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    • résultat la justification absolue de son saint nom. — Comparez avec Ésaïe 9:4; 10:26.

  • Géhenne
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    • GÉHENNE

      (géénna, forme grecque de l’hébreu gê Hinnôm, vallée de Hinnom).

      On rencontre ce nom douze fois dans les Écritures grecques chrétiennes. Alors que quelques traducteurs se permettent de le rendre par le mot “enfer”, un certain nombre de versions modernes transcrivent simplement le terme géénna dans sa forme française “Géhenne”. (Mat. 5:22, GL; Jé; Os; PB; TOB; Traduction officielle de la Liturgie.) La vallée étroite et profonde, qui en vint plus tard à porter ce nom grec de Hinnom, s’étendait au sud et au sud-ouest de Jérusalem. On l’appelle maintenant ouadi Er-Rabâbi. — Josué 15:8; 18:16; Jér. 19:2, 6; voir HINNOM (VALLÉE DE).

      LA GÉHENNE NE REPRÉSENTE PAS LES TOURMENTS ÉTERNELS

      Jésus Christ établit un rapport entre le feu et la Géhenne (Mat. 5:22; 18:9; Marc 9:47, 48), ce que fit également le disciples Jacques qui, hormis Matthieu, Marc et Luc, est le seul rédacteur biblique à employer ce terme (Jacq. 3:6; voir LANGUE). Fait intéressant, Dieu avait annoncé prophétiquement que la vallée de Hinnom serait un lieu où l’on enterrerait ensemble quantité de cadavres, plutôt qu’en endroit réservé à la torture de victimes vivantes (Jér. 7:32, 33; 19:2, 6, 7, 10, 11). C’est pourquoi l’on reconnaît généralement que l’expression “la basse plaine des cadavres et des cendres grasses”, qu’on trouve en Jérémie 31:40, désigne la vallée de Hinnom. D’ailleurs, selon toute vraisemblance, la porte dite “des Monceaux de Cendres” donnait sur l’extrémité orientale de cette vallée, au point de jonction avec le ravin du Cédron (Néh. 3:13, 14). À l’évidence, les “cadavres” et les “cendres grasses” dont il est question n’étaient pas le résultat des sacrifices humains perpétrés à cet endroit sous les règnes d’Achaz et de Manassé. En effet, les idolâtres considéraient sans doute les corps des victimes comme “sacrés”, et ils ne les auraient sûrement pas laissés tels quels dans la vallée. — II Chron. 28:1, 3; 33:1, 6; Jér. 7:31, 32; 32:35.

      Dès lors, le témoignage de la Bible sur la Géhenne s’accorde, dans les grandes lignes, avec la tradition rabbinique, entre autres. D’après cette tradition, la vallée de Hinnom était la décharge de Jérusalem, l’endroit où l’on jetait les ordures, y compris les corps des animaux et les cadavres de criminels si ignobles qu’on ne les enterrait même pas, les jugeant indignes de la résurrection (en Matthieu 5:30, la version anglaise de Phillips [The New Testament in Modern English] rend géénna par “dépotoir”).

      UN SYMBOLE DE LA DESTRUCTION TOTALE

      Quoi qu’il en soit, il est clair que Jésus utilisait la Géhenne pour décrire une destruction complète, résultant d’un jugement de condamnation de Dieu, un anéantissement de l’âme qui ne permettrait pas à celle-ci de ressusciter (Mat. 10:28; Luc 12:4, 5). La classe méchante composée des scribes et des Pharisiens fut jugée “passible de la Géhenne”. (Mat. 23:13-15, 33.) Pour s’épargner pareille destruction, les disciples de Jésus doivent se débarrasser de tout ce qui risque de les faire trébucher, dans un sens spirituel, sans hésiter, figurément parlant, à ‘se couper la main ou le pied’ et à ‘s’arracher un œil’, c’est-à-dire à faire mourir ces parties de leur corps pour ce qui est du péché. — Mat. 18:9; Marc 9:43-47; Col. 3:5; comparez avec Matthieu 5:27-30.

      Par ailleurs, Jésus fit apparemment allusion à Ésaïe 66:24 lorsqu’il décrivit la Géhenne comme un lieu “où leur larme ne meurt pas et le feu de s’éteint pas”. (Marc 9:47, 48.) Cette image symbolique ne représente pas une torture, mais une destruction totale. En effet, Ésaïe n’appliquait pas ces paroles à des être vivants, mais aux “cadavres des hommes qui transgressaient” contre Dieu. Si, comme l’indiquent les preuves dont nous disposons, la vallée de Hinnom était une décharge où l’on jetait les ordures et les cadavres, le seul moyen pratique de faire disparaître ces immondices consistait à y mettre le feu, en activant peut-être la combustion avec du soufre (comparez avec Ésaïe 30:33). Les endroits que le feu n’atteignait pas devaient grouiller de vers et de larves qui se chargeaient de ronger ce que les flammes n’avaient pu détruire. Par conséquent, les paroles de Jésus peuvent signifier que la destruction qui résulterait du jugement de condamnation divin serait totale.

      Dans la Bible en général, l’usage symbolique de la Géhenne correspond à celui qui est fait du “lac de feu” dans le livre de la Révélation. — Rév. 20:14, 15; voir LAC DE FEU.

  • Généalogie
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    • GÉNÉALOGIE

      Suite d’ancêtres ou de parents dans la famille humaine. Jéhovah Dieu est le grand Généalogiste, Celui qui a enregistré tous les faits relatifs à la création, aux origines, aux naissances et aux lignées humaines. C’est lui “le Père, à qui toute famille au ciel et sur la terre doit son nom”. (Éph. 3:14, 15.) Il n’est donc pas étonnant que la Bible, sa Parole, renferme des généalogies qui revêtent une grande importance pour son dessein.

      LA RAISON D’ÊTRE DES GÉNÉALOGIES

      Après le déluge, la bénédiction prononcée par Noé montra que les descendants de Sem seraient l’objet de la faveur divine (Gen. 9:26, 27). Plus tard, Dieu révéla à Abraham que ce qui serait appelé sa “postérité” serait grâce à Isaac (Gen. 17:19; Rom. 9:7). Il devint donc évident que, pour identifier cette postérité, il faudrait dresser cette généalogie avec le plus grand soin. Ainsi, par la suite, la descendance de Juda, c’est-à-dire la tribu à laquelle devait échoir le commandement (Gen. 49:10), puis particulièrement la famille de David, savoir la lignée royale, allaient être très soigneusement enregistrées (II Sam. 7:12-16). C’est grâce aux écrits rédigés à cette fin qu’on pourrait établir la généalogie exceptionnelle du Messie, la Postérité. — Jean 7:42.

      Hormis cette lignée, la généalogie dressée avec le plus de soin fut celle de la tribu de Lévi; elle accordait une importance tout particulière à la famille sacerdotale d’Aaron. — Ex. 28:1-3; Nomb. 3:5-10.

      En outre, les listes généalogiques jouaient un rôle essentiel sous la Loi, parce qu’elles permettaient de classer le peuple par tribus pour la répartition de la Terre promise et d’établir les liens de parenté pour les héritiers fonciers. De plus, elles servaient à identifier le gôʼêl ou plus proche parent, lequel était habilité à contracter un mariage par lévirat (Deut. 25:5, 6), à racheter son parent (Lév. 25:47-49) ou à venger son sang en cas d’homicide (Nomb. 35:19). D’autre part, l’alliance de la Loi interdisait le mariage entre parents à certains degrés de consanguinité ou d’affinité. Son application exigeait donc une connaissance des liens de parenté établis par la généalogie. — Lév. 18:6-18.

