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  • L’assomption de Marie — réalité ou fiction ?
    La Tour de Garde 1962 | 15 janvier
    • parmi nous ? D’où lui viennent donc ces choses ? ” (Li). Luc 2:7 s’accorde avec ce qui précède quand il appelle Jésus le fils “ premier-né ” de Marie, et non pas son fils unique. Et quand Matthieu 1:25 (Cr) déclare : “ (Joseph) ne la connut point jusqu’à ce qu’elle enfantât son fils premier-né ” il va sans dire que Joseph la “ connut ” après. En effet, elle mit au monde d’autres enfants.

      L’apôtre Jean jette une plus grande lumière sur la question en montrant que ces allusions aux frères de Jésus ne se rapportent pas à ses disciples, car il dit : “ Ses frères lui dirent : “ Pars d’ici et va en Judée, afin que tes disciples voient aussi les œuvres que tu fais. ” “ Ses frères ne croyaient pas en lui. ” ” — Jean 7:3, 5, Li.

      On ne peut pas soutenir non plus que ces frères étaient simplement des cousins, car nous lisons : “ Il parlait encore aux foules, lorsque sa mère et ses frères se tenaient dehors, cherchant à lui parler. Quelqu’un lui dit : “ Voici ta mère et tes frères qui sont dehors et veulent te parler. ” Il répondit à qui l’en informait : “ Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? ” (...) Quiconque fait la volonté de mon Père céleste, celui-là est pour moi frère, sœur et mère. ” — Mat. 12:46-50, Li.

      Ce contraste donné par Jésus, montrant que les relations spirituelles sont plus fortes et plus importantes que les relations charnelles, indique également que ces frères n’étaient pas des cousins. S’ils l’avaient été, alors la déclaration de Jésus à ses disciples aurait voulu dire : “ Quiconque fait la volonté de mon Père céleste, celui-là est mon cousin. ” Pourtant il est bien connu que, selon l’enseignement de Jésus, ses disciples et lui étaient des frères spirituels, et non pas des cousins.

      Ces déclarations de la Parole de Dieu ne jettent certainement pas l’opprobre sur la fidèle Marie ; ce fut plutôt pour elle un grand privilège, en sa qualité de servante du Seigneur, d’être la vierge qui donna naissance au Fils de Dieu et Sauveur de l’humanité, lequel avait été promis (És. 7:14). Tous les chrétiens acceptent avec joie le récit inspiré qui montre que cet heureux privilège fut le lot qui lui échut en partage. Acceptons donc aussi cette autre déclaration donnée sous la direction du même esprit de Dieu touchant les autres événements de sa vie.

      FONDÉ SUR LA FICTION

      Les déclarations contenues dans le livre In Praise of Our Blessed Mother concernant le dogme de l’Assomption offrent un intérêt particulier. Voici une citation d’Alfred C. Rush, C. SS. R. : “ On sait que, dans les Écritures, il n’y a aucun témoignage formel touchant l’assomption de Marie. Rien dans les Écritures concernant Marie ne correspond aux nettes déclarations relatives à la résurrection et à l’ascension de Jésus. En outre, dans la tradition des pères de l’Église des six premiers siècles, nous ne trouvons rien en ce qui concerne cette question (...) Toutes ces choses s’ajoutent au fait que nous n’avons pas de véritable tradition historique sur l’Assomption (...) L’Assomption de Marie n’est pas un fait d’Histoire dans le sens qu’on peut le prouver par l’Histoire (...) (Parlant des écrits Transitus Mariae traitant de ce sujet il est dit :) En tant que récits historiques de l’Assomption, ils sont sans valeur. En réalité, ils cherchent à se faire passer pour des élucubrations des Apôtres ou des gens qui étaient étroitement associés avec ces derniers ; ils cherchent à se faire passer pour des récits historiques des événements. En cela, il ne faut pas les prendre au sérieux (...) Sous ce rapport, ce sont de pures légendes ; on ne peut les considérer comme fondés sur l’authentique tradition historique. Toutefois, ils ont une grande valeur du point de vue doctrinal. (Pourquoi, s’ils ne sont ni scripturaux ni historiques, mais de pures légendes, écrites par des hommes qui n’étaient pas ce qu’ils prétendaient être ?) (...) En syriaque, il existe un ouvrage ayant pour titre The Obsequies of the Holy Virgin (...) Cet ouvrage ne fournit pas les raisons de la glorification de Marie, mais affirme que c’est un fait, quelque chose qu’il faut considérer comme établi. ”

      Finalement, le 1er novembre 1950, dans une solennelle déclaration papale du dogme, la première apparemment depuis que le pape fut proclamé infaillible dans ce genre de déclarations, Pie XII déclara “ que la Mère immaculée de Dieu, la toujours vierge Marie, ayant achevé sa vie terrestre, avait été introduite corps et âme dans la gloire céleste ”.

