées par les armées ennemies, était évidemment réduite à l’impuissance. Il en est de même pour un homme qui ne sait pas garder son sang-froid. Dans Proverbes 25:28, il est dit : “Comme une ville forcée et sans murailles, ainsi est l’homme qui n’est pas maître de lui-​même.” Un tel homme n’est pas vraiment équilibré. Il manque également de sagesse, car les Proverbes (19:11) déclarent : “L’homme qui a de la sagesse est lent à la colère.” Il devrait penser à Jésus-Christ. Parlant de lui-​même, Jésus déclara : “Je suis de disposition douce et humble de cœur.” Il prononça heureux ceux qui sont de disposition douce (Mat. 11:29 ; 5:5). Si vous vous sentez poussé à vous mettre en colère, méditez donc sur ses paroles et suivez son exemple. — Héb. 12:1-3.

      17. Des hommes imparfaits peuvent-​ils garder leur sang-froid ? Justifiez votre réponse.

      17 Toutefois, vous pensez peut-être que pour Jésus, qui était parfait, il était relativement facile de garder son sang-froid, alors que cela est tout à fait différent pour les hommes imparfaits que nous sommes. En est-​il bien ainsi ? Abraham et Lot n’étaient que des hommes imparfaits, cependant ils étaient justes (Gen. 15:6 ; II Pierre 2:7). Lorsque leurs bergers se sont mis à se quereller violemment, qu’ont fait Abraham et Lot ? “Abram dit à Lot : Qu’il n’y ait point, je te prie, de dispute entre moi et toi, ni entre mes bergers et tes bergers ; car nous sommes frères.” Ils se séparèrent mais restèrent en bons termes, comme des “frères”. (Gen. 13:5-12.) Les chrétiens ne sont-​ils pas des frères spirituels ? Certainement. Eux aussi doivent donc régler leurs différends avec maîtrise de soi, et non sous l’emprise de la colère. Agir autrement serait tout à fait contraire aux principes chrétiens !

      18. Pour ce qui est du sang-froid, qui les chrétiens n’imiteront-​ils pas, mais quel exemple suivront-​ils ?

      18 Vous vous souvenez peut-être de deux frères charnels, fils de Jacob, qui furent privés d’une meilleure bénédiction parce qu’ils étaient des hommes violents, se laissant aller à la colère. Alors qu’il était sur son lit de mort et qu’il prononçait une bénédiction sur ses fils, Jacob, parlant de ces deux hommes, déclara : “Siméon et Lévi sont frères ; leurs glaives sont des instruments de violence. Que mon âme n’entre point dans leur conciliabule (...). Maudite soit leur colère, car elle est violente, et leur fureur, car elle est cruelle ! Je les séparerai dans Jacob, et je les disposerai dans Israël.” (Gen. 49:5-7). Ces fils violents de Jacob ont agi durement et avec colère. Ils manquaient de sang-froid, contrairement à Abraham et Lot qui possédaient cet attribut. Les chrétiens éviteront certainement de suivre la même voie que Siméon et Lévi, et ils imiteront l’attitude d’Abraham et de Lot.

      19. Quels sont les résultats d’un manque de sang-froid ? Quels conseils bibliques doit-​on prendre à cœur ?

      19 Celui qui s’emporte nuit à ses relations avec autrui et démontre qu’il n’est pas sage. Dans Proverbes 29:11, on peut lire : “L’insensé met en dehors toute sa passion, mais le sage la contient.” Avec à-propos, l’“Assembleur” des temps anciens déclara : “Mieux vaut un esprit patient qu’un esprit hautain. Ne te hâte pas en ton esprit de t’irriter, car l’irritation repose dans le sein des insensés.” (Eccl. 7:8, 9). Celui qui est égotiste ne fait pas preuve de sagesse, et “celui qui est prompt à la colère fait des sottises”. (Prov. 14:17.) Ne vous hâtez pas de vous offenser ; ne vous arrêtez pas aux contrariétés de peu d’importance. “Ne dis pas : Je rendrai le mal. Espère en l’Éternel, et il te délivrera.” (Prov. 20:22). Cherchez les moyens d’apaiser la colère de votre prochain, vous rappelant qu’“une réponse douce calme la fureur, mais une parole dure excite la colère”. (Prov. 15:1.) Même si quelqu’un vous a offensé, agissez rapidement pour arranger les choses. Suivez le conseil de Paul : “Soyez courroucés, et cependant ne péchez pas ; que le soleil ne se couche pas alors que vous êtes dans un état d’irritation.” — Éph. 4:26 ; Mat. 5:23, 24.

