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Il est avantageux d’être informéLa Tour de Garde 1972 | 15 avril
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Il est avantageux d’être informé
AYANT été avertis seulement une dizaine d’heures à l’avance, quelque 50 000 habitants de la région côtière du golfe du Mississippi s’enfuirent vers le Nord avant la tombée de la nuit, le 17 août 1969. Ils échappèrent de justesse à la fureur de l’ouragan Camille, une des plus grandes tempêtes ayant jamais frappé les États-Unis. Combien ils étaient reconnaissants d’avoir été informés !
À Pass Christian, la ville la plus durement touchée, Jerry Peralta, chef de police, achevait d’avertir les habitants en se rendant de maison en maison. Dans un immeuble de luxe, un certain nombre de personnes s’étaient réunies pour “passer le temps” durant la tempête. Elles refusèrent de tenir compte de l’avertissement de Peralta ; alors celui-ci prit note des noms de leurs proches parents. Ces gens se moquèrent de lui. Peu après, la maison fut complètement détruite, et vingt personnes y trouvèrent la mort.
Un réfugié de Pass Christian déclara : “Dans le passé, la région a été souvent touchée par des tempêtes, mais nous en riions. Cette fois-ci, nous avons été surpris, et croyez bien que nous l’avons payé.”
Dans le monde entier, des avertissements d’un autre genre sont maintenant lancés. Des chefs politiques expriment leurs craintes de voir un désastre dans de nombreux domaines. Cependant, la Bible nous avertit d’un danger encore plus grand. Si cet avertissement est vrai et que vous en soyez informé, cela signifiera peut-être la survie pour vous et votre famille. Si vous n’y prenez pas garde, vous risquez de n’avoir aucune possibilité d’échapper.
Dans sa bienveillance, Dieu ne se contente pas d’avertir ; il indique le moyen d’échapper à la destruction. Il serait donc insensé d’ignorer et de ‘prendre à la légère’ cet avertissement. Comme l’indique le titre de l’article suivant, les nations sont près de se heurter contre Dieu ; c’est là le plus grand danger qui soit. Il est donc salutaire d’être informé sur les raisons de cette collision et sur le moyen d’y échapper.
C’est pourquoi les Témoins de Jéhovah visitent les gens chez eux pour leur présenter ce périodique. Ils n’expriment pas une simple opinion. Ils sont de véritables témoins de Dieu, qui ne prend pas plaisir à la mort de quiconque mais donne un grand avertissement. — Ézéch. 33:11.
Les Témoins de Jéhovah s’intéressent à la vie de leurs semblables. Cependant ils ne peuvent que vous informer. Il vous appartient d’examiner les renseignements offerts, puis d’agir ou non en fonction de ceux-ci. Toutefois, il est extrêmement dangereux de penser que ‘le présent monde a déjà supporté bien des tempêtes et que nous n’avons pas à nous inquiéter de cet avertissement’. Ne riez pas et ne vous moquez pas de cet avertissement chrétien avant d’avoir lu l’article suivant intitulé “Quand toutes les nations se heurteront de front contre Dieu”.
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Quand toutes les nations se heurteront de front contre DieuLa Tour de Garde 1972 | 15 avril
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Quand toutes les nations se heurteront de front contre Dieu
“Puisque je te traiterai ainsi, prépare-toi à la rencontre de ton Dieu.” — Amos 4:12, AC.
1, 2. a) Bien qu’une collision de toutes les nations avec Dieu soit un désastre, quelle est la réaction de beaucoup à cette idée ? b) Cela rend-il une telle collision improbable, et pourquoi est-ce maintenant le moment de considérer sérieusement cette question ?
UNE COLLISION qui provoque un désastre n’est jamais quelque chose de risible. Mais cela ne fait-il pas rire de parler de toutes les nations qui se heurtent contre Dieu ? Cette idée n’est-elle pas ridicule ?
2 Effectivement, une telle éventualité peut faire rire des centaines de millions d’hommes et de femmes, et c’est d’ailleurs ce qui se passe. Mais le fait qu’une telle idée n’ait jamais effleuré leur esprit ne l’exclut pas du domaine du possible ou même du vraisemblable. Et que dirions-nous donc si ce choc devait se produire dans un avenir proche, dans notre génération ? S’il doit en être ainsi, notre époque est alors la plus appropriée pour examiner sérieusement cette idée étrange, bien qu’elle puisse faire rire tant de personnes. Cela est d’autant plus vrai que cette collision ne sera un désastre que pour une seule des deux parties en présence. Cela veut dire que nous pouvons être du côté de ceux qui en réchapperont et qui, grâce à cet affrontement prochain, connaîtront un avenir heureux. S’il en est ainsi, il vaut certainement la peine que nous examinions cette question dès maintenant, pendant que nous en avons le temps.
3. La voie suivie par les hommes favorise-t-elle leurs intérêts, et que pensent les incroyants quant à la question de rendre un jour des comptes à quelqu’un ?
3 En tant que créatures humaines, nous sommes liées à la terre et notre avenir dépend de celle-ci. Le globe terrestre que nous foulons a devant lui un avenir glorieux. Mais qu’en est-il de la présente génération vivant sur la terre ? La voie qu’elle suit favorisera-t-elle ses intérêts éternels ? Beaucoup de savants et d’historiens bien informés ainsi que des hommes d’État clairvoyants répondent par la négative. Même les jeunes gens, qui manifestent parfois de façon violente leur crainte de l’avenir, répondent par la négative. En dépit des efforts sincères de personnes bien intentionnées, qui se rendent compte de la proximité de ce désastre, la marche en avant de la masse des hommes est si rapide qu’on ne peut plus lui faire changer de direction. Tôt ou tard, — et tout démontre que cela aura lieu plus tôt que ne le pense la majorité des gens, — l’humanité devra rendre des comptes à quelque chose ou à quelqu’un. Ces gens, qui ne croient pas en Dieu et qui, par conséquent, ne pensent pas avoir de responsabilité envers lui, disent qu’ils devront rendre compte à quelque chose, mais pas à Dieu.
4. Comparez la terre à l’ensemble de l’univers. Qu’est-ce qui indique qu’il a fallu un Créateur ?
4 La terre, où vivent ces incroyants, est bien peu de chose. Pensez à toutes les parties de l’univers que les astronomes ont pu découvrir. Notre terre est infiniment petite. Elle est si insignifiante qu’elle ne mérite pas d’être remarquée. Cependant, elle est la seule planète dont on pense avec certitude qu’elle est habitée par des créatures intelligentes ayant un sens moral, les hommes. Est-ce simplement par accident ou dans un dessein déterminé ? Il est bien certain que l’homme n’est pas venu ici de lui-même. Ce n’est pas lui qui a préparé la terre pour en faire un lieu d’habitation aussi merveilleux avant de venir s’y installer. La masse de la terre s’élève à six mille trillions de tonnes. Ce n’est certainement pas l’homme qui l’a créée. Il n’est pas venu sur la terre de lui-même. Il n’a pas surgi au milieu des animaux, des oiseaux et des poissons. Il a fallu un Créateur plus intelligent que l’homme. Ce Créateur ou Source de toute vie est Dieu.
5. Qu’est-ce qui sera démontré à propos de ceux qui nient l’existence d’un Créateur, et pourquoi les nations n’ont-elles pas besoin de voir Dieu pour se heurter contre lui ?
5 Pour que Dieu et toutes les nations se heurtent de front, il faut que Dieu existe. Or, il existe et il démontrera que les hommes qui prétendent qu’il n’y a ni Dieu ni Créateur sont insensés. Au Psaume quatorze, verset un, la Bible de Crampon-Tricot (1960) déclare : “L’insensé dit en son cœur : ‘Il n’y a pas de Dieu.’” Toutefois la Traduction du monde nouveau rend ce verset conformément au texte hébreu original, disant : “L’insensé a dit en son cœur : ‘Il n’y a pas de Jéhovah.’” Que ce soit par leurs paroles ou par leurs actions, toutes les nations affirment aujourd’hui qu’“il n’y a pas de Dieu”, pas de Jéhovah. En conséquence, toutes les nations se heurteront-elles aveuglément de front contre lui ? Elle n’ont pas besoin de voir Dieu pour cela. Quand nous sommes dans l’obscurité totale, nous pouvons nous cogner à de nombreux objets que nous ne voyons pas. Le fait que dans l’obscurité nous ne discernons pas ce que nous heurtons ne prouve pas que ces objets n’existent pas ; le choc qui provoque une douleur nous apprend qu’il y a quelque chose devant nous. En réalité, l’obscurité favorise les chocs.
6. Qu’est-ce qui est indispensable pour que deux choses se heurtent de front, et quelles questions se posent quant à la raison de cette collision ?
6 Pour que deux choses se heurtent de front, il faut qu’elles se déplacent sur la même voie, mais en sens inverse. Dieu et les nations vont-ils dans deux directions inverses ? Se trouvent-ils sur le même chemin ? Pour qu’il en soit ainsi, il doit y avoir en suspens une question ou un objet de dispute. Les deux parties doivent être opposées à ce sujet sans qu’il y ait possibilité de compromis. Une confrontation est nécessaire. C’est précisément la situation actuelle. De quelle question importante ou objet de discorde s’agit-il ? Pourquoi pouvons-nous dire que nous sommes très près d’en voir le règlement ? Comment sera-t-elle réglée ?
Toutes les nations unies contre un ennemi commun
7. À propos de quelle question mondiale les nations sont-elles divisées, et quelle est la détermination des divers groupes nationaux ?
7 Il est intéressant de remarquer comment de temps à autre les habitants d’une certaine région, qui peuvent être en désaccord, voire en conflit les uns avec les autres, s’unissent spontanément lorsque surgit un ennemi commun. C’est aujourd’hui le cas des nations. En raison de leurs intérêts nationaux, elles sont en conflit l’une avec l’autre pour une ou plusieurs raisons. Chacune d’elles adopte une attitude indépendante lorsqu’il s’agit de sa souveraineté nationale. À l’exception de quelques-unes, les nations sont réparties dans deux camps opposés à propos d’une question mondiale. De quoi s’agit-il ? De la domination de la terre. Par exemple, dans le camp des extrémistes, les dirigeants russes ont annoncé publiquement qu’ils s’attendaient à ce que le monde entier soit communiste en 1975. Cependant, dans le camp démocratique et capitaliste, les nations sont déterminées à faire en sorte que cette évolution politique ne se produise pas, ni en 1975 ni plus tard. Notre terre est-elle donc destinée à être toujours dominée par deux blocs opposés ? Est-ce à l’homme d’en décider ?
