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GuérisonAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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miraculeuses qu’il opéra constituaient un signe évident pour sa génération et, conformément aux prophéties, elles ajoutaient aux preuves attestant qu’il était bien le Messie (Mat. 8:16, 17). Elles préfiguraient également les guérisons dont l’humanité bénéficiera sous le Royaume de Dieu (Rév. 21:3, 4). D’une manière on ne peut plus réelle, Jésus rendit la santé à de nombreuses personnes: il guérit des boiteux, des estropiés, des aveugles et des muets (Mat. 15:30, 31), des épileptiques, des paralysés (Mat. 4:24), une femme qui souffrait d’une hémorragie (Marc 5:25-29), un homme à la main desséchée (Marc 3:3-5), un homme atteint d’hydropisie (Luc 14:2-4). Nombre de gens possédés par les démons se virent libérés de l’emprise et de l’esclavage de Satan. — Mat. 12:22; 15:22-28; 17:15, 18; Marc 1:34; Luc 6:18; 8:26-36; 9:38-42; Actes 10:37, 38.
Pour guérir autrui, Jésus ne s’y prenait pas toujours de la même manière. Une fois, il se contenta de dire: “Lève-toi, prends ton lit portatif et marche”, et l’homme qui se trouvait près de l’étang de Bethzatha fut guéri (Jean 5:2-9). Un autre jour, Jésus ne fit que donner l’ordre, et le malade, bien qu’il se trouvât à distance, recouvra la santé (Mat. 8:5-13). Dans d’autres cas, il posait lui-même la main sur la personne souffrante (Mat. 8:14, 15) ou touchait une blessure pour la guérir (Luc 22:50, 51). Plusieurs personnes malades n’eurent qu’à toucher Jésus, voire la frange de ses vêtements, pour être soulagées (Mat. 14:36; Marc 6:56; Luc 6:19; 8:43-47). Et peu importait si ces gens souffraient depuis de nombreuses années. — Mat. 9:20-22; Luc 13:11-13; Jean 5:5-9.
Ce n’était pas par sa puissance, par sa connaissance ni par sa sagesse personnelles que Jésus guérissait les malades. Il n’employait pas non plus la psychothérapie, l’hypnose ou quelque méthode analogue. Ces guérisons résultaient plutôt de l’esprit et de la puissance de Jéhovah (Luc 5:17; 9:43). Pourtant, tous n’étaient pas assez reconnaissants pour rendre gloire à Dieu après avoir été soulagés (Luc 17:12-18). À présent, tout le monde ne salue pas non plus la guérison éternelle qui résulte du sacrifice rédempteur du Christ. — I Pierre 2:24.
Jésus délégua son pouvoir de guérison divin à ceux qui avaient été ses proches collaborateurs pendant son ministère. Les douze apôtres, puis les soixante-dix disciples qu’il envoya, reçurent le pouvoir de guérir les malades (Mat. 10:5-8; Luc 10:1, 8, 9). Après la Pentecôte de l’an 33, certains chrétiens, comme Pierre, Jean, Philippe et Paul, se virent également accorder cette faculté d’opérer des guérisons totales (Actes 3:1-16; 4:14; 5:15, 16; 8:6, 7; 9:32-34; 28:8, 9). Toutefois, lorsque le christianisme fut bien enraciné, et après la disparition des apôtres, ces “dons de guérisons” s’évanouirent à leur tour. — I Cor. 12:8, 9, 28, 30; 13:8, 13.
Celui qui guérissait un malade se devait d’exercer une foi et une confiance totales en Jéhovah. À l’instar de Jésus, il lui fallait reconnaître que la guérison résultait de la puissance divine (Mat. 17:14-20; Jean 5:19). Si ceux qui étaient malades, par contre, n’étaient pas tenus d’exercer la foi avant d’être guéris (Jean 5:5-9, 13), nombre d’entre eux n’en possédaient pas moins une grande foi. — Mat. 8:5-13; Marc 5:34; Luc 7:1-10; 17:19; Actes 14:8-10.
Les guérisons miraculeuses devaient être un “signe” du soutien divin (Actes 4:22, 29, 30), et ceux qui refusaient de le reconnaître et d’en tenir compte se montraient sourds et aveugles (És. 6:10; Jean 12:37-41). Étant donné que les guérisons miraculeuses devaient servir de signe aux non-croyants, elles n’étaient généralement pas effectuées en faveur de ceux qui étaient déjà des chrétiens engendrés de l’esprit. Ainsi, lorsque Timothée souffrit de maux d’estomac, Paul ne le guérit pas miraculeusement, mais il lui conseilla de prendre un peu de vin pour se soigner. — I Tim. 5:23.