  • Délivrés de l’inquisition totalitaire par la foi en Dieu
    La Tour de Garde 1962 | 15 janvier
    • en ses propres termes lorsqu’elle se référa à nos sœurs du camp de Ravensbrück : “ Elles auraient pu être libres sur-le-champ si elles avaient renoncé à leur foi. Au contraire, elles ne cessaient de résister, réussissant même à introduire dans le camp des livres et des tracts qui ont valu la pendaison à plusieurs d’entre elles. ” Cette attitude intrépide amena 300 jeunes femmes russes de ce camp à devenir témoins de Jéhovah. Quoiqu’on leur eût interdit de parler aux autres détenus (en les écoutant, on risquait de se faire assener vingt-cinq coups de cravache et d’être mis au cachot), les témoins de Jéhovah étaient déterminés à tenir bon jusqu’au bout pour faire connaître la puissance que Jéhovah manifeste à l’égard des siens. L’un des survivants du camp de Buchenwald raconta que les Témoins avaient rendu témoignage de leur foi “ malgré les interdictions et les châtiments ”. Ils ne se préoccupaient pas que d’eux-​mêmes mais encore d’autrui. Dans le camp de Neuengamme près de Hambourg, nos frères publiaient même un véritable journal intitulé Nouvelles du Royaume de Dieu.

      Dans le camp d’extermination d’Auschwitz (Oswiecim, en polonais), l’un des frères fut chargé d’aller réparer le chauffage central d’un local où travaillaient trente sœurs. Six jours de suite, il leur parla de la Parole de Dieu pendant la pause de midi et renouvela ainsi leurs forces, ce dont elles remercièrent Jéhovah. Un gardien bienveillant resta là, le fusil au pied, à écouter avec intérêt. D’ailleurs, il n’était pas exceptionnel de voir des gardiens causer avec les frères. Nos geôliers recevaient toujours un témoignage franc et hardi, car nous savions que leur vie éternelle était en jeu, autant que la nôtre. Une sœur était affectée au bureau d’un commandant SS qui l’avertissait souvent : “ Je finirai par vous faire couper la tête. ” Or, il ignorait que la sœur se servait du matériel de bureau pour confectionner des écrits en vue d’un congrès qui devait avoir lieu dans le camp même. À plusieurs reprises, elle lui parla des desseins de Jéhovah, et peu à peu le commandant se fit plus aimable. Par une telle prédication intrépide et en faisant preuve d’amour à l’égard du prochain, les frères firent souvent naître la foi dans cette fosse aux lions. Par-ci par-là, dans divers camps, des gardiens SS se délièrent du serment nazi et déclarèrent croire en Jéhovah. Ces “ Sauls ”, nos persécuteurs, se changèrent en “ Pauls ”, nos codétenus ! Parmi les prisonniers politiques, beaucoup d’hommes et de femmes devinrent témoins de Jéhovah. Et un simple tonneau à eau servit de “ piscine ” pour le baptême.

      Notre foi en Jéhovah n’était jamais mal placée. Ainsi, ce que relata par la suite Björn Hallström, journaliste suédois bien connu, s’applique à nos frères durant toute l’inquisition nazie : “ Ils ont été traités pire que n’importe quel groupe, mais ils ont réussi, par leur foi en Dieu, à survivre à ces choses mieux que tous les autres. ”

      À l’extérieur des camps, les filets de la Gestapo ne purent se resserrer que sur la moitié des Témoins, et jamais davantage. Alors que nous étions 10 000 à être incarcérés, autant de milliers continuaient, au dehors, à proclamer la bonne nouvelle du Royaume de Jéhovah. Ils se réunissaient en secret, la nuit ou dans les forêts. Même les enterrements leur fournissaient de précieuses occasions de se retrouver en compagnie chrétienne.