8. Qu’en est-il du droit de chaque bloc de nations à la domination mondiale, et que dire de la souveraineté du Créateur ?
8 Les amis de la paix espèrent qu’il n’en sera pas ainsi, car cela signifierait un monde qui ne serait jamais affranchi de la menace d’une guerre atomique, malgré la présence de l’Organisation des Nations unies chargée de préserver la paix et la sécurité. Mais les hommes, qui sont les occupants visibles de la terre, ont-ils le droit de la dominer ? Un bloc de nations, qui préconise une certaine idéologie politique, a-t-il le droit d’exercer une domination totale sur le monde entier en raison de sa puissance militaire et de sa force numérique ? Ou bien quelqu’un, qui ne ferait pas partie de toutes ces nations ni même de l’humanité, a-t-il en priorité le droit à la domination mondiale ? Que dirons-nous du Créateur de la terre et des hommes qui l’habitent ? Qui, plus que Dieu lui-même, est en droit de dominer toute la terre ? Qui mieux que lui, la Source de la vie à qui toute l’humanité doit l’existence et les choses indispensables pour l’entretenir, peut prétendre légitimement à la domination de la terre ? En tant que Créateur des cieux et de la terre, il détient légitimement, non pas une autorité limitée, régionale ou nationale, mais la souveraineté universelle.
9. Depuis la Première Guerre mondiale, quelle question les nations se sont-elles efforcées de régler, et en faveur de qui ?
9 La Première Guerre mondiale de 1914-1918 a éclaté à propos de la domination de la terre. Tout le monde peut constater que depuis ce conflit les nations ont tout fait pour régler cette question. Mais en faveur de qui ? En faveur de Dieu, le Créateur et Souverain universel ? Non. Elles ont cherché à régler cette question en faveur de l’homme, représenté par l’un ou l’autre des blocs politiques.
10. Dans leur façon de penser, qu’oublient les nations ? De quel côté les personnes aimant la paix et la justice se placent-elles, et pourquoi ?
10 Il est évident que les nations ne pensent qu’à elles. Elles ne tiennent pas compte du droit supérieur et indiscutable de Dieu à la domination mondiale. Cet état de choses peut-il durer toujours ? Difficilement. Cette opposition d’intérêts doit atteindre un point culminant à un certain moment. Qui doit décider de ce moment-là ? Non pas un des deux blocs politiques ni les Nations unies, mais Dieu, le Créateur. Les personnes qui aiment la paix et la justice souhaitent que le moment prévu par Dieu pour régler cette question soit proche. Elles sont d’avis qu’elle doit être réglée par une collision. Un seul des antagonistes de cette collision qui ébranlera le monde peut survivre. Elles se placent donc dès maintenant du côté de celui qui en sortira sain et sauf.
11. Quel genre de domination mondiale les personnes sensées appréhendent-elles, et comment pouvons-nous savoir de quelle façon s’exercera la domination par Dieu ?
11 En y réfléchissant, les hommes et les femmes qui observent la situation appréhendent une domination mondiale totalitaire qui serait exercée par l’un ou l’autre des deux partis en présence. En examinant la façon dont les gouvernements administrent aujourd’hui la terre, ces gens peuvent très bien imaginer ce que serait la domination mondiale exercée par des dirigeants humains quels qu’ils soient. Ils en ont peur, car cette perspective n’a rien d’agréable. Mais de quelle façon s’exercerait la domination mondiale par Dieu ? Nous ne pourrions jamais le savoir si nous n’examinions pas le livre que Dieu a fait écrire et dans lequel il nous révèle son dessein à l’égard de l’homme et pourquoi il a permis jusqu’à maintenant les conflits internationaux, la violence et l’anarchie. Il s’agit de la sainte Bible inspirée. Dans toutes ses pages, Dieu affirme à maintes reprises qu’il en est l’Auteur et qu’il l’a inspirée en y attachant son propre nom, Jéhovah. À moins de consulter ce livre d’inspiration divine, nous demeurerons dans une ignorance comparable à d’épaisses ténèbres, qui conduit à la mort.
12. Que nous apprend la Bible concernant l’embellissement de la terre, et d’après ce livre, où l’homme a-t-il commencé son existence ?
12 En apprenant grâce à ce livre pourquoi Jéhovah Dieu a créé la terre et y a placé l’homme, nous pourrons comprendre pourquoi toutes les nations sont aujourd’hui sur le point de se heurter à lui au cours de notre génération, ce qui leur sera fatal. Aux yeux des astronautes qui, dans leurs vaisseaux spatiaux de la série Apollo, sont allés vers la Lune et en sont revenus, la terre a paru très belle. Mais elle le sera encore plus quand Dieu amènera l’humanité au terme de ses sept mille années d’existence. La différence sera aussi grande que celle qui existe entre une décharge d’ordures et un parc d’une beauté paradisiaque. Dieu a donné le départ à la famille humaine dans un paradis de délices, un “jardin d’Éden”. Mais à notre époque, on ne le croirait pas. Dieu nous en parle lui-même dans le premier livre de la Bible, au chapitre deux, disant : “Jéhovah Dieu planta un jardin en Éden jusqu’à l’Orient, et il y mit l’homme qu’il avait formé. Et Jéhovah Dieu fit pousser du sol toute espèce d’arbres agréables à voir et bons à manger, et l’arbre de la vie.” — Genèse 2:8, 9, AC.
Pourquoi le paradis n’a pas encore été établi sur toute la terre
13. Que peut-on dire aujourd’hui à propos de la population de la terre et de la vie animale, et quelle question se pose concernant l’état de la terre ?
13 Aujourd’hui, au terme de six mille ans d’existence humaine, nous nous rendons compte que malgré les cris d’alarme relatifs à l’“explosion démographique”, la terre n’est que partiellement peuplée et que la vie animale est en voie de destruction ou de disparition. Pourquoi l’homme qui, à l’origine, a été placé par Dieu dans ce jardin d’Éden n’a-t-il pas étendu ce paradis jusqu’aux extrémités de la terre ? En la créant, Dieu avait effectivement pour dessein final de la transformer entièrement en un vaste paradis.
14. Quand Dieu a-t-il révélé son dessein concernant la terre, et à qui a-t-il laissé le soin d’étendre le paradis sur toute la terre ?
14 Il révéla son dessein divin lorsqu’il bénit le premier homme et sa femme, disant : “Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre.” (Genèse 1:27, 28). Dieu n’a pas fait de la terre tout entière un paradis avant d’avoir créé le premier homme et la première femme. Il laissa la plus grande partie de la surface terrestre dans un état inculte et se contenta de planter un jardin aux dimensions telles que le premier couple humain puisse s’en occuper dès le commencement. Il laissa le soin aux descendants du premier homme et de la première femme, Adam et Ève, d’étendre le paradis à l’est et à l’ouest ainsi qu’au nord et au sud jusqu’à ce qu’il couvre tout le globe.
15. Le dessein de Dieu a-t-il échoué ou a-t-il été contrecarré, et Dieu n’a-t-il pas agi de façon paradoxale ?
15 En portant un jugement en fonction de l’état actuel de l’environnement naturel de l’homme, nous pourrions être enclins à dire que le dessein de Dieu a échoué ou qu’il a été contrecarré d’une façon ou d’une autre. Mais en a-t-il été ainsi ? Il n’est pas nécessaire d’essayer de deviner la réponse, car le récit écrit produit par Dieu répond par la négative. C’est Dieu lui-même qui a veillé à ce que le paradis de délices ne soit pas étendu sur toute la terre. Cela n’est-il pas paradoxal ? N’a-t-il pas dit une chose à Adam et Ève pour agir ensuite autrement ? Non. Pourquoi ? Parce que Dieu a jugé nécessaire de chasser Adam et Ève hors du paradis dans la partie de la terre restée inculte. Adam et Ève s’étaient heurtés à Dieu. Il les a chassés du paradis.
16. Dieu a-t-il renoncé à son droit de propriété sur la terre lorsqu’il a créé l’homme, et sur quelle question Adam et Ève se sont-ils heurtés contre Dieu ?
16 Voyons les choses clairement. Lorsque Jéhovah Dieu a placé l’homme parfait sur la terre, celui-ci n’en est pas devenu le propriétaire, mais seulement un habitant et un ouvrier travaillant sur cette planète. Dieu n’a pas renoncé à son droit à la propriété sur le paradis ou sur toute autre partie de la terre. En tant que Créateur du globe, il en est le propriétaire et il le demeurera à jamais. Plus de deux mille neuf cents ans après la création de l’homme, le psalmiste David de Bethléhem écrivit et chanta : “À Jéhovah est la terre et ce qu’elle renferme, le monde et tous ceux qui l’habitent. Car c’est lui qui l’a fondée sur les mers, qui l’a affermie sur les fleuves.” (Psaume 24:1, 2, AC). C’est une pensée que toutes les nations ont décidé d’ignorer et d’écarter. Les hommes agissent comme leurs premiers parents. Lorsque Adam et Ève ont décidé d’ignorer que Dieu était le propriétaire du paradis de délices et ont mangé volontairement du fruit qu’il leur avait interdit de consommer, ils ont échoué dans l’épreuve de leur soumission et de leur obéissance à Dieu. Ils ont péché contre lui. Au lieu de continuer de marcher avec leur Créateur, ils ont choisi l’indépendance et se sont heurtés à lui sur la question de la souveraineté. — Genèse 3:1-14 ; Romains 5:12.
17. Pourquoi Adam et Ève n’allaient-ils occuper la terre, hors du paradis, que temporairement, et pourquoi en est-il de même pour nous, leurs descendants, et pour les nations ?