LA GUÉRISON SPIRITUELLE
Par ailleurs, Jéhovah accorde une véritable guérison spirituelle à ceux qui se repentent. Au sens figuré, cela signifie qu’ils peuvent retrouver sa faveur et profiter à nouveau de ses bénédictions (És. 19:22; 57:17-19; Jér. 33:6). Spirituellement parlant, pareille guérison fortifie les mains faibles et les genoux qui vacilles, elle ouvre les yeux des aveugles et les oreilles des sourds, elle guérit les boiteux et rend aux muets l’usage de la parole (És. 35:3-6). En revanche, les apostats incorrigibles ne connaissent jamais la guérison; ils ne peuvent retrouver la santé ni la prospérité spirituelles (II Chron. 36:15-17; És. 6:10; Jér. 30:12, 13; Actes 28:24-28). De même, aucune guérison n’était possible pour l’Égypte, pour son pharaon ni pour le “roi d’Assyrie”. — Jér. 46:11; Ézéch. 30:21; Nahum 3:18, 19.
Les Écritures prescrivent le remède qui convient à ceux qui sont spirituellement malades. — Héb. 12:12, 13; Jacq. 5:14-16; Rév. 3:18.
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Guérizim (Mont)Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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GUÉRIZIM (MONT)
Le mont Guérizim, qui porte aujourd’hui le nom de Djebel et-Tôr, et le mont Ébal, au nord-est, s’élèvent au cœur du district de Samarie. Bien connues dans la région, ces deux montagnes qui se font face commandent un important passage est-ouest. Entre elles deux d’étend la vallée fertile de Sichem, dans laquelle se niche aujourd’hui la ville de Naplouse. Sichem, importante ville forte cananéenne avant l’entrée des Israélites en Terre promise, se situait à l’extrémité orientale de la vallée, à environ 2,500 kilomètres au sud-est de Naplouse. En raison de leur position stratégique, les monts Guérizim et Ébal jouèrent un grand rôle militaire et politique; par ailleurs, cette région eut également son importance du point de vue religieux. Le mont Guérizim s’élève à plus de 850 mètres au-dessus du niveau de la Méditerranée.
Peu après la conquête d’Aï, conformément aux instructions de Moïse, les tribus d’Israël s’assemblèrent aux mont Guérizim et Ébal sous la direction de Josué. C’est là que le peuple écouta la lecture des bénédictions qu’il recevrait s’il obéissait à Jéhovah et des malédictions qui l’attendaient s’il se montrait désobéissant. Les tribus de Siméon, de Lévi, de Juda, d’Issacar, de Joseph et de Benjamin se tenaient debout devant le mont Guérizim. Les Lévites et l’arche de l’alliance étaient placés dans la vallée, tandis que les six autres tribus se tenaient debout devant le mont Ébal (Deut. 11:29, 30; 27:11-13; Josué 8:28-35). Il semble que les tribus placées devant le mont Guérizim répondaient aux bénédictions qu’on lisait dans leur direction, tandis que les autres tribus répondaient aux malédictions lues vers le mont Ébal. Si cette foule immense pouvait entendre les paroles vis-à-vis de l’une ou de l’autre montagne, c’était probablement, au moins en partie, grâce à l’excellente acoustique de l’endroit. — Voir aussi Juges 9:7.
Un temple samaritain, rival de celui de Jérusalem, fut construit sur le mont Guérizim vers 432 avant notre ère et démoli vers 110 avant notre ère. D’après la tradition, il fut bâti par Sanballat et détruit par Jean Hyrcan (voir Josèphe, Histoire ancienne des Juifs, liv. XI, chap. VIII, pars 2, 4; liv. XIII, chap. XVIII, par. 1; La guerre des Juifs, liv. I, chap. II, par. 5). Jusqu’à nos jours, les Samaritains ont continué à célébrer des fêtes comme la Pâque sur le mont Guérizim, là où d’après eux, se trouvait l’ancien temple. Logiquement, la Samaritaine pensait au mont Guérizim quand elle déclara à Jésus Christ: “Nos ancêtres ont adoré dans cette montagne; mais vous, vous dites que c’est à Jérusalem qu’est l’endroit où il faut adorer.” — Jean 4:5, 19, 20.