      20. Que déclara Jean à propos de celui qui hait son frère ? Comment les chrétiens agiront-​ils ?

      20 Les chrétiens ne peuvent se permettre de perdre leur sang-froid et de s’emporter, manifestant de la haine au lieu de l’amour, ni non plus entretenir pareille inimitié (Prov. 26:24-26). S’ils se conduisaient ainsi, ils seraient dans les ténèbres. L’apôtre Jean a écrit : “Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a pas de cause d’achoppement dans son cas. Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres et il marche dans les ténèbres, et il ne sait pas où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.” (I Jean 2:9-11). Qui que vous soyez et quelles que soient les conditions qui existent, gardez votre sang-froid. À l’intérieur du foyer par exemple, ne soyez pas un mari trop dur, une femme querelleuse ou un enfant boudeur et grincheux (Col. 3:18-20). Un manque de sang-froid conduit à la colère et aux regrets. Par contre, ceux qui ne sont pas rudes mais aimables, qui font preuve de considération au lieu de critiquer et qui sont de disposition douce plutôt que de mauvaise humeur, ceux-là jouiront de l’approbation céleste.

      21, 22. Quels conseils bibliques faut-​il suivre pour contrôler sa langue ?

      21 Pour garder son sang-froid, il faut évidemment contrôler sa langue. Jacques écrivit : “De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne convient pas, mes frères, que ces choses continuent d’avoir lieu ainsi. Une source ne fait pas jaillir par la même ouverture le doux et l’amer, n’est-​ce pas ? Mes frères, un figuier ne peut donner des olives ou une vigne des figues, n’est-​ce pas ? L’eau salée ne peut pas non plus donner de l’eau douce.” (Jacq. 3:10-12). Jacques parlait effectivement de la langue, et les pensées puissantes qu’il exprime sont claires. Les chrétiens doivent absolument maîtriser leur langue.

      22 Les paroles obscènes, le bavardage et la calomnie n’ont aucune place dans la vie du chrétien. L’apôtre Paul fit cette exhortation aux Éphésiens : “Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole ordurière, mais toute parole qui soit propre à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique ce qui est favorable aux auditeurs. (...) Que toute amertume malveillante et toute colère et tout courroux et toute clameur et tout langage injurieux soient ôtés du milieu de vous, ainsi que toute malice.” (Éph. 4:29-31). Rejetez toute parole mauvaise et veillez à ce que vous dites à propos de votre prochain (Ps. 15:1-3). Ne colportez pas les bavardages et évitez même de les écouter. Si les histoires répétées de l’un à l’autre sont souvent embellies, par contre le bavardage peut devenir de la calomnie contre laquelle les Israélites furent mis en garde en ces termes : “Tu n’iras point çà et là médisant parmi ton peuple.” (Lév. 19:16, Da). Prenez à cœur ces paroles. Dans ce domaine et dans tous les autres, contrôlez votre langue.

      23. Comment les chrétiens peuvent-​ils contrôler leurs pensées, et que doivent-​ils rejeter de leur esprit ?

      23 Si vous devez rejeter le bavardage, la calomnie et le langage obscène, il vous faut également contrôler vos pensées. Prenez donc garde aux pensées incorrectes et impures qui pourraient vous venir à l’esprit. Nourrissez celui-ci de choses justes, chastes, aimables, ayant un bon renom, vertueuses et dignes de louange, et faites-​en l’objet de vos méditations (Phil. 4:8, 9). Priez Jéhovah afin que vous ayez une plus grande maîtrise de soi. Cela signifie également éviter les pensées et les tracas matérialistes. Jésus n’a-​t-​il pas dit : “Même lorsque quelqu’un est dans l’abondance, sa vie ne procède pas des choses qu’il possède.” (Luc 12:15). Pourquoi donc être anxieux ? Jéhovah connaît nos besoins en matière de nourriture, de boisson et de vêtements. C’est avec sagesse que Jésus-Christ déclara : “Donc cherchez d’abord, sans cesse, le royaume et sa justice, et toutes ces autres choses vous seront données par-dessus.” (Mat. 6:25-34). Quel excellent conseil ! Suivez-​le, exercez la maîtrise de soi et vous serez certainement heureux.

      EXERCEZ LA MAÎTRISE DE SOI DANS LE MANGER, LE BOIRE ET LES DISTRACTIONS

      24. a) Bien que celui qui mange ne soit pas forcément un glouton, quel effet pourraient avoir les excès de table ? b) Quelle peut être la conséquence d’un manque de maîtrise dans la consommation des boissons alcooliques ?

      24 Si nous ne devons pas nous soucier outre mesure du manger et du boire, nous devons, lorsque nous avons ce qui est nécessaire, exercer la maîtrise de soi. Dans Proverbes 23:20, 21, nous trouvons cet avertissement : “Ne sois pas parmi les buveurs de vin, parmi ceux qui font excès des viandes : Car l’ivrogne et celui qui se livre à des excès s’appauvrissent, et l’assoupissement fait porter des haillons.” Il est évident qu’on peut manger sans être pour autant un véritable glouton. Toutefois, les excès de table peuvent se traduire par un ministère infructueux, effectué avec apathie, ou par la somnolence pendant les réunions. En conséquence, exercez la maîtrise de soi dans le manger. Par-dessus tout, évitez l’ivrognerie, car elle avilit l’individu. De plus, si un chrétien se trouvait dans un état d’ébriété, il pourrait être une pierre d’achoppement pour ses semblables et jeter l’opprobre sur l’organisation de Jéhovah. L’ivrognerie peut facilement ruiner toute une vie, car un ivrogne invétéré et non repentant doit être exclu de la congrégation chrétienne. Assurément, il paie cher son manque de maîtrise ! — I Cor. 6:9, 10.