17 Dieu n’allait pas permettre à des pécheurs rebelles d’étendre le jardin d’Éden jusqu’aux extrémités de la terre ni même d’essayer. De bon droit, il chassa Adam et Ève hors du paradis de délices, sa propriété, et loin de “l’arbre de la vie”, dans la partie inculte de la terre. Ils devaient y mourir, car c’était là le châtiment annoncé en cas de rébellion et de péché (Genèse 2:15-17 ; 3:16-24). Ainsi, il y a six mille ans, toute extension du paradis cessa. Que l’homme domine hors du paradis ! Qu’il exerce sa propre souveraineté selon tous ses désirs, mais pas dans le paradis où se trouve l’arbre de la vie ! À l’extérieur du paradis, l’homme n’est pas devenu propriétaire de la terre. Il allait y mourir et non pas occuper en permanence cette partie du globe comme s’il en était le propriétaire éternel (Genèse 5:1-5). Ayant reçu au commencement la perfection humaine avec la possibilité de vivre éternellement sur la terre, Adam vécut neuf cent trente ans, après quoi il mourut, n’occupant plus ainsi aucune partie de la terre. Étant nés dans le péché et sous une condamnation à mort, les descendants d’Adam et d’Ève n’ont occupé la terre que temporairement. Il en est ainsi de toutes les nations.
Marcher avec Dieu procure des bienfaits
18. Pourquoi la plupart des descendants d’Adam n’ont-ils pas marché avec Dieu, et pourquoi Dieu a-t-il enlevé Hénoc de la scène terrestre ?
18 Pour ne pas se heurter à Dieu, il faut marcher avec lui. La plupart des descendants d’Adam et Ève, engendrés hors du paradis, ont marché en opposition avec Dieu, car ils sont nés de parents rebelles. Selon les textes divins, Hénoc, septième homme dans la lignée d’Adam, “marcha avec Dieu ; puis [à l’âge de trois cent soixante-cinq ans] il ne fut plus, parce que Dieu le prit”. (Genèse 5:21-24 ; Jude 14, 15.) Aux jours d’Hénoc, le monde des hommes était ‘impie’, parce qu’ils ne marchaient pas avec Dieu. Ils désiraient certainement faire périr Hénoc ; c’est pourquoi le vrai Dieu l’enleva de la scène terrestre, afin de lui épargner une mort violente entre leurs mains (Hébreux 11:5). Hénoc a l’espoir d’être ressuscité des morts.
19. De quelle façon le dixième homme dans la lignée d’Adam a-t-il été récompensé pour avoir marché avec Dieu, et pourquoi le paradis n’a-t-il pas disparu de la terre pour l’éternité ?
19 Le dixième homme dans la lignée d’Adam marcha également avec son Créateur. À son sujet, le récit divin déclare : “Noé était un homme juste et intègre, dans son temps ; Noé marchait avec Dieu.” (Genèse 6:9). En fut-il récompensé comme l’avait été Hénoc ? Oui. Noé évita tout heurt avec Dieu. Cela a été démontré de façon extraordinaire lorsque sa famille et lui ont survécu au déluge qui recouvrit toute la terre et engloutit toute la société des hommes impies (Genèse 6:13 à 9:20 ; Hébreux 11:7 ; I Pierre 3:20 ; II Pierre 2:5 ; 3:5, 6). Cette inondation universelle ne provoqua pas seulement la formation de calottes glacières aux pôles nord et sud, mais aussi la disparition du paradis originel aux dimensions restreintes. Cependant, le Créateur et Propriétaire divin du paradis, qui le fit disparaître par le déluge, peut également le restaurer. C’est ce qu’il a promis de faire. Cette promesse nous donne la certitude que son dessein originel n’a pas été contrecarré, mais qu’en temps voulu il l’accomplira de façon glorieuse et embellira toute la terre pour en faire la demeure merveilleuse et éternelle de la famille humaine. C’est à ce paradis restauré que Jésus fit allusion lorsqu’il était sur le poteau de torture.
20. En quels termes Jésus a-t-il fait allusion au paradis restauré lorsqu’il fut mis à mort entre deux malfaiteurs ?
20 Selon Luc 23:38-43, la Bible rapporte ceci : “Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : ‘Celui-ci est le roi des Juifs.’ Mais l’un des malfaiteurs qui étaient suspendus lui disait de manière injurieuse : ‘Tu es le Christ, n’est-ce pas ? Sauve-toi toi-même et nous.’ Répondant, l’autre le reprit (...). Et il dit encore : ‘Jésus, souviens-toi de moi quand tu entreras dans ton royaume.’ Et il [Jésus] lui dit : ‘En vérité je te le dis aujourd’hui : Tu seras avec moi au Paradis.’”
21. À quoi Jésus a-t-il comparé la fin de la société humaine antédiluvienne, et pourquoi même les nations de la chrétienté ne pourront-elles pas échapper à la collision avec Dieu ?
21 Jésus-Christ croyait donc à ce paradis à venir qui devait être établi sur toute la terre sous la direction de son Royaume. Il croyait aussi au déluge du temps de Noé. Si nous sommes de vrais chrétiens, nous devons également y croire, bien que les nations du présent monde ne partagent pas cet avis (Matthieu 24:38, 39 ; Luc 17:26, 27). Les nations n’ajoutent pas foi non plus aux prophéties de Jésus concernant la clôture du présent système de choses. Qu’a-t-il déclaré ? Tout comme le système de choses terrestre antédiluvien disparut dans un cataclysme universel lors du déluge, de même le présent système de choses maintenant ancien prendra fin dans une catastrophe mondiale. Étant donné leurs prétentions religieuses, les nations de la chrétienté auraient dû se montrer différentes des nations dites païennes. Cependant, ayant imité ces nations, la chrétienté est appelée elle aussi à se heurter de front contre Dieu, car par ses actions elle se révèle être l’antitype de l’antique nation d’Israël.
Mise au défi de rencontrer Dieu
22, 23. Quel genre de pays l’antique Israël a-t-il occupé autrefois, et sous quels rapports n’a-t-il pas marché avec le Propriétaire de ce pays ?
22 L’antique Israël occupait autrefois un pays ‘où coulaient le lait et le miel’. (Ézéchiel 20:6 ; Exode 3:8, 17 ; 13:5 ; 33:3.) Il s’agissait de la Palestine.
23 Même au vingtième siècle avant notre ère, avant que Jéhovah Dieu ne détruise les villes débauchées de Sodome et de Gomorrhe, la région du Jourdain était presque un paradis. Le premier livre de la Bible nous dit qu’elle était “comme le jardin de Jéhovah”. (Genèse 13:10, AC.) Avant de conduire les Israélites dans ce pays, au quinzième siècle avant notre ère, Jéhovah leur dit : “Le pays est à moi, car vous êtes chez moi comme étrangers et comme habitants.” (Lévitique 25:23). Mais les Israélites traitèrent-ils ce pays magnifique et productif comme la propriété de Dieu ? Non, répondent les prophètes de Dieu. Ils souillèrent ce pays sacré par leur idolâtrie, leur immoralité et leur violence, et en répandant le sang. En raison de leur conduite religieuse impie, le prophète Michée leur dit : “Ce que Jéhovah demande de toi c’est de pratiquer la justice, d’aimer la miséricorde et de marcher humblement avec ton Dieu.” (Michée 6:8, AC). Mais ils refusèrent de changer de conduite et de faire ce que Dieu leur demandait.
24, 25. Qu’est-ce qui allait donc se produire plus tard, et quel avertissement Dieu a-t-il donné par l’intermédiaire du prophète Amos ?
24 En conséquence, les Israélites allaient en temps voulu se heurter à Dieu. Ils transgressaient l’alliance nationale contractée avec Jéhovah Dieu. Ils méritaient donc de subir le châtiment que cette alliance annonçait explicitement à tous ceux qui la transgresseraient. Déjà au neuvième siècle avant notre ère, Amos, prophète de Dieu, s’était levé. Par son intermédiaire, le Créateur de toute la terre avertit les Israélites désobéissants de l’action qu’il allait entreprendre contre eux ; il leur dit :
25 “Je vous ai bouleversés comme Dieu a bouleversé Sodome et Gomorrhe, et vous avez été comme un tison arraché de l’incendie ; et vous n’êtes pas revenus à moi, dit Jéhovah. À cause de cela, c’est ainsi que je te traiterai, Israël ! Puisque je te traiterai ainsi, prépare-toi à la rencontre de ton Dieu, Israël ! Car il vient celui qui a formé les montagnes et qui a créé le vent, celui qui fait connaître à l’homme sa pensée, celui qui change l’aurore en ténèbres [comme par une tempête], et qui marche sur les sommets de la terre ! Jéhovah, le Dieu des armées, est son nom.” — Amos 4:11-13, AC.
26. Quel défi fut lancé et par quel genre de personne ? Pourquoi n’était-ce pas ridicule bien que la personne qui le lança fût invisible ?
26 “Prépare-toi à la rencontre de ton Dieu” ! Tels sont l’ordre et le défi d’un chef militaire, “Jéhovah, le Dieu des armées”. C’est une invitation à une confrontation militaire (comme dans Nombres 20:18, 20 ; 21:23, 33 ; II Samuel 10:9, 10, 17). Par ces paroles, la nation d’Israël était mise au défi de rencontrer un Dieu invisible. Ce n’était pas pour autant une plaisanterie ou une idée ridicule. Cet Être invisible a créé des choses visibles, telles les montagnes, pour témoigner qu’il est réellement Dieu. Il était plus élevé que les montagnes les plus hautes du pays d’Israël. Il pouvait créer des vents et les diriger à sa guise. Il pouvait provoquer des tempêtes dès le début du jour pour transformer la lumière de l’aurore en ténèbres.
27. De quoi le Dieu invisible pouvait-il se servir pour exécuter ses jugements sur la nation qui avait violé son alliance ? De qui s’est-il servi en réalité, et avec quels résultats ?
27 Il pouvait se servir des armées des ennemis d’Israël comme d’autant d’agents visibles pour exécuter ses jugements sur cette nation qui transgressait son alliance et souillait le pays sacré qu’il lui avait donné. C’est ce qu’il fit dans les années 609-607 avant notre ère en lançant les armées de l’Empire babylonien contre le pays de Juda et contre Jérusalem. Malgré tous leurs efforts, les Israélites furent incapables de rencontrer “Jéhovah, le Dieu des armées”, représenté par les armées de Babylone. Jérusalem tomba, et le pays de Juda fut privé d’habitants.