      On peut se faire une idée de la rigueur avec laquelle les Israélites tenaient ces généalogies quand on pense au problème qui surgit après leur retour de Babylone. En effet, certains hommes censés appartenir à la lignée sacerdotale ne purent alors retrouver leur registre. Néhémie leur ordonna donc de ne pas manger des choses très saintes réservées à la prêtrise jusqu’à ce qu’ils puissent établir leur généalogie publiquement (Néh. 7:63-65). Il enregistra aussi les Néthinim, car ceux-ci, bien que non israélites, formaient un groupe consacré officiellement au service du temple. — Néh. 7:46-56.

      Dans la plupart des cas, les listes généalogiques ne sont pas destinées à fournir tous les renseignements chronologiques. Néanmoins, elles étayent fréquemment la chronologie, en fournissant le moyen de vérifier certains faits ou de combler des lacunes importantes. Habituellement, ces listes ne peuvent pas non plus remplacer un indice de croissance démographique, car, souvent, des chaînons sont omis lorsqu’ils ne sont pas indispensables pour établir la généalogie concernée. De plus, puisque les listes ne mentionnent généralement pas le nom des femmes, il s’ensuit que toutes les épouses et les concubines d’un même homme n’étaient pas citées. Pareillement, tous les fils que ces femmes lui avaient donnés n’étaient pas forcément mentionnés. D’ailleurs, même des fils de l’épouse principale étaient parfois omis.

      D’IMPORTANTES LISTES GÉNÉALOGIQUES

      Hormis la lignée de descendants qui relie Adam à Jésus Christ (Gen. 5:3-32; 11:10-30; 21:2, 3; 25:26; 35:22-26; Nomb. 1:20-50) et les généalogies détaillées des douze fils de Jacob, on trouve également les registres relatifs à l’origine des peuples apparentés à Israël. Ainsi, la mention est faite des frères d’Abraham (Gen. 11:27-29; 22:20-24) et des fils d’Ismaël (Gen. 25:13-18), de Moab et d’Ammon, les fils de Lot, neveu d’Abraham (Gen. 19:33-38), des fils d’Abraham par Kéturah, de qui descendirent Madian et d’autres tribus (Gen. 25:1-4), ainsi que de la postérité d’Ésaü (Édom). — Gen. 36:1-19, 40-43.

      Ces nations jouaient un rôle important en raison du lien de parenté qui les unissait à Israël, le peuple élu de Dieu. Ainsi, Isaac et Jacob choisirent des femmes dans la famille du frère d’Abraham (Gen. 22:20-23; 24:4, 67; 28:1-4; 29:21-28). Dieu attribua des territoires limitrophes d’Israël aux nations de Moab, d’Ammon et d’Édom. Aussi Israël ne devait-​il pas empiéter sur l’héritage de ces peuples, ni s’immiscer dans leurs affaires. — Deut. 2:4, 5, 9, 19.

      LES ARCHIVES OFFICIELLES

      Outre les registres tenus par chaque famille, il y avait, semble-​t-​il, des annales nationales qui renfermaient des généalogies en Israël. En Genèse, chapitre 46, nous trouvons la liste de ceux qui sont nés dans la maison de Jacob jusqu’au jour où ce dernier est entré en Égypte, et même, selon toute vraisemblance, jusqu’à sa mort. On trouve en Exode 6:14-25 une généalogie qui concerne surtout les descendants de Lévi et qui semble avoir été copiée sur un registre antérieur. Le premier recensement de la nation fut effectué dans le désert du Sinaï en 1512 avant notre ère, soit la deuxième année à compter de la sortie d’Égypte. À ce moment-​là, les Israélites firent reconnaître leur origine “en ce qui concerne leurs familles dans la maison de leurs pères”. (Nomb. 1:1, 18; voir aussi Nombres, chapitre 3.) Avant l’exil, le seul autre recensement divinement autorisé mentionné dans le récit biblique eut lieu quelque trente-neuf ans plus tard, dans les plaines de Moab. — Nomb. chap. 26.

      À part les généalogies consignées dans les écrits de Moïse, d’autres chroniqueurs officiels dressèrent des listes semblables. Citons Samuel, le rédacteur des Juges, de Ruth et d’une partie du premier livre de Samuel, Esdras, qui écrivit les deux livres des Chroniques et le livre d’Esdras, ainsi que Néhémie, l’écrivain du livre qui porte son nom. On retrouve également dans leurs écrits l’empreinte d’autres généalogistes, tels Iddo (II Chron. 12:15) et Zorobabel, lequel, selon toute vraisemblance, supervisa l’enregistrement des Israélites rapatriés (Esdras, chap. 2). Au cours du règne du juste roi Jotham, on dressa la liste généalogique des tribus d’Israël qui habitaient le pays de Galaad. — I Chron. 5:1-17.

      Ces généalogies furent conservées avec soin jusqu’au début de notre ère, comme en témoigne le fait que chaque chaque famille d’Israël put se rendre dans la ville de sa maison paternelle pour s’y faire enregistrer, par suite du décret de César Auguste, peu avant la naissance de Jésus (Luc 2:1-5). De même, le récit précise que Zacharie, le père de Jean le Baptiseur, faisait partie de la division sacerdotale d’Abijah, et qu’Élisabeth, mère de Jean, était l’une des filles d’Aaron (Luc 1:5). De son côté, Anne, la prophétesse, était, lit-​on, “de la tribu d’Aser”. (Luc 2:36.) Et, bien entendu, les listes détaillées des ancêtres de Jésus consignées en Matthieu, chapitre 1, et en Luc, chapitre 3, montrent clairement que ces document étaient gardés dans les archives publiques, à la disposition de ceux qui voulaient les compulser.

      L’historien Josèphe atteste l’existence de registres généalogiques officiels de la nation juive, en ces termes: “Mais je ne suis pas seulement descendu de la race des sacrificateurs, je le suis aussi de la première des vingt-quatre lignées qui la composent, et dont la dignité est éminente par-dessus les autres.” Puis, après avoir montré que sa mère était issue de la branche des Asmonéens, il conclut ainsi: “Voilà quelle est ma race, ainsi qu’elle se trouve écrite dans les registres publics, et que j’ai cru devoir rapporter ici afin de confondre les calomnies de mes ennemis.” — Autobiographie de Flavius Josèphe, par. 1.

      Les généalogies officielles des Juifs furent détruites, non par le roi Hérode le Grand, comme l’affirmait Africanus au début du troisième siècle, mais probablement par les Romains, quand ils dévastèrent Jérusalem en l’an 70 (Contre Apion, liv. I, chap. VII). Depuis lors, les Juifs sont incapables de prouver leur origine, même dans les deux lignées principales, celles de David et de Lévi.

      LES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES POUR DÉTERMINER LES LIENS DE PARENTÉ

      Pour déterminer les liens de parenté, il faut souvent recourir au contexte ou confronter la généalogie qui nous intéresse à des listes parallèles ou à d’autres textes de la Bible. Par exemple, le mot “fils” désigne parfois un petit-fils, voire un descendant plus éloigné (Mat. 1:1). Par ailleurs, une série de noms peut sembler être une énumération de frères, des fils d’un même home. Cependant, lorsqu’on l’examine plus attentivement et qu’on la compare à d’autres textes, on s’aperçoit parfois qu’il s’agit d’une généalogie qui nomme quelques fils, puis des petits-fils et des descendants plus éloignés. En Genèse 46:21, le mot “fils” s’applique, selon toute apparence, à la fois aux fils et aux petits-fils de Benjamin, comme cela ressort d’une comparaison avec Nombres 26:38-40.

