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Le témoignage de la chronique de NabonideLa Tour de Garde 1972 | 1er février
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Par ailleurs, d’autres sources, tel le canon de Ptolémée, indiquent l’année 539 avant notre ère comme étant celle de la chute de Babylone. Par exemple, des historiens de l’Antiquité, tels que Diodore, Africanus et Eusèbe montrent que la première année de Cyrus comme roi de Perse correspondait à la première année (560/559 avant notre ère) de la 55ème olympiade, tandis que la dernière année de Cyrus est placée la deuxième année (531/530 avant notre ère) de la 62ème olympiade. (Les années des olympiades allaient approximativement du 1er juillet au 30 juin suivant.) Les tablettes cunéiformes attribuent à Cyrus un règne de neuf ans sur Babylone. Cela s’accorde avec la date classique fixant le début de son règne sur Babylone en 539 avant notre ère.
Bien que l’année 539 ne se trouve pas dans la chronique de Nabonide elle-même, les témoignages dont nous disposons sont suffisants pour que nous acceptions cette date-là comme étant celle de la chute de Babylone. Évidemment, ce facteur diminue la valeur de la chronique de Nabonide pour ce qui est de déterminer la date de cet événement. Mais cette inscription a néanmoins une grande importance, car elle fournit des témoignages remarquables sur la manière dont Babylone est tombée. Par ailleurs, puisque l’inscription indique que Nabonide ne se trouvait pas à Babylone au moment de la chute de la ville, on comprend pourquoi la Bible ne mentionne pas son nom. Toutefois, les saintes Écritures laissent supposer son existence, car elles indiquent que Belschatsar offrit à Daniel la troisième place dans le royaume, la première étant précisément occupée par Nabonide et la deuxième par lui-même. — Dan. 5:16.
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Qui étaient les Hittites ?La Tour de Garde 1972 | 1er février
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Qui étaient les Hittites ?
LES HITTITES ou Héthiens sont identifiés dans un livre ancien qui relate l’histoire de l’humanité depuis son début. Ce livre, la Bible, révèle qu’ils descendaient de Heth, arrière-petit-fils de Noé. Puisque Heth était fils de Canaan et petit-fils de Cham, les Hittites étaient Cananéens. — Gen. 10:1, 6, 15.
L’établissement des Hittites en Canaan fut bien antérieur à l’arrivée du patriarche Abraham en 1943 avant notre ère. Ils sont connus pour avoir habité la région montagneuse de la Palestine méridionale et plus spécialement Hébron et ses environs immédiats (Gen. 15:18-20 ; 23:2-20). Des siècles plus tard, on les trouve encore établis dans ce territoire, dont l’étendue n’est cependant pas précisée dans la Bible. — Nomb. 13:29 ; Josué 11:3.
Les Hittites sont apparemment les seuls Cananéens à être restés une forte et importante nation pendant une période considérable après la conquête du pays par les Israélites (I Rois 10:29). La Bible en parle comme d’un peuple ayant encore des rois et une force armée à l’époque de Joram, roi d’Israël [env. 917-905 av. notre ère] (II Rois 7:6). Toutefois, la conquête du pays par les Syriens, les Assyriens et les Babyloniens a manifestement ébranlé leur puissance.
Étant donné le rôle important joué par les Hittites dans l’Antiquité, on pourrait s’attendre à ce que les découvertes archéologiques fournissent des renseignements supplémentaires à leur sujet. De nombreux ouvrages affirment qu’il en est bien ainsi et que l’archéologie a, en fait, confirmé le témoignage biblique relatif aux Hittites ou Héthiens. La question suivante se pose donc : Les preuves archéologiques sont-elles solidement fondées ou sujettes à caution ?
Dans les textes cunéiformes assyriens, le pays de “Hatti” est généralement situé en Syrie ou en Palestine ; ils peuvent donc faire allusion aux Hittites de la Bible. Toutefois, sur la base du nom “Hatti” certains érudits sont allés au-delà des textes cunéiformes assyriens et ont essayé de rattacher les Hittites du récit biblique à un empire dont la capitale était située en Asie Mineure, loin au nord et à l’ouest du pays de Canaan.
De nombreux textes anciens ont été mis au jour à Bogazköy (autrefois appelée Hattousa), l’emplacement de ce qui aurait été, croit-on, la capitale de cet empire. En se fondant sur la similitude de son des mots “Hattousa” et “Hatti”, certains savants ont appelé “hattique” ou “hittite” la langue de plusieurs de ces textes. On émet aujourd’hui l’idée que les premiers habitants de la région auraient été assujettis par des conquérants qui introduisirent une autre langue. Elle utilisait des caractères cunéiformes. Plus tard, une nouvelle langue employant des signes hiéroglyphiques remplaça les caractères cunéiformes. Ces trois langues sont censées représenter trois groupes ethniques différents.
Toutefois, il n’existe aucun moyen d’identifier avec certitude l’un quelconque de ces groupes aux Hittites ou Héthiens de la Bible. Reconnaissant cette difficulté, l’historien E. A. Speiser fait la remarque suivante : “Le problème des Hittites de la Bible est (...) complexe. Pour commencer, il y a la question de savoir quel est le type de Hittites mentionné dans tel ou tel passage biblique : S’agit-il des Hattiens, des Hittites indo-européens des documents cunéiformes ou des Hittites à l’écriture hiéroglyphique ?” — The World History of the Jewish People, 1964, tome I, p. 160.
D’un autre côté, il est intéressant de noter qu’aucun des textes cunéiformes découverts à Bogazköy ne parle de la langue comme étant “hittite”. Il s’agit donc simplement d’une conclusion tirée par certains savants. En outre, à propos de l’écriture hiéroglyphique “hittite”, I. J. Gelb déclare : “Les débuts de l’écriture hiéroglyphique ‘hittite’ sont assez obscurs, mais tout semble indiquer qu’elle prit naissance dans la région culturelle de la mer Égée.” (A Study of Writing, 1952, p. 83). La mer Égée s’étendant entre l’Asie Mineure et la Grèce, il semble que cela soit très loin du territoire des Hittites de la Bible.
De ce qui précède, il ressort qu’on ne peut identifier avec certitude les Hittites ou Héthiens de la Bible à l’“Empire hittite” ayant eu Hattousa pour capitale. La ressemblance des noms “Hittites” et “Hattousa” ne peut guère être considérée comme une preuve évidente autorisant cette identification.
Toutefois, le fait que les sources non bibliques ne permettent pas une identification certaine ne devrait pas être un sujet d’inquiétude. Les découvertes archéologiques sont souvent sujettes à diverses interprétations ; aussi ne constituent-elles pas un fondement solide pour affermir la foi dans les saintes Écritures. Dans ses pages, la Bible fournit d’abondantes preuves attestant qu’elle est un livre de vérité. On ne peut que remarquer la sagesse et le caractère pratique de ses conseils pour la vie de tous les jours, sa franchise et son harmonie ainsi que ses nombreuses prophéties et leur accomplissement.
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Elle s’avança vers le témoinLa Tour de Garde 1972 | 1er février
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Elle s’avança vers le témoin
UNE chrétienne, témoin de Jéhovah de la ville de New York, attendait le taxi qui devait l’emmener à la Salle du Royaume. S’approchant d’elle, une femme lui demanda si elle était témoin de Jéhovah. Sur sa réponse affirmative, la personne la pria de bien vouloir lui envoyer quelqu’un pour l’aider à étudier la Bible. Sa requête surprit son interlocutrice qui priait justement Dieu de lui accorder le privilège d’aider quelqu’un à connaître sa volonté. Le témoin promit d’aider cette femme et le fit régulièrement.
Toutefois, cet incident surprenant eut son explication plus tard quand la femme révéla ce qui l’avait incitée à aborder le témoin : “J’étudiais la Bible avec les témoins de Jéhovah avant de m’installer ici, trois mois auparavant. Le jour où je me suis avancée vers le témoin, je venais d’apprendre la mort de mon père, et cette nouvelle m’avait complètement bouleversée. Je sortais de la cabine téléphonique quand j’ai rencontré cette femme debout au coin de la rue. Rien n’indiquait qu’elle fût témoin de Jéhovah. Elle ne portait pas de serviette et n’avait pas non plus de Bible à la main. Elle tenait simplement un sac à main ordinaire. Mais je me disais : ‘Parle-lui. C’est un témoin.’
“J’étais un peu effrayée à l’idée d’aborder une personne que je ne connaissais pas. Mais à mon grand soulagement, elle était témoin de Jéhovah. Grâce à Dieu, j’ai pu reprendre mon étude de sa Parole. J’ai fait d’excellents progrès au point de me faire baptiser pour symboliser l’offrande de ma personne au vrai Dieu, qui prend réellement soin de ceux qui le cherchent.”
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