28. Pourquoi un défi en vue d’une confrontation militaire est-il lancé aujourd’hui à la chrétienté ?
28 À notre époque, la chrétienté prétend être l’Israël spirituel ou l’Israël chrétien (Galates 6:16). Elle affirme être dans une nouvelle alliance avec le même Dieu que celui qu’adorait l’ancien Israël. Elle a reçu la Bible des Israélites, car tous les rédacteurs des Écritures saintes étaient des Juifs charnels. Cependant, en plus de la Bible, les nations de la chrétienté portent des armes sanguinaires, elles sont plus armées que le monde tout entier à n’importe quelle autre période de l’histoire humaine. Elles s’efforcent d’être prêtes pour une confrontation. C’est pourquoi il est tout à fait approprié de lancer à la chrétienté, le pendant moderne de l’antique Israël, ce défi venant de Dieu pour une confrontation militaire : “Prépare-toi à la rencontre de ton Dieu !” Les conditions présentes appellent une telle confrontation.
29. Qu’est-ce qui vient renforcer la certitude d’une telle confrontation, et pourquoi la chrétienté ne pourra-t-elle pas y échapper ?
29 Qu’elle soit une certitude, cela n’est pas “écrit dans les étoiles”, comme le diraient les astrologues ; elle est annoncée dans la Parole écrite prophétique, la sainte Bible inspirée par Dieu. La chrétienté fait partie intégrante du présent monde, puisque près de la moitié des nations de l’Organisation des Nations unies en font partie, les autres étant non chrétiennes ou païennes. En fait, elle domine au milieu de ce monde et elle ne pourra échapper à ce qui attend toutes les nations. À maintes reprises, la Parole prophétique, la Bible, annonce que toutes les nations du présent monde se heurteront finalement contre Jéhovah Dieu.
30. En quelle année cette prophétie fut-elle donnée, et quelle question se pose concernant la fin de la période concernée ?
30 Considérons tout d’abord la prophétie biblique qui fut prononcée en l’an 606 avant notre ère. Elle fut donnée la seconde année après que Nébucadnetsar, roi de Babylone, eut détruit la ville de Jérusalem ainsi que son temple, et fut devenu le maître du monde. Elle fut donc prononcée la deuxième année des “temps des Gentils” ou “temps fixés des nations”, durant lesquels la ville de Jérusalem, ou le Royaume de Dieu messianique qu’elle représentait, devait être foulée aux pieds par les nations non juives ou gentiles. Selon la chronologie biblique, ces temps des Gentils, qui ont commencé en 607 avant notre ère, avec la destruction et la désolation de Jérusalem, et qui ont duré 2 520 ans, devaient prendre fin au début de l’automne de l’année 1914 de notre ère (Luc 21:24). Que devait-il se passer après la fin des temps des Gentils en 1914 ? C’est ce que nous montre cette prophétie qui fut donnée la seconde année après la désolation de Jérusalem. Daniel, prophète inspiré par Dieu, nous en donne l’explication.
31. Comment Daniel interpréta-t-il le songe prophétique de Nébucadnetsar, et pendant combien de temps cette statue symbolique a-t-elle embrassé la politique mondiale ?
31 Le roi de la puissance mondiale babylonienne eut un songe prophétique que Daniel lui interpréta. Il vit une statue métallique terrifiante avec une tête d’or, une poitrine et des bras d’argent, un ventre et des cuisses d’airain, des jambes de fer et des pieds de fer mêlé d’argile. Puisque Daniel lui révéla que la tête d’or représentait la dynastie royale de Babylone, la poitrine et les bras d’argent symbolisaient la puissance mondiale suivante, l’Empire médo-perse, le ventre et les cuisses d’airain, la Puissance mondiale grecque qui lui succéderait, les jambes de fer, la Puissance mondiale romaine ; enfin, les pieds de fer mêlé d’argile représentaient les prolongements de l’Empire romain, sous diverses formes de gouvernements politiques, parmi lesquelles prédomine la double Puissance anglo-américaine. Cette image symbolique des puissances successives embrassait la politique mondiale depuis le début des temps des Gentils, en 607 avant notre ère lors de la désolation de Jérusalem, jusqu’à la dernière année de cette période, en 1914. Que devait-il se passer durant cette année cruciale ?
32. Quelle partie du songe de Nébucadnetsar devait se réaliser à la fin des temps des Gentils ?
32 Ceci : Le roi de Babylone, qui avait eu le songe, vit une pierre se détacher d’une montagne universelle sans le secours d’aucune main humaine. Qu’arriva-t-il à cette pierre prophétique ? Elle fut précipitée contre la statue métallique. Il s’ensuivit un choc. À propos de la statue, on aurait pu dire : ‘Prépare-toi à la rencontre de cette pierre !’
33. Les pieds furent-ils capables de résister au choc provoqué par la pierre, et que fit celle-ci ?
33 Les pieds en fer de la statue allaient-ils pouvoir résister au choc et repousser la pierre ? Non. Ils furent brisés, et la statue détruite. La statue tout entière fut anéantie, réduite en poussière par la pierre et dispersée au vent. Quant à la pierre, elle grandit et devint une montagne qui remplit toute la terre. — Daniel 2:1-43.
34, 35. Quelle question pouvons-nous poser, et d’après la réponse de Daniel, qu’est-ce qui devient clair concernant l’objet de la confrontation ?
34 Nous pouvons nous demander ce que tout cela signifie, car nous vivons à l’époque correspondant aux pieds symboliques de fer et d’argile.
35 Poussé par l’esprit de Jéhovah, Daniel nous fournit l’interprétation exacte, disant : “Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. (...) Le grand Dieu a fait connaître au roi ce qui doit arriver après cela. Le songe est véritable, et son explication est certaine.” (Daniel 2:44, 45). De cette interprétation il ressort on ne peut plus clairement que la question qui provoquera une confrontation au cours de notre génération est liée à la souveraineté universelle du Dieu des cieux. Elle oppose les rois de la terre au Royaume que Dieu a établi. La question de savoir qui régnera sur toute la terre doit être finalement réglée, et cela maintenant. Nous sommes impliqués dans l’accomplissement de cette prophétie, et toute l’humanité est concernée.
Ce qui marqua la fin des temps des Gentils
36. Quand et comment se réalisa la parole prophétique concernant la pierre qui se détache sans le secours d’aucune main, et par quel moyen les conséquences de la fin des temps des Gentils sur les affaires mondiales furent-elles portées à l’attention du monde ?
36 Quand ce Royaume, symbolisé par la pierre qui fut détachée de la montagne universelle, a-t-il été réellement ‘détaché’ par la main de Dieu et établi dans toute sa puissance ? Ce fut à la fin des temps des Gentils, l’année même où éclata sur la terre la guerre pour la domination du monde. Nous connaissons tous cette année ; il s’agit de 1914. Le Royaume, confié à Jésus-Christ, le Fils de Dieu, fut établi, non pas sur le site de l’ancienne Jérusalem au Moyen-Orient, mais dans les cieux, là où le Fils de Dieu est assis à la droite de son Père céleste. Les conséquences immédiates de la fin des temps des Gentils pour les conditions mondiales furent portées à l’attention du monde à la fin de l’année 1917, et cela par des ecclésiastiques de la chrétienté. À peu près au moment de la prise de Jérusalem par les armées britanniques, le 9 décembre 1917, le Dr G. Campbell Morgan, le Dr F. D. Meyer ainsi que six autres ecclésiastiques anglais bien connus publièrent un manifeste qui fut repris dans le monde entier et qui déclarait :
37. Que déclara de façon appropriée un manifeste ?
37 “1) Que la crise actuelle est le signe de la fin des temps des Gentils. (...) 5) Que les hommes ne pourront refaire la société qu’au second avènement du Seigneur quand celui-ci sera le seul Maître du monde (...).” — Current Opinion de février 1918.
38. Quelle année les Témoins de Jéhovah avaient-ils annoncée comme étant le terme des “temps des Gentils” ; que commença à faire le Royaume de Dieu, et à qui Dieu lance-t-il un défi ?
38 Au moyen des publications de la Société Watch Tower, les Témoins chrétiens de Jéhovah ont annoncé des dizaines d’années à l’avance, non pas la date de 1917, mais l’année 1914 comme étant le terme des “temps des nations”. (Luc 21:24, Segond.) La fin des temps des Gentils marquait le moment critique où Jéhovah Dieu allait donner des ordres à son Fils intronisé en accomplissement de la prophétie du roi David rapportée en ces termes dans le Psaume 110:1, 2 (AC) : “Jéhovah a dit à mon Seigneur : ‘Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds.’ ” Cependant, la “pierre” symbolique, le Royaume de Dieu et du Christ, ne frappa pas la “statue” symbolisant la puissance politique en 1914. Elle commença seulement à régner au milieu de ses ennemis. Elle a donc été propulsée par la puissance divine. Elle se dirige maintenant droit sur la “statue” politique. Aux nations de la chrétienté, qui sont au nombre de “ces rois” représentés par les pieds de la “statue”, Jéhovah lance un défi pour une confrontation militaire, disant : ‘Préparez-vous à la rencontre de votre Dieu !’ — Amos 4:12.
39. Pourquoi la “statue” est-elle frappée aux pieds, alors que ceux-ci paraissent inoffensifs ?
39 Pourquoi la “statue” politique doit-elle être frappée aux pieds, alors que ceux-ci sont immobiles et ne font apparemment rien de mal ? C’est parce que cette “statue” est une image idolâtrique et que les peuples du monde entier rendent un culte à ce système politique. De plus, les “pieds” de cette “statue” idolâtrique se tiennent là où ils ne devraient pas être depuis la fin des temps des Gentils en 1914. Ils sont en opposition au Royaume de Dieu administré par son Christ. Ce Royaume, né dans les cieux en 1914, est le seul gouvernement ayant le droit de dominer sur toute la terre. — Révélation 12:1-10.
40. Comment la Révélation, chapitre dix-sept, représente-t-elle la bête sauvage montée par Babylone la Grande, et pourquoi ? Que symbolise-t-elle à notre époque ?
