-
Toutes les religions mènent-elles à Dieu?La Tour de Garde 1981 | 15 juin
-
-
Toutes les religions mènent-elles à Dieu?
SAVIEZ-VOUS qu’il existe une religion appelée “Les adorateurs de Kennedy”? Ses membres croient que le président des États-Unis décédé, John Kennedy, peut les “guérir d’affections congénitales, voire de maladies entrées dans leur phase terminale”.
Ou connaissez-vous l’Église du ministère de la sagesse universelle? Cette croyance est fondée sur la foi en l’existence des soucoupes volantes, et son fondateur affirme qu’il a fait un tour dans l’une d’elles.
Et qui n’a pas appris avec émotion le suicide massif de plus de neuf cents membres de la secte du Temple du peuple, fondée par le “Révérend” Jim Jones en Guyana?
Ces exemples nous permettent de nous poser des questions sur un point de vue très répandu que vous avez peut-être déjà entendu exprimer en ces termes: ‘Toutes les religions mènent à Dieu, mais par des routes différentes.’
RAISONS DE LA POPULARITÉ DE CE POINT DE VUE
L’une des raisons pour lesquelles beaucoup pensent ainsi de nos jours, c’est qu’un certain ‘état d’esprit libéral’ est très à la mode. Les gens ont peur de donner l’impression qu’ils ont l’esprit étroit ou qu’ils sont des fanatiques.
Une autre raison pour laquelle certains disent qu’“il y a du bon dans toutes les religions”, c’est que la plupart des Églises parlent de l’amour du prochain et enseignent qu’il ne faut ni faire du mal aux autres, ni tuer, ni mentir, ni voler. Les Églises ont fondé des hôpitaux et des écoles pour aider les nécessiteux. Certains groupes religieux ont traduit et diffusé la Bible, permettant ainsi à de nombreuses personnes d’apprendre qui sont le vrai Dieu et son Fils, Jésus.
Si, malgré tout, il existe un vrai Dieu qui nous a fourni un guide par sa Parole écrite et dont le Fils a enseigné la religion avec exactitude, nous posons les questions suivantes: “Comment Dieu et Jésus considèrent-ils les différentes religions? Pensent-ils que ‘toutes les religions mènent à Dieu’?”
UNE ROUTE “LARGE” ET UNE ROUTE “RESSERRÉE”
Sur toute la surface du globe, on honore Jésus Christ pour son enseignement plein de sagesse et de piété, et certainement pas pour son étroitesse d’esprit. Et pourtant, dans son célèbre Sermon sur la montagne, Jésus dit sans détour:
“Ce ne sont pas tous ceux qui me disent: ‘Seigneur, Seigneur’, qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Beaucoup me diront en ce jour-là: ‘Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas (...) fait de nombreuses œuvres de puissance en ton nom?’ Et pourtant à eux je confesserai alors: je ne vous ai jamais connus! Éloignez-vous de moi.” — Mat. 7:21-23.
Remarquez que Jésus n’adopta pas le point de vue œcuménique à la mode de nos jours, selon lequel la plupart des gens qui pratiquent une religion à leur manière plaisent à Dieu. Jésus dit plutôt que même “beaucoup” de ceux qui affirment le reconnaître pour Seigneur ou Christ sont rejetés.
Dans le même Sermon, Jésus conseilla avec franchise ce qui suit:
“Entrez par la porte étroite; car large et spacieuse est la route qui mène à la destruction, et nombreux sont ceux qui entrent par elle; mais étroite est la porte et resserrée la route qui mène à la vie, et peu nombreux sont ceux qui la trouvent.” — Mat. 7:13, 14.
Pourquoi pensez-vous que Jésus adopta cette position? Les Écritures montrent clairement que Jésus savait que pour plaire à Dieu, on doit ‘faire la volonté du Père’, telle qu’elle est exposée dans la Bible. Avec logique, Jésus condamna donc les pratiques et les enseignements qui n’étaient pas en accord avec la Parole de Dieu. Il était bon qu’il fasse cela, parce qu’il savait que la religion peut être utilisée pour prendre les gens au piège et les égarer (Mat. 23:13; II Cor. 4:4). Quand on examine les Écritures, on s’aperçoit que ce que les Églises enseignent de nos jours donne le plus souvent une fausse image de l’amour et de la générosité du vrai Dieu.
C’est pourquoi nous ne devons pas nous contenter de suivre simplement la religion de nos parents ou celle qui est la plus importante dans notre région. Car même si nous faisions cela en toute sincérité, nous pourrions nous retrouver parmi ceux qui sont “nombreux” à suivre ‘la route large et spacieuse qui mène à la destruction’, ainsi que le dit Jésus.
