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Ne jetez pas vos orduresRéveillez-vous ! 1970 | 8 mars
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Ne jetez pas vos ordures
De notre correspondant au Venezuela
DEVANT l’augmentation continuelle des prix, n’avez-vous jamais souhaité pouvoir cultiver dans votre jardin les fruits et les légumes dont votre famille a besoin ? Après avoir admiré de magnifiques fleurs, de jolis arbustes ou une belle pelouse, n’avez-vous jamais eu envie de vous adonner vous-même à un peu de culture ?
Peut-être en avez-vous fait l’essai. Plein d’enthousiasme, vous avez bêché, planté, sarclé et arrosé, mais les résultats vous ont déçu. Les quelques plantes qui ont poussé étaient chétives et rabougries.
Pareils résultats ont découragé plus d’un jardinier amateur. Il finit par se dire qu’il n’a pas “la main” et abandonne la partie. Même si vous avez eu un certain succès, vous aimeriez sans doute faire mieux. Vous avez l’impression de rester stationnaire, de ne pas avoir amélioré vos techniques d’une année à l’autre.
Un des moyens susceptibles de résoudre le problème est simple, peu coûteux et à portée de la main. Il s’agit de tirer profit des débris organiques que vous jetez : déchets de cuisine, herbe coupée, feuilles tombées, mauvaises herbes, etc. Utilisés pour enrichir le sol, ces débris sont d’un bon rapport, tant en argent qu’en beauté. En effet, transformés en compost, ils constituent un engrais qui fournit au sol les éléments nutritifs dont vos plantes ont besoin pour être saines et productives.
Par conséquent, tous ceux qui possèdent un lopin de terre ont intérêt à se demander, avant de jeter des ordures : “Ces déchets pourraient-ils servir d’engrais ?” En réalité, la plupart des ordures peuvent être transformées en compost.
Diverses méthodes
Il existe plusieurs méthodes pour décomposer les débris organiques de façon à faire un terreau riche en éléments nutritifs. Soulignons d’abord que la logique de ce procédé est évidente, car il restitue au sol ce que les plantes lui ont enlevé, imitant par là un processus naturel. En effet, les bactéries et les champignons décomposent la végétation morte qui retourne finalement à la terre. C’est ce cycle qui permet au sol de continuer de nourrir les plantes année après année, sans perdre sa fertilité.
Mais, demanderont sans doute certains, ne serait-il pas plus facile d’acheter un sac d’engrais chimique ? Évidemment, ce serait plus facile, mais l’emploi d’engrais naturel présente plusieurs avantages. Tout d’abord, il permet d’économiser le prix de l’engrais chimique. De plus, l’engrais naturel ne risque pas de “brûler” vos plantes comme les produits chimiques (lorsqu’on en met un peu trop). En outre, il faut continuer d’utiliser l’engrais chimique chaque année, tandis que l’engrais organique améliore la qualité du sol. Beaucoup de gens affirment aussi que le goût des légumes est meilleur et leur valeur nutritive plus grande lorsqu’ils sont cultivés avec de l’engrais naturel.
Faire du compost n’est pas difficile ou compliqué, et comme il existe plusieurs façons de procéder, vous trouverez sans aucun doute une méthode qui vous conviendra. Certains préfèrent celle des sacs en matière plastique. On commence par se confectionner, dans une matière plastique solide, quatre sacs un peu plus grands qu’une taie d’oreiller. On remplit le premier avec des déchets de cuisine humides (s’ils sont grands il faut les couper en petits morceaux), de l’herbe fauchée et des fleurs fanées. On ajoute un peu de terre et, si possible, un peu de fumier. Lorsque le sac est rempli, on lie solidement l’ouverture avec une ficelle et on laisse se décomposer le contenu, de préférence au soleil, en retournant le sac tous les deux ou trois jours. On commence ensuite le deuxième sac de la même façon. Quand le quatrième sac est rempli, en général le contenu du premier est prêt à être employé.
Pour fabriquer du compost sur une échelle plus grande, on construit généralement une sorte de bac où l’on dépose des couches des diverses matières disponibles : d’abord une couche composée d’herbe coupée, de feuilles, de paille, de déchets de plantes, etc., puis une mince couche de détritus domestiques, ensuite une couche de fumier, si possible, et finalement une mince couche de terre. Quand la température du tas a baissé un peu, on peut y ajouter des vers de terre, afin d’accélérer le processus de la décomposition. Un couvercle solide, qui s’ajuste bien, supprimera le risque de mouches et de mauvaises odeurs.