      Réciproquement, le terme “père” peut signifier “grand-père”. (Dan. 5:11, 18.) Dans de nombreux passages, comme en Deutéronome 26:5, I Rois 15:11, 24 et II Rois 15:38, l’hébreu ʼâbh (père) est aussi employé au sens d’“aïeul” ou d’“ancêtre”. De même, les mots hébreux ʼêm (mère) et bath (fille) signifient parfois respectivement “grand-mère” et “petite-fille”.

      Les villes et les noms au pluriel

      Dans certaines listes, un homme peut être présenté comme le “père” d’une ville. C’est ainsi qu’en I Chroniques 2:50-54, Salma est appelé “père de Bethléhem” et Schobal “père de Kiriath-Jéarim”. Selon toute vraisemblance, les villes de Bethléhem et de Kiriath-Jéarim furent soit fondées par ces hommes, soit habitées par leurs descendants. Un peu plus bas dans la même liste, nous lisons: “Les fils de Salma furent Bethléhem, et les Nétophathites, Atroth-Beth-Joab, et la moitié des Manahathites, les Zorites.” (V. 2:54). Ici, les Nétophathites, les Manahathites et les Zorites sont sans aucun doute autant de familles.

      En Genèse 10:13, 14, les noms des descendants de Mizraïm semblent avoir la forme plurielle. C’est pourquoi d’aucuns ont laissé entendre qu’il s’agissait de familles ou de tribus plutôt que d’individus. N’oublions pas toutefois que d’autres noms au duel ou au pluriel désignent bel et bien des individus. Tel est le cas d’Éphraïm, d’Appaïm, de Diblaïm, de Méschillémoth, ainsi que de Mizraïm, le fils de Cham que nous venons de citer. — Gen. 41:52; I Chron. 2:30, 31; Osée 1:3; II Chron. 28:12.

      Les listes abrégées

      Souvent les rédacteurs bibliques ont beaucoup abrégé leurs listes généalogiques, ne nommant sans doute que les chefs des maisonnées principales, les personnages les plus influents ou ceux qui jouaient un rôle marquant dans l’histoire qu’ils relataient. Parfois le chroniqueur ne cherchait, semble-​t-​il, qu’à prouver que quelqu’un descendait d’un ancêtre éloigné. C’est la raison pour laquelle il pouvait se permettre de sauter de nombreux noms intermédiaires.

      La généalogie d’Esdras est un exemple d’abrégé (Esdras 7:1-5). Esdras montre qu’il descend d’Aaron, le grand prêtre, mais en Esdras 7:3, il omet plusieurs noms qui apparaissent dans une liste parallèle en I Chroniques 6:3-14, plus particulièrement des versets 7 à 10 6:7-10. Il agit probablement ainsi afin d’éviter les répétitions inutiles et de raccourcir cette longue suite de noms. Cependant, son arbre généalogique restait assez précis pour prouver qu’il appartenait à la lignée sacerdotale. En se présentant comme “fils” de Séraïah, Esdras voulait dire qu’il était son descendant, car il pouvait être son arrière-petit-fils, voire son arrière-arrière-petit-fils. En effet, Séraïah, qui était grand prêtre, avait été tué par Nébucadnezzar au temps de l’exil à Babylone (607 av. n. è.), tandis que Jéhozadac, son fils, avait été emmené captif (II Rois 25:18-21; I Chron. 6:14, 15). Josué (Jéschua), le grand prêtre qui revint à Jérusalem en compagnie de Zorobabel soixante-dix ans plus tard, était lui-​même petit-fils de Séraïah (Esdras 5:2; Aggée 1:1). Puisque Esdras ne se rendit à Jérusalem que soixante-neuf ans après le retour de Josué, il ne pouvait être le fils immédiat de Séraïah, c’est-à-dire le frère de Jéhozadac.

      Cette comparaison des généalogies nous apprendra encore qu’Esdras, bien que descendant d’Aaron par Séraïah, n’était probablement pas issu de la lignée qui hérita la charge de grand prêtre après Séraïah, lignée qui se perpétua par Jéhozadac. Il descendait donc d’un fils né plus tard, soit de Séraïah, soit de Jéhozadac. La lignée du grand prêtre se poursuivit par Josué (Jéschua), Joïakim et Éliaschib, lequel occupait cette fonction lorsque Néhémie était gouverneur. Par conséquent, la généalogie abrégée d’Esdras atteignit son but, car elle fournissait juste assez de noms pour établir la position qu’il occupait dans la lignée d’Aaron. — Néh. 3:1; 12:10.

      QUELQUES CAUSES DE VARIANTES DANS LES GÉNÉALOGIES

      Bien souvent, le fils qui mourait sans avoir d’enfants n’était pas nommé. Si un homme avait une fille, mais pas de fils, celle-ci pouvait hériter de ses biens et, lorsqu’elle se mariait, elle passait sous l’autorité d’une autre chef de famille appartenant à la même tribu (Nomb. 36:7, 8). Il arrivait aussi que la généalogie fasse passer une famille peu connue sous le nom du chef d’une autre maisonnée, de sorte que la moindre n’était plus mentionnée. Ainsi donc, certains noms pouvaient être enlevés des listes généalogiques, parce que les descendants n’avaient pas d’enfants, parce que leur héritage était transmis par des femmes, peut-être en raison d’une adoption ou encore parce qu’aucune maison ancestrale distincte n’avait été fondée. En revanche, la formation de nouvelles familles pouvait entraîner l’addition de nouveaux noms aux listes. On comprend, dès lors, que les noms d’une généalogie dressée postérieurement puissent différer grandement de ceux d’une liste antérieure.

      Une série de patriarches peut sembler être une liste de frères. Cependant, elle peut aussi comprendre des neveux. C’est ce qui eut lieu lorsque Jacob “adopta” les fils de Joseph, disant: “Éphraïm et Manassé deviendront miens au même titre que Ruben et Siméon.” (Gen. 48:5). C’est pourquoi, plus tard, Éphraïm et Manassé sont comptés parmi leurs oncles comme chefs de tribus. — Nomb. 2:18-21; Josué 17:17.

      En Néhémie, chapitre 10, on trouve les noms de ceux qui authentifièrent de leur sceau l’“engagement ferme” qu’ils avaient pris d’observer les commandements de Dieu (Néh. 9:38). Les noms qui figurent sur cette liste ne sont pas forcément ceux des individus qui contractèrent cet engagement: il pouvait s’agir des maisonnées concernées, auquel cas seul l’ancêtre de chaque famille était nommé (comparez avec Esdras 10:16). C’est ce que l’on peut déduire, sachant que beaucoup des noms mentionnés dans ce passage correspondent à ceux des Israélites qui étaient revenus de Babylone avec Zorobabel, quelque quatre-vingts ans auparavant. Ainsi, bien que certains des hommes présents pour cet événement aient pu porter le même nom que leur ancêtre, ils pouvaient aussi n’être que les représentants des maisons ancestrales désignées par ces noms.

      Plusieurs fois le même nom ou plusieurs noms pour une même personne

      Il arrive très fréquemment qu’un nom revienne dans une liste généalogique. Lorsqu’un homme portait le nom d’un de ses ancêtres, cela lui permettait sans doute d’identifier plus facilement ses origines, quoique, bien sûr des personnes appartenant à des lignées différentes aient parfois porté le même nom. On peut d’ailleurs voir une preuve que les Israélites gardaient trace de leur arbre généalogique en ce que le même nom était donné à différentes personnes de la même lignée, à plusieurs génération d’écart. Parmi les nombreuses répétitions de ce genre, dans une seule et même lignée d’ancêtres, citons: Zadoc (I Chron. 6:8, 12), Azariah (I Chron. 6:9, 13, 14) et Elcanah. — I Chron. 6:34-36.