      25. Que doit garder présent à l’esprit le chrétien lorsqu’il choisit ses distractions ?

      25 Même lorsqu’il se détend, le chrétien ne doit pas oublier la maîtrise de soi s’il veut plaire à Dieu. Il doit être modéré dans ses distractions. Le sport, par exemple, doit être maintenu à une place convenable. Paul écrit : “L’exercice corporel est utile à peu de choses ; mais le pieux dévouement est utile à toutes choses, car il détient la promesse de la vie pour le présent et de celle qui est à venir.” (I Tim. 4:8). En recherchant la détente, le chrétien ne cédera pas aux inclinations imparfaites de la chair déchue, mais il choisira des distractions ou des divertissements qui l’édifieront. Cependant, il fera également preuve de bon jugement en ne veillant pas trop tard, ce qui pourrait nuire à sa santé et à l’efficacité de son service ministériel. Par exemple, il ira se coucher tôt le samedi soir, afin d’être frais et dispos pour l’activité chrétienne du dimanche matin. Pourquoi être insensé en gaspillant ses forces dans la recherche des distractions, et manquer ainsi, par un manque de maîtrise, le but même de la détente ? Faites preuve de sagesse. Soyez modéré, exercez la maîtrise de soi dans cet autre domaine de la vie.

      26. Pourquoi la maîtrise de soi mérite-​t-​elle que nous fassions des efforts pour l’acquérir et la manifester ?

      26 Il est donc clair que, comme pour la perle naturelle et délicate, la maîtrise de soi ne peut être obtenue et développée sans de sérieux efforts. Mais cette qualité mérite tous les efforts faits pour l’acquérir et la manifester. Considérez seulement sa valeur et son importance. En cultivant et en exerçant la maîtrise de soi pendant ces derniers jours, vous plairez à Jéhovah. En lui demeurant fidèle, vous serez l’heureux objet de ses bénédictions, maintenant et dans le nouvel ordre de choses qu’il nous a promis (II Pierre 3:11-13). En fait, si l’on considère tout ce que nous avons à faire aujourd’hui pour louer Jéhovah et prêcher la bonne nouvelle de son Royaume, la maîtrise de soi est indispensable pour poursuivre la course chrétienne.

  • La maîtrise de soi est indispensable pour progresser
    La Tour de Garde 1967 | 15 octobre
    • La maîtrise de soi est indispensable pour progresser

      “Ajoutez à votre foi (...) la maîtrise de soi.” — II Pierre 1:5, 6.

      1, 2. a) Quel genre d’entraînement les athlètes de la Grèce antique devaient-​ils suivre ? b) Quelle qualité est particulièrement nécessaire tant aux chrétiens qu’aux athlètes, et comment l’apôtre Paul a-​t-​il exprimé cette pensée ?

      “DÉSIREZ-​VOUS remporter le prix aux jeux Olympiques ? — Considérez la préparation requise et ses conséquences : Vous devez suivre un régime sévère ; vous nourrir d’aliments que vous n’aimez pas ; vous abstenir de tout mets délicat ; vous entraîner pendant le temps nécessaire et aux moments prescrits, qu’il fasse chaud ou froid ; ne prendre aucune boisson rafraîchissante ; vous passer complètement de vin ; en un mot, vous placer sous la direction d’un pugiliste comme vous vous confieriez à un médecin, et ensuite descendre dans l’arène. Là, vous aurez peut-être le bras cassé, la cheville démise ; vous pourrez avaler quantité de poussière et vous recevrez de nombreux coups, pour être en fin de compte vaincu.” C’était, selon le philosophe grec Épictète, ce que connaissaient les athlètes de la Grèce antique. Ils ne s’offraient pas du bon temps. Ces athlètes, les coureurs par exemple, faisaient de vigoureux efforts pour obtenir la gloire et une couronne corruptible. Aux jeux Olympiques, la couronne était faite en olivier sauvage, aux jeux Pythiens, en laurier et aux jeux Isthmiques, près de Corinthe, avec des aiguilles de pin. La vie de l’athlète était soumise à de nombreuses règles très strictes ; il lui fallait donc, entre autres qualités, posséder la maîtrise de soi — tout ceci pouvant très bien n’être qu’une vaine tentative pour obtenir une gloire personnelle et une couronne corruptible.

      2 Dans sa première lettre canonique adressée à la congrégation de Corinthe, l’apôtre Paul se servit des jeux antiques comme d’une illustration pour démontrer que les chrétiens avaient besoin de la maîtrise de soi. Il compara les disciples du Christ aux concurrents d’une course, disant : “Ne savez-​vous pas que les coureurs dans une course courent tous, mais qu’un seul reçoit le prix ? Courez de telle manière que vous l’atteigniez. De plus tout homme qui prend part à une épreuve exerce la maîtrise de soi en toutes choses.” Il est évident que Paul fit preuve de maîtrise de soi, car il poursuivit en ces termes : “Mais eux, évidemment, le font pour obtenir une couronne corruptible, mais nous, une incorruptible. Par conséquent, la manière dont je cours n’est pas incertaine ; la manière dont je dirige mes coups n’est pas telle que je frappe l’air ; mais je rudoie mon corps et le mène comme un esclave, pour qu’après avoir prêché aux autres, je ne devienne pas moi-​même désapprouvé de façon ou d’autre.” (I Cor. 9:24-27). Effectivement, les chrétiens ressemblent aux coureurs d’une épreuve sportive, et un coureur doit se discipliner. Il ne peut pas être immodéré et fantasque dans ses habitudes et son entraînement. Dans son cas, la maîtrise de soi est indispensable pour remporter la victoire.

