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  • “ Jéhovah est mon pasteur, je ne manquerai de rien ”
    La Tour de Garde 1963 | 1er octobre
    • Eu égard à la gravité de la situation, nous ouvrîmes la réunion par une discussion de Deutéronome 20:8 : “ Qui est-​ce qui a peur et manque de courage ? Qu’il s’en aille et retourne chez lui, afin que ses frères ne se découragent pas comme lui. ” Comme ce fut émouvant de voir l’empressement de tous, y compris les femmes, mères de famille et mariées à des conjoints hostiles à la vérité, à exprimer leur désir de rester ! Alors, avec enthousiasme, nous adoptâmes une résolution. Elle déclarait, entre autres choses, que nous obéirions aux commandements divins à n’importe quel prix, que nous nous réunirions pour l’étude de sa Parole, que nous adorerions et servirions Dieu comme il nous a ordonné de le faire. Si le gouvernement ou les hommes de Hitler usaient de violence à notre égard à cause de notre obéissance à Dieu, notre sang retomberait sur eux et ils auraient à rendre compte de leur action au Tout-Puissant. À l’instant où nous adoptions cette résolution, nos frères, dans les autres pays, envoyaient par milliers des télégrammes de protestation à Hitler, l’avertissant que s’il continuait de persécuter les témoins de Jéhovah, Dieu le détruirait, lui et son parti national.

      La réunion prit fin ; deux heures plus tard, la Gestapo était là. Deux semaines après, on me jetait dans un camp de concentration, cette fois pour deux mois. Aussitôt libéré, je repris mon activité de pionnier. Dans l’intervalle, mon champ d’action s’était élargi. Je servais maintenant en qualité de surveillant de district et j’avais à m’occuper d’un territoire plus vaste. Quoique obligé de me présenter chaque jour à la police, il me fut possible de remplir mes attributions ministérielles, et, bien souvent, la nuit.

      En 1935, je passai trois autres semaines en prison. Toutefois, la vague de persécution la plus terrible que nous ayons connue jusqu’alors déferla en 1936. Quelques jours avant l’assemblée de Lucerne (Suisse), je fus arrêté pour la cinquième fois pour n’être libéré que neuf ans plus tard.

      Ces neuf années se révélèrent une véritable épreuve pour mon intégrité. Parfois, quand la situation paraissait intolérable du point de vue humain, on me présentait, comme on le faisait aux autres frères, la fameuse “ déclaration ”. Si nous la signions, reniant à jamais l’organisation de Jéhovah, on nous promettait la mise en liberté immédiate. Comme je ne voulais pas acheter ma liberté ni perdre la vie éternelle pour un “ plat de lentilles ”, je mis toute ma confiance en Jéhovah, persuadé que, si telle était sa volonté, il me délivrerait au temps fixé, comme il avait délivré Daniel de la fosse aux lions.

      Quel moment émouvant que celui de cette délivrance ! Comme vous pouvez l’imaginer, ma santé n’était pas brillante. Ma femme était en prison depuis de nombreuses années et il y avait plus d’un an que je n’avais reçu d’elle aucune nouvelle. En dépit de tout cela, j’étais décidé à retourner dès que possible dans mon ancien territoire pour y reprendre mon service de pionnier.

      RÉUNION

      Sur le chemin du retour, je tentai de retrouver certains membres de ma famille. Étaient-​ils encore en vie ? Un jour, alors que je descendais la rue principale de la grande ville industrielle, entièrement détruite par les bombardements, où les parents de ma femme habitaient, je me trouvai soudain nez à nez avec ma femme ! Imaginez, si vous le pouvez, mon émotion !

      Quelques jours plus tard, je retrouvai mon père. Lui aussi venait de sortir d’un camp de concentration où il avait passé neuf ans. Je n’oublierai jamais la joie qui m’inonda à la pensée qu’ils étaient restés intègres, eux aussi, envers Jéhovah. — Ps. 124.

      Après un mois de séjour dans cette ville, ma femme et moi nous partîmes dans notre ancien territoire à près de cinq cents kilomètres vers l’ouest. À mi-chemin, au bout de deux semaines d’un voyage difficile, nous apprîmes de la bouche d’une sœur rencontrée que notre maison avait été détruite par les bombes, quelques semaines seulement avant la fin de la guerre. Une fois de plus, j’évoquai les épreuves de Job comme je l’avais fait maintes fois entre 1933 et 1945. Comme toujours, je puisai dans cette évocation de nouvelles forces. Le lendemain, nous nous remîmes en route, poursuivant notre pénible voyage.

