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  • Abraham et les Héthiens
    La Tour de Garde 1955 | 1er août
    • Abraham et les Héthiens

      LES Héthiens ou Hittites étaient les descendants du patriarche Heth, petit-fils de Cham par Canaan (Gen. 10:6, 15). Le terme Héthien paraît 47 fois dans les Écritures hébraïques et le mot Heth 14 fois, ce qui révèle un peuple éminent de l’Antiquité dont il est souvent question dans l’histoire biblique depuis peu de temps après le déluge jusqu’à l’époque des rois hébreux (Gen. 15:20 ; II Sam. 11:3 ; II Chron. 8:7). L’histoire profane de l’Antiquité ne fait aucune allusion à cet ancien peuple jusqu’en 1871, année où des archéologues découvrirent des inscriptions mentionnant les Héthiens et confirmant ainsi le récit biblique les concernanta.

      En 1906 des fouilles eurent lieu en Asie Mineure, à 140 km à l’est d’Ankara, Turquie, où l’on découvrit, près du village Boghaz-Keui, l’ancienne capitale des Héthiens. L’on y trouva environ dix mille tablettes d’argile dont les textes sont rédigés en hittite et en d’autres langues mortes du passéb. Un grand nombre de ces tablettes ont été déchiffrées, ce qui a permis de reconstituer en partie la langue, les lois et la culture des Héthiens. On s’accorde à reconnaître que les Héthiens avaient fondé un vaste empire qui dominait la majeure partie de l’Asie Mineure, et que depuis environ l’an 2000 jusqu’à l’an 1200 av. J.-C. leur influence politique s’étendait aussi sur la plus grande partie de la Palestine. La domination et le droit hittites prédominaient donc sur une importante partie du pays de Canaan quand Abraham séjournait dans la Terre promise.

      Bien que Jéhovah promît à Abraham de donner la Palestine à ses descendants pour en faire leur demeure, les Écritures relatent qu’Abraham, pendant tout le reste de sa vie, n’y avait pas de résidence fixe mais se rendait de lieu en lieu avec ses troupeaux (Gen. 15:18-21 ; Héb. 11:9). Pour toute transaction légale ou commerciale avec les localités établies en Palestine, Abraham devait se conformer à leurs lois. En 1951 on a publié à Londres, en anglais et en hébreu, deux cents paragraphes de la législation hittite, traductions fondées sur la reconstitution du texte de deux cents lois gravées sur les tablettes trouvées en 1906 et après. Plusieurs de ces lois nous permettent d’entrevoir la base sur laquelle furent conclues les transactions entre Abraham et les fils de Hethc.

      Après la mort de Sara, la femme d’Abraham, à Kirjath-Arba, appelée ultérieurement Hébron, en 1881 av. J.-C., Abraham traita avec les fils de Heth pour acquérir la caverne de Macpéla afin d’en faire un tombeau de famille. Jusqu’à ce jour de nombreux scrutateurs de la Bible considéraient le récit d’Abraham traitant avec le conseil municipal des Héthiens comme un exemple frappant de l’importun marchandage oriental exigeant des formalités hypocrites et au cours duquel Éphron, le Héthien, demanda avec beaucoup d’astuce un prix élevé. Le fait pour Éphron d’offrir si chaleureusement ce champ à titre gracieux (comme on le croyait) à Abraham fut considéré comme un exemple de la fausse générosité orientale (Ge 23 verset 11). Toujours selon ces exégètes, Éphron mentionne ensuite habilement, comme en passant, le prix élevé de 400 sicles, qu’Abraham est forcé de payer. Après quoi les anciens de la ville confirment la vente à Abraham. — Gen. 23:1-20.

      Selon les lois hittites maintenant connues, ce récit biblique peut aujourd’hui être compris tout différemment. Le gouvernement des Héthiens semble avoir été celui d’un État féodal, dans lequel le roi exigeait des redevances basées sur la propriété foncière individuelle, redevances dues sous forme de certains services ou, alternativement, sous celle d’un versement annuel d’une somme d’argent. Tout propriétaire foncier était obligé de payer au roi des droits féodaux. Lors de la vente d’un domaine entier, la loi hittite obligeait le nouveau propriétaire à assumer la responsabilité pour le paiement des droits féodaux ou taxes au roi. Elle prévoyait cependant une exception en ce sens que lorsqu’il s’agissait seulement de la vente d’une partie d’un champ ou d’un domaine, la responsabilité d’acquitter les droits féodaux ne passait pas à l’acquéreur mais restait celle du propriétaire principal.