40 Que personne ne se leurre ! La sainte Bible déclare nettement que “ces rois”, les chefs politiques de la terre, combattent contre le Royaume établi de Dieu. Considérons le dernier livre de la Bible, la Révélation, au chapitre dix-sept Rév 17. Il nous est montré en termes symboliques comment les chefs politiques de la terre détruiront Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion dont l’origine remonte à l’antique Babylone. La bête sauvage de couleur écarlate, que Babylone la Grande chevauche jusqu’à sa destruction, est représentée avec sept têtes et dix cornes. Ces sept têtes désignent les sept puissances mondiales qui se sont succédé au cours de l’histoire humaine, savoir : l’antique Égypte, l’Assyrie, Babylone, l’Empire médo-perse, la Grèce, Rome et la puissance mondiale anglo-américaine. Le Rév 17 verset onze dit que la bête sauvage est elle-même “un huitième roi”, c’est-à-dire une huitième puissance mondiale. Il s’agit des Nations unies, une organisation internationale dont le but est de préserver la paix et la sécurité dans le monde et, par conséquent, de maintenir les “pieds” de la “statue” idolâtrique là où ils ne devraient plus être. — Révélation 17:11 ; Daniel 2:33, 34.
41. Pour ce qui est de la domination et de la propriété de la terre, que préconise l’Organisation des Nations unies ?
41 L’Organisation des Nations unies est en faveur de la domination mondiale par l’homme et non par Dieu. Au sein de cette organisation, les deux blocs de nations opposés préconisent la domination mondiale par des systèmes politiques et des idéologies humaines. Ils ne veulent pas de la domination du Royaume de Dieu et du Christ qu’ils qualifient d’utopie. Ils préfèrent leur autorité politique à la souveraineté universelle de Jéhovah Dieu. À la question : À qui appartient la terre ?, ils répondent : “Nous en sommes les propriétaires et nous le resterons.”
42, 43. Après avoir détruit Babylone la Grande, que se révéleront être les nations, et à quoi devons-nous nous attendre selon Révélation 17:12-14 ?
42 Lorsque les chefs politiques se seront débarrassés de Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion, ils se montreront plus que jamais auparavant des “combattants contre Dieu”. (Actes 5:39.) Le livre de la Révélation, chapitre dix-sept, versets douze à quatorze, nous montre à quoi nous devons nous attendre ; l’apôtre Jean, qui reçut la Révélation, entendit ces paroles :
43 “Et les dix cornes que tu as vues signifient dix rois, qui [à l’époque de Jean] n’ont pas encore reçu de royaume [c’est-à-dire en tant que membres de l’organisation pour le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde], mais ils reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête sauvage [les Nations unies]. Ceux-ci ont une seule pensée, et ainsi ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête sauvage [les Nations unies]. Ils se battront avec l’Agneau [Jésus-Christ], mais l’Agneau les vaincra, parce qu’il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois. De plus, ceux qui sont appelés et élus et fidèles vaincront.”
Comment les nations combattent contre ce qui est invisible
44. De quelles façons les dix cornes symboliques et la bête sauvage peuvent-elles combattre contre le Royaume céleste du Christ ?
44 On pourrait alors poser cette question : Puisque l’Agneau Jésus-Christ est une personne spirituelle, céleste et invisible, et que son Royaume est également céleste, comment ces cornes symboliques et la bête sauvage, qui sont sur la terre, peuvent-elles combattre contre Jésus-Christ, “l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde” ? (Jean 1:29, 36 ; Révélation 5:6-13.) Elles le peuvent en refusant de céder la place au Royaume de Dieu et du Christ et de renoncer à leur souveraineté nationale à son profit, s’efforçant plutôt de préserver leur position politique sur la terre. Elles peuvent aussi s’opposer à Jésus-Christ en combattant et en persécutant ceux qui sont les “ambassadeurs pour Christ”, les proclamateurs terrestres de la bonne nouvelle de son Royaume (Matthieu 24:14). Ces “ambassadeurs” sont les disciples oints de Jésus-Christ, dont la Révélation (17:14) dit qu’ils “sont appelés et élus et fidèles”. S’adressant à ces disciples oints, voués et baptisés du Christ, l’apôtre chrétien Paul écrit :
45. Dans II Corinthiens 5:20, en quels termes Paul parle-t-il des disciples oints du Christ ?
45 “Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu !” — II Corinthiens 5:20, Segond.
46. Quelle citoyenneté Paul donne-t-il à ces ambassadeurs ?
46 L’apôtre Paul attribue à ces ambassadeurs du Christ une autre position. Il parle de la “ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste”, ainsi que “de myriades d’anges”. (Hébreux 12:22.) En outre, après avoir écrit à ses frères chrétiens à propos du “prix : l’appel de Dieu qui est vers le haut, par le moyen de Christ Jésus”, il dirige leur attention vers le ciel, disant : “Notre droit de cité existe dans les cieux.” (Philippiens 3:14, 20). Ils sont donc citoyens de la “ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste”.
47. Après avoir détruit Babylone la Grande, comment les nations pourront-elles lutter manifestement contre Dieu et le Christ, et quelle règle pertinente Jésus a-t-il donnée à ce propos dans Matthieu 25:40 ?
47 Les nations de la chrétienté et du reste du monde se sont déjà forgé une réputation notoire en persécutant les chrétiens oints qui rendent témoignage à Jéhovah Dieu et qui prêchent dans le monde entier la bonne nouvelle de son Royaume remis au Christ. En conséquence, lorsque ces nations auront détruit Babylone la Grande et qu’elles se tourneront ensuite de façon menaçante contre les disciples oints, appelés, élus et fidèles, elles entreprendront en réalité une action impie contre les “ambassadeurs pour Christ”, les citoyens de la ville de Dieu, la “Jérusalem céleste”. En combattant ces chrétiens, visibles parmi elles, elles lutteront contre l’Agneau Jésus-Christ, le Roi des rois, bien qu’elles ne puissent pas le voir, ni lui ni Jéhovah Dieu. Pourraient-elles s’opposer de façon plus évidente au Dieu invisible et à son Christ ? Que déclara Jésus-Christ lui-même à ce sujet dans sa dernière prophétie concernant la “clôture du système de choses” ? Il dit : “Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” — Matthieu 25:40 ; 24:3.
La collision et les survivants
48. Que s’ensuivra-t-il alors, et dans quel endroit prophétique ?
48 Il s’ensuivra alors une collision entre Dieu et ces nations. Qu’est-ce que cela signifiera ? Rien de moins que la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. À ce moment-là, les nations se trouveront sur le champ qui verra le déroulement de la bataille finale ; autrement dit, le monde aura atteint la situation critique annoncée prophétiquement comme le “lieu qui est appelé en hébreu Har-Magedon [Harmaguédon, Segond]”. — Révélation 16:14-16.
49. Où toutes les nations se dirigent-elles ? À quoi Dieu les invite-t-il, et que sont-elles à ses yeux ?
49 Toutes les nations sont maintenant en marche vers Har-Magedon. La chronologie biblique et les événements mondiaux qui accomplissent les prophéties nous permettent de l’affirmer sans risque d’erreur. Sous peu les nations se heurteront contre Dieu. À ses yeux, toutes les nations réunies ne sont qu’une goutte qui tombe d’un seau (Ésaïe 40:15). Le moment étant venu pour Dieu de passer à l’action, il lance à toutes les nations un défi, rapporté en termes prophétiques dans Joël 3:9-12, les invitant à s’avancer contre lui. Peu importe si les nations se sont sérieusement préparées ou si elles se sentent assez fortes pour relever le défi lancé par Dieu et par son Gouvernement dirigé par le Christ, leur situation est semblable à celle d’une fourmi postée résolument sur un rail et criant avec défi en direction de l’énorme locomotive à moteur Diesel qui fonce dans sa direction : “Stop ! Tu ne passeras pas ! Tu n’oseras pas passer !”
50. Comment la collision se produit-elle, et, selon la prophétie l’Organisation des Nations unies sauvera-t-elle la ”statue” représentant la domination politique ?
50 C’est alors la collision de plein fouet ! Voyez l’Organisation des Nations unies ! Pourra-t-elle résister à l’attaque de Dieu ? La prophétie divine répond : “Non !” La pierre ou Royaume, détachée de la montagne universelle de Dieu et lancée de sa main, frappera alors la “statue” qui symbolise la domination de la terre par l’homme. Le choc de cette pierre avec le fer produira un son assourdissant. Écoutez ! Quelque chose est détruit ! Est-ce la pierre ? Bien au contraire, c’est la pierre qui anéantit tous les défenseurs de la domination mondiale par l’homme, qui sont comparés au fer. Écoutez maintenant ce bruit semblable à celui que produit une meule ! C’est la pierre qui réduit en poussière les restes de la “statue” qui représente la domination politique sous le contrôle du Diable et qui commença avec la “tête” d’or de Babylone.
51. Qu’arrivera-t-il aux restes de la “statue” symbolique, et qui restera vainqueur sur le champ de bataille ?
51 Tout comme la balle sur une aire de battage, les vestiges réduits en poussière de la “statue” politique opposée à Dieu seront jetés au vent par la juste colère de Dieu semblable à l’ouragan. Toute trace du vieux système de choses aura disparu à jamais. La “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” à Har-Magedon, décrite dans le dernier livre de la Bible (Révélation 19:11-21), se terminera lorsqu’il ne restera plus sur le champ de bataille que Jéhovah Dieu et ses armées célestes, victorieux et glorieux. La question de la domination mondiale sera alors réglée pour l’éternité en faveur de Jéhovah.
52, 53. Où pourra-t-on trouver un abri pour survivre ? Ceux qui seront à l’abri participeront-ils à la “guerre”, et de quelle prière verront-ils la réalisation ?