      3. Pour ce qui est de la maîtrise de soi, pourquoi les chrétiens peuvent-​ils regarder vers les cieux ?

      3 Paul et les croyants de Corinthe auxquels il écrivit, aussi bien les hommes que les femmes, étaient des coureurs engagés dans une course beaucoup plus importante que n’importe quelle épreuve athlétique. Pour eux, la victoire signifierait non pas une couronne corruptible, mais la “couronne de vie” à propos de laquelle l’apôtre Jean a écrit plus tard les paroles que l’on trouve dans Révélation 2:10. Pour remporter ce grand prix, les chrétiens devaient faire preuve de maîtrise de soi. Pour cela, ils pouvaient se tourner vers les cieux. Pourquoi ? Parce que Jéhovah Dieu, qui accorde son esprit saint aux véritables chrétiens, offre le plus grand exemple de maîtrise de soi en action. Par l’intermédiaire d’Ésaïe, il déclara : “Je n’ai cessé d’exercer la maîtrise de soi.” (Is. 42:14, NW). Bien sûr, il arrive un temps où Dieu démontre qu’il est plus puissant que ses ennemis, mais jamais il ne perd sa parfaite maîtrise de soi (És. 42:13). Les principaux attributs de Jéhovah : l’amour, la puissance, la justice et la sagesse, sont toujours en parfait équilibre (I Jean 4:8, 16 ; Ps. 62:12 62:11, NW ; Deut. 32:4 ; Job 12:13). Les hommes, dont les facultés spirituelles sont limitées, peuvent ne pas toujours comprendre les actions de Dieu, mais Jéhovah est vraiment le modèle incomparable de la maîtrise de soi. — Dan. 4:34, 35 ; És. 55:8, 9.

      4. Établissez le contraste existant entre les chrétiens qui exercent la maîtrise de soi et ceux qui ne possèdent pas cette qualité.

      4 Mais pourquoi mettre tant l’accent sur la maîtrise de soi ? Considérez les pensées suivantes : un homme ne manifestant pas cette qualité peut, suite à une pression exercée sur lui, réagir défavorablement et démontrer qu’il manque d’assurance. Les gens ont peu de confiance dans les conseils d’un homme extrémiste. C’est pourquoi, ministres chrétiens, “que votre nature raisonnable devienne connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche”. Un chrétien qui est connu de ses amis comme un homme raisonnable, vivant “avec pondération d’esprit et justice et pieux dévouement dans le présent système de choses”, sera considéré comme un homme mûr, qui mérite la confiance d’autrui et dont les conseils, basés sur la sûre Parole de Dieu, sont dignes de foi (Phil. 4:5 ; Tite 2:11, 12). Une telle personne possédant la maîtrise de soi peut se voir confier des responsabilités dans la congrégation chrétienne. Par contre, l’absence d’une maîtrise de soi suffisante posera peut-être des problèmes, et celui qui manque de modération pourra avoir besoin d’être corrigé. Par conséquent, il incombe à chaque chrétien de cultiver et d’exercer la maîtrise de soi. Mais quels progrès les chrétiens qui manifestent cette qualité peuvent-​ils faire au juste ?

      LES PROGRÈS QUE PEUVENT FAIRE LES HOMMES MAÎTRES D’EUX-​MÊMES

      5. Quel genre d’hommes Tite devait-​il nommer ? Quelles qualités ces chrétiens devaient-​ils particulièrement posséder ?

      5 Au premier siècle de notre ère, l’apôtre Paul laissa Tite en Crète, afin qu’il ‘corrige les choses qui en avaient besoin et qu’il établisse des aînés de ville en ville’. (Tite 1:5.) Il fallait des hommes maîtres d’eux-​mêmes pour assumer ces responsabilités. Paul écrivit : “Car un surveillant, en tant qu’intendant de Dieu, ne doit pas être sous le coup d’accusations, ni obstiné, ni sujet au courroux, ni un buveur tapageur, ni porté à frapper, ni avide d’un gain déshonnête, mais hospitalier, ami du bien, d’esprit pondéré, juste, loyal, maître de lui.” (Tite 1:7, 8). Un tel homme n’était pas extrémiste ; il n’était pas non plus obstiné. On ne l’aurait pas surpris dans des querelles d’ivrognes. Il n’était pas porté à frapper. Sa maîtrise de soi se manifestait également par le fait qu’il n’était pas “avide d’un gain déshonnête”. L’homme qui se qualifierait pour être surveillant, et en qui ses compagnons croyants pourraient mettre leur confiance, devait être un “ami du bien”. Il lui fallait être hospitalier et “d’esprit pondéré”. Il devait particulièrement faire preuve de maîtrise de soi. Ce faisant, il rejetterait toute pensée ou action inconsidérée et non chrétienne.