      Une partie du paragraphe No 46 de la loi hittite est ainsi conçue : “ Quiconque, dans une commune, hérite des champs en tant que fief, doit payer les droits féodaux s’il reçoit tous les champs ; s’il ne reçoit que quelques-uns des champs il ne s’acquittera pas des droits féodaux, mais ils seront payés par la propriété paternelled. No 47 B dit : “ Quiconque achète tous les champs d’un soldat doit payer les droits féodaux, s’il n’achète que quelques-uns des champs, il ne payera pas les droits féodauxe. ”

      Abraham connaissait certainement bien les lois des Héthiens et aussi celle exigeant un rite religieux, païen, lors de l’achat d’un champ entier. Le paragraphe No 169 est ainsi conçu : “ Quiconque achète un champ et en partage la limite prendra de la farine, la jettera devant le dieu-soleil et dira : “ Plante toi-​même chaque arbre elzi se trouvant dans mon champ. ” Il dira aussi : “ Dieu-soleil et dieu-temps, que votre colère ne soit pas sur moif. ” Eu égard à ce fondement légal, examinons quelle nouvelle connaissance nous pouvons tirer du récit biblique.

      Abraham se rend auprès des anciens de la ville hittite ou chefs d’Hébron et déclare qu’il réside temporairement parmi eux et désire acquérir un terrain pour en faire une sépulture pour sa femme (Ge 23 versets 3 et 4). Les anciens répondent poliment et acquiescent à la demande d’Abraham d’avoir un sépulcre dans leur territoire (Ge 23 versets 5 et 6). Désirant éviter le payement des droits féodaux pour des générations et pour se soustraire aux rites religieux, païens, Abraham propose d’acquérir seulement la caverne de Macpéla, qui est une partie du champ d’Éphron. — Ge 23 Versets 7-9.

      Éphron, le propriétaire de tout le champ, était vraisemblablement un des anciens de la ville, qui étaient assis à la porte d’Hébron pour décider des affaires juridiques qui leur étaient soumises. Accédant rapidement au désir d’Abraham, Éphron offre tout le champ, y compris la caverne de Macpéla (Ge 23 verset 11). Le terme hébreu rendu au Ge 23 verset 11 par “ donne ” est le même que celui traduit au Ge 23 verset 13 par “ donne ” et qui se rapporte à l’argent et signifie par conséquent “ vendre ” ou “ payer ”. Éphron ne semble pas avoir été disposé à diviser son domaine et à être responsable du paiement de l’impôt féodal pour le lopin de terre qu’Abraham voulait acheter. Aussi Éphron offre-​t-​il tout le champ afin qu’Abraham, en qualité de nouveau propriétaire, se charge de toutes les obligations légales relatives aux impôts féodaux.

      Abraham est disposé à payer la grande somme exigée pour tout le champ afin de pouvoir y enterrer sa morte bien-aimée (Ge 23 verset 13). Éphron insiste sur la valeur de tout le champ, quatre cents sicles, qui, en réalité, ne représentent qu’un petit montant entre Abraham et lui. Les Écritures indiquent qu’Abraham acheta tout le champ, y compris les arbres et la caverne. On peut en conclure qu’Abraham était d’accord pour assumer toutes les charges que comportait l’achat de ce terrain, c’est-à-dire de verser au roi des Héthiens tous les droits féodaux qui lui étaient dus. — Gen. 23:14-20.

      Le récit ne dit pas que lorsque les anciens de la ville autorisèrent le transfert des droits à ce champ à Abraham, celui-ci fut obligé d’accomplir les rites religieux païens, rattachés à un tel achat. Les Héthiens reconnaissant Abraham comme “ un prince de Dieu ”, il se peut qu’ils l’en dispensèrent pour ce motif. — Gen. 23:6.

      Le fait que le transfert de la propriété mentionne aussi les arbres prouve sa base légale hittite, car c’est un trait caractéristique des documents hittites que de mentionner le nombre exact des arbres lors de la vente de tout bien-fondsg.