52 Lorsque surviendra cette terrible collision, sera-t-il possible de trouver un abri sur la terre ? Des hommes pourront-ils y survivre ? Oui, mais à la seule condition de se trouver du côté de Jéhovah Dieu. C’est uniquement aux hommes qui se placent du côté de Jéhovah et de son Royaume dirigé par le Christ que s’applique cette promesse divine : “De tes yeux seulement tu regarderas, et tu verras la rétribution des méchants. Car tu as dit : ‘Tu es mon refuge, Jéhovah !’ Tu as fait du Très-Haut ton asile. Le malheur ne viendra pas jusqu’à toi.” (Psaume 91:8-10, AC). Les hommes qui prennent dès maintenant fermement position en faveur de la souveraineté universelle de Jéhovah se tiendront à l’écart et ne participeront pas à la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. De leur refuge, sous la protection divine, ils verront Jéhovah et son Christ remporter la victoire sur toutes les nations ennemies. Ils constateront alors la réalisation de cette prophétie : “Disperse les peuples qui prennent plaisir à combattre.” (Psaume 68:31 68:30, NW). Ils seront témoins de la réponse divine à cette prière, consignée dans le Psaume 83:18, 19 (AC) 83:17, 18, NW, et dirigée contre les ennemis de Dieu :
53 “Qu’ils soient à jamais dans la confusion et l’épouvante, dans la honte et dans la ruine ! Qu’ils sachent que ton nom, que toi seul, Jéhovah, tu es le Très-Haut sur toute la terre !”
54. Comme le montre la pierre qui frappe la statue, que deviendra le Royaume victorieux de Dieu ?
54 Le Royaume victorieux de Dieu, symbolisé par la pierre qui frappa le pied de la statue symbolique, grandira comme la pierre de la prophétie et deviendra “une grande montagne” qui remplira toute la terre (Daniel 2:35). Le Royaume de Dieu et de son Christ dominera toutes les parties du globe. Quel privilège de pouvoir survivre à la collision finale entre Dieu et les nations et de vivre sur cette montagne royale !
55. Que déclare la prophétie d’Ésaïe concernant ceux qui habiteront sur cette “montagne” ?
55 À propos de ceux qui auront le bonheur d’y vivre, la prophétie consignée dans Isaïe 11:9 (AC) déclare : “On ne fera point de mal et on ne causera point de dommage sur toute ma montagne sainte ; car le pays sera rempli de la connaissance de Jéhovah, comme le fond des mers par les eaux qui le couvrent.” Cette prophétie, qui réjouit notre âme, ajoute : “Et Jéhovah des armées préparera pour tous les peuples sur cette montagne, un festin (...). Il détruira la mort pour toujours ; le Seigneur, Jéhovah, essuiera les larmes sur tous les visages. Il ôtera l’opprobre de son peuple de dessus toute la terre ; car Jéhovah a parlé.” — Isaïe 25:6-8, AC.
56. Devons-nous craindre de prendre position pour Dieu à cause de l’opprobre que les hommes jettent sur nous ? À l’exemple de quel homme du passé marcherons-nous, et avec quelle récompense ?
56 Ne craignez donc pas l’opprobre que les hommes jettent sur vous parce que vous prenez position pour le Souverain et Seigneur Jéhovah et son Royaume dirigé par le Christ. N’empruntez pas la voie que suivent les nations et qui les amènera inévitablement à se heurter de front contre Dieu. Imitez Noé et son obéissance, lui qui méprisait l’opprobre dont les hommes le couvraient et qui “marchait avec Dieu”. (Genèse 6:9.) Puis, comme lui, réjouissez-vous en cultivant l’espérance de survivre à la destruction du présent système international et de vivre dans le nouvel ordre de choses éternel promis par Dieu sous l’administration du Royaume de Jésus-Christ, son Roi régnant. Vous verrez alors le Dieu victorieux anéantir la mort ; vous pourrez ainsi obtenir la vie éternelle, servir Dieu et l’adorer, et vous jouirez d’une santé et d’un bonheur parfaits sur une terre entièrement transformée en un paradis sans fin.
“Jéhovah est la part de mon héritage et de ma coupe, c’est toi qui m’assures mon lot. Le cordeau a mesuré pour moi une portion délicieuse ; oui, un splendide héritage m’est échu. Je bénis Jéhovah qui m’a conseillé ; (...) Je mets Jéhovah constamment sous mes yeux.” — Ps. 16:5-8, AC.
[Illustration, page 236]
Le fait que la pierre ou Royaume frappe et détruise la statue symbolique signifie que lorsque toutes les nations se heurteront contre Dieu, elles seront complètement anéanties.
[Illustration, page 239]
Les nations qui s’efforcent d’empêcher Dieu de réaliser son dessein ressemblent à une fourmi qui chercherait à arrêter une locomotive survenant à toute allure.
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Pourquoi Dieu n’empêche-t-il pas cette collision ?La Tour de Garde 1972 | 15 avril
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Pourquoi Dieu n’empêche-t-il pas cette collision ?
POUR les personnes réfléchies, il est évident qu’aux yeux du Créateur de l’univers la terre est bien petite. Comparées à lui, les nations sont donc insignifiantes. Dès lors, ne pourrait-il pas les détourner de leur voie qui les conduit à cette collision, afin de leur éviter un tel choc ? En permettant que cette collision ait lieu, se sert-il de sa force supérieure comme le ferait une brute ?
Non. C’est précisément à cause de sa dignité et de sa justice que Dieu ne peut empêcher cette collision. Il a laissé aux nations le temps d’essayer toutes sortes de régimes. Il les a laissées faire, démontrant ainsi au cours des milliers d’années de l’Histoire que les nations ne peuvent diriger la terre dans la paix. Néanmoins, ces nations désirent continuer de marcher sur cette voie, et Dieu s’abstient d’intervenir et de restreindre leur liberté d’action jusqu’à ce que le moment exact de son intervention soit arrivé.
Cependant, les nations auraient pu renoncer volontairement à leur mauvaise voie qui les conduit au désastre. Elles en ont eu la possibilité, car Dieu leur a montré la voie à suivre. Même les chefs incroyants ont dans une certaine mesure une conscience, que Dieu a donnée à l’homme, comme l’explique un apôtre du Christ, disant :
“Car lorsque les gens des nations qui n’ont pas de loi font par nature les choses de la loi, ces gens, bien que n’ayant pas de loi, sont une loi pour eux-mêmes. Ce sont ceux-là même qui montrent que la chose de la loi est écrite dans leur cœur, tandis que leur conscience rend témoignage avec eux et, entre leurs pensées, ils sont accusés ou même excusés.” — Rom. 2:14, 15.
Quant aux nations dites chrétiennes, elles ont beaucoup moins d’excuses, car elles connaissent les principes de droiture régissant un gouvernement juste, tels qu’ils sont clairement consignés à leur intention dans la Bible, la Parole de Dieu, et elles affirment être soumises à ces lois. Toutefois, elles ont dans une large mesure rejeté les principes bibliques.
À la lumière de ces faits, il ressort que Dieu n’agit pas arbitrairement ou hâtivement avec les nations. Personne ne peut l’accuser d’intervenir contre une nation juste. Au contraire, il a toujours suivi le principe qu’il énonça dans Jérémie 18:7, 8, en ces termes :
“Soudain je parle, sur une nation, sur un royaume, d’arracher, d’abattre et de détruire ; mais si cette nation, sur laquelle j’ai parlé, revient de sa méchanceté, je me repens du mal que j’avais pensé lui faire.”
Dieu a montré aux nations qu’il est le Propriétaire légitime de la terre. Il dit : “Toute la terre est à moi.” (Ex. 19:5). L’homme ne s’y trouverait pas si Dieu ne l’y avait pas placé. Les nations elles-mêmes affirment leurs droits de propriété, en gardant jalousement les territoires qu’elles ont acquis par achat, découverts ou conquis. Mais elles refusent de reconnaître les droits de propriété de Dieu. Elles nient son autorité lui permettant d’établir des principes auxquels elles devraient se conformer.
Cependant, Dieu a fait connaître aux nations que l’exercice de leur autorité était limité dans le temps et que la terre allait être administrée par son Roi messianique (Ps. 2:6-8). De leur côté, les nations préfèrent que la direction de la terre soit confiée à des centaines de gouvernements opposés les uns aux autres et devant faire face à la révolte, aux rivalités nationales, aux luttes et aux guerres. Au lieu de reconnaître spontanément que leurs gouvernements n’ont pu procurer le bonheur au peuple et de prier Dieu d’administrer la terre, elles continuent d’utiliser les mêmes méthodes politiques pour garder leur autorité. Elles pourraient éviter de se heurter contre Dieu si elles étaient disposées à se soumettre à lui ; c’est à cela que Dieu les invite avec bienveillance, disant :
“Et maintenant, rois, devenez sages ; recevez l’avertissement, juges de la terre. Servez Jéhovah avec crainte, tressaillez de joie avec tremblement. Baisez le Fils, de peur qu’il ne s’irrite et que vous ne périssiez dans votre voie.” — Ps. 2:10-12, AC.
Dieu intervient dans l’intérêt de la terre et de l’homme
Cependant, les gouvernements se sont en réalité peu souciés de voir la terre ruinée et devenir de moins en moins habitable par l’homme. Ils avouent que le crime, la pollution, la menace d’une famine mondiale et de nombreux autres fléaux échappent à leur contrôle. De nombreux dirigeants pensent qu’une troisième guerre mondiale peut éclater à tout moment, ce qui amènerait pratiquement la disparition des habitants du globe. Mais en dépit de toutes ces choses, leurs principes ou méthodes demeurent fondamentalement les mêmes. Ils utilisent encore l’intrigue politique, la diplomatie mensongère et l’espionnage international.
Aussi, comme tout propriétaire qui prend soin de sa propriété, Dieu ne va pas rester indifférent et regarder les hommes détruire la terre et la rendre inhabitable. S’il permettait une telle chose, il se montrerait faible. Il n’agirait pas avec droiture envers ceux qui haïssent la corruption et les choses répugnantes visibles sur la terre et qui désirent vivre mieux et dans la justice. Connaissant la voie dans laquelle les nations allaient s’engager, Dieu annonça que le moment viendrait où il faudrait les arrêter. Il déclara :
“Les nations se sont courroucées, et ton propre courroux est venu, et le temps fixé pour que les morts soient jugés, et pour donner leur récompense à tes esclaves les prophètes et aux saints et à tous ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et pour détruire ceux qui détruisent la terre.” — Rév. 11:18.