      6. Qu’est-​ce qui a accru le besoin d’hommes exerçant la maîtrise de soi, et que doivent donc faire les hommes chrétiens ?

      6 La Crète est une île relativement petite de la Grande Mer ou Méditerranée. La bonne nouvelle a ‘porté du fruit et crû dans le monde entier’. N’étant plus réservée seulement aux Juifs, elle a atteint les gens des nations, les Gentils, qui étaient autrefois éloignés de Dieu (Col. 1:5, 6, 21-23). Les évangélisateurs et missionnaires chrétiens ayant ouvert de nouveaux territoires, il fallut davantage d’hommes mûrs, exerçant la maîtrise de soi, car de nouvelles congrégations étaient formées. Ce besoin est beaucoup plus grand à notre époque ! La bonne nouvelle du Royaume de Dieu établi est proclamée par toute la terre. Par suite, le besoin en surveillants et en serviteurs ministériels chrétiens possédant l’esprit de Dieu, lequel se traduit par un mode de vie chrétien et équilibré et par la maîtrise de soi, est encore plus pressant de nos jours. Il sera de plus en plus grand au fur et à mesure que l’organisation terrestre de Jéhovah s’étendra et se développera. Les hommes chrétiens doivent donc se hâter de cultiver la maîtrise de soi ainsi que les autres fruits de l’esprit. Ces progrès, au nombre desquels figure le privilège d’être surveillant ou serviteur ministériel dans une congrégation nouvellement formée, sont possibles pour tous les hommes chrétiens, mûrs et équilibrés.

      7. Pourquoi les surveillants et les serviteurs ministériels de la congrégation chrétienne doivent-​ils faire preuve de maîtrise de soi ?

      7 Un surveillant chrétien, en Crète comme partout ailleurs, doit être “maître de lui, tenant fermement la sûre parole en ce qui concerne son art d’enseigner”. Pourquoi ? “Afin qu’il soit à même d’exhorter par l’enseignement qui est sain et de reprendre ceux qui contredisent.” (Tite 1:8, 9). Il doit posséder une connaissance exacte de la Parole de Dieu, afin de communiquer l’exhortation et l’enseignement qui sont salutaires. Les chrétiens ont parfois à faire face à de graves problèmes qu’il leur est difficile de résoudre sans l’aide de quelqu’un. Ils peuvent alors consulter un frère mûr, le surveillant de la congrégation par exemple. Lorsqu’une personne fait ce pas, il est de la plus haute importance qu’elle reçoive de bons conseils fondés sur les Écritures. Il est donc nécessaire que les surveillants et les serviteurs ministériels fassent preuve de maîtrise de soi. Ils ne doivent pas se laisser influencer par la sentimentalité ou toute autre émotion qui voilerait leur discernement, car ils traitent avec des vies précieuses. Si des chrétiens, qui désirent recevoir des conseils ou une aide, consultent ceux qui ont la charge de surveillance, ces derniers devront examiner les lois et les principes bibliques et les indiquer à ces chrétiens qui, ensuite, prendront eux-​mêmes une décision (Gal. 6:5). Si un problème touche une loi ou un principe de la Bible, le surveillant devra le considérer du point de vue des Écritures. Même si la situation est critique et pressante, les surveillants veilleront à ne pas émettre des propos qui dénoteraient un manque de maîtrise de soi.

      8. Que doit faire un chrétien lorsqu’il prend une décision ou fait un vœu ?

      8 Un chrétien ne jugera pas toujours nécessaire de parler d’un problème avec le surveillant de la congrégation. Bien souvent, il peut le résoudre personnellement, en faisant appel aux Écritures et en se tournant vers Jéhovah par la prière. Mais si vous avez à faire face à un grave problème et qu’une décision doive être prise, souvenez-​vous qu’il vous faut exercer la maîtrise de soi. Résistez à la tendance à la fougue et à la présomption. Quelle que soit l’importance de la décision ou la difficulté de la situation, demeurez maître de vous-​même. Réfléchissez avant d’agir ou de parler, car “c’est un piège pour l’homme que de prendre à la légère un engagement sacré, et de ne réfléchir qu’après avoir fait un vœu”. (Prov. 20:25.) Méditez et priez avant de tirer une conclusion ou de faire un vœu (Eccl. 5:2-5 5:3-6, NW). Ne suivez pas votre propre compréhension des choses. Souvenez-​vous des pensées de Jéhovah, contenues dans sa Parole, et conformez-​y vos actions. Rappelez-​vous ces paroles : “La loi de Jéhovah est parfaite : elle restaure l’âme ; le témoignage de Jéhovah est sûr : il donne la sagesse aux simples.” — Ps. 19:8, AC 19:7, NW ; Prov. 3:1-6.

      LE COMITÉ JUDICIAIRE DE LA CONGRÉGATION

      9. De quoi doivent se garder le surveillant et les membres du comité lorsqu’ils s’efforcent de ramener un pécheur de la voie où il s’était égaré ?

