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Pourquoi les dons miraculeux de l’esprit ont-ils cessé ?La Tour de Garde 1972 | 15 août
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Grâce à ce don, les chrétiens étaient miraculeusement mis en garde contre certaines choses susceptibles d’affecter la santé spirituelle de la congrégation. — Actes 5:1-11.
Le don suivant est “la foi”. Là encore il ne s’agissait pas de la foi que tous les chrétiens devaient posséder. En effet, pour devenir chrétien, il était indispensable d’avoir foi en Dieu, en son Fils et dans le sacrifice rédempteur offert par ce dernier (Rom. 10:10 ; Actes 2:38, 39). Ce don était une foi miraculeuse, inspirée par l’esprit, une conviction inébranlable qui permettait à son possesseur de surmonter des obstacles grands comme des montagnes et d’insuffler à la congrégation l’énergie et le zèle nécessaires pour aller courageusement de l’avant dans la prédication de la bonne nouvelle. Celui qui possédait ce don était un élément utile pour la congrégation.
Il y avait également les “guérisons” et autres “œuvres puissantes”. (Actes 3:1-8 ; 5:12-16 ; 13:6-12.) Ces dons servaient de signes pour les incroyants et prouvaient d’une manière puissante que l’esprit de Dieu reposait sur la congrégation et facilitait son travail.
Grâce au don de “prophétie” il était non seulement possible de parler des choses magnifiques de Dieu, mais également d’annoncer, par inspiration et avec exactitude, des événements à venir. En général, il semble que ces prophéties se soient limitées aux choses qui concernaient la congrégation en ce temps-là ; elles lui permettaient de faire face à une situation prévue, comme la famine qui sévit à l’époque de l’empereur Claude, et que le prophète chrétien Agabus avait annoncée. — Actes 11:27-30.
Le don du “discernement des paroles inspirées” protégeait la congrégation. À cette époque-là, il y avait vraiment des prophètes chargés de transmettre des messages inspirés de Dieu ; certains d’entre eux voyageaient, tels Barnabas, Silas et Paul. Grâce à ce don, la congrégation était protégée contre tout imposteur ou faux prophète. Si de telles personnes s’introduisaient dans la congrégation, le chrétien ayant reçu ce don était aussitôt capable de les démasquer. De cette façon, la congrégation savait si elle devait prêter ou non attention aux “paroles inspirées”. — I Jean 4:1.
Les dons des “langues” et de “l’interprétation des langues” étaient importants parce qu’ils favorisèrent l’expansion rapide de la bonne nouvelle à travers l’Asie, l’Europe, l’Afrique et les îles de la mer. D’autre part, le don des langues servait de signe aux personnes du dehors, qui n’appartenaient pas à la congrégation chrétienne (I Cor. 14:22). Pour remplir la mission qui lui avait été confiée en sa qualité d’apôtre des nations, Paul voyagea beaucoup plus que les autres ; il rencontra des gens qui parlaient une grande variété de langues et de dialectes. C’est sans doute pour cette raison qu’il reçut ce don si abondamment, comme il le dit lui-même en ces termes : “Je parle en plus de langues que vous tous.” — I Cor. 14:18.
Dons spirituels dans la congrégation moderne
À notre époque, la véritable congrégation chrétienne a été délivrée de l’apostasie qui avait plongé le Moyen Âge dans les ténèbres spirituelles. Tout comme en 537 avant notre ère le roi perse Cyrus renvoya Israël dans son pays, de même aujourd’hui, le Roi Jésus-Christ, nommé par Jéhovah, a donné la prospérité spirituelle à la congrégation chrétienne (És. 1:25-27). Les pures doctrines relatives au nom de Dieu, à la position de son Fils Jésus-Christ, au Royaume de Dieu, à la rançon, à la résurrection, etc., ont été rétablies. Les fausses doctrines de la trinité, de l’enfer, de l’immortalité de l’âme humaine, etc., ont été déclarées contraires aux Écritures. La prédication de la bonne nouvelle du Royaume s’effectue dans le monde entier. Les dons miraculeux de l’esprit sont-ils indispensables à la congrégation pour accomplir son œuvre, et préserver sa pureté, sa justice et son unité ?
Non, ces dons miraculeux nécessaires au premier siècle ne le sont plus aujourd’hui, car Dieu a pourvu aux besoins de la congrégation d’une manière différente, plus complète et plus durable. Toutefois, tout comme aux premiers temps de la congrégation, chaque membre de celle-ci ne possède pas toutes les aptitudes nécessaires, mais ensemble ils se complètent les uns les autres pour que la congrégation profite de toutes ces aptitudes et puisse représenter convenablement Dieu et le Christ. Cela est possible grâce à l’opération de l’esprit de Dieu, qui dispense des aptitudes variées.