      Dans pas mal de cas, les noms des listes parallèles divergent. C’était quelquefois parce que certains hommes avaient plus d’un nom, comme Jacob, qui fut aussi appelé “Israël”. (Gen. 32:28.) Ainsi, les rabbins prétendent que Réuel, le beau-père de Moïse, n’avait pas moins de sept noms, ce qui suffisait parfois à lui donner un sens différent. En voici quelques exemples: Abram (“père élevé”) et Abraham (“père d’une multitude”), Saraï (“querelleuse”) et Sara (“princesse”). Élihu, l’un des ancêtres du prophète Samuel, semble être aussi appelé Éliab et Éliel. — I Sam. 1:1; I Chron. 6:27, 34.

      Les Écritures grecques chrétiennes emploient de temps à autre des noms de famille, comme pour Simon Pierre, qui était appelé “Céphas”, de l’équivalent araméen du nom “Pierre”. (Luc 6:14; Jean 1:42.) Tel était aussi le cas de Jean Marc (Actes 12:12). On pouvait parfois donner un nom à quelqu’un en raison d’un trait marquant de sa personne. C’est ainsi que l’apôtre Simon “le Cananite” (ou “le zélé”) se distingue de Simon Pierre (Mat. 10:4; Luc 6:15). Dans certains cas, on notait la différence par une expression comme “Jacques, fils d’Alphée”, qui distinguait, en l’occurrence, le personnage désigné de Jacques, fils de Zébédée et frère de l’apôtre Jean (Mat. 10:2, 3). La nom de la ville, du district ou du pays d’origine était parfois joint au nom, comme pour Joseph d’Arimathée ou Judas le Galiléen (Marc 15:43; Actes 5:37). On pense que le nom Judas Iscariote signifie Judas, “homme de Kérioth”. (Mat. 10:4.) Les Écritures hébraïques emploient les mêmes méthodes (Gen. 25:20; I Sam. 17:4, 58). On donnait quelquefois le nom de son frère pour définir plus clairement son identité (Jean 1:40). Plusieurs femmes qui portaient le même nom pouvaient également se distinguer les unes des autres grâce au nom de leur père, de leur mère, de leur frère, de leur sœur, de leur mari ou de leur fils. — Gen. 11:29; 28:9; 36:39; Jean 19:25; Actes 1:14; 12:12.

      Dans les Écritures hébraïques comme dans les Écritures grecques chrétiennes, on pouvait utiliser un nom de famille ou un titre, puis définir l’individu concerné par son nom personnel, ou simplement grâce au contexte chronologique ou historique dans lequel son récit s’inscrivait. Par exemple, Abimélech était, selon toute vraisemblance, le nom personnel ou le titre de trois rois philistins, un nom comparable à celui de “Pharaon” pour les Égyptiens (Gen. 20:2; 26:26; 40:2; Ex. 1:22; 3:10). L’Abimélech ou le pharaon dont il est question doit donc être identifié par l’époque ou par les événements de son règne. Pareillement, Hérode était un nom de famille. César était aussi un patronyme qui devint un titre. Celui qui parlait d’un des Hérodes pouvait (si le sujet présentait un risque d’ambiguïté) l’appeler par son nom personnel ou par un titre complémentaire, le nommant Hérode Antipas ou Hérode Agrippa. On agissait de même pour les Césars, qu’on appelait César Auguste ou Tibère César, par exemple. Ou bien n’utilisait-​on parfois que leurs noms personnels, comme pour Agrippa. — Luc 2:1; 3:1; Actes 25:13.

      LES NOMS DE FEMMES

      Les registres ne nommaient qu’occasionnellement les femmes, seulement quand il y avait une raison historique de le faire. En Genèse 11:29, 30, on trouve le nom de Saraï (Sara), sans aucun doute parce que la Postérité promise devait venir par elle, et non par quelque autre femme d’Abraham. Peut-être Milcah est-​elle mentionnée dans le même passage parce qu’elle allait être la grand-mère de Rébecca, la femme d’Isaac. C’était donc une manière de montrer que Rébecca était issue de la famille d’Abraham. En effet, Isaac ne devait pas prendre une femme qui appartînt à une autre nation (Gen. 22:20-23; 24:2-4). En Genèse 25:1, nous trouvons le nom de Kéturah, une épouse qu’Abraham prit par la suite. Nous en déduisons que ce dernier se remaria après la mort de Sara et que ses facultés reproductrices restèrent entières plus de quarante ans après que Jéhovah les eut miraculeusement régénérées (Rom. 4:19; Gen. 24:67; 25:20). De plus, ces précisions révèlent le lien de parenté qui unissait Madian et certaines autres tribus arabes à Israël.

      Léa, Rachel et les concubines de Jacob sont toutes nommées dans le récit, elles et les fils auxquels elles donnèrent le jour (Gen. 35:21-26). Ce fait nous aide à comprendre la façon dont Dieu agit plus tard envers ces fils. Nous trouvons aussi, dans les registres, les noms d’autres femmes, pour des raisons analogues. Celles-ci pouvaient être mentionnées lorsque l’héritage de leurs ancêtres était transmis par leur entremise (Nomb. 26:33). Bien entendu, Tamar, Rahab et Ruth sont des exemples remarquables. En effet, c’est un fait marquant qui a permis à chacune d’elles de figurer parmi les ancêtres du Messie, Jésus Christ (Gen. chap. 38; Ruth 1:3-5; 4:13-15; Mat. 1:1-5). D’autres femmes sont citées dans les listes généalogiques en I Chroniques 2:35, 48, 49; 3:1-3, 5.

      LA GÉNÉALOGIE ET LES GÉNÉRATIONS

      Dans certaines généalogies, nous remarquons que les noms d’un homme et de ses descendants sont cités, jusqu’à ses arrière-arrière petits fils. Dans un sens, on peut alors compter quatre ou cinq générations. Cependant, notre homme a pu connaître toutes ces générations successives. Ainsi, de son point de vue, une “génération” peut désigner le temps qui s’est écoulé de sa naissance jusqu’à sa mort, ou du moins jusqu’au dernier descendants qu’il a pu connaître. Si l’on compte les “générations” de cette manière, il va sans dire qu’elles représentent un temps bien plus long que selon le premier calcul.

      À titre d’exemple, Adam a vécu 930 ans, au cours desquels il a eu des fils et des filles. Pendant ce temps, il a donc vu ses descendants au moins jusqu’à la huitième génération. Il a vécu jusqu’à la naissance de Lamech, père de Noé, ou encore un peu après. Ainsi, on peut dire que le déluge eut lieu dans la troisième génération de l’histoire humaine. — Gen. 5:3-32.

      La Bible emploie quelquefois la méthode de calcul que nous venons de décrire. Par exemple, Jéhovah promit à Abraham que sa postérité deviendrait résident étranger dans un pays qui n’était pas à elle et qu’elle reviendrait en Canaan “à la quatrième génération”. (Gen. 15:13, 16.) Le recensement rapporté en Nombres, chapitres 1 à 3, montre que de nombreuses générations de descendants directs ont dû se succéder durant les 215 ans que les Israélites passèrent en Égypte, puisque, peu après l’exode, on comptait 603 550 hommes de vingt ans et au-dessus (outre la tribu de Lévi). Toutefois, les ‘quatre générations’ qui, selon Genèse 15:16, devaient se succéder depuis le moment de l’entrée en Égypte jusqu’à l’exode peuvent être comptées des deux manières suivantes: 1) Lévi, 2) Jokébed, 3) Aaron et 4) Éléazar (Nomb. 26:59, 60), ou bien 1) Lévi, 2) Kohath, 3) Amram et 4) Moïse (Ex. 6:16, 18, 20). En moyenne, ces personnages vécurent bien plus de cent ans. Dès lors, les membres de chacune des quatre “générations” qui nous intéressent connurent de nombreux descendants, peut-être jusqu’à leurs arrière-arrières-petits-enfants ou jusqu’aux enfants de ces derniers, et ce en comptant vingt ou même trente ans entre la naissance du père et celle de son premier fils. Cela pourrait expliquer comment, en ‘quatre générations’ seulement, la population avait pu s’accroître à ce point à l’époque de l’exode. — Voir EXODE.

      Le même recensement présente une autre difficulté pour les biblistes. En Nombres 3:27, 28, il est écrit que, pour quatre familles issues de Kohath, le nombre des mâles d’un mois et au-dessus atteignait à la date de l’exode le chiffre impressionnant de 8 600. Il semblerait donc qu’à ce moment-​là, Moïse avait 8 599 frères, cousins et neveux. Certains en ont conclu que Moïse n’était pas le fils d’Amram, fils de Kohath, mais celui d’un autre Amram, séparé du premier par plusieurs générations, de façon à laisser le temps nécessaire à une croissance aussi importante des effectifs masculins de ces quatre famille kohathites, avant que les Israélites sortent d’Égypte.

      Toutefois, ce problème peut être résolu de deux manières. Premièrement, comme nous l’avons déjà montré, les fils d’un homme n’étaient pas forcément tous nommés. Il se peut donc que Kohath, Amram et ses quatre fils eu chacun plus de fils que la liste n’en cite expressément. Deuxièmement, bien que Lévi, Kohath, Amram et Moïse représentent quatre générations du point de vue de leurs longévités respectives, chacun d’entre eux a pu connaître plusieurs générations de descendants de son vivant. Ainsi, même si nous posons qu’une période de soixante ans a séparé les naissances de Lévi, de Kohath, d’Amram et de Moïse, de nombreuses générations ont pu se succéder au cours de chacune de ces périodes. Par conséquent, au moment de l’exode, Moïse pouvait connaître ses arrière-arrière-petits-neveux, sinon leurs enfants. Le total de 8 600 mâles n’implique donc pas nécessairement l’existence d’un autre Amram intermédiaire entre Amram, fils de Kohath, et Moïse.

      En rapport avec l’ascendance de la Postérité promise, le Messie, une question se pose à propos de la généalogie de Nahschon, chef de la tribu de Juda après l’exode. En Ruth 4:20-22, Jessé est présenté comme le cinquième chaînon de la lignée qui va de Nahschon à David. Or, environ quatre cents ans se sont écoulés entre l’exode et le règne de David. Cela signifierait donc que chacun de ces ancêtres de David était âgé, en moyenne, de quatre-vingts ans à la naissance de son fils. Ce n’était pas impossible, et cela a bien pu se produire. Les fils dont il est question dans le livre de Ruth n’étaient pas nécessairement des premiers-nés. En effet, David lui-​même n’était pas le premier-né, mais le plus jeune des fils de Jessé. En outre, Jéhovah a pu faire que cette généalogie se perpétue de cette manière presque miraculeuse, pour qu’on puisse reconnaître après coup qu’il s’est occupé, tout au long de l’Histoire, de cette lignée qui devait aboutir à la Postérité promise, comme il l’a visiblement fait dans le cas d’Isaac et de Jacob.

      Cependant, il se peut encore que certains noms aient été délibérément omis dans l’ascendance du Messie au cours de ces quatre siècles, qui sont également résumés en I Chroniques 2:11-15; Matthieu 1:4-6 et Luc 3:31, 32. Mais, puisque toutes les listes concordent sur cette portion de généalogie, on pourrait aussi déduire qu’aucun nom n’a été sauté. Néanmoins, bien que les chroniqueurs qui ont dressé ces listes aient parfois bel et bien retranché certains noms qui ne semblaient pas importants, ni nécessaires pour atteindre l’objectif qu’ils s’étaient fixé, cette deuxième conclusion ne présenterait aucune difficulté réelle. En effet, l’hypothèse selon laquelle plusieurs générations supplémentaires se seraient succédé entre celles qui sont citées ne ferait violence à aucune autre déclaration ou donnée chronologique de la Bible.

      LA GÉNÉALOGIE BIBLIQUE EST DIGNE DE FOI

      Celui qui étudie assidûment et sincèrement la généalogie biblique ne prétendra pas que ses rédacteurs se sont rendus coupables de négligence, d’inexactitude ou d’exagération afin de glorifier une nation, une tribu ou une personne en particulier. N’oublions pas que ceux qui inclurent des généalogiques dans leurs écrits (Esdras et Néhémie pour ne citer qu’eux) ont consulté les archives nationales et ont puisé leurs renseignements dans des sources officielles auxquelles ils avaient accès (voir CHRONIQUES [LIVRES DES]). Ils y ont trouvé les renseignements dont ils avaient besoin. Ils se sont servis de ces listes pour prouver valablement tout ce qui était alors à prouver. Selon toute vraisemblance, les généalogies qu’ils ont dressées étaient tout à fait acceptées par leurs contemporains, qui aussi, étaient au courant des faits et avaient accès aux registres. En toute logique, nous devons tenir compte de la situation qui préoccupait les rédacteurs. Ainsi, Esdras et Néhémie s’intéressèrent à ces questions en temps de réorganisation. Or les généalogies qu’ils compilèrent étaient nécessaires au bon fonctionnement d’institutions essentielles à la nation.

      Ces généalogies variaient forcément d’une époque à l’autre. En effet, de nouveaux noms étaient ajoutés, tandis que d’autres étaient retranchés. Bien souvent on ne nommait que les chefs des familles principales, surtout s’ils appartenaient à un passé lointain. Dans certains cas les personnages moins connus pouvaient être mentionnés parce que leur nom avait un intérêt à cette époque-​là. Parfois les sources de renseignements ne fournissaient peut-être que des listes partielles. Par exemple, certaines portions de la généalogie pouvaient manquer, à moins que le chroniqueur lui-​même n’aient sauté plusieurs parties qui n’étaient pas indispensables pour atteindre le but qu’il s’était fixé. D’ailleurs, nous n’en avons pas davantage besoin aujourd’hui.

      Pour reprendre les termes de l’apôtre Paul, “toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour remettre les choses en ordre, pour discipliner dans la justice, pour que l’homme de Dieu soit tout à fait qualifié, parfaitement équipé pour toute œuvre bonne”. (II Tim. 3:16, 17.) Nous pouvons donc nous servir des généalogies consignées dans la Bible avec une entière confiance. Elles fournissaient des statistiques démographiques, utiles tant pour l’époque de leur rédaction que pour notre temps. Du point de vue généalogique, elles nous donnent la certitude que Jésus Christ était bien la postérité d’Abraham, promise et attendue depuis de nombreux siècles. Elles nous aident grandement à faire remonter la chronologie jusqu’à l’époque d’Adam, ce qu’on ne peut trouver nulle part ailleurs. Elles nous montrent que “d’un seul homme [Dieu] a fait toutes les nations d’hommes pour habiter sur toute la surface de la terre, et il a établi par décret les temps assignés et les limites fixées de l’habitation des hommes”. (Actes 17:26.) Grâce à elles, nous voyons bien que “quand le Très-Haut donna aux nations un héritage, quand il sépara l’un de l’autre les fils d’Adam, alors il fixa la limite des peuples eu égard au nombre des fils d’Israël” (Deut. 32:8), et nous nous faisons une meilleure idée des liens de parenté qui unissent les nations.

      Connaissant l’origine de l’homme et sachant qu’Adam était au début “fils de Dieu” (Luc 3:38), nous saisissons toute la justesse de cette déclaration: “De même que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue à tous les hommes parce que tous avaient péché.” (Rom. 5:12). Cette connaissance nous montre clairement comment Jésus Christ peut être “le dernier Adam” et le “Père éternel”. Puisque tous les hommes descendent d’Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus à la vie”. (És. 9:6; I Cor. 15:22, 45.) Nous percevons mieux encore le dessein de Dieu, qui veut amener tous les humains obéissants à devenir “enfants de Dieu” et à jouir avec lui des relations qui en découlent (Rom. 8:20, 21). Nous remarquons que Jéhovah témoigne de la bonté de cœur envers ceux qui l’aiment et qui gardent ses commandements “jusqu’à mille générations”. (Deut. 7:9.) Nous voyons combien ce Dieu fidèle à son alliance est véridique, comment il a préservé avec soin un récit historique sur lequel nous pouvons fonder notre foi en toute sûreté. Oui, comme d’autres aspects de la Bible, la généalogie démontre que Dieu est le grand Historien qui a rapporté et conservé les événements.

      LE CONSEIL DE PAUL SUR LES GÉNÉALOGIES

      Entre 61 et 64 de notre ère, l’apôtre Paul conseilla à Timothée de ne pas prêter attention à “des fables et à des généalogies qui ne mènent à rien, mais qui donnent lieu à des questions pour les recherches plutôt qu’à la dispensation de quelque bien par Dieu, pour ce qui est de la foi”. (I Tim. 1:4.) Nous nous ferons une meilleure idée de la portée de cet avertissement en considérant l’attitude extrémiste que les Juifs adoptèrent plus tard envers les recherches généalogiques, ainsi que la minutie avec laquelle ils faisaient des recherches sur la moindre divergence éventuelle. Ainsi, à en croire le Talmud, ‘on pourrait charger neuf cent chameaux avec les commentaires qui ont été écrits sur I Chroniques 8:37 à 9:44’. (Une partie de la Bible consacrée aux généalogies.) Pareillement, une encyclopédie juive (The Jewish Encyclopedia, 1903, t. 5, p. 597) déplore l’orgueil que beaucoup de Juifs tirent de leur arbre généalogique.

      Il était inutile de se livrer à des études et à des discussions sur ce genre de sujets, et ce d’autant plus à l’époque où Paul écrivit à Timothée. En effet, la préservation des registres généalogiques avait perdu de son importance, puisque Dieu n’admettait plus aucune distinction entre Juifs et Gentils dans la congrégation chrétienne (Gal. 3:28). De plus, les généalogies avaient déjà démontré que le Christ était issu de la lignée de David. Enfin, peu après cette exhortation de Paul, Jérusalem allait être détruite et, avec elle, les registres de la nation juive. Dieu n’a pas jugé bon de les préserver davantage. C’est pourquoi Paul désirait ardemment que Timothée et les congrégations chrétiennes ne se détournent pas des choses importantes pour consacrer leur temps à des recherches et à des controverses sur des généalogies personnelles, ce qui n’édifierait en rien leur foi chrétienne. La généalogie biblique suffit à prouver que Jésus est bel et bien le Messie. Dans ce domaine, c’est là la question la plus chère aux chrétiens. Les autres généalogies des Écritures attestent l’authenticité du texte biblique, démontrant à l’évidence qu’il s’agit vraiment d’un récit historique.

  • Généalogie de Jésus Christ
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • GÉNÉALOGIE DE JÉSUS CHRIST

      Le premier chapitre de Matthieu rapporte la généalogie de Jésus à partir d’Abraham. De son côté, la généalogie consignée en Luc, chapitre 3, remonte jusqu’à “Adam, fils de Dieu”. En fait, la généalogie de Jésus est la seule qui figure dans les Écritures grecques chrétiennes. On la retrouve en partie dans les chapitres 1 à 3 du premier livre des Chroniques, tout au moins depuis Adam jusqu’aux fils d’Élioénaï, en passant par Jéconias (Jéhoïakin) et Zorobabel, membres de la lignée royale issue de Salomon. Les livres de la Genèse et de Ruth fournissent à eux deux la généalogie d’Adam à David.

      Ces trois dernières listes sont en parfait accord depuis Adam jusqu’à Arpacschad (Arphaxad), avec quelques petites variantes pour certains noms, comme dans le cas de Kénan, qui est appelé “Caïnan” en Luc 3:37. Ensuite, les listes de Genèse et de Ruth s’accordent avec celle des Chroniques jusqu’à David, tandis que Luc ajoute un autre “Caïnan” entre Arpacschad et Schalah (Luc 3:35, 36). De Salomon à Zorobabel, le récit des Chroniques et celui de Matthieu concordent dans l’ensemble, bien que Matthieu omette certains noms.

      LES DIFFICULTÉS DE LA GÉNÉALOGIE SELON MATTHIEU

      Matthieu divise la généalogie d’Abraham à Jésus en trois parties de quatorze génération chacune (Mat. 1:17). Il s’agissait peut-être d’un procédé mnémonique. Toutefois, lorsque l’on compte les noms, on en trouve quarante et un, et non quarante-deux. On a donc pensé que ces noms pouvaient être classés comme suit:

      Quatorze noms se succèdent d’Abraham à David. Ensuite, on considère que David est le premier des quatorze noms qui suivent et qui se terminent par Josias. Enfin, on peut faire commencer la troisième série de quatorze noms par Jéconias (Jéhoïakin), pour aboutir à Jésus. À ce sujet, il est intéressant de remarquer que Matthieu répète le nom de David, le mentionnant d’abord comme le dernier de la première série des quatorze noms qui suivent. Ensuite, il répète pareillement l’expression “la déportation à Babylone”, qu’il associe à Josias et à ses fils. — Mat. 1:17.

      Matthieu a pu copier intégralement sa liste sur le registre public dont il s’est servi, à moins qu’il n’ait volontairement omis certains chaînons par souci d’aider la mémoire de ses lecteurs. Toujours est-​il que, pour expliquer l’omission des trois rois de la lignée de David entre Joram et Ozias (Azariah), on a avancé l’explication suivante: Joram a épousé Athalie, une femme méchante de la maison d’Achab et fille de Jézabel, faisant ainsi entrer une lignée maudite dans la dynastie des rois de Juda (I Rois 21:20-26; II Rois 8:25-27). Matthieu nommerait donc Joram, le premier à faire partie de cette sinistre alliance, puis il omettrait les noms des trois rois suivants (jusqu’à la quatrième génération), savoir Achaziah, Joas et Amasiah, qui n’étaient que les fruits de l’alliance en question. — Comparez Matthieu 1:8 avec I Chroniques 3:10-12.

      Matthieu présente Zorobabel comme le fils de Shéaltiel (Mat. 1:12), ce qui correspond avec d’autres passages de la Bible (Esdras 3:2; Néh. 12:1; Aggée 1:14; Luc 3:27). Pourtant, selon I Chroniques 3:19, Zorobabel était, selon la chair, le fils de Pédaïah, mais, du point de vue légal, celui de Schéaltiel, à la suite d’un mariage par lévirat. Il se peut aussi qu’après la mort de Pédaïah, son père Zorobabel ait été élevé par Schéaltiel comme son fils, et qu’il ait de ce fait été légalement reconnu pour tel.

      UN PROBLÈME DANS LA GÉNÉALOGIE SELON LUC

      Luc insère un second “Caïnan” entre Arphaxad (Arpacschad) et Schélah (Luc 3:35, 36; comparez avec Genèse 10:24; 11:12; I Chroniques 1:18, 24). La plupart des biblistes pensent qu’il s’agit d’une erreur de copiste. En effet, on ne trouve pas de “Caïnan” à cet endroit dans les listes généalogiques, ni selon les textes hébreux ou samaritains, ni selon les Targums, ni dans d’autres versions, excepté la Septante. D’ailleurs, ce nom ne semble même pas figurer dans la plus ancienne copie de cette dernière traduction. Josèphe, qui suit généralement la leçon de la Septante, présente directement Salé (Schélah) comme le fils d’Arphaxad (Arpacschad) (Histoire ancienne des Juifs, liv. I, chap. VI, par. 12). Irénée, Africanus, Eusèbe et Jérôme, écrivains des premiers siècles de notre ère, rejetèrent le second “Caïnan” qui figurait dans les copies de l’Évangile selon Luc, le considérant comme interpolation.

      COMPARAISON DES GÉNÉALOGIES SELON MATTHIEU ET LUC

      L’immense majorité des différences entre la généalogie de Jésus selon Luc et celle qui a été dressée par Matthieu se résolvent d’elles-​mêmes, sachant que Luc a établi sa généalogie en passant par Nathan, fils de David, et par Salomon, comme le fit Matthieu (Luc 3:31; Mat. 1:6, 7). Selon toute vraisemblance, Luc énumère les ascendants de Marie, montrant ainsi que Jésus descendait réellement et naturellement de David. En revanche, Matthieu, lui, prouve que Jésus pouvait légalement prétendre au trône de David, puisqu’il descendait de Salomon par Joseph, qui était du point de vue légal, le père de Jésus. Matthieu et Luc spécifient tous deux que Joseph n’était pas vraiment le père de Jésus, mais seulement son père adoptif, qui lui transmettait un droit légal. Matthieu rompt le style de toute sa généalogie lorsqu’il arrive à Jésus. Il écrit: “Jacob devint père de Joseph, l’époux de Marie, de laquelle naquit Jésus, qui est appelé le Christ.” (Mat. 1:16). Comme nous le remarquons, il ne dit pas que Joseph ‘devint père de Jésus’, mais qu’il était “l’époux de Marie, de laquelle naquit Jésus”. Luc, quant à lui, est encore plus explicite. En effet, après avoir montré que Jésus était le Fils de Dieu né de Marie (Luc 1:32-35), il déclare: “Jésus (...) étant, comme on le pensait, fils de Joseph, fils de Héli.” — Luc 3:23.

      Puisque Jésus n’était pas réellement fils de Joseph, mais Fils de Dieu, Luc rédigea sa généalogie afin de démontrer que le Christ était bel et bien, de par sa naissance humaine, un véritable fils de David, par l’intermédiaire de Marie qui, elle, était vraiment sa mère. Fait intéressant, le Talmud (Haghigha, 77, 4) présente Marie comme une fille de Héli.

      En fait, les deux généalogies (selon Matthieu et Luc) montrent que Jésus descendait de David, à la fois par Salomon et par Nathan (Mat. 1:6; Luc 3:31). En confrontant les listes de Matthieu et de Luc, nous remarquons qu’après s’être séparées, l’une passant par Salomon, l’autre par Nathan, elles se rejoignent en deux personnes, savoir Schéaltiel, fils de Jéconias, a peut-être épousé la fille de Néri, devenant le gendre de ce dernier, et étant appelé “fils de Néri”. Il est également possible que Néri n’ait pas eu de fils, de sorte que Shéaltiel aurait aussi été appelé son fils pour cette raison. Zorobabel, qui était probablement fils de Pédaïah en réalité, fut par la suite considéré, du point de vue légal, comme fils de Shéaltiel, ainsi que cela a été expliqué plus haut. — Comparez avec Matthieu 1:12; Luc 3:27; I Chroniques 3:17-19.

      Ensuite, les récits indiquent que Zorobabel eut deux fils, Rhésa et Abiud, et les lignées se séparent de nouveau à ce point (peut-être ne s’agissait-​il pas vraiment de fils, mais de descendants, ou l’un d’entre eux, au moins, pouvait être un gendre) (Luc 3:27; Mat. 1:13). Ici, les généalogies selon Matthieu et Luc diffèrent de la liste consignée en I Chroniques, chapitre 3, peut-être parce que Matthieu aurait omis délibérément un certain nombre de noms. D’ailleurs, il se peut aussi que Luc en ait fait autant. Toutefois, nous devons nous rappeler que ces divergences dans les listes généalogiques de Matthieu et de Luc existaient probablement déjà dans les registres généalogiques qui étaient alors utilisés et pleinement acceptés par les Juifs, et qu’il ne s’agissait sans doute pas de modifications apportées par Matthieu et par Luc.

      Nous pouvons donc parvenir à la conclusion suivante: Les deux listes de Matthieu et de Luc rassemblent ces deux vérités: 1) Jésus était vraiment le Fils de Dieu, l’héritier naturel du Royaume, en vertu de sa naissance miraculeuse par l’entremise de la vierge Marie, laquelle était issue de la famille de David, et 2) il en était aussi l’héritier légal dans la lignée masculine de David et de Salomon par Joseph, son père adoptif (Luc 1:32, 35; Rom. 1:1-4). Si les Juifs hostiles avaient accusé Jésus d’être un enfant illégitime, le fait que Joseph, conscient de la situation épousa Marie et lui accorda la protection de son beau nom et de son ascendance royale aurait suffi à réduire les calomniateurs au silence.

      [Tableau, pages 585, 586]

      LES LISTES GÉNÉALOGIQUES DE JÉSUS DANS LA BIBLE

      Genèse I Chroniques Matthieu Luc

      et Ruth chaps 1, 2, 3 chap 1 chap 3

      Adam Adam Adam

      Seth Seth Seth

      Énosch Énosch Énosch

      Kénan Kénan Caïnan

      Mahalalel Mahalalel Mahalaléel

      Jarèd Jarèd Jarèd

      Hénoch Hénoch Hénoch

      Métuschélah Métuschélah Métuschélah

      Lamech Lamech Lamech

      Noé Noé Noé

      Sem Sem Sem

      Arpacschad Arpacschad Arphaxad

      Caïnan

      Schélah Schélah Schélah

      Éber Éber Éber

      Péleg Péleg Péleg

      Réu Réu Réu

      Serug Serug Serug

      Nahor Nahor Nahor

      Térah Térah Térah

      Abram Abraham Abraham Abraham

      (Abraham)

      Isaac Isaac Isaac Isaac

      Jacob Jacob Jacob Jacob

      (Israël)

      Juda Juda Juda Juda

      (et Tamar) (et Tamar)

      Pérès Pérès Pérès Pérès

      Hesron Hesron Hesron Hesron

      Ram Ram Ram Arni (Ram?)

      Amminadab Amminadab Amminadab Amminadab

      Nahschon Nahschon Nahschon Nahschon

      Salmon Salmon (Salma, Salmon Salmon

      I Chron. 2:11) (et Rahab)

      Boaz Boaz Boaz Boaz

      (et Ruth) (et Ruth)

      Obed Obed Obed Obed

      Jessé Jessé Jessé Jessé

      David David David David

      (et Bath-Schéba)

      Salomon Salomon Nathana

      Roboam Roboam Mattatha

      Abijah Abijah Menna

      Méléa

      Asa Asa Éliakim

      Josaphat Josaphat Jonam

      Joseph

      Joram Joram Judas

      Achaziah Syméon

      Joas Lévi

      Amasiah Matthat

      Azariah (Ozias) Ozias Jorim

      (Azariah)

      Jotham Jotham Éliézer

      Achaz Achaz Jésus

      Ézéchias Ézéchias Er

      Manassé Manassé Elmadam

      Cosam

      Amon Amon Addi

      Josias Josias Melchi

      Jéhoïakim

      Jéconias Jéconias Néri

      (Jéhoïakin)

      Schéaltiel Schéaltiel Schéaltielb

      (Pédaïah)c

      Zorobabeld Zorobabel Zorobabel

      Rhésa

      Hananiah Abiud Joanan

      Joda

      Jéschaïah Éliakim Josech

      Sémeïn

      Réphaïah Azor Mattathias

      Maath

      Arnan Zadoc Naggaï

      Esli

      Obadiah Achim Nahum

      Amos

      Schécaniah Éliud Mattathias

      Joseph

      Schémaïah Éléazar Jannaï

      Melchi

      Néariah Matthan Lévi

      Élioénaï Matthat

      Jacob Héli

      (père de

      Marie)

      Joseph Joseph

      (gendre)

      Jésus Jésus

      (fils adoptif) (fils de

      Marie)

      [Notes du tableau]

      a À partir de Nathan, Luc dresse la généalogie de Jésus par son ascendance maternelle, tandis que Matthieu, lui, établit sa généalogie paternelle.

      b Schéaltiel, fils de Jéconias, était logiquement le gendre de Néri. — I Chron. 3:17; Luc 3:27.

      c Selon toute vraisemblance, Zorobabel était le véritable fils de Pédaïah, mais, du point de vue légal, le fils de Schéaltiel à la suite d’un mariage par lévirat, à moins qu’il n’ait été élevé par Schéaltiel après la mort de Pédaïah, son père, étant ainsi légalement reconnu comme fils de Schéaltiel. — I Chron. 3:17-19; Esdras 3:2; Luc 3:27.

      d Les listes se rejoignent en Schéaltiel et Zorobabel, après quoi elles se séparent de nouveau. Cette séparation s’opère peut-être par deux descendants de Zorobabel, à moins que l’une des trois listes ne fasse mention d’un de ses gendres.

  • Génération
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    • GÉNÉRATION

      (héb. dôr, époque, âge; les hommes vivant à une période donnée; aram. dâr [Dan. 4:3, 34]; gr. généa, ce qui est engendré, famille; les différents chaînons d’une généalogie; l’ensemble des hommes qui sont contemporains les uns des autres).

      La définition du mot français “génération” s’accorde avec celle de ces termes hébreu et grec. C’est en considérant le contexte biblique dans lequel ces mots s’inscrivent qu’on peut en déterminer la signification particulière.

      DIVERS SENS

      En Genèse 6:9, le terme “générations” est employé au sens de “contemporains”. En effet, à propos de Noé nous lisons: “Il se montrait sans défaut parmi ses contemporains [littéralement ‘générations’].” (NW, éd. de 1953, note en bas de page). En Job 42:16, le mot “génération” désigne le temps qui sépare la naissance des parents de celle des enfants.

      Les générations d’hommes issues du pécheur Adam ont été bien éphémères, lorsqu’on les compare à la terre, qui, elle, subsiste à jamais (Eccl. 1:4; Ps. 104:5). En revanche, les expressions “des générations sans nombre” ou “mille générations” s’appliquent à ce qui demeure pour des temps indéfinis (I Chron. 16:15; És. 51:8). Les Juifs reçurent l’ordre de célébrer la Pâque “dans toutes [leurs] générations”; il devaient donc continuer d’observer cette fête jusqu’à un temps qui n’était pas encore défini à cette époque-​là (Ex. 12:14). S’adressant à Moïse, Dieu déclara que son propre nom Jéhovah, était un Mémorial pour “des temps indéfinis”, “de génération en génération”, c’est-à-dire pour toujours (Ex. 3:15). De son côté, l’apôtre Paul montra que la gloire doit revenir à Dieu “pour toutes les générations”, ajoutant: “à tout jamais.” — Éph. 3:21.

      Le mot génération peut désigner une classe de gens caractérisés par des qualités ou par d’autres traits. Ainsi, la Bible parle de “la génération du juste” (Ps. 14:5; 24:6; 112:2), mais aussi d’une “génération de perversité”. (Deut. 32:5, 20.) Lorsqu’il était sur terre, Jésus Christ parla ainsi de la nation juive au sein de laquelle il vivait. L’apôtre Paul, quant à lui, applique ce genre d’expression au monde ennemi de Dieu en général, tel qu’il était à son époque. — Mat. 12:39; 16:4; 17:17; Marc 8:38; Phil. 2:14, 15.

      Un autre terme hébreu, tôldhôth, est parfois rendu par “générations”, “parenté” ou “postérité” (Nomb. 3:1; Ruth 4:18), mais aussi par “descendants”, “familles” ou “généalogies” (I Chron. 5:7; 7:2, 4, 9) ainsi que par “histoire”, “genèse” ou “livret de famille”. — Gen. 2:4; 5:1; 6:9; comparez Da; Dh; Jé; Os; TOB et d’autres traductions.

      DURÉE

      Lorsque le mot “génération” s’applique aux gens qui vivent à une époque donnée, on ne peut déterminer exactement la période de temps qu’il représente. Pour définir le sens de l’expression “cette génération”, il nous faut avoir recours au contexte. Jésus conclut les accusations qu’il avait portées contre les chefs religieux juifs en ces termes: “En vérité je vous le dis: tout cela viendra sur cette génération.” L’Histoire rapporte que, conformément à cette prédiction, la génération contemporaine de Jésus vécut la destruction de Jérusalem trente-sept ans après (en l’an 70) (Mat. 23:36). Plus tard dans la même journée, Jésus tint des propos pratiquement identiques, disant: “En vérité je vous le dis: Non, cette génération ne passera pas que toutes ces choses n’arrivent.” (Mat. 24:34). Cependant, cette fois-​là, Jésus ne parlait pas seulement des choses qui s’abattraient sur l’Israël selon la chair. Il répondait plutôt aux apôtres, qui lui avaient demandé quel “signe” devrait marquer sa “présence” et “la conclusion du système de choses”. — Mat. 24:3.

      En notre vingtième siècle, la génération qui vit depuis 1914 a vu de nombreux événements terrifiants et plus graves que jamais se produire simultanément. Elle a connu des guerres internationales, de grands tremblements de terre, de terribles pestes, des famines généralisées, la persécution des chrétiens et d’autres conditions conformes au tableau que Jésus avait brossé en Matthieu, chapitre 24, en Marc, chapitre 13, et en Luc, chapitre 21.

  • Générosité
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • GÉNÉROSITÉ

      Empressement noble et chaleureux à bénir autrui en donnant libéralement, de bon cœur. C’est là une idée que les rédacteurs bibliques ont souvent exprimée dans leurs écrits. Il s’agit en fait d’un sens plus profond que celui qu’on attache généralement aux mots français ‘généreux’ et ‘libéral’. Jéhovah est l’exemple même de la générosité, Celui qui pourvoit à tous les besoins de ses créatures obéissantes “selon sa volonté”. (I Jean 5:14; Phil. 4:19.) Tout beau don et tout présent parfait vient de lui, ce qui est également vrai

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