Vous préféreriez certainement être parmi ceux qui sont “peu nombreux” et que Dieu juge comme étant sur la “route” qui mène vraiment à lui. Selon les paroles de Jésus, c’est aussi “la route qui mène à la vie”, à la vie éternelle. — Jean 3:16; 17:3.
LA CONNAISSANCE EXACTE QUI MÈNE À DIEU
Comme vous le constatez, nous n’avons pas besoin d’être des théologiens ni d’avoir une connaissance étendue de la religion pour éviter les Églises qui croient aux miracles d’un politicien décédé ou aux voyages en soucoupes volantes ou qui mènent à la folie suicidaire. Et pourtant, nous avons besoin de connaissance, mais de la connaissance exacte.
Le cas de Saul (ou Paul), légiste du premier siècle qui devint un apôtre chrétien, en a été la preuve vivante. Il avait été très zélé dans son ancienne foi; il avait même essayé de faire disparaître une forme d’adoration qu’il pensait ne pas être la bonne. Pourtant, grâce à la miséricorde de Dieu, Paul finit par comprendre que des personnes très religieuses, comme lui, pouvaient avoir “du zèle pour Dieu, mais non selon la connaissance exacte”. Quand Paul eut grandi dans la connaissance de la volonté et des manières d’agir de Dieu, il se convertit au mode d’adoration qui était plus correct. — Actes 8:1-3; 9:1, 2; Rom. 10:2; I Tim. 1:12-16.
Cela devrait influencer notre manière de penser aujourd’hui, car c’est la volonté de Dieu que tous les humains “parviennent à la connaissance exacte de la vérité” et l’adorent en conséquence (I Tim. 2:3, 4). Dieu inspira Paul pour qu’il prédise qu’à notre époque de nombreuses personnes auraient ‘une forme de piété, mais trahiraient sa puissance’. Puis il nous ordonna: “De ceux-là, détourne-toi.” — II Tim. 3:1-5.
Nous avons donc grand besoin de vérifier si notre propre religion ou notre manière d’adorer Dieu mènent véritablement à Lui. Mais comment pouvons-nous nous en assurer?
-
-
Adorez Dieu comme lui vous le demandeLa Tour de Garde 1981 | 15 juin
-
-
Adorez Dieu comme lui vous le demande
VOUS êtes-vous rendu compte de ce fait paradoxal dans le domaine de la religion:
“Les années 1980 verront ‘plus de gens gagnés à la foi chrétienne que tous les siècles précédents, et plus de chrétiens abandonner le christianisme organisé qu’aucune époque antérieure.’” — “Morning Herald” de Sydney, 21 juillet 1979.
Ce reportage, publié dans un journal australien et fondé sur une enquête réalisée parmi 50 religions importantes et 9 000 groupements “chrétiens”, montrait que les gens sont en train d’abandonner leurs Églises en nombre record. Vous connaissez sans doute de nombreuses personnes qui étaient très croyantes et qui assistaient aux offices, mais qui n’y vont plus maintenant.
Pourtant, quantité d’autres personnes, ressentant le besoin intérieur d’adorer Dieu, sont attirées par une des nombreuses religions et souvent par celles qui font appel à leurs émotions en les encourageant peut-être à “sauver leurs âmes”.
Vous aussi, vous avez au fond de vous le besoin d’adorer votre Créateur. Mais comment? Quelle est la façon dont Lui désire que nous l’adorions?
COMMENT CONNAÎTRE SA VOLONTÉ?
Naturellement, c’est Dieu, et non pas un homme ni une Église, qui doit déterminer ce qu’est la vérité et la véritable adoration. Jésus dit à une femme qui appartenait à une communauté religieuse du premier siècle: “Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent doivent l’adorer avec l’esprit et la vérité.” (Jean 4:24). Cette pensée s’adresse à nous aussi, à notre époque.
Oui, pour plaire à Dieu, il faut vouloir pratiquer la pure adoration avec sincérité et de tout son cœur. Nous devons aussi rechercher la vérité et nous efforcer de nous y conformer. Cela signifie agir en accord avec la vérité révélée dans la Parole de Dieu, et non pas simplement suivre les traditions d’une Église ou même accepter des doctrines religieuses qui contredisent les vérités bibliques.
Pour savoir si une religion, que ce soit votre Église ou la foi qui prédomine dans votre région, est conforme à la vérité, on peut analyser de nombreux domaines différents. Mais le simple examen de trois de ces domaines peut vous aider à adorer Dieu comme Lui le désire. Réfléchissez à ceci:
UNE CROYANCE RÉPANDUE — EST-ELLE VÉRIDIQUE?