En fait, par son action vigoureuse en faveur des principes justes, Dieu adopte avec détermination une voie opposée à celle que suivent les nations, si bien que nous approchons d’une collision qui sera le seul moyen d’empêcher les nations de provoquer l’anéantissement de toute l’humanité. Dieu agit ainsi en premier lieu pour régler en sa faveur la question de la souveraineté ; mais il se souvient aussi de ceux qui aspirent à la justice et qui accepteront sa souveraineté.
Par conséquent, nous pouvons être heureux de ce que Dieu dispose d’une force toute puissante et que, malgré la petitesse de la terre par rapport à l’univers, il s’intéresse aux hommes qui l’habitent. Nous pouvons nous réjouir de ce que Dieu soit disposé à porter son attention sur cette minuscule planète et à exercer son grand pouvoir pour le bonheur éternel de ses habitants.
Mais le régime politique corrompu des nations est-il la seule raison du courroux de Dieu ? Non. Il y en a d’autres qui sont encore plus importantes, comme le montrera l’article suivant.
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Les Églises amènent-elles les nations à se heurter contre Dieu ?La Tour de Garde 1972 | 15 avril
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Les Églises amènent-elles les nations à se heurter contre Dieu ?
LA PLUPART des croyances des hommes concernant Dieu leur ont été inculquées par les Églises ou par les déclarations et les actions des chefs religieux. Mais ont-ils réellement appris la vérité sur Dieu ? Ou bien en ont-ils reçu une image déformée ? Lorsque quelqu’un lit tout simplement ce que dit la Bible à propos de Dieu, ce qu’il apprend contredit-il ce que les Églises enseignent et pratiquent ?
La majorité des Églises de la chrétienté enseignent qu’il y a trois personnes en un Dieu. Autrement dit, qu’il s’agit d’un Dieu à ‘trois têtes’. Elles prétendent que lorsque Jésus mourut, Dieu mourut. Selon cet enseignement, Dieu n’est pas vraiment le Souverain de l’univers, le Père et la Source de toute vie. Il partage plutôt cette position avec le Fils et le “Saint-Esprit”, qui est considéré comme la troisième personne de la trinité.
Toutefois, la Bible déclara (par la voix de Moïse) : “Écoute, Israël : Jéhovah, notre Dieu, est SEUL Jéhovah.” (Deut. 6:4, AC). De son côté, l’apôtre chrétien Paul écrit : “Il n’y a en fait qu’un SEUL Dieu, le Père, de qui sont toutes choses, et nous pour lui ; et il n’y a qu’un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses, et nous par lui.” (I Cor. 8:6). Jésus déclara : “Le Père est plus grand que moi”, et parla de Jéhovah comme de “mon Dieu”. (Jean 14:28 ; 20:17.) Dans toutes ses pages, la Bible ne parle pas de l’esprit saint comme d’une personne, mais comme d’une force inintelligente, la force active de Dieu. — Actes 2:17, 33.
Tentatives pour cacher ou obscurcir le nom de Dieu
Les Églises déforment les faits dans d’autres domaines encore. La Bible dit que Dieu apprendra aux nations que son nom est Jéhovah et que lui seul est le Très-Haut sur toute la terre (Ps. 83:19 83:18, NW ; Ézéch. 38:23 ; AC). Le nom personnel de Dieu, qui se présente sous la forme du tétragramme ou quatre lettres hébraïques transcrites en JHVH ou YHWH et qui est traduit en français par Jéhovah ou Yahweh, apparaît près de 7 000 fois dans les Écritures hébraïques. Lorsqu’il était sur la terre, Jésus déclara qu’il ‘avait fait connaître le nom de Dieu’ à ses disciples, et Jéhovah avait ordonné que son nom ainsi que tous les principes qu’il soutient soient proclamés et ‘sanctifiés’ par toute la terre. C’était pour que les hommes connaissent ses voies et puissent marcher dans ses sentiers. — Mat. 6:9 ; Jean 17:6, 26 ; Rév. 14:6, 7 ; 19:6.
Mais le clergé cacha le nom divin. Dans ses traductions de la Bible, il remplaça le nom de Dieu, Jéhovah, par les titres SEIGNEUR et DIEU. En outre, il le présenta sous un faux jour, jetant en réalité l’opprobre sur son nom, en enseignant des doctrines comme celle de l’enfer qui identifie Dieu à un monstre plus vicieux encore que les tortionnaires de la Gestapo nazie et des camps de concentration.
Toutefois, la Parole de Pieu déclare que Jéhovah est un Dieu juste et miséricordieux (Ex. 34:6, 7). Sa loi déclare que “le salaire que paie le péché, c’est la mort”, et non les tourments (Rom. 6:23). Bien que les méchants doivent mourir, Dieu n’éprouve aucun plaisir à les voir périr (Ézéch. 33:11). Son attitude envers les tourments des hommes fut rendue manifeste lorsqu’il condamna les Israélites qui offraient leurs enfants au feu en l’honneur du dieu païen Baal. Il envoya son prophète Jérémie pour leur dire : “Ils (...) ont bâti les hauts lieux de Baal, pour brûler au feu leurs fils en holocauste à Baal ; ce que je n’ai point commandé, et dont je n’ai point parlé, et qui ne m’est point monté au cœur.” — Jér. 19:5, Da.
En regardant le texte biblique de Révélation 20:14, le lecteur se rendra compte que le “lac de feu”, que les ecclésiastiques ont longtemps identifié à un lieu de tourments éternels, est en réalité un symbole désignant la “seconde mort” et non les tourments. En fait, l’enfer ou Hadès (qui est en réalité la tombe commune aux hommes) sera lui-même détruit en étant lancé dans ce “lac de feu” symbolique.
De nombreux membres du clergé se sont attiré davantage encore le courroux de Dieu en le faisant passer pour un menteur. Ils affirment que sa Parole n’est pas inspirée, que les récits relatifs à Adam et Ève, à la rébellion de l’homme, au déluge, aux miracles et à la naissance virginale du Christ ne sont que des mythes et des histoires auxquels on ne peut attacher foi. Ils vont même jusqu’à dire que “Dieu est mort”, c’est-à-dire qu’il ne se soucie pas de l’homme et de ses problèmes.
Le clergé a toléré l’immoralité
De plus, les chefs religieux ont très souvent excusé l’immoralité au sein de leurs Églises en s’abstenant d’excommunier les personnes pratiquant la fornication, le mensonge et le vol. Certains ecclésiastiques ont parlé en faveur des relations sexuelles entre jeunes gens non mariés et avec d’autres personnes que le conjoint, et des homosexuels ont été “mariés” par des membres du clergé.
Les fidèles qui pratiquent de telles choses excuseront sans aucun doute pareille attitude du clergé en disant qu’elle est conforme à la “nouvelle morale” et à la modernisation des idées religieuses. Mais le clergé représente-t-il Dieu en agissant ainsi ou en approuvant ces choses ? Au contraire, car la Bible déclare : “Que le mariage soit chose honorable chez tous, et le lit conjugal sans souillure, car Dieu jugera les fornicateurs et les adultères.” (Héb. 13:4). En outre, Dieu laisse aller son courroux particulièrement sur les hommes qui enseignent des mensonges à son sujet tout en recevant de l’argent et des biens matériels sous le prétexte qu’ils représentent Dieu auprès du peuple.
La triste vérité est que les religions, et particulièrement celles de la chrétienté, sont les principales responsables de la voie que suivent les nations, au terme de laquelle elles se heurteront contre Dieu. Comment cela ?
Origine du christianisme apostat
Peu avant sa mort, l’apôtre Paul annonça qu’une apostasie se développerait à partir du vrai christianisme. Durant leur vie, les apôtres furent en mesure de s’opposer à ceux qui enseignaient de fausses doctrines au sein de la congrégation ; mais Paul déclara :
“Cependant, la parole inspirée dit expressément que, dans les dernières périodes, certains se détourneront de la foi, prêtant attention à des paroles inspirées trompeuses et à des enseignements de démons, par l’hypocrisie d’hommes qui disent des mensonges, marqués dans leur conscience comme au fer rouge.” — I Tim. 4:1, 2.
Paul donna aussi l’avertissement suivant à certains chrétiens occupant des positions de responsabilité au sein de la congrégation chrétienne :
“Je sais qu’après mon départ il entrera parmi vous des loups tyranniques et ils ne traiteront pas le troupeau avec tendresse, et du milieu de vous se lèveront des hommes qui diront des choses perverties afin d’entraîner les disciples après eux.” — Actes 20:29, 30.
L’apôtre Pierre donna un puissant avertissement semblable, disant :
“Cependant, il y eut aussi de faux prophètes parmi le peuple, comme il y aura de faux prophètes parmi vous. Ceux-ci introduiront silencieusement des sectes destructrices et renieront même le propriétaire qui les a achetés, attirant sur eux-mêmes une prompte destruction. De plus, beaucoup suivront leurs actes de conduite dissolue, et à cause d’eux on parlera en mal de la voie de la vérité. En outre, par convoitise, ils vous exploiteront par des paroles artificieuses. Mais quant à eux, le jugement d’autrefois n’avance pas avec lenteur, et leur destruction ne sommeille pas.” — II Pierre 2:1-3.
Cette apostasie née du culte et des doctrines véridiques se développa, et plus particulièrement à partir du quatrième siècle le faux christianisme prospéra et s’unit à César pour devenir une religion d’État. La partie de la terre où il prédomina fut appelée “chrétienté” (c’est-à-dire là où prédominent les chrétiens). Cela était absolument contraire aux paroles suivantes du Christ : “Mon royaume ne fait pas partie de ce monde”, et : “Ils [les disciples de Jésus] ne font pas partie du monde.” — Jean 18:36 ; 17:14.
L’Histoire rapporte que depuis cette époque-là les conducteurs religieux sont devenus les conseillers et souvent même les maîtres des chefs politiques. Là où ils ne pouvaient exercer leur influence, ils se montrèrent prêts à susciter la révolution ou la guerre contre les dirigeants qui leur résistaient. De nos jours, là où ils ne peuvent occuper une position de faveur ou de force parmi les chefs nationaux, ils prennent souvent la tête de groupes rebelles contre le gouvernement établi.