      9 Il est bien évident que les problèmes qui surgissent dans la congrégation chrétienne varient considérablement. Il arrive parfois qu’un surveillant s’efforce de ramener un homme de la voie où il s’était égaré, bien que ce dernier n’ait pas recherché directement son aide. En fait, le comité judiciaire de la congrégation peut être appelé à s’occuper de la question. L’apôtre Paul écrivit à Tite de nommer des hommes qui soient capables de “reprendre ceux qui contredisent”. (Tite 1:9.) Cela ne peut être fait par un homme irrésolu, indécis et manquant de maîtrise de soi. Le surveillant et les autres membres du comité judiciaire de la congrégation ont donc besoin de manifester cette excellente qualité. Paul déclara aux Galates : “Frères, même si un homme fait un faux pas avant qu’il s’en rende compte, vous qui avez des qualifications spirituelles essayez de rétablir un tel homme dans un esprit de douceur, te surveillant toi-​même, de crainte que tu ne sois aussi tenté. Continuez de porter les fardeaux les uns des autres, et accomplissez ainsi la loi du Christ.” (Gal. 6:1, 2). Un comité ne doit ni prononcer un jugement passionné, influencé par l’émotivité, ni faire une remarque irréfléchie ou malavisée. Ceux qui ont des qualifications spirituelles ne doivent pas se laisser aller à des inclinations humaines imparfaites qui motiveraient des paroles et des actions immodérées. Une telle tendance ne pourrait que les empêcher d’accorder une aide spirituelle véritable.

      10. a) Pour quelle raison le comité a-​t-​il besoin de la maîtrise de soi ? b) Que fera le comité lorsque celui qui a commis une grave transgression ne se repent pas, et que fera-​t-​il lorsqu’il se repent ?

      10 Sans aucun doute, le comité judiciaire de la congrégation a besoin de la maîtrise de soi, afin d’agir selon les principes et non sous l’influence des émotions. Si des chrétiens voués qui ont péché manifestent un repentir sincère après avoir commis une faute méritant une mesure disciplinaire, on ne peut ignorer leur attitude contrite. Toutefois, on ne doit pas permettre à la sentimentalité de supplanter les principes bibliques lorsqu’il s’agit de prendre des décisions qui affectent le bien-être et la pureté de la congrégation chrétienne. Parfois, celui qui a commis une grave transgression manque totalement de repentir, auquel cas ce transgresseur doit être exclu. Agissant conformément au conseil inspiré de Paul, les responsables de l’ancienne congrégation de Corinthe ont eu suffisamment de courage pour exclure un homme coupable d’immoralité incestueuse, afin que la congrégation ne souffre pas sur le plan spirituel. Ce n’est qu’après que le transgresseur eut démontré un réel repentir qu’ils ont pu être incités à faire preuve de miséricorde et à confirmer ainsi leur amour pour cet homme (I Cor. 5 ; II Cor. 2:1-11). Le comité judiciaire des congrégations modernes doit exercer la maîtrise de soi pour éviter la dureté lorsque la douceur et l’amour sont requis, ou pour se garder de l’indécision et de la faiblesse lorsque la fermeté et la détermination sont indispensables.

      LA MAÎTRISE DE SOI EST INDISPENSABLE AUX FEMMES ET AUX AUTRES CHRÉTIENS

      11. Que peut-​on dire d’une femme chrétienne qui exerce la maîtrise de soi, et contre quoi est-​elle protégée ?

      11 La maîtrise de soi est certainement indispensable pour résoudre les problèmes personnels et ceux de la congrégation d’une manière convenable. Les hommes chrétiens qui manifestent cette excellente qualité peuvent également se voir confier des privilèges accrus. Mais elle est requise de tous les chrétiens qui désirent progresser. Les femmes pieuses qui la possèdent sont une réelle bénédiction pour la congrégation. Une femme qui exerce la maîtrise de soi peut en premier lieu avoir une influence utile au sein du foyer. Elle sera un bon exemple en paroles et en actes. Elle ressemblera à la femme vertueuse et sera tout à fait différente de celle qui fait honte ; c’est de telles femmes que le livre des Proverbes parle en ces termes : “Une femme vertueuse est la couronne de son mari, mais celle qui fait honte est comme la carie dans ses os.” (Prov. 12:4). La chrétienne qui s’acquitte de ses devoirs au sein du foyer, s’occupe de ses enfants et prend à cœur les intérêts du Royaume de Dieu, se garde ainsi des habitudes des femmes oisives qui manquent de maîtrise de soi. Contrairement à celles-ci, elle ne s’ingère pas dans les affaires d’autrui, ne bavarde pas et ne se livre pas à l’inconduite. Par contre, elle se dépense constamment dans des activités justes et s’avère être de cette façon une bénédiction pour son mari, ses enfants et ceux qui la fréquentent. — I Tim. 2:15 ; 5:11-15.