      L’ÉCRITURE SUR LA MURAILLE

      Nous étions seize à être condamnés à vingt-cinq coups de nerf de bœuf chacun, et à la compagnie disciplinaire pour avoir été des “ chefs de complot ”. Finalement, on nous emmena dans l’île rocheuse d’Aurigny, située entre la côte française et celle de la Grande-Bretagne, pour nous verser dans une soi-disant brigade de construction SS. Quoique nos geôliers nous aient infligé beaucoup de peines odieuses, nous eûmes néanmoins l’occasion d’épargner bien des dangers et bien des souffrances à nos coprisonniers. Mais les choses allaient changer : l’étoile de Hitler commença à pâlir après que les armées hitlériennes eurent été stoppées à Stalingrad. Le nazisme commença de comprendre l’écriture sur la muraille.

      Une certaine nuit de juin 1944, sous le ciel étoilé, je me tenais dans le port à regarder l’invasion des alliés. On ne tarda pas à nous ramener à Saint-Malo à bord de vieux bateaux, et puis en Allemagne par le train — à raison de soixante personnes par wagon de marchandises — à travers la France, la Belgique et la Hollande. Le projet de nous faire monter à bord de plusieurs bateaux en vue de les faire couler dans la rade de Kiel allait toutefois échouer, car il fallut détourner notre convoi vers l’Autriche. Enfin, le 5 mai 1945, nous fûmes libérés par des troupes blindées.

      Vers la même époque, sous la pression de l’avance des armées alliées, s’ouvrirent les portes des différents camps de concentration, et des milliers de captifs décharnés se répandirent dans la campagne ravagée par les bombes. Leur marche se faisait sous escorte : les SS fusillaient tous ceux qui étaient trop faibles pour avancer ou qui pillaient au bord de la route pour avoir de quoi manger. Il y eut beaucoup de morts. Quant aux témoins de Jéhovah, ils s’aidaient les uns les autres. Souvent, ils prêchaient aux villageois qui tenaient à montrer leur appréciation en partageant leur nourriture avec eux, et c’était là encore un bienfait de Jéhovah. Bientôt les paroles joyeuses d’un Témoin étaient dans toutes les bouches : “ Me voici libre. Je suis reconnaissant au Père céleste et à notre Conducteur, Jésus-Christ, de pouvoir continuer à louer Son nom. ”

      L’inquisition avait échoué.

      LA RECONSTRUCTION

      L’esprit de Jéhovah nous poussait à l’action. Beaucoup d’entre nous ne songèrent pas à regagner leur domicile, même s’il nous en restait un. Notre premier souci était de savoir ce qu’allait devenir la propriété de la Société, à Magdebourg. À notre arrivée, on était en train d’en faire un hôtel pour les Russes. Arriver à faire comprendre aux officiers soviétiques qui étaient les témoins de Jéhovah, voilà de quoi vous ruiner les nerfs. Notre œuvre n’aurait probablement jamais repris en zone orientale si nous n’avions pas insisté, jour après jour, que le siège de notre organisation s’était autrefois trouvé à Magdebourg et que, depuis ce bureau, nous envisagions de diriger à nouveau toute notre organisation dans les quatre zones d’occupation. Ils finirent par céder, et l’œuvre reprit dans la zone communiste comme ailleurs.

      Les assemblées locales ne tardèrent pas à se réorganiser en Allemagne. Au début, nous prêchions presque exclusivement avec la Bible et un seul tract, mais nous pouvions au moins nous réunir librement et nous entraider. Peu après la guerre, les frères et les sœurs étaient tellement faibles qu’il n’était pas rare, lors des réunions, de les voir tomber de leurs bancs. Nous reçûmes des paquets CARE (Entraide américaine à l’Europe) des témoins de Jéhovah d’Amérique, ainsi que d’importants envois de vêtements de nos frères américains et suisses. Tout cela fut très apprécié, et d’un grand secours.