Quant à la connaissance, Dieu a donné sa Parole tout entière, que les gens les plus humbles ont la possibilité de se procurer sous la forme imprimée. L’usage de la Bible peut rendre l’homme de Dieu entièrement compétent, complètement équipé pour toute bonne œuvre (II Tim. 3:16, 17). De plus, l’acquisition de la connaissance est à la portée de tous grâce aux commentaires, aux concordances et aux dictionnaires bibliques, et à l’aide d’hommes appartenant à la congrégation, qui ont obtenu cette connaissance par une étude diligente.
La sagesse s’acquiert de la même manière. Un miracle n’est pas nécessaire pour l’obtenir. Nous connaissons l’histoire vécue de la congrégation primitive, consignée dans le livre des Actes, et celle de la congrégation des temps modernes qui a été délivrée de l’apostasie. Il n’existe guère de problème qui n’ait déjà été soulevé et résolu. La congrégation des chrétiens oints de notre époque est appelée par Jésus-Christ l’“esclave fidèle et avisé”. (Mat. 24:45-47.) Des hommes mûrs, qui se laissent guider depuis des années par la Parole et l’esprit de Dieu, utilisent la sagesse ainsi acquise pour aider la congrégation à résoudre les problèmes et à accomplir l’œuvre qui lui a été confiée d’une manière ordonnée et efficace.
Pareillement, une foi puissante anime la majorité des membres de la congrégation. La foi est un fruit de l’esprit que le chrétien cultive en étudiant la Bible pour obtenir une connaissance approfondie de la volonté de Dieu et en se soumettant à la direction de l’esprit (Gal. 5:22). En dépit de la tourmente provoquée par deux guerres mondiales, de la haine ardente et de l’opposition au Royaume de Dieu et à sa proclamation, malgré l’indifférence, les moqueries et la persécution, des hommes de foi ont dirigé la congrégation et l’ont encouragée à s’acquitter de ses devoirs.
Les dons de guérisons et les autres œuvres miraculeuses semblables ne sont pas nécessaires aujourd’hui. Le fait que Dieu se soit détourné de l’ancienne congrégation juive en faveur de la congrégation chrétienne a été confirmé par l’histoire. D’autre part, l’amour et l’activité manifestée par la congrégation chrétienne et l’accomplissement de nombreuses prophéties constituent autant de signes modernes d’identification, et prouvent que l’approbation de Dieu repose sur cette congrégation. L’expansion mondiale de la prédication du Royaume est un autre signe puissant. — I Cor. 13:10-13 ; Mat. 24:14.
Il serait superflu aujourd’hui de prophétiser sous inspiration. Les prophéties consignées dans la Bible constituent un guide complet pour la congrégation chrétienne, aussi n’est-il pas nécessaire d’y ajouter quoi que ce soit (II Tim. 3:16, 17 ; Rév. 22:18, 19). En conséquence, puisque la Parole de Dieu fournit un guide parfait, il n’est pas nécessaire de recevoir le don du discernement miraculeux des prophéties, car il n’y a pas à notre époque de prophètes inspirés établis par Dieu. Les choses qui ‘sortent de la bouche du dragon et de la bouche de la bête sauvage et de la bouche du faux prophète’, ou de la bouche d’autres personnes qui prétendent prononcer des “expressions inspirées” sont immédiatement examinées à la lumière de la Parole de Dieu inspirée de l’esprit et déclarées fausses. — Rév. 16:13, 14 ; I Jean 4:1.
Certains diront peut-être : “Mais qu’en est-il des langues et de l’interprétation des langues ?” On pourrait répondre à cela en posant cette autre question : “La bonne nouvelle du Royaume est-elle actuellement prêchée à toutes les nations dans toutes les langues principales ?” Oui, le témoignage est rendu dans 206 pays et la Bible, en entier ou en partie, est disponible dans plus de 1 400 langues. Des milliers de missionnaires expérimentés ont appris des langues étrangères et ont porté la bonne nouvelle du Royaume aux habitants de ces pays. Ceux qui l’entendent la répandent à leur tour, même dans les dialectes inconnus des missionnaires, servant ainsi d’interprètes auprès de leurs semblables, à qui ils font connaître la parole de vérité.
De cette manière l’esprit de Dieu dirige la prédication de la bonne nouvelle ; par suite, ‘une grande foule, que personne ne peut compter, est sortie de toutes nations, et de toutes tribus, et de tous peuples, et de toutes langues’, pour chanter les louanges de Jéhovah Dieu et de son Roi Jésus-Christ, et pour proclamer que le Roi est entré dans son règne. — Rév. 7:9, 14.