La plupart des religions du globe enseignent de concert que l’homme possède en lui une âme invisible qui survit à la mort du corps et continue à vivre en tant qu’esprit immortel. Êtes-vous d’accord avec cet enseignement? Il est souvent lié à l’idée que l’âme des ‘bons’ va au ciel après leur mort. Et c’est ce qui explique l’inquiétude couramment suscitée par les esprits des morts ou par les “fantômes”. L’Encyclopédie britannique fait remarquer ceci: “La croyance en l’immortalité de l’homme, sous diverses formes, est presque universelle.” Vous savez sans doute tout cela.
Mais cette encyclopédie dit très justement, “presque universelle”. Pourquoi? Parce que les Hébreux de l’antiquité et les premiers chrétiens ne croyaient pas à l’immortalité de l’âme humaine.
Vous serez peut-être surpris de lire cela, car de nombreuses personnes croient que cette doctrine est tirée de la Bible. Cependant, remarquez ceci:
Selon les Écritures, Satan le Diable proféra le premier mensonge en disant que le péché de l’homme n’aurait pas la mort pour conséquence (Gen. 3:1-4). Comme nos premiers parents moururent tout de même, et que, depuis, la mort frappe tous leurs descendants, l’argument le plus fallacieux ne consistait-il pas à dire: ‘Ils ne sont pas vraiment morts, seul leur corps l’est: leur âme vit, elle est immortelle.’ Oui, la doctrine de l’immortalité de l’âme humaine a pour but d’accréditer le mensonge de Satan. Et elle conduit des millions de gens à craindre les morts.
Cependant, pour dire les choses simplement, les Écritures enseignent que votre âme, c’est vous. Nous en trouvons une preuve dans ce que la Bible dit au sujet d’Adam. Le Créateur forma un corps de la poussière du sol, puis lui donna la vie et le souffle nécessaire au maintien de la vie. Quel en fut le résultat? Adam “devint une âme vivante”. (Gen. 2:7.) On ne lui donna pas une âme; Adam était une âme. — Voir I Corinthiens 15:45.
La Bible enseigne, avec cohérence, que l’âme (la personne) est mortelle (Lisez Ézéchiel 18:4). Cela signifie-t-il que lorsque quelqu’un est mort il n’a plus de pensées ni de sentiments? Exactement. En fait, le livre de l’Ecclésiaste déclare ceci: “Les vivants, en effet, se rendent compte qu’ils mourront; mais quant aux morts, ils ne se rendent compte de rien du tout.” — Eccl. 9:5.
Cela veut-il dire qu’il n’y a plus d’espoir pour nos parents ou nos amis qui sont morts? Non, car la Bible donne des exemples de morts que Dieu a ramenés à la vie, qu’il a ressuscités. Par exemple, vous savez sans doute que Dieu a ressuscité Jésus Christ en tant qu’esprit le troisième jour après sa mort (Actes 10:39, 40; I Pierre 3:18). En accord avec ce fait et avec les promesses de la Bible à ce sujet, nous pouvons nous attendre à connaître une époque où Dieu ressuscitera ceux dont il a conservé le souvenir. — Actes 17:31; 24:15.
Si vous réfléchissez sur ces faits, vous vous rendez compte que la doctrine de l’immortalité de l’âme est en complet désaccord avec ce que dit la Bible. Alors posez-vous les questions suivantes: “Qu’est-ce que cela signifie pour moi? Dois-je apporter quelques changements dans ma vie, afin d’adorer Dieu comme Lui le désire, c’est-à-dire avec la vérité?”
L’IMPORTANCE DE NOTRE CONDUITE
Jésus Christ nous donna un critère supplémentaire pour identifier la manière dont Dieu veut être adoré. Il dit à ses disciples: “À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l’amour entre vous.” (Jean 13:35). La majorité des Églises exhortent-elles vraiment tous leurs fidèles à montrer le même amour que Jésus?
Par exemple, l’amour véritable des premiers chrétiens fut mis à l’épreuve quand on leur demanda de s’engager dans l’armée romaine ou de lui apporter leur soutien financier. Ils voulaient bien obéir aux lois de l’État, mais ils ne pouvaient pas le faire quand celles-ci allaient à l’encontre des lois de Dieu; il s’agissait, dans ce cas, de la loi contre le meurtre (Mat. 22:21; Actes 5:29). De plus, Dieu avait dit à propos de son peuple: “Ils devront forger leurs épées en socs de charrue et leurs lances en cisailles à émonder. Une nation ne lèvera pas l’épée contre une nation, et ils n’apprendront plus la guerre.” — És. 2:4.
En harmonie avec ces paroles, les premiers chrétiens refusèrent de se battre pour l’Empire romain ou pour toute autre nation.