Responsable du sang versé
Pour cette raison, l’ensemble de la fausse religion, dont le christianisme apostat constitue la partie dominante, est décrit sous les traits d’une “ville”, “Babylone la Grande”, un empire symbolique, car elle a “un royaume sur les rois de la terre”. La fausse religion est aussi identifiée à une “prostituée”, à propos de laquelle il est écrit : “Chez toi on a trouvé le sang des prophètes et des saints et de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre.” — Rév. 17:1, 2, 5, 18 ; 18:24.
Selon les versets 3 et 12 à 14 du dix-septième chapitre de la Révélation Rév 17:3, 12-14, la “prostituée” chevauche une “bête sauvage” symbolique dont les cornes représentent les “rois” ou chefs de la terre. Influencés par la “prostituée” qui les chevauche, ces rois ‘se battent avec l’Agneau’, Jésus-Christ. Ceci est une preuve supplémentaire que les fausses religions sont les principales responsables de la collision qui se produira entre Dieu et les nations, car en réalité elles les entraînent sur cette voie.
Est-il alors surprenant que Dieu soit courroucé par les religions du présent monde ? En réalité, il serait plutôt étonnant qu’il n’agisse pas pour laver son nom et pour aider les hommes qui, eux aussi, haïssent l’immoralité et la corruption existant dans les Églises ainsi que les enseignements mensongers sur Dieu.
Quelqu’un dira peut-être : “Effectivement, Dieu a bien des raisons d’intervenir. Mais ne manquerait-il pas d’amour en détruisant les hommes à cause de certaines conditions dont la religion et la politique portent la plus grande responsabilité ? Ne pourrait-il pas simplement apporter des changements dans le gouvernement de la terre et épargner ainsi la vie des hommes ?” L’article suivant traitera cette question.
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Le peuple partage-t-il la responsabilité avec les dirigeants ?La Tour de Garde 1972 | 15 avril
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Le peuple partage-t-il la responsabilité avec les dirigeants ?
PUISQUE les nations se heurteront contre Dieu, il y aura inévitablement une énorme destruction. Cependant, si les chefs religieux et politiques prennent la tête pour s’opposer à Dieu, pourquoi le peuple devrait-il en souffrir ?
Mais pouvons-nous en rejeter toute la responsabilité sur les dirigeants ? Non. De nombreuses personnes bien informées reconnaissent qu’un gouvernement n’est que le reflet des hommes qu’il dirige. Joseph de Maistre, diplomate français qui vécut au début du dix-neuvième siècle, exprima cette pensée : “Toute nation a le gouvernement qu’elle mérite.” William Penn, homme politique britannique, émit cette opinion : “Les gouvernements dépendent des hommes plutôt que les hommes des gouvernements. Que les hommes soient bons, et le gouvernement ne peut être mauvais. Si celui-ci est malade, ils le guériront, mais si les hommes sont mauvais, même si le gouvernement n’a jamais été aussi bon, ils s’efforceront de le pervertir et de le corrompre.” La Bible est d’accord avec ce point de vue pour autant qu’il concerne les gouvernements humains.
Même en Israël, où la Loi de Dieu servait de “constitution” à la nation, les chefs comme le peuple commirent des fautes et en souffrirent. Jéhovah en donna la raison, disant : “Les prophètes prophétisent avec fausseté, les sacrificateurs dominent sous leur conduite, et mon peuple prend plaisir à cela.”
La même situation existe au sein de la chrétienté, qui prétend être le peuple de Dieu, sa nation sainte. Les paroles que Dieu adressa à Israël s’appliquent donc à elle avec autant de force ; il déclara : “Ne châtierais-je pas ces choses-là, (...) ne me vengerais-je pas d’une pareille nation ?” — Jér. 5:29-31.
Dans le domaine religieux, le peuple n’a-t-il pas écouté les hommes plutôt que Dieu ? Il possède la Bible et peut la lire, mais il a préféré apporter son soutien aux Églises qui enseignent de fausses doctrines sur Dieu, rejettent sa Parole, tolèrent les hommes malhonnêtes et immoraux et acceptent la théorie de l’évolution niant l’existence de Dieu. Cela peut-il plaire à Dieu ?
Les gouvernements mondiaux ne peuvent remédier aux maux qui affligent la terre
Des hommes en vue reconnaissent que les gouvernements ne peuvent éliminer les nombreux maux qui affligent le monde : la criminalité, la toxicomanie, les maladies vénériennes, la pollution et d’autres graves menaces pour l’humanité. Pourquoi cela ? Parce que, pour y remédier, tous les hommes doivent offrir leur coopération, se conformer sincèrement à la loi, faire preuve de considération pour autrui et, au lieu de se montrer égoïstes et cupides, exercer le véritable amour. Mais ce n’est pas le cas.
Les gouvernements ne peuvent inculquer la justice au peuple. L’égoïsme est si enraciné en lui qu’aucun programme d’éducation prévu par les organismes du monde ne peut l’éliminer. Les programmes d’aide sociale qui ont été élaborés ont finalement échoué à cause du favoritisme, de l’égoïsme, des pots-de-vin et de la corruption (Eccl. 1:15). Le peuple lui-même porte donc une grande part de responsabilité.
Toutes ces conditions qui affectent les hommes sur les plans physique et social sont en fait le reflet d’une mauvaise condition spirituelle. La Bible compare l’esprit que ‘respirent’ les hommes du présent monde à l’air de notre atmosphère. Cet esprit ou force dominatrice, l’attitude ou l’inclination du monde, est un esprit de désobéissance (Éph. 2:2). À l’exemple de l’air, il pénètre partout et exerce une pression sur tout ce qui nous entoure. Le livre biblique de la Révélation nous montre la colère de Dieu ‘versée dans l’air’ comme un ‘fléau’. Il ne fait aucun doute que l’esprit qui anime le monde en général est ‘malade’ et que sa maladie se manifeste maintenant par des fléaux proprement dits qui nuisent à toutes les activités de la société moderne. — Rév. 15:1 ; 16:17.
Un système de choses entier doit disparaître
En considérant l’humanité de sa position supérieure, Dieu se rend compte de cet état de choses et qu’on ne peut en blâmer un seul groupe ou élément humain. C’est plutôt le système tout entier existant aujourd’hui qui a ‘enfermé’ le peuple dans un mode de vie, si bien qu’il est très difficile de rejeter son influence. C’est ce système qui doit être remplacé. Il ne peut être détourné dans une autre direction pas plus qu’une locomotive ne peut quitter ses rails pour traverser le pays dans un autre sens. Jésus-Christ montra que le système de choses du présent monde arriverait à sa “clôture” dans des circonstances dont nous sommes aujourd’hui témoins.
Certains pensent que le seul moyen de survivre consiste à se conformer au présent système de choses et à ses principes malhonnêtes. Mais celui qui renonce aux principes justes porte la responsabilité de son iniquité et marche vers sa destruction. Toutefois, personne ne doit se sentir obligé de se conformer au présent système. Dieu tient chaque homme pour responsable de ses actes. Il propose donc une solution à tous ceux qui sont réellement disposés à mener une vie droite et pure (Soph. 2:3 ; I Cor. 10:13). Il est par excellence un Dieu d’amour. Sa bonté de cœur sera l’objet du prochain article.
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Dieu fait preuve de bonté de cœur dans l’exercice de la justiceLa Tour de Garde 1972 | 15 avril
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Dieu fait preuve de bonté de cœur dans l’exercice de la justice
UN PROPHÈTE de Dieu qui reçut une vision de l’exécution du jugement divin contre les oppresseurs corrompus et vicieux et contre les adorateurs d’idoles lui fit cette requête : “Dans ta colère, souviens-toi de tes compassions !” (Hab. 3:2). Un autre prophète, contemplant dans une vision prophétique la destruction par Dieu de la méchanceté existant au sein du peuple d’Israël, qui prétendait lui appartenir, s’écria : “Ah ! Seigneur, Jéhovah, vas-tu détruire tout ce qui reste d’Israël, en répandant ta colère sur Jérusalem ?” — Ézéch. 9:8, AC.
Ces deux prophètes s’exprimèrent ainsi parce qu’ils savaient que Jéhovah est un Dieu d’amour et de miséricorde, ce qu’Abraham, l’ami de Dieu, avait déclaré longtemps auparavant en s’adressant à Jéhovah à propos du châtiment qui allait s’abattre sur Sodome. Abraham dit à Dieu : “Faire mourir le juste avec le méchant, en sorte qu’il en soit du juste comme du méchant, loin de toi cette manière d’agir ! loin de toi ! Celui qui juge toute la terre n’exercera-t-il pas la justice ?” Effectivement, Abraham savait que la destruction des justes était absolument contraire aux principes de Jéhovah. — Gen. 18:25.
Il fut répondu à Abraham comme à Ézéchiel que Dieu opérerait une sélection dans l’exécution de son jugement et que les hommes ne méritant pas la destruction seraient épargnés. Il en fut bien ainsi.
Ces exemples nous donnent une meilleure intelligence de la personnalité de Dieu. Il déclara à Moïse : “Jéhovah ! Jéhovah ! Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, qui conserve sa grâce jusqu’à mille générations, qui pardonne l’iniquité, la révolte et le péché ; mais il ne les laisse pas impunis.” (Ex. 34:6, 7, AC). La majesté et la dignité de Jéhovah, le souverain suprême exigent qu’il applique la loi et maintienne l’ordre dans l’univers. Il ne peut tolérer la transgression de la loi. Toutefois, il se montre miséricordieux et délivre ceux qui désirent faire ce qui est droit.
Jésus-Christ donna ce conseil à ses disciples : “Continuez d’aimer vos ennemis et de prier pour ceux qui vous persécutent afin que vous vous montriez fils de votre Père qui est dans les cieux, puisqu’il fait lever son soleil sur les méchants et les bons et qu’il fait pleuvoir sur les justes et les injustes.” (Mat. 5:44, 45). Dieu donne à tous la possibilité de montrer quels sont réellement les désirs de leur cœur. Il permet à tous de respirer le même air, de manger la même nourriture, d’admirer la beauté de sa création et de choisir la voie qu’ils veulent suivre.
Chacun est responsable de la voie qu’il choisit
Chaque personne ayant le droit de choisir entre le bien et le mal, il n’est que juste qu’elle
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