L’esprit agit donc d’une manière réellement puissante aujourd’hui, comme au temps de la congrégation chrétienne primitive. En réalité, l’œuvre qu’il accomplit pourrait fort bien être qualifiée de miraculeuse, du point de vue humain. Ceux qui l’effectuent doivent nécessairement avoir l’esprit de Dieu ; d’ailleurs, ils reconnaissent que les résultats obtenus sont en fait les fruits de l’esprit de Dieu.
Évidemment, pour celui qui ne reconnaît pas que c’est l’esprit de Dieu qui pousse son peuple à l’action, les fruits produits seront peut-être la conséquence normale de l’activité déployée. De nos jours, l’esprit n’opère pas au sein de la congrégation de Dieu d’une manière spectaculaire ; les dons utilisés sont des dons spirituels, que leurs possesseurs ont mis un certain temps à développer, tandis que les dons miraculeux de la congrégation primitive étaient octroyés sur-le-champ aux chrétiens choisis par Dieu. — I Cor. 12:6, 11, 18 ; Actes 19:5, 6.
Quant à nous, chrétiens des temps modernes, nous pouvons être heureux que Dieu, dans sa merveilleuse sagesse, ait fait en sorte que la vérité ne disparaisse pas de la terre. Dès à présent, cherchons avec zèle à développer les fruits de l’esprit, afin de ne pas “accepter la bonté imméritée de Dieu pour en manquer le but”. — II Cor. 6:1.
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Comment pouvez-vous être ‘parfait comme votre Père céleste est parfait’ ?La Tour de Garde 1972 | 15 août
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Comment pouvez-vous être ‘parfait comme votre Père céleste est parfait’ ?
DANS son Sermon sur la montagne, Jésus dit à ses auditeurs : “Vous devez donc être parfaits comme votre Père céleste est parfait.” (Mat. 5:48). Cela ne paraît-il pas impossible ? Des hommes pécheurs peuvent-ils être parfaits comme leur Père céleste ? Pourtant, les paroles de Jésus indiquent que nous devons l’être si nous voulons prouver que nous sommes ses disciples. Comment y parvenir ?
Pour comprendre ce point, il nous faut d’abord rejeter l’idée que la “perfection” est toujours illimitée, qu’elle embrasse tout et signifie l’excellence suprême dans les plus petits détails. Seul Dieu possède la perfection absolue. La perfection de toute autre personne ou chose est relative. Cela veut dire qu’une chose est parfaite relativement au dessein pour lequel elle a été conçue ou fabriquée ou dans lequel elle est utilisée. Si celui qui s’en sert ne lui trouve aucun défaut, elle sera à juste titre qualifiée de “parfaite”.
Évidemment, nous pourrions passer notre temps à examiner tout ce qui nous entoure, un puissant microscope à la main. Des lignes ‘parfaitement droites’ nous apparaîtraient alors sinueuses et inégales. Des vêtements ‘parfaitement propres’, nettoyés depuis peu, seraient maculés de parcelles microscopiques d’une substance étrangère. Un dessus de table ‘parfaitement lisse’ présenterait de petits cratères et de minuscules sillons rappelant la surface lunaire. Cependant, même si ces défauts microscopiques étaient éliminés, cela changerait-il quelque chose pour nous qui utilisons ces objets ? Évidemment, nous pourrions être mécontents de ces choses en raison de leur “imperfection”, mais à quoi bon ? Pareille attitude pointilleuse se révélerait peu pratique et insensée, une source de mécontentement et d’irritation.
La Bible ne parle pas de la perfection d’une manière aussi excessive, déraisonnable et peu pratique. En fait le mot grec (téléïos) rendu par “parfait” dans le Sermon sur la montagne (Mat. 5:48) peut encore être traduit par “complet” (I Cor. 13:10), “adulte” (I Cor. 14:20) et “mûr”. (Héb. 5:14.) Il en est de même des mots hébreux rendus par “parfait” dans la Bible. Dans le New Standard Bible Dictionary de Funk et Wagnalls (page 694), nous lisons ce qui suit au sujet du mot “perfection” utilisé dans la Bible :
“Appliqué à des objets impersonnels [tels que les poids utilisés dans le commerce (Deut. 25:15)] (...). le mot est synonyme de ‘complet’ (...). Toutefois la notion n’est pas présentée avec un souci de précision, mais avec la liberté et l’approximation de l’exactitude hors de la Bible (...). Appliqué à l’homme, le mot signifie, en premier lieu, conformité à l’idéal conçu à l’époque ; le terme est employé dans un
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