Songez pourtant à la position prise par les Églises de notre époque, par leurs ministres et par leurs prêtres. Ils ont trouvé des excuses pour approuver et bénir les guerres, guerres au cours desquelles les catholiques ont tué d’autres catholiques, et les protestants d’autres protestants. Ce n’est pas là le mode d’adoration que Dieu approuve.
LA MORALITÉ EXIGÉE PAR DIEU
Une troisième manière permettant de déterminer comment Dieu veut être adoré, c’est de nous demander si notre Église fait respecter le niveau de moralité exigé par Dieu ou si elle se contente de fermer les yeux sur les mauvaises actions.
Jésus œuvra pour aider les personnes au passé lourd de péchés, y compris les ivrognes et les gens qui menaient une vie sexuelle immorale. Ses disciples devaient faire de même (Mat. 9:10-13; 21:31; Luc 7:36-48; I Cor. 6:9, 11). La Bible montre que, même après s’être repentis et être devenus chrétiens, certains pourraient faire un faux pas et commettre un péché grave (Gal. 6:1). Par exemple, un homme de la congrégation chrétienne de Corinthe devint un fornicateur. — I Cor. 5:1.
Si un chrétien tombait dans la pratique du péché, les autres chrétiens devaient essayer de lui faire retrouver la faveur divine et la force spirituelle (Jacq. 5:13-16). Mais que fallait-il faire si le pécheur ne se repentait pas et continuait à pratiquer le péché? La Parole de Dieu dit au sujet de cet homme de Corinthe ou de tout autre individu dans son cas:
“Je vous écris de cesser de fréquenter quelqu’un qui porte le nom de frère et qui est fornicateur, ou avide, ou idolâtre, ou insulteur, ou ivrogne, ou extorqueur, et de ne pas même manger avec un tel homme. (...) ‘Ôtez le méchant du milieu de vous.’” — I Cor. 5:11-13.
Si donc celui qui a commis un péché grave refuse d’accepter de l’aide et de se repentir, il doit être expulsé ou exclu de la vraie congrégation chrétienne. Peut-être ce coup le ramènera-t-il à la raison, mais, quoi qu’il en soit, cette exclusion prononcée sous la direction de Dieu protégera les chrétiens sincères. — I Cor. 5:2-8.
Mais observe-t-on une telle discipline dans les Églises que vous connaissez? La plupart des gens qui vont à l’église et qui pratiquent ouvertement le péché ne continuent-ils pas, au contraire, à être considérés comme des membres de la communauté?
On pouvait lire en première page d’un journal du Nigeria:
“Presque un tiers des hommes mariés de religion catholique romaine appartenant à l’archidiocèse de Lusaka ont des concubines vivant dans le foyer conjugal (...). Le reportage, fondé sur une enquête demandée par l’archevêque Emmanuel Milingo, dit qu’il y a des concubines dans 3 225 foyers catholiques sur 10 903.” — 14 septembre 1980.
En refusant de suivre le commandement de Dieu et d’exclure les pécheurs non repentants, les Églises laissent leurs fidèles penser qu’eux aussi peuvent pécher et s’en tirer quand même. Ou encore elles les poussent à se détourner de la religion. — Eccl. 8:11.
Un jeune homme écrivit ceci à un journal:
“Je déteste aller à l’église parce que j’y vois des gens que je sais être des ivrognes, des commères, des menteurs, des tricheurs, et qu’ils sont là tous les dimanches à dire leurs prières et à chanter des cantiques. Je n’ai aucun respect pour les hypocrites, et notre église en est pleine.” — “Post-Times” de Palm Beach, 27 mai 1979.
Il est évident que Dieu ne peut approuver les personnes ou les Églises qui produisent de tels fruits et qui ne l’adorent pas “avec l’esprit et la vérité”. — Jean 4:24; Mat. 7:15-20.
QUE FAIRE?
Nous n’avons examiné que trois domaines. Mais c’est suffisant pour montrer que si nous voulons adorer Dieu de la manière dont Lui le désire, nous devons sans doute effectuer quelques changements importants dans nos croyances et nos manières d’agir, tout comme l’ont fait l’apôtre Paul et de nombreuses autres personnes qui sont devenues de vrais chrétiens. Il nous faut nous séparer des religions qui ne nous encouragent pas à adorer Dieu comme il le désire; notre vie en dépend. En fait, Dieu nous ordonne de ‘sortir, si nous ne voulons pas participer à leurs péchés et recevoir une part des plaies venant de Dieu’. — Rév. 18:4, 5; II Cor. 6:14-18.
Les Témoins de Jéhovah veulent vraiment conformer leur vie à la Parole de Dieu, en adorant le Créateur “avec l’esprit et la vérité”. Ils seront très heureux de vous aider si vous voulez, vous aussi, adorer Dieu comme Lui vous le demande.
-