Regard sur l’actualité

L’Église déprécie la Bible

● L’Église catholique d’Italie a publié une nouvelle traduction de la Bible qui porte l’imprimatur du cardinal archevêque de Milan. Dans la préface, l’Église révèle son attitude envers la Bible. Elle dit : “On ne peut dire que la Bible est vraie ou fausse. Par exemple, est-​elle exacte quand elle explique l’origine du monde ?” L’Église répond ainsi à la question : “La vérité des premiers chapitres de la Bible n’est pas au niveau de la recherche scientifique.” Ces chapitres renferment “des traditions primitives et des mythes plus anciens qui ont été rectifiés”.

On peut encore lire dans cette préface : “Quant aux récits historiques, ils relatent souvent des faits authentiques, mais ils sont parfois embellis au point de devenir des poèmes épiques.” Par exemple, elle prétend que le livre de Jonas et certains passages de celui de Daniel ne constituent pas “une suite de faits historiques”. D’après cette préface, ces parties de la Bible sont comparables à “un roman”.

Cependant, nous lisons dans la Bible : “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, réfuter, redresser, former à la justice : ainsi l’homme de Dieu se trouve-​t-​il accompli, équipé pour toute œuvre bonne.” (II Tim. 3:16, Bible catholique de “Jérusalem”). Est-​il raisonnable de penser que le Dieu de vérité aurait inspiré des hommes pour qu’ils enseignent des mensonges ? Jésus aurait-​il enseigné des erreurs, tout en déclarant à ses disciples : “Vous connaîtrez alors la vérité et la vérité vous fera libres.” — Jean 8:32, Bible catholique de “Jérusalem”.

Sermons à vendre

● La revue “Parade” a publié cette nouvelle : “Pour les prêtres paresseux, malades ou peu disposés à mettre leur sermon dominical au goût du jour, il existe un service de vente de sermons qui fonctionne très bien depuis quelques années. Il suffit de s’abonner en Angleterre auprès d’Eric Thomas, pasteur de l’église anglicane Sainte-Marie, à Alverstoke. Ce dernier affirme avoir déjà vendu près de mille sermons à divers représentants “de dénominations religieuses du monde entier”.

L’idée de recevoir régulièrement un sermon prêt à servir plaît à pas mal de prêtres qui économisent sans doute ainsi leur temps et leur peine. Mais ce genre de sermon reflète-​t-​il leur connaissance de la Bible et leurs sentiments profonds ? Rien ne permet de le penser. Il ne faut pas s’attendre non plus à ce que leurs utilisateurs expriment un souci de leur prochain aussi sincère que celui de l’apôtre Paul qui avait pu dire aux anciens de la congrégation d’Éphèse que, du temps où il était avec eux, il servait “le Seigneur en tant qu’esclave avec la plus grande humilité d’esprit, dans les larmes et dans les épreuves”, tandis qu’il ne ‘s’était pas retenu de leur annoncer tout le conseil de Dieu’. (Actes 20:17-20, 26, 27.) Paul, lui, parlait avec une sincérité qui honorait Jéhovah Dieu et qui encourageait son prochain.

Une morale double

● Le numéro du 15 avril 1977 de la revue “Christianity Today” révèle ceci : “Réunissant 4 500 congressistes, la conférence des mennonites de l’Ontario (groupement qui condamne la loterie pour des raisons morales et religieuses) vient d’accepter un don de 250 000 dollars provenant du Wintario, la loterie canadienne. Les délégués ont accepté le don après qu’on leur eut expliqué que leur refus ferait ajourner la construction d’une maison de retraite mennonite coûtant 3 400 000 dollars. Les congressistes ont accepté l’argent à condition qu’on cherche un moyen de le restituer.”

Un délégué raisonna ainsi : “Si nous refusons l’argent, il ira en d’autres mains qui n’en feront pas un usage raisonnable. Notre devoir de chrétien est de veiller à ce que cette somme soit dépensée comme il faut.”

Sans doute beaucoup de gens approuveront-​ils ce raisonnement qui n’enlève pourtant rien au fait que la loterie est une forme de jeu, lequel est condamné par la Parole de Dieu. Si on respecte la Bible, on ne se fie pas à la chance (És. 65:11, 12). Les vrais chrétiens ne tiennent pas à acquérir des sommes d’argent ou des articles pour lesquels ils n’ont pas travaillé (II Thess. 3:10). Reconnaissant que les “gens avides” n’hériteront pas le Royaume de Dieu, ils renoncent au jeu sous toutes ses formes à cause de l’avidité qu’il fait naître dans le cœur de ceux qui s’y adonnent (I Cor. 6:9, 10). Par conséquent, la congrégation chrétienne n’encourage pas le jeu et refuse d’en tirer profit.