[Illustration, page 625]
Le mont Guérizim (à gauche) et le mont Ébal, séparés par la vallée de Sichem.
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GUERRE
(héb. lâḫam, consommer, dévorer, et, par extension, combattre; milḫâmâh [dérivé de lâḫam], combat; tsâbhâ, se rallier, s’assembler pour une campagne militaire; qârabh [verbe racine], atteindre, toucher à, s’approcher de, s’avancer vers, d’où qerâbh, rencontre ou affrontement, guerre; gr. polémos [d’où vient notre mot “polémique”], combat, bataille ou guerre [en Jacques 4:1, dispute, altercation ou querelle violentes]; strateuô, participer à la guerre, servir comme soldat, faire la guerre).
La Bible rapporte que Nimrod “passa en Assyrie”. Il s’agissait probablement là d’une agression territoriale contre Assur, fils de Sem. À cet endroit, Nimrod construisit des villes (Gen. 10:11). Aux jours d’Abraham, un autre monarque de Mésopotamie, Kédorlaomer, roi d’Élam, assujettit un certain nombre de villes (qui se situaient toutes, semble-t-il, près de l’extrémité méridionale de la mer Morte) et les contraignit à le servir pendant douze ans. Lorsque ces villes se rebellèrent, Kédorlaomer et ses alliés leur firent la guerre, vainquirent les forces de Sodome et de Gomorrhe, pillèrent leurs biens et capturèrent Lot, neveu d’Abraham, ainsi que sa maisonnée. Quand il l’apprit, Abraham rassembla 318 serviteurs exercés et, avec ses trois confédérés, il poursuivit Kédorlaomer et lui arracha les captifs et le butin. Cependant, Abraham ne garda pour lui aucune des dépouilles. Dans le récit biblique, c’est là la première guerre menée par un serviteur de Dieu. En cette occasion, Abraham combattit pour délivrer son compagnon, serviteur de Jéhovah comme lui, et ce avec l’approbation divine. En effet, à son retour, Melchisédek, prêtre du Dieu Très-Haut, lui accorda sa bénédiction. — Gen. 14:1-24.
LES GUERRES DÉCRÉTÉES PAR DIEU
Jéhovah est un “viril personnage de guerre”. Il est le “Dieu des armées”, “puissant dans la bataille”. (Ex. 15:3; II Sam. 5:10; Ps. 24:8, 10; És. 42:13.) Non seulement il a le droit d’exécuter ou d’autoriser l’exécution des insoumis et de faire la guerre à tous les obstinés qui refusent d’obéir à ses justes lois parce qu’il est le Créateur et le Souverain de l’univers, mais encore sa justice l’y oblige. Ainsi, c’est en toute justice que Jéhovah fit disparaître les méchants au temps du déluge, qu’il détruisit Sodome et Gomorrhe et provoqua l’anéantissement des forces de Pharaon. — Gen. 6:5-7, 13, 17; 19:24; Ex. 15:4, 5; comparez avec II Pierre 2:5-10; Jude 7.
Dieu se sert d’Israël pour exécuter les méchants
Quand il fit entrer les Israélites en Terre promise, Jéhovah leur confia la mission sacrée d’exécuter ses ennemis. Le peuple d’Israël n’avait pas connu la guerre avant d’avoir été délivré de l’Égypte (Ex. 13:17). En conduisant les Israélites à la victoire contre “sept nations plus peuplées et plus puissantes” qu’eux, Dieu exalta son nom, car il se révélé être “Jéhovah des armées, le Dieu des lignes de bataille d’Israël”. Il prouvait ainsi que “ce n’est ni par l’épée, ni par la lance, que Jéhovah sauve, car à Jéhovah appartient la bataille”. (Deut. 7:1; I Sam. 17:45, 47; comparez avec II Chroniques 13:12.) D’autre part cela donnait également aux Israélites la possibilité de montrer s’ils étaient obéissants aux commandements divins au point de risquer leur vie dans une guerre décrétée par Dieu. — Deut. 20:1-4.
Aucune guerre d’agression ne doit dépasser les limites fixées par Dieu
Cependant, Dieu ordonna formellement aux Israélites de ne mener aucune guerre d’agression ou de conquête qui les entraînerait hors du territoire qu’il leur avait assigné, ou qui les opposerait à des nations qu’il ne leur avait pas demandé de combattre. Ainsi, ils ne devaient pas livrer bataille aux peuples d’Édom, de Moab ou
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