Si ce sont les rats ou d’autres animaux de ce genre qui posent un problème, il suffit souvent de recouvrir le compost avec du treillis métallique. Il faut arroser le tas de façon à le maintenir dans un état constant d’humidité. Puisque le liquide qui s’en écoule apporte au sol de nombreux éléments nutritifs, il est avantageux de changer le bac de place de temps à autre. Il est utile aussi de commencer un second bac pendant que le contenu du premier mûrit ou pendant qu’on l’utilise.
Une méthode encore meilleure exige de grands tonneaux en fer. On commence par les enduire de goudron pour les empêcher de rouiller, puis on perce le fond de trous. Il est préférable de les placer sur des briques ou des pierres plates de façon à laisser un petit espace entre le fond du tonneau et le sol. Cela permet également de les bouger de place pour que les différentes parties du jardin profitent du liquide qui s’écoule du compost. Le jardinier qui a des dons artistiques peut embellir ses tonneaux avec de la peinture ou les camoufler de quelque autre manière.
Celui qui possède un grand jardin ou un lopin de terre peut tout simplement faire un tas de compost dans un coin du terrain. Quand le tas a la hauteur voulue, on l’arrose et on le recouvre d’une feuille de matière plastique maintenue en place par de grosses pierres ou de la terre posées sur les bords. La feuille de plastique favorise la fermentation, car elle empêche l’humidité et la chaleur de s’échapper. Il n’est pas nécessaire dans ce cas de retourner les matières, mais on en assure l’homogénéité en les remuant à la bêche quand la décomposition est terminée. Par temps doux, le compost est prêt en un mois ; le temps froid retarde le “mûrissement” de plusieurs semaines.
D’autres méthodes encore
Il se peut qu’aucune de ces méthodes ne vous convienne. En voici donc une autre, particulièrement adaptée aux citadins désireux d’éviter les problèmes des odeurs, des mouches et des rats. On enterre simplement les débris aux endroits que l’on se propose de cultiver l’année suivante. Cependant, il faut attendre une année entière avant de planter les légumes, afin de donner aux détritus le temps de se décomposer complètement.
La même méthode convient pour rendre au sol sa fertilité autour des arbres ou des arbustes comme le lilas. On creuse simplement un fossé à côté de l’arbre et on y dépose les déchets. En ce qui concerne les dimensions de ce trou, c’est au jardinier de faire preuve de jugement. Un horticulteur creusa un fossé d’un mètre de long, de soixante centimètres de large et d’un mètre cinquante de profondeur. Pendant tout l’hiver il y déposa les déchets domestiques : épluchures et verdure de légumes, coquilles d’œufs, restes de nourriture, etc.
Il est bien de fabriquer un couvercle qui s’ajuste sur le fossé au ras du sol. De temps à autre, on ajoute aux matières en décomposition un peu de chaux et de granit pulvérisé, pour qu’elle soient plus assimilables par les plantes. On peut éviter les odeurs en recouvrant chaque couches de détritus avec quelques centimètres de terre (celle que l’on a retirée du fossé). Quand le trou est presque plein, on finit de le remplir avec de la terre. L’effet salutaire du compost sur l’arbre ou l’arbuste ne tarde pas à se faire sentir.
Un jardinier qui avait utilisé cette méthode, déclara : “Les éléments nutritifs des matières organiques, ainsi que la chaux et le granit, s’infiltraient dans le sol environnant, alimentant les racines de mon lilas. Le vert du feuillage fonça et s’intensifia. À l’époque de la floraison, l’arbuste était couvert de boutons qui se sont transformés en une masse de fleurs mauves odoriférantes.”
Il existe donc diverses façons de se constituer une provision de bon engrais organique. Que l’on habite la ville ou la campagne que l’on soit jardinier amateur ou horticulteur expérimenté, on peut assurer à ses plantes les éléments nutritifs dont elles ont besoin.
Par conséquent, si vous voulez alimenter votre table en fruits et en légumes à peu de frais, ou transformer un jardin minable en une belle pelouse entourée de jolis arbustes et de magnifiques fleurs aux couleurs vives, avec peut-être par-ci par-là un bel arbre, commencez dès maintenant à préparer du compost. Ne jetez pas vos ordures, mais utilisez-les pour accroître la fertilité du sol.
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L’embaumement des mortsRéveillez-vous ! 1970 | 8 mars
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L’embaumement des morts
Dans les musées, les visiteurs s’émerveillent souvent de l’ancienne pratique égyptienne d’embaumer les morts. Le procédé utilisé était à ce point efficace que certaines momies ont aujourd’hui plus de 3 000 ans. La Bible parle de cette pratique en ces termes : “Il [Joseph] ordonna aux médecins à son service d’embaumer son père, et les médecins embaumèrent Israël [Jacob]. Quarante jours s’écoulèrent ainsi, et, furent employés à l’embaumer. Et les Égyptiens le pleurèrent soixante-dix jours.” — Gen. 50:2, 3.
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