      C’était en septembre 1945. Nous n’avions pas de domicile, ma santé n’était certainement pas ce qu’elle aurait dû être et, par suite du manque de tout, je portais encore mes vêtements rayés de prisonnier. Mais je ne voyais aucune raison valable pour différer la reprise de notre ministère de pionnier. Tandis que les frères responsables de l’œuvre luttaient pour rentrer en possession des biens de la Société à Magdebourg, j’eus la joie de réorganiser les assemblées en Allemagne occidentale. Les besoins et les privations alors n’étaient plus rien, comparés à ceux que nous avions déjà connus. Nous pouvions placer toute notre confiance en Jéhovah, encouragés par la certitude qu’il nous avait conduits.

      RECONSTRUCTION

      Après notre arrivée dans notre territoire, nous emménageâmes dans une petite chambre appartenant à un locataire absent. Dans le même bâtiment, il y avait un petit magasin que j’avais loué peu de temps auparavant. Notre petite pièce devint notre premier Béthel et la petite boutique, notre premier bureau de filiale, ici, à Wiesbaden. Un peu plus d’un an après, comme j’étais une des victimes de la persécution nazie, on me permit d’occuper un petit appartement de deux pièces. Dans le même bâtiment, nous eûmes la possibilité de louer une troisième chambre, plus spacieuse, qui nous servit de bureau. Ce fut notre second Béthel. Là, frères Knorr, Henschel et Covington nous visitèrent en 1947. Alors, nous prîmes avec les représentants de la ville de Wiesbaden des arrangements légaux en vue de la location à bail d’un bâtiment en ruines que nous étions tout disposés à reconstruire nous-​mêmes.

      D’année en année, il devint nécessaire d’agrandir notre Béthel. Finalement, tout l’espace utilisable dans le bâtiment fut reconstruit et inclus dans le Béthel. Une imprimerie fut installée : il fallut encore agrandir le bâtiment en 1952. Cela se révélant encore insuffisant, nous construisîmes un nouvel édifice, beaucoup plus spacieux en 1958. À présent, nous avons de la place pour loger plus de 100 ouvriers du Béthel, sans compter les vingt-huit frères qui assistent à l’École du ministère du Royaume ouverte à l’intention des surveillants.

      Comme il est agréable d’avoir vécu toutes ces choses ! Combien de fois n’ai-​je pas senti l’aide et la protection de Jéhovah ! À maintes reprises, j’ai vu s’approcher la mort, mais je puis me joindre au psalmiste pour dire : “ Jéhovah est mon pasteur. Je ne manquerai de rien. ” (AC). Il a pris soin de moi, m’a nourri au cours de mes trente-huit années et plus passées dans son service. Conformément à sa promesse, le vêtement, la nourriture et l’abri m’ont toujours été assurés. Même quand j’étais “ dans la vallée de l’ombre de la mort ”, il a été ma houlette et mon bâton, me redonnant du courage. En compagnie de tout son peuple, en témoignage de sa bonté imméritée, il m’a conduit dans de verts pâturages, m’a fait reposer dans des lieux bien arrosés et m’a accordé de nombreux et riches privilèges de service.

      En vérité, Jéhovah nous bénit au-delà de ce que nous pouvons lui demander quand nous répondons à son appel et nous engageons sincèrement dans le ministère en tant que ses témoins.

  • Ténèbres dans la chrétienté
    La Tour de Garde 1963 | 1er octobre
    • Ténèbres dans la chrétienté

      Les ténèbres planent au-dessus de l’humanité, à l’Est et à l’Ouest, en dépit des religions de la chrétienté. “ Ce serait travestir la vérité de supposer ”, affirma le ministre anglais Falkner Allison, “ que les ténèbres qui planent sur la vie des hommes de notre pays, ténèbres imputables au rejet de la lumière, sont moindres que les ténèbres de l’ignorance qui règnent sur l’Inde et les autres pays prétendus non chrétiens. ”

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