      En 1946, 9 000 d’entre nous se firent un devoir d’assister au congrès à Nuremberg. Un autre congrès eut lieu à Magdebourg avec une assistance de 6 000. Il serait difficile d’imiter les visages étonnés et les gestes désordonnés des Russes qui nous écoutèrent chanter et qui regardèrent comment des centaines de personnes se rendaient à pied au lieu du baptême. Et dire que tout rassemblement dans la rue était strictement interdit. Mais comme nous leur avions expliqué le baptême, ils n’intervinrent pas. Cette liberté n’allait toutefois pas durer longtemps sous la nouvelle domination totalitaire de l’Allemagne orientale.

      Or en 1947, le président de la Société, frère Knorr, vint en Allemagne. Un bail fut signé pour l’immeuble et le terrain de Wiesbaden où se trouve maintenant notre Béthel agrandi. Ici, en Allemagne occidentale, nous avons eu la joie de voir augmenter les quelques milliers de Témoins qu’il y avait au lendemain de la guerre, à tel point qu’ils sont maintenant 68 000 à proclamer avec zèle la joyeuse nouvelle du monde nouveau de Jéhovah. Mon cœur déborde de joie et de gratitude envers Jéhovah qui a bien voulu produire tous ces fruits. Je suis également heureux d’avoir pu passer des semaines de bonheur aux grandes assemblées internationales de New York, en 1950, en 1953 et en 1958. Jéhovah nous a encore accordé des congrès en Allemagne, entre autres en 1955, lorsque 125 000 personnes se sont rendues à Nuremberg et à Berlin. Qu’il est énorme ce que les serviteurs de Dieu peuvent faire et voir en quelques années !

      LA DÉLIVRANCE EST CERTAINE

      À l’époque où les communistes étaient encore détenus avec nous dans les camps de concentration nazis, ils nous menaçaient souvent en ces termes : “ Si un jour nous arrivons au pouvoir, nous vous pendrons, vous autres comédiens du ciel ! ” En 1950, l’inquisition totalitaire a repris dans l’Allemagne de l’Est communiste le jour où l’œuvre des témoins de Jéhovah a été interdite. Le bureau de Magdebourg a de nouveau été saisi. Et une fois de plus, nos frères ont relevé le défi en plaçant toute leur foi en Jéhovah qui ne manquera pas de les délivrer.

      Pouvez-​vous comprendre pourquoi mes pensées franchissent souvent le “ rideau ” qui divise l’Allemagne pour se porter vers les Témoins qui, pendant de longues années, ont souffert dans les camps nazis et qui croupissent à présent dans les geôles communistes ? À l’heure actuelle, 407 Témoins fidèles sont incarcérés en Allemagne orientale. Je pense à des frères tels que frère X et frère Y, âgés de soixante-dix ans, et à d’autres frères à peine plus jeunes, comme frère Z, frère A et frère B qui, à cause de leur fidélité envers Jéhovah, ont passé chacun près de vingt ans de leur vie entre les mains des cruels ennemis de Dieu.

      Les rapports qui nous parviennent reflètent le courage et la confiance des frères. Ceux-ci demeurent inébranlables, gardant toujours l’espérance du Royaume présente devant leurs yeux et devant les yeux de leurs prochains. Par là, ils démontrent journellement que Jéhovah règne au milieu de ses ennemis par l’intermédiaire du Christ, son Roi. Certes, l’inquisition totalitaire parvient à incarcérer et à harceler le peuple de Jéhovah si Jéhovah le permet pour que cela serve de témoignage ; mais rien ne peut enchaîner l’esprit de Jéhovah !

      Que les chrétiens qui vivent sous l’inquisition totalitaire n’oublient jamais — ni leurs oppresseurs non plus — que Jéhovah se tenait constamment aux côtés de ses Témoins durant toute l’inquisition nazie. C’est lui qui les nourrissait et les réconfortait quand, dans leur épuisement, ils criaient à Lui. C’est lui qui les ranimait et les désaltérait quand ils allaient défaillir. À ceux qui restaient fidèles jusqu’à la mort, il leur promit de les délivrer en les ressuscitant. Et c’est Lui qui, au temps fixé par lui-​même, ouvrira toutes grandes les portes pour délivrer son peuple !

      La délivrance fondée sur la foi en Dieu est certaine. Nous voici au seuil du monde nouveau de la justice. Déjà, les témoins de Jéhovah ont entonné le cantique : “ Grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ ! ” — I Cor. 15:57.

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