      12. Comment une chrétienne possédant la maîtrise de soi peut-​elle étendre son ministère ?

      12 Une femme chrétienne qui exerce la maîtrise de soi peut également étendre son ministère. Elle peut recevoir le privilège d’aider personnellement et de former d’autres femmes dans l’activité de prédication, sous la direction du surveillant et conformément aux dispositions prises dans la congrégation. Il est cependant bien évident que si une femme vouée manque de maîtrise de soi et de modération dans sa façon de s’habiller et dans sa tenue, elle ne peut être employée pour aider d’autres chrétiennes dans le ministère (I Tim. 2:9, 10 ; I Pierre 3:3, 4). Si elle se dispute avec d’autres femmes de la congrégation, peut-être même sur des questions insignifiantes, donne-​t-​elle un bon exemple ? Certainement pas. Par conséquent, si une chrétienne désire croître dans la maturité et se voir confier le privilège d’aider d’autres femmes dans le service du champ, à la louange de Jéhovah, elle doit cultiver et exercer la maîtrise de soi.

      13. Comment les chrétiens plus âgés qui exercent la maîtrise de soi peuvent-​ils aider les autres serviteurs de Dieu ?

      13 Mais qu’en est-​il des personnes âgées de la congrégation chrétienne ? Elles aussi ont besoin de la maîtrise de soi. Si elles possèdent cette qualité, elles sont en mesure d’aider autrui. Pensez aux années d’expérience que ces chrétiens âgés ont pu passer au service de Dieu, ainsi qu’aux bienfaits qui en ont résulté. Il est bien compréhensible que les chrétiens plus jeunes et moins expérimentés se tournent souvent vers ceux qui ont fidèlement servi Jéhovah pendant un grand nombre d’années, pour recevoir leur aide. Ces jeunes chrétiens doivent prendre eux-​mêmes leurs décisions, mais un serviteur de Jéhovah voué et plus âgé peut parfois les aider en faisant appel à son expérience personnelle et en dirigeant leur attention vers les principes bibliques, ceci pour leur bien.

      14. a) Pourquoi est-​il agréable de côtoyer les membres âgés de la société du monde nouveau ? b) Bien que certains chrétiens âgés ne puissent plus faire ce qu’ils faisaient autrefois dans le service de Jéhovah, comment participent-​ils néanmoins à l’œuvre de prédication ?

      14 L’âge avancé peut cependant soulever des problèmes à cause d’une mauvaise santé et de l’affaiblissement des forces physiques. Les chrétiens âgés doivent donc cultiver la maîtrise de soi pour rester joyeux malgré leurs difficultés. Combien de fois n’avons-​nous pas rencontré, dans le présent système de choses, des personnes âgées de mauvaise humeur, capricieuses et difficiles à contenter ? Il est peu agréable de fréquenter de telles personnes. Mais les membres âgés de la société du monde nouveau, composée des témoins de Jéhovah, cultivent et exercent la maîtrise de soi ; c’est pourquoi il est agréable de parler avec eux et de les avoir pour compagnons dans le ministère chrétien. Il est vrai qu’aujourd’hui, certains d’entre eux ne peuvent plus faire ce qu’ils faisaient autrefois dans le service de Jéhovah. Mais la maîtrise de soi leur permet de progresser vers une plus grande spiritualité, et ils peuvent même, en silence et par leur endurance et leur conduite exemplaire, stimuler les plus jeunes dans l’activité chrétienne. L’histoire vécue de nombreux témoins de Jéhovah âgés, publiée dans La Tour de Garde, est une réelle source d’encouragement. En vérité, les chrétiens âgés contribuent d’une excellente manière à l’accroissement de l’œuvre de proclamation de la bonne nouvelle du Royaume. — Prov. 16:31.

      15. Quels bienfaits les jeunes chrétiens recevront-​ils s’ils exercent la maîtrise de soi ?

      15 Mais que dire à propos des jeunes gens — garçons et filles ? Si vous exercez la maîtrise de soi, vous rendrez vos parents heureux. Dans le présent système de choses, de nombreux enfants manquent de maîtrise de soi et se conduisent d’une manière insensée, créant ainsi des problèmes à leurs parents. En vérité, ils sont stupides. Qui voudrait leur ressembler ? Dans Proverbes 17:25, on peut lire : “Un fils insensé fait le chagrin de son père, et l’amertume de celle qui l’a enfanté.” Par contre, jeunes chrétiens, si vous cultivez la maîtrise de soi, vous gagnerez selon toute probabilité l’approbation de Jéhovah, celle de vos parents et celle de vos semblables. La façon dont vous vous conduisez a une grande importance, car “l’enfant laisse déjà voir par ses actions si sa conduite sera pure et droite”. (Prov. 20:11.) Si vous êtes un jeune chrétien faisant preuve de maîtrise de soi, vous recevrez probablement des privilèges et des responsabilités au foyer. Même à la Salle du Royaume, là où se tiennent les réunions, vous pourrez participer au nettoyage ou recevoir d’autres tâches, si vous vous montrez dignes de les accomplir convenablement. L’exercice de la maîtrise de soi vous permettra également d’augmenter vos capacités. Pour vous aussi, jeunes gens, la maîtrise de soi est donc indispensable pour progresser.

      EXERCEZ LA MAÎTRISE DE SOI ET CONTINUEZ DE PROGRESSER

      16. Quels bienfaits tous les chrétiens peuvent-​ils recevoir en cultivant et en exerçant la maîtrise de soi ?

      16 Il est donc évident qu’il est utile pour tous les chrétiens de cultiver et d’exercer la maîtrise de soi. Grâce à cette qualité, tous les serviteurs voués de Dieu peuvent améliorer leur ministère, la qualité du service qu’ils rendent à Jéhovah et celle de leur culte en général. Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles il faut exercer la maîtrise de soi. Les personnes mûres, qui manifestent ce fruit de l’esprit saint de Jéhovah, agissent de manière à contribuer à l’unité et à l’accroissement de l’organisation terrestre de Dieu. Elles ne sont pas la cause de problèmes et ne portent pas préjudice à la congrégation chrétienne. Alors que ceux qui manquent de maîtrise de soi ne peuvent se voir confier de plus grandes responsabilités, vous serez vraisemblablement mieux à même de les assumer si vous possédez cette qualité. Lorsqu’il y aura des décisions à prendre, on vous fera confiance, pensant que vous adopterez un point de vue équilibré. De cette façon, il vous sera possible d’élargir votre ministère et de récolter des joies et des bénédictions accrues.

      17. Si le chrétien a besoin de la maîtrise de soi pour progresser, pour quelle autre raison doit-​il posséder cette qualité ?

      17 Toutefois, la maîtrise de soi n’est pas seulement nécessaire pour faire des progrès à notre époque. En réalité, cette qualité est indispensable pour obtenir la vie dans le nouvel ordre de choses promis par Dieu. Paul a écrit : “De plus, si quelqu’un lutte même dans les jeux, il n’est couronné que s’il a lutté selon les règles.” (II Tim. 2:5). Si nous voulons mériter l’approbation de Jéhovah et la vie éternelle, nous devons remplir les conditions qu’il requiert et nous conformer à ses règles. C’est pourquoi, “ôtons, nous aussi, tout poids et le péché qui nous entrave facilement, et courons avec endurance la course qui nous est proposée, regardant fixement Jésus, le Principal Agent de notre foi, qui la mène à la perfection”. (Héb. 12:1, 2.) Imitez la course de Paul, car il fit preuve de maîtrise de soi. Celui qui prétend suivre les traces du Christ tout en ignorant volontairement la nécessité de faire preuve de maîtrise de soi, pourrait bien échouer dans sa course pour la vie éternelle. Ce chrétien n’aurait aucun espoir de remporter le prix, pas plus que l’athlète de l’Antiquité ne pouvait espérer gagner une épreuve s’il méprisait la discipline et manquait de maîtrise de soi. Il est évident qu’un chrétien ne peut pas et ne doit pas juger un autre chrétien (Rom. 14:4), mais soyez certain que Jéhovah “juge chacun selon son œuvre”. (I Pierre 1:17.) Chaque chrétien doit donc faire de vigoureux efforts pour cultiver et manifester les fruits de l’esprit de Jéhovah, et entre autres la maîtrise de soi. C’est une question de vie !

      18. Même aujourd’hui, que peut décider un chrétien ?

      18 Même maintenant, un chrétien peut décider de courir la course pour la vie de telle manière qu’il ait l’espoir de remporter le prix. À une époque qui s’avéra être le crépuscule de sa vie terrestre, et après avoir fait preuve d’une endurance supérieure à celle de n’importe quel athlète de son temps, Paul fut en mesure d’écrire : “J’ai combattu l’excellent combat, j’ai fait la course jusqu’au bout, j’ai observé la foi. Désormais m’est réservée la couronne de justice, que le Seigneur, le juste juge, me donnera en récompense en ce jour-​là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui ont aimé sa manifestation.” (II Tim. 4:7, 8). L’apôtre était déjà convaincu d’avoir couru fidèlement la course chrétienne et savait qu’il recevrait la “couronne de justice”, laquelle a maintenant été accordée à Paul et à d’autres chrétiens oints de l’esprit qui se sont montrés fidèles jusqu’à la mort. Que vous ayez une espérance céleste ou terrestre, vous devez exercer la maîtrise de soi et courir de telle manière que vous ayez la conviction que Jéhovah vous approuve et que vous gagnerez la vie éternelle, si toutefois vous poursuivez votre course avec pieux dévouement et maîtrise de soi.

      19. Pourquoi avons-​nous de bonnes raisons d’‘ajouter à notre foi (...) la maîtrise de soi’ ?

      19 Soyez donc déterminé à exercer la maîtrise de soi. Devenez un élément précieux au sein de l’organisation terrestre de Jéhovah, que vous soyez une personne âgée, un adulte plus jeune ou un enfant. Il faut évidemment faire des efforts, de grands efforts parfois, pour cultiver et garder la maîtrise de soi. Mais cette qualité est indispensable au chrétien pour progresser. De plus, elle concerne votre vie. Il y a donc de bonnes raisons d’‘ajouter à votre foi la vertu, à votre vertu la connaissance, à votre connaissance la maîtrise de soi’. — II Pierre 1:5, 6.

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