      Une fois de plus, l’archéologie biblique atteste la sûreté des informations des saintes Écritures. Le récit contenu dans le 23e chapitre de la Genèse prouve que, pour connaître les lois hittites et ce royaume, le rédacteur de la Genèse a dû vivre longtemps avant l’an 1200 av. J.-C., car cet État, en tant que puissance dominante de l’Orient moyen, cessa d’exister vers 1200 av. J.-C. Les modernistes et les critiques qui ont contesté que Moïse ait été le rédacteur de la Genèse sont une fois de plus convaincus d’une erreur grossière. Il y a cent ans, les critiques ont même ridiculisé la Bible parce qu’elle parle si souvent des Héthiens ; ils prétendaient qu’un tel peuple n’avait jamais existé. Les récits bibliques relatifs aux civilisations anciennes s’avèrent justes et véridiques.

      [Notes]

      a “ The Westminster Dictionary of the Bible ”, 1944, p. 251.

      b “ Light from the Ancient Past ” (Lumière des temps passés) de J. Finegan, 1946, p. 165.

      c “ The Hittite Laws ” (Les lois hittites) de E. Neufeld, Londres, 1951.

      d Ibid., p. 14, 15.

      e Ibid., p. 14, 15.

      f Ibid., p. 46.

      g Bulletin of the American Schools of Oriental Research, février 1953, p. 15-18.

  • Conduite théocratique au sein de la famille
    La Tour de Garde 1955 | 1er août
    • Conduite théocratique au sein de la famille

      “ Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. Maris, aimez vos femmes, et ne vous aigrissez pas contre elles. Enfants, obéissez en toutes choses à vos parents, car cela est agréable dans le Seigneur. Pères, n’irritez pas vos enfants, de peur qu’ils ne se découragent. ” — Col. 3:18-21.

      1. Quel ordre Jéhovah établit-​il au sein de la famille ? Comment Adam échoua-​t-​il ?

      JÉHOVAH est à l’origine de la famille. Il créa la terre, plaça sur elle l’homme, vit qu’il n’était pas bon que l’homme restât seul, lui façonna une femme comme compagne, les rendit aptes à reproduire leur espèce et leur ordonna de procréer afin de remplir la terre. Adam devait donc fonder une famille, c’est-à-dire avoir une femme et des enfants et préserver l’unité de cette famille. Telle était la volonté divine. Pour préserver cette unité et cette harmonie, l’homme reçut la direction de la famille, mais, sous ce rapport, Adam échoua. Ève méconnut son autorité. Elle tomba dans le péché et Adam la suivit. Il eut beau dénoncer la femme, sa faute pesait lourdement sur ses épaules. Il avait failli comme chef de famille. Sa femme n’était pas soumise. Son premier fils fut un meurtrier. Il ne sut empêcher sa famille d’être déchirée par la rébellion, le péché, les récriminations et la mort.

      2. Comment faillit-​on aujourd’hui à cet égard ?

      2 Jusqu’à ce jour, des familles continuent à se briser, pour les mêmes raisons. Hommes et femmes se sont écartés de la conduite que Jéhovah avait prescrite pour la famille ; maris et femmes ont manqué d’assumer leurs responsabilités et leurs obligations. Les maris abusent de leur autorité, les femmes se rebellent contre elle et les enfants la méconnaissent au point de devenir des délinquants. En dépit du nombre croissant de spécialistes des questions relatives au mariage, les troubles au sein de la famille et les divorces prennent des proportions de plus en plus grandes. Rejetant les conseils théocratiques de Jéhovah, les familles sèment avec la sagesse humaine et récoltent sa folie. Le monde est sage à ses propres yeux, mais ses fruits ne proclament-​ils pas sa folie ? Le seul remède est d’introduire la conduite théocratique au sein de la famille.

      3. Quels modèles concernant le mariage et l’unité donne ce paragraphe ?

      3 Pour voir sous leur angle réel les devoirs et les obligations existant parmi les membres de la famille, considérez quelques modèles élevés. Jéhovah emploie le symbole du mariage pour indiquer les liens étroits qui l’unissent à son organisation universelle et se désigne comme l’époux de cette organisation comparée à une femme. L’image du mariage sert encore à illustrer le lien étroit unissant le Christ à son Église : il est l’époux et l’Église son épouse, le mariage est consommé dans les cieux (És. 54:5 ; II Cor. 11:2 ; Apoc. 19:7). En Éden l’homme et la femme furent présentés comme étant une seule chair ; cela s’applique encore aux époux actuels. De même, il y a une unité existant entre Jéhovah et Jésus-Christ, qui a été fait